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Anonymous
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Ven 12 Aoû - 13:39



    Caïn traînait dans les rues, comme une âme errante, un fantôme perdu dans l'obscurité d'une ville trop grande pour lui. Il avait même abandonné son portable, son argent -hormis une dizaine de dollars au cas où- et son bonheur chez lui, dans ce merveilleux habitat bordélique qu'il n'avait même plus le courage de ranger. Il avait trouvé le courage d'envoyer un message à Robbyn et à Jordane avant de quitter l'appartement. Son visage à l'habituel souriant et affable avait fait place à un air dépressif et presque malade. Il avait pensé se complaire dans son appartement, cesser tout contact voire quitter son travail. Mais l'oisiveté n'était véritablement pas faite pour lui. Moins il faisait de choses, plus il pensait. Et plus il pensait, plus il pensait à lui. Il n'avait qu'une envie; s'enfuir. Loin. Très loin. Loin de la Californie. Loin de son appartement assiégé. Loin de ses ami(e)s. Loin de tout. Son Irlande natale lui manquait terriblement quand il y pensait. Et puis, il avait cette sorte de lassitude qui le gagnait. Elle ne voulait pas partir. Au contraire, plus il essayait de l'éradiquer, plus elle revenait, elle grandissait. Et il ne connaissait que trop bien la raison à tout cela. C'était d'ailleurs pour ça qu'il envisageait réellement de partir. Il avait tout prévu. Il ne lui restait que la valise à faire et quelques amis à prévenir. Et puis, il disparaîtrait. Comme une ombre. Comme s'il n'avait jamais existé. Au début, certains s'inquièteraient sûrement de son départ. Puis, on s'y habituerait. On ne demanderait plus de nouvelles et, un jour, on viendrait à se demander qui était ce mec au prénom bizarre dans son répertoire, pour l'effacer. Le garçon prit une cigarette entre les lèvres et l'alluma promptement. Le goût salvateur du tabac fit frissonner ses papilles et envahit son être jusqu'au plus profond de son âme tourmentée. En rangeant son briquet, son poignet frôla son pantalon, ce qui lui arracha un soupçon de douleur; la cicatrice faite intentionnellement à son poignet lui brûlait plus que jamais. Il ne put s'empêcher de sentir son cœur bondir, s'extirper de sa poitrine, exploser. Cela n'aurait pas été beaucoup plus mal de toute manière. Cela aurait dû se terminer depuis longtemps déjà. Le jeu n'avait que trop durer. Il n'en pouvait plus de toutes ces mièvreries, de tous ces sentiments de jeune fille en fleur. Il n'en pouvait plus de sentir son cœur battre trop vite, ou louper certains battements. Il n'en pouvait plus de voir son sourire joyeux, son visage si attirant. Il n'en pouvait plus de tout cela. Il ne se souvenait même plus comment il avait fait pour supporter tout cela pendant tant d'années. Plusieurs fois, oui de nombreuses fois, il avait tenté d'oublier. Jamais il n'y était parvenu. Il avait essayé, vraiment, de toutes ses forces et par tous les moyens. Mais rien n'y faisait. L'amour et la douleur n'étaient que trop prégnants. Encore une fois, il devait partir ... Et l'abandonner ...

    - Que je parte ou que je reste. Qu'est-ce qu'il en a à faire ?

    Il soupira et regarda la vie s'activer autour de lui. Peu importait ses choix, le monde continuerait de tourner de la même manière, sans ne faire attention à lui. C'était l'été. La chaleur moite régnait dans toute la ville et faisait suinter les peaux. Les gens auparavant blafards étaient désormais dotés d'une belle couleur dorée. Les hommes draguaient ouvertement les femmes en bikini sur la plage. Les marchands ambulants de glaces attiraient les enfants et ruinaient les parents. Le ciel était d'un bleu opalescent, seuls quelques nuages osaient déranger cette couleur presque irréelle. Il tenta de cacher le soleil de sa main, pourtant l'astre brillait toujours. Il brillait en toute impunité dans cette voûte infinie, délivrant sa température exécrable qui répugnait tant le garçon. Ce dernier tira sur sa cigarette et lâcha la fumée qui se dispersa dans les airs pollués de San Francisco. Les gens passaient, sans le voir, lui et son chagrin. Lui et son chagrin regardaient, sans les voir, les gens qui passaient. Caïn ne trouvait même pas le courage de sourire aux jeunes demoiselles qui le regardaient avec attrait. Il n'avait cure de ces filles superficielles, futur addictes à la chirurgie esthétique, couchant avec n'importe quel mec qu'elles trouvaient mignons. Quoique dans le domaine du sexe, il n'avait rien à en dire. Il avait lui-même tromper maintes fois ses copines -ou copains d'ailleurs- pour d'autres, n'aurait-ce été que pour une nuit. Mais jamais, dans ces actes il n'y avait d'amour. Ce n'était qu'un contact plaisant entre deux corps. Les mots d'amour prononcés sur l'oreiller n'étaient que parjures. Le lendemain, il ne restait qu'une odeur de parfum sur les draps. Il ne restait plus rien de l'être que l'on avait, quelques heures auparavant, gémissant entre ses draps. L'irlandais se prit la tête dans les mains. Pour avouer la vérité, quand il embrassait quelqu'un, touchait quelqu'un, caressait quelqu'un, il n'arrivait à penser à personne d'autre qu'à lui. Encore et toujours lui. Il le poursuivait partout, toujours et encore. S'il n'arrivait pas à rester longtemps avec des personnes, c'était tout simplement parce l'autre se rendait toujours compte, à un moment donné, que Ca' ne l'aimait pas. C'était cruel. De mentir à quelqu'un d'autre. Il n'aurait jamais fait cela avant. Jamais ... Avait-il changé à ce point ? Etait-ce pour cela que l'objet de ses désirs l'évitait tant ? Etait-il en train de devenir fou ? Ou pire, de devenir comme son père ? Un être associable, sadique, égoïste, irascible ? Plus il y réfléchissait, plus cela paraissait réel. Cela aurait été la dernière chose qu'il voulait. Peut-être qu'avant de repartir, il aurait dût le prévenir. Il lui avait fait la remarque la dernière fois. Caïn émit un rire sadique. Non. Il ne lui manquerait pas.

    - Caïn ? Oh bah ça alors si je m'attendais à te voir ici.

    Il ne leva même pas la tête. Il aurait reconnu cette voix cinglante entre milles. C'était une de ses ex qu'il avait lâché du jour au lendemain sans une seule explication. Il sourcilla et chercha une explication. Pourquoi venait-elle lui parler alors qu'il était parti ? Après tout, c'était peut-être la dernière fois qu'ils se voyaient, autant être gentil. Il la salua à son tour et lui demanda ce qu'elle devenait. Il fut soulagé d'entendre qu'elle avait trouvé un petit ami et que donc, il ne l'aurait pas à nouveau sur ses bras. Malgré son air parfois arrogant, Alyss était une magnifique jeune femme avec des formes enviées de toutes, de longs cheveux bruns légèrement bouclés, de grands yeux bleu plein d'étincelles et, par dessus tout, elle jouait extrêmement bien de la basse. Elle était très gentille mais trop proche de l'irlandais, ce qui l'avait profondément agacé, bien trop attaché à sa liberté. En dépit de cela, c'était une demoiselle charmante et qui semblait désormais beaucoup plus heureuse et épanouie. Mais la belle jeune femme n'était pas dupe et comprit rapidement que, en contradiction avec les réponses que son ami lui donnait, il n'avait pas l'air bien. Pour tenter de le réconforter, elle lui piqua la cigarette qui trônait sur ses lèvres. Il n'eut même pas le courage de se lever et faire semblant d'aller bien. Quelque chose dans ses yeux s'était éteint. Devant son regard inquiet, il eut tout de même la force de lui faire un sourire, qui lui semblait bien factice et forcé. Ne cherchant pas une explication plus loin, elle garda la clope dans sa main, et l'embrassa rapidement avec un clin d'œil.

    - Qui que ce soit, c'est un imbécile de te rendre aussi malheureux. Je ne t'ai jamais vu aussi déprimé ... Je t'en ai beaucoup voulu suite à notre rupture mais. Tu es un ami pour moi, un vrai. Si jamais tu te sens seul, tu sais qui appeler !

    - T'es pas censée être en couple, toi ?

    Malgré cela, il la remercia, récupéra sa cigarette et la prit dans ses bras. Il se rendit compte que le simple contact d'une personne était agréable. Certes ce n'était pas réellement la personne qu'il voulait mais cela lui fit du bien. Il la lâcha et décida de partir. Il ne savait pas où il allait. Comme lorsqu'il se sentait mal, il laissait ses pas le guider. Son cerveau ne contrôlait plus son corps tant ses pensées étaient orientées ailleurs. Il décida de se rendre jusqu'au Nord pour faire le touriste. Il ne voulait pas repartir sans avoir visiter quelques monuments ou prit quelques photos. Il ferma les yeux et sentit la caresse du zéphyr contre sa peau. Il ne s'en sentit pas apaisé. L'irlandais héla un taxi et lui indiqua ChinaTown. Il n'avait jamais eut l'occasion d'aller jusque là-bas. Arrivé à destination, il fit le tour du quartier. Il en profita pour manger un peu, sentant son ventre plus vide qu'un puits sans fond. Il sortit son appareil et photographia le plus qu'il pouvait. Il remarqua le ciel qui commençait à virer doucement à l'orangé. N'ayant pas son portable, il jeta un œil hagard à l'horloge d'un bar et constata qu'il était déjà plus de 20h passées et bien entamées. Il n'avait pas vraiment le courage de retourner jusque chez lui mais quitta le quartier chinois. Errant dans les rues, il arriva alors jusqu'à Coit Tower. Il se souvenait avoir vu ce bâtiment en photo plus d'une fois et la vue lui paraissait magnifique une fois à l'intérieur. Il eut la chance de découvrir qu'ils n'étaient pas encore fermés et qu'elle restait ouverte tard la nuit pour découvrir la ville ainsi. Rassuré, il rentra et attendit quelques minutes que les personnes présentes prennent leur ticket. Il vérifia la somme en se disant qu'il était heureux d'avoir pensé à prendre un peu d'argent avant de partir. Quand il arriva au guichet, Ca' vit un homme ayant visiblement plus de la cinquantaine, l'air blasé et s'ennuyant profondément. Il sortit sa monnaie d'avance.

    - Bonjour, 5$ s'il vous plaît.
    - Tenez.
    - Bonne visite.

    Caïn soupira, ne pensant déjà plus au vieil homme qui n'avait aucun intérêt à son goût. Il prit la première marche et commença sa montée. Il se sentait très mal. Non pas à cause du bâtiment mais à cause de la tonne de sentiments qui se déversait en lui. Ephyre. Ephyre. Ephyre. Il n'y avait que ce prénom qui trottait dans sa tête. Remarquant qu'il n'y avait personne ni devant lui ni derrière lui, il en profita pour relever sa manche et regarder le nom écrit en sang. La blessure avait quelque peu cicatrisée mais cela prendrait du temps. Cette mutilation était une raison supplémentaire de partir; si son ami la voyait, il en mourrait. Il n'arriverait pas à lui expliquer pourquoi il avait fait cela, c'était trop difficile. Il pensait garder le secret de son amour éternellement en lui. Il continuait à monter, laissant son bras respirer l'air frais. L'irlandais se mordit la lèvre inférieure, imaginant subitement celles de son ami frôler les siennes. Il s'arrêta au milieu des marches, rougissant légèrement puis continua plus vite, le cœur au bord des lèvres. Il avait envie de pleurer, de mourir. Pourquoi était-il le seul à souffrir ainsi ? Pourquoi était-il le seul à l'aimer de cette manière ? Pourquoi les choses avaient-elles tournées ainsi ? Parvenu en haut des marches, il s'arrêta soudainement devant la vue fulgurante qui se dressait devant son corps immobile. Dominant toute la ville, le coucher du soleil était plus beau qu'il ne l'avait jamais vu. Le jeune homme passa sa main droite sur les vitres et les effaça en pensée. Son bras gauche, lui, laissait voir le prénom sans qu'il n'y fasse attention. Il était presque seul ici. Partir loin. D'Ephyre. Y parviendrait-il cette fois ? Il en doutait ... Ou du moins, si, il arriverait à partir. Mais oublier, jamais. Son amour pour lui était trop profond et désormais trop encré en lui. Caïn décida de se ressasser leur rencontre. Il pleuvait. Il était nouveau tandis que lui venait lui adresser la parole comme si cela semblait normal. Il s'en souvenait encore. Peu de temps après, ça avait été la chute. Inévitable. Au bout de quelques mois, il était tombé irrévocablement amoureux de son meilleur ami. Mais il ne pouvait l'éviter. Il ne voulait pas vraiment. Il se rappela soudainement de sa conversation téléphonique avec Jordane et de la cuite qu'ils s'étaient pris tous deux et ne put s'empêcher de sourire. Cette fille méritait de trouver le bonheur. Pas comme lui. Il retourna à son position initiale et contempla l'univers infini qui se dressait devant lui, tentant d'oublier le stigmate qui rongeait son bras moins que son cœur ...


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Ven 19 Aoû - 17:07

Du bruit, du bruit partout. La tête d'Ephyre était sur le point d'exploser. Tout semblait tourner autour de lui, le sol ne voulait pas rester à sa place. Il voulait peut-être danser avec lui, ou une merde du genre, il n'en avait aucune idée mais voulait juste que tout cela s'arrête. Le jeune homme avait l'impression d'avoir été mit dans un de ces trucs pour sécher la salade et que quelqu'un tournait encore et encore le moulinet pour le faire gerber son petit-déjeuner. Composé d'un joint, juste ça. C'était sans doute la cause de son mal-être et de sa difficulté à marcher dans les rues bondées de San Francisco. Le soleil tapait sur sa tête, comme si l'astre brulant le suivait, projetait sa lumière désagréable seulement sur lui. Comme l'Angleterre et sa pluie d'été lui manquait, il aurait tout donné pour que des gouttes se mettent à tomber du ciel et le rafraichisse un minimum le corps et les idées. Il déambulait de cette façon depuis bientôt plusieurs heures, il avait oublié où il était censé allé. Quelque chose comme du travail, un truc du genre, il ne savait pas bien. Il travaillait ? Mais dans quoi ? Petit problème momentané de mémoire apparemment. Ephyre passa sa main sur son front puis dans ses cheveux, pourvu que ça ne dure pas, il se sentait vraiment mal. Tiens, un banc. Il alla s'y asseoir, à coté d'une fille qui le regardait du coin de l'œil. Peut-être la connaissait-il, elle aurait pu être sa mère ou sa sœur qu'il ne l'aurait pas reconnu en cet instant. Était-ce normal que le sol tremble ? Surement pas, et pourtant tout tremblait. Ah non, en fait, c'était juste lui qui était prit de frissons.
Que lui arrivait-il ? Il ne se souvenait de rien ou presque. Si, il se souvenait d'une chose, d'une seule, d'une personne. Caïn, cet idiot qui lui avait volé son cœur rongé par un mal étrange. Un mélange entre un désordre psychologique et l'amour. Mauvaise idée de tomber amoureux de son meilleur pote quand on est un peu (beaucoup) dérangé. Quoique, à l'époque, il ne le savait pas encore. En fait, c'était cet amour incontrôlable qui lui avait fait perdre la tête, qui avait dévoilé la partie qui était surement la plus sombre de son être. Il avait révélé un sociopathe, un violeur. Une personne qui était déjà détestable, mais qui était devenue antipathique depuis. Ah non c'est vrai, il y avait un idiot pour l'« aimer », son petit ami Constantin. Il l'avait presque oublié, ce n'était pas difficile de toute façon. Il n'était qu'un défouloir comme un autre, sauf que lui c'était attaché à Ephyre et ne semblait pas vouloir le lâcher. Le frapper, le rabaisser, le faire du mal par tous les moyens possibles n'avait pas suffit à le faire partir en courant. Il était resté là, comme l'idiot qu'il était, avec ses deux grands yeux le fixant, comme s'il ne comprenait pas le seul désir de l'anglais. Le voir partir en pleurant, le faire souffrir jusqu'à ce qu'il ne supporte plus aucune parole et aucun contact. Mais il était plus fort qu'il ne le pensait. Une voix sortit Eph de sa rêverie. C'était la fille à coté de lui, enfin, apparemment. Il ne leva pas la tête pour examiner ses traits ou écouter ce qu'elle avait à lui dire, il n'avait de toute façon pas entendu ses paroles. Il n'en avait rien à foutre, d'elle, de ce qu'elle pouvait lui dire. Tout ce qu'il voulait à cet instant c'était les bras de Caïn. Elle répéta sa phrase.

- Vous semblez un peu pale, vous allez bien ?

Non, connasse, ça va pas. Il ne le dit pas, d'un signe de tête il lui fit comprendre qu'il allait « bien » et qu'elle pouvait se tirer maintenant qu'elle avait tenté sa bonne action de la journée. Ephyre se remit à fixer le sol avec intensité, comme s'il voyait le visage de l'être aimé sur le goudron. Mais quel con, comment faisait-il pour aimer un gars pareil hein ? Il était maladroit, tout le temps la tête dans les nuages, dépressif, chiant, collant, tout ce que vous voulez. Il ne savait pas, ne comprenait pas. Il voulait que tout cela s'arrête, que la terre cesse de tanguer quand il pensait à lui, arrêter d'imaginer sa peau contre la sienne, arrêter de penser à une vie à peu près paisible avec lui. Effacer son sourire de sa mémoire, oublier son amour pour lui, cette attirance inévitable, cette envie de lui. Il le voulait pour lui, seulement pour lui, l'enfermer quelque part et le cacher du reste du monde comme on cacherait le plus beau bijou ou la plus belle pierre précieuse qui puisse exister sur terre. Il l'aimait plus que tout, plus que n'importe qui.

- Non, sérieusement, vous avez l'air vraiment mal en point et puis vous avez du sang sur le visage.

Quoi ? Ephyre toucha sa peau et constata que sa main était à présent légèrement teintée d'un rouge sombre. S'était-il battu ? Il ne se souvenait de rien. Le jeune homme serra les poings et regarda ses jointures, il s'était effectivement battu, ses mains lui faisaient mal et il y avait par-ci par-là quelques taches bleues ou violettes. Comment avait-il pu oublié qu'il s'était battu ? Jamais, jamais, de toute sa vie il n'avait oublié un combat. Il aimait trop ça pour en oublier un seul instant. Ils l'avaient surement drogué, cela expliquerait pas mal de choses. Mais, qui ? Il n'en avait aucune idée, il le découvrirait plus tard, il n'était pas assez en forme pour chercher quel était le connard qui lui avait fait ça. Il fit un léger sourire à la jeune fille qui rougit à la vue d'un remerciement. Il paraît que les bagarreurs attirent les filles, on dirait bien que oui les amis.
Ephyre se remit à marcher, il allait mieux, beaucoup mieux même. Sa mémoire revenait même peu à peu. Merde, il était en retard pour un rendez-vous avec son agent et un futur employeur, quelque chose dans ce goût là. Il marcha plus vite, faisant de grandes foulées grâce à ses longues jambes – ça aide parfois de faire un mètre quatre-vint-quinze. C'était quoi l'endroit déjà ? Coit Tower, hm. Il ne savait même pas où c'était, il valait mieux prendre un taxi avant de se perdre comme le dernier des idiots. L'anglais fit signe à une voiture qui s'arrêta, il lui donna sa destination et le conducteur soupira. C'était apparemment à l'autre bout de la ville, enfin, c'est ce qu'il comprit de son anglais baragouiné avec un accent indien très prononcé. Il continua de parler de tout et de rien, Eph ne répondait pas, il n'aimait pas parler et encore moins à des gens qu'il ne connaissait pas et qui n'avaient presque aucune utilité pour lui. Le taxi avançait dans les rues, lentement, le jeune homme tapota l'épaule du gars et lui fit comprendre qu'il serait préférable qu'il accélère s'il ne voulait pas se prendre son poing dans la face. Il ne dit rien et accéléra docilement. Bon choix.

Une fois arrivé devant la grande tour Ephyre paya l'homme et entra. Il fallait en plus payer l'entrée ? Mais ils se foutaient tous de sa gueule aujourd'hui ou ? Il paya, balançant les pièces sur le comptoir et arrachant le ticket à l'homme qu'il ne prit pas le temps de détailler. Il était salement en retard, d'environ une heure. Son agent lui avait donné rendez-vous dans la pièce à ciel ouvert. Il courut dans les escaliers, montant les marches deux par deux pour aller plus vite. Rapidement, il fut en haut, mais personne. Enfin, si, il y avait des gens, mais pas son agent. Quelle merde, il allait se faire égorger une fois de plus. M'enfin, il valait mieux que son agent ne le voit pas dans cet état. Un t-shirt gris, col en V, avec quelques taches de sang près du cou ; un pantalon noir usé aux genoux et pour couronner le tout son visage maculé de sang. Ephyre prit son portable et se regarda dedans, mon dieu, il se reconnaissait à peine. Sa lèvre inférieure cicatrisait déjà, mais sa pommette avait hérité d'un bleu et quelques traces de sang trônaient fièrement dans son cou. Mais soudain une personne de dos attira son attention, il aurait pu reconnaître cette personne entre mille, il aurait pu même reconnaître son ombre.

- Caïn.
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Anonymous
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Ven 19 Aoû - 17:55




    Caïn était obnubilé par la vue qui s'étalait devant ses yeux. Contre la baie vitrée, il avait l'impression d'être le roi du monde. La ville s'étalait à ses pieds comme une servante se baissant devant son souverain. Il regarda le ciel qui devenait de plus en plus sombre, le soleil déchu s'exilant vers d'autres pays pour y apporter sa lumière horripilante au goût de l'irlandais. Il entendait quelques conversations des personnes autour de lui. Il devait en avoir moins de cinq. Un vieux couple, juste à côté de lui, semblait vivre l'amour comme au premier jour. Il ne put s'empêcher de les envier. Certes ils étaient ridés. Certes ils souffraient de la vieillesse. Certes leurs jours s'estomperaient bientôt. Mais en échange, ils avaient aimé et avaient été aimés de toute leur âme. L'irlandais savait que s'il aimait de cette manière, à presque en perdre la raison, ce n'était guère réciproque et encore moins pour la personne qui détenait son cœur. Il avait bien aimé sa mère ou son frère, mais c'était de l'amour totalement différent et cela était de même pour ses ami(e)s. Rien ne semblait comparable. Pourtant l'amour n'était-il pas censé rendre heureux ? Rendre plus fort ? Rendre meilleur ? Apparemment pas. Pour l'irlandais, c'était tout l'inverse. Il se sentait souvent déprimé, il souffrait, il n'avait que quelques rares phases heureuses, il avait l'impression d'être plus bas que terre. Tout l'opposé en somme, c'était exact. Sûrement parce que cet amour n'était pas réciproque, c'était du moins la conclusion qui semblait la plus appropriée pour lui. De toute manière, il ne voulait pas de cet amour sans histoire, il en avait marre d'espérer en vain et se conforter dans ce silence. D'un geste banal, il voulut regarder l'heure sur son portable mais il se rappela qu'il l'avait oublié chez lui ou plutôt qu'il l'avait abandonné car il ne voulait parler à personne. Prenant son courage et un sourire affable en main, il se permit de déranger la vieille femme amoureuse.

    - Je suis désolé de vous interrompre, auriez-vous l'heure je vous prie ?

    Elle fit un sourire compatissant et regardant sa montre, la main tremblante, approchant son bras tout près de ses yeux qui paraissaient fatigués. Comme d'habitude, il avait parlé d'une voix impeccablement claire et avec une politesse qui témoignait d'une bonne éducation.

    - Il est 21h00 jeune homme.

    Il la remercia poliment et continua son observation. Il ne devrait plus tarder à y aller. Sa valise l'attendait chez lui. Cependant, il n'avait strictement aucune envie de retourner jusqu'à son appartement. Il le trouverait dans le même état, bordélique et surtout désert. Il pensa à la boîte aux lettres qui débordait de courrier qu'il n'avait pas prit la peine d'ouvrir. Ca' n'avait toujours pas prit sa décision. Partir ou rester ? Il avait longuement discuter avec Robbyn qui lui avait dit qu'il était stupide de s'enfuir pour quelqu'un comme Ephyre. Il le savait, au fond de lui, il le savait que ça ne changerait strictement rien entre eux. Leur relation stagnait, si tant soit peu qu'elle ait évoluée un jour. Eph' devenait de plus en plus associable, c'était limite s'il lui adressait encore la parole. L'irlandais était obligé d'harceler l'anglais pour qu'il daigne lui donner de ses nouvelles et encore, il ne le faisait pas toujours. Il l'ignorait parfois comme s'il était un inconnu ou un ami que l'on avait oublié. Il était désespéré. Il essayait de le garder près de lui, mais plus il semblait faire d'efforts, plus son ami semblait s'éloigner. Il prit sa tête dans ses mains, lâchant un instant la somptueuse vue qui se pavanait devant ses yeux. Pourquoi son cerveau meurtri finissait-il toujours par revenir à Ephyre ? Pourquoi n'arrivait-il donc pas à penser à autre chose que cela ? C'était agaçant. Il avait l'impression d'être une jeune fille en fleur qui rêvait au prince charmant et aux licornes arc-en-ciel. Malgré la situation, il eut un sourire en pensant à ce qu'il venait de penser. Puis soupira. Il se remit dans sa position initiale et regarda la vitre. Les buildings s'étaient allumés, comme dans les films, peu avant que le soleil ne parte réellement.

    - Caïn.

    Le cœur du jeune homme s'arrêta. Il devait rêver. Ephyre n'était pas là merde ! Réveille-toi, réveille Caïn, tu deviens dingue. Il laissa la voix s'évanouir comme dans un rêve et resta à regarder la fenêtre sans ne rien faire, sans bouger, sans oser se retourner pour constater qu'il devenait réellement fou. Il aurait bien sorti une cigarette mais il devait arrêter cette connerie. Il reporta son attention non pas sur le couple à côté de lui, mais sur les gens en général. Non loin, il y avait une femme, seule, visiblement plus âgée que lui qui contemplait le paysage. Elle partit, juste après, dévalant l'escalier, ses pas résonnant jusque dans la tête du garçon. Il ne s'était pas passé trente secondes depuis son observation tranquille. Il songea à rentrer chez lui, comme tout à l'heure, mais ses pieds ne semblait pas d'accord pour bouger. Il avait cette envie de ne rien faire et de rester la nuit ici, à songer, à s'apitoyer sur son pauvre petit sort de cœur brisé et esseulé. Il était véritablement pathétique. Il se faisait tout simplement pitié et horreur. Quand était-il devenu aussi faible ? Il avait la désagréable sensation de n'être plus le même depuis quelques temps. De toute manière, il n'en avait rien à faire. Il s'étira quelques secondes puis se tourna pour retourner chez lui ou au moins descendre l'escalier et se retrouver dans un autre endroit qui défavoriserait ses pensées. Il salua la vieille dame et son supposé mari et se retourna. Regardant d'abord le sol, il remarqua une ombre qui semblait l'observer lui. Caïn, intrigué, releva la tête. Il déglutit quand il aperçut le visage d'Ephyre et resta quelques secondes à ne rien dire. Instinctivement, il pensa à son bras et le cacha derrière son dos. Il ne put s'empêcher de rougir et de songer que si on ami le voyait, il était complètement foutu. D'un geste discret, il releva la manche et cacha le nom qui brillait.

    - E-Ephyre ? Qu'est-ce que tu fais là ?

    Voix qui tremblait tout autant, voire plus que sa main, il se dit qu'il devait avoir l'air parfaitement ridicule devant l'anglais mais n'ajouta rien de plus. Il n'était pas préparé. Pas préparé à le revoir maintenant. Il aurait plutôt espéré s'en aller très loin puis après lui expliquer tout ce qu'il ressentait depuis des années. Certes, c'était une méthode très lâche mais de toute manière, il n'était vraiment à ça près. Vu tout le mal qu'Eph' pensait de lui, un défaut de plus ou de moins passerait totalement inaperçu. Dire qu'il avait songé, n'aurait-ce été que quelques secondes, à lui avouer son amour. Par téléphone évidemment, devant lui, il n'aurait jamais osé. Non seulement c'était son meilleur ami, mais c'était un mec. Et un violeur. Toutes ces conditions le laissait perplexe quand au fait qu'il l'aimait. Et plus il y pensait, moins cela lui paraissait clair. Il aurait put tomber amoureux de n'importe qui de son entourage comme Jordane (c'était néanmoins un mauvais choix puisque la jeune femme était tout sauf fidèle) ou retourner avec une de ses ex célibataire. Cela aurait été mille fois mieux, même si cela consistait à mentir à la personne sur ses véritables sentiments. Le tissu sur son bras lui brûlait mais il préférait le cacher et souffrir que de devoir le montrer. Il ne put s'empêcher de se racler la gorge pour empêcher le silence de s'imposer. Caïn n'arrivait même pas à regarder Ephyre dans les yeux. Il savait que s'il faisait quelque chose comme cela, il n'arriverait pas à partir et désirerait rester là pour le protéger, pour l'aider et surtout, et bien malgré lui, pour l'aimer. Il jeta donc son dévolu sur le sol qui lui semblait tout d'un coup d'un intérêt rare. Il était tellement gêné qu'il aurait préféré s'enfoncer sous terre, disparaître, se jeter par la fenêtre et ne plus jamais le revoir. Au lieu de cela, il était là, béat, devant l'homme qu'il aimait à attendre une quelconque réponse. Il planta ses yeux bleu dans ceux marron d'Ephyre, sentant son cœur bondir. Il resta comme cela quelques secondes, sans ne rien ajouter, profitant de cet instant, se mordant légèrement la lèvre inférieure en signe de gêne. Il voulait profiter de cet instant. Car peut-être était-ce la dernière fois qu'il aurait l'occasion de l'avoir devant lui. Ca' mit sa main dans les cheveux et vit la vieille partir avec son mari.

    - Oh peut-être as-tu un rendez-vous ... ?

    Il ne savait même pas comment sa voix avait put sortir de sa bouche tellement il était angoissé. S'il avait un rendez-vous, en vérité, il ne voulait strictement rien en savoir. Et encore moins si c'était avec une fille. Ou avec ce con de Constentin qu'il ne supportait décemment pas. D'un coup, comme un coup de tonnerre, il repensa à la conversation avec Imogen ... Celle qu'ils avaient eut à l'hôpital. Pourquoi était-il aussi gentil avec Eph' ? Pourquoi ne le détestait-il pas ? Pourquoi n'y arrivait-il pas ? Pourquoi ? Dis-moi pourquoi, je t'en prie...

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