Why me?

Comme d’habitude, j’avais fini tard au studio. Cela faisait deux jours que je travaillais avec Luukas pour sa carrière de violoncelliste. J’aimai bien le fait que je sois seule à m’occuper de lui. Cela montrait que mon père avait confiance en moi. J’aimai bien cela. Je dois avouer que depuis l’opération, j’avais plus de liberté. Peut être que c’était dû au fait que j’en avais besoin, pour me changer l’esprit. Je reprenais doucement toutes mes forces même si à des moments j’étais encore quelque peu faible. Cependant, j’arrivai à me tenir en forme du mieux que je pouvais grâce à l’aide d’Andres ainsi que de mon père. Andreas m’avait pardonné pour la tromperie. Je savais que je ne le méritai pas. Il n’avait pas eu besoin de le faire, mais je lui en étais plus que reconnaissant. Il était déjà tard lorsque je sorti du studio. J’avais vérifié que tout était bien en place et avait fait sur de tout bien fermer à clé (oui parce que le matériel d’enregistrement ce n’est pas donné). Il faisait un peu frisquet dehors. D’un côté, j’étais en jupe noir taille-haute, un top gris un peu flottant que j’avais en parti rentré dans ma jupe, une écharpe rose claire (oui je porte des écharpes en été mais c’est pour cacher l’immonde cicatrice que j’avais dès à présent sur une grande partie de ma poitrine), et une paire de ballerines noires. Je m’approchai de ma voiture en cherchant mes clés dans mon sac à main lorsque j’entendis des bruits de pas derrière moi. Qui pouvait bien se promener ici vers onze du soir ? Je me retournai pour voir mais je ne vis personne. Etrange. J’haussai les épaules avant de continuer à chercher mes clés dans mon sac. Putain de sac à main, on ne trouve rien là-dedans. Je déposai mon sac sur le capot avant de ma voiture pour mieux regarder. A nouveau, j’entendis des bruits. Je me retournai mais rien.

Ephyre était dans sa voiture, fumant tranquillement sa cigarette. Il était garé non loin du studio d'enregistrement Ginstorm. Il avait attendu là depuis plusieurs heures, mais cela ne le dérangeait pas, vu ce qu'il allait faire quelques heures passées à s'ennuyer ne lui feraient pas de mal. Il avait put répéter son plan un milliard de fois dans sa tête, imaginer avec plaisir l'expression horrifiée de la jeune fille lorsqu'elle comprendrait que le loup l'avait trouvé. Pauvre petite brebis égarée. Mais on ne s'approche pas trop près de son Caïn sans en payer le prix. La nuit était tombée, il faisait bien sombre et Ephyre ne put que l'apprécier. Imogen sortit du studio et le ferma à clé. Il sortit de la voiture en faisant le moins de bruit possible, ouvrit le coffre sans aucun son et prépara un tissu avec un produit pour endormir la jeune femme. Il s'approcha d'elle et du se baisser à deux reprises car elle avait entendu des bruits et s'était retournée dans sa direction. Imogen ne semblait pas l'avoir vu. Ephyre se glissa près d'elle lorsque celle-ci se mise à chercher quelque chose dans son sac. Il l'attrapa soudainement, bloquant ses bras et appuyant le tissu sur sa bouche. Quelques bouffées paniquées et elle fut dans les vapes après avoir tenté de se débattre. Eph la porta avec facilité et n'oublia pas le sac à main de la jeune fille. Une fois près de sa voiture il la mit dans le coffre et le ferma. Puis il posa le sac à main à coté de lui, sur le siège passager. C'était tellement simple.

Why me?

Je ne l’avais pas vu arriver. D’un coup, ses bras étaient autour de moi. J’essayai de me débattre pour qu’il me lâche, mais c’était une peine perdue. Il appliqua un tissu sur ma bouche et mon nez. Je savais ce que cela voulait dire. Ne respire pas le produit Imogen, c’est du chloroforme. Mais ça aussi c’était peine perdue. Je ne savais pas tenir ma respiration plus d’une minute et avec la panique, j’inspirai rapidement le produit. Ma tête allait exploser. Mes paupières étaient lourdes, et doucement je cédai au sommeil que m’apportait le produit. Je ne sais pas ce qu’il se passait ensuite. J’étais dans les vapes. C’était l’obscurité totale autour de moi.

Le chloroforme avait marché à la perfection, elle dormait dans le coffre sans essayer d'en sortir. Ephyre mit le contact et commença à rouler dans la ville. Il n'était pas encore totalement habitué à San Francisco et s'aidait donc d'une carte pour se repérer, il mit un certain temps à sortir d'SF. Il ne comptait pas l'emmener chez lui, il fallait être complètement débile pour faire ça chez soi. Ephyre était à l'extérieur de la ville, il passa plusieurs petites villes. Heureusement que le produit agissait pendant un assez long moment, enfin, assez long pour emmener Imogen dans un endroit tranquille avant son réveil. Ils arrivèrent enfin dans une petite ville, un coin paumé dont Eph ne connaissait pas le nom. Il chercha un hôtel et tomba bien vite sur mieux : un motel crasseux. Ahh ce qu'il aimait choisir des endroits pourris ou l'on ne pose pas de questions ! Il se gara dans un coin paumé avant, pour changer Imogen de place et la mettre sur la banquette arrière, histoire de ne pas attirer l'attention. Puis il alla se garer sur le parking du Motel et près de la porte d'entrée. Il prit le sac de la jeune fille et la porta à nouveau, dans une position un peu plus romantique, comme on porte les princesses ou les mariées. Il entra dans ce qui servait d'accueil en poussa la porte du pied. L'homme qui s'occupait des clés le regarda bizarrement. Ephyre prétexta que son amie avait trop bu et qu'elle s'était endormie. Il lui donna les clés et le jeune homme monta dans la chambre. Là, il déposa la jeune fille sur le lit – attachant ses poignets à la tête de celui-ci – puis ferma la porte à clé. Il prit soin de fermer les volets et s'assit dans un fauteuil, attendant qu'Imogen se réveille.

Why me?

Doucement, j’ouvris les yeux. J’avais mal à la tête. Je croyais qu’elle allait exploser à n’importe quel moment. J’essayai de bouger mais quelque chose m’en empêcha. Mes mains étaient attachées à la tête du lit sur lequel je me trouvai. J’essayai de me défaire, mais les cordes étaient beaucoup trop serrées et le plus je bougeai, le plus je me faisais mal. Je regardai autour de moi. Putain, est-ce que j’étais ? Qu’est-ce qu’il m’était arrivé ? Je commençai à paniquer. Je lançai un regard vers mes mains en essayant toujours de me défaire, mais cela n’en valait pas les peines. Les cordes tenaient vraiment bien. Soudain, j’entendis un petit rire en provenance de l’autre côté de la pièce. Je tournai mon regard vers l’endroit d’où était provenu le rire. C’est là que je le vis, un jeune homme. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi, mais il ne m’inspirait pas confiance. Un cri aigu s’échappa de ma bouche. Putain, mais qui était-ce type et qu’est-ce qu’il me voulait ?

Imogen ouvrit les yeux, surement désorientée, Ephyre l'observait. Il aimait particulièrement ce moment, lorsqu'elles se demandaient où est-ce qu'elles étaient et pourquoi elles y étaient. Il ne connaissait que trop bien l'expression de terreur qui se peignaient sur leurs visages. Elle commença à se tortiller, essayer de se libérer de ses liens, mais cela ne ferait que laisser des traces autour de ses poignets. Il lâcha un léger rire, la façon dont elle se « débattait » était pitoyable. Et le petit cri qu'elle lâcha le fit encore plus rire. Elle pouvait crier, personne ne viendrait l'aider, les murs étaient bien insonorisés. Ephyre se leva et fit un petit tour de la chambre, regardant toujours la jeune fille.

- Imogen, Imogen, Imogen. A ta place j'arrêterais tout de suite de me battre, tu devrais arrêter de te battre comme tu l'as fait avec ta maladie. C'est un conseil que je te donne, vois-tu comme je suis gentil ?

Why me?

- Imogen, Imogen, Imogen. A ta place j'arrêterais tout de suite de me battre, tu devrais arrêter de te battre comme tu l'as fait avec ta maladie. C'est un conseil que je te donne, vois-tu comme je suis gentil ?

Comment il connaissait mon prénom ? Comment il savait qu’à un moment, j’avais décidé de m’arrêter de me battre contre ma maladie ? Putain mais qui était ce gars ? Je reculai en espérant de m’écarter le plus possible du type, mais bien sure je me cognais contre la tête du lit. Merde, j’étais vraiment dans la merde. Il se leva, fit un tour de la chambre en me fixant. Je commençai à paniquer, ma respiration s’accéléra considérablement, et j’essayai toujours de me défaire de mes liens. Je devrais savoir que si je continue, j’allai finir avec des marques autour des poignets. Mais cela était le moindre de mes soucis en ce moment. Je voulais juste m’échapper, fuir de cette chambre horrible. Je criai à nouveau, en espérant que quelqu’un vienne m’aider.

Imogen continuait à se débattre, il soupira, c'était surement dur de se rendre compte qu'il n'y avait aucun moyen de s'échapper. De voir que notre pire cauchemar devient la réalité. Les filles pensent souvent que si un homme les attaquent elles peuvent juste donner un coup dans les parties fragiles et tout s'arrange. Malheureusement pour cette fille là, Ephyre n'était pas vraiment le genre de violeur qui aimait que l'on se débatte et préférait donc utiliser des moyens plus efficaces comme le chloroforme. Il s'assit sur le bord du lit, croisa les bras et regarda Imogen qui criait pour essayer d'alerter quelqu'un. Il sourit, c'était tellement drôle, elle ressemblait à un petit animal enfermé dans une cage. Criant de toutes ses forces pour trouver le moyen de s'échapper, en vain.

- Garde ta voix pour autre chose, personne ne t'entendra ici. Et puis de toute façon les gens n'en ont rien à foutre d'une fille qui se fait enlever. Ils s'en occupent quand elles portent plainte, ce que tu ne feras surement pas. Enfin, je l'espère pour toi.

Why me?

- Garde ta voix pour autre chose, personne ne t'entendra ici. Et puis de toute façon les gens n'en ont rien à foutre d'une fille qui se fait enlever. Ils s'en occupent quand elles portent plainte, ce que tu ne feras surement pas. Enfin, je l'espère pour toi.

Je m’arrêtai de crier, et posai mon regard horrifié sur le jeune homme. Comment on pouvait faire ça à une fille ? Enlever comme ça et ne pas avoir une mauvaise confiance après ? Bon certaine personne était mental, et c’était surement le cas du mec en face de moi. Ma respiration s’accélérai encore plus quand je pensais à ce qu’il allait peut être me faire. Non, non je ne voulais pas. Pitié que quelqu’un aie entendu mes cris. Il était maintenant plus que proche. J’essayai de reculer encore mais j’étais bloquée. Piégée dans une chambre piteuse avec un mec qui ne me voulait absolument pas du bien.

« Qu’est ce que vous me voulez ? »

Imogen recula lorsqu'il s'assit près d'elle. Si la jeune fille commençait à le repousser alors qu'il n'avait rien fait qu'elle-t-elle faire lorsqu'il aurait commencé ? Franchement, elle n'avait rien vu... ou rien sentit. Ahah, mais cela ne saurait tarder. Ephyre lui attrapa la cheville et tira sa jambe, l'obligeant à rester proche de lui. C'était juste pour lui faire peur, il s'en foutait totalement qu'elle essaye d'être le plus loin possible de lui. Le londonien la regarda, franchement elle était une bonne victime. Elle était belle et bien foutu, que demander de plus ? De toute façon Caïn ne couchait jamais avec des laiderons, ce qui facilitait la tache d'Ephyre. Non parce que violer des filles ça ne l'attirait pas tant que ça, mais en plus violer les filles pas spécialement belles... cela lui plairait encore moins.

J'aimerais que tu comprennes pourquoi tu es là avant toute chose... Tu vois Caïn ? Oui, j'imagine que tu vois qui c'est, vu que vous avez passé une nuit ensemble et qu'apparemment vous êtes « amis ». Il est à moi, c'est pour ça que tu es là. On ne touche pas à lui sans avoir des problèmes. Et puis ne me regarde pas comme ça, c'est pas comme si j'avais vraiment envie de coucher avec toi.

La logique d'Ephyre, quelle blague.

Why me?

Il m’attrapa la cheville en me tira vers lui. J’émettais un nouveau crie mais seulement parce que son acte m’avait surpris, et parce que j’avais peur. Je frappai de ma jambe pour qu’il me lâche. Mais je m’arrêtai lorsqu’il prononça le prénom de Caïn. Qu’est-ce qu’il avait à faire dans cette histoire ? « Il est à moi » résonnait dans ma tête. Il était fou ce type. Caïn n’était à personne, je le savais depuis que je l’ai rencontré. J’essayai toujours de me débattre. Je voulais qu’il me lâche, que sa main n’aie plus aucun contact avec ma peau. Je ne dis rien. Il fallait vraiment mieux que je me la ferme dans ce genre de situation et surtout après ce qu’il avait dit. « coucher avec toi. » Non non cela ne devait pas être vrai. Pitié, je voulais que je me réveille que tout cela ne soit qu’un cauchemar, qu’un mauvais rêve que je voulais oublier le plus vite possible.

Imogen s'était mise à bouger sa jambe comme si elle voulait le frapper lorsqu'il lui avait attrapé la cheville, il avait bien ri, se croyait-elle vraiment capable de lui faire mal ? Non, parce que si elle voulait qu'il ait mal elle ne s'y prenait pas de la bonne manière. Peut-être devrait-elle demander des conseils à Enora... en pensent à elle il sera les dents. Petite salope qui avait réussi à s'échapper à cause de deux coups dans les parties. Une vraie sauvage cette fille, il avait gardé sa trace de dents pendant deux semaines. Ephyre se leva et enleva son propre t-shirt, dévoilant son torse parfait. Elle avait de la chance quand même, elle pourrait finir sous un gros plein de gras sans cheveux et puant les toilettes publiques. Mais au lieu de ça elle avait Eph, mannequin chez Calvin Klein et sentant le parfum de marque. Il se positionna au dessus d'elle, à quatre pattes, et la regarda dans les yeux. La voir souffrir, c'était tellement drôle.

Why me?

Je le vis enlever son t-shirt. Je détournai mon regard vers mes liens, et essayai de trouver un moyen pour me défaire de mes liens. D’un coup, je le sentis au dessus de moi. Non, pitié pas ça. Je ne voulais pas. Pitié que tout cela ne soit qu’un cauchemar. Je ne voulais pas que cela soit réel. Je fermai les yeux. Ne pense à rien, Imogen. Putain de conscience arrête de me parler, pensai-je. Je paniquai encore plus maintenant, et je m’agitai en dessous du type. J’étais toujours en d’essayer de me défaire. J’avais compris que cela n’en valait pas la peine, mais je continuai, espérant que j’allai rapidement trouver une solution à ma situation. Une idée me vient. Bien qu’il était à quatre pattes au dessus de moi, je réussi à lui mettre un coup de pied dans le ventre. Je ne sais pas comment j’avais réussi. J’espère juste que cela avait marcher.

Imogen tentait toujours de se défaire de ses liens, elle ne savait sans doute pas qu'avec toute la force qu'Ephyre avait mis pour les serrer elle n'arriverait pas à les défaire aussi facilement. Il vit venir le coup, c'était assez prévisible. Bien qu'il s'attendait à ce qu'elle l'envoie dans ses parties intimes, il ne recula pas assez et le prit donc quand même dans le ventre. Il sera ses abdos juste à temps pour le sentir le moins possible. Même s'il n'avait presque pas mal, il était parfaitement vexé de cet affront. Son poing atterrit avec violence sur la pommette d'Imogen. Il fallait qu'elle comprenne qu'il n'y avait aucune issue, qu'elle allait y passer de toute façon et qu'essayer de se défendre ne ferait qu'aggraver la situation dans laquelle elle était. Ephyre lui enleva sa jupe, ne pouvant pas enlever son t-shirt à cause du fait qu'elle avait les poignets attachés.

Why me?

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me frappe. Putain ça faisait mal. Je criai à nouveau, mais cette fois-ci c’était à cause de la douleur qui se propageait sur mon visage. Je crois que je me suis mordu la langue, parce que j’avais un goût de sang dans la bouche. Horrible, dégoutant, tout ce que je détestai. Il enleva ma jupe. J’avalai ma salive en fermant les yeux. Pitié non, qu’il arrête. Je n’avais rien fais. Pourquoi ? Pourquoi faisait-il cela ? Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire que j’avais couché avec Caïn ? Pourquoi personne ne venait ? Je n’arrêtai pas de crier, de me débattre. S’il vous plait que quelqu’un vienne m’aider. J’étais piégée, je paniquai et ma respiration s’accélérait. Je sentis aussi mon cœur s’accélérait. Non pas maintenant, pas une attaque maintenant.

Imogen criait à cause de la douleur, c'était si pathétique. Cri, débats-toi, perds ton énergie. Ephyre savait qu'elle se fatiguerait au bout d'un moment, qu'elle comprendrait qu'elle ne pouvait pas éviter que cela arrive. Et elle s'arrêterait de hurler et de bouger. Il espérait seulement que ce moment arrive vite car elle commençait à lui prendre la tête. Il envoya son poing dans son ventre pour qu'elle la ferme, il ne comptait pas devenir sourd maintenant et par sa faute. Eph sortit le préservatif de sa poche et le posa sur le lit, il n'avait pas spécialement envie de lui faire un gosse, ça serait lui faire trop d'honneur. Et il savait que s'il y allait sans protection il laisserait son ADN et que si elle portait plainte ils feraient des analyses.

Why me?

Et un coup dans le ventre. Cette fois-ci, je ne criai pas. Cela n’en valait plus la peine. J’étais perdue, piégée tout ce que tu voulais. Je le vis sortir un préservatif de sa poche. Instinctivement, je m’arrêtai de bouger. Je regardai le type dans les yeux. Horrifié. Je savais ce qu’il allait arriver. Même dans ce moment de peur total, je pouvais devenir ce que cela voulait dire. Je n’étais pas aussi stupide que cela. J’arrêtai de crier, d’essayer de me débattre. A quoi bon continuer si j'avais perdu d'avance ? J’allai être violée quoique j’essaye de faire. Il était plus fort que moi, et moi j’étais encore faible, ligotée, impossible de bouger. Je fermai les yeux. Accepte ce qu’il va t’arriver, au fond tu sais que tu l’as mérité. C’est ta punition pour avoir trompé Andreas. J’avalai ma salive à nouveau en regardant mon agresseur. J’avais toujours de le goût du sang dans ma bouche, et je ne sais pas ce qu’il m’a prit mais je lui crachai à la figure. Bon Momo maintenant tu es vraiment dans la merde.

Imogen avait enfin comprit ce qui allait lui arriver et s'était arrêtée de faire l'idiote et de bouger. Ephyre était plutôt content qu'il soit enfin tranquille pour faire ce qu'il avait à faire. Mais elle lui cracha au visage, l'anglais s'essuya. Elle n'aurait pas du faire ça et elle allait vite le regretter. Deux poings en plein visage et quelques autres dans le ventre. Dommage, il ne pouvait pas faire bien plus, sinon il laisserait des traces. Imogen avait réussi à l'énerver pas mal, quelle inconscience de mettre en rogne une personne qui veut vous faire du mal, sérieusement. Ephyre enleva son pantalon, le balançant à l'autre bout de la chambre. Il aurait finalement préféré qu'elle continue à crier plutôt qu'elle se rebelle de cette façon, même si cela lui plaisait de la frapper avec une raison valable. Mais elle aurait de toute façon bientôt une nouvelle raison de crier, Eph n'était plus du tout d'humeur à y aller un minimum en douceur.

Why me?

Et hop deux poings dans la figure et un dans le ventre. J’émettais un petit cri de douleur. Momo arrête de te rebeller. Cela va juste empirer ta situation. Ok pour une fois, elle avait raison ma conscience. J’arrêtai totalement de bouger lorsqu’il enleva son pantalon. J’étais figé sur place. Je n’arrivai pas à bouger. J’étais paralysée par l’idée de ce qu’il allait arriver dans quelques minutes si pas les quelques secondes à venir. Mes bras commençaient à me faire. Je sentais les larmes qui remontaient. Pitié, je voulais que ce cauchemar s’arrête. Pitié, quelqu’un vienne m’aider ? J’avais besoin d’aide. Pourquoi personne ne venait ? N’avais-je pas assez crié comme cela ? D’un coup, un sanglot sortit de ma bouche.

« Pitié arrêtez. »

Cette fois cela semblait être bon, elle avait apparemment comprit la leçon après les coups qu'il lui avait mi. Elle avait enfin arrêté de se rebeller en vain, puisque cela ne servait à rien du tout. Imogen s'était mise à pleurer, il manquait plus que ça. N'empêche pour un moment de panique elle restait polie, la plupart du temps Ephyre se faisait insulter de tous les noms et tutoyer. Mais là, elle ne faisait que le supplier et n'oubliait pas de le vouvoyer. Il avait tellement envie de rire, mais il se retint tout de même. Il enleva le bas de sous-vêtements d'Imogen. Il ne s'arrêterait pas, elle pouvait pleurer toutes les larmes de son corps et l'implorer tant qu'elle voulait, il ne changerait pas d'avis. Il était trop tard pour renoncer et il n'en avait pas la moindre envie.

Why me?

Son touché glacial sur ma peau. Je sursautai. Des frissons parcoururent mon cours. Je pleurai toujours, le suppliant d’arrêter, de me laisser partir. Mais non, il n’entendait rien tout cela. Il s’approcha retirant le bas de mes sous-vêtements. C’est bon, j’étais foutu. Plus rien ne pourrait l’arrêter maintenant. J’émettais un dernier cri aigu en espérant que quelqu’un l’entende. Peut être que quelqu’un allait venir cette fois-ci ? Peut être que quelqu’un allait venir ? Peut être que ce que je pensais n’allait jamais arriver ? Bon j’espérai de trop là. Personne n’allait venir. Personne n’allait venir à mon aide. Personne n’entendait mes cris, alors à quoi bon que je continuai. C’était surement mes instincts qui faisaient que je faisais ce que je faisais. Oui parce que je n’aurai pas fait ce que j’aurai fais la tout de suite. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais je réussis à lui mettre un coup de pied dans la figure. Putain Imogen, tu le fais exprès ou t’es conne ? Maintenant, tu l’as encore plus énervé. C’est bon, t’es foutu.

Ephyre s'empêchait de rire, allait-elle sursauter à chaque fois qu'il la toucherait ? Si oui elle n'avait pas fini. Il regarda s'il avait les mains froides, non pas tellement, c'était juste le fait qu'elle n'en avait pas envie et qu'elle ne prévoyait pas ses mouvements. Il était sur qu'en temps normal elle aurait bien voulu coucher avec lui, il n'était pas vraiment moche – sinon il ne serait pas mannequin – et puis il n'était pas un mauvais coup. Enfin, il n'y avait jamais eu de plainte lorsque le/la partenaire était d'accord. Ephyre fini par attraper la capote et l'ouvrir avec les dents, il n'en avait plus rien à foutre en fait. Il enleva son boxer et enfila le morceau de plastique. Bon, Imogen, cette fois tu ne peux plus reculer. Enfin, tu peux reculer jusqu'au mur mais cela ne changera rien ahah. Il lui tint les jambes pour qu'elle se tienne tranquille et dans une position confortable pour lui. Et sans aucune douceur, il força la barrière de son corps.

Why me?

Je le regardai faire. Il n’y avait plus d’échappatoire maintenant. J’étais foutu. Je le regardai enlever son boxer, déchirer l’enveloppe de du préservatif et le mettre. J’avalai ma salive à l’idée de ce qui allait dans moins de trente secondes. Je serrai mes genoux ensembles. Si je les contractai assez fort, il n’arriverait pas à percer ma barrière. Soit pas naïve Imogen, c’est un mec, il est dix fois plus que fort que toi. Je pouvais toujours espérer, non ? Il appuya sur mes jambes afin de les écarter. J’émis un cri de douleur. Et pendant que je criai il se força en moi. Un nouveau cri se fit retentir dans la chambre, un cri de désespoir, un cri qui demandait qu’il arrête, un cri qui le suppliait presque d’arrêter.

Et comme d'habitude il pensait à autre chose. Il était là et absent à la fois. D'habitude ce sont les victimes qui pensent à autre chose pour oublier la situation horrible dans laquelle ils sont. Mais Ephyre pensait à autre chose parce qu'il ne pouvait pas faire autrement. Il n'avait jamais de remord, mais pendent qu'il violait, il finissait toujours par se demander pourquoi il le faisait. Et il finissait toujours par se rappeler de cette soirée où il avait trouvé Caïn en train de baiser cette trainée, qui deviendrait sa première victime. Il revoyait le moment où il courait sous la pluie, pleurant pour la première fois de sa vie, où il frappait dans le mur tellement de fois qu'il s'était cassé la main, l'attente à l'hôpital, son regard dans le vide et le moment où il avait prit une décision qui changerait sa vie. Ephyre allait en va et viens, toujours au même rythme pour l'instant. Imogen n'arrêtait pas de crier, il recula un petit peu pour la frappe encore, pour qu'elle se taise. Comme son visage était dans son cou il entendait ses cris beaucoup plus clairement et était à la limite de devenir sourd. Il fallait qu'elle la ferme, sinon il la frapperait encore et encore jusqu'à ce que les draps deviennent rouges.

Why me?

Je continuai à crier. Je criai tout l’air qu’il y avait dans mes paumons. Il ne s’arrêta pas, toujours aussi brusque. J’avais mal, plus que mal et non seulement à cause des coups qu’il me donnait sans cesse. Pense à autre chose. Pense à autre, je me répétai sans cesse dans la tête. Mais comment on peut penser à autre chose quand on est entrain de vivre un cauchemar ? Je recommençai à pleurer et le suppliant d’arrêter entre mes cris. La douleur dans mon corps s’accentuait. Tous mes muscles étaient tétanisés. Si tu te détendais ça ferait moins mal. Je ne pouvais pas me détendre. C’était impossible. Je relâchai un sanglot, et encore un. Je ne pouvais plus m’arrêter. J’avais arrêté de crier. Cela ne servait rien. J’étais souillé de l’intérieur. Que quelqu’un vienne maintenant ne servait absolument à rien ? Je voulais juste que ça s’arrête.

« Par pitié, arrêtez. S’il vous plait. Arrêtez. Je vous en supplie arrêtez. »