Alisha rentrait chez elle, après avoir fait un tour, certaines histoires la mettait en rogne en ce moment. Et le moindre truc la faisait sortir de ses gonds. Il n'en fallut pas plus à la jeune femme, une simple voiture venait de lui griller la priorité, malgré tout s'en était trop, elle décida de la suivre, pour la doubler et lui signifier ce qu'elle pensait vraiment. Manque d chance dans sa course poursuite à la James Bond Girl, la jeune latina en oublia quelque peu le code de la route.

A peine venait elle de passer au feu rouge qu'Alisha remarqua les gyrophares d'une voiture de police. La jeune femme ne comprit pas dessuite qu'elle était la personne à qui il faisait signe de se garer. Puis en remarquant leur insistance, elle finie par se mettre sur le bas côté et voir ce qu'ils avaient à lui reprocher. Il ne lui semblait avoir rien fait de mal, surement un simple contrôle des papiers, Ali' sortie son plus beau sourire et attendis que l'agent de police vienne à sa rencontre.

Une fois à sa fenêtre, l'agent lui expliqua qu'ils la suivait depuis un petit moment et qu'elle avait enfreins pas mal de règles. Tant bien que mal, Ali' essaya d'expliquer qu'elle suivait une voiture qui avait grillée une priorité. Mais son petit plaidoyer pour s'en sortir ne semblait pas fonctionner, ni son grand sourire. Alors que l'agent s'éloignait un peu pour établir la contravention, la brunette ne pu s'empêcher de lâcher un juron à l'encontre de l'homme en uniforme.

Même si elle avait insulté le policier en espagnol et le plus discrètement possible, manque de bol, il s'était avéré que ce gentil représentant des forces de l'ordre avait compris ce qu'elle venait de dire. Et malgré toutes les tentatives pour se faire pardonner, il l'avait emmené au poste et enfermé dans une cellule. « Pour lui donner une leçon » lui avait-il dit.

Il faut dire qu'il avait bien remarqué qu'Ali et le code de la route n'étaient pas très copains, et que ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait arrêter pour des motifs similaires. Et pour une fois son insolence lui avait joué des tours.

Ali' se retrouvait seule dans sa cellule, il y 'en avait d'autres collées les unes aux autres, et la jeune femme était bel et bien là seule en ce moment. Elle ne savait pas exactement combien de temps elle allait être coincé là, mais ça la saoulait déjà.

« Aller Scott, t’vas pas m’arrêter ? »
« Ne m’apelle pas Scott, Wilcox ! Je suis pas ton pote moi. »

Ozzie roula des yeux avant de soupirer, il était tranquillement entrain de faire sa petite affaire quand ce détective à la con avait débarqué de nulle part et l’avait attrapé, faut dire que le jeune homme n’avait même pas essayé de fuir comparer à ses deux clients qui avaient couru à toute allure. Seulement Oz’ n’avait rien sur lui étant donné qu’il venait de le vendre, ayant simplement les poches remplis de pognon mais c’était normal pour un gosse de riche non ? L’agent Heyder était un très bon ami à Oz’ pour l’avoir arrêté une bonne centaine de fois et à chaque fois, le jeune Wilcox s’en sortait indemne et ce depuis le début, c’était aussi que d’avoir un père sénateur qui ne peut se permettre de laisser son fils moisir en prison pour son image. Collé face au mur, le policier lui passait les menottes sans qu’Ozzie ne résiste, il savait qu’il allait s’en sortir d’ici une demie voir une heure le temps que son père vienne le chercher ou passe simplement un coup de fil vu qu’il venait de se faire arrêter sans preuves. L’agent Heyder le retourna pour que ce dernier lui fasse face, Ozzie avait un sourire aux lèvres en regardant le flic alors que ce dernier était très sérieux.

« Moh, tu boudes ? »

Enervé, l’agent ne répliqua pas et se contente de faire rentrer Ozzie dans la voiture de police et de conduire ce dernier jusqu’au poste où il allait l’enfermé et une bonne fois pour toute cette fois-ci. Le jeune Wilcox s’était amusé à lui faire la conversation tout au long de la route, après tout, il connaissait bien le flic et savait exactement comment le faire sortir de ses gongs. Arrivé au poste, l’agent Heyder le tenait par le bras assez fermement alors qu’il le fit s’arrêter un peu avant les cellules pour le fouiller une seconde fois.

« Ecarte les jambes. »
« Oh voyons pas ici Scott ! » Se faisait plaquer violemment contre le mur froid du poste de police, le policier approcha sa bouche de l’oreille d’Ozzie.
« J’ai dis, ne m’appelle pas Scott sale p’tite merde. » Puis le fouilla rapidement, il en sorti tout l’argent qu’il avait sur lui en plus de son porte feuille puis son téléphone portable dont il essaya de voir ce qu’il y avait dedans mais protégé par un mot de passe, il ne put aller plus loin, roulant des yeux il donna le tout à un flic pour qu’il le range alors qu’il reprit Ozzie et tout en ouvrant la cellule.
« T’as de la chance, une cellule rien que pour toi Wilcox ! » Il lui enlève les menottes et le pousse dans la cellule avant de le regarder et de sourire en coin puis de retourner dans son bureau remplir le rapport comme il se devait de le faire.

Ozzie soupira avant de s’asseoir sur la banquette tout en se frottant les poignets, le policier les serrait exprès très fort juste pour lui faire du mal, mais à force, le jeune Wilcox en était presqu’habitué. Passant une main dans ses cheveux, il releva la tête et là, il fut plus que surpris de voir qui se trouvait dans la cellule juste à côté de la sienne. Il eut un grand sourire aux lèvres avant de rire.

« J’hallucine, Suarez en personne dans une cellule ! Je rêve c’est ça ? Attend ne me dis rien ! On t’a surpris entrain de faire le trottoir c’est ça ? Oh quel dommage ! De toute manière, tu n’devais pas avoir énormément de clients, t’es pas habillé pour, tu fais trop… pff j’sais pas. »

Il lui fait un clin d’œil et reste assis sur son « banc » toujours en la regardant, il se demandait bien ce qu’elle faisait ici, sachant très bien qu’elle n’était pas prostitué et que certainement elle n’allait pas du tout apprécier le fait qu’il l’insulte de cette manière là, mais ça avait été plus fort que lui. Il ne savait pas exactement pourquoi mais il lui en voulait pour quelque chose bon ok, il savait pourquoi mais ce ne serait pas d’aussi tôt qu’il se l’avouerait et encore moins l’avouer à tout le monde. La regardant toujours avec un petit sourire aux lèvres. Il attendait une réaction de sa part.

Après être restée plusieurs minutes seule, elle finie par entendre du bruit, apparemment elle allait avoir de la compagnie, super, elle allait se faire un pote de taule. Ali' s'était demandé si elle avait droit au coup de fil comme on voyait dans les films. Cette situation l'amusait plus qu'autre chose, la prochaine fois, elle essayerai de tenir sa langue, même si c'était carrément mission impossible.

Faisant les cent pas dans sa cellule, la jeune femme remarqua que celui qui allait finir dans le même endroit qu'elle se faisait mal mener. Elle espérait juste que ce ne soit pas un pervers, ce qui lui aurait fait regretter d'être là. Ali' ne vit pas tout dessuite qui était la personne qui allait lui tenir compagnie lorsque l'agent et le jeune homme passèrent devant sa cellule sans la remarquer. Puis quand l'agent le fit rentrer dans la cellule juste en face d'elle, elle reconnu immédiatement qui s'était. Une fois de plus, il fallait que la malchance soit à ses côtés. La plaie, de cette histoire elle allait en entendre parler longtemps.

Alisha se retourna, quel réflexe à la con, il était en face, forcément il allait la voir. Oz ' c'était mit à rire, évidemment il savait qui il avait en face de lui. La jeune femme se retourna pour le regarder. Après l'avoir entendu rire et parler, Ali' ne pu s'empêcher de réagir un peu avec excès.

- Espèce de con !! Va te faire !! Je te jure viens par ici, qu'ils aient une raison vraiment valable de ma garder ici !!

La jeune femme s'était rapprochée du côté d'Ozzie, elle avait passé les bras à travers les barreaux, une seule envie le frapper. Il venait de la traiter de pute, il ne s'en sortirait pas comme ça. Elle s'était transformée en furie et évidemment dans cette situation ça ne servait à rien, il était tranquillement assis, et aucune chance pour la brunette, qu'elle puisse l'atteindre.

- Lève toi !!! Que la trainée te montre ce qu'elle va te faire.

Ali' était hors d'elle, elle hurlait presque, quand l'agent qui venait d’amener Ozzie refit son apparition, il tapa sur les barreaux et ordonna à Ali' d'aller s'assoir et de se taire. Si elle continuait à faire autant de tapage, il la garderait pour la nuit.
La jeune femme s'exécuta, l'envie de rester dans une cellule encore des heures ne l'enchantait pas vraiment. Elle observa Ozzie, toujours son foutu petit sourire suffisant aux lèvres. Lisha' attendit que l'agent soit repartit pour parler à nouveau, elle avait baissé d'un ton, mais l’énervement dans sa voix était toujours aussi présent.

- Qu'est ce que t'as en ce moment, eres un idiota. Tu l'as toujours était, mais là c'est pire que tout.

Ozzie riait d’autant plus par ce qu’il était entrain de voir, Alisha qui devenait une vraie furie, pire tu meurs ! Il était réellement amusé par cette situation, la voir en cellule en face de lui était très jouissif et encore plus d’avoir pu faire une remarque comme il venait de faire. Il l’avait traité de prostitué et était plutôt content de lui. La réaction de la latina était extrême ou pas, c’est vrai qu’il avait été un peu loin mais c’était tout lui, surtout lorsqu’il était confronté à la jeune Suarez en personne. Ils avaient toujours eu le don de se lancer des piques parfois gentilles mais d’autres fois, ils dépassaient complètement les bornes des limites. Ozzie mis ses mains derrière la tête et se content de la regarder exploser et l’insulter. Jusqu’à ce que le flic de tout à l’heure tape sur les barreaux de la cellule pour la faire se taire. Il la regarde se calmer rapidement toujours avec son petit sourire aux lèvres. Il étale ses jambes devant lui en soupirant comme s’il était crevé après une journée de boulot non stop.

« Rho come on Suarez ! Fais pas ta pudique ! Je sais très bien dans quelle magouille tu te fourres. »

Et c’était plutôt le contraire, la jeune femme devait certainement être dans aucune magouille quelconque surtout lorsqu’on sait que son frère en fait partie et qu’elle essaye de l’aider. C’était plutôt le jeune Wilcox qui se foutait dans des merdes pas possibles. Et puis en même temps c’était lui qui le cherchait aussi. Il aimait se foutre dans des pétrins juste histoire de salir la réputation à son père car comme on le sait la réputation d’un sénateur est sacré et la famille de ce dernier aussi. Son père avait de la chance qu’Ozzie ne balance pas à la presse que son père fait partie de la famille Di Matteo car sinon ça en serait complètement finis pour lui. Il avait décidé de s’éloigner de la famille Italienne et d’enfuir tout ça dans un coin et ne plus jamais le ressortir seulement c’était sans compter de ses deux enfants qui étaient plus proche que jamais de leurs cousins. Même Nessa n’avait pas adhérer à ce changement là et c’était tant bien, les Di Matteo comptait trop pour eux pour qu’ils les oublies, Oz’ s’entendait à merveille avec Swann et Tea d’ailleurs. Bref ! Reportant son attention sur la jolie brune, Ozzie se rassit bien avant de se lever et de s’approcher des barreaux de cette dernière.

« Alors, t’as fais quoi pour être ici ? Griller un feu rouge ? Tu as faillis renverser une veille femme alors qu’elle avait la priorité ? Non parce que tu dois conduire horriblement ! Je ne sais même pas comment tu as eu ce permis ! »

Un autre sourire en coin sur ses lèvres, c’est clair qu’il se régalait ce soir et que ça n’allait certainement pas s’arrêter maintenant. Il avait envie de s’amuser et de passer le temps que son père vienne le faire sortir de prison comme toujours. Il se contente de la regarder une nouvelle fois de bas en haut, elle était plutôt pas mal ce soir, fallait se l’avouer mais pas l’avouer à la jeune femme par contre, ce serait avouer sa faiblesse chose qu’il ne ferait pas pour rien au monde. Il continuait à avoir son sourire aux lèvres, décidément il passerait peut-être une meilleure soirée que prévu avec la jolie Suarez. Puis le Scott passa encore une fois devant les cellules et il s’arrêta pour regarder Ozzie puis Alisha et à nouveau Ozzie.

« Ca sert à rien Wilcox, elle est au dessus de toi ! » Ozzie leva un sourcil en tournant son regard vers lui, avec son sourire aux lèvres qui ne le quittait pas.
« Ah ouais ? Tu crois Scott ? Pourtant… » Et il ne continua pas sa phrase et posa son regard sur la jeune Suarez un instant avant de continuer. «Ouais peut-être bien. » Il haussa les épaules avant de retourner s’asseoir et que le flic ricane puis les laisses seuls à nouveau en allant rejoindre son coéquipier qui se trouvait plus loin assit sur le bureau. Le jeune Wilcox se passa une main dans les cheveux, il faisait plutôt chaud dans cette cellule pourri.

Il se foutait ouvertement d'elle, ça le faisait rire, et en y réfléchissant cette attitude avait tout l'air d'être un peu excessive. Même si l'envie de ne pas le louper la prochaine fois qu'elle le croiserait la démangeait. Elle avait perdu un peu les pédales, il faut dire que la situation ne lui plaisait pas tant que ça. La jeune femme ne savait pas exactement quand elle allait pouvoir sortir, et si ses parents apprenaient ça ils allaient la tuer. Même si elle avait l'habitude d'être en constant désaccord avec eux, jamais elle ne s'était faite attraper, son frère l'avait toujours couverte et leur combine marchait plutôt bien. Mais désormais le frère et la soeur avaient une relation très différente. Voilà qu'Ozzie lui adressait à nouveau la parole après qu'il lui ait été demandé de se taire. Il avait se petit sourire qui donne envie de lui coller une baffe, Oz' prenait un malin plaisir à la provoquer et il faut dire que la brunette le lui rendait bien lorsqu'elle en avait l'occasion.

- Penses ce que tu veux. C'est pas aujourd'hui que je vais commencer à prendre en compte la façon dont tu me vois.

Ozzie était une énigme, elle n'avait jamais comprit sa façon de penser, ni sa façon d'agir, et il y avait bien longtemps qu'elle avait cessé d'essayer. La jeune femme s'était faite à la situation, ils ne pourraient jamais s'entendre même si ils se côtoyaient depuis toujours et étaient voués à se croiser trop souvent au goût d'Ali'. La brunette passait beaucoup de temps chez sa meilleure amie, qui n'était autre que la soeur d'Ozzie, même si ils essayaient toujours de faire bonne figure en sa présence, une petite pique par ci, par là était toujours la bienvenue. Ils étaient face à face et s'observaient l'un et l'autre, la situation était gênante, elle était sure qu'il ne manquerait pas une seule occasion de lui rappeler se petit séjour à l'ombre même si elle n'avait pas fait grand chose de mal au final.
Voilà qu'il s'intéressait vraiment à ce qu'elle avait pu faire pour se retrouver dans un tel endroit, jusque là, ses problèmes avec la justice s'étaient contentés d'être de l'ordre d'une amende pour excès de vitesse. Il lui parlait de sa voiture, apparemment il connaissait un peu la jeune femme et ses petits travers, effectivement il avait visé juste, mais l'admettre tout simplement était impensable.

- Si seulement la vielle femme avait pu être toi, j'aurais prit un malin plaisir à t'en faire baver.

Il venait de l'observer de long en large, et ça la mettait mal à l'aise, surement parce que c'était lui et pas n'importe qui. D'habitude elle n'aurait même pas fait attention à ce genre de chose, mais dans ce cas, elle se demandait se qui lui prenait. Toujours assise, Alisha comptait ignorer le jeune homme jusqu'à ce qu'elle sorte de là. Elle ne cèderait plus à ses provocations c'était décidé. Puis le flic repassa par là, et son regard à lui était bien plus gênant, il était à la limite de lui faire peur. Finalement les paroles de l'agent, la firent sourire, il n'était peut être pas si con que ça. Le petit rictus d'amusement, qu'elle avait eu au moment où l'agent de police avait ouvert la bouche à l'instant où Oz' prononça son dernier mot. Le beau brun la regarda un instant, alors qu'elle s’apprêtait à intervenir, sachant ce qu'il allait dire. Puis il n'ajouta rien et retourna s'asseoir, ils étaient à nouveau seuls, Alisha avait vraiment eu peur qu'Ozzie se serve de leur passé pour, elle ne savait pas exactement à quoi ça aurait servis en fait.

- Tu allais vraiment te servir du fait que tu t'es foutu de moi cette fois là, pour pouvoir te faire passer pour un dur auprès de ce mec ? T'en a parlé à qui ? Parce que j'ai du mal à croire que t'es gardé le silence vu à quel point il est facile de te faire cracher le morceau.

La jeune femme avait parlé à voix basse, même si elle se foutait un peu de qui entendrait, vu qu'elle ne comptait pas recroiser leur chemin dans un futur proche, et ne comptait pas revenir de si tôt dans les locaux. Le secret avait été gardé depuis bien longtemps et à vrai dire, ils n'avaient jamais reparlé de cette nuit là. Les deux jeunes gens avaient préféré faire comme si ça n'avait jamais existé, même si pour elle la tâche s'avérait délicate étant donné les circonstances. Pour lui ce n'était qu'une nuit parmi tant d'autre.