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 Londres ♦ T'as pas compris quoi dans j'ai besoin de toi ?
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Anonymous
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Mar 7 Aoû - 19:11


J'ai besoin de toi putain. Tu comprends pas ou bien ?
Ft. Lulla et Jared
Retour à Londres. Ville que je chérissais tant, ville qui causait maintenant tous mes malheurs. Presque pire que San Francisco. J’avais à peine débarquée que des amis m’attendaient pour m’entrainer dans leurs galères. Comme autrefois. Respire, tout va bien se passer. Après avoir dit publiquement à Jared que je l’aimais, coucher avec Cameron (et Willa mais ça je m’en serai bien passée), je ne me reconnaissais plus. J’étais pire qu’un déchet. J’avais perdu combien de kilos ? Beaucoup trop. Willa m’appelait sans cesse pour prendre de mes nouvelles après la soirée d’hier. Normal. J’avais confondu mes bonbons à la menthe et l’ecstasy. Mais ce n’est pas de ma faute si ça avait la même couleur. On essaie de tout après tout. Il y a encore deux semaines, j’étais irréprochable. Je ne buvais pas, je ne fumais pas (enfin ça si.), je ne me droguais pas et j’avais encore ma virginité. Maintenant, je bois comme une poivrote, je fume comme un pompier, je prends des substances bizarres et j’ai couché avec un ami et pas qu’une fois. C’est comme ça qu’on se sent quand on tombe au fond du trou ? C’est comme ça qu’on vit ? Je marchais avec mes amis pour aller jusqu’à mon hôtel, le même qu’avant pour déposer mes bagages. « Mets la rouge, non la noire, non la bleue. » Quelle robe ? Quels bijoux ? Tant de futilité. Je n’aimais pas faire la fête, je détestais ça mais je préférais me bourrer la gueule plutôt que de rester dans ma chambre à ruminer comme une sombre conne. Ah tiens, autre chose qui a changé, je ne disais pas de grossièreté. J’enfilais finalement une robe bleue nuit avec des escarpins de la même couleur, laissais mes longs cheveux blonds ondulés pendouiller le long de mes épaules. Un peu de maquillage et c’était parti pour une soirée qui se voulait sauvage.

Pas de boite de nuit, pas de bar, on faisait la fête dans la rue. Je bus beaucoup trop de trucs, je fumais trop de cigarettes et je pris encore des « bonbons ». La réalité était complètement déformée et je ne remarquais même pas que les autres avançaient tandis que je restais au milieu d’un carrefour. Ce n’est que quand la voiture klaxonna que je compris qu’il y avait un problème. Retirant mes chaussures, je remarquais que mes pieds étaient en feu, réellement en feu, de grandes flammes s’en échappaient. Alors, je me mis à courir pour plonger dans la première fontaine qui passait abandonnant mon sac par terre au passage. Quand je ressortis, j’étais trempée. La pluie commençait à tomber mais je ne la sentis pas. J’avais l’impression que la fumée sortait de mes bras. « AH JE ME TRANSFORME EN JEANNE D’ARC. » Personne ne s’en rendait compte, les rues étaient désertes. Peut-être deux trois coureurs par ci par là. C’était les JO, la ville était constamment en ébullition. Je sortis de la fontaine pour frissonner devant le froid. De longues gouttes de sueur coulaient le long de mon dos, mes mains tremblaient. « AH NON PAS ENCORE. » Je refaisais un bad trip. Je me mis à inspirer longuement avant de retourner dans l’eau. Musique. Je fouillais dans mon sac qui n’avait pas bougé pour en sortir mon MP3 et le mettre en route. On verra si ça me calme ou pas. Généralement quand je vais mal, je vais patiner mais bon en l’absence de patinoire et donc de glace, j’allais faire sans. Après tout, je suis à Londres, ville de toutes les folies. Enfin, de toutes les conneries, ouais.


© Belzébuth
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Anonymous
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Mar 7 Aoû - 20:55


    Jogging gris, sweat shirt sombre et bonnet noir. Malgré mon gabarit reconnaissable entre mille, j'avais fait en sorte d'être vêtu le plus discrètement possible. Un athlète dans les rues de Londres en plein jeux olympiques passait de grand sportif à dieu vivant. L'effervescence des grands rassemblements, vous savez. Or je n'étais absolument pas d'humeur à signer des autographes, loin de là. Pourtant les rues de la capitale britannique m'appelaient à proportion que les autres sportifs qui s'affairaient autour de moi me tapaient sur le système. Malgré les interdits, je ne demandais qu'un peu de sueur et de répit. Contradiction ? Non. La souffrance physique avait toujours été mon échappatoire face à la vie. Je me complaisais dans la violence: elle sublimait mes mal-êtres alors que j'avais tant de mal à les assumer.

    Il était tard et j'avais soigneusement choisi mon itinéraire londonien afin de ne pas croiser la foule de touristes dispatchée en des points précis de la ville. Londres et moi, c'était une bien vieille histoire. N'avais-je pas été mêlé à de sombres histoires avec Kyler ici même, quelques mois auparavant ? Si, mais cela relevait du passé et je n'en apportais que peu d'importance.

    Je courrais dans les rues désertes, inspirant et expirant cet air humide, pollué et froid. Mes poumons me brûlaient un peu, mes jambes affrontaient la fatigue occasionnée par les matchs récents. La douleur intérieure me faisait mourir tandis que la souffrance physique me maintenait en vie. Triste et pathétique histoire que la mienne. Plus pathétique que cette jeune anglaise qui dansait dans cette fontaine là-bas, complètement torchée. Elle criait, elle tourbillonnait. Sa chevelure blonde fouettait l'air et floutait son visage (qui d'ailleurs devait être sublime s'il était à l'image du corps de la demoiselle). Mes pas rapides me rapprochèrent de la fêtarde solitaire alors que les gouttes de pluie se mélangeaient à ma sueur. En d'autres circonstances je n'aurais jamais fait attention à cette femme sauf que... elle ressemblait à Lullaby Jenkins, or Lulla hantait mon esprit depuis des heures maintenant. La danseuse possédait la même grâce et la même gestuelle que mon amie, cependant cela ne se pouvait. Comment une femme aussi prude et rangée que Lulla pouvait-elle se trouver dans un tel état ? La réponse était simple: si elle était capable de m'aimer, elle était également et techniquement capable du pire. « Dites moi que c'est une putain de blague... » chuchotais-je à moi-même tout en retirant les écouteurs de mes oreilles pour les ranger dans ma poche. Je fronçais les sourcils. Non, ce n'était pas comme si je devais vêtir le rôle d'un quelconque sauveteur de bourrés... c'était pire. Je devais à la fois prendre soin de la femme qui m'aimait tout en sachant pertinemment que la fuir ou l'aider ne pouvaient nous mener qu'à une issue: notre perte. Devais-je pour autant la laisser croupir dans cette fontaine ? Plutôt crever. Alors je restai là quelques secondes (minutes, peut-être?) à la regarder, partagé entre deux ressentis. J'avais mal de la voir ainsi, si mal et pourtant elle était sublime avec son maquillage qui coulait et ses cheveux trempés qui lui collaient dans le cou. Je n'avais rien à dire et tout à faire alors je grimpai sur la bordure de la fontaine afin de lui attraper le bras, la main peut-être... je devais la sortir de là. Elle ne devait pas terminer aussi bas que moi...
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Anonymous
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Mar 7 Aoû - 21:23


J'ai besoin de toi putain. Tu comprends pas ou bien ?
Ft. Lulla et Jared
Comment est-ce que j’avais pu en arriver là ? Je me posais cent fois la question. J’avais trébuché, chuté à une telle vitesse que je n’en voyais pas le bout. Je n’arrivais pas à crier, je ne pouvais plus appeler à l’aide. C’est comme si mes entrailles ou mon être tout entier avait pris feu. Je me consumais sous les yeux des gens trop occupés. Chacun avait ses problèmes. J’avais tenté les pleurs, sens réel succès, j’avais tenté l’approche douce et gentille mais visiblement le monde extérieur ne comprenait que la violence. Je n’aimais pas la violence, je n’ai jamais été partisante de cette chose que j’aimais un boxeur. En parfaite contradiction avec moi-même. J’étais la douce et délicate petite fleur, on m’a même surnommée comme ça. Jared transpirait la douleur, la violence. Une bête de muscles, de hargne et de haine. Je l’avais connu alors qu'il venait d'essuyer un divorce douloureux et j’étais restée à ses côtés comme une babysitter pour ensuite devenir une amie mais jamais je ne franchirai la dernière étape. Il me détestait maintenant, je me détestais. Je ne reviendrai pas. Je continuerai mon tour du monde en commençant par les coins les plus paumés comme Ibiza. Faire la fête, boire, prendre de la drogue, continuer dans cet océan de luxure. Tout ne tournait plus rond, mon monde conte de fées s’effritait et ma naïveté disparaissait. Je me sentis partir et plonger la tête dans les eaux froides pour me noyer toute entière jusqu’à mon trépas.

En parlant d’eau, présente dans cette fontaine, je tournoyais, je tournoyais comme si ma vie en dépendait. J’aurai tellement aimé patiner, cela m’apaisait mais je n’avais pas pu le faire depuis tellement de temps. Avant mon agression. Elle était le déclencheur de mon malheur, elle était le déclencheur de tout. Maudit soit-il. La musique était agaçante, je n’aimais pas ce genre de musique mais je continuais de la chanter au rythme de l’ecstasy. Elle coulait dans mes veines comme une décharge électrique et j’avais peur que si je me stoppe, mon cœur suive le mouvement. Je continuais donc tandis que la pluie redoubla, collant mes cheveux à ma peau, faisant couler ce qui me restait de maquillage et ma robe était bonne pour l’essorage. Je ne sentis pas le temps passer jusqu’à ce que quelqu’un prenne ma main, me la serre. Je me tournais alors pour rencontrer un regard familier.

Un regard pourvue de haine, de violence, de souffrance. Le regard de l’homme que j’aimais depuis Noël dernier. Je me stoppais net et mon être tout entier se remit à trembler. J’avais peur. Peur de ce qui allait se produire. Tous les deux dans une fontaine, à Londres. Est-ce que c’est mon esprit malade ou est-ce une chanson de Bono dans le fond ? Elle s’enchaine toute seule. Je peine à avancer vers lui avant de le serrer contre moi. Il est sec, je suis trempée. Plus grande d’une tête, j’enfouie cette dernière dans son cou avant de me mettre à pleurer. « Je suis désolée, murmurais-je, répétais-je à un rythme saccadé, je suis désolée, je suis désolée. » Je n’osais m’écarter de peur qu’il ne m’échappe ou qu’il ne parte. Je ne voulais pas le lâcher. « J’ai besoin de toi Jared. Me laisse pas s’il te plait. Je brûle. » Le feu ardent de l’amour que je lui portais se répandait dans mon être au point de me consumer toute entière et de m’immoler. Dure réaction à la drogue qui avait alors l’art de décupler les émotions. Celle que j’avais en ce moment me faisait mal. J’avais mal. Ce sentiment déchirant me dévorait, me grignotait petit à petit et je savais que s’il s’éloignait, je risquais d’y passer. Mon cœur risquait de s’arrêter…
© Belzébuth
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Mer 8 Aoû - 19:56


    « Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée. » Lullaby était trempée contre moi, son visage enfouit dans mon cou. J'avais honte et je culpabilisais de la voir dans un tel état. J'aurais dû prendre soin d'elle et détecter sa détresse plutôt que de me laisse crever dans ma propre douleur. « Chut... » Je passais mes doigts dans ses cheveux afin de la calmer. Son corps trempée humidifiait le mien mais je ne bougeai pas d'un cil. J'étais l'homme fort et rassurant. Le dur je-m'en-foutiste qui en avait (trop) gros sur la conscience. Le boxeur aux épaules massives aussi mais il restait... le gentil Jared, caché au fond. Celui qui souriait, celui qui consolait, celui qui aimait. « J’ai besoin de toi Jared. Me laisse pas s’il te plait. Je brûle. » Je maintenais son corps blottit contre le mien, muet. Apprendre qu'une personne aussi bien qu'elle puisse avoir des sentiments à mon égard me bouleversait. Électrochoc, prise de conscience. Même inconsciemment, j'étais programmé pour faire souffrir. Alors qu'étais-je censé faire maintenant ? La laisser et espérer qu'elle m'oublier ou être là pour elle afin de foirer en beauté une nouvelle fois ? Elle était si jeune, si jolie, si... pure ? Je ne pourrais plus me regarder dans la glace si je la faisais davantage souffrir.

    Il pleuvait et mon corps fut bien vite aussi trempé que le sien. « Je ne vais pas te laisser. Je ne vais pas te laisser. » Je répétais ma phrase deux fois afin de bien souligner son importance. Lullaby allait mieux aller, elle n'avait pas le choix. Le contraire me tuerait tant j'avais toujours idéaliser mon amie blonde. Je n'avais jamais imaginer pouvoir flirter avec elle car cette femme là m'était toujours apparue comme sortant d'un conte, d'une belle histoire. Vous savez, celle qui a ce charme étrange, cette perfection caractérielle qui en énerve certain, cette bonté qui nous laisse croire que son destin est tout tracé. J'avais tort. La vie de l'anglaise était aussi frêle que la mienne, aussi incertaine et bordélique aussi. Elle ne débarquait ni d'un Walt Disney ni d'un conte de Perrault. Les minutes passèrent au son des gouttes d'eau s'écrasant contre le sol. « Tiens, mets ça. » Je venais de briser l'étreinte qui nous liait afin de retirer mon sweat shirt et le lui faire enfiler. Je passais mes pouces sous ses yeux afin d'ôter le maquillage qui y coulait. Je souris alors que je n'y étais pas arrivé depuis des semaines.


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Anonymous
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Mer 8 Aoû - 22:08


J'ai besoin de toi putain. Tu comprends pas ou bien ?
Ft. Lulla et Jared
Je n’ose le regarder tellement j’ai honte. Je me dis que si je me détache, il va disparaitre comme un nuage de fumée. J’ai si honte de ce que je suis devenue. De devenir si égoïste. Je pétais carrément un câble. Je l’ai su rien que quand j’ai échangé une étreinte avec Cameron. Je touchais le fond, je devenais ce que je détestais le plus. Une trainée. Même si on disait que c’était faux. Je me sentais comme telle. Dans les bras de Jared, j’avais le don d’oublier tous mes soucis. Ou du moins de les alléger un peu. Je ne pensais pas réellement que tout s’arrangerait rien que par sa simple présence mais les cauchemars, les cauchemars qui m’empêchaient de dormir, me confortaient dans l’idée de ne pas retourner à l’hôpital. « Chut. » Je me tus alors. Restant dans ses bras un moment, profitant de sa chaleur et juste de sa présence. Je ne savais pas réellement qu’est-ce qui avait été le déclencheur de tout ça. Était-ce parce que je lui avais dit ce que j’avais subi, était-ce parce que je ne supportais plus la solitude ? Willa m’avait dit que je ne disais rien à personne mais je ne voulais pas confier mes problèmes à autrui, c’était mon fardeau et je ne pensais pas que mes amis se souciaient de mes problèmes. « Je ne vais pas te laisser. Je ne vais pas te laisser. » Mes muscles se détendirent un peu mais pas énormément. Je m’accrochais à lui en tremblant comme une feuille morte comme si je ne l’avais pas vu depuis des mois. Mais il s’écarta de moi et je restais là les bras ballants en le regardant ôter son sweat-shirt… Juste devant moi.

Je suis comme une adolescente qui vient de découvrir les joies d’une vie sexuelle. Je le vois d’un autre œil d’un coup. Surement lubrique parce que je suis en train de le mater, la bouche entrouverte comme si je voyais un apollon. Brad Pitt dans Troie, Leonardi di Caprio dans Inception. Bref, j’aurai pu avoir le filet de bave qui coule, ça aurait été pareil. « Tiens, mets ça. » Je pris le pull, hésitante tandis qu’il passait ses pouces sous mes yeux pour essuyer mes larmes mélangées à mon rimmel. J’enfilais alors le vêtement encore chaud avant de fourrer mes mains dans les poches pour baisser la tête. « J’ai… honte tu sais. J’aurai aimé te le dire… » Je secouais la tête de gauche à droite sans oser dire quoi que ce soit. Finir ma phrase. La drogue continuait de couler dans mes veines et je parcourais le peu de distance qu’il y avait entre nous pour attraper doucement sa main. Je caressai le dessus avec mon pouce avant de me mordiller la lèvre inférieure. « C’est pour ça que j’ai fui la première fois. En décembre dernier… Parce que j’avais des sentiments, un début de sentiments pour toi. J’avais peur que si… que si je fais… » Je baissais doucement la tête pour venir effleurer doucement ses lèvres. « ça… Je te perdrais pour toujours, murmurais-je. » Je m’écartais alors pour passer une main dans mes cheveux trempés. « Mais je n’arrive plus à mentir, à faire semblant. Mon agression… enfin, elle m’a fait comprendre que la vie était trop courte et je préfère te le dire plutôt que… me laisser détruire par ce que je ressens. » Je serrais les poings dans les poches avant de fermer les yeux si forts pour tenter d’oublier la réalité. « Je t’aime Jared. T’es le seul et… tu seras le seul. » Je ne voulais pas les ouvrir. Je baissais la tête avant de me sentir rougir comme une conne, consciente que maintenant que je l’avais dit à haute voix, je ne pourrais plus retourner en arrière. Et que je venais de briser une amitié. Alors, je me remis à pleurer en silence.
© Belzébuth
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Anonymous
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Jeu 9 Aoû - 19:28


    « J’ai… honte tu sais. J’aurai aimé te le dire… » Je l'écoutais sans répondre. Elle était droguée, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Était-ce de ma faute si elle se trouvait dans un tel état ? Mon ex femme Heather avait-elle été une junkie également par ma faute ou étais-je destiné à croiser le chemin de personnes meurtries à l'acide et à la poudre ?

    La déclaration de Lullaby avait un goût bien étrange. Voilà des années que je rêvais d'entendre ces mots et alors qu'ils arrivaient enfin je ne pouvais profiter pleinement de leur saveur. Après la haine, les trahisons, le deuil de ces dernières semaines, les mots de mon interlocutrice paraissaient fantaisistes. Pourtant ils étaient bien réels et j'avais la gorge serrée. Elle méritait mieux qu'un boxeur père célibataire quasi-trentenaire et aussi largué sentimentalement qu'un ado de 16 ans semblait plus expérimenté à côté. Oui, elle valait mieux qu'un aimant à emmerdes, qu'un nostalgique trop bon trop con... « Je t’aime Jared. T’es le seul et… tu seras le seul. » Je l'a pris dans mes bras après avoir déposé mes lèvres sur son front. Sa détresse l’emplissait d'une beauté sensuelle. Elle était l'évidence, celle que ne n'avait osé convoiter faute d'un jugement de valeurs basé sur des préjugés. En connaissant les secrets du coeur de mon amie, je découvrais les miens. Toute ma vie je m'étais entiché de femmes à problèmes ou m'étais lancé dans des histoires sans horizon. Depuis Heather j'avais feinté l'engagement en me jetant corps et âme dans des relations que je savais sans avenir. Comme s'il m'était impossible de faire le deuil de mon premier amour. Là sous la pluie, avec Lullaby entre mes bras, j'avais mal. Mal de me rendre compte qu'avec elle tout pouvait être différent. Je sentais cette flamme que je pensais perdue. Les larmes me montèrent mais ne purent sortir, coincées dans ma gorge. « Je suis tellement désolé. Tellement, tellement... désolé » lui murmurais-je sans la laisse s'enfuir de mon étreinte. Je lui pris la main et descendis de la fontaine. Elle était à présent plus grande que moi de trois bonnes têtes au moins, toujours perchée sur le piédestal que je venais de quitter. « Tiens ma main, ne la lâche surtout pas. » J'avais le visage penché en arrière afin de contempler le sien. Oui, elle était sublime avec son rimmel noir coulant et ses cheveux blond trempée.


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Ven 10 Aoû - 20:35


J'ai besoin de toi putain. Tu comprends pas ou bien ?
Ft. Lulla et Jared
J’avais tellement honte de mes précédents dires, de mes précédents faits, de tout ce qui avait bien pu se produire entre Jared et moi, entre Cameron et moi. Je me sentais salie, je me suis trahie, je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Je ne suis plus rien. Je savais que je devais dire à Jared ce que je ressentais pour lui parce que si je le gardais pour moi, j’allais imploser et je m’attendais à un rejet violent de la part de celui-ci qui serait tout à fait légitime. Sauf qu’elle fut toute contraire à mes espérances. Jared me prit dans ses bras avant de m’embrasser sur le front pour s’excuser. Mais s’excuser de quoi ? Il n’avait rien fait. J’étais la seule fautive dans toute l’histoire. « Tu ne pouvais pas savoir, murmurai-je alors dans le creux de son cou avant de me blottir un peu plus contre lui. » C’était dingue comment la présence de quelqu’un pouvait vous… apaiser d’un coup. Certes, j’avais toujours cette pilule d’ecstasy dans les veines et je m’en mordais les doigts de l’avoir prise. Si seulement, je pouvais voir l’avenir, j’aurai vu qu’il allait venir mais non, je me contentais de le rester là, dans ses bras, en sanglotant sur son épaule comme une fille chétive. La fille que j’ai toujours été. Je le laissais alors se détacher de moi pour prendre ma main et traverser la fontaine. Le bas de ma robe trainait dans l’eau tandis que mes pieds nus glissaient contre la pierre. Je remontais alors le bas de mon autre main pour le laisser descendre le premier tandis que je le surplombais d’au moins trois têtes. « Tiens ma main, ne la lâche surtout pas. » Je hochai la tête pour répondre à la positive avant d’inspirer un bon coup, de m’asseoir sur le rebord et d’atterir par terre. Seulement quelques centimètres nous séparaient l’un de l’autre et je le regardai droit dans les yeux avant de m’approcher une nouvelle fois de lui. « Jamais, murmurai-je alors tandis que les rues étaient toujours désertes. »

Je ne sais pas si c’est un brusque élan de folie, si c’est la drogue ou si j’en avais tout simplement envie mais je me positionnai droit devant lui avant de lâcher mon vêtement pour caresser son visage de ma main valide. Puis, je m’abaissais un peu avant de poser doucement, comme un frôlement mes lèvres sur les siennes en profitant juste du moment. Bref et brusquement intense. Pas sous le coup d’une pulsion comme la dernière fois alors qu’il s’énervait de la nouvelle de mon agression. Je mis fin à mon geste spontané avant de me baisser pour attraper mes chaussures que je remis à mes pieds. Des talons, j’allais souffrir… Puis, je ramassais (sans lâcher sa main) mon portable que je glissais dans mon sac plaqué contre ma hanche avant de me tourner vers lui en penchant ma tête sur le côté comme une enfant. « On va où ? lui demandai-je d’une toute petite voix timide avant de me mettre à rougir suite au baiser que je lui avais donné. » Pas bon ça, pas bon.
© Belzébuth
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Mer 15 Aoû - 13:15


    Un instant éternel, une brève éternité. Oxymores qui définissent parfaitement ce qui se passa entre Lullaby et moi. Un baiser. Un simple baiser insoupçonné. J'avais toujours pensé que l'embrasser serait comme un acte d'inceste ou de haute trahison, mais j'avais tout faux. Ses lèvres étaient douces et malgré la drogue qui circulait dans ses veines, les intentions de l'anglaise étaient bonnes. Elle disait m'aimer, elle pensait avoir besoin de moi, mais elle ne savait pas quel type d'homme j'étais: celui qui lutte pour le meilleur en ne récoltant que le pire. Était-ce une tare ou le hasard de la vie ?

    Lullaby me plaisait, c'était une évidence voir un euphémisme. Je gardais mon sang froid et agissait comme si elle n'était qu'une amie proche déchirée mais au fond de moi tout était différent. Pour la première fois depuis des années, je n'étais plus perdu. Le petit Poucet avait retrouvé le chemin de l'harmonie alors qu'il n'avait semé que des embûches sur son passage. Mais retrouver son chemin ne signifiait pas l'emprunter et j'avais peur, terriblement peur. Cette sérénité que Lullaby m'exposait sur un plateau d'argent, j'en avais peur et je la renflouais. Je savais qu'elle n'était pas Heather, mon premier et fort premier amour. Je savais qu'elle ne pouvait me fait ce que mon ex-femme m'avait fait. Et pourtant... cette certitude m'angoissait profondément. Je ne pouvais pas me permettre de tout foirer avec elle, la pression était trop forte, la barre était trop haute. Lullaby était quelqu'un de bien voir de trop bien. C'était comme si le paradis ouvrait ses portes à la pire enflure, comme si la belle était réellement tombée sous le charme de la bête. Allais-je me transformer en prince charmant ? Pour considérer cela comme une probabilité, il me fallait de l'espoir... or, c'était ce que Ambre m'avait brutalement arraché.

    « On va où ? » Mon interlocutrice avait les joues rosées, telle une enfant gênée face à l'audace de son propre geste. Etait-ce la drogue qui l'avait à ce point désinhibée ? Probablement mais cela ne changeait pas les rares options viables qui s'ouvraient à moi: barrer la route à tous sentiments ou saisir pleinement l'occasion qu'elle m'offrait, inespérée. A dire vrai, je ne pus me résoudre à aucune d'entre elles. Je devais être la pour elle, mais pas trop. Mon esprit et mon coeur me forçait à jouer la demie-mesure car sentimentalement parlant, j'étais lâche et fragile. Oh Lullaby, tu es si jolie sous cette pluie londonienne. Pourquoi m'infliges-tu cela ? N'ai-je pas assez souffert ? « On va marcher jusqu'au club USA, tu dois aller te reposer. Tu t'installeras dans mon lit et je resterai tout à côté, ne t'en fais pas. » Je ne lâchais pas sa main, je ne pouvais me le permettre. Ses talons la rendaient plus grandes que moi de quelques centimètres mais je m'en contrefichais. S'il le fallait j'étais prêt à la porter jusqu'à bon port. Mon coeur saignait au moindre coup d'oeil. S'était-elle droguée par ma faute ? Etais-je réellement un inconscient fouteur de merde ? Tant de questions sans réponses que je devais mettre de côté, tant d'incertitudes qui me rongeaient depuis tant d'années...

    Les mètres défilaient lentement sous nos pas, la pluie continuait de tomber. Lullaby m'avait embrassé et cela m'avait plu. Pourtant, je ne pouvais lui dévoiler cette faiblesse. C'était mon boulot de cacher mes failles, non ? Mais cela ne relevait plus d'un quelconque travail ce soir. Cela concernait cette putain de vérité que je tentais d'esquiver. Je devais être la pour elle et... elle devait être la pour moi. Ce n'était plus une option mais une fatalité. « Tu es venue seule ici ou les gens avec qui tu étais t'ont lâchée ? Heureusement que... » Que je suis passé par là. J'avais récolté un baiser et je l'avais sorti d'une situation qui aurait pu tourner très mal. Mieux qu'un super héros, super Jared. Non. Si j'étais vraiment une personne d'exception, j'aurais du comprendre depuis des mois que Lullaby était la seule à pouvoir m'aider. Je n'étais qu'un minable rat aveugle se complaisant dans les embrouilles que j'amassais.
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Anonymous
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Mer 15 Aoû - 23:21


J'ai besoin de toi putain. Tu comprends pas ou bien ?
Ft. Lulla et Jared
J’avais des papillons dans le ventre d’avoir embrassé Jared. Je ne savais pas pourquoi ça me faisait cet effet-là. Bien sûr, j’avais embrassé d’autres personnes. Enfin deux seulement avant lui. Une fille et un garçon mais avec lui, tout était différent. J’avais l’impression de décoller du sol. Je me sentais légère, légère comme si je volais, comme si je parvenais à dix mille lieues, que je pouvais toucher les étoiles, marcher sur la lune. Je me sentais niaise et j’adorais ça. Mais rapidement mon sentiment de bonheur laissa place à un autre sentiment. La culpabilité. J’avais encore agi comme la dernière fois. A noter dans ma tête « ne plus embrasser Jared comme ça. Ne plus l’embrasser tout court. » La drogue grisait mes veines, me grisait mais je ne devais pas en tenir conséquence ou plutôt si. Je me droguais pour oublier. Ma vie était misérable, mon existence était misérable. Je ne valais rien, nada. Ma sœur jumelle avait tout eu. L’amour de nos parents, la réussite, les enfants, le mari tandis que j’étais toujours coincée au départ sans huile dans le moteur. J’étais véritablement perdue dans le labyrinthe qu’est ma vie, dans ma mélancolie mais je ne devais pas le montrer aux gens, je ne devais pas me laisser abattre, montrer que je suis humaine.

Je savais que beaucoup de monde m’idéalisait mais la vérité est là, je ne suis pas une sur-femme. Je ne l’ai jamais été et ne le serai jamais. Je me suis crue invincible au plaisir de la vie. Je pensais garder ma virginité pour quelqu’un de bien, comme Jared mais j’ai échoué. J’ai échoué dans tout. Famille, amitié, amour, je suis tombée au plus bas qui a fait que j’ai profité d’un ami en deuil. Je me faisais honte, j’avais honte de ce que j’étais et la dispute avec l’homme que j’aimais tout à l’heure a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Il faut que je sois forte pourtant. Il faut qu’une fois en ville, je me reprenne, que j’aille mieux pour eux. Je ne savais pas encore comment faire. Je ne savais pas comment m’y prendre. J’irai demander conseil à mes amis. Déjà, j’ai vu avec Hunter, je pourrais emménager avec lui en rentrant avec Patachon, Cole ainsi que Cameron voulaient me voir. Bref, je n’aurai sans doute pas une seule minute à moi. J’en avais plein à la tête, gros sur le cœur mais personne pour m’épancher et ça n’a jamais été ma spécialité.

Je le regarde alors sous la pluie torrentielle en tremblant comme une feuille, de peur qu’il ne me laisse là mais sa main reste dans la mienne tandis qu’il m’entraine dans les rues de Londres pour retourner au village Olympique. Mes talons claquent contre le bitume, je me sens marcher maladroitement comme un canard, espérant ne pas tomber. Il me dit que je vais dormir dans sa chambre, qu’il restera près de moi. Je me sens prise d’une vague de panique. « Mais… je… tu pourras me faire un câlin ? Demandai-je timidement. Je… je dors peu la nuit. Je fais toujours le même… enfin le même cauchemar. » Je me sens toute petite à ses côtés bien que je sois plus grande, honteuse qu’il me voit dans cet état. Les larmes roulent à nouveau sur mes joues tandis que je resserre mon emprise sur sa main. « Je… j’étais avec des gens mais quand je me suis retournée, ils étaient partis. » Je me stoppe devant l’entrée avant de faire de grands yeux effrayés. Je me recule un peu avant de murmurer des paroles à voix basse pour moi-même. Les gens allaient me voir comme ça. Des gens avec qui je travaillais. Je suis mise en arrêt déjà parce que je suis encore en état de choc des semaines après mon agression mais s’ils me voyaient droguer, je perdrais tout. Je perdrais ma carrière. Je sentis la panique me monter qui faisait que je lâchai la main de l’homme que j’aimais avant de pousser un gémissement plaintif. « Je peux pas, je peux pas. Si on me voit comme ça… Si… Si mes collègues me voient comme ça, je vais tout perdre. Jared, je peux pas. » Je me tourne vers lui, affolée, ne sachant que faire. Du bout de mes doigts, je caressai les contours de son visage, complètement stone essayant de faire marcher mon super cerveau. Je fermais alors doucement les yeux avant d’inspirer à grands coups. Réfléchis, réfléchis.
Blackout.

© Belzébuth
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Londres ♦ T'as pas compris quoi dans j'ai besoin de toi ?

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