Je referme le clapet de mon ordinateur pour me diriger vers ma penderie, attrapant une chemise Lacoste bleue pale et des basket avant de prendre mes clefs de voiture. Regardant l'heure, je me presse légèrement et fermant la porte derrière moi je commence à avancer. Merde. Mon téléphone est resté à l'intérieur, et il semblerait que ce soit sa sonnerie que j'entends derrière la porte. Faisant demi tour, j'ouvre difficilement mais rapidement ma porte avant de me jeter sur celui-ci répondant rapidement. Juste un ami. Refermant la porte je continue de discuter, descendant en vitesse les marches de l'immeuble. Repensant à l'adresse que m'a donné Ephyre et à l'heure que je dois aller le chercher je suis pas en avance. Zut. De toute manière c'est bien lui de me poster sur facebook que je peux venir maintenant. Je n'arrive pas encore à me téléporter moi. Toujours au téléphone j'essaye de fixer une journée que j'ai de libre pour aller faire les magasins, tout en ouvrant ma portière et démarrant rapidement. Je sais que je devrais pas téléphoner au volant, glissant mon téléphone sur le siège passager je le fais passer en appelle dans la voiture, vive la nouvelle technologie. En même temps vu le prix que j'ai mis dans cette voiture, elle doit au moins me faire dix ans et devrait presque me faire le café. Maudissant la circulation, je discute tout en soupirant se qui a le don de faire Oscar de l'autre coté du téléphone. Ba vas-y amuses toi ! C'est pas toi qui va supporter la mauvaise humeur d'Ephyre. Non parce que c’est à pile ou face soit il est d'excellente humeur et donc attendre légèrement ne le dérangera pas. Soit il est d'humeur autre et alors là je n'imagine même pas sa mauvaise humeur. Où alors il va avoir du retard avec son occupation et je serais arrivé juste avant qu'il sorte. Quoi j'ai le droit de rêver ?! Néanmoins rien ne peut pour le moment me faire descendre de mon petit nuage, en effet Ephyre a accepté de venir avec moi chercher un petit chaton. Quoi l'appartement et vide, et vaut mieux que je lui demande un chaton plutôt qu'un gosse brailleur, à qui il faut changer les couches ect.
J'observe les voitures, populations énorme, San Francisco, bondées, surpeuplé, ici rien ne se fait dans le minorité. Passage piéton immense, building d'acier sans fin. Mes yeux s'attarde sur la route, sans vraiment y penser. Je raccroche avec Oscar. C'est pas tout mais moi faut que j'arrive à temps ça c'est une autre histoire. tournant brusquement à droite je m'engage dans une rue latérale, débouchant plus rapidement sur la rue souhaitée. Je soupire, seulement cinq minutes de retard c'est juste splendide. J'enclenche mon clignotant et tourne pour me garer près du trottoir, non loin de l'adresse indiqué. Remettant mes lunette de soleil sur mon nez, je passe une main dans mes cheveux regardant le trottoir, le cherchant des yeux.

Ephyre, au fond de son canapé, rien de mieux à faire que de regarder la télé. Il fixait l'heure en fait, juste quatre chiffres dans le coin de l'écran tandis que des filles plus immondes les unes que les autres dansaient comme des prostituées dans le clip en cours. Rien de bien intéressant, il avait envoyé un message sur le facebook de Constentin pour qu'il passe le chercher dans les quelques minutes suivantes. Un chaton ? Ça ressemblait à un début de relation sérieuse et Ephyre ne savait pas trop quoi en penser. Après tout ce n'était qu'un chaton, mais d'un autre coté il lui demandait de venir avec lui. Oui, c'était surement ça le plus déroutant, le fait qu'il lui ai demandé de l'accompagner. Parce que s'ils le choisissaient ensemble cela leur ferait quelque chose en commun, quelque chose qu'ils partageraient. Et puis, un chat ça ne se jette pas à la poubelle comme un t-shirt ou un bracelet. Le jeune homme n'était pas aussi cruel que ça, enfin, pas envers les animaux. Comment allaient-ils faire après le divorce ? Comment la garde du chat allait-elle s'organiser ? Je m'égare. Mais Ephyre voyait ça comme une « officialisation ». Bon, c'était déjà officiel entre eux mais, il se comprenait. Il continuait de fixer l'écran sans vraiment prêter attention à la musique ou aux images. Il pensait en fait, en fixant les chiffres qui semblaient mettre une éternité à changer. On aurait presque pu croire qu'il était impatient, non, il ne l'était pas. Il espérait ne pas l'être. L'anglais décida de s'habiller plutôt que de rester là à comater comme une loque. Ephyre attrapa un jean bleu foncé, un t-shirt à col en V gris et des converses noires. Il mit ses lunettes de soleil et descendit les escaliers de son appartement. Il faisait plutôt beau et chaud, pas comme en Angleterre. Ahh, la pluie lui manquait. Sa peau avait déjà bronzé alors qu'il n'était pas à San Francisco depuis très longtemps. Ses origines italiennes, lointaines, y étaient peut-être pour quelque chose.
Ephyre vit la voiture de son petit ami se garer non loin, premièrement il se demanda quelle réaction il allait avoir avec lui cette fois. Ça dépendrait surement de ce qu'il dirait ou ferait. J'allais dire « Il ne s'emportait pas pour un rien », mais en fait si. Constentin était de toute façon au courant du caractère du Londonien, imprévisible au possible. Et s'il ne l'avait pas encore quitté c'était son problème. Ephyre se leva et entra dans la voiture coté passager, sans rien dire d'abord. Il enleva ses lunettes et les accrocha à son col, regardant son petit ami.

- T'es en retard.

Voix froide et regard noire, il avait envie de s'énerver aujourd'hui. Mais il valait mieux ne pas le frapper dans la voiture, Ephyre ne voulait pas avoir un accident en allant acheter un idiot de chat. Il ne voulait pas avoir un accident tout court. Il soupira, fixant toujours Constentin.

- Pourquoi tu veux un chat au fait ?

[HJ ; Court je trouve mais bon .__. ]

Allez y'a pas de quoi stresser, c'est pas comme si c'était quelqu'un d'autre. Bon d'accord il est du genre imprévisible, parfois j'vous jure il réagit dans le genre impossible. Froid, implacable, violent, avec lui faut toujours réfléchir car avant de se prendre un vent. Ou même pire. Oui mais bon c'est Ephyre, c'est pas n'importe qui et je donnerais beaucoup juste pour un simple sourire. Non pas taré juste un tout petit peu... barré ?! J'arrête d'y penser et rejette ça loin pendant un moment, assez pour réussir à me garer correctement. Je coupe le moteur en relevant le nez pour voir si il est descendu. Silhouette plus loin, un regard je le reconnais. Il vient vers la voiture tranquillement, c'est bon j'suis dans le genre mal barrer à subir sa mauvaise humeur. Comment le voir ? Bon je devrais pas l'en décider tout de suite, mais ses épaules légèrement voutées, et aucun sourire aux lèvres. Bon aller peut-être que c'est qu'une mauvaise impression. Ephyre grimpe dans la voiture et je sourie légèrement. Aucun bonjour, on est mal partit mais ça c'est du tout lui. Je le regarde enlever ses lunettes, moi je préfère les garder, faudrait pas que je me chope un accident par le soleil, là c'est sur Ephyre me tuerait j'en suis sur. Sans un mot il coince ses lunettes, et je me mors la lèvre. P*tain dis quelque chose mince. T'es en retard. Tout compte fait j'aurais préféré que tu ne dises rien. Je me mors la tête. Désolé le temps que je parte quand tu m'a posté ça sur facebook, plus la circulation.. tu attends depuis longtemps ? Je sourie légèrement. Merde tu voudrais pas te dérider. J'ai rien fais pour le moment.

Pourquoi tu veux un chat au fait ? Toujours aussi froid, je me mors la lèvre, heu... pourquoi ? Et bien ? On aura un truc à nous ? Parce que je me sentirais pas tout seul dans mon appartement ?! Parce qu'on le fait ensemble ? Parce que... Est-ce que je peux tenter l'humour où il est vraiment pas d'humeur. Je raille tout de suite de me tête de l'embrasser pour dire bonjour, je relance le moteur, en mettant mon clignotant regardant dans mon rétro les voitures arriver. Parce que c'est mieux qu'un bébé ?! Et que vaut mieux ça plutôt que de te demander d’emménager chez moi, non ? Je tourne le visage quelques secondes vers lui avec un sourire léger. J'en sais rien j'en avais envie depuis longtemps, et puis... je sais pas, il sera à nous...

J'attends sa réponse, espérant que non il n'aura pas attendu trop longtemps et qu'il va se dérider un peu. Quoi j'ai bien le droit de rêver. Et puis ça ne change pas de d'habitude, monsieur tire la tête, monsieur s'énerve. Et moi, moi y'a rien que je relève. Je sais j'devrais le virer, un mec toujours bon à gueuler ça doit pas vraiment faire rêver. Parfois je me dis que je pourrais ouvrir les yeux le matin, qu'il soit là tout près, un sourire ravissant, un sourire heureux, poussant même le rêve à l'absurde il me demanderait si j'ai bien dormit, me dirait qu'il a même fait le petit déjeuner. Puis je retombe, de haut. Je pourrais le quitter. Sauf qu'à chaque fois je me dis qu'il peut changer, je sais que c'est faux, je sais qu'il ne le fera pas, pas pour moi. Je ne suis pas à ce point naïf. Je devrais le quitter. Oui je sais. Mais m'y résoudre ça je n'y arrive pas. Parce qu'au fond la première fois c'était d'un banal, un coup d'un soir ? Pas vraiment on s'était déjà croisé, puis finalement oui voila où ça a terminé. Puis on s'est revu, puis on a but, puis on a recommencer. Soirée après soirée, et lui, Ephyre a rien qui le dérange, lui tout va du moment que ça l'arrange. C'est moi qui finalement est craqué, je voulais pas mais y'a bien fallut un moment demander. On est quoi l'un pour l'autre ? On est en couple ? " ouai si tu veux " Si je veux... voila à quoi ce résume le tout, un flegme de la part d'Ephyre et moi... souvent je me dis que c'est ça qui m'attire. Mais au fond, je crois que j'suis bien incapable de le quitter.
Nan j'ai pas attendu très longtemps, fais pas cette tête, elle m'énerve. Retour à la réalité, je ravale ma bonne humeur. Il a toujours le mot de la fin ou quoi ? Ne se fatigue t-il jamais ? Non jamais je vous le dis il n'en ai jamais fatigué et jamais à cours de réplique sanglante dans le genre bien cassante. Je grimace légèrement en soupirant, ok passons pour celle là. Je débraille sur la route, me concentrant légèrement sur la route. On change de sujet chéri ? Haha non ne jamais ô grand jamais l'appeler chéri, je crois que là il me ruerait de coups jusqu'à ce que j'en meurs. Enfin peut-être pas mais c'est sur qu'il me ferait remarquer de jamais dire ça. Je crois que moi même je le ferais pas, de toute manière chéri de quoi ? Tu as fais quoi ce matin ? Curiosité ? Non simple changement de sujet vers un truc moins épineux. Je tiens à ma journée qui semble bien commencer.

Donc t'as choisis la seule chose à laquelle j'étais susceptible de dire oui. T'emballes pas, je traiterais pas le chat comme s'il était le mien. C'est pas chez moi qu'il va vivre de toute façon. Et toc, au moins il met bien les pendules à l'heure, j'ai compris pas d'emménagement chez l'un ou l'autre. Encore heureux, enfin j'en sais rien mais... Je tiens trop à mon indépendance à ma garde robe immense, à rentrer à pas d'heure sans explications. Non parce qu'Ephyre en a souvent rien à foutre de ce que je fais hormis si je rentre a pas d'heure et que je "sens" le parfum de quelqu'un d'autre. En même travailler dans un bar gay sérieusement je suis un peu obligé de sentir les autre mecs. Non sérieusement si la question s'envisageait je serais même pas quoi faire, mais sachant qu'Ephyre décidera jamais de lui-même j'ai le temps. Quand au bébé, c'est hors de question, j'ai la phobie des gosses je crois. Tu serais gaga devant lui j'en suis sur. Sourire en coin, je lui lance un regard derrière mes lunettes de soleil en souriant légèrement, reposant mon attention sur la route. Ouai... en clair ça sera mon chat, qui vit chez moi et point final... pourquoi as-tu accepté déjà ?! Je me renfrogne légèrement, pire qu'un gamin ? Non mais je le pensais un peu plus enthousiaste...

Me concentrant aussi bien sur la route que sur notre pseudo conversation je regarde les feux défiler. Pseudo conversation ? Évidement nous n'en avons jamais de réelle, de quoi voudriez-vous qu'on parle ? De son habitude de me frapper ? De mon habitude à fantasmer sur un autre garçon ? Non déjà je lui avouerais jamais ça, je me sens assez mal de ça, même si j'y peux rien. De toute manière Ephyre n'aime pas parler, ou pas avec moi en tout les cas. Je dis pas qu'on fait que baiser, mais presque. Non il nous arrive d'être presque comme un couple normal, il est devant la télé et je bosse sur un dossier à l'ordinateur sur le lit, et on peut passer ainsi une après-midi mais c'est rare. Et puis c'est pas extraordinaire non plus. Je dors chez toi ce soir. J'ai rien fais ce matin l'ennui total. J'vais pas te retourner la question, je sais que t'étais en cours. On arrive bientôt ? L'ennui total ? C'est bête. Sa phrase d'avant je la comprend d'un coup et je tourne brusquement le visage vers lui. Hein ? Quoi ? Ce soir ? Chez moi ? Pourquoi ?! Je bosse moi, demain j'ai cours, et puis il veut tellement pas souvent squatter mon appartement, lui il veut ses meubles, son lit, son chez lui et je dois m'adapter. Pourquoi il veut venir ?! Mais j'suis censé bosser ce soir ?! Le reste je le garde dans ma bouche parce que si je lui fais remarquer qu'il peut rester chez lui et que je le rejoint, il risque de vraiment s'énerver, et je tiens pas à me choper un accident. Non je n'avais pas cours... je bossais sur un dossier... c'est bon c’est plus très loin. Mais ça tu t'en fous, que ce matin j'ai fais quoi que ce soit. De la vie de chacun on en a rien a battre c'est ça ?! Je tourne le visage sur la route, morose.

T'as tout compris. Je sais pas, je m'ennuyais. Et puis ça faisait un moment que je t'avais pas vu, crois pas que tu m'as manqué. Réponse à ma question et aussi au fait qu'en fait on va chercher MON chat. Je continue de fixer le pare brise, stoppant la voiture à un feu rouge. Un moment qu'il ne m'avait pas vu ? On s'est vu il y a deux jours, non ?! Il fait chier, j'arrive jamais a rester longtemps fâcher, souvent blesser il arrive toujours a me faire sourire, même si il le veut pas, même si il le cherche pas. Pourquoi pour une fois c'est pas moi qui jouerait au détaché ?! La tête reposé sur l’appuie-tête, je la tourne vers lui un sourire doux aux lèvres. Merci de venir quand même... tu m'as manqué. Sourire d'enfant, je redémarre et m'engage sur le côté, garant alors la voiture sur un parking où déjà quelques voitures y sont. Animalerie, quand j'étais petit je rêvais d'y aller en acheter. Coupant l moteur je me tourne deux secondes vers Ephyre, hésitant à l'embrasser, oui et si il est à ce point énerver contre moi c'est sa main sur mon visage. J'enlève les clefs du moteur et me ravise en ouvrant ma portière.

Laisses tomber ton boulot, tu travailles pas ce soir. Je veux pas entendre que tu peux pas, tu le fais c'est tout. C'était pas une question, ça n'avait même pas l'intonation ni la structure d'une question. C'était un ordre, pur et simple, alors tu obéis. A son ton et surtout à sa phrase j'ai l'impression de louper une case. Comme toujours avec lui, avec Ephyre c'est les montagne russe en plus hard et plus douloureux aussi. De toute manière avec lui c'est ça, un coup il peut-être indifférent à ma vie, en avoir totalement rien à cirer, mais quand il décide quelque chose alors ma vie ne doit tourner qu'autour de lui, centrée sur lui et je dois m'adapter. Louper un soir de boulot ? Au bar ? Mais il est pas bien ?! Je suis pas le patron, je ne fais pas ce que je veux quand bon me semble. Le reste de sa phrase m'énerve et la fin me blesse. Obéir, comme si le reste il n'en avait rien à foutre, il décide j'obéis. Je ne réponds rien. Il n'y a rien à répondre à cela hein ? Que voulez vous que je dise ?! Et encore heureux qu'on soit dans la voiture et non pas chez lui ou à mon appartement. L'issue de la discussion aurait été on ne peut plus houleuse et douloureuse pour moi. Alors je ne dis rien, je me contente de garer ma voiture sur l'emplacement de parking libre face à l'animalerie. Nos discussion sont jamais bien profonde et ses ultimatum et ses ordres je finis par en avoir l'habitude, au début je l'envoyais bouler, et il finissait par toujours en venir aux mains. Sauf que j'ai commencé à m'attacher - je le reconnais - et je me dis qu'il pourrait avoir des millier de raison de décider de se casser...

Quand je l'entends explosé de rire je lève les yeux au ciel blasé, nullement vexé. Ce genre de chose je devrais me retenir de les balancer, mais ça sort tout seul et après je me dis que le dire à Ephyre c'est comme le dire à un mur, quoi que parfois même un mur serait plus compréhensif. Je soupire avant de sortir mais son bras retenant le mien me fait légèrement frissonner. Avec lui c'est quitte ou double, me sentant tiré en arrière j'ai pas vraiment le temps de comprendre que ses lèvres sont déjà sur les miennes. Doucement. P*tain pour une fois. Profitant de ce moment, il est vite achevé par mon.. homologue qui quitte la voiture et va attendre sur le trottoir.Dépêches, j'veux pas y passer la nuit. Sourire autant amusé que blasé je sors à mon tour et ferme la portière verrouillant la voiture. Enfilant mon trench, je glisse mes clefs dans ma poche et mes mains enfoncé dans mes poches je le rejoins de l'autre côté avant qu'on se dirige vers l'animalerie ensemble. Allons-y ... Je soupire me disant qu'il a plus l'air de prendre ça comme un corvée. Ouvrant la porte je rentre en lui laissant la porte ouverte me dirigeant vers la casse/accueil. Évidement je connais le responsable de ce magasin, j'ai décidé d'acheter un chat ici car le vendeur est un ami et donc il m'a proposé un prix. Const'... comment vas-tu ? Alors c'est bon t'es enfin décidé ?! Sourire ravit de sa part je sourie en retour, haussant les épaules comme simple réponse signifiant en gros " et ouai". Me disant de venir, il se dirige dans les allées, et je tourne la tête vers Ephyre lui faisant un signe de m'accompagner. Ba quoi dans ma tête on allait le choisir ensemble, même si il m'a fait très clairement comprendre que ça ne serait pas SON chat. Tant pis.

Constentin de répondit rien à la demande d'Ephyre, il avait intérêt à ne pas se défiler. Il savait parfaitement le risque qu'il prendrait s'il allait travailler ce soir là. Abandonner Ephyre, c'était comme penser au suicide. Il fallait être masochiste pour désobéir au jeune homme. Mais il ne désobéirait surement pas, bien qu'il fasse son « rebelle » de temps en temps il savait parfaitement ce qu'il fallait faire ou non avec l'anglais. Ce qu'il fallait dire ou non, bien qu'il ne se rende parfois pas compte de sa bêtise et des perches qu'il lançait à Ephyre. C'était facile de faire mal à Constentin, et le londonien l'appréciait pour ça, il aimait les proies faciles comme lui. Une petite vanne méchante, un manque d'affection, l'ignorer de temps en temps et le tour était joué. Lui faire mal, enfin, faire mal aux gens. Sans doute l'activité favorite de l'anglais. C'était simple et rapide, il prenait beaucoup moins de risque qu'en violant des jeunes filles. Il se demanda alors ce que Constentin ferait s'il l'apprenait, peut-être le quitterait-il. Et Ephyre le frapperait plus fort que d'habitude, d'une part pour qu'il garde le secret et ai peur de lui, et d'une autre part car on ne quitte pas le jeune homme. C'est lui qui vous quitte, ou rien. Il ne comprenait en fait pas pourquoi il restait avec lui, c'est vrai, il était le parfait connard sur terre, le genre de mec qu'on déteste dès le premier regard, le genre de mec qu'on ne veut pas avoir comme petit ami. Mais il restait, cet idiot restait avec lui quoi qu'il puisse lui faire. Il pouvait le pousser à bout, le frapper ou le rendre malheureux. Rien n'y faisait, c'était comme s'il s'accrochait à Ephyre, comme s'il était collé à lui et qu'il ne pouvait plus s'en défaire. S'était-il attaché ? Si oui, tant mieux, il pourrait lui faire encore plus de mal. Le pauvre, il ne savait pas que s'attacher à lui était la plus grosse erreur de sa pauvre vie.
Constentin sortit de la voiture, un petit sourire aux lèvres, tu m'étonnes. Pour une fois qu'il lui exprime un peu d'affection en dehors d'un pieu. Le jeune homme entre avant Ephyre, lui laissant la porte ouverte, il ne le remercie pas. La politesse, encore quelque chose qu'il réserve à très peu de personnes. Oh, le vendeur est un ami ? Qu'il ravise son « Const' », il devrait l'appeler par son prénom entier. Et l'autre qui ne répond rien, haussant simplement les épaules. L'anglais lança un regard noir à l'autre type, histoire qu'il comprenne bien ce qu'il pensait à présent de lui. Constentin lui fit signe, pour qu'il le suive, ce qu'il fit. Ephyre avança au milieu des animaux bruyant. Si son petit ami en choisissait un qui était en train de gueuler il l'obligerait à en choisir un autre, il ne voulait pas entendre des miaulements à chaque fois qu'il irait chez lui. Ils arrivèrent devant une sorte «d'enclos » avec des chats dedans. C'est vrai, ils étaient mignons, mais Ephyre n'y prêta pas attention, enfin il essaya. Le vendeur ouvrit la barrière et fit entrer les deux jeunes hommes. La plupart des chatons se cachèrent dans un coin, piétinant les pauvres malheureux qui dormaient tranquillement. Eph' décida de rester proche de la barrière, non, il n'avait pas peur des chats ou des animaux en général. Mais il n'avait pas envie que l'un d'eux vienne le voir et l'énerve. Malheureusement c'était déjà fait. Il sentit des petites griffes à travers son jean, il baissa les yeux et découvrit un chat qui lui grimpait dessus. Ephyre l'attrapa et le prit dans ses bras, il n'allait tout de même pas le balancer à l'autre bout de la pièce.

- Alors, t'en vois un de bien ?

Il a pas l'air content d'être ici, rectification, il n'a jamais l'air d'être content. Je sais pas ça doit être dans sa nature de ne jamais être heureux, content, ou du moins de sourire et d'être gentil. Pourquoi je suis encore avec lui ? Je me le demande croyez moi. J'ai beau le détester beaucoup de fois, me dire qu'il vaut pas le coup, m'énerver contre moi-même ba je suis toujours avec lui. Alors j'abandonne le sujet, j'arrête d'y réfléchir. Je passe à autre chose pour éviter de me dire que je me file la migraine avec ce genre de question à la c**.

Lorsque Nathan - le responsable du magasin - me dit de le suivre je fais signe à Ephyre, avant de suivre le premier dans les allées. Regardant autour de nous ses animaux qui piaillent, aboient ou miaulent, ça fait presque mal au cœur de les voir ainsi. C'est simple juste suis du genre à récupérer tout ce qui "traine", j'avais accueillit un petit chien pendant un mois avant de retrouver son maître, j'ai héberger un chat vagabond. Je sais pas je trouve ça fun de voir les animaux défiler à la maison, et je suis pas seul et ça m'occupe en rentrant de cours ou du boulot donc bon... Nathan nous fait aller dans une pièce à l'arrière de la boutique où un enclos est fermé et renferme des dizaine de petits chatons. Me glissant dans l'ouverture pendant que celui-ci me tient le portillon je regarde autour de nous les chatons s'éparpiller. Avant de revenir tout doucement voir les nouveaux arrivant. Nathan en attrapant plusieurs en me décrivant leur race, bien que ensuite je lui réplique que je m'en fichais un peu de la race, j'en voulais juste un. Riant légèrement il me dit de prendre mon temps à choisir, me demandant comment vont les cours. Je lui répond tandis que mon regard fixent certains petits chats, j'suis censé faire un choix ? Non parce que c'est dure et quasiment impossible à choisir. Mais un petit chaton plus loin, rayé roux et blanc attire mon attention et je m'approche pour le prendre dans ma main. Étant minuscule je peux le tenir dans une seule main effort. Regardant ses yeux minuscules la voix d'Ephyre me fait revenir à la réalité. Alors, t'en vois un de bien ? Je continue de caresser la petite boule de poils adorable qui se trouve dans mes mains. Celui-ci est adorable... Je me retourne vers lui pour le regarder, constatant que lui aussi en a un dans les bras entrain de jouer avec son pull. Je sourie légèrement. Vous en voulez un chacun ? La voix de Nathan me fait tourner la tête. Je sourie. Non non on en cherche un pour n... pour moi. Me souvenant de la précision qu'Ephyre a apporté dans la voiture, je ne tiens pas à le voir s'énerver si je dis qu'on cherche un chat pour nous, et si ça lui plait pas je vais encore en prendre plein dans la gueule par la suite. Je jette un coup d'oeil à Ephyre avant de revenir vers le petit chaton minuscule qui émet un léger ronronnement sous mes doigts.