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Ven 3 Aoû - 5:47

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Est-ce la dernière valse?


    Le soleil se couchait tranquillement sur l'horizon. Le ciel rosé était à coupé le souffle. J'avais toujours dit que les plus beaux couchers de soleil demeuraient ceux d'Hawaï. Partout où j'étais allé, on m'avait toujours donné raison. Même mon Équateur natal ne pouvait battre la splendeur de ceux d'Hawaï. Il y avait quelque chose de magique et de magnifique dans tout ça. Normal que des milliers de couples venaient chaque année célébrer leur lune de miel dans cet endroit enchanteur. Nul doute que les petites îles dégageaient une forte ambiance romantique. Je devais même admettre qu'après avoir vécu plusieurs années ici, je ne m'en lassais pas moi non plus. J'avais tout simplement oublié comment les apprécier à leur juste valeur. Quand on vivait là-bas, comme tout le monde, on avait d'autres choses à faire que de passer toutes ces soirées à admirer les paysages. L'école, le boulot, les projets... bien d'autres choses devenaient nos priorités. Ce ne fut qu'en déménageant définitivement sur le contient américain, à mes retours dans l'archipel que je redécouvris le bonheur simple de la contemplation. On dit que les bonnes choses sont gratuites. Malheureusement, l'inverse est aussi vrai. Derrière cette simple et banale activité se cachait mes soucis et mes tourmentes. Nous étions lundi soir. Demain matin, il faudrait que Julie et moi retournions à San Francisco. On avait passé un superbe weekend à se baigner dans la mer, surfer et visiter la ville de mon enfance-adolescence. Jusque-là, rien ne semble clocher. Enfin, à un détail près. Nous n'avions pas eu la conversation que j'avais prévue. Pas encore du moins. Cela ne paraissait pas dramatique, mais, au contraire, cette discussion devait impérativement avoir lieu. Je le devais. Je me l'étais promis.

    Si j'avais finalement pu sortir du centre de désintoxication, c'était, entre autres, parce que j'étais redevenu fort mentalement, j'avais guéri et j'étais enfin parvenu à résoudre la grande énigme: pourquoi avais-je plongé? Après avoir passé quatre longs mois à me fermer les yeux, j'avais été confronté à mes problèmes. À ma sortie, je m'étais promis de ne plus recommencer à boire, mais aussi à me voiler la face. Pour cela, si je me devais la vérité, je la devais aux autres - cela va de soi. Alors, je comptais avoir cette grande conversation avec Julie. Oui, Julie en premier parce que c'était ma petite amie après tout. En plus, avec tout ce qui s'était passé, j'étais convaincu qu'elle devait être la première personne à qui je devais en parler. Même, à ma sortie du centre en sa compagnie, il m'avait fallu beaucoup de retenu pour ne pas tout lui déballer sur le champ. Avec toutes les séances d'optimisme, de relaxation et ses rencontres avec les psychologues, j'avais l'envie pressante de m'exécuter le plus vite possible. Heureusement, mon grand contrôle sur moi-même m'avait servi cette fois-là. Je ne souhaitais pas lancer tout ça sans prendre le temps de m'asseoir et d'en parler tranquillement avec elle. Ce qui m'était arrivé était plutôt sérieux et ce que j'avais réalisé aussi, alors engager cette conversation n'importe comment ne devait surtout pas faire partie de mes plans. Étrangement, plus les jours passaient, plus cette envie urgente d'avoir cette conversation diminuait. Chaque jour, je perdais la motivation et l'énergie positive que m'avait gavé le centre. Je réalisais que cela allait être plus dur que je le croyais. Émotionnellement parlant, on s'entend. Toutefois, je m'étais fait des promesses et il n'était pas question que j'évite d'en parler. J'allais devoir assembler tout le courage dont je disposais et faire un homme de moi. C'est Lera qui ne me trouverait pas indulgent ici.

    Par chance, Julie put se libérer tout de même rapidement, soit deux semaines après ma sortie. Je lui avais parlé d'un weekend prolongé Hawaï dans la maison de mon enfance que Grace et George avaient conservé même s'ils avaient emménagé à Los Angeles. J'étais convaincu que cela nous ferait du bien à tous les deux. Depuis le début de notre relation, nous n'avions jamais vraiment eu de moments en tête-à-tête digne de ce nom. Il y avait d'abord eu nos examens à la fac, la fin de saison de football, le boulot, mon voyage en Asie, mon coma, son tournage puis, mon confinement au centre de désintoxication. Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'on le méritait amplement! Ce weekend fut des plus exceptionnels. Cela faisait du bien d'être rien que nous deux. Cela m'avait manqué. Ce fut probablement pourquoi je ne voulus pas qu'on aborde tout ce qui s'était passé auparavant immédiatement. À chaque jour, je me disais qu'on pourrait remettre ça le lendemain vu qu'on aurait le temps. Finalement, nos petites vacances prenaient fin demain matin et je n'avais toujours pas ouvert la porte une seule fois à tout ça. Je ne voulais pas gâcher chaque moment, sauf que là, j'étais visiblement coincé. Je soupirai à cette pensée en contemplant le soleil qui s'approchait dangereusement de la ligne de la mer. Je jetai un bref coup d'oeil à mon poignet droit qui était décoré de mon nouveau bracelet: Live sober. Après tout ce qui s'était passé avec moi cette dernière année, il fallait que j'aille de l'avant. Et poser ce geste faisant partie de ce cheminement. Mon regard s'attarda une dernière fois vers le coucher de soleil. Je ne savais pas si on pourrait être jamais assez prêt pour ce genre de situation. En tous les cas, j'étais certain que je devais y aller maintenant ou ça serait jamais.

    Une brise chaude vint chatouiller ma nuque quand je tournai dos au coucher de soleil. Je quittai le petit balcon annexé à mon ancienne chambre, rentrai à l'intérieur, laissai les portes du balcon ouvertes vu le temps clément - ma tenue en témoignait d'ailleurs, car j'étais en pantalon beige en lin et avec une chemise du même tissu bleue- et me dirigeai vers le rez-de-chaussée. Tout était d'un calme déroutant à l'intérieur de cette gigantesque maison. Je pus facilement retrouver ma petite amie. À cette heure, je savais exactement où elle se trouvait. Une fois descendu, je sortis à nouveau dehors par les portes coulissantes installées dans la cuisine. Julie somnolait dans le hamac, regardant d'un oeil semi-assoupi le soleil s'endormir. La même brise qui m'avait chatouillé la nuque soulevait quelques uns de ses mèches de cheveux. Cheveux nouvellement redevenus bruns. Je la préférais nettement mieux ainsi. Au naturel. Bref, d'un pas calme et peu bruyant, j'allais la rejoindre. Je m'accroupis à ses côtés pour vérifier si elle était encore un peu consciente. Elle était belle. C'était presque cruel de la réveiller comme ça.

    Après un temps, je me résignais enfin.

    - Julie, soufflai-je, est-ce qu'on pourrait parler?
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Julie R. Evans
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Ven 3 Aoû - 16:48

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    La fatigue s'était emparée du corps de Julie depuis plus de deux mois en raison du tournage de son film. Elle qui était censée être en vacances vu qu'elle avait terminé son année universitaire, se retrouva debout aux aurores pour travailler presque 12h par jour. M'enfin, c'était un mal pour un bien. Ce film était une excellente opportunité qui n'allait pas toujours se présenter à elle, qui initialement n'avait pas pour vocation de devenir actrice. Mais les choses sont ce qu'elles sont désormais et bien des changements survinrent dans la vie de la jeune femme. En effet, il y eut certes le tournage, toutefois, il y eut de multiples autres rebondissements. Outre son année universitaire qui s'acheva sur de bons résultats - Julie n'y croyait pas lorsqu'elle découvrit avoir eu son année - elle eut aussi des problèmes avec Domenico et sa famille. Le jeune homme fit un coma éthylique suite à un abus d'alcool, toujours inexpliqué à ses yeux. Julie ignorait pourquoi il en était arrivé là, il semblait heureux pourtant... Et comme il n'était pas du genre à exagérer sur sa consommation en alcool, c'est qu'obligatoirement, il y avait un problème. Malheureusement, pendant tout le temps où Dom se trouvait à l'hôpital, elle n'eut que très peu de temps pour rester à ses côtés ou lui parler de ce qui s'était produit quand il se réveilla enfin. Ensuite, avec la cure de désintoxication, il était juste impossible qu'ils en parlent étant donné que Dom ne pouvait avoir aucune visite. Et ce n'était pas quelque chose qui se disait au téléphone. D'ailleurs, une fois, ils s'appelèrent, pour discuter de leur couple et des rumeurs entre Denver et lui. Ca avait grandement inquiété Jules qui redoutait l'inévitable, que son petit-ami prenne conscience qu'il veut être avec Denver. Julie avait toujours su au fond d'elle qu'ils étaient faits pour être ensemble. Alors pourquoi sortir avec Domenico ? Peut-être parce que tous les deux avaient besoin d'être avec quelqu'un, et qu'elle s'était trouvée au bon moment, au bon endroit. Et finalement, elle en tomba même amoureuse. Ca la blessait d'être autant impliquée dans leur relation, alors qu'elle savait que ça n'allait sans doute pas durer, surtout avec ce qu'elle appris au sujet de Denver. Cette dernière aimait encore Domenico. Mais lui, ne savait pas ce qu'il ressentait. Et c'était aussi le cas pour Julie. Au moment où elle lui dit qu'elle l'aimait, il avoua lui, qu'il ne savait pas s'il était aussi loin qu'elle dans ses sentiments. Ca avait refroidit la jeune femme, ce qui confirma bien ses doutes. Depuis, elle se convainc qu'elle devait accorder du temps à son petit-ami, il devait se remettre de son incident et réfléchir. Alors, quand celui-ci lui suggéra de se rendre à Hawaï avec elle, elle ne pouvait qu'accepter. Et le jour J arriva, samedi 4 août, après avoir enfin terminé de tourner le film. Désormais, il lui fallait des vacances ! Et quoi de mieux que cet endroit paradisiaque pour satisfaire ce besoin ? En compagnie de son petit-ami en plus ! La brunette savait qu'il fallait absolument qu'elle profite de ses quelques jours aux côtés de Dom puisqu'elle redoutait qu'ils soient les derniers passés ensemble. C'était même frustrant de passer du bon temps avec lui alors qu'ils allaient peut-être devoir rompre par la suite... Le côté pessimiste de Julie était persuadé de la véracité de cette supposition. En outre, elle savoura les 4 jours en sa compagnie au bord de la plage, pendant des balades ou d'autres activités magiques. Dom avait lui aussi besoin de se détendre un peu, loin de San Francisco. Il était temps pour lui qu'il s'exprime aussi, enfin. Ce qui allait se produire, ce lundi soir-là.

    L'autre problème qui tourmenta aussi Julie, était la disparition de son père. ll avait été kidnappé puis assassiné par Elyes, ce fameux type qu'elle prenait pour un ami, et qu'elle avait même sauvé lors d'une embuscade dirigé par son propre père, pour qu'Ely ne finisse pas en prison. Elle avait appris la vérité jeudi soir. C'était récent, et Julie ne cessa d'y penser ces derniers jours. Son ami lui avait menti durant deux semaines en lui faisant croire qu'il reviendrait alors que non, il allait le tuer. Bref, elle s'en était bien prise dans la face, ce qui la convainc encore davantage de découvrir de nouveaux horizons. Sa famille n'avait même pas encore était tenue au courant. Elle avait seulement prévenue son meilleur ami, Lorenzo. Elle ne dit rien à Domenico, ce n'était pas le moment, et elle ne voulait pas qu'il annule leur voyage, elle ne voulait pas rester à SF, alors qu'elle était aussi mal. Intérieurement, son coeur était complètement meurtri, elle angoissait à l'idée de devoir retourner à SF et d'affronter la réalité des faits. Elle devait aussi accepter le fait que son père était mort, bien qu'elle avait toujours du mal à y croire. Bref, en pensant à ça, Julie décida de se réfugier dehors. Elle se poserait confortablement à l'intérieur du hamac pour piquer un petit somme. Il faisait vraiment très bon, elle portait une robe courte, toute rouge qui était en accord avec la météo actuelle. Le décor était beau aussi, on pouvait observer un fabuleux coucher de soleil. Julie aurait espéré pourvoir briller autant que le soleil, qui chaque jour s'efface durant quelques heures mais qui revient avec force et qui est toujours aussi lumineux que la veille. Le soleil ne perdait pas sa force. Julie souhaitait être pareille. Au bout de quelques minutes, elle ferma les yeux et presque endormie, elle entendu quelqu'un se mettre à côté d'elle. Il s'agissait bien évidemment de Dom, il n'y avait qu'eux dans la maison. Elle n'osa pas ouvrir les yeux tellement elle était à l'aise dans sa position. Cependant, Dom se décida à intervenir, malgré son hésitation, que Julie avait perçu. Il souhaitait parler. D'un coup, le coeur de Julie battit avec puissance contre sa poitrine et ses yeux s'ouvrirent soudainement. Ca ne présageait rien de bon. De quoi allait-il lui parler ? Maintenant ? Allait-il lui avouer qu'il allait retourner voir Denver ? Ou pire, allait-il annoncer qui laissait tout à SF pour s'installer ici, sur la merveilleuse île de son adolescence ? Julie passé en tête, rapidement, toutes les possibilités farfelues ou non. « Oui, bien sûr. Qu'il y a t-il ? » Julie se retourna complètement vers Dom, toujours couchée sur le hamac. Elle passa sa main dans les cheveux, signe de nervosité. Il semblait sérieux en regardant son expression du visage. Il était à croquer dans sa tenue d’Hawaïen et son teint mat. Elle n'osait pas ajouter quelque chose d'autre, tellement elle redoutait ce qui allait être dit, et préféra attendre silencieusement que son petit-ami lui réponde.

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Ven 3 Aoû - 19:10

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Est-ce la dernière valse?


    Je n'avais probablement pas employé le vocabulaire le plus juste pour la sortir du réveil le plus calmement possible. « Est-ce qu'on pourrait parler? » était très similaire à «Il faut qu'on parle» phrase que plusieurs redoutent. Il y avait de quoi faire paniquer n'importe qui qui entendait ces mots. Je le compris lorsque je la vis ouvrir les yeux presqu'au moment où je finissais ma phrase. Je pouvais pratiquement lire dans son regard qu'elle aurait nettement préféré que je ne dise rien du tout. Je n'avais pas fait exprès. Je ne savais tout simplement pas comment aborder la conversation autrement. De toute façon, je savais que d'une manière ou d'une autre, elle aurait été alarmé. Julie avait développé cette capacité à détecter mes humeurs surtout depuis mon incident. J'avais l'impression que comme elle n'avait pas été capable de réaliser mes problèmes d'alcool, elle était deux fois plus attentive à tout ce qui se passait avec moi. Probablement qu'elle ne voulait plus faire la même erreur deux fois. C'était compréhensible. J'aurais agi de la même manière. Elle me contempla alors avec ses yeux de biche me suppliant presque de ne pas être trop rude avec elle. J'eus un pincement au coeur en connaissant la suite des évènements, mais il était hors de question de reculer maintenant. La machine était déjà en marche. Elle passa sa main dans ses cheveux, signe de nervosité que j'avais su repéré au fil du temps. Elle ne me rendait vraiment pas la tâche facile. «Courage Dom, me disait mon subconscient, tu es un grand garçon. Tu en es capable.» Je soupirai, affichant un mince sourire.

    - Viens avec moi, lui indiquai la voix douce et contrôlée.

    Ce qui à première vue ressemblait à un ordre était plutôt une invitation cordiale. J'avais besoin d'évacuer ma nervosité personnelle bien que j'arrivais bien à la dissimuler - un vrai magicien dans mon genre. Marcher et discuter me permettrait d'être encore plus en contrôle sur moi-même. Je me relevai donc de ma position accroupie et lui tendis la main. Bien entendu, elle accepta de me suivre et me prit la main. Je profitai de ce contact duquel j'ignorais s'il se reproduirait à nouveau. Je la conduis au fond de ma cour qui débouchait sur l'une des nombreuses plages de Kapoho. Le soleil commençait déjà disparaître. D'ici quelques minutes, nous serions laissés au bon soin de la lune et ses milliers d'étoiles. Cela ne m'effrayait pas. Ce n'était pas comme si j'ignorais où je me trouvais. J'avais grandi à Hawaï et emprunté mille et une fois ce passage à l'obscurité. Étrangement, je me sentais nettement plus à l'aise la nuit que le jour. J'y trouvais une certaine sérénité dans la noirceur. Même, quelque chose me disait que j'aurais plus de facilité à avoir cette conversation à l'abris des rayons du soleil. Ainsi, j'échapperais sûrement à quelques unes de ses expressions faciales. Donc, je l'amenai avec moi dans un silence de plomb sur le sable doré. J'en profitais pour mettre de l'ordre dans mes idées et structurer un peu la tournure de mes phrases. Il y avait tant à dire. Je voulais avant tout être clair, concis - car, je ne voulais pas étirer ce moment, bien au contraire - et diplomate. Avec le temps, je commençais à prendre de l'expérience dans ce genre de pratiques. Je ne savais pas si c'était quelque chose de bien ou de mal dans le contexte actuel. Peu importe. Une fois que nous avions atteint notre destination, je lâchai sa main et m'arrêtai soudainement de marcher. Moi qui voulais dégourdir mes jambes pendant cette dure tâche, je me voyais maintenant figer dans un bloc de béton. Apparemment, j'avais besoin de stabilité pour engager la conversation. Mon corps m'étonnera toujours. Je la regardai un moment, essayant en vain de trouver la phrase idéale pour commencer. J'avais plutôt con, mué dans un silence pendant que je réfléchissais mentalement seul. Je croyais m'être préparé un peu, mais mes efforts mentaux précédents ne semblaient pas avoir fonctionné plus qu'il fallait. Impuissant, je finis par lâcher une phrase plutôt décousue.

    - J'ai besoin de toi, murmurai-je, laissant momentanément une vulnérabilité que je ne laissais pas souvent apparaître.

    C'était tout à fait juste. J'avais besoin de Julie. Depuis qu'elle était entrée dans ma vie, j'en avais besoin plus que jamais. Elle avait toujours été une bonne confidente pour moi, quelqu'un sur qui je pouvais compter et aujourd'hui, plus que jamais, je ne pouvais m'en passer. Surtout avec le départ de Kahina. En effet, ma meilleure amie avait décidé qu'elle n'avait plus sa place à San Francisco, qu'elle voulait voir d'autres horizons et que bref, elle s'installerait à Boston pour une durée indéterminé. Elle m'avait aussi informé qu'elle avait encore des sentiments pour moi même après tout l'eau qui avait coulé sous les ponts. Le tout, bien sûr, exécuté sur ma boîte vocale. Quand j'étais gamin, je me maudissais, car d'une façon ou d'une autre, les gens partaient toujours. Ma famille biologique d'abord, Kahina, mon oncle qui était décédé lors du 11 septembre, des copains de fac, etc. Je ne pouvais pas supporter un départ de plus. À quoi bon s'attacher à des gens s'ils finissent tous par partir? Cela avait été ma malédiction. Côtoyer des gens qui partaient d'une façon ou d'une autre. Le second départ de Kahina avait été comme une claque au visage. Je ne voulais plus revivre ça. Honnêtement, qu'elle m'ait fait ça, je ne le prenais tout simplement pas. Si elle avait décidé de partir une seconde fois, alors, en ce qui la concernait, ça serait définitif. Je n'en pouvais plus qu'on me lâche tout bonnement. J'avais choisi mon entourage pour éviter que ça se produise. Mes proches étaient mon talon d'Achille. Si on voulait m'atteindre et me faire du mal, alors voilà comment il fallait s'y prendre. Bref, constatant que ma phrase ne voulait pas dire beaucoup de choses, je passai ma main dans ma nuque - autre signe de ma nervosité -, respirai un grand coup et corrigeai le tir.

    - Je veux dire, bredouillai-je, oui, j'ai besoin de toi, mais ce n'est pas la raison pourquoi je veux te parler...

    Je détournai le regard me trouvant stupide. Je fis un tour sur moi-même, frappai le vide, me calmai et reposai de nouveau mon regard sur elle.

    - Tu avais raison. Je n'ai pas oublié Denver. C'est pourquoi j'ai commencé à boire. Je voulais oublier. Ça marchait au début, puis, mon cerveau surpassait mes abus. Je devais toujours aller plus loin. Plus loin pour ne pas y penser. Pour ne pas songer à comment je souffrais. Je lui ai tout donné à cette fille et elle m'a jeté bêtement. Je crois que je ne m'en suis jamais vraiment remis. Je l'avoue aussi, comme j'avais ces pensées, ma conscience culpabilisait. Je ne voulais pas me retrouver seul avec toi en sachant ce que j'avais derrière la tête. Je trouvais que ce n'était pas juste pour toi. Alors, disons que mon agenda chargé est devenu un très bon motif pour me tenir à l'écart. Chaque petit évènement, chagrin d'un ami me servait d'excuse pour être un homme très occupé et pris. On a eu nos moments à nous, mais je ne me sentais jamais à l'aise à 100%. À cause de ce que je t'ai dit.

    Je pris un temps pour qu'elle digère tout ça.

    - Julie, je t'aime, mais je crois que ce n'est pas assez. Tu ne mérites pas quelqu'un qui t'aime tout simplement, mais quelqu'un qui t'aime toi et uniquement toi. Je ne suis pas celui qui te faut.
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Julie R. Evans
Julie R. Evans
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Sam 4 Aoû - 14:47

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    Ce week-end de 4 jours allait rester à jamais gravé dans la mémoire de Julie. Entre les sorties à la plage, le surf, les belles ballades nocturnes, la gastronomie exceptionnelle et le décor magique. Julie ne voulait que garder le meilleur de cette évasion temporaire. Ces quelques jours l'ont aidée à se reprendre, voir plus clair etc. Elle était prête à retourner à SF, même si elle voulait encore pouvoir profiter de l'île. Et d'ailleurs, Domenico aussi avait trouvé de la force dans ces lieux pour enfin tenir la conversation, celle que la jeune femme redoutait ces derniers temps... Pourtant, elle s'y était un petit peu préparée, mais ça ne suffirait pas. Elle sentait que leur rapport allait à présent être différent, même s'ils resteront très certainement de bons amis. C'est juste qu'ils ne se verront plus de la même manière. Pas après être sortis ensemble durant 4 mois. Quoi qu'il en soit, Domenico avait fait l'effort d'engager en premier la conversation. Heureusement ! Ju lui en était reconnaissante, tellement elle n'était pas capable de le faire. Et puis dans le fond, elle savait que c'était à son petit-ami de le faire. Comme si ça allait le libérer. C'était plutôt "masochiste" d'avoir accepter de passer des jours grandioses en compagnie de son futur ex-petit-ami. Surtout pour Dom. Depuis le début, il savait qu'il devait bien mettre un terme à tout ça. Peut-être aurait-il du le dire plus tôt ? Ils auraient juste savouré ces quatre jours en tant qu'amis... Non, ils se devaient un petit moment en amoureux, parce que Julie, elle, l'aimait, vraiment. Depuis le début de sa relation amicale avec le beau Latino, elle avait toujours eu une confiance aveugle en lui. Elle pouvait lui rapporter tous ses tracas, il l'aidait lorsqu'elle avait des soucis et surtout, il ne l'abandonna jamais, malgré les situations. C'était vraiment un très bon ami, qu'elle ne regrettait pas avoir rencontré lors d'un concert. Et, elle ne voulait absolument pas que leur amitié en prenne un coup, parce que même si leur amour n'aura pas survécu, leur amitié avait quant à elle, toujours été très forte, fusionnelle. Elle en valait vraiment le coup. Alors, quand Dom vint lui demander s'ils pouvaient parler, elle avait juste envie de le serrer dans ses bras, peut-être une dernière fois, de peur qu'ils ne retrouvent plus leur relation d'antan. Toutefois, elle évita cette étreinte. Elle était inappropriée pour le moment.

    Le jeune homme lui proposa, cette fois-ci, de le suivre. Ils allaient probablement discuter à l'intérieur de la maison, au calme. Sauf que finalement, il se dirigeait plutôt dehors, près de la plage. Le paysage était absolument magnifique. Julie ne cessait de contempler les environs pendant leur marche. Elle le tenait par la main. Ce geste avait la capacité de la rassurer. Comme si c'était une garantie que, quoi qu'il advienne désormais, Dom ne la lâcherait pas, il serait toujours là pour elle. Un moment, il lui sortit de bout-en-blanc qu'il avait besoin d'elle. Cet aveu toucha la demoiselle. Pour une conversation redoutable, elle commençait au moins sur une bonne note. Sa phrase permit de la rassurer une nouvelle fois. Dom était vraiment un bon garçon. Il aimait faire les choses bien, correctement, il n'était pas un connard qui lâchait sa copine sur un faux "je suis désolé" et qui s'en allait sans plus jamais donner de nouvelles. Julie le regarda alors, en souriant légèrement. Son visage était tendu et elle observa que son petit-ami était aussi nerveux qu'elle. Or, elle ne savait pas quoi dire ou faire pour l'encourager, aucun son ne sortit de sa bouche. Elle se contenta alors de le regarder dans les yeux avec un petit sourire. Elle espérait que ceci l'aiderait. Elle s'assit sur le sable, Dom en fit de même. Ainsi, ils seraient peut-être plus à l'aise. Elle espérait que ceci puisse aussi aider le garçon. Il venait d'ailleurs tout juste de se reprendre avec une nouvelle phrase qui la fit frissonner. Ils étaient donc bien là où ils devaient être, au moment de la rupture. Julie le regarda quelques secondes puis se tourna vers la mer. Le soleil avait presque disparu et il ne restait que quelques minces et jolis reflets sur l'eau. Le lieu était paisible. Parfait pour méditer. Elle resterait sans doute ici, même quand leur discussion se terminera. Elle aura besoin d'être seule, pour se ressaisir. Puis vint enfin, le moment tant attendu. La longue confession de Domenico. Il admit qu'il n'avait pas oublié Denver, qu'il buvait pour l'oublier et qu'il était préoccupé par ça depuis bien longtemps. Julie ferma les yeux, toujours en regardant la mer. Elle avait bien vu, Dom n'avait pas oublié son ex. Et c'est même la raison pour laquelle il finit dans un coma. Finalement, n'était-ce pas un peu la faute à Julie ? S'il n'avait pas été avec elle, il aurait pu retenter avec Denver, non ? La brunette se sentit mal soudainement. Elle ramena ses genoux devant elle, les tenant par ses bras. Après un court instant, Dom reprit. Et là, lorsqu'elle entendit le fameux "je t'aime" qu'elle pensait ne jamais entendre de sa bouche, elle tourna la tête vers lui. Elle le regarda avec surprise et entendant la fin de sa phrase, elle secoua la tête en signe de dénégation. Il affirmait qu'il n'était pas celui qu'il lui fallait. Or, il avait toujours été bon envers Julie, elle ne pouvait pas se plaindre. Peut-être qu'il n'est pas l'homme de sa vie, mais entre eux, il y avait quand même quelque chose, un quelque chose qui fonctionnait. Encore troublée par le "je t'aime", elle fixa Dom, interdite. Il ne l'aimait pas assez... Cela voulait tout dire. « J'ai aussi besoin de toi Dom, tu as toujours été un bon et loyal ami avec moi. Et tu sais bien que tu pourras toujours compter sur moi. Comme j'espère que je pourrai toujours compter sur toi, malgré ce qu'on a vécu durant ces quatre derniers mois. J'ai vraiment été heureuse grâce à toi, alors je ne veux pas que tu t'en veuilles parce que tu n'es pas celui qu'il me faut ou quoi que ce soit d'autre, puisque je ne regrette rien. Tu ne m'aimes peut-être pas assez, cependant je suis surprise que tu m'aimes, aussi simplement que tu ne le prétends. Je pensais pas que tu allais me le dire et qu'on allait seulement se quitter ainsi. Je te remercie donc pour ton honnêteté, ça me fait vraiment plaisir que tu me l'aies dit. » Elle lui sourit et lui prit la main, pour le remercier de tous ses efforts. Elle su que ça n'allait pas s'avérer difficile, mais il l'a fait. A son tour alors de l'aider, à tout terminer. « Je suppose que c'est ici qu'on dit la fameuse phrase "on se quitte" ? Ca allait bien arriver un jour, je le savais. Parce que je me doutais bien qu'il y avait quelque chose avec Denver... Et je suis désolée, j'ai peut-être été une des raisons pour lesquelles tu as voulu abuser de l'alcool. Sans moi, tu aurais pu tenter de la revoir etc. Ca t'aurait évité de sombrer pour oublier. » Julie détourna son regard pour le poser su le sable. Elle aimait la sensation de ses pieds touchant le sable fin.

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Dim 5 Aoû - 5:55

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Est-ce la dernière valse?


    Voilà. J'avais réussi à lui confier le mal qui m'avait rongé pendant tout ce temps. J'étais vraiment heureux d'avoir su assembler tout mon courage pour lui dire. Un orgueilleux de ma trempe n'appréciait pas vraiment les mises à nu de ce genre. Laisser entrevoir ne serait-ce qu'une simple parcelle de ma vulnérabilité m'irritait. Toutefois, j'avais des comptes à rendre et il avait fallu que je surmonte ma fierté pour ce faire. J'avais brisé ce silence de fer. Elle n'avait pourtant pas été la première qui avait pu s'attendre à de telles confessions. Lera, bien qu'elle n'avait pu évalué l'ampleur de mon désarroi, savait déjà un peu la cause du trouble occupant mon esprit et avait eu le droit à des demi-aveux, ce qui la surclassait déjà par rapport à Julie concernant la rapidité d'aveux. Cela n'avait rien avoir avec le niveau de confiance accordée à l'une ou à l'autre, mais plutôt au niveau de l'implication dans mes affaires personnelles. Je m'étais d'abord confié à Lera, car elle restait pas mal en dehors de ma vie sentimentale. Ce n'était pas comme Julie qui était ma petite amie et qui y était impliquée explicitement. Ensuite, il y avait eu ces psychologues qui avaient réussi à me faire cracher le morceau et reconnaître à haute voix que je n'avais pu tirer un trait sur ma dernière relation amoureuse. Il y aurait probablement eu Kahina qui aurait été la troisième à avoir été mis au courant, mais vu les circonstances, nous n'avions pu avoir cette conversation. Ainsi, le tour de Julie était enfin arrivé. J'avais réussi à ne pas trop étirer l'échéance. Une partie de moi était fier de ce que j'avais accompli. J'avais agi en bon garçon. J'aurais très bien plus faire ça court, la laisser avec une tonne de questions sans réponse et me barrer brusquement. Toutefois, cela ne me ressemblait pas. Je voulais garder de bons liens avec elle. Ce détail en plus me fit réaliser que j'avais agi comme il se le devait dans le contexte actuel.

    N'empêche, je savais aussi que si je l'avais maintenant avoué à Julie, il faudrait que le tour de Denver vienne aussi. Alors là, par contre, je n'étais pas pressé à lui annoncer. Une étape à la fois, comme on dit. J'allais bientôt sortir d'une relation: je n'étais pas prêt à me jeter les deux pieds joints dans une autre en si peu de temps. Surtout pas non plus dans les conditions où j'avais quitté cette dite précédente relation. De toute manière, je savais que j'aurais bien le temps de lui dire au bon moment. Si ça se trouvait, avec tout ça, je pourrais peut-être en venir à passer définitivement par-dessus elle. Mais, rien de cette théorie n'était moins sûre. Ah! Si seulement c'était moins compliqué! Je ne regrettais pas mes nombreuses années de célibat calme, mais je leur enviais leur simplicité. Maintenant, mes actions avaient des répercussions sur beaucoup trop de personnes. Il fallait que je réfléchisse deux fois plus avant d'agir parce que j'avais à évaluer qui pourrait être touché. Le célibat ne m'occasionnait jamais autant de soucis. Bien évidemment, tout bonne chose se paye, mais à quel prix vraiment? Voilà pourquoi je m'étais autant plu dans ma solitude: tout ce que je faisais n'affectait que moi et personne d'autre. Ne jamais oublier que mes proches étaient mon talon d'Achille. J'étais pratiquement rentré dans un jeu masochiste en déménageant à San Francisco. Mais bon, j'avais appris à ne rien regretter. Tout ce qui s'était passé était arrivé pour une raison. Je regardais de l'avant. Les souvenirs devaient rester en tête pour nous faire du bien, pas pour nous torturer.

    Bref, si la nervosité en moi s'était estompé, la culpabilité restait présente. Même si la réaction de Julie me paraissait moins catastrophique que je l'avais imaginé, j'étais capable de lire en elle une certaine tristesse. Elle m'aimait. Elle me l'avait avoué le mois dernier lors d'une de nos conversations téléphoniques. Il était impossible qu'elle ne soit pas le moindrement blessée par la tournure des évènements. C'était justement ce chagrin qui m'affectait. J'aurais tellement voulu la rendre heureuse comme elle l'aurait souhaité. J'aurais aimé être ce garçon aimant, toujours prêt à veiller à ses moindres désirs et surtout présent pour elle dans ses bons comme ses moments les moins glorieux. J'aurais été capable d'être ce type. Néanmoins, je n'avais pu l'être. Je ne lui avais pas donné le meilleur de moi-même pendant ces quatre derniers mois - cela aurait été la moindre des choses vu la fin précipitée que notre couple connaissait. Je ne lui avais pas offert le Domenico qu'elle connaissait et qu'elle aurait pu voir davantage. C'était une culpabilité que je ne pourrais jamais m'enlever des épaules et ce, quoiqu'elle dise. D'ailleurs, suite à mon petit monologue, elle en profita pour tenter de se faire rassurante. Même si Julie était une pessimiste dans l'âme, elle tentait toujours d'exposer les points positifs devant moi. Elle se forçait de voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Juste la voir essayer de dédramatiser sa peine me prouva à quel point elle m'aimait et cherchait à m'épargner. Elle me prit la main et m'assura qu'elle serait toujours là pour moi. Elle tint à me remercier pour l'aventure que nous avions vécue ensemble. Elle m'avoua aussi qu'elle était étonnée de mes sentiments à son égard. Il était vrai que je n'étais pas des plus démonstratifs et que je m'étais fait assez discret à ce sujet. J'avais dû y réfléchir lors des quelques jours restants à mon séjour au centre de désintoxication. Eh oui, je l'aimais. J'en étais moi aussi rendu là. Or, comme je lui avais expliqué, ce n'était pas suffisant. Ce n'était pas assez dans ce contexte. Elle sourit. Je répondus par une moue moins convaincante, mais reconnaissante. On faisait des efforts tous les deux. On était beau à voir.

    Finalement, elle lança sur une note un peu cocasse si le moment était bel et bien choisi pour faire une rupture dans l'ordre des choses. Mon sourire s'agrandit légèrement et un petit rire s'échappa de mes lèvres. Je repris le même ton qu'elle avait employé.

    - Techniquement, tu es la première personne à avoir prononcé les mots «On se quitte», donc tu viens tout juste de le faire.

    Encore quelques rires, puis je retrouvai mon sérieux.

    - Plus sérieusement, je ne dirai pas «qu'on se quitte» ou que «nous deux, c'est terminé», car ce n'est pas vraiment cela que je souhaite. On ne se quittera pas et on ne coupera pas les ponts. Notre relation prend juste une nouvelle direction. Comme je t'ai dit, je ne veux pas te perdre. On est coloc après tout. Je ne veux pas payer ta partie du loyer.

    Un sourire et je regardai la mer noire maintenant. Le soleil avait disparu. Nous étions éclairé par ses millard d'étoile dans ce ciel infini. J'étais content que tout ça ne tourne pas en mélodrame. Je n'étais pas amateur des débordements. Ça n'aurait pas pu se dérouler d'une meilleure façon. Puis, Julie avait poursuivi en s'accaparant une part de responsabilité dans ma chute dans l'alcoolisme. Aussitôt, mon regard revint sur elle. Je me tendis vers elle pour la saisir par les épaules, pour qu'elle comprenne l'honnêteté de mes propos.

    - Julie, tu n'as rien à te reprocher, tu m'entends? Je suis le seul responsable de mes actions. Ne te torture pas avec des «si j'avais». Ça ne te servira à rien, sinon qu'à te faire du mal. J'aurais dû être honnête avec moi-même et affronter la vérité en face. Tu n'as rien avoir là-dedans. Tu n'as rien empêché non plus. Je te rappelle que c'est moi qui t'a proposé qu'on essaie. C'était que j'en avais envie. De toute façon, que tu aies été là ou pas, cela n'aurait jamais été la bonne occasion pour reparler à Denver. Dans ce temps-là, il n'était même pas question de l'imaginer dans ma tête.

    J'eus un petit sourire en coin, me voulant à mon tour, réconfortant et la pris dans mes bras. Nous restâmes longtemps dans cette position, sans rien dire. Que le silence et la chaleur de nos corps. J'allais longtemps me rappeler de ce weekend à Hawaï. Après un moment sans bouger ni parler, je me détachai d'elle, saisis son menton et plongeai mon regard dans le sien.

    - Je veux que tu saches ceci: ce weekend, rien ni personne ne pourra jamais te l'enlever Julie. Je ne regrette pas d'avoir pris cette décision. Je voulais que tu aies ce souvenir de moi, de nous. Je veux que ça soit ce que tu te souviennes de nous deux plus tard et non ce qui a été moins gratifiant. Je crois que c'était le plus beau cadeau que je pouvais nous faire.
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Julie R. Evans
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Dim 5 Aoû - 20:38

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    La nostalgie était déjà au rendez-vous. En plus de la tristesse qu'elle s'efforçait de cacher, mais en vain. Ce n'était pas que Julie avait peur de dévoiler ces émotions à l'heure actuelle, mais il s'agissait davantage d'un moyen pour ne pas rendre les choses plus compliquées. Une rupture était toujours un moment redouté et pas très positif quand on replonge dans ces souvenirs, cependant, Julie quant à elle préférait que cette rupture soit positive, qu'elle n'ait pas peur d'y repenser plus tard. De plus, elle voulait éviter que ça affecte de trop leur relation désormais. Elle tenait à rester en de bons termes avec son Domenico. De toute cette relation, elle ne voulait garder que le bon, le meilleur. Les souvenirs qui font d'eux des personnes qui s'entendent vraiment bien, et qui n'ont pas pas peur d'être proches. Eux deux, ça pouvait fonctionner. Mais, ils n'étaient pas faits pour être ensemble, tout simplement. Julie n'était pas la femme de la vie de Dom. Et vice-versa. Pourtant, ils étaient bien entendu, faits pour être amis. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Et même si Julie sentait que Dom s'en voulait, il s'en voulait de ne pas être celui qu'il fallait pour elle, il était tout bonnement insensé de sa part de croire ça. Ce n'était pas seulement de sa faute. La jeune femme n'avait pas réussi à rendre Dom assez heureux, elle n'avait pas réussi à faire en sorte qu'il l'aime assez fort pour rester ensemble. Bref, les deux avaient leur part de responsabilité.

    Domenico fit bien de rendre quelques propos humoristiques pour apaiser la situation, détendre l'atmosphère. Julie sourit lorsqu'il admit que vu qu'elle avait en première dit "on se quitte", c'était elle qui venait de rompre avec lui. Même dans de tels moments, Jules avait envie de donner une tape sur la tête de son ami pour s'amuser avec lui et lui faire comprendre qu'il ne fallait pas se moquer d'elle. M'enfin, elle s'abstint tout de même d'accomplir ce geste, ils devaient d'abord affronter cette situation, tels des adultes, sans partir dans des délires. Puis, Dom ajouta qu'il voulait toujours rester bon ami avec elle et qu'il ne souhaitait pas payer sa part de loyer. Là, Julie ne pu retenir un petit fou rire qui répondait bien à la plaisanterie lancée par son ami. Evidemment, elle n'allait pas quitter l'appart qu'elle avait, en colocation avec Domenico. Il était juste l'un des meilleurs colocataires que tout le monde rêvait d'avoir ! Il apporte bonne humeur à la maison, reste très poli et respectueux et surtout participe aux tâches ménagères. Julie ne s'était jamais plainte de lui. C'est inconcevable. « Ne t'en fais pas, je ne suis pas prête de quitter l'appart, je veux encore profiter de certains plats exotiques que tu nous fais ! » Il était vrai que Dom connaissait quelques recettes de ses origines, et quelque fois, Julie avait le privilège de gouter à ses succulents mets. Par la suite, elle ajouta qu'elle était totalement en accord avec ses préférences. « Je te rejoins sur ton souhait. Je veux aussi qu'on continue à entretenir une bonne relation. Qu'on reste aussi proche que nous le sommes et aussi amis que nous l'avons toujours été. » Au final, ils étaient en train de rompre, d'un commun accord. C'était une bonne chose, vraiment. Julie en était consciente. C'était ce qu'il fallait pour conclure les quatre mois de leur relation amoureuse. Ils fixaient la mer bien sombre sans le soleil. Et voilà, une journée de plus passée à Hawaï. Le dernier. Demain, ils reprendraient le chemin pour se rendre à SF. Ils n'oublieraient jamais ce week-end malgré la triste fin de celui-ci. Le soleil qui se couchait symbolisait en quelque sorte, ce soir-là, l'étape de leur rupture. Maintenant qu'il avait complètement disparu, ils étaient officiellement séparés. Ou au contraire, ceci les rendraient désormais plus proches ? Puis lorsque Jules s'excusa d'avoir influencé Dom dans sa chute dans l'alcool, il la prit par les épaules et réfuta tous ses dires, d'un aire très sérieux et sincère. Il tenta de la rassurer en lui avouant qu'avec ou sans elle, il n'aurait quand même pas été capable de s'adresser à son ex. Bien, peut-être qu'il avait raison. Julie se sentit moins coupable, même si au fond, elle était persuadée qu'elle était un des éléments qui provoqua l'incident. « D'accord... Je vais tenter de te croire. Mais je m'en suis quand même beaucoup voulu à ce moment-là. » C'était vrai. Bien qu'elle ne passa pas beaucoup de temps aux côtés de son petit-ami malade, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui très régulièrement, pendant le tournage. Un moment donné, elle songea même à abandonner celui-ci pour se rendre aux chevets de Dom. Elle culpabilisait et surtout, n'arrivait pas à être loin de lui, comme ça. Elle n'avait pas vu venir cette chute, comment cela était-ce possible ? Elle avait échoué dans son rôle de petite-amie. Néanmoins, elle avait un contrat à respecter, et ne pu se permettre d'avoir des ennuis avec les producteurs. Elle allait alors voir fréquemment Dom à l'hôpital, même avec Denver une fois...

    Le jeune homme se décida à prendre la brunette dans ses bras, pour bien terminer les choses. Elle était agréablement à l'aise dans ses bras. Ca avait toujours été le cas. Dom avait ce petit quelque chose qui la rassurait toujours, il lui apportait cette protection qu'elle ne pouvait avoir par elle-même. Il lui glissa à nouveau quelques mots qui étaient bien choisis. Il lui dit que ce week-end était le meilleur cadeau pour eux. Julie en était convaincue. Il avait bien prévu les choses, vraiment, il avait pris soin de bien conclure leur relation. C'était important. Important pour la suite. « Je dois te remercier pour ça, pour ce week-end. Et merci pour ton honnêteté, je n'aurais pas été capable de faire ce que tu as fait. Je suis contente qu'on puisse encore rester amis, sincèrement. Et, oui, ce week-end je ne l'oublierai pas de sitôt ! » Elle sourit puis déposa un baiser sur la joue de dom pour bien marquer ses propos. Sa reconnaissance était telle qu'elle était mal à l'aise de n'avoir rien pu offrir pour eux deux, ou juste pour lui. Alors, elle se contenta de simples gestes, comme le bisou. Ils restèrent ainsi de bonnes minutes, sous la la brise qui ne leur fit que du bien. Soudain, Julie se leva. Elle prit Domenico par la main et le poussa vers l'eau. « Prêt pour une dernière petite baignée ? » Julie enleva sa robe pour être en maillot de bain et se dirigea vers l'eau, qui étonnement, n'était pas aussi glaciale qu'elle ne le pensait. S'il s'agissait de leur dernière nuit ensemble à Hawaï, autant il fallait en profiter, une dernière fois, avec comme déjà un gout d'amertume.

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Lun 6 Aoû - 6:49

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Est-ce la dernière valse?


    Maintenant la rupture accomplie, qu'allait-il rester de ma relation avec Julie? Certainement, nous avons développé davantage une complicité que nous n'avions pas auparavant. Cette atmosphère intime, cette chimie, allait définitivement survivre à la rupture. Nous avions aussi gagné en maturité. Mon père disait qu'on apprenait de chacune de nos expériences dans la vie. On en tirait des leçons et on se découvrait un peu plus. Il en serait de même avec cet évènement. Pour ma part, j'avais réalisé à quel point le mensonge pouvait m'affecter et m'entraîner dans les bas-fonds. Je ne pouvais pas sympathiser avec des escrocs ou des bandits qui bâtissaient leur vie sur de la malhonnêteté - une autre des raisons pourquoi je n'avais pas poursuivi mes études en droit : pour ne pas défendre ses connards - parce qu'en ce qui me concernait, je ne pouvais pas m'identifier à leur vécu. J'étais incapable de me mentir sans me détruire. Cette même conclusion m'amena à confirmer combien l'honnêteté était importante à mes yeux et pourquoi j'avais autant été blessé par ce que Denver m'avait fait subir. Elle avait atteint une de mes plus profondes valeurs. Inévitablement, cela n'avait pu me laisser indifférent. Sinon, toute cette relation m'avait aussi confirmé que j'aurais l'obligation de m'ouvrir plutôt que de rester fermer comme une huître sur mes émotions. Il fallait que j'apprenne à me confier pour évacuer l'énergie négative en moi. Mon orgueil et mon désir d'indépendance allaient pour sûr faire la vie dur à cette nouvelle obligation, mais en même temps, je savais que j'allais devoir combattre ma nature pour éviter de chuter à nouveau. L'excellence demande beaucoup de travail à ce qu'il paraît.

    Finalement, je pourrais dire sans gêne que la plus belle chose que ma relation avec Julie m'avait apporté était la certitude que j'avais une amie en or. Bien que le couple Jules-Dom n'avait pas su durer, notre amitié semblait malgré tout intacte. À combien aurions-nous pu évaluer les chances que cette amitié soit affectée? Ses chances auraient été très élevées vu les nombreux facteurs défavorables. Et pourtant, c'était sans cris sans haine que nous nous laissions. Cela témoignait probablement de la force de notre lien. Personnellement, je nous trouvais privilégiés. Combien de personnes auraient souhaité connaître le même genre de rupture? Beaucoup et Dieu sait que mes deux précédentes ruptures ne s'étaient pas passées dans la bonne entente et le sourire. Alors, à quelque part, j'étais étonné aussi. Le pessimiste en moi s'était préparé au pire, mais finalement, j'avais réalisé que je m'étais inquiété inutilement. D'un autre côté, cela ne signifiait pas que cette rupture représentait pour moi un poids et qu'elle me laissait pas mal indifférent. Au contraire. Moi aussi, je ressentais présentement de la nostalgie. On allait devoir enterrer une partie de notre relation qui ne reviendrait probablement pas - quoiqu'il ne faut jamais dire jamais. Je mentirais si je disais que je n'aurais pas voulu poursuivre cette relation avec elle. Comme je lui avais dit, je l'aimais. Toutefois, je savais que prolonger n'aurait pas vraiment servi à grand chose. Il valait mieux être intègre. De toute façon, je m'étais promis d'être honnête envers moi-même. Et poursuivre la relation aurait été, à quelque part, une façon de mentir à une énorme partie de moi-même qui était amoureux d'une autre.

    En tous les cas, ce fut un sentiment de fierté en réalisant ce que nous faisions. Nous étions de jeunes adultes, mais je trouvais que nous agissions de façon beaucoup plus mature et évoluée que certains couples d'âges plus mûres. Justement, que j'aie réussi à y insérer de l'humour me prouva que la mission était accomplie. Julie n'eut aucune reproche à me faire de ce côté, même qu'elle sembla apprécier puisqu'elle avait répondu à mes moqueries. Elle m'avait lancé à la blague qu'elle n'était pas prête de quitter l'appartement vu mes talents culinaires. Comme si elle profitait de moi. Cela me donna un sourire. Étrangement, ses paroles me firent penser à mon futur. Mon projet d'un restaurant et d'un garage. Tout cela semblait si loin, mais si proche à la fois. Je n'avais pas envie d'y songer maintenant. L'avenir semblait si incertain. J'avais mes buts, mais je ne savais pas où les chemins que j'empruntais pour y parvenir allaient me mener avant d'atteindre cette destination. À son tour plus sérieuse, elle me seconda dans mes souhaits. J'imaginais que ces attentes qu'on avait vis-à-vis l'un et l'autre étaient toujours restées les mêmes, en couple ou non. Par la suite, j'avais tenté de rassurer Julie quant à son implication dans mes déboires. Elle m'avait répondu peu convaincue, le tout appuyée par une moue qui me confirmait ses doutes. Julie était un peu comme moi: elle s'en mettait beaucoup sur les épaules. Elle devait déjà avoir son idée de fait quant à tout ce qui s'était déroulé. Je ne la jugeais pas là-dedans puisque j'étais exactement pareil. Peut-être une autre chose qui resterait de notre relation amoureuse serait tout ces non-dits: ce que nous pensions chacun de notre côté. C'est-à-dire tous ses regrets, ses occasions manquées, ses attentes - atteintes ou déchues -, etc. Nous n'abordions probablement le jamais, car il n'y aurait pas intérêt de discuter de quelque chose de négatif. Ça nous apporterait rien. Mieux valait s'en passer. Certains trucs méritent de rester dans le silence.

    Puis, je l'avais amené dans mes bras. Nous avions contemplé la mer, l'air songeur, chacun perdus dans ses pensées respectives. J'avais finalement décidé de lui faire part de mes bons voeux. Du pourquoi de ces petites vacances. Je savais qu'elle devait sûrement, comme toute fille, se demander ce qu'elle n'avait pas en comparaison de Denver. Voilà pourquoi je lui avais dit que rien ni personne ne pourrait lui enlever ce weekend. Secrètement, j'espérais qu'elle ne se torturait pas avec ce genre de questions. Ça serait inutile et blessant. De toute façon, je ne voyais pas la situation de manière comparative. C'était différent. Voilà tout. À son tour, elle me remercia de l'avoir amené chez moi. Elle me félicita aussi pour mon franc-parler. Je décidai de lui lancer des fleurs aussi. Elle en méritait.

    - Toi, tu as le mérite d'avoir été honnête tout le long de notre relation, déclarai-je doux, sans la moindre amertume. Je crois que vu ce que nous avons tous les deux traverser, tu as été une petite amie exemplaire. On a peut-être eu chacun nos tords, mais dans les conditions qu'on a connues, tu as fait le mieux que tu pouvais avec ce que tu avais. Quant à moi, tu as été la plus forte de nous deux, car tu as été vraie constamment. Moi, je ne l'ai été qu'à un seul moment. Tu peux sortir la tête haute de tout ça.

    Elle me donna ensuite un bec sur la joue. Ce geste ne me sembla pas déplacé. Il témoignait tout simplement de l'affection qu'elle avait pour moi. Elle retourna dans mes bras encore. Nous ne bougeâmes pas. On était bien. Le bruit des vagues s'échouaient sur le sable nous berçait. Tout était agréable. Après un certain moment, Julie se leva debout et me força à la suivre. Je la suivis un peu étonné. Elle m'incita à aller prendre une dernière baignade avant la fin de cette petite escapade. Elle lança ma main, passa sa robe robe par-dessus sa tête en la jetant sur le sol et se dirigea rapidement vers les vagues. Je la regardais avec un sourire en coin. Pour une touriste, je trouvais qu'elle attaquait les vagues sans crainte. Fin connaisseur de la température de l'eau, je savais que l'eau de la mer n'allait pas être trop froide - ce qui ne paraissait pas être le cas de la brunette. Néanmoins, son entrain me donna l'envie de la rejoindre. Je déboutonnais ma chemise en la laissant s'échouer sur le sol. Je retirais mes pantalons de lin et allais me baigner en boxer. Je courus en me jetant en face dans l'eau. J'étais tellement habitué. J'avais passé de nombreuses soirées à me ressourcer dans ses eaux. Lorsque j'émergeais enfin de l'eau, j'étais assez loin du point où j'étais entré. Julie vint me rejoindre. Je m'amusais comme un gamin en disparaissant de façon soudaine. Parfois, j'amenais avec moi Julie au fond de l'eau. On était drôle à voir. Vint ensuite un moment d'impulsivité - comme il m'arrivait quelques fois. Je trouvais qu'on méritait une bonne fin dans l'ordre des choses.

    - Tu peux demander un dernier baiser.

    Je souris.

    - À moins que tu en demandes plus.

    Aussitôt, je reçus une giclée d'eau à la figure.
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Julie R. Evans
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Lun 6 Aoû - 19:16

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    Heureusement que Domenico et Julie étaient seuls sur la magnifique plage de Kapoho. Julie état du genre timide, et pour le genre de situation à laquelle elle a du faire face avec son ami, il était évident qu'elle aurait été bien trop embarrassée pour pouvoir se dévoiler. Ainsi, ils purent aussi profiter de la mer Hawaïenne, tranquillement. Mais avant ça, ils réglèrent ce qu'ils avaient à régler, leur séparation. Bien qu'elle se passa sans encombre, c'était quelque chose qu'il devait bien faire, qu'il devait absolument bien gérer. On aurait pas dit qu'ils étaient de anciens amants au vu des câlins et sourires qu'ils se donnaient. Une page tournait, une nouvelle s'écrivait. C'était au point où ils en étaient. Leur amitié resterait intacte, c'était tout ce qui comptait. Julie remarqua que durant ces quatre mois passés avec Domenico, elle n'avait jamais songé aux fameux rêves d'enfant qu'elle avait habituellement avec certains de ses petits-amis. Il n'était pas question de présenter Dom à ses parents, de penser mariage ou d'avoir un enfant avec. En fait, c'était comme si Julie s'attendait intérieurement à ce que tout s'arrête bien assez tôt avant de goûter à toutes ses bonnes choses d'un couple qui reste longtemps ensemble. La conscience de Julie connaissait la vérité pour Denver, et c'est pourquoi, même si son coeur ne pu l'empêcher d'aimer le jeune homme, sa raison la contraint à ne pas trop se faire d'illusions, de peur qu'elle ne s'y blesse. Une relation amoureuse pouvait tout donner vite, comme elle pouvait tout reprendre rapidement. Et là, dans les bras de son, désormais ami, elle comprit que c'était ce qui devait arriver, qu'ils étaient on ne plus prêt de l'échéance pour rompre. C'était donc sereinement qu'elle envisageait son avenir sans le garçon. Quoique non, il serait bien évidemment toujours à ses côtés, mais juste en tant qu'un ami. Ce qui était déjà beaucoup aux yeux de la brunette.

    Domenico répondit aux remerciement de Julie par d'autres remerciements adressées à celle-ci. Ils étaient tellement courtois l'un envers l'autre que Julie aurait pu en rire. Pas parce que leur attitude semblait ridicule, mais parce qu'au contraire, elle semblait belle, et imperturbables. Ah, si seulement toutes les séparations amoureuses pouvaient s'achever de cette manière ! En fait non, il ne faudrait pas, parce que sinon tout le monde se séparerait trop prématurément avant d'avoir réellement essayé. Bref, Julie lui accorda un grand sourire qu'il méritait pour tous ses éloges à son égard. Elle en rougit presque tellement il avait été généreux sur les compliments. Elle avait été certes honnête tout au long de leur relation, mais en même temps, elle se voilait la face quand même. Si vraiment elle avait été à 100% sincère avec elle-même, elle n'aurait jamais accepté de sortir avec Dom. Elle en connaissait d'avance sa fin. « Tu es gentil. De trop même. Mais merci, j'apprécie ce que tu me dis. Je souhaite que ça marche avec Denver. Je le souhaite réellement. Vous êtes faits pour être ensemble, il n'y a aucun doute. » Elle plongea son regard dans le sien comme pour lui transmettre sa conviction par rapport à cette affirmation. Domenico le savait peut-être ou l'ignorait encore volontairement, néanmoins il avait réussi à s'admettre qu'il l'aimait toujours, il devait donc supposer qu'elle devait être la femme de sa vie.

    Après un instant où ils restèrent longtemps silencieux, Julie eu envie de se baigner. Ils allaient bientôt quitter l'île et Jules n'avait aucune idée de si elle comptait y revenir, bien qu'elle en avait bien envie, et voulut donc s'amuser une dernière fois avec son ami. Il pensait la même chose étant donné qu'il se précipita à son tour dans l'eau pour nager ou s'amuser tout simplement. Un moment, il lança même à la jeune femme qu'elle pouvait encore demander un baiser ou plus si elle le souhaitait. Le garçon souriait et Jules ne pu s'empêcher de lui envoyer une giclée d'eau dans la figure, tout en riant. Elle était vraiment contente de tout ce qui se passait, là maintenant, ce weekend lui permit même d'oublier ses soucis qu'elle avait laissés à San Francisco. Malheureusement, demain elle les retrouverait. Toutefois, le moment était mal choisi pour penser à ça. Elle avait quelqu'un d'autre à embêter ! « Je sais que je vais te manquer Domenico, tu sais tu peux le dire hein, tu peux dire que j'embrasse très bien... » Elle s'avança tout près du garçon pour déposer ses lèvres sur les siennes, une dernière fois. La première fois qu'ils s'étaient embrassés, c'était lorsque Dom avait un petit peu trop bu lors de sa soirée d'anniversaire, préparée par surprise par Julie, avec en fond la chanson My Heart Will Go On de Céline Dion. Là, il ne s'agissait plus de cette jolie chanson en fond, mais plutôt d'un calme serein, avec quelques sons marins. C'était aussi agréable à entendre. Il s'embrassèrent quelques secondes. Pour la dernière fois. Et lorsque Julie décolla ses lèvres de ceux de Domenico, elle comprit qu'il ne lui appartenait pas. Qu'il n'allait plus être son petit-ami, elle le réalisa qu'à ce moment-là. Plus tôt avec toutes les paroles, ça n'avait pas percuté de suite. Mais là, c'était clair, c'était la dernière fois qu'ils s'embrassaient, et comme les larmes lui montèrent vite aux yeux, elle se réfugia dans l'eau pour les cacher. Elle disparut donc avec un sourire dans les profondeurs de l'eau pour ainsi dire, faire en quelque sorte son deuil de sa relation amoureuse avec Domenico.

    Elle resta ainsi quelques secondes puis remonta à la surface pour rejoindre Dom assis sur le sable attendant que quelques vagues viennent lui mouiller les jambes. Julie serra son ami fort contre elle pour lui avouer une dernière chose avant de retourner à la maison et de quitter définitivement ce monde magique. « Tu me manqueras Dom. »



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Mar 7 Aoû - 18:18

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Est-ce la dernière valse?


    Je me rappelais des bons voeux de Julie quant à ma relation avec Denver. Tout le monde semblait croire que parce que c'était fini avec Miss Evans, j'irai me jeter automatiquement dans les bras de celle qui m'avait fait tant de mal. Ce n'était pas si simple. Malgré le fait qu'une part de moi était toujours en amour avec le brunette avocate, une autre était pleine de ressentiment, d'orgueil blessé et de sentiment de trahison. Comment pourrais-je espérer avoir confiance en elle après qu'elle m'ait joué dans le dos de la sorte? L'amour nous fait parfois accorder le pardon de choses bien ignobles en son nom. Pour le moment, mon entourage s'était convaincu qu'un éventuel retour dans ses bras se déroulerait sans embuscade. Je demeurais tout de même avec des doutes et mes appréhensions. Mieux valait me tenir loin, question de mettre un peu plus de clarté dans mes idées. Après tout, je n'avais pas laissé Julie parce que je ne l'aimais pas. Il y avait aussi ce petit deuil de vie amoureuse que je devrais enterrer quelque part au fond de moi. De toute façon, j'avais de quoi m'occuper et la volonté nécessaire pour ne pas replonger dans de mauvaises habitudes. Avec mon stage d'été en management et mon travail de jardinier, j'allais pouvoir mettre mes énergies au bon endroit. Avec la rentrée scolaire qui approchait, je devais faire en sorte d'être dans le meilleur des états, avoir une bonne concentration et prêt à m'investir pour me rapprocher un peu plus de mes rêves. Je ne pouvais me permettre de repasser des examens dans un état aussi pitoyable qu'avait été le mien au mois d'avril dernier. Cela signifiait aussi le début d'une nouvelle saison attendue de football. J'avais de beaux projets, c'était le moins qu'on puisse dire. Julie passerait du temps à l'extérieur de la ville pour promouvoir son film. Cela allait sûrement lui faire un bien fou de s'éloigner un peu et de voir le monde. Malgré notre bonne entente, passer du temps chacun de son côté allait faciliter le retour à des rapports plus normaux - ce que la cohabitation en appartement risquait de gêner dans les premiers jours.

    J'étais donc allé la rejoindre dans l'eau pour m'amuser à Hawaï une dernière fois avant notre départ. L'avion de demain décollait à une heure très hâtive et nous n'allions pas avoir de temps pour faire une activité. On s'éclaboussait, on rigolait ou se jouait des tours. J'avais toujours eu une relation protectrice envers elle, comparable à celle d'un grand frère. On se taquinait, on s'aimait bien et on avait du plaisir ensemble. En étant en couple avec elle, cette protection s'était plus faite sentir dans mes gestes amoureux. Dans l'énergie que je dégageais. Julie n'avait pas nécessairement besoin de se faire protéger, mais je la sentais fragile. Juste lui faire savoir que j'étais dans les parages suffirait à la rassurer. Après tout, je la connaissais assez pour savoir qu'elle était encore en train de me cacher quelque chose. À notre arrivée, je la sentais déjà préoccupée. On aurait pu croire que c'était à cause de ses doutes vis-à-vis notre rupture (ce qui n'était pas faux), mais il semblait y avoir autre chose. À son habitude, elle devait avoir décidé d'enterrer l'affaire pour mieux profiter de weekend à Hawaï. Je n'allais pas pousser sa confession. Nous avions déjà vécu quelque chose de gros ce soir, il ne fallait pas en rajouter. Chaque chose en son temps comme disait l'expression. Sur un coup de tête, je lui avais proposé un dernier baiser. Je trouvais qu'on en méritait un pour sceller le pacte qu'on venait de se faire. C'était une façon comme une autre de mettre ses engagements officiels. Comme une gamine, elle renchérit en se ventant que j'avais proposé cette idée à cause que je mourais d'envie de l'embrasser, etc. Ce petit très innocent et puérile avait toujours fait partie de nos habitudes. Comme quoi, même après tout ce qui venait de se passer, nos petites manies restaient intactes.

    Elle s'était finalement approché et m'avait embrassé. Le baiser avait duré quelques secondes, le nécessaire. Ce n'en était pas un passionné ou timide. Un simple baiser, qui ne ressemblait pas à des adieux, mais à la promesse d'un avenir plus lumineux. Elle se retira la première. Je pus percevoir un certain trouble dans ses yeux. Elle venait probablement de réaliser que c'était la fin. Elle plongea dans l'eau pour éviter de m'exposer davantage sa tristesse. J'en profitais pour prendre le large, littéralement, et aller m'essuyer. Elle avait besoin de temps seule pour vivre ses émotions et les digérer à la fois. J'émergeais de l'eau, me secouais comme un chien et remis mes vêtements sur ma peau humide. Je jetai un coup d'oeil de temps à autre pour voir que Julie remontait bien à la surface. Finalement, elle revint vers moi, l'air plus serein que lorsque je l'avais quitté. Elle remit sa robe rouge et nous étions en direction vers mon domicile, son auberge. Juste avant de quitter, elle m'avait serré dans ses bras forts et m'avait dit qu'elle s'ennuierait de moi. Je souris.

    - Je vais m'ennuyer de toi aussi, soufflai-je dans ses cheveux en resserrant l'étau de mes bras.

    Et c'est ainsi que prit fin ce weekend mémorable: sur la promesse d'horizons meilleurs.
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