J'en tremblais presque quand la sentence était tombée. Enfin j'en tremblais, tout court. Puis les larmes avaient suivies, la gorge nouée, trop douloureuse quand j'essayais de respirer. J'avais lu et relu ces deux mots. Puis j'avais su que cette relation n'était qu'à sens unique en quelques sortes. Je m'étais trop attachée, comme d'habitude. Et voilà ce que je récoltais. Pour m'être montrée aussi vulnérable face à Camil. C'est ça ma faiblesse et je continue d'en récolter les frais. Et là je suis là, face à la porte d'entrée de Sylvester. Parce que oui, malgré tout ça, je veux être avec lui. Il me manque. Et je stresse. J'essaye d'inspirer et d'expirer pour me calmer. J'ai peur. Peur qu'il me rejette encore une fois. Je suis peut être folle de venir chez lui, comme ça, sans prévenir, alors qu'il m'a jetée. Mais je sais que je dois le faire. Je veux pas que ça soit fini. Je fixe un moment mes pieds, ma main passe sur ma jupe pour la lisser un peu, puis je coince une mèche derrière mon oreille. Je souffle encore. Je tremble. Encore. J'ai la gorge sèche. Mais je frappe. Trois petits coups. Je remonte mon regard sur la porte. C'est limite si mon coeur veut pas sortir de sa poitrine. Parce que je sais que si je n'y arrive pas aujourd'hui, je n'y arriverai jamais.

T'aimes pas qu'on se foute de ta gueule. Jamais une meuf l'avait fais avant cette p'tite avocate, et tu te sens con de l'avoir laissé te faire ça. T'es trop fier, tu l'as toujours été. T'as vécu dans une famille bourgeoise, ton père, ce black qui ne faiblit jamais, qui ne s'est jamais fait avoir, tu dois bien lui foutre la honte là, à te faire avoir par une blanche. T'as vu Appoline pour passer le temps, puis tu t'es ensuite concentré sur l'astronomie, à étudier la cosmologie, ton état frôle l'autisme, et ne t'en es jamais rendu compte. Tu t'en fous, pour changer. Tu allumes ta cigarette, pour te plonger dans ton livre, puis t'entends du bruit à la porte, quelqu'un entrain de toquer. Tu te lèves machinalement, sans trop réfléchir, pour ouvrir. Là, tu vois l'visage de la fille qui a osé te prendre pour un idiot. Tu te penches, ta tête avec, pour t'adosser au mur, tu laisses la fumée s'échapper de ta bouche, souriant ironiquement. Tu jettes un p'tit coup d’œil vers elle. J'vais t'éviter les questions bêtes, du style "pourquoi t'es venu?" j'vois bien que c'est pour te racheter

J'attends. De toute façon, je ne suis pas venue pour rien, et je viens de frapper. Il va venir m'ouvrir. Ou peut être qu'il n'est pas là. Ca m'enlèverait le stress d'un coup sans aucun doute. Je ne sais pas qu'est-ce qui est le mieux en fait. Mes yeux fixent un point au hasard quand la porte s'ouvre sur lui. Je remonte mes yeux, le temps de croiser son regard. J'ai mon ventre qui se crispe et je voudrais partir d'ici. Il sourit. Ca se voit que c'est ironique. Et je sais déjà que ça ne pas être facile. J'vais t'éviter les questions bêtes, du style "pourquoi t'es venu?" j'vois bien que c'est pour te racheter... Je me pince les lèvres, retenant ma respiration un instant. De toute façon, je suis là, il faut que je fonce. Alors je ne cède pas. Je maintiens mon regard, ne cillant pas. C'est pas pour me racheter... c'est pour te prouver que je n'ai pas menti. Je réponds calmement, même si j'essaye de contrôler ma voix un peu trop chevrotante.

T'es du genre à être possessif, trop possessif, et ne jamais douter de toi-même. Tout ce que tu fais te parait logique, et tout le monde devrait suivre ta logique. Tu t'es senti con de l'avoir cru, de penser que tout était de la faute de l'autre, et qu'elle était innocente, alors tu te marres tout seul, en voyant à quel point c'est absurde de penser ça. Elle t'a bien dis qu'elle le kiffait, mais tu pensais ça demanderait du temps pour qu'elle l'oublie, tu t'en fichais un peu, parce que tu voulais l'avoir que pour toi. Alors savoir qu'elle peut encore se permettre de faire ce genre de conneries, aller voir qui elle veut, ça ne servait donc à rien de l'avoir comme petite amie, qu'elle jouisse d'un tel statut. T'es plutôt pragmatique comme mec, et impulsif. Tu n'aimes pas quand c'est flou, alors fallait que tout sois claire. Elle t'appartient plus, c'est ta conclusion. C'est pas pour me racheter... c'est pour te prouver que je n'ai pas menti. Tu sens qu'elle pourrait s'évanouir d'une minute à l'autre, elle te semble faible, mais tu te demandes si elle joue pas de la comédie là. Chui curieux. Comment tu veux faire ça? espère pas qu'la baise pourra changer quelque chose, ça marche pas avec moi

J'avais encore toutes ses paroles en tête. Des choses qui m'avaient blessée. Puis le fait qu'il passe tellement vite à autre chose. Qu'il demande à Appoline s'il pouvait la voir. J'étais pas bête. Je savais pour quoi c'était. Juste après m'avoir dit que oui, clairement, il rompait avec moi. Alors peut être qu'il ne tenait pas à moi. Peut être que j'étais la seule à m'être attachée aussi vite. Mais je ne pouvais pas le laisser me dire que je mentais. Et c'était en quelques sortes pour ça que j'étais ici. Qu'il ne veuille pas de moi après qu'il comprenne que je ne trichais pas avec les sentiments, c'était autre chose. Je me tiens droite, j'essaye de ne pas ciller son regard qui m'a toujours autant captivée. Je sens mes mains moites alors que je les joins devant moi. Je les détache aussitôt. Chui curieux. Comment tu veux faire ça? espère pas qu'la baise pourra changer quelque chose, ça marche pas avec moi C'est mal me connaître. Je baisse un instant la tête, soufflant un peu, avant de replanter mon regard dans le sien, Et ça ne marche pas avec moi non plus. Tu le sais très bien. Je lui réponds simplement. Je souffle un peu, je cherche pas mes mots, je me prépare juste. Je ne serai pas là si je t'avais menti Sylv... Je vois pas pourquoi je m'acharnerai si je mentais. Ça servirait à quoi ? A rien. Je commence, avant de déglutir et de continuer, Je ne plaisante pas avec les sentiments... tout ce que je t'ai dit était vrai. Je tiens à toi... et je veux être avec toi... j'ajoute sincèrement, alors que je suis déjà en train de me perdre dans ses yeux.

Vous avez laissé un peu de temps entre vous, t'as revu Appoline, puis Geo, et d'autres meufs. Pas toujours pour baiser, des fois que pour parler, t'es juste trop fier, parce que dans ta tête, Denver, était à toi, complètement. Personne ne devait la toucher, ni la regarder avec des arrières pensées, et encore moins que ça vienne d'elle vers le mec qu'elle kiffe. Alors il valait mieux tout arrêter, avant que ça ne tourne en obsession. C'est jamais réellement équilibré avec toi. Et ça ne marche pas avec moi non plus. Tu le sais très bien. J'arque un sourcil, mon regard absorbant le sien. Je ne serai pas là si je t'avais menti Sylv... Je vois pas pourquoi je m'acharnerai si je mentais. Ça servirait à quoi ? A rien. Encore des paroles, tu grimaces et c'est à peine visible, avant de détourner ton attention vers le plafond. Je ne plaisante pas avec les sentiments... tout ce que je t'ai dit était vrai. Je tiens à toi... et je veux être avec toi... Tu tires une autre latte de ta cigarette, avant de la jeter par terre et de l'écraser assez brusquement. Tu rapproches ton visage du sien, avant de le tourner expirant toute la fumée qui vient d'envahir tes poumons. T'sais que ces "sentiments" c'pas trop mon truc Tu gardes toujours cette même proximité, ce regard intimidant, avant d'enchaîner. Je préfère quand c'est réel, tu piges? des preuves, des putains de preuves.

J'essaye d'être convaincante. Au maximum. Et c'est la vérité ce que je dis alors je devrais être naturellement convaincante. Sauf que je n'ai pas n'importe qui devant moi. C'est Sylvester. Et je sais qu'il est imprévisible. Je sais jamais a quoi m'attendre avec lui. C'est ça qui me stresse. Je n'arrive même pas à prévoir, à lire dans son regard. C'est trop flou. Toujours trop flou. C'est ce qui m'avait passionnée au début. Puis là, ça me fait peur. Mais ça m'attire toujours. Il m'attire toujours. Indéniablement. Je reste muette après mon speech, priant pour que ça ait un petit peu marché. Vu comment il écrase sa cigarette, je crois pas. En deux trois mouvements, son visage est proche du mien. Si bien que j'en retiens même mon souffle. T'sais que ces "sentiments" c'pas trop mon truc Je ne dis rien. Mes yeux vont et retournent entre les siens. J'ose même pas reculer. Je suis complètement immobile. C'est simple, son regard me cloue sur place. Je préfère quand c'est réel, tu piges? des preuves, des putains de preuves. Je continue de rester silencieuse. Je le regarde juste. J'hésite. Je sens toujours mon cœur contre ma cage thoracique. Je me pince rapidement les lèvres. Puis je me lance, sans vraiment réfléchir plus. Je me hisse sur la pointe des pieds et mes lèvres terminent par rejoindre les siennes, brisant le peur de distance qu'il y avait. J'essaye de retranscrire mes paroles à travers de ce baiser. C'est doux, c'est calme. Ça n'amène pas à de la "baise" comme il dit. C'est sincère. Je termine par me retirer lentement. Je sais pas si j'ai fait une bêtise. Mais je ne peux plus retourner en arrière.

Elle ne fait rien, elle te regarde, tu ne vas pas rester toute ta vie dans cette position, tu ferais peut-être mieux de refermer la porte et de la laisser ouais. Seulement là, elle décide de t'embrasser. Un baiser timide qui la représente bien. Tu trouves quand même que ça ne prouve rien, même si tu ne peux t'empêcher de la trouver mignonne au fond, à stresser autant. C'est bien beau tout ça, mais t'as envie de preuves. Qu'elle peut réellement ne plus voir Camil, qu'elle le fasse pour toi. Tu soupires, après qu'elle se soit retiré. Tu veux la percer des yeux, tes pupilles se dilatent puis se resserrent. T'essaies de cerner ses gestes, mais c'est facile en fait. Un peu trop. Tu te penches vers elle, l'adossant au mur, ton bras posé sur le bas de son dos, tu retires quelques mèches de ses cheveux, laissant ton souffle l'effleurer. Tu n'as encore rien prouvé. Tu t'éloignes, avant de reprendre ta place initiale. Tu sors ton briquet de ta poche, et t'amuses à l'allumer et l'éteindre, ce petit objet arrive à s'accaparer toute ton attention. Tu continues de fixer cette flamme qui apparaît puis disparaît. chui déçu meuf

Je me fais jeter peut être. J'aurai pas dû tenter cette approche. J'en sais rien. Je me sens totalement nulle avec Sylv. Je sais jamais ce qui est bon ou pas. Alors je m'écarte, priant mentalement qu'il ne me claque pas la porte au nez et ou qu'il m'envoie paître en m'appelant "meuf" une nouvelle fois. Je rouvre mes yeux sur lui. Il me fixe déjà. Et ce regard me transperce de toute part. Ca me laisse bouche bée, trop silencieuse, comme d'habitude avec lui. Il se penche, je sens mon dos se coller contre le mur, puis sa main virant quelques mèches qui me tombent devant les yeux. Tu n'as encore rien prouvé. J'arriverai même pas à savoir si c'est lui qui me fait peur en fait. C'est dingue comment il peut me faire stresser à ce point, et que je veuille en même temps être avec lui. Trop contradictoire tout ça. Il termine par se détacher pour jouer avec son briquet. Ca ne m'étonne même pas. chui déçu meuf Meuf. Encore une fois. Je déteste ce mot, mais j'essaye d'en faire abstraction. J'avance d'un pas vers lui, Je sais pas ce que tu veux que je fasse d'autre, je t'ai déjà promis que je n'allais plus le revoir ! Je sors, m'exclamant un peu pour le coup, essayant de capter son regard qui semble autre part avec ses flammes. Je fais ça pour toi Sylv... J'ajoute plus doucement.

Les meufs pour toi, c'est toutes des putes. Toutes, sauf ta soeur, et peut-être Denver, t'étais sûr de toi avant, tu pensais qu'elle n'en faisait pas parti, mais après le coup qu'elle t'a fait, t'y crois plus tellement. Elle t'embrasse, ça t'a vachement manqué de sentir ses lèvres, mais tu montres rien, t'es doué pour ne rien montrer. T'es en plein délire avec cette petite étincelle de feu, que tu ne remarques même pas que Denver s'est avancé vers toi. Je sais pas ce que tu veux que je fasse d'autre, je t'ai déjà promis que je n'allais plus le revoir ! Bim. Le bon mot, au bon moment. Ouais, fallait qu'elle confirme ce qu'elle avait dit. Qu'elle n'allait plus revoir l'autre con. Je fais ça pour toi Sylv... tu lâches ton briquet le balançant par terre. Tu t'en fous, t'en as plein. Tu baisses ton regard, avant de le diriger vers elle avec un petit sourire en coin. T'attrapes son menton, rapprochant ses lèvres des tiennes. Bon, va falloir désinfecter ces lèvres des germes de l'autre con Tu lâches, sérieusement, avant de te détacher pour la laisser rentrer. La sis est pas là, t'as dis l'mot d'passe, alors t'peux entrer.

Je sais pas s'il se rendait compte de l'effort que j'étais en train de fournir. Arrêter de voir Camil pour lui. C'était limite un sacrifice. Et je savais que je devrais me retenir. Mais je le faisais pour Sylvester. Parce que oui, je voulais continuer avec lui, ça m'avait tellement fait mal qu'il me laisse, comme ça. Je m'étais rendue compte que j'avais besoin de lui. Qu'il me manquait. Et qu'il fallait que je tente tout pour retourner avec lui. Je suis convaincante, du moins je l'espère. Et je pense avoir réussi. A la façon dont il se désintéresse de son objet fétiche d'un coup. Ses doigts attrapent mon menton, et je me sens déjà tourbillonner quand il s'approche si près. Bon, va falloir désinfecter ces lèvres des germes de l'autre con Je reste silencieuse, le suivant du regard alors qu'il s'écarte, pour me laisser passer, La sis est pas là, t'as dis l'mot d'passe, alors t'peux entrer. Je le regarde un instant, puis je termine par passer le cadre de la porte, entrant dans son appartement que je connais bien maintenant. Je souffle un peu, soulagée. Finalement ça a été... je pense. Je m'avance vers le salon, je pose mon sac sur un des canapés, avant de me retourner vers lui, Tu veux bien de moi du coup..?

T'es pas du genre sensible, ou niais, encore moins gentleman. C'est cru chez toi, t'es pas non plus un gros pervers qui veut se faire tout ce qui bouge, même si ça t'amuse que les gens croient ça, en draguant les gens et en leur proposant de baiser. Les gens se prennent trop au sérieux selon toi, ils vont tous crever après, ça sert à rien d'être aussi coincé du cul. Il y'a juste "cette" coincée du cul que tu veux bien décoincer, genre pour de vrai. Sauf qu'elle s'est foutue de ta gueule, mais tu sais qu'elle te kiffe, alors t'as décidé de lui donner une deuxième chance, pour qu'elle se rattrape. Tu peux être sympa des fois, quand tu veux. Elle rentre chez toi, ouais, même si Erykah veut pas, tu t'en fous. Elle va bien aller voir Isiah elle. Denver est déjà au salon, tu la rejoins après avoir fermé la porte. Tu veux bien de moi du coup..? Tu fous tes deux mains dans tes poches, haussant tes épaules, tu fais un pas vers elle avant de la fixer. si tu l'vois plus, alors ouais Tu t'éloignes ensuite avant de t'affaler sur un des sofas. Tu l'invites à s'asseoir. Tu viens? tu veux regarder un truc ou p'tete bouffer avant ?

Je joins mes mains, l'observant s'avancer. Plus il avance, plus je lève le regard. Oui, je suis toujours une naine, et mes petites sandales n'arrangent rien. Même si je suis plus âgée que lui, il fait plus grand. De toute façon, l'âge, je m'en fous totalement. Je ne pense pas à ça quand je le regarde. Je pense juste à lui. A sa façon peut être trop possessive de vouloir m'avoir. Ca prouve sûrement qu'il tient à moi... S'il me veut qu'à lui... Je me mordille un peu la lèvre inférieure, alors qu'il s'avance vers moi, toujours aussi ailleurs. si tu l'vois plus, alors ouais Pas besoin de lui répéter encore. Il a compris je pense. Et moi aussi. Ne plus voir Camil. Je m'y étais confrontée de toute façon quand je l'avais quitté, puis quand il m'avait envoyée paître. Puis il réapparaissait maintenant quand j'étais enfin attirée vers quelqu'un d'autre. Je comprenais plus rien. Et je devrais arrêter de comprendre. Je regarde Sylv s'affaler sur son canapé alors que je reste droite. Tu viens? tu veux regarder un truc ou p'tete bouffer avant ? Je secoue ma tête, avant de me diriger vers lui, Non j'ai pas faim... je réponds, avant de m'assoir doucement à côté de lui, plutôt près, même très près. Je pose juste timidement ma tête sur son épaule, avant de chercher sa main avec la mienne.

T'es pas du genre à réfléchir deux fois avant d'prendre ta décision. C'est juste trop claire dans ta tête là. Elle voit plus l'autre con, tu la reprends. Elle le revoit, tu les vires tous les deux. Tu vas pas t'attarder sur le sentimental, ça t'connaît pas trop de toute façon. Ton kiffe à toi, c'est les choses concrètes. Un résultat bien net. Peut-être que c'est ta mentalité de scientifique et de mathématicien qui te fait ça, mais t'es comme ça. Soit c'est noir ou c'est blanc, t'aimes pas nuancer. T'es peinard sur ton grand sofa, à l'aise, tu sais toujours ce que tu veux, et là, tu veux cette avocate ouais. Qu'elle soit tienne, sans qu'aucune tarlouze essaie d'foutre ses germes en elle ou près d'elle. Non j'ai pas faim... Elle s'installe à côté de toi, sa tête sur ton épaule, et vos doigts entremêlés qu'tu regardes un petit moment avant de poser ta tête sur la sienne et de fermer les yeux un instant. J'préfère ça, qu'tu m'appartiennes totalement Tu souris bêtement. Satisfait de toi et de cette situation. Elle va plus le revoir, c'est tout ce qui compte. Tu veux pas qu'on aille pioncer? Tu lèves ta tête un peu, pour coller tes lèvres à son front. Un baiser, tout ce qu'il y'a d'plus innocent. Le genre de trucs que tu fais pas habituellement.

Je sais pas ce qui me pousse à rester avec lui. Je me sens tellement intimidée et pourtant si attirée que oui, je ne me vois pas le repousser. J'y arriverai pas. Il a un aura que je ne serai définir. Qui m'attire, qui me pousse à me faire toute petite, à faire n'importe quoi pour qu'il m'accepte. Je sais toujours pas ce qu'il me trouve, lui qui préfère les grandes gueules. Mais j'aime sa présence. Ca me rassure. Alors oui, je resterai avec lui et j'arrêterai de voir Camil. C'était peut être mieux pour moi aussi. Ca m'aiderait à continuer de tourner la page. J'préfère ça, qu'tu m'appartiennes totalement Je sens sa tête sur la mienne et je sers un peu sa main dans la mienne. Toute la pression retombe. Il me pardonne. Mon ventre se dénoue, et je peux respirer un peu mieux. Tu veux pas qu'on aille pioncer? Je relève un peu ma tête après avoir senti ses lèvres sur mon front. Il peut être câlin quand il le veut. Je lui fais un petit sourire, avant de me lever, toujours ma main dans la sienne, l'entraînant avec moi jusqu'à sa chambre. Je lâche juste sa main pour enlever mes chaussures et mon jean. Je laisse mon t-shirt et je me glisse dans le lit, me collant à lui dès qu'il s'y met à son tour, en silence.