Je trainais sur facebook depuis une petite heure lorsque ma sœur vint me parler, m’expliquant qu’elle ne se sentait pas bien. J’ai tout de suite profité pour lui dire que j’arrivais, je n’allais pas la laisser toute seule, enceinte, si elle se sentait mal. J’étais content qu’elle soit venu m’en parler, Emi ne me disait pas grand-chose et ça me faisait bizarre, j’avais l’impression qu’elle n’avait peut-être pas assez confiance en moi ou quelque chose dans le genre. J’en avais parlé avec Jordane quelques jours plus tôt, car celle-ci m’avait dit que Emi hésitait à avorter…enfin, c’était assez compliqué tout ça, mais Jordane m’avait dit qu’il fallait vraiment que je « m’impose » auprès d’elle car à elle aussi, elle ne disait pas grand-chose et elle devait « l’obliger » à lui parler. Je ne savais pas trop si c’était vrai ou si Jordane m’avait dit ça uniquement pour me consoler du fait que j’avais l’impression que ma sœur ne me considérait en fait, pas vraiment comme son frère. C’est vrai que c’était une situation assez compliquée, nous ne nous connaissions pas encore parfaitement, mais même si c’était le cas, nous nous entendions plutôt bien et nous étions indéniablement de la même famille…

En tout cas, malgré le fait que c’était peut-être un peu tendu entre nous en ce moment, avec toutes ses disputes et cette histoire que j’étais le parrain de son bébé, et Jordane la marraine, je me devais d’être là pour elle. Pour une fois qu’elle m’appelait au secours, je n’allais pas la laisser tomber. Je voulais vraiment lui prouver que j’étais digne de confiance et qu’elle pouvait tout me dire, me réveiller à n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour me parler ou si quelque chose n’allait pas. Je prévenais alors MJ que j’allais chez Emi car elle n’allait pas bien et je la prévenais aussi de ne pas m’attendre cette nuit, au cas où j’aurais besoin de rester chez ma sœur.

Je pris alors la voiture, il était environ vingt-trois heures. Nous n’habitions pas très loin de chez Emi, à Alamo-Square, mais je préférais ne pas y aller à pieds afin d’arriver vite là-bas. Je trouvais facilement une place où me garer, juste en face de chez elle. Je montais dans son immeuble après qu’elle m’ait donnée l’accès et je m’arrêtais face à son appartement, je toquais à la porte et j’ouvrais un peu celle-ci pour y passer ma tête, « Emi…j’peux entrer ? ». Je n’attendais même pas la réponse de la jeune femme que j’entrais dans son appartement en refermant derrière moi. « Emi..t’es où ? Ça va… ? ». Je me demandais ce qu’elle avait, et dans quel état j’allais la trouver. J’espérais qu’elle aille bien…

J'étais sur l'ordinateur. Un peu comme tous les soirs depuis que je sentais la fatigue de ma grossesse. C'est dingue, je n'avais plus de force plus rien lorsque je revenais des cours. Je savais que je devais me ménager mais j'avais un peu de mal à rester à rien faire. Je continuais pourtant à danser, je ne pouvais pas m'en passer. J'espérais pouvoir le faire encore un petit moment. Mais sur Facebook je m'étais engueulée avec mon petit ami et futur père de notre enfant. J'étais à 23 jours de grossesse. Et franchement j'avais l'impression tout les soirs de courir un marathon. Pourtant à part suivre des cours, et assise je ne faisais rien de mes journées. Donc franchement je ne comprenais pas tout. Je savais que c'était l'un des effets de la grossesse. Cela ne m'empêcher pas de vivre, mais le moindre truc me fatiguait. Comme cette engueulade stupide avec Aiden. Il voulait savoir un truc que Ciara m'avait dis. Et à la base on le taquinait mais il avait mal pris la chose. Je pianotais sur mon clavier à toute vitesse pour lui répondre. On s'embrouillait souvent pour rien mais ça passait assez vite, mais il n'avait pas mesuré ces mots. Quoi.. que. Je crois que j'étais juste à pleure de peau. Et que je ne contrôlais plus mes émotions avec le polichinelle que j'avais dans le tiroir. On avait fini par cesser cette comédie pitoyable. Il devait sortir, je l'avais un peu mal pris sachant que je ne l'avais pas vu depuis plusieurs jours. Mais je faisais avec. Bientôt nous vivrons ensemble. D'ailleurs après demain, mercredi nous étions censés aller visiter un grand loft au centre de la ville. Il avait tout ce qu'il fallait, enfin sur les photos. Deux chambres, un immense salon, salle à manger, une cuisine ouverte sur ceux ci. Enfin bref j'espérais que mes sautes d'humeurs cessent un peu, et que Aiden et moi on ne se disputent plus.

Je séchais mes larmes, du moins j'essayais. Mais je sentis une douleur dans le ventre. J'avais tendance à paniquer pour un oui ou un non. Cette douleur ne devait pas être normale. Je courus aux toilettes en me tenant le ventre, et je vomis. Mes nausées étaient toujours bien présentes elles, et je m'en passerais bien. Dès que je sentais des trucs un peu trop forts elles revenaient à la charge. C'était agaçant parfois et problématique pour certain court. J'avais une prof qui avait tendance à trop se parfumer et son parfait était dégueulasse. Je détestais l'odeur, et même sans être enceinte.

Je me rinçais la bouche avant de retourner au salon sur mon canapé. Je me mis à trembler, j'avais toujours une douleur dans l'estomac. Et j'ignorais de quoi il s'agissait. Je commençais à me dire que cela n'était pas normal. Et du coup j'avais un peu peur. Maël était connecté. Mon frère, nous nous étions brouillés il y a peu à cause de la grossesse, j'étais ravie que cela aille mieux entre nous, je supportais mal les engueulades ! Aiden étant parti à une soirée hors de question que je lui parle que je ne me sentais pas bien. Je ne voulais pas l'embêter. Je tremblais de plus en plus au point de craquer et dent. Et j'avais du mal à respirer. Je faisais à mon avis une crise de panique. Un truc comme ça.. Je manquais d'air. Je m'enroulais dans le plaide de mon canapé. J'avais chaud froid, et je paniquais. Je sentais les larmes coulaient, qu'est ce qui clochait chez moi ? J'étais bien trop nerveuse ! Ce n'était pas le mieux pour le bébé..

Maël arriva. Je n'avais plus qu'à attendre qu'il arrive. Il ne devrait pas mettre trop longtemps. Il n'habitait pas trop loin. Dix minutes plus tard l'interphone sonna. Je me levais vacillante pour aller lui ouvrir. Puis en me levant la nausée revint. Je courus aux toilettes. Mon frère pouvait rentrer tout seul dans l'appart'. J'eux le temps de le rincer encore la bouche avant qu'il arrive dans l'appartement. Il était entrer, et me chercher.

- Je suis là Maël..

J'agenouillais dans le couloir, j'avais peur. Et je me mis sans trop comprendre à pleurer. Je manquais toujours d'air. Et j'avais toujours plus moins cette boule dans le ventre. J'avais des frissons, et je tremblais.. Tout était comme je le lui avais dis sur Fb quelques minutes auparavant. Je l'appelais pour qu'il vienne près de moi. J'avais besoin de lui..

Je m’étais dépêché, j’avais vraiment fait le mieux que je pouvais. Emi était ma petite sœur, j’avais dû vivre des années sans elle et j’avais tellement rêvé de la rencontrer, de devenir tonton même ! Alors maintenant qu’elle était là, dans la vie, je ne voulais pas la laisser tomber, la laisser toute seule, il fallait qu’elle voit que j’étais là pour elle, n’importe quand, à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit même. Il fallait que je prenne soin de ma petite sœur chérie, je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose, ni devoir la perdre encore une fois…ça serait trop dur, je le savais.

- Je suis là Maël..

La voix provenait de pas trop loin, j’essayais de la suivre. De toute façon, l’appartement n’était pas immense, et je trouvais assez facilement ma sœur, qui était agenouillée dans le couloir. On commençait à voir sa grossesse, sa taille n’était plus aussi fine qu’avant, mais je trouvais que ça lui allait bien. Quoi que, je trouvais que la grossesse allait bien à toutes les femmes, j’adorais quand MJ était enceinte, pouvoir toucher son petit ventre rond, le caresser en sentant les coups du bébé…c’était certainement ce que je préférais le plus. Bref, elle avait vraiment l’air d’aller mal, elle était toute pale et elle avait l’air de trembler de tout son corps. Je me précipitais vers elle et je m’agenouillais pour être à sa hauteur en passant ma main sur son visage, elle avait l’air de faire peut-être un peu de fièvre mais oui, elle tremblait de la tête aux pieds. « Hey…j’suis là ma belle…», murmurais-je en enroulant mes bras autour de sa taille pour l’aider à se lever, même si elle avait l’air d’avoir du mal, mais pas étonnant vu comment ses jambes tremblaient.

Je l’emmenais jusque dans sa chambre, et je me demandais pourquoi son mec n’était pas là. Je savais que lorsqu’MJ était enceinte, je détestais la laisser toute seule. Enfin, je ne savais pas trop comment je pouvais le juger, je le connaissais à peine, mais je savais que si MJ était aussi malade alors qu’elle était enceinte, jamais je ne la laisserais seule comme ça. Mais bon, j’étais là, et je ne comptais pas la laisser tomber. Je l’aidais à s’asseoir puis, s’allonger dans son lit et je m’asseyais au bord de celui-ci en lui prenant la main. « Bah alors, ça va pas ? », demandais-je en me rapprochant un peu d’elle. Je passais rapidement ma main sur son petit ventre et je la regardais. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? ». J’attendais sa réponse, elle savait peut-être ce qu’elle avait ? Quel médicament prendre ? Elle ne pouvait pas rester dans cet état…et je commençais vraiment à paniquer, car ça n’avait pas l’air d’être normal tout ça. Elle tremblait, elle était pâle…ça n’était pas à cause de la grossesse quand même ? « Je reste dormir ici si tu veux…okay ?»

Je ne sentais réellement mal. Oppressée, fatiguée. Je ressentais une forte douleur dans le ventre, comme si on voulait m'arracher un truc à l'intérieur. J'essayais de passer outre, mais elle m'empêcher de me concentrer. De fermer les yeux, et de ne pas pleurer. J'avais froid. Je n'étais pas sure mais à mon avis je faisais une pousser de fière. Mes jambes n'étaient plus capable de me porter. J'essayais de contenir cette crise tant bien que mal, mais c'était de plus en plus difficile. Qu'est ce qu'il se passait ? Ce n'était pas normal. J'avais peur. Je stressais voir paniqué d'un rien. Nombreuses étaient les crises de spasmophilies que je faisais dû au stresse. Mais la médecine ne pouvait pas grand chose. Je ne savais pas vraiment ce qui se passait. Ce qui me stressait. Ce qui n'était pas bon pour ma grossesse.

Maël entra dans l'appart. Je me trouvais dans le couloir, mes jambes m'ayant lâché je m'étais recroquevillais sur moi même le temps qu'il arrive. J'avais peur d'être en train de faire une fausse couche. Cela était fréquent chez les sportives. J'étais danseuse.. Et si j'avais fait une connerie je m'en voudrais pour un long moment. J'étais morte de peur à cette idée. Même si à la base je ne le désirais pas cet enfant, maintenant il était mon futur et je ne voulais pas qu'il soit absent de lui. Aiden et moi avions tellement fait de projets.. Certaine peluches étaient achetées, et nous avions déjà choisi la couleur de la chambre. Aiden voulait une fille et il semblant attaché à cette idée. Je ne supporterais pas de le décevoir.. Vraiment pas !

Mael arriva enfin vers moi. Je l'entendis et je sentis son parfum. Une vague de confiance m'envahit mais cela ne dura pas vraiment longtemps. Je ressombrais dans la peur et la douleur dans le ventre. Je ne sentais pas de saignement, étais-ce bon signe ? Il me posa des questions mais je fus incapable de répondre. Il aida à me placer dans mon lit aussi. Je le voyais près de moi, je le sentais, mais j'étais dans un état de tétanie. Je me retenais presque de gémir de douleur. Je réussis à prononcer deux trois mots.

- J'ai mal dans le ventre..

J'un violent frisson me parcourus. Je me crispais, ma vision qui regardait le plafond se brouillait ce qui à mon avis n'était pas bon signe. Mon coeur s'accélérait sous le cou de la pression que je me mettais. Les larmes noyaient presque mon visage, et j'avais beau essayer de les retenir rien à faire. Je crois qu'à partir de ce moment je n'étais plus réellement consciente... Je n'arrivais plus très bien à respirer mais c'est surement à cause du faite que je sois tomber dans les pommes et ça à cause de la douleur à mon avis..