Pour la première fois depuis son ouverture, le Manchester avait dû fermer ses portes pour cause de rénovations. Luke étant absent, il m’avait chargé de veiller à ce que tout ce passe bien durant les travaux, chose que je ne pouvais lui refuser. Les travaux avançaient bien, mais le temps devenait de plus en plus long … rester planter la sur une chaise à regarder bosser des gens, n’avait rien d’extraordinaire… Pour cause d’ennui, j’avais décidé de me réfugier dans le bureau de Luke histoire de lui emprunter son ordinateur, pour faire passer le temps. Au début, je m’attardais sur les récentes photos que le patron avait fait de nous dans la salle des employés… puis fini par me rendre sur mon facebook histoire d’en publier quelques une. Comme je m’y attendais, Dehlila c’était empresser de commenter une photo en particulier et comme à l’habitude, les choses c’étaient envenimer, si bien que notre conversation c’était terminer sur un ultimatum …

20h30 … les travailleurs venaient de quitter le club et le silence qui régnait dans la pièce me rendait dingue. Tellement de choses c’étaient produite dans ce bar … enfin. Mon regard se posa finalement sur cette table … ou Dehlila et moi avions conçu Kassy et l’envie soudaine de rejouer de la guitare m’envahi …. Avec tout le travail que j’avais eu à faire ces dernier temps, j’avais complètement cessé de faire de la musique. Je me levai donc , empoigna ma guitare toute poussiéreuse et allai m’assoir sur cette dite table, dos à la porte d’entrée. Automatiquement, mes doigts se mirent à jouer et quelques paroles de chansons sortirent de ma bouche… «… It's not always easy »

20h45 La porte s’ouvrit … ‘’ déjà’’ pensai-je , Moi qui était certain qu’elle ne viendrait pas … Après cette dernière discutions je ne m’attendais plus à grand-chose pour notre couple, pour moi c’était la fin. Dehlila avait énormément changé depuis la naissance de la petite et plus le temps passait plus nous nous éloignions l’un de l’autre.La fête sur la plage avait été l’élément déclencheur de toute cette merde … et le silence continuel de Dehlila par rapport à sa vie ainsi que ses cachotteries, ne faisait qu’aggraver la situation. Enfin bref, j’étais la à jouer de la gratte fredonnant un medley de chanson plus triste les unes que les autres , faisant semblant de ne pas l’avoir entendu … Lorsque son silence me tomba sur les nerfs, je fis mine de m’étirer les bras et jetai un cou d’œil par-dessus mon épaule . Elle était là-bas , à plusieurs mètres de moi, toute tremblante – la drogue surement- je reposai mon regard sur la table et pris les devants. « ça fait longtemps que tu es la ? » Dis-je, comme si je ne savais pas déjà la réponse … « Je suis content que tu sois la »

Lorsque je la vis venir vers moi, tous les muscles de mon corps ce tendirent … comme cette fois ou nous avions fait l’amour de façon plutôt brutal, comme si j’étais encore ce drogué fini … la voir ainsi me rappelait moi, me rappelait la souffrance que je ressentait à ce moment-là … pourquoi en était-elle arriver la ? J’avais Fai à mon devoir … celui d’en prendre soin et de la rendre heureuse… je n’osais même pas la regarder … je m’en voulais. « Je n’ai aucune drogue sur moi … et même si j’en avais je ne te la donnerais pas » Mon regard fini par trouver le sien « Tu es forte Dehl … bien plus que tu ne le crois » Tout ce dont j’avais envie à ce moment même , c’était de lui faire la moral … lui crier dessus … ne lui avais-je pas suffisamment servi d’exemple de médiocrité du temps où je me droguait à longueur de temps ? Mais cette façon de faire n’était pas la bonne et je le savais ! « Je t’aime … » à ces mots, je posai une main sur sa joue et vint frôler ses lèvres du bout de mon pouce.

Son regard triste me transperçait le Coeur ! J’aurais absolument tout donner pour prendre cette souffrance à sa place… Les larmes coulait désormais sur ses joues, ce qui la rendait d’avantage vulnérable. Je n’éprouvais plus aucune colère… je n’avais qu’une envie et c’était de la prendre dans mes bras et lui faire comprendre que j’étais là pour elle peut importe la force de la tempête qui se tenait entre nous. Automatiquement, mon bras enlaça sa taille et je l’attirai d’avantage à moi. Mon regard dans le sien, je fini par dégager cette mèche de cheveux qui lui cachait les yeux et lentement … très lentement, mon visage s'approcha du sien , jusqu’à ce que mes lèvres frôlent légèrement les siennes. Une éternité qu’on ne c’était pas ‘’embrasser’’ – puisque ce n’était pas vraiment un baiser- voir faire plus que ça …. Je me sentais mal d’avoir fait ce que je venais de faire ,comment allait-elle réagir ? Faute de savoir si je l’avais choquer ou non, je m’étais éloigner d’elle et avait poser sa tête sur mon cœur , histoire de l’apaiser un peu.

Je savais qu’elle souffrait… que les larmes coulaient toujours sur ses joues … j’étais totalement impuissant… que pouvais-je faire ? Rien, absolument rien sauf être la … Je ne savais pas tout ce qui se passait dans la vie de Dehlila et c’était peut-être mieux ainsi. Quoi qu’il en soit je l’aimais, autant sinon plus qu’avant. Elle était ma raison de vivre, elle avait fait de moi l’homme que j’étais devenu aujourd’hui . Bref , sa tête toujours contre ma poitrine, je sentais que sa respiration devenait inconstante … la drogue peut-être ? – son manque plutôt- Et lorsqu’elle vint s’agripper à mon t-shirt , je m’étais empressé de poser ma main sur son poignet … j’étais inquiet … et si elle faisait un malaise ? Sans plus attendre , je l’incitai à me faire face puis je posai mon regard inquiet dans le sien… « Dehl ça va ? »

Je connaissais ce regard ! Elle me regardait de cette façon lorsqu’elle était incapable de me demander de l’embrasser … était-ce de l’orgueil ? Peut-être ne voulait-elle pas faire les premiers pas vers la dite réconciliation … quoi qu’il en soit, j’avais tout autant sinon plus envie qu’elle de ce baiser. J’aurais pu opter pour cette méthode toute douce et romantique, digne des plus beaux films d’amour d’Hollywood … mais je n’en fit rien. La force de mon désir me l’interdisait… j’inspirai donc profondément et vint m’agripper fermement à sa chevelure tout en plaquant mes lèvres contre les siennes. Mon cœur battait la chamaille … je n’étais plus au contrôle de rien, l’animal qui sommeillait au fond de moi depuis trop longtemps venait d’être réveillé… Ma main qui était libre ce faufila sous son chandail et mes doigt s’enfoncèrent violemment au creux de ses reins .

Dehlila c’était rapprocher de moi au point tel que je pouvais sentir sa poitrine contre la mienne ! Cette sensation, c’est comme si je la découvrais pour la première fois ! Depuis la naissance de la petite… je crois que nous n’avions jamais refait l’amour … son corps m’était presque étranger … et le mien devait lui faire cette même impression ! Je la désirais, y’avais pas à dire, mais je ne voulais pas la brusquer … en même temps ça ne semblait pas la déranger plus que ça … enfin bref … je conclus ce baiser passionnel et descendis de la table de billard tout en gardant mon emprise autour de sa taille … elle semblait tellement… faible. « j’ai adorer ce baiser … ça faisait tellement longtemps … » Je posai mon regard dans le sien avant de poursuivre. « Heum … tu veux rentrer peut-être ? »