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Le 6 janvier 2016, le forum a fêté ces 5 ANS ! Bon anniversaire POH As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver] 79124 As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver] 79124

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 As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver]
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
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Dim 6 Nov - 5:28


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Truth is: I miss everything about you



    Je marchais dans un champ. Je pouvais entendre le vent siffler très fort dans mes oreilles. Il faisait horriblement gris à l'extérieur. Le ciel, d'ailleurs, tonnait dans toute sa splendeur. Le présage d'une tempête aurait affolé n'importe quelle âme, mais la mienne laissait indifférent aux déchaînements de la nature. À vrai dire, j'en avais tellement connu que je ne m'étonnais même plus. C'était presque une habitude, je dirais. Ainsi, dans ce paysage inconnu, mais à la fois familier, j'évoluais à travers les épis de blé qui fouettaient chaque parcelle de mon corps. Je marchais sans but, sans réelle destination. À ce moment ci, je n'aurais su ce qui m'amenait à me déplacer dans cette vaste étendue dorée. Tout ce que je savais, c'était que mon corps me conduisait et que je le suivais volontiers. Vint toutefois un moment qui capta mon attention. Un immense tourbillon de poussière et de débris s'était élevé dans le ciel. Je dirais même qu'elle était propulsée par des rafales de vents impressionnantes. Une tornade se créait sous mes yeux. Je restais immobile, observant la nature se déchaîner. Je n'avais pas peur, j'étais juste sous le charme de la force de Mère Nature. Donc, au fur et à mesure que je vis ce monstre gagner de l'ampleur, je constatais qu'elle fuyait. Ses puissants vents ne m'avaient pas attiré dans ses filets. Contrarié, je me mis à la poursuivre pour qu'elle m'emporte. Pourtant, plus je m'activais, plus elle s'éloignait. Comprenant le petit manège, je ralentis le pas et regardais où elle se dirigeait. À première vue, elle fonçait tout droit vers une maison. Voyant le massacre se profiler sous mes yeux, je décidais de contrecarrer les plans de la tornade. J'empruntais un chemin contraire au sien pour atteindre la maison avant elle. Si elle me fuyait, je me disais qu'en me postant devant la maison, cela l'empêcherait de l'engloutir. Donc, je me mis à courir vite. Très vite même. Toutefois, la vilaine fut plus rapide que moi. À peine étais-je arrivé que j'eus tout juste de voir par la fenêtre la personne dans la maison. Denver. Mon coeur fit un bond. Je me mis à crier en tombant à genoux.

    Réveillé en plein milieu d'un cauchemar, je repoussais les couvertures humides de mon corps. Il était 4h00. Ces derniers temps, mes cauchemars s'étaient multiplié par dizaine. Je préférais rester éveillé que de m'endormir, mais mon corps reprenait toujours le dessus. Cette semaine, je n'avais pas fermé l'oeil pendant trois jours d'affilés et j'avais survécu avec beaucoup de caféine et de boissons énergisantes. Inévitablement, cette nuit, je n'avais pas pu échapper à un peu de repos, malgré moi. Sans contredit, mes cauchemars m'avaient rattrapé et en force. J'en faisais même un nouveau: celui de la tempête et Denver. Je me disais que c'était relié à tout ce qui se passait ces derniers temps... Voilà deux semaines jour pour jour que j'avais rompu avec Denver. Deux semaines de tourment, d'insomnie et de mauvais choix. Il y avait d'abord eu le party d'Halloween qui m'avait conduit dans les bras de Lilas sans que je n'en aie vraiment envie. Elle était là, j'étais triste et saoul alors je me suis défoulé sur elle. Je n'étais pas allé plus loin que le flirt et les baisers langoureux, mais c'était déjà une grande trahison envers moi-même. J'avais agi en chien sale, n'ayons pas peur des mots. Le lendemain, j'avais un mal de tête horrible. Je n'avais pas été ivre depuis un bon moment et mon corps me le rappela. J'avais gerbé huit fois dans toute la journée. Ça m'avait mis de mauvais poil et par conséquence, je l'étais avec toutes personnes voulant me parler. Denver n'avait pas été épargnée: j'avais été très dur envers elle. J'avais banalisé la tentative de viol dont elle avait été victime, lui avais menti et rabaissé. La vérité, c'était que je ne voulais ni lui parler ni la voir. Le seul moyen que j'avais trouvé pour l'éloigner c'était d'agir de la sorte. Ce n'était pas d'une grande intelligence, mais je l'avais fait quand même. Par la suite, j'avais transposé ma colère sur Lilas, Kahina, Julie et même Constance. Je faisais en sorte que toutes les personnes qui tenaient à moi déguerpissent. Je ne voulais pas qu'on s'apitoie sur mon sort ou qu'on veuille me consoler. Je ne voulais pas reparler de la soirée d'Halloween avec qui que ce soit. Le meilleur moyen pour le faire, c'était de me mettre à dos tout le monde. Le moins qu'on puisse dire, c'était que je l'avais fait avec brio. Ainsi, personne ne me rappelait la vive douleur que j'avais au coeur qu'à la simple idée de songer au cours des évènements. Ensuite, suivi de mon isolement complet de mes proches, j'avais commencé à boire à répétition. Je ne mangeais plus, je ne faisais que m'enivrer d'alcool. En plus, avec l'estomac vide, je devenais ivre plus facilement. J'étais embarqué dans un cercle vicieux. Alors, quand je ne travaillais pas, j'étais chez moi, à boire comme un trou et j'allais ensuite me coucher, la tête étourdie. Une fois, par contre, j'avais fait l'erreur de sortir. J'avais conduit avec des facultés affaiblies jusqu'à Los Angeles pour aller dans un bar que j'aimais bien fréquenter lorsque j'étudiais à l'université. Le propriétaire, que je connaissais très bien, en paya les frais. Dès que je fus entré, il avait remarqué que je n'allais pas bien et avait commencé à me poser beaucoup trop de questions. Alors, je m'étais mis à le frapper à plusieurs reprises. Quelqu'un appela la police et m'emmena au poste où on me tenait en cellule. Je restais là pendant trois jours, en attendant la suite des choses. La police m'expliqua que j'étais passible d'accusation de voies de faits contre le proprio. Tout dépendrait si le propriétaire du bar voudrait porter plainte ou non. George apprit la nouvelle, très peu satisfait de mon comportement. Finalement, au bout de trois jours, le proprio décida de ne pas porter plainte et de me laisser aller. Il m'avait dit qu'il m'avait laissé une chance parce qu'il savait que j'étais un bon type. Il souhaitait que je règle mes problèmes. George, quant à lui, qui avait réussit à faire en sorte qu'il n'y ait aucune note dans mon dossier, exigea des explications. Mon comportement des dernières semaines l'avait inquiété lui et Grace, mais ils n'avaient osé me questionner parce qu'ils respectaient ma vie privée. Toutefois, là, vu la situation, j'étais forcé de parler. Je lui expliquais tout en détails. Il fut surpris de me voir dans un tel état pour une histoire de coeur. Il me proposa de passer de nouveau quelques semaines à L.A. Je refusais. Il me fit promettre de ne pas toucher à l'alcool. J'aurais aussi droit à une surveillance parentale via le téléphone jusqu'à ce que les choses rentrent dans l'ordre. En chemin vers San Francisco, je compris que j'étais allé trop loin.

    Toutefois, après l'incident de Los Angeles, je continuais de m'isoler et d'être bête avec mon entourage. Denver m'avait demandé des explications; je l'avais envoyé balader. Elle m'avait ensuite avoué qu'elle m'aimait. Je n'avais su quoi répondre à ça, sinon, par le déni. Après tout, pour une fille qui m'aimait, je trouvais étrange qu'elle ne veuille pas faire de concessions pour moi. N'empêche, j'ai fini la première semaine dans un climat de colère et de renfermement. Vint ensuite la deuxième semaine. Je m'assagie. Je ne pris plus la peine de répondre aux remarques désobligeantes de Kahina sur moi. Je me suis ressaisis: je ne pouvais pas continuer d'être en colère. Donc, avec le retrait de la colère vint la tristesse qui prit sa place. Toujours seul, je passais mon temps à travailler avec mon iPod pour essayer de me changer les idées, mais je n'y arrivais pas. J'étais blessé parce que Denver avait dit. C'est vrai. Pourtant, tout le mal que sa perte occasionnait n'était rien en comparaison. Je ne pensais pas que j'aurais pu m'attacher autant à quelqu'un. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait avoir autant d'emprise sur mon esprit et mes sensations physiques. Je caressais secrètement le rêve de monter en arrière, de changer le cours des choses, mais je savais qu'il était trop tard. Au fur et à mesure que la semaine passait, je savais que les choses ne pourraient pas rentrer dans l'ordre. Si ça se trouvait, j'avais tellement été salaud qu'elle serait déjà en train de se trouver un autre homme. Après tout, j'avais été très dur. Je savais qu'elle ne voudrait pas avoir de mes nouvelles de si tôt. Plus j'y pensais, plus ça me déchirait. Je l'aimais tellement. J'avais crû naïvement pouvoir ravaler mes sentiments, mais je m'étais trompé. Sur toute la ligne.

    Il me prit quelques temps avant de réaliser la date que nous étions aujourd'hui. Le 13 novembre. C'était la fête de Denver. Cette pensée m'arracha une grimace: ça ne faisait que renforcer mon sentiment de connard. J'étais vraiment le dernier des imbéciles d'avoir rompu deux semaines avant son anniversaire. Vraiment, s'il y existait le prix du pire con, je gagnerais haut la main ce concours. Je m'assis donc dans mon lit pour réfléchir. J'avais le cadeau d'anniversaire encore chez moi. Je l'avais acheté en avance et je me voyais difficilement l'user. Je n'avais pas envie de le donner à qui que soit d'autre non plus. Je me disais qu'il serait peut-être bien de lui donner en mains propres. C'était une idée complètement suicidaire, mais je ne voyais pas de meilleure occasion. En tout cas, ça me donnait un prétexte pour aller lui redonner le double de ses clés de son appartement puisque je n'espérais pas une belle issue à cette rencontre. Je me dis que c'était une bonne occasion de m'excuser en face même si j'étais pratiquement sûr de ne pas avoir le pardon accordé. Au moins, je l'aurais fait face à face. Je n'étais pas du genre à me faire d'attentes: je savais que je n'avais pas être optimiste. J'avais trop fait de dégâts pour avoir de telles pensées utopiques. Ce fut donc une résolution que je pris: j'irais chez Denver aujourd'hui. Ne retrouvant pas le sommeil, je me mis à livre de vieux bouquins que je n'avais pas ouvert depuis des lunes. Je lus sans grand intérêt: je n'attendais seulement qu'il soit une heure décente pour aller cogner chez elle.

    Après une douche, le petit-déjeuner et m'être habillé selon le climat de la journée, je partis à pied chez elle. Je me disais qu'une marche ferait évacuer le stress. Il devait être 8 heures quand je fus devant son portique. Je respirais un grand coup. Je donnais trois petits coups sur la porte et attendis patiemment. Pas de réponse. Après une minute, je réessayais pour voir si elle m’entenderait. J'utilisais ensuite la sonnette. Aucune réponse. Je regardais et je constatais enfin que son auto n'était pas garée dans l'allée. Déterminé à la rencontrer, j'attendis son arrivée. J'attendis très longtemps. Je finis par m'effondrer sur la porte et à m'asseoir à terre. Je ne faisais rien de spécial pour m'occuper, que l'attendre. Une de ses voisines me conseilla de repasser plus tard, mais j'insistais pour rester. Le facteur et quelques passants me regardèrent étrangement, mais je m'en foutais. Il fallait que je lui parle. Je pus constater la trajectoire du soleil au fur et à mesure que la journée avancée. La même voisine qui était venue me parler m'offra une sandwich. Je n'en mangeais que la moitié: j'avais l'esprit ailleurs. Puis, à un moment, sans m'en rendre compte, je m'endormis. La fatigue m'avait encore attrapé. Entre temps, la voisine avait déposé une couverture sur mon corps. Il était maintenant 21 heures.
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Denver Hopkins
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Dim 6 Nov - 16:23

As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver] Mre64k


    Ces dernières semaines avaient été littéralement horribles pour moi. Tout avait commencé depuis que j’avais annoncé à Domenico que j’avais dormi avec Kyler. A deux reprises. Même s’il ne s’était rien passé, il avait tout de même prit la poudre d’escampette et avait quitté San Francisco pour rejoindre ses parents à Los Angeles. C’était depuis ce jour que tout avait mal commencé, et que ça enchaînait depuis. Je me sentais tellement mal à propos de tout ça. Il m’avait dit qu’il me parlerait à la soirée d’Halloween chez Ole. Sauf que tout ne se déroula pas comme prévu. J’avais sortis des choses auxquelles il ne s’attendait sûrement pas et il avait cassé. Comme ça. Je m’étais sentie bien idiote sur le coup. Il ne m’avait même pas laissée le temps de m’exprimer qu’il était partit en embrasser une autre, carrément sous mes yeux presque. Ca m’avait fait énormément de mal, j’avais craqué, je le haïssais. Comment avait-il pu me faire ça? Juste deux minutes après qu’il ait rompu avec moi? Je me sentais comme lâchée, nulle et sans importance. D’ailleurs, il me le fit bien comprendre les jours suivant alors que j’essayais de communiquer avec lui. Il m’avait très bien envoyée balader. J’étais complètement paumée, je ne savais plus quoi faire. J’enchaînais soirée sur soirée, je buvais et je faisais presque n’importe quoi. C’est dire, ma connerie tellement poussée à bout j’avais presque failli être victime d’un viol. Choque que Domenico n’en avait rien à foutre bien sûr. Je commençais même à me dire que c’était bel et bien finit, qu’il ne voulait plus de moi, que je devais passer à autre chose. Seulement, c’était dur. Ce type avait tellement changé de choses dans ma vie depuis que je l’avais rencontré, qu’il m’était impossible de l’oublier. Il me manquait. Terriblement. Sauf que je devais accepter mon triste sort.

    J’avais encore fait une énième tentative, en lui parlant sur facebook. Je lui avais avoué que je l’aimais et qu’il me manquait. Et comme je devais m’y attendre, il me repoussa. Encore une fois. Là, je savais bien que c’était terminé. Il fallait que j’apprenne à ressaisir ma vie. Heureusement mon travail m’aidait à garder les pieds sur Terre. Grâce à ça, j’avais sympathisé avec un de mes clients : Clyde. Celui-ci m’avait invitée à dîner pour me remercier de mes services et j’avais accepté. C’était bien Domenico qui m’avait dit de refaire ma vie. Sauf que la soirée dérapa un peu. Clyde m’embrassa et je répondis à l’appel. J’étais à moitié consciente, j’avais bu et j’étais perdue. Mais je le faisais. J’avais tout de même mis un terme à ça alors que nous avions déjà enlevé nos hauts. Je ne voulais pas aller plus loin. J’étais rentrée chez moi puis j’avais fini la soirée seule. La semaine passa. J’essayais de faire avec, de ne pas craquer. J’étais une femme forte, mais j’étais tout de même humaine. Je craquais souvent depuis la rupture.

    Puis le jour de mon anniversaire arriva. Dimanche 13 novembre. J’allais sur mes vingt deux ans. Mais je n’avais pas le cœur à la fête malheureusement. J’essayais de me changer les idées et je partis de chez moi très tôt le matin. J’avais décidé de passer une journée entière à marcher, à visiter la ville que je n’avais pas encore eu le temps de tout voir. J’y passais toute la journée. J’étais seule avec moi-même et franchement, c’était le meilleur à faire. J’essayais surtout de me changer les idées. Sauf qu’à un moment, il fallait bien que je rentre chez moi. Après avoir fait un dernier tour près de la plage, je reprenais ma voiture pour me rendre jusqu’à mon appartement. Je garais la voiture au même endroit que toujours puis je sortais. Je me hâtais pour rentrer chez moi. Alors que je levais les yeux pour aller vers ma porte, je vis quelque chose ou plutôt quelqu’un devant cette dernière. Je ralentis pour regarder, pensant qu’un SDF s’était approprié de mon portique mais c’était loin d’être un SDF. C’était bien Domenico qui était là, assoupit devant chez moi. Mon cœur ne put s’empêcher de faire un bond. Plein de questions me venaient à la tête. Plein d’émotions aussi, surtout de la colère mélangé à de la surprise. Il avait prévu de faire son grand come back le jour de mon anniversaire? Le malin. Je montais tout de même les marches, n’essayant même pas de ne pas faire de bruit. Je le poussais même pour pouvoir mettre la clé dans la serrure :

    « Dégage d’ici. ordonnai-je d’un ton froid.

    Je sautais légèrement au dessus de lui pour ouvrir ma porte. Je ne lui jetais presque même pas un regard. Quand je fus enfin dans mon appartement, je me retournais pour fermer la porte. Je n’avais pas envie de lui parler, mais vraiment aucune. Sauf que quand je voulus pousser la porte pour la fermer, quelque chose bloqua l’action. Domenico avait eu le temps de poser sa main dessus pour m’en empêcher.

    « J’ai dit dégage Domenico. »

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Dim 6 Nov - 21:20


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I never said it'll be easy



    Le temps frisquet de l'automne me berçait alors que je m'étais assoupi accidentellement, sur le poche de Denver. Je n'avais plus connaissance de rien. J'avais fini par oublier ma présence ici, le lieu dans lequel j'étais et la raison qui m'avait poussée à venir ici. Je faisais peine à faire comme ça. En fait, si je n'avais pas mis mon orgueil de côté, je ne me serais jamais présenté chez elle et j'aurais encore moins refusé de rester là, à attendre son retour. J'ignorais où elle pouvait être. Je n'avais même pas pris la peine de le vérifier sur Facebook avant mon départ. C'était probablement parce que je ne voulais pas tomber sur une info embarrassante sur son mur qui me mettrait tout à l'envers. J'avais donc opté pour la chance. Bien entendu, elle n'était pas là. Qui sait? Peut-être était-elle à l'extérieur de la ville et j'attendais en vain, pour rien? De toute façon, je m'en fichais. Je ne voulais pas m'en aller tant que je n'aurais pas eu l'occasion de lui parler. J'allais tout faire pour réussir à le faire. Peu importe que la conversation dure cinq petites minutes ou de longues heures, je voulais au moins avoir la chance de lui parler une fois parce qu'après, je ne savais pas s'il y aurait des possibilités qu'on se reparle. Beaucoup de choses pouvaient s'être passés en dedans de deux semaines. Tant de choses dont j'ignorais leur importance et leurs impacts sur Denver. J'étais mieux de ne pas me faire trop d'espoirs si je ne voulais pas davantage me blesser.

    Mon sommeil fut interrompu par la présence de quelqu'un qui essaya de me pousser. J'ouvris les yeux bien qu'encore à moitié endormi. Je vis Denver m'enjamber et insérer la clé dans la serrure de la porte donnant accès à son appartement. Elle m'ordonna du même coup de dégager. Le ton qu'elle avait employé était loin d'être invitant. Normal. Je m'attendais à un tel accueil. Disons que je le méritais: je n'avais pas été très tendre avec elle non plus ces dernières semaines. Voyant qu'elle rentrait dans son appartement sans m'adresser un regard, je compris que je devais agir avant que je n'aille aucune chance de lui parler. Je posais ma main dans l'embrasure de la porte en empêchant sa fermeture. J'étais toujours assis au sol, mais mon poignet serait suffisant pour bloquer. Je ne pensais pas que Denver aurait dans l'idée de me briser nette sec le poignet: j'étais persuadé que ce n'était pas son genre. Alors qu'elle s'apprêtait machinalement à fermer la porte, niant ma présence de l'autre côté, elle constata que je m'étais interposé dans son geste. Automatiquement, elle leva un regard furieux vers moi.

    - Denver, commençai-je.

    Elle me coupa sèchement en m'ordonnant de dégager pour de bon. Je n'étais pas chiant. Je ne voulais pas forcer mon entrée dans son appartement: je n'étais clairement pas le bienvenue. S'il advenait que j'entrais sans son consentement chez elle, elle pourrait très bien appeler les flics et je me retrouverais de nouveau au poste de polices. Je n'avais pas le goût de retourner là-bas. J'aimais mieux ne pas prendre de risques. De toute façon, je n'étais pas dans une position pour négocier. Je me résignais donc à retirer ma main et je restais assis à l'extérieur, faisant des cercles de fumée à cause de l'air qui s'était rafraîchi. Elle ne voulait peut-être pas me parler à l'intérieur, mais je resterais à l'extérieur jusqu'à temps qu'elle daigne de vouloir m'écouter. J'avais moi aussi ma tête de mûle: je n'allais pas me laisser faire.
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Denver Hopkins
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Dim 6 Nov - 22:13

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    Qu’est-ce qu’il foutait là sérieusement? C’était la dernière chose à laquelle je m’attendais aujourd’hui : le rencontrer. J’avais passé une bonne journée pour une fois, seule avec moi-même, et voilà qu’il venait tout gâcher. J’avais eu un trop plein d’émotions dès que je l’avais vu assis devant ma porte. De la colère, de la surprise. J’avais envie de le taper, de le gifler, de lui gueuler dessus. Je bouillais littéralement à l’intérieur de moi. J’essayais de me contrôler, mais ma voix me trahissait beaucoup trop. Je l’avais enjambé sans chercher à comprendre et j’étais entrée dans mon appartement pour poser mon sac. Sauf que j’avais momentanément oublié de fermer ma porte. Rien qu’en y allant pour enfin la fermer, je voyais la main de Domenico qui m’empêchait de continuer ma manœuvre. Il me regarda en prononçant mon prénom. Tiens, il ne m’en voulait plus? Bizarre. Une mouche l’avait piqué alors. Je lui dis de dégager une nouvelle fois puis à mes ordres, il retira sa main. Sauf que là, c’était comme si je ne savais plus qu’est-ce que je devais faire. Il avait retiré sa main… Et pourtant j’aurais pu lui claquer la porte au nez et partir faire mes choses. Mais ma curiosité me rattrapait bien trop vite.

    Je restais un moment sans rien dire, la porte entrouverte. Il ne faisait pas très chaud en fait à l’extérieur. Je tournais la tête pour observer Domenico qui regardait droit devant lui, des petits cercles sortants de sa bouche, indiquant que la température n’était pas la meilleure. En même temps, on était le soir et en plein automne. Mais là franchement, j’étais perdue. J’entrouvrais donc un peu plus la porte, puis je m’appuyais dans l’encadrement entre l’extérieur et l’intérieur. Je posais un regard sur Domenico puis je lançais sèchement :

    « T’as décidé de réapparaître le jour de mon anniversaire? T’es culotté. »

    A croire qu’il l’avait fait exprès. Toutes ces semaines à m’éviter et à m’envoyer paître, il choisissait le jour de ma venue au monde pour m’embêter.

    « Qu’est-ce que tu veux? Si t’es venu ici pour encore me dire d’aller me faire foutre ou que je suis une conne… »

    Rien que de repenser à tout ça, ça me faisait un pincement au cœur. Je me demandais comment il avait fait pour oser dire de telles choses. S’il était fâché d’accord, mais à ce point, il m’avait vraiment blessée. Je savais qu’il était impulsif, mais ça pour moi, ça dépassait les bords. Pour moi, il m’avait complètement oubliée, il ne voulait plus de moi. Alors je ne comprenais pas pourquoi il était revenu ici pour me voir. Et à en juger son état, ça faisait longtemps qu’il devait attendre.

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Dim 6 Nov - 22:46


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Holding On



    J'aurais été le dernier des imbéciles d'oser croire que Denver serait heureuse de me voir au pas de la porte et qu'elle aurait sauté dans ses bras. Ça l'aurait été carrément de l'innocence, même de la naïveté extrême. Denver était rancunière, je l'avais constaté par le passé. J'arrivais ici en ayant -10 dans son estime. J'avais beaucoup à faire pour me racheter et à obtenir d'elle autre chose que de l'hostilité et des remarques déplaisantes. Je n'étais pas pressé. J'avais tout mon temps. Demain, je ne travaillais, car ma seule cliente de la journée avait annulé pour conflit d'horaire. Je pouvais donc passer la nuit ici s'il le fallait, mais j'allais me faire entendre, ça c'était sûr. Je ne tenais à jouer le rôle du moralisateur et du bad boy. Je n'étais pas venu ici en espérant la reconquérir. Je n'étais même pas capable d'avoir cet espoir là en même temps. Mon côté rationnel m'empêchait de pouvoir rêver et être optimiste. Selon moi, tout ce qui relevait du positif était rattaché à de l'utopie. On avait beau espéré ou rêvé, il y avait peu de chances que tout se concrétise. Je l'avais bien appris à mes dépends. Je ne pensais pas être couvert d'une chance inouïe aujourd'hui. Premièrement, je ne le méritais pas et deuxièmement, c'était quasiment impossible vu les circonstances. Déjà, je n'espérais même pas que Denver veuille engager la conversation avec moi. Elle semblait avoir été claire: dégage, on s'est tout dit. On se reverra de l'autre côté. Même si je m'obstinais, je n'avais pas beaucoup d'espoir.

    Alors que j'étais assis, à contempler la rue vide, je constatais que Denver n'avait toujours pas refermé la porte de son appartement. En fait, elle était restée là, immobile, me toisant. Je ne la voyais pas, mais je le devinais aisément. Je ne me retournais pas, pour ne pas brusquer les choses et me contentais d'inspirer et expirer l'air froid d'automne. Après un moment, elle me balança une remarque sèche. Une façon aussi à elle de me poser une question indirecte pour savoir la raison de ma venue. J'avais le goût de lui dire que je n'avais pas trouvé meilleur moyen pour lui rendre tous les biens qu'il lui appartenait. J'avais envie de lui dire que c'était parce qu'après deux semaines, elle me manquait terriblement. Je me mourais d'envie de lui dire que je m'excusais d'avoir été un salaud. Tant de choses que je voulais lui répliquer, mais, je ne me contentais de hausser les épaules en regardant toujours droit devant moi. De toute façon, peu importe mes raisons, je savais que ça ne changerait pas grand choses à ses yeux. Je ne tenais pas à me faire rabaisser comme du poisson pourri. J'avais mes tords, vrai. Toutefois, j'étais convaincue qu'elle en avait elle aussi. Or, je ne m'attendais pas à ses excuses à elle. Je n'avais pas cette prétention. J'étais venu par motifs nobles sans chercher à regagner quelques morceaux de mon orgueil masculin. À ce stade-ci, je ne savais plus trop où était allé mon orgueil. Il avait volé en éclat et j'arrivais de peine et de misère à retrouver quelques minimes morceaux ci et là.

    Vu mon silence, elle poursuivit son interrogatoire. Elle ne fut toujours pas tendre. Elle me donna d'une façon plutôt agressif pourquoi j'étais venu ici. Encore une fois, je voulus lui dire mes motifs. Je voulus lui dire tout ce qui me démangeait. Or, j'avais un horrible problème: mon manque de mots. Comme j'étais un type qui parlait peu, je n'avais pas l'habitude de me laisser emporter par de longs discours. Parfois, j'y étais arrivé avec Denver, mais là, les sentiments de culpabilité et de tristesse m'empêchaient de dire quoique ce soit. J'avais une idée et puis, hop! Elle s'envolait. Je haïssais, car tout ne se pensait comme prévu. Ma force d'esprit et mon contrôle m'avaient quitté. Je perdais contrôle de mes moyens. J'étais parti sans oser penser que peut-être mes sentiments me joueraient des tours. Elle insinua aussi que j'étais là pour pouvoir la rabaisser en face. Oh non! Je n'aurais jamais eu ce courage. Même, c'était honteux que je l'aie fait devant mon écran d'ordinateur, car, en face d'elle, je n'aurais jamais été capable de lui dire de telles atrocités. Je ne les pensais pas. En face d'elle, je n'aurais jamais été capable de lui mentir. Je me levais debout et me retournais vers elle. Même si son regard était aussi dur que de l'acier, le mien s'adoucissait. Qu'est-ce que j'avais fait? J'étais le dernier des imbéciles!

    - Je suis désolé, réussis-je à articuler doucement.

    Je savais que ça ne rachetait pas le mal que j'avais fait. Je savais qu'elle me dirait qu'il serait trop tard. Je pouvais déjà entendre une dizaine de millions de répliques qu'elle pourrait rejeter à cette simple phrase. Je m'en fichais: c'était les seuls mots qui faisaient le chemin dans ma bouche.
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Ven 11 Nov - 18:09

As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver] Mre64k


    Le jour de mon anniversaire quoi. Il déconnait vraiment, ce n’est pas possible. Comme s’il croyait quand débarquant le jour de ma venue au monde ça allait changer quelque chose. Moi qui avais passé une journée bien tranquille, qui essayait peu à peu de l’oublier, et voilà qu’il venait casser tout. Ce n’était pas lui qui m’avait dit de chercher un autre mec, de vivre ma vie, et de ne plus lui adresser la parole? Les premiers jours, c’est vrai, j’en avais bavé. Je rêvais souvent de lui, je déprimais, je ne faisais que boire. Bref, je faisais n’importe quoi. Mais peu à peu, je m’étais fait à l’idée que c’était carrément finit avec nous et que je pouvais donc profiter de moi-même sans me préoccuper d’autre chose. Il m’avait oubliée non? Ca c’était jusqu’à que je le vois devant ma porte tout à l’heure. Tout ce que j’avais réussi à oublier revenait en moi comme un boulet de canon. Toutes les émotions que j’avais réussi à retenir étaient sur le point d’éclater d’un moment ou un autre.

    Alors que je lui avais demandé ce qu’il me voulait, j’attendais sa réponse, le foudroyant du regard. Je sentais mon cœur battre tellement fort contre ma poitrine que je savais que s’il n’assurait pas sur le coup, j’allais exploser. Je le regardai alors se lever, et se mettre face à moi. Contrairement à moi, il avait une expression plus douce sur son visage et dans ses yeux. Mais au contraire, ce petit air innocent ne m’aidait pas plus. Puis il prononça alors quelques mots : il était désolé. Alors là, c’était le pompon. Je le regardais un moment, presque sur le cul sur ce qu’il venait de dire. Puis là, je ne pus m’en empêcher : j’éclatais d’un grand rire, qui sonnait faux évidemment :

    « Tu es désolé? Non mais laisse-moi rire. Après tout ce que tu as fait, tout ce que tu m’as dit… C’est la seule chose que tu trouves à me dire? »

    Je laissais un instant de silence, alors que je me prenais les cheveux. J’étais tellement sur le point de m’énerver que j’essayais plein de choses dans le but de me calmer. Sauf que je ne pouvais pas, c’était trop fort pour garder ça au fond de moi :

    « Tu te rends même pas compte du mal que tu m’as fait! Du mal que t’as fait aux autres, et surtout à Kahina! Tu pensais qu’avec ton excuse, tout allait redevenir comme avant?! Mais tu te trompes mon pauvre! »

    Je criais presque. Ma voix se cassait légèrement et je sentais mes yeux me piquer. Mais je continuais quand même :

    « Tu m’as dit que je devais refaire ma vie, que je devais aller chercher d’autres mecs! Sauf que ma vie, c’était toi! T’ignore complètement dans l’état où j’étais ces dernières semaines! Tu t’en es carrément foutu que j’ai failli me faire violer! » dis-je en appuyant bien ces derniers mot.

    Je pleurais à présent. Tous ces derniers souvenirs refaisaient surface. J’essayais de me calmer en respirant lentement. Puis j’ajoutais pour finir :

    « Je n’ai pas envie que tu me gâches cette fin de journée comme tu m’as gâché les dernières semaines. Alors je te le dis une dernière fois : dégage. »

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Anonymous
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Sam 12 Nov - 0:22


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Broken Heart



    J'aurais été arrivé ici avec un discours préfabriqué, essayant de racheter mes fautes, expliquer mon comportement, lui exposer mon point de vue et ça n'aurait pas marché. Je ne souhaitais pas nécessairement arrivée chez Denver en espérant qu'elle me saute dans les bras et qu'elle décide d'oublier mes conneries. Oh non! De toute façon, même si je me serais préparé des semaines à l'avance pour lui imposer une longue tirade, elle n'en aurait rien eu à cirer. D'ailleurs, je me demandais si elle cherchait vraiment des réponses à ces questions en ce moment. Pour ma part, j'étais convaincu que non. Plus je répondais, plus je lui donnais des munitions pour qu'elle m'attaque de toute part. Je n'avais pas besoin d'alimenter le feu qui était déjà incontrôlable. Je ne voulais pas être passif non plus, mais je ne cherchais pas à parler inutilement. Je ne dirais que ce qui serait pertinent de mentionner. Je ne voulais pas me confondre en excuses ou en justifications. Ce n'était pas le but de ma visite. Ma mission, c'était de lui présenter mes excuses sans rentrer dans les détails ainsi que de lui remettre les clés de son appartement. Oui, j'aurais voulu plus. Je voudrais qu'elle redevienne mienne, je souhaitais ardemment qu'on passe par-dessus les blessures qu'on s'était faites mutuellement, qu'on s'embrasse en se perdant dans les lèvres de l'autre, qu'on se fasse l'amour d'une passion violente, mais j'étais réaliste. Il y avait probablement très peu de chances que Denver en ait envie. Peut-être que si, avant, autrefois, mais maintenant, avec tous les évènements, elle devait s'en écoeurer qu'à la seule idée d'y songer.

    Je m'étais excusé. Je n'aimais pas reconnaître mes torts à l'habitude, mais j'avais pilé sur ma fierté. J'étais capable de les reconnaître, mais je haïssais cela quand même. J'avais ravalé mon ego pompeux et je m'étais gelé le cul à attendre qu'elle revienne. J'avais carrément gaspillé une journée à l'attendre pour tout ça. Personnellement, je ne trouvais pas que c'était du temps perdu, mais tout de même, j'aurais pu lui laisser un message sur sa boîte vocale comme un lâche ou j'aurais laisser une note sur la porte d'entrée. Or, je ne l'avais pas fait. J'avais sacrifié tout ce temps à l'attente de la voir apparaître. Néanmoins, je savais que cette concession n’impressionnerait point mademoiselle Hopkins. J'en avais tellement à rattraper dans son estime que je devais n'avoir gagné qu'un minuscule point. Toutefois, j'étais un battant. Je ne voulais pas forcer les choses, mais si, même si elle ne voulait plus me voir ou ne voudrait plus de moi comme son petit ami, j'étais déterminé à au moins la garder dans ma vie. Ce n'était pas une tâche que j'accomplirais en une journée, mais c'était tout un travail. Je ne savais pas à quel point je l'avais blessé, mais j'étais persuadé que c'était déjà trop.J'étais ampli de détermination même si je savais qu'il n'y en aurait pas de facile. Elle avait tellement gagné d'importance à mes yeux qu'il m'était maintenant impossible de concevoir ma vie sans qu'elle y ait une place. Je m'en étais crû capable, mais je n'avais fait que broder un tissu de mensonges pour m'aveugler devant la triste réalité. Je ne dirais pas qu'elle était comme mon oxygène, mais je savais qu'elle m'était indispensable. Et ça, ça rentrait parfaitement en contradiction avec tout ce que je lui avais balancé les dernières semaines.

    Finalement, je m'étais levé, je l'avais fixé dans les yeux, qui étaient remplis de chagrin, et j'avais échappé quelques mots. Me doutant très bien qu'elle n'en restera pas là, je l'écoutais s'indigner sous mes yeux. Elle se mit à rire faussement: mon expression resta neutre. Je ne voulais pas embarquer dans son jeu: c'était déjà assez difficile comme ça de la voir en furie contre moi. Mes excuses semblèrent désuètes puisque, selon Denver, j'aurais pu dire tellement plus que cela. Élaborer beaucoup plus mon discourt. Or, je m'en étais abstenu, parce que je n'y arrivais pas et que je n'en voyais pas la pertinence. C'était sûr que si je lui aurais donné de la substance, elle aurait eu de quoi se fâcher contre moi. Cependant, comme j'étais passif, je lui rendais la tâche beaucoup plus compliquée. Ce n'était pas nécessairement volontaire: j'aurais bien aimé que la conversation se fasse calmement, mais j'étais au courant que je venais ici en ayant des risques de me faire crier dessus. Elle prit une petite pause. Je n'ajoutais rien. Elle renchérit en disant que j'avais blessé tout le monde en particulier Kahina et elle. Kahina...si j'avais su avant. Son histoire d'agression, de problèmes de couple et de pilules...Tous des choses dont j'ignorais l'existence jusqu'à son message vocal de la semaine dernière. Je m'en étais voulu. J'avais déversé ma frustration sur elle et je n'avais fait qu'envenimer les choses. Je me sentais terriblement coupable envers elle et envers tous les autres auxquels je m'en étais pris injustement. J'allais devoir faire ma tournée d'excuses...

    Toutefois, elle insinuait que j'étais revenu ici en espérant que tout redevienne comme avant. Je secouais la tête négativement. Je n'étais pas un crétin tout de même! Je la coupais dans son élan.

    - Je ne suis pas venu pour que tout redevienne comme avant...

    Bien que j'en mourais d'envie! Elle continua ensuite, les yeux brouillés par les larmes, en me rappelant ce que je lui avais dit pour qu'elle arrête de me parler. Elle m'avoua que sa vie, c'était moi. J'eus une drôle de sensation dans la poitrine. Le genre de sensation qui te dit que j'aurais peut-être dû l'écouter avant de m'emporter. Elle ne manqua pas de me rappeler que je m'étais carrément balancé de son viol. D'ailleurs, à ce sujet, j'avais mon lot de remords aussi. J'étais frustré, mes paroles avaient dépassé ma pensée. Franchement, j'avais été salaud sur ce coup. Je savais que mes excuses ne rachetaient pas le mal que j'avais fait ni ce que j'avais insinué. Je ne voyais pas quoi faire de plus. J'étais vraiment impuissant dans cette situation. C'était comme se battre en ayant les bras attachés dans le dos et les yeux bandés. Quasi impossible de s'en sortir! Finalement, ses larmes m'achevèrent. Elle m'ordonna une dernière fois de partir. Je voulus la prendre dans mes bras pour la consoler, chasser sa peine, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais plus. Ça me brisait le coeur de la voir comme ça. Je détournais le regard, coupable de ce que j'avais fait. Je ne pensais pas qu'un être humain pouvait autant blesser. Je ne pensais pas être capable d'affecter autant les gens. Je ne pensais que ce n'était que les tempêtes et les ouragans qui brisaient les gens. C'était toujours ce que j'avais profondément cru. Maintenant, j'avais la preuve contraire. J'ouvris l'intérieur de ma veste et en sortis le boîtier contenant le collier en or que j'avais en rabais chez Tiffany's, l'ancienne boutique que ma mère avait achetée et qu'elle a tout récemment vendu. Je la voyais détourner le regard pour ne pas me regarder, comme si j'étais un monstre. Je soupirais longuement.

    - Je ne tiens pas à t'acheter, mais je t'ai tout de même apporté ton cadeau d'anniversaire, murmurai-je d'une voix abattue. Je te rends tes clés. Si tu ne veux plus me voir, je disparaîtrais.

    Je lui tendis la boîte et les clés. Elle les prit.

    - Dis-moi le et je fais mes valises et quitte pour l'Équateur. Dis-le et je ne reviendrais pas, parce que tu me le demandes.

    Ma voix s'était quelque peu transformée. J'avais laissé paraître trop d'émotion. Mon noyau pur et dur d'homme inaccessible fendait littéralement.
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Denver Hopkins
Denver Hopkins
all i care about is friendship
AVATAR : Jana
✱ ÂGE : 34
✱ QUARTIER : Sunset
✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
all i care about is friendship
Sam 12 Nov - 12:45

As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver] Mre64k


    J’avais mal. Très mal. Et c’était une des premières fois que je ressentais ça. Rien que de le voir comme ça, devant moi, j’avais envie de foncer sur lui et de le taper de toutes mes forces. Rien que pour me défouler. Je voyais trouble à présent. Mes larmes étaient survenues assez rapidement et mes yeux me piquaient tellement elles étaient nombreuses. Je ne sais même pas si j’avais déjà autant pleuré. En plus, le jour de mon anniversaire quoi. Le magnifique cadeau. Surtout que je devais partir pour aller manger chez Yuri et Robbyn ce soir. Ils m’avaient gentiment invitée pour fêter mon anniversaire. Je ne devais donc pas éternellement m’éterniser devant Domenico, qui manifestement, ne savait pas trop quoi me dire. C’est vrai que je voulais qu’il dégage. Rien que pour qu’il me laisse tranquille. Ca me faisait plus de mal qu’autre chose que le voir. Je pensais à toutes les conversations qu’on avait eues, sur Facebook ou même par téléphone. C’était lui qui avait cassé, lui qui m’avait fait mal en allant voir une autre fille juste après, lui après qu’il m’avait dit d’aller me faire foutre. Et maintenant il revenait comme ça, comme si de rien n’était? C’était trop pour moi. J’étais déchirée. Il me dit même qu’il n’était pas revenu pour qu’on reprenne comme avant. J’avais peine à le croire. D’ailleurs il s’en était carrément foutu quand je lui avais avoué que je l’aimais la dernière fois.

    Je ne voulais d’ailleurs plus le regarder. J’avais détourné le regard et en même temps, je passais une main tremblante sous mes yeux pour essuyer la pluie de larmes qui s’était abattue sur mes joues. Je reniflais à plusieurs reprises, tout en observant sans grand intérêt, la rue vide devant moi. J’espérai ne pas avoir trop gueulé, je n’avais pas envie d’avoir à faire des explications à tous mes voisins le lendemain, même s’ils avaient dû comprendre ce qu’il se passait. Puis Domenico prit la parole, en me disant qu’il ne voulait pas m’acheter mais qu’il avait mon cadeau d’anniversaire. Instinctivement, je tournais mes yeux encore mouillés sur le lui, puis sur la petite boîte qu’il tenait dans ses mains, accompagnée du double de mes clés. Je ne disais rien, je maintenais mon silence et je prenais les objets qu’il me tendait. J’observais la petite boîte où un bijou devait se trouver à l’intérieur. Ma gorge se serrait. J’étais paumée, je ne savais plus quoi faire ni quoi en penser. Puis il me dit que je n’avais qu’à demander, et il partirait. En Equateur. Presque instinctivement, je relevais rapidement mes yeux sur lui. Au fond de moi, je ne voulais pas qu’il parte. Ca me rendrait encore plus triste que je ne l’étais. Mais aussi, il me fallait un temps pour m’adapter, ne plus le voir… En tout cas, il attendait une réponse là. J’avais laissé planer le silence un peu trop longtemps. Je serrais doucement la petite boîte dans mes mains puis je répondis, plus calmement qu’avant :

    « Ce n’est pas une question de partir. Que tu sois là, ou en Equateur, ou au bout du monde, les choses ne changeront pas. »

    Je baissais les yeux au sol puis je tournais la tête vers la porte d’entrée que j’avais laissée entrouverte. Ma petite chienne, Sunny, y avait passé la tête et me regardait.

    « J’essaye de t’oublier Dom. Comme tu me l’as dit. Alors laisse moi tranquille, j’ai mieux à faire maintenant. »

    Sans lui jeter un dernier regard, je poussais ma porte puis j’entrais dans mon appartement, Sunny à mes trousses. Une fois la porte fermée, je me mettais dos à elle. Et je ne pus m’en empêcher : mes larmes recommençaient à couleur toute seule. Je jetais le double de clés sur la petite table d’entrée, puis j’ouvrais la petite boîte contenant mon cadeau d’anniversaire : c’était un joli collier en or. Je sentis mon cœur se serrer, puis je posais la boîte sur la table. Il fallait que je me prépare, pour aller chez Yuri et Robbyn.

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Anonymous
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Sam 12 Nov - 15:41


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Guess it's too late



    J'étais au bord du gouffre. En fait, je ne me souvenais pas m'être aussi mal senti depuis des années. Avec le temps, depuis cette fameuse tragédie de décembre, j'avais tout mis en oeuvre pour éviter de me blesser une autre fois. J'avais enfilé cette carapace de dur, je ne me laissais pas approcher facilement, j'étais méfiant envers bien des gens, bref, je ne me laissais pas apprivoiser facilement. Du moins, c'était avant que je fasse la rencontre de Denver. La rencontre qui changea tout de A à Z. Premièrement, je m'étais ouvert à elle sans difficulté. Après la soirée du bar et la journée où elle avait quitté mon appartement en trombe, j'avais eu un espèce d'attachement pour elle que je ne saurais expliquer clairement. C'était un coup de foudre spirituel au départ: j'avais l'impression de rencontrer quelqu'un de semblable à moi tout en étant si différent. Son âme me parlait. J'avais ensuite arrangé une rencontre pour lui exposer mon point de vue sur notre relation dangereusement différente. Toutes des choses que je n'aurai jamais fait en temps normaux, mais qu'avec elle, ça avait été plus fort que moi. Et puis, sur un coup de tête, je l'avais invité à Vancouver. Comme ça, même sans se connaître plus que ça (bien que nous savions déjà les parties les plus intimes de nos êtres). J'avais littéralement laissé quelqu'un entrer dans mon passé, lui faire voir une autre facette de moi, ce que je n'avais pas fait depuis tellement d'années. J'avais fait une brèche dans ma carapace. Je ne pensais pas que cette brèche fissurait tout le reste.

    Après ce voyage, il y avait eu cette rencontre au Wal-Mart, suivi de ce baiser. Car oui, à partir de ce moment, j'étais persuadé que mes sentiments pour elle dépassait le simple stade de l'amitié. C'était trop fort. Je ne pouvais pas encore parler d'amour, certes, mais je sentais qu'une forte connexion nous forçait à orbiter l'un vers l'autre sans pouvoir échapper à ce magnétisme. Maintenant qu'on s'était rencontré, il était impossible d'agir et faire comme avant. C'était trop un gros bouleversement. Dans mon cas, j'avais senti que j'avançais en terrain inconnu. Que je l'ai choisis elle comme petite amie alors que j'étais célibataire depuis ma jeune adolescence, c'était tout un honneur! J'avais un plan de route bien tracé en devant de moi que je voulais suivre et dont je ne voulais pas déroger. Denver me compliqua les choses. J'avais maintenant de nouvelles envies, des projets que je pouvais remettre à plus tard et d'autres qui pressaient plus que jamais. Cette femme, c'était carrément celle qui m'avait fait regoûté à la vie, qui avait mis un peu de lumière dans ma sombre existence. Pour le peu de temps que nous avions été ensemble, j'avais été heureux, comme jamais. J'étais tellement redevant envers elle. Pas une minute qui passait dans ma vie ne venait pas avec l'idée que j'étais gratifiant pour ce que Denver m'avait fait voir et découvrir. Je savais qu'on pourrait avoir tellement plus, tellement mieux, mais d'après ce que je voyais, ça semblait trop tard, trop tard pour qu'elle ait encore envie d'essayer.

    Je lui avais proposé de partir sur un coup de tête bien que cette idée m'avait mijotée en tête cette dernière semaine. J'avais déjà prévu de faire un voyage en Équateur, pour reprendre contact avec mes racines. Ça faisait déjà partir des objectifs que je devais atteindre. J'avais le mal du pays en quelque sorte. En plus, les États-Unis n'avait jamais été le pays dans lequel je me sentais le mieux. Je croyais m'être adapté comme je pouvais, mais la vie semblait me remettre à la figure que ce n'était pas assez, que ma place n'était pas ici. Ces derniers temps, par contre, avec ce brusque changement dans ma vie, j'avais fini par croire qu'on me donnait une seconde chance. À croire que je m'étais trompé sur toute la ligne. Enfin bref, Denver m'indiqua que je parte ou non, les choses ne changeraient pas. Dans son esprit, tout semblait clair: elle voulait passer à autre chose et elle avait mieux à faire -ce qui signifiait que je n'étais qu'une perte de temps. - Elle rentra dans son appartement où son petit compagnon canin l'attendait. Je restais impuissant devant la porte qui se fermait devant moi. J'allais m'y coller dessus en espérant qu'elle se réouvre, mais cela n'arriva pas. Puis, soudainement, les mots me remontèrent à la gorge. Je retrouvais l'usage de la parole. Je m'en maudissais: je n'étais capable de faire un discours qu'à une porte. Je n'étais qu'un double-enfoiré.

    - Je t'aime Denver, murmurai-je puisque je voulais éviter que ma voix se perdre dans mon trémolo d'émotion. Je t'aime tellement. C'est avec toi que j'aurais voulu passer ma vie...

    Constatant que je disais tout avec une facilité aberrante à cette porte et non à la femme que j'aimais, je frappais le mur de brique. Mon poing gauche s’ensanglanta par des égratignures et j'eus mal à la main. J'étais un sale con. Au moins, là, j'étais fixé sur une chose: je devais partir. Même s'il était inutile que je parte en Équateur, je n'avais d'autre choix. Je ne pouvais pas vivre ici alors que je savais qu'elle essayerait de m'oublier. C'était humainement impossible pour moi. C'était faire affront à mes sentiments. De toute manière, elle aurait plus de facilité à m'oublier si je disparaissais complètement. Si elle n'aurait plus aucune preuve de mon existence, elle se dira plus tard qu'elle avait rêvé. Donc, je fouillais dans mes poches en sortant un crayon et un papier. Je lui griffonnais un message du mieux que je pouvais, puisque la main avec laquelle j'écris était blessée.

Je suis désolé, mais je ne peux pas rester ici en sachant que je ne pourrais être avec toi.
Je prends un allée simple. Ne t'en fais pas, je m'en sortirais.
Bonne continuation pour le reste...
Dom

    Je glissais le papier sous sa porte et je me mis à descendre les escaliers. Je sortis mon téléphone portable en cherchant un des mes contacts qui voudraient bien s'occuper de mes biens et de ma paperasse à San Francisco. Je devais partir ce soir: une minute de plus ici était un véritable cauchemar.
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As soon as forever is through, I’ll be over you [Denver]

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