|
|
« you spin my head right round when you go down » feat. Jordane i'll be fine once i'll get it, i'll be good
| |
| | Jeu 17 Fév - 17:04 | |
| JORDANE & LUKEYOU SPIN MY HEAD RIGHT ROUND WHEN YOU GO DOWN . .
Le vendredi soir, une bénédiction. Cinq jours enfermé dans une salle immense, remplie d'une centaine d'élèves penchés sur leurs prises de notes. Migraines, ennuis, somnolences, abus de concentration, agacements... le cocktail idéal pour rêver d'un week-end qui approchait petit à petit. Et lorsque la sonnerie retentit ce jour-là, en fin d'après-midi, Luke sentait la libération lui ouvrir ses portes. Il sauta de son siège, fourra ses affaires dans son sac et quitta l'université à grands pas, tout sourire. Il ne savait pas encore ce qu'il ferait de sa soirée, ni encore même de son week-end, mais ça ne saurait tarder. Une fois à l'extérieur, que ne fut sa surprise lorsqu'il aperçut la voiture de son meilleur ami sur le parking, lui au volant, et les trois autres musiciens de son groupe eux aussi présents. Ni une ni deux, l'étudiant se dirigea vers eux, et prit place à l'arrière du véhicule, saluant chacun des garçons présents tandis que Tyler démarrait, direction l'appartement très probablement. Alors qu'ils étaient sur le trajet, le chanteur entama la conversation : « Bon, ce soir, on sort, on se défonce, histoire d'ouvrir le week-end en beauté ! », « Je marche ! » répondit Mike avec enthousiasme, « Je suppose que je ferais le capitaine de soirée ? » demanda Luke en les regardant à tour de rôle, « Non non c'est au tour de Jay cette fois. Alors mon cher Luke, j'ai bien l'intention que tu passes une soirée inoubliable ! » Et il n'aurait jamais cru qu'elle serait si mouvementée...
Ils étaient passés à l'appartement histoire de se changer et poser leurs affaires. Le guitariste opta pour un jean troué, un marcel blanc et une chemise à carreaux rouge et noire. Pas besoin d'un costard, il avait envie d'être à l'aise dans ses vêtements. Il passa rapidement une main dans ses cheveux décolorés, résultat d'un blond quelque peu bâclé fait hier dans la nuit par son meilleur ami. Mais la couleur actuelle lui plaisait beaucoup, il n'allait pas s'en plaindre. Il se rasa rapidement, laissant cependant cette petite pointe sur sa lèvre inférieure. Sa chaîne en argent autour du cou, objet qu'il ne quittait jamais, il la remit correctement par-dessus son tee-shirt, et ajusta le bracelet à son poignet gauche. Le voilà fin prêt pour sortir ! Il prit son téléphone portable et son portefeuilles, qu'il glissa dans les poches de son pantalon. Chose faite, les cinq garçons quittèrent l'appartement en direction d'une discothèque qu'ils avaient l'habitude de fréquenter. Il était aux alentours de vingt et une heure lorsqu'ils y parvinrent, et durent attendre à l'extérieur, dans la file d'attente qui paraissait interminable. Comparés à une grande majorité de personnes présentes, les musiciens avaient l'air de véritables touristes dans cet accoutrement. Ce n'était pas dit qu'ils puissent entrer. Mais vue la mine de réflexion que tirait Tyler, ce dernier avait plus d'un tour dans son sac. Luke préféra ne pas se demander ce qui les attendaient, et se contenta d'attendre patiemment en écoutant le récit sans queue ni tête de Mike. Les minutes s'écoulaient, et ils furent les premiers de la file. Le vigil paraissait sceptique, et n'avait apparemment pas l'intention de les laisser entrer. Pourtant, dès que Tyler lui glissa un billet dans la poche de sa chemise, il s'écarta du chemin en les invitant à entrer d'un geste de la main. Luke haussa les sourcils en fixant le gorille, puis son meilleur ami. « Je ne savais pas que la corruption marchait encore...! », « T'occupes, maintenant, on s'éclate ! »
Ils auraient pu s'éclater longtemps. D'abord, l'alcool coulait à flot, ils avaient bu comme pas permis, hormis Jay qui se montrait raisonnable. Déchaînés sur la piste de danse, quelques uns se surprenaient même à essayer de charmer quelques filles, sans réel succès. Mike se montrait de plus en plus agressif envers son entourage, et menaçait n'importe qui pour des broutilles. L'état d'ébriété ne lui allait pas... et lorsqu'il envoya son poing dans la mâchoire d'un inconnu, ce fut la catastrophe. Ça aurait pu être la mêlée générale, mais fort heureusement, Tyler et Luke se chargèrent de faire sortir leurs amis, pour prendre immédiatement la fuite. Hors de la discothèque, ils se mirent à courir à en perdre haleine, sans se retourner, accentués par des fous rires qui leur donnaient d'affreux points de côté. Leur course s'arrêta dans un parc. Luke se laissa tomber dans l'arbre, essoufflé, mais incapable de s'arrêter de rire. Il cacha son visage dans ses mains, tapant du pied sur l'herbe mouillé par l'humidité de l'atmosphère. Mike s'était arrêté près d'un arbre pour vomir le contenu de son estomac, penché en avant, la mine blafarde. Le guitariste mit cinq bonnes minutes à se calmer. Lorsqu'il se redressa, il tenta de se lever, mais manqua de trébucher. Il se rattrapa à un banc, sur lequel il se hissa, avant de se remettre debout, vacillant, comme s'il était en équilibre sur un fil suspendu. Tyler opta pour s'allonger sur le sol, les bras en croix, les yeux grands ouverts. Jay, quant à lui, aidait le plus ivre d'entre tous à se remettre en lui donnant quelques gifles bien méritées. Une fois que son vertige disparu, Luke cligna plusieurs fois des yeux avant de se mettre à marcher le long de l'allée. « J'reviens, j'vais chercher... des trucs. » Des cigarettes en fait, mais il avait oublié le mot sur l'instant. Il passa une main dans ses cheveux, et fouilla dans la poche de son jean à la recherche de son téléphone portable. Il était à peine minuit, hors de question qu'ils rentrent tout de suite ! Il y avait une petite fontaine à eau potable sur le bord du sentier. Luke s'en approcha, l'enclencha et se mouilla le visage à plusieurs reprises avant de boire de longues gorgées. Là, ça allait beaucoup, beaucoup mieux... Il rejeta la tête en arrière, les yeux fermés, et prit une profonde inspiration. |
| | | | Jeu 17 Fév - 20:34 | |
| __ __ Je savais que c'était trop facile. Heureusement que tu ne sais ce que je fais, sinon, tu me détesterai. Je regardais au loin la nuit tombée sur la belle ville de San Francisco avant de jeter ma cigarette dans le vide. Ce soir, j'avais un coup pour une nana qui voulait récupérer ses diamants que son ex mari lui avait offert et je devais faire vite. Premier réflexe: on regarde les gens, on les observe bien dans leur petit rituel journalier avant de finir par élaborer notre plan. Des fois, on se croirait un peu dans Mission Impossible. Sauf que je ne suis pas Ethan, je ne suis pas Tom Cruise. Lentement, je refermai ma baie vitrée avant de m'habiller pour sortir. La jouer fine, ne pas se faire remarquer donc mettre du noir en dessous d'une tenue tout à fait banale. Comme nous étions vendredi soir, je devais m'habiller chic pour me fondre dans la masse d'étudiants qui sortaient tous les soirs. Rejetant ma longue crinière rousse en arrière, je maquillai mes yeux d'un noir charbonneux pour mieux les camoufler. Je ne mettais jamais de cagoule, c'était ringard et un travail bien fait est un travail qu'on ne voit pas, insoupçonnable. Je passais une dose de brillant à lèvres sur les miennes avant d'enfiler ma combinaison qui cachait mes formes et me permettait de bouger en vitesse. Puis, je mis un de mes couteaux dans ma botte avant de passer le pantalon par-dessus le tout. Nous étions au mois de février et donc il faisait un froid de canard dehors. Bien qu'à Philadelphie, c'était pire.
Je soufflai un bon coup avant de mettre mon top qui clouait ma tenue de « jeune fille qui sortait faire la fête ». Après le larcin, je retirerai ma combinaison pour la mettre dans mon sac de voyages, comme ça personne ne saurait que je suis la célèbre insaisissable. C'est toujours flatteur quand les journaux parlent de vous. Certains prennent la grosse tête tandis que moi, je trouve ça marrant. Sauf qu'on me prend pour un homme. Je n'ai jamais eu de testicules bon sang. Haussant des épaules, je mis mon écharpe avant de m'attacher les cheveux. Je ne devais laisser aucune preuve. J 'avais donc mis les gants, le filet qui retiendrait mes cheveux et les lunettes infra-rouges. Il faut toujours être bien équipé et quand on a hérité le matos du paternel et certains contacts, il faut être bien équipé. Je pris également soin d'éteindre mon téléphone portable avant de me diriger vers la maison de ma victime. Les écouteurs dans les oreilles, je ne pouvais pas bosser sans musique, c'était impressionnant. Heureusement que ce pauvre con habitait dans le centre de San Francisco, sinon j'aurai du traverser la ville de long en large au risque de me faire prendre.
La propriété n'était pas trop grande et heureusement. Une fois devant, je retirai mes vêtements avant de sauter par-dessus le mur. Discrète comme un chat, ne pas se faire voir du portier et de la femme de ménage. Je ne savais pas ce qu'il faisait dans la vie mais ce mec est bourré de thunes et tant mieux. Pendant que du AC/DC résonnait dans mes oreilles, je sautais dans l'herbe pour courir me cacher derrière un arbre. Le collier se trouvait au premier étage et j'avais repéré un arbre qui conduisait juste à la fenêtre donc j'avais besoin. Ensuite avec mon pass, je saurai ouvrir le verrou qui m'empêchait de rentrer pour me diriger à l'aveuglette dans la pièce et chercher le Rembrandt. Le plan était simple, le coffre était derrière. Bref, je me dirigeai vers l'arbre qui surplombait la maison. Un bon vieux chêne qui donnait également sur le parc d'à côté. Haletante, je montai pour atterrir sur le balcon. C'était presque trop facile. Il y avait une couille dans le potage. Y avait-il un Doberman une fois que j'aurai passé la porte ou autre ? Non, la femme m'avait dit qu'il n'y avait rien. Méticuleusement, je m'agenouillai près de la porte pour essayer de la crocheter. Une banale baie vitrée que j'aurai pu casser d'un coup de pied mais le bruit aurait ameuté tout le monde et j'aimais faire mes forfaits quand il y avait quelqu'un à côté. Aussi silencieuse qu'un chat, j'entrai dans la pièce pour me faufiler doucement et trouver le Rembrandt. A savoir que ce mec était vraiment négligent. Regardant s'il n'y avait pas d'alarmes – et heureusement que j'avais fait car il y en avait une – je pris le temps de la désactiver avant de poser le tableau à terre et de me confronter au coffre fort. Un putain de coffre à serrure électronique. Je sortis donc le matos pour coller les émetteurs à la place du code et faire défiler les chiffres. J'avais demandé trop d'argent pour cette mission car c'était un véritable jeu d'enfants. Soupirant un bon coup, j'ouvris la porte blindée pour m'emparer du collier quand l'alarme se déclencha. L'enfoiré était piégé. Alerte, je fourrai le collier dans mon sac pour me barrer en vitesse par où j'étais venue mais sans prendre le temps de descendre par l'arbre. Je sautais directement dans l'herbe pour entendre des chiens gueuler au loin. « Et merde! » Prenant la poudre d'escampette, je sautais par-dessus le mur qui menait au parc pour me déshabiller en deux deux. Heureusement personne ne m'avait vu et je pourrais donc passer inaperçue. Reprenant mes allures de jeune fille, je fourguai le tout dans mon sac, lâchant ma chevelure rousse avant de regarder où je me situais. Dans un putain de parc à la con. Heureusement, j'avais mis mes docs. M'approchant d'un arbre, je me collai contre pour remettre de l'ordre dans mes affaires et entendre quelqu'un s'approcher derrière moi. Me tournant alerte – quand on est une voleuse, on a tendance à être parano – je vis que c'était une des connaissances. Et pas une des moindres. Luke. « Fuck! » Prenant mon air le plus angélique – j'avais surtout l'air d'une prédatrice – je m'approchai de lui à grands pas avant de lui tapoter doucement l'épaule. Il avait l'air ivre. Je le regardai un moment avant de remarquer qu'il était blond. Cela lui allait bien. Il était très beau et je ne savais pas encore ce que je ressentais pour lui mais c'était bien plus que de l'amitié. J'humectai mes lèvres. « Luke, salut, comment ça va ? On dirait que tu viens de sortir d'une fête ou je me trompe ? » Parole dénuée de sens car moi aussi, je sortais d'une véritable fête et j'attendis sa réponse en guettant le signal des sirènes. J'espérai qu'il ne ferait pas le rapprochement entre moi et le cambriolage. Sinon, j'étais foutue!
|
| | | | Ven 18 Fév - 12:29 | |
| Luke n'était pas un adepte de l'alcool, loin de là. Il était toujours le premier à se modérer et à accepter de rester sobre pour surveiller les autres. Il ne supportait pas la boisson, et finissait souvent sur le pavé, dans l'incapacité de penser ou de faire quelque chose de rationnel. Et le lendemain, au réveil, une véritable torture, il avait l'impression d'agoniser, en abusant légèrement je vous l'accorde. Quoi qu'il en soit, Luke s'arrêtait toujours à une ou deux bières, jamais plus, les autres alcools lui donnaient la nausée. Pourtant, ce soir, il avait abusé de la tequila, et maintenant il en payait les frais. Mike était dans un état catastrophique, il était sûrement le plus à plaindre, et ça faisait au moins cinq bonnes minutes qu'il était en train de dégurgiter son petit-déjeuner, la mine pâle comme un linge. Tyler, lui, avait songé à s'allonger dans l'herbe pour observer le ciel étoilé, c'était sûrement la meilleure chose à faire le temps que ses vertiges se calment. Jay paraissait désemparé, et comprenait ce que Luke endurait en temps normal. Seulement, la personne en question avait l'impression que l'on resserrait sa tête dans un étau dans l'espoir qu'elle explose. Il s'était éloigné du groupe pour aller se rafraîchir, ce sourire ridicule aux lèvres. Il n'y avait pas énormément de monde dans ce parc, et pourtant, il n'était pas si tard que ça. Bon, il ne se doutait pas qu'il rencontrerait probablement un couple en pleine ''démonstration de leur amour'', ou alors quelques prostituées... des choses banales, en somme. Mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper, il avait besoin de boire un peu d'eau, de se rafraîchir et de se remettre les idées en place. C'est lorsqu'il trouva une petite fontaine sur le bord de l'allée qu'il ressentit un immense soulagement. En se mouillant le visage à plusieurs reprises, il sentait sa nausée le quitter, et ses vertiges se dissiper petit à petit. Tout allait rentrer dans l'ordre... maintenant, il se sentait plus heureux qu'autre chose. Quelque chose lui toucha l'épaule, ce qui, par réflexe, le força à se retourner. Jordane.
Il ne pensait pas tomber sur elle, pas ici, pas maintenant, et pas dans cet état. Mais étonnamment, il prenait la situation d'un air détaché, et lui adressa un large sourire presque béat. Quel hasard, il aurait voulu tomber sur elle un peu plus conscient qu'actuellement, mais il ne pouvait rien changer pour l'instant, à peine alarmé du fait qu'il devait sentir l'alcool à trois kilomètres à la ronde. « Luke, salut, comment ça va ? On dirait que tu viens de sortir d'une fête ou je me trompe ? » Le guitariste fronça les sourcils, prenant un air de réflexion qui dépassait le ridicule, avant de s'appuyer contre la fontaine en rejetant ses mèches humides en arrière. Une fête, il était allé à une fête ? En fouillant dans sa mémoire, il se souvint de la raison de leur venue dans ce parc, pourquoi ils avaient si fatigué et amusé, pourquoi Mike vomissait ses tripes à ne plus en finir. Alors, il hocha vivement la tête avant de pointer vaguement ses amis du doigt, qui se trouvait quelques mètres plus loin. « Entre autre, j'étais avec eux, et l'bouffon là-bas a cru intelligent de se battre devant tout l'monde... on a du... partir. » Il haussa brièvement les épaules, comme si ça n'avait pas d'importance, et se frotta énergiquement les yeux avant de se redresser, essayant de paraître le plus sûr de lui possible. « Mais je n'suis pas bourré... je suis juste... gai. » En désaccord avec ses propres, il vacilla dangereusement, et du se rattraper à la fontaine. Il afficha un sourire gêné, puis se redressa, comme si de rien n'était, en se raclant la gorge. Tyler s'était assit, et regardait dans leur direction. Luke lui adressa un léger signe de la main, avant de se retourner vers Jordane, lui indiquant l'allée d'un léger signe du menton, « On va faire un tour ? » Non, il ne tomberait pas, promis. Et dès qu'il eu prononcé ces mots, il se mit à marcher, après avoir passé son bras autour des épaules de la jeune femme.
Jordane était une femme mystérieuse, Luke ne savait que très peu de choses à son propos, et cette frontière le frustrait souvent. Que pouvait-elle cacher ? Il ne savait pratiquement rien d'elle, il n'osait pas lui poser de questions, comme s'il craignait de l'offusquer, de la vexer ou de paraître indiscret. Le musicien avait toujours été quelqu'un de respectueux, sobre ou non, et il n'allait pas changer cette habitude à cause d'une curiosité assoiffée. Si elle ne voulait pas parler, alors il ne la forcerait pas, pour l'instant... Leur relation était floué, ils étaient amis, oui, mais ? Parce qu'il y avait un ''mais'', seulement, ce ''mais'' ne pourrait pas aller bien loin si Luke ne pouvait pas lire plus attentivement en elle, il avait envie de la connaître sur le bout des doigts, connaître ses passions, ses envies, ses désirs et ses rêves. Ce qu'elle aimait, ce qu'elle détestait, ce qui la faisait rire ou pleurer. Quitte à aller jusqu'à des futilités, peu importe. Elle était importante à ses yeux, mine de rien, et il voulait que ce soit plus simple, seulement, sa volonté seule n'avait pas l'air d'être suffisante à l'heure actuelle.
Après quelques minutes de marche, Luke s'arrêta, et s'avança vers un arbre pour s'appuyer contre ce dernier, le dos contre le tronc, il poussa un profond soupir avant de lever les yeux vers les feuillages denses, qui dissimulaient les rayons de lune. L'obscurité était beaucoup plus prenante, et difficile de distinguer ce qu'il y avait sous ses pieds, il aurait très bien pu marcher sur un cadavre qu'il ne l'aurait pas remarqué. Cependant, pour s'en assurer, l'esprit tordu par la tequila, il tâta le sol avec ses talons, les sourcils froncés. C'est bon, RAS. Il passa une main dans ses mèches décolorées, et resserra les pans de sa chemise sur son simple tee-shirt. Il faisait froid, et la température commençait à se faire ressentir, si bien qu'il se doutait pertinemment qu'il se taperait un beau rhume le lendemain. Il frissonna un instant, puis leva les yeux vers Jordane, un sourire chaleureux aux lèvres. « Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais là toute seule d'ailleurs ? » |
| | | | Dim 20 Fév - 21:48 | |
| __ __ Quel genre de relations a-t-on ? Si seulement mon métier ne me retenait pas, je ne serai pas dans cette impasse. Je le regardai me donner de vagues explications en se forçant à être sobre. Je ne savais pas trop si je devais en rire ou avoir pitié de lui ? Il nous arrivait de faire des fêtes ensembles. De rire et même de flirter et c'est d'ailleurs pour ça que j'avais du mal à établir des limites à notre relation. Je l'appréciai beaucoup, il était beau garçon alors pourquoi ne pouvais-je pas me laisser aller avec lui ? J'avais tellement peur qu'il apprenne mon métier, qu'il me chasse de sa vie comme une poussière mal intentionnée que je ne lui disais tout simplement rien. Je restais donc là à le regarder les bras croisés avant de lui sourire. Il y avait donc eu une bagarre et je me tournais un instant vers ceux de son groupe pour en voir un déglutir péniblement. Je réprimai une grimace de dégoût avant de me tourner de nouveau vers Luke. Décidément, le blond lui allait bien et je m'approchai doucement de lui avant de poser ma main sur son bras. Contact électrique. Il faisait tous les efforts possibles pour ne pas paraître bourré et je ris à sa remarque. « Luke, le simple fait que tu ais du mal à rester debout, prouves que tu es bel et bien saoul. Mais ne te justifies pas. Tu sais que j'ai l'habitude de te voir dans cet état et que cela me dérange pas. Cela ne vole rien à ton charme en tout cas. » Luke salua un de ses amis et je fis de même avant d'attendre patiemment que ceux que j'avais volé appelle la police. Mais rien ne vint. Peut-être le mari avait-il dérobé le collier à son tour ? Ce qui serait bien ma veine, je dois l'avouer car je ne serai pas poursuivie par les flics. Et je ne serai pas poursuivie de toute façon puisque tout le monde me prenait pour un homme. Mes empreintes et mon visage demeuraient inconnus, comme mon père l'avait fait avant moi.
Luke me fit revenir à la raison en me demandant d'aller faire un tour avec lui. Oh saoul comme il l'était, il essayait de m'attirer dans un coin pour me faire du charme. Je retirai vite cette idée tordue de mon esprit avant de hausser les épaules. En parlant d'épaules, il passa sa main autour des miennes comme un geste protecteur et j'attrapai sa main par réflexe pour la maintenir autour de moi. C'était une relation vraiment tordue qu'il y avait entre nous deux, je ne pouvais pas le nier et je pensais même que moi, le roc insensible était en train de tomber amoureuse du jeune Luke. Un musicien talentueux, surement volage et qui ne devait pas partager mes sentiments et qui ne les partagerait pas s'il apprenait ma profession. Je m'étais toujours entourée de mystères, une certaine ombre qui planait au-dessus de ma tête comme une épée de Damoclès. Je ne lui avais pas menti sur mon passé, j'avais juste omis quelques détails. Je savais que Luke voulait en savoir plus sur moi mais je ne pouvais pas. Bien sûr, s'il me posait des questions, je ne lui mentirai pas. Même s'il me posait la question fatidique « quel est ton job ? » Je pense que je ne lui dirai pas de bout en train de j'étais une cambrioleuse professionnelle mais je ne voulais pas lui mentir, je voulais avoir une vraie relation pour une fois. Était-ce pour ça que je lui disais rien sur moi ? Que je restai silencieuse.
Après avoir marché pendant quelques minutes, Luke s'arrêta et je ne fus pas surprise. Je savais qu'il se servait de moi comme prétexte pour ne pas tomber dès le premier pas qu'il faisait. Je soupirai donc et lâchai sa main à contrecœur. Quand il retira son bras de mon épaule, je frissonnai car il me tenait chaud et qu'à cette époque de l'année, il faisait frisquet. Ensuite, je le regardai en croisant les bras pour me réchauffer tâter le sol avant de poser lourdement ses fesses. Il parut subitement soulagé et je vins me mettre à côté de lui avant de réprimer un bâillement. Après avoir passé des jours à planifier un plan pour cambrioler correctement la maison derrière le mur, j'avais omis de dormir et mon corps venait tout juste de me le rappeler. Je posai donc ma tête sur son épaule avant de glisser ma main dans la sienne. Elle était chaude et je frissonnai de nouveau avant de fermer les yeux. Seule sa voix me maintenait encore consciente et je luttai pour ne pas m'endormir. Il me demandait comment j'allais et ce que je faisais là. Merde, je ne pouvais pas lui mentir. Je me mordis donc la lèvre avant de bien choisir ma réponse pour ne rien laisser échapper. « Ça va. J'ai juste eu beaucoup de boulot et je suis un tout petit peu crevée. J'allais rentrer chez moi d'ailleurs. Et je suis passée par ici pour prendre le chemin le plus court. J'ai été retenu encore une fois pour le boulot et ça c'est fini tard... Et toi ? Quoi de neuf ? J'ai hâte d'aller à un de vos concerts. Je ferai encore la groupie et qui sait j'aurai peut être une entrevue privée avec un des membres du groupe... » Je ris à ma remarque avant de déposer un baiser furtif sur sa bouche, reposant ma tête à son endroit initial. Vraiment particulière notre relation et je me demandai comment elle allait évoluer...
|
| | | | | | | | « you spin my head right round when you go down » feat. Jordane | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
|