Je dois dire que je n’allais pas aussi loin que ca normalement. Ce soir était un léger dérapage, ce qui arrive à tout le monde un moment dans sa vie. Je dis bien léger, car si je voulais je pourrais vraiment pousser plus loin et faire chier les mademoiselle qui était venu se venger d’un simple baiser ou agression buccale. Elles avaient surement déjà vécu ca un jour ou l’autre un mec complètement bourré qui se promène et embrasse la première qui est attirante. Le seul hic avec moi bah … J’avais pris que quelques drinks ce qui faisait que je ne pouvais pas mettre ca sur la faute de l’alcool. J’avais surement sauté un câble et je crois que ce party me montait un peu trop à la tête. J’avais vraiment embrassé dix nanas en une soirée. C’était un record pour moi sérieux et je dois avouer que j’étais quand même fier. Il y a vraiment du monde qui fait un plat pour des affaires insignifiantes. Un mec qui vient t’embrassé c’est en quelque sorte un compliment. C’était ma façon de dire hey ma belle tu es baisable! Je pourrais être brusque dans mes démarches, mais ce n’était pas le cas ce soir. Je n’ai pas littéralement troué la gorge de mes victimes avec ma langue sauf peut-être la rousse, mais c’était un peu pour provoquer le gothique. La tigresse s’était chargé elle-même de venir me replacer, alors je l’avais cherché encore plus en allant embrasser la délicieuse Angie. Elle devait être complètement bourrée car celle-ci ne me repoussa pas et s’abandonna au don qu’on m’avait fait. C’était un cadeau du ciel de recevoir un baiser de ma part. J’avais fait dix chanceuse ce soir et celle-ci était maintenant aux anges. La connaissance du gothique avait été ma dernière victime et je retournai donc voir la déesse. Je comptais passer le restant de la soirée avec la beauté. Évidemment le prix de ma générosité ne pouvait que se terminer avec encore plus de violence.

Au début, ce fut la rouquine que j’avais embrassé dans l’eau alors qu’elle était avec un mec. Je croyais qu’elle allait me faire ma fête, mais ce fut le gothique ou devrait je dire la gothique car à le regarder j’étais certain que c’était une femme. Il me prit par surprise alors que je parlais avec celle qui m’avait appelé avec une voix tellement sensuelle que je ne pouvais que revenir la voir. Il me frappa en pleine gueule ne me laissant pas terminer ma phrase. C’était un peu impoli mon chou de venir déranger des adultes lorsqu’ils avaient une conversation. Ce n’est pas la cours de récréation ici! Je perdis l’équilibre et me ramassai à terre. Il se mit à me ruer des coups dans l’abdomen, mais ce ne me fis rien car je contractai mes abdominaux pour diminuer les dégâts. Il frappait comme une femme en plus d’avoir l’apparence d’une meuf. En effet, j’avais du sang sur le visage qui était dût au coup que j’avais mangé sur la gueule. J’avais du sang qui coulait de ma lèvre et je l’essuyai d’un coup de main. J’étais tout de même sonné alors je n’entendis pas le brouhaha qui se passait autour de moi. Je savais juste que le rockeur avait été arrêté par les spectateurs. Je me relevai sans peine et crachai un caillot de sang au pied du gothique. ''Va te faire foutre, connard! Lâchez-moi, bordel!'' Je n’avais pas besoin de ce mec pour me dire quoi faire. Il devrait plutôt apprendre à se battre, car j’avais pitié de lui tellement il se battait comme une femme. Tu ne frappes pas un mec dans les abdos ca revient à rien et tu fais juste perdre tes forces. Je me suis mis à rire comme un débile après qu’il est fini de m’envoyer promener. Il était pathétique vraiment. ''Si tu frappe aussi mal que tu baises je plains celle qui couche avec toi… Tu sais que la colère ca se gère. Va falloir te calmer un peu les hormones mec. Tu ne prouveras rien à personne de me frapper.'' Une fois que tout les gens s’étaient dispersés, je me tournai vers la beauté fatale [Santana]. ''Je m’excuse Milady que vous avez dût assister à autant de violence. Je crois que j’ai beaucoup de chose à me faire pardonner. Je me présente officiellement comme un vrai gentleman en tant que Zachary. Enchanté de faire votre connaissance.'' Je devais vraiment passer pour le pire type sur la terre. Nous avions tous nos défauts et moi j’étais un gros playeur…

J’avais prévu de faire un peu rager Léopold. Je voulais lui montrer que j’avais rencontré Bethany et qu’on s’entendait bien. Bon nous étions loin d’être les meilleures amies du monde, mais ça il n’était pas censé le savoir. Et ça me faisait rire de le voir face à nous. Je ne savais pas exactement quelle était la nature de leur relation, mais ils se connaissaient visiblement assez pour partager un verre à cette soirée. Je souris de toutes mes dents à Bethany. A vrai dire je ne savais plus trop quoi lui dire : étant donné que j’étais venue pour lui parler de Léo, je me voyais mal aborder le sujet avec l’intéressé présent.
Evidemment je ne pouvais pas non plus faire comme si je ne savais pas que Bethany et Léo se connaissaient. J’optais donc de regarder Léo avec un regard qui sous-entendait « T’as vu, moi aussi je me connais du monde ici, visiblement, les mêmes gens que toi. » bon, vu que j’avais bu, je n’étais pas sure que mon regard serait interprété de la sorte. Je souris à Léo et lui dit :

« Tu vois, je t’avais bien dit qu’on se reverrai. »

Bon, si je voulais arranger les choses entre nous ce n’était pas la meilleure technique que je venais d’aborder. Mais peu importe, cette soirée tournait vraisemblablement mal, et j’avais envie de m’amuser. Même si je devrais réparer les dégâts cause plus tard. Autant rigoler un peu maintenant.
J’avais aussi remarqué la gêne de Bethany, je ne voulais pas qu’elle soit angoissée ou quoi que ce soit face à cette situation. Je me penchais alors vers et lui chuchotais :

« T’inquiètes pas, je gère. »

Je ne gérais rien du tout, mais bon, c’était un détail qu’elle n’était pas supposé connaitre. Je m’apprêtais à répliquer qu’en je vis arriver une tête rousse sur moi, je la regardais. Lilas ! Mon dieu, la pauvre, elle était complètement bourrée. Je l’avais croisé tout à l’heure puis était repartie ; je la retrouvais maintenant dans un état….
J’écoutais ses histoires.

« Quoi comment ça, agressée ? Par qui ? »

Je me doutais qu’il ne fallait pas trop prendre ses histoires au pied de la lettre vu comme elle était, mais quand même je m’inquiétais pour elle, c’était ma meilleure amie. Je jetais un coup d’œil à Bethany et Léopold qui regarde ma copine avec un drôle d’air. J’avais envie de rire…

« Oui, je pense que je peux. Mais euh… tu as beaucoup bu, pas vrai ? Fais attention à toi, Lil’. »

J'avais vraiment beaucoup de mal à assimiler ce qui se passait vu l'état dans lequel j'étais. C'est vrai qu'avant d'aller dans l'eau, j'avais quand même bu deux verres bien alcoolisés, plus encore deux ou trois verres en sortant et j'avais toujours une bière à la main. Donc pour quelqu'un de ma constitution, je crois qu'il était normale que je sois sur les rotules à cette heure ci. Je me mis un temps fou à assimiler le fait que Charlotte était en train de me parler. Ce qui est marrant, c'est qu'après toutes ces années, nous étions toujours amies et surtout ensembles à San Francisco. Je passais mon bras autour de son épaule avant de regarder les gens qui nous accompagnaient. « Ouais, j'étais en train de me baigner avec Dom, l'apollon hispanique, quand tout d'un coup le débile qui est là bas – je pointai Zach du doigt – est arrivé et m'a sauvagement embrassée en faisant comme ci on se connaissait depuis des années. » Je soupirai avant d'avoir la tête qui commençait à tourner. Bien entendu, je ne dis rien. Tout ce que je voulais, c'est trouvé Dom et partir à Los Angeles avec lui parce que sinon je sentais que j'allais commencer à faire des conneries. Je repris une gorgée avant de me tpurner vers Charlotte qui semblait inquiète. Normal, si je croisais quelqu'un dans mon état, je pense que j'aurai fini par être inquiète moi aussi. « Non, ça vaaaaa. Mais c'est vrai que c'est pas de nos soirées où on se shoote au coca. » Je lui fis un clin d'oeil entendu. On ne se shootait pas au coca mais dire sur Facebook qu'on allait boire alors qu'aucune d'entre nous n'avait l'âge, hmm, un peu poussé. Au loin, l'enragé qui m'avait poussé continuait de beugler et je fis que c'était Drake. Quel débile! D'ailleurs cela me fit penser qu'il m'avait plus mal que je ne le pensais. En effet, trois ans plus tard, je commençai à ressentir une douleur au niveau de la cheville. Je me tournai vers Charlotte, blasée. « Tu vois l'emo pseudo gay qui beugle comme une truie là bas ? Bah c'est mon pote et ce con m'a poussée avant que je ne puisse tabasser le blondinet. J'pense qu'en tombant, j'me suis foulée la cheville. Super la soirée. » Je finis ma bière avant de la poser quelque part et de m'assoir dans l'herbe en attendant que le blond et la fille qui nous accompagnent, commencent à parler. Pas bavards ces gens. Ou est-ce moi qui leur faisait peur ?

J'étais au bord de l'eau quand j'avais entendu mon surnom. Je me retournais afin de voir qui m'appelais, à peine avais-je tourné la tête qu'un blond se jeta sur moi pour m'embrasser à pleine bouche. J'ai essayé de le repousser avant de me dire : pourquoi pas ?? Il embrassait vachement bien en plus ce gars ! Bon moins bien que Dwight et Aaron, mais il était pas mal non plus. Quand il enleva ses lèvres des miennes j'allais lui demander son prénom, mais il ne m'en laissa même pas le temps. Il s'éloigna de moi comme il était venu et se dirigea vers la copine à Robbyn. Non, mais il était pas gêné celui là ! J'allais lui dire ma façon de penser quand je vis une masse de muscles d'un mètre quatre-vingt se jeter sur lui et le frapper, avant d'être maîtrisé par quelques mecs qui avaient assistés à la scène. Je me précipitais en même temps qu'Enora vers mon frère. "Putain ! Drake ça va ?? Mais qu'est-ce qui t'as pris ??" Je fis signe aux mecs qui l'avaient tenue qu'ils pouvaient y aller, j'étais là maintenant. Je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'il avait fait ça pour moi, que c'était sa façon de veiller sur moi... Je lui souris avant de l'embrasser sur la joue et de lui glisser un merci à l'oreille. J'allais repartir retrouver Dwight quand ce que le blond venait de dire m'arriva aux oreilles. Je me retournais aussi sec et m'avançais vers lui pour planter mon regard dans le siens. "Répète ce que tu viens de dire ?! Que tu te tape toutes les meufs de cette plage je m'en fou, que tu décide de m'embrasser comme ça je m'en fou, mais alors...si je t'entend dire encore un truc sur lui...je te jure que tu va avoir des problèmes. De gros problèmes..." Je passais mon doigt derrière son oreille en l'embrassant sur la joue. J'avais un petit côté pervers quand je voulais, Drake et moi on avait ça en commun au moins.

Pas de Kyler en vu? Non. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire? La brunette n'en savait fichtre rien, elle aurait voulu allé le chercher mais abandonner Lilas alors qu'elle venait de lui dire que ça serait bien de regarder le coucher de soleil n'était pas très sympa en plus l'infirmière avait la tête qui tournait du à l'alcool et les coups qu'elle avait reçu. Sans trop réfléchir elle se laissa aller à terre et s'assit à côté de la petite rouquine qui l'invitait à s'asseoir, en posant sa tête entre ses mains accoudé sur ses genoux histoire de se tenir un peu "droite"

Elle n'avait pas entendu Robbyn s'approcher d'elle jusqu'à ce qu'il vienne se mettre à genoux en face d'elle demandant ce qui c'était passé. C'était un peu flou dans sa tête, elle venait de se ramasser 1 baffe, 3 pêches dans la poire et avant ça elle avait embrassé non pas une fois mais quatre fois son ami Kyler.

Robbyn-Hé, ça va...? Je viens d'arriver et j'ai vu ce qui s'est passé... vous avez foutu quoi, les filles?

Elle resta silencieuse un bref moment en regardant Robbyn.

Lilas-Hum, je dois aller faire quelque chose. Je passe vous revoir dans la soirée. C'était un plaisir, monsieur.

Elle détourna son regard vers la rouquine avec un sourire béa et lui fit un signe de la main. "Au revoir Ariel." Ajouta-t-elle à ses actions en regardant la belle partir. Enfin il n'y avait plus qu'elle et Robbyn. "Byby bisou." Disait l'adulte sur un ton d'enfant avant de mettre une main sur l'épaule de son "frère" qui reçu un petit bisou sur les lèvres -trois fois rien- comme salutation qu'ils avaient l'habitude de faire depuis tout petit. Elle recula enfin en fermant les yeux car elle avait mal à la tête. "Byby j'ai bobo à la tête." En langage adulte si elle avait été capable de parler comme une adulte avec l'alcool et le mal de tête qui lui prenait ça aurait donné un truc du style "Robbyn j'ai un sale mal de tête." Elle s'allongea sur le dos en porta une main sur son front et attirant de l'autre son ami avec elle. Elle inspira un bon coup histoire d’inhaler de l'air frais pour retrouver un rien d'esprit pour expliquer ce qui venait de se passer. A côté d'elle se trouva une bouteille d'eau qu'elle prit et le renversa sur sa tête, une autre méthode pour retrouver ses esprits, ce qui fit du bien mais pas à cent pour cent.

"Me suis fait taper par Mary et Deh je pense... Parce que j'ai embrassé Kyler." Oui elle avait vraiment fait ça. Et pour tout dire ce n'était pas désagréable. Elle tourna la tête vers son interlocuteur "Il est où lui?" Par "lui" elle voulait dire Kyler en espérant que Robbyn comprenne.

Derrière eux une bagarre avait éclaté, la petite brune se mit en position assise en regardant en direction de la foule près du mirador, elle eu du mal à reconnaître tout le monde mais elle vit le beau blond de tout à l'heure à terre se faire frapper par elle-ne-savait-trop-qui. Entouré par Enora, Ryan et d'autres gens qu'elle ne connaissait pas. Si elle avait été en état elle aurait sûrement été rejoindre la foule ne serait-ce que pour voir les dégâts causés.

"Euh... nan moi je bouge pas cette fois" Elle n'en avait pas non plus besoin car l'agresseur se fit vite interrompre et la victime se releva, de loin il (ZAC) semblait quand même en assez bon état l'infirmière pouvait se recoucher et cette fois-ci elle posa sa tête sur le torse de son ami. Elle était quand même assez lucide pour se rappeler qu'elle devait lui parler.

"Toi, fête de gossip girl. Explications?"

Eleanor n'avait pas vraiiiiiment l'air fraiche, c'est le moins qu'on puisse dire, et cela se remarquait immédiatement à sa manière de parler. Je la laissai m'embrasser doucement avant de pousser un soupir en penchant un peu ma tête sur le côté quand elle m'annonça qu'elle avait un mal de crâne. Ouais, tu m'étonnes... vu ce qu'elle venait de se prendre de la part de MJ et Dehlila, c'était pas étonnant du tout.

Leo se coucha ensuite et me tira pour que je la rejoigne, mais ce n'était pas du tout dans mes plans de me salir (moi et mon apparence, c'est une histoire d'amour). Au contraire, je me relevai en chassant le sable sur mon pantalon pour regarder autour de moi afin de chercher du regard Kyler qui ne devait pas être très loin.

- T'inquiète pas, il doit sûrement trainer dans le coin.

N'empêche, cette histoire, c'était n'importe quoi. Depuis quand on se tape dessus pour un baiser? Bon oké, ma vision de l'acte "embrasser" était très différente de celle que les gens avaient puis-ce que ça ne représentait absolument rien à mes yeux si on n'y mettait pas de sentiments. Je sais de quoi je parle, j'ai fais jouir des femmes tout en ayant en tête la liste de l'inventaire du shop pour le lundi... donc bon. Mais je pouvais comprendre que la majorité des gens - ceux qui n'ont pas fait 7 ans de prostitution - étaient sensibles aux apparentes "tromperies", alias des baisers de rien du tout.

Au loin, une bagarre venait d'éclater juste à côté de Santana, et je me sentis plutôt mal de l'avoir laissée seule jusqu'au moment où elle remit le grand blond qui venait de se faire un peu assommer à sa place. Ahhh, je la reconnais bien là... c'est bon, pas d'inquiétudes.

"Toi, fête de gossip girl. Explications?"

Je ne m'attendais pas à cette question, pas du tout.

- Hein?

Après un petit moment de silence, je finis par détourner le regard et sortir mon paquet de cigarettes pour en allumer une avant de planter une main dans ma poche de pantalon d'un air pensif.

- J'avais juste besoin de prendre l'air... tu sais comment je deviens quand je suis énervé... je fais chier le monde entier pour rien, et j'ai un peu abusé avec Andrew aujourd'hui, alors je voulais le laisser tranquille et décompresser de mon côté.

Tout en parlant, j'observai la fête dans son ensemble. Mes yeux avaient cependant fini par se poser sur le duo Dehilia/Mary Jude qui faisaient un peu de la peine à voir.

En temps normal, Adrianno supportait mal l'idée que son amie d'enfance aille vagabonder dans des bars et en sorte dans un état second. Il avait ce besoin incontrôlable de la protéger, ce qui - il faut bien l'avouer - avait tendance à exaspérer la jeune femme au plus haut point. Il grinçait des dents à la vue de ses vêtements qui en dévoilait beaucoup trop, et ne pouvait s'empêcher de réagir violemment quand un homme s'approchait d'elle de trop près. Un instinct de protection donc, qui engendrait souvent des querelles entre les deux amis.

Ce soir-là cependant, l'italien se surprit à sourire à l'entente des paroles prononcées à la hâte par Abygaëlle. Évidemment, il n'avait pas tardé plus de quelques secondes avant de découvrir qu'elle avait sans aucun doute abusé de la boisson. Mais la savoir à ses côtés lui permettait de libérer toute son inquiétude, et il l'écouta déblatérer sur sa vie sociale, un sourire aux lèvres. Elle s'arrêta ensuite brusquement, réalisant certainement que ses excès ne passaient pas inaperçus, et craignant la réaction de son voisin de tabouret. Il la regarda, la mine narquoise. « Je vois que tu as déjà bien profité comme il faut de ton début de soirée. » Le barman s'approcha de lui pour lui déposer son Whisky. Il enchaîna. « Il faut vite que je rattrape mon retard, donc. » Et il s'enfila le contenu de son verre à la volée.

Un évènement qui avait lieu un peu plus loin sur la plage attira ensuite leur attention. Abygaëlle eut tout juste le temps de briefer rapidement l'italien sur ce qu'il avait manqué, avant qu'il n'assiste en direct au baiser langoureux échangé par Sohfyièn et une jeune femme. Adrianno ne la connaissait pas, mais il se dit qu'elle devait avoir bien mauvais goût pour embrasser un type comme cet Owens. Il était en effet loin d'être son plus grand fan. Lassé par la scène qui se déroulait devant lui, il reporta son attention sur son verre qui l'attendait patiemment sur le comptoir. Il le rapprocha ensuite de celui de l'anglaise tandis qu'elle trinquait à sa santé. « A la tienne ma belle. »

Tandis qu'il engloutissait sa boisson, son regard se posa sur une rousse qu'il lui semblait avoir déjà vu quelque part. Il suivit sa trajectoire, et sa bouche se transforma en sourire jubilatoire lorsqu'il l'observa dérober un sachet de pilules colorées à un petit groupe de jeunes dealers. « Bouge pas. » Sautant sur ses pieds, il entreprit la même stratégie et se dirigea vers eux. Tout comme la jeune femme avant lui, il n'eut aucun mal à se dégoter ces jolies pilules et il revint vers Abigaëlle avec un air victorieux. « Tu me suis au pays des rêves où je m'y rends tout seul ? » lui demanda-t-il en ouvrant sa main pour lui montrer la marchandise entreposée dans sa paume.

Si j'étais surpris de retrouver Kahina à San Francisco, je compris tout de suite qu'elle l'était tout autant que je l'avais été. Dès qu'elle se retourna, elle me fixa, stupéfaite, en clignant des yeux. Il était vrai que j'avais aussi cru au mirage quand je l'avais aperçu au loin précédemment. Après ces trois années où nous n'avions plus contact l'un avec l'autre, cela faisait du bien de se retrouver. Elle était importante pour moi et donc, il est stupide que je n'aie pas recherché à la revoir avant. Bon, j'avais manqué de temps et peut-être un peu de volonté, c'était sûrement pour cela que je n'avais pas cherché à rétablir la communication auparavant. Ce n'était pas que je ne voulais plus la revoir.... c'était plutôt parce que je sentais le besoin de m'isoler un peu des autres et me détacher un peu de la vie que j'avais à Hawaï. J'éprouvais de plus en plus le sentiment qu'en vivant à Hawaï, cela m'empêchait vraiment de tout mettre en oeuvre pour pouvoir accomplir mon projet. Préparer un voyage de retour dans mon village natale encore dans la maison de mes parents adoptifs et avec mes amis qui ont grandis avec moi, c'était ardu. Non seulement parce que, si je leur faisais part de mes projets, une partie d'eux s'attristerait, mais aussi parce que c'était un projet d'ordre personnel et que, connaissant la force de mes amitiés à Hawaï, cela aurait pu effacer cette confidentialité. Bref, il semblait que les planètes se soient toutes enlignées pour pouvoir concrétiser mes projets puisque j'étais parti étudier à l'université de Los Angeles dès la fin du lycée. J'étais tellement occupé que j'ai fini par enterrer la tristesse qui m'habitait et à ne pas voir le temps passer. Maintenant que j'ai pris une année sabbatique et que j'ai plus de temps mort, il m'arrivait plus souvent de songer à Kahina. Une amie comme elle, on ne veut pas perdre cela. Et puis, elle n'est pas n'importe qui à mes yeux...

Donc, voilà, elle se leva d'un trait et me prit dans ses bras. J'accueillis son accolade avec tendresse et la serrait contre moi. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas serrer dans mes bras. C'était presque nostalgique. Je me gardais toutefois de lui montrer la moindre émotion puisque cela n'était pas mon genre. Cependant, même si je ne montrais pas ma joie, cela ne signifiait pas que j'en étais indifférent pour autant. Quand elle desserra son étreinte, elle m'appela Maike. Je ne pus m'empêcher de faire un sourire en coin. Elle était la seule qui m'appelait ainsi. Elle était probablement aussi l'une des seules à connaître mon deuxième prénom. Cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas fait appelé ainsi qu'il m'apparaissait inévitable de ne pas réagir. Elle commença ensuite à me bombarder de questions. C'était bien elle! Elle m'invita ensuite à m'asseoir pour en discuter. Je m'installai donc confortablement sur le sable en ramenant mes genoux vers moi et en les encerclant de mes bras. Comment lui expliquer tout ce qui s'est passé en trois ans?

- Je vais bien! répondis-je l'air détendu. Et toi? Tu me sembles aussi en forme.
Elle n'avait pas beaucoup changé physiquement. Cela me plaisait. Elle était toujours identique à mes souvenirs.

- Il y a tellement de choses qui se sont passées depuis trois ans, poursuivis-je, en faisant défiler l'historique de ces trois dernières années dans ma tête. Il y a eu l'Université...l'année sabbatique...et tellement d'autres trucs! Et de ton côté? Tu en as peut-être plus à dire que moi.

C'était l'euphorie. L'extase. En moins de quelques minutes, les trois ou quatre pilules avalées et les quelques verres ingurgités avaient laissé sur son esprit un sentiment de béatitude complet, parfait. Une vague de chaleur envahit son corps tout entier tandis qu'il se sentait désormais sur-puissant, de taille à s'engager dans n'importe quelle aventure qui s'offrait à lui. Un coup d'œil en direction de son amie d'enfance lui fit comprendre qu'elle était dans le même état que lui, si ce n'est pire. Depuis quand lui proposait-il de le suivre dans ses plans foireux ? Lui qui prenait si bien soin d'elle d'ordinaire, voilà qu'il l'incitait désormais à prendre de mauvaises habitudes. Une envie de la raccompagner immédiatement chez elle le prit - surement l'once de bonne conscience qui lui restait pour la soirée - mais elle passa bien vite pour laisser place à son instinct de fêtard invétéré. Machinalement, il s'empressa de fouiller ses poches à la recherche de son paquet de cigarette, puis s'en alluma une avant de s'extirper de son tabouret. Il passa ensuite son bras autour des épaules de la jeune femme d'un mouvement précipité et la força, elle aussi, à se lever. « C'est pas le moment de t'endormir au bar ! Viens, on va faire un tour. »

Ses pieds se déplaçaient d'eux-même, avec une telle légèreté qu'il ne sentait pas ses muscles se contracter à chaque pas. Son regard vagabondait, se fixait sur chaque figure qu'il croisait avant de s'en détourner pour se concentrer sur une autre. Il regardait tout le monde, sans réellement voir qui que ce soit. Son esprit planait au-dessus de toute cette foule, serein. L'océan se dressa bientôt devant eux, à perte de vue, faisant germer chez Adrianno une idée qui n'allait surement pas plaire à la jolie blonde. A peine avaient-ils fait ne serait-ce qu'un simple pas dans cette direction qu'il se rua sur elle, le sourire aux lèvres. La tête enfouie dans ses cheveux, il la porta d'un seul bras avant de courir et de la lancer dans l'eau glacée. Des cris se firent entendre tandis que l'italien assistait au spectacle, hilare. « Alors, elle est bonne ? »