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 Mise au point. ft Isaure
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
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Mer 25 Juin - 21:14

que désirs deviennent souvenirs.

Depuis un moment, j'ai l'impression constante de perdre le contrôle de ma vie. Je me vois changer peu à peu, devenir quelqu'un de plus positif, sociable et un paquet d'autres conneries dans le genre et ça me fait flipper. J'ai pas l'habitude d'être comme ça, à vrai dire c'est la première fois que ça m'arrive. C'est bien par moment être sympathique avec les gens, mais trop ça devient insupportable. Même ma relation avec Georgia était méconnaissable. D'ordinaire on s'envoie chier, on s'ignore, on est pas capable de passer un moment ensemble sans se prendre la tête, mais depuis quelque temps, j'me surprend à passer plein de merveilleux moments avec elle.

Pour m'éviter de complètement devenir dingue à cause de tout ces changements soudain dans ma vie, je sors de mon lit, enfile quelques fringues trouvées ici et là et quitte mon appartement direction le Genesis. C'est mon lieu de prédilection pour prendre un verre et me détendre. Quand j'vais là bas, j'ai l'impression de retrouver l'endroit d’où je viens.  C'est ma famille, rien de plus rien de moins. Je salue donc quelques personnes qui me sont familières, après quoi je passe au bar me commander quelques bières à l'avance avant de rejoindre ma table habituelle dans le coin le plus isolé de la pièce.

Ça fait du bien de trouver ses repaires un peu. J'ai soudainement l'impression de recommencer à vivre. Je prends quelques gorgées de ma première bière, essuyant ma bouche d'un geste rapide de l'avant-bras après quoi je m'amuse à faire tournoyer la bouteille entre mes mains, complètement perdu dans mes pensées.
lumos maxima
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Anonymous
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Mer 25 Juin - 22:03

OAK & ISAURE

Mise au point. ft Isaure Thumb
J’étais devant un bar, l’air perdu, vraiment perdu même. Je ne me souvenais même pas comment j’étais atterrit ici. J’étais assez perturbée ces derniers temps et ce n’était pas réellement agréable. Les nuits je revoyais Oak. Dans mes rêves, je veux dire et je n’y comprenais rien. On ne faisait rien d’extraordinaire dans ces rêves, je voyais juste son visage, ses yeux bleus, ses lèvres parfaites, son sourire… Waw, waw ! Isaure stop ! Ce mec n’est pas pour toi ! Me criais-je dans ma tête. Mais quand je l’avais vu, pour la première fois, il y a eu… Un truc. Je déteste les tatouages vraiment, je trouve ça ingrat, sal, perdu de sens… Pourquoi abîmer notre corps de la sorte ? Qui ne nous dit pas que cette encre dans notre peau pourrait nous provoquer des cancers ? Et si on est allergie à l’encre, on fait comment pour le savoir ? On teste et on voit si l’on meurt ou non ? Puis pourquoi s’infliger une telle douleur ? Volontairement en plus. Je n’ai que peu de personnes dans mon entourage tatouées, vraiment peu mais je me surprends moi-même d’en avoir. Grâce à certains j’ai pu voir qu’il fallait aller au-delà d’un physique mais parfois je bloque vraiment, surtout quand c’est comme Oak. Ce mec est affreux. Il est tatoué de la tête aux pieds, il en a tellement que je serais incapable de vous en décrire un proprement et malgré tout c’est ça qui m’obsède chez lui. Pourquoi je suis si obsédée par ses tatouages et pourquoi son nom me revient-il si souvent en tête ? Et qu’est-ce dont ces rêves ?

Je levais les yeux au ciel, je me frottais le visage avant de m’adosser contre les fenêtres du bar, prenant aussitôt mon portable dans ma poche. Je me connectais sur Facebook, histoire de pur réflexe et j’allais sur le profil Facebook de Oak. Je l’avais trouvé grâce aux photos de la boîte où l’on s’est rencontré. Il était tagué dessus, je me suis donc permise de l’ajouter et il m’a accepté quelques heures plus tard. Vous allez trouver ça bizarre mais on ne s’est jamais parlé dessus. Je crois que j’ai aimé certaines de ses photos, une ou deux et lui je crois qu’il n’a rien fait sur ma page. En même temps, quand il a dû voir mes photos, le style de mes amis, il a dû me traiter de bourge puis même pari qu’il m’a déjà oublié… S’il était tant alcoolisé… Et qu’est-ce que ça peut me faire d’ailleurs, hein ? Rien. Ce n’est ni mon ami, même pas une connaissance. Je ne connais rien de lui à part son visage, son prénom et son nom. Même pas son âge.

Je faisais défiler les photos et je voyais que certaines filles commentaient, je ne connaissais personne mais je doute qu’avec son physique il ne devait pas avoir de mal avec la gente féminine… Puis ce côté « bad boy » ça devait attirer les petits agneaux en détresse. Lamentable. Ce mec est lamentable et là j’fais partie d’une de ces brebis galeuses qui court après le grand méchant loup. Pathétique. Mais lorsque Saul m’a parlé de ce qu’était réellement l’amour, il a évoqué l’idée de l’obsession, de l’addiction, de l’envie, que c’était un sentiment si fort qu’il nous envahissait de tout notre être. Pourquoi je n’ai jamais ressenti cela avec Yoan, mon ex du lycée avec qui je suis restée 2 années ? Je l’aimais si je suis restée aussi longtemps avec lui, non ? Pourtant rien de la description de l’amour de Saul ne correspondait à ma relation avec Yoan. C’est la première fois qu’un homme m’obsède autant qu’Oak jusqu’à me hanter dans mes rêves les plus profonds. Je suppose que ça ne devait être que passager, j’en suis sûre. De toute manière, je ne l’ai recroisé que 3 fois depuis cette nuit et les 3 fois il m’a gentiment ignoré. 2 fois il m’est passé à côté sans me calculer et la dernière fois il m’a regardé dans le blanc des yeux avant de prendre son portable en main et passer un appel. Ouais. La petite bourge ne doit pas être assez bien pour lui, ouais. Mais je pense que c’est moi qui suis trop bien pour lui. Je suis une brillante étudiante en Lettres, mon père et ma mère ont une très bonne réputation et sont assez populaires dans le milieu cinématographique et en plus je suis une mannequin internationale depuis bientôt 4 ans et j’ai déjà décroché de nombreux contrats dans le reste du monde. Cela doit l’impressionner et il doit se sentir inférieur, ouais. Je suis trop bien pour lui.

- Hey mademoiselle, si vous pouvez éviter de rester près de cette fenêtre, ça empêche les gens de voir l’intérieur du bar et donc d’y rentrer et ça me fait perdre du fric, ok ? Donc soit tu rentres boire un verre ou soit tu te tires, capiche ?

Un homme d’une quarantaine d’années sortit soudain et me cria limite dessus. Je fis les gros yeux et par pure politesse je me suis retenue de lui répondre et de dire ce que je pensais sur son look, son attitude envers une étrangère et une jeune femme en plus de cela.

- Oui, excusez-moi, je vais vous prendre un Sex On The Beach.
- Vous êtes majeure ? Montrez-moi votre carte d’identité.

J’étais pris de cours. D’habitude mon physique me laisse passer où je voulais. Tout le monde me donnait 25 ans alors que j’allais à peine sur mes 19 ans en fin d’année.

- Je vais vous prendre votre meilleur cocktail fruité sans alcool.

A quoi bon dire « s’il vous plaît » vu la façon dont il me parle ? La politesse, il ne devait pas tellement connaître.

Je rentrais donc dans ce bar et je m’assis sur un grand tabouret en attendant d’être servie. Je regardais autour de moi et aucune personne ne me semblait familière… Elles étaient toutes si différentes de moi, cela se voyait qu’on ne fréquentait pas les mêmes endroits. Mais bon. Si le destin m’a mené par hasard jusqu’à ce bar, autant prendre un verre avant de reprendre ma longue marche vers l’inconnu je suppose.

- Tenez, ça vous fera 6.50$.

Je lui donnais un billet de 10$ immédiatement et il me rendait ma monnaie. Je pris une paille qui était proposée sur le comptoir et je sirotais mon cocktail fruité sans alcool jusqu’à que je m’étouffe avec. Je fis les gros yeux.

- Oak ?

Me disais-je à voix basse. Il était là, assis, dans son coin, seul, il semblait être dans son monde, ne calculant personne autour de lui, même pas les filles qui le regardaient en face de lui. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que lui ne m’a pas vu. Je restais là à bouillonner sur mon tabouret, et j’essayais de l’ignorer. « Calme Isaure, ce n’est qu’une mauvaise coïncidence. » Me disais-je dans ma tête mais cela en restait une coïncidence. C’était quoi le délire en fait ? Le but de cette manœuvre ? Je ne viens jamais ici et il a fallu que j’atterrisse par hasard là et à cet instant même pour le croiser lui qui hante mes nuits ? Ou alors était-ce le destin qui me donnait une chance de me rattraper et de rendre à ce garçon la monnaie de sa pièce ? Après tout il a été malpoli envers moi en m’ignorant volontairement. J’en suis sûre qu’il m’a vu ces 3 fameuses fois et s’il me trouvait si dégoûtante à ses yeux, pourquoi m’avoir gardé dans ses amis Facebook ? Ma main se serra davantage autour de mon cocktail, je bus d’une gorgée le fond de mon verre et sans réfléchir à deux fois, je me dirigeai vers lui pour lui dire le fond de ma pensée.

- Hey toi ! Oui là, le tatoué. Ca va, ça te dérange pas de faire Mister Univers en ignorant les gens dans la rue comme si on était la merde de ce monde face à ta grandeur ? C’est quoi ton problème en fait ? Tu te sens tellement plus pisser que tu prends ton pied en ignorant les gens alors que tu les as clairement vu te saluer ou passer à tes côtés ? Faut m’expliquer là. Ou alors tu kiffes grave que des filles en chaleur comme ces 2 gonzesses en face de toi, bavent sur toi donc tu entretiens l’image du mec ténébreux et mystérieux ? Bah figure toi que j’suis pas une de tes groupies à 2 balles, si je t’ai ajouté sur Facebook c’était car tu as été cool lors de cette soirée et c’était pas dans l’esprit de devenir ta pote ou ta prochaine conquête d’un soir. Je suis pas une pute merci ! Mes parents m’ont très bien éduqué et j’ai des principes et je me respecte ! Ma mère ne m’a jamais appris à courir auprès des gens comme toi !

J’hurlais ouvertement dans ce bar, j’entendais pas mal de voix critiquaient et commentaient mon altercation avec Oak et les 2 filles qui le reluquaient depuis tout à l’heure se la fermaient étrangement. Elles devaient se sentir surtout pathétique et c’est tant mieux pour elles, qu’elles se rendent compte de leur débilité profonde. Quant à moi, je regardais Oak dans le droit des yeux et je m’affirmais face à lui. Il ne me fait pas peur avec ses tatouages là, il croyait quoi ? Que j’allais me laisser faire et subir ce que les autres nanas subissent avec lui ? Non désolé, je suis pas sa chienne.


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Anonymous
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Mer 25 Juin - 22:59

que désirs deviennent souvenirs.

J'avais pris la peine de venir fringué en simple citoyen, pour avoir la paix. Généralement, quand je mets les pieds au Genesis, c'est pour parler affaire, rencontrer des gens influents et leur proposer mes services. Je suis plutôt bien connu de cet endroit et tout le monde sait pertinemment qu'on ne doit pas me chercher des puces. C'est arrivé une fois, qu'un mec c'est approché de moi pour laver son linge sale en public et ça n'a pas prit une seconde que j'avais un garde à côté de moi prêt à lui faire éclater la cervelle s'il continuait de m'emmerder. D'habitude c'est mon job de tuer, mais quand j'entre dans ce bar, je deviens celui qu'on doit protéger au bon vouloir de Elyes mon patron. Je suis son jeune padawan et bien qu'il n'aime pas l'admettre, je sais qu'il tient énormément à moi et à mes services d’où il exige qu'on veille sur ma protection.

J'étais donc là, assis sagement à ma table habituelle, jouant avec ma bouteille, complètement perdu dans mes pensées les plus profondes, ignorant complètement ce qui se passait autour de moi. J'aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, le personnel de l'établissement le fait parfaitement pour moi. Je continue donc de boire ma bière, enchaînant avec l'autre lorsque la première fût terminée et soupira longuement en repensant à ma soirée de la veille. Il était tard, enfin tôt si on calcule les heures de la bonne façon, mais peu importe l'heure qu'il est, moi j'men fiche, j'suis un oiseau de nuit, je travaille de nuit donc j'ai forcément l'habitude de me retrouvé ici aux petites heures du matin.

J'faisais chier personne quand soudain j'entendis une voix m'interpeller. Des tatoués dans ce bar y'en a pas des masses... j'ai donc levé la tête en direction de la folle dingue qui se précipitait vers moi en hurlant sa merde et plissa les yeux pour voir de qui il s'agissait. C'était Isaure, une fille que j'avais tout bonnement rencontré dans un bar y'a pas si longtemps. Côté femme elle est parfaite, c'est vrai quoi, j'ai rien à critiqué la dessus, mais mentalement, j'commence à me poser des questions. La première fois qu'on c'est vu tous les deux, on a discuter toute la nuit … c'était vraiment spéciale, je la trouvais spéciale même, mais dans le bon sens du terme, un genre de coup de foudre quoi si ont veut, mais vu la différence sociale qui nous sépare, j'ai tout de suite abandonné le projet.

Il m'est arrivé quelques fois de la croisé à l'université, mais comme c'est pas dans mon tempérament de me taper la discutions avec les gens que j'connais pas vraiment, j'l'a calculait tout simplement pas. Elle envoyait la main chaque fois qu'elle me voyait, mais on s'entend qu'un fille comme elle ne salue pas les type dans mon genre et puis y'a qu'à vois ses potes pour comprendre ce que j'veux dire. Bref.

Celle-ci avançait vers moi en faisant raisonner ses talons dans toute la pièce, j'arrivais même à les entendre claqués malgré la musique qui nous pétait les tympans. Inutile de vous dire qu'un homme de main de Elyes s'empressa de venir dans ma direction et rapidement je lui fis un signe le la main pour lui demander de rester là ou il se trouvait. J'écoutais cette fille dont j'avais oublier le prénom me faire un sermon, de toute évidence elle ne me connaît vraiment pas. J'sais pas si elle s'imaginait qu'en une soirée elle allait tout savoir de moi, mais visiblement elle avait viser un peu haut.

Lorsqu'elle fût à mon niveau, je me contentai simplement de croiser mes bras au niveau de ma poitrine en me calant confortablement au creux de ma chaise.

- Déjà tu vas te calmer miss, y'a des gens autour au cas ou t'aurais pas remarquer. T'est pas le centre de l'univers ici, même si t'es une fille qui a du pognons et des parents super connu. Ici ça ne fonctionne pas comme ça.

Mon regard s'assombi quelque peu et je repris quelques gorgées de ma bière chérie avant de prendre.

- Dans un premier temps, tu me connais pas pour parler comme ça. J'me donne aucun air, j'suis comme ça, un type asocial tout simplement. Si les meufs là-bas son trop connes pour ne pas remarquer qu'elles ne m'intéressent pas c'est pas mon problème à moi. Ensuite, si t'étais pas une groupie, tu serais pas ici en train de me péter un plomb et à me renoter le fait que je t'ai ignoré à l'université ou dieu sait ou encore. T'es la première qui me fait le coup et je trouve ça très diversifiant.

Un rire cynique m'échappa.

- Troisièmement, si tes parents t'auraient si bien élevé que ça, tu serais pas en train de te donner en spectacle devant un paquet de monde beaucoup plus influent que t'es parents. Les gens s'en foutent de toi ici... tu ne représente rien pour eux et t'a beau avoir tout l'argent que tu veux dans ton compte en banque, on s'en bat les couilles, t'es pas le centre de l'univers. Les capricieuses on les envoies se calmer là dehors alors si tu veux pas faire botter ton jolie petit cul et tes fringues hors de prix dehors, tu calmes tes ardeurs.

J'ouvre ma troisième bière pour en engloutir la moitié histoire de garder un minimum de self-contrôle. J'aime pas les filles qui me piquent des crises, j'ai jamais supporter ça. J'suis un type totalement libre qui fait ce qu'il veut, quand il veut d'autant plus que maintenant j'ai une petite amie. La blondasse là devant moi, j'lui ai parler qu'une fois alors pourquoi elle me pique une crise pour un détail aussi con que l'ignorance?

- Si t'a finis, tu peux disposer... ou bien t'a besoin que je montre ou se trouve la porte?
lumos maxima
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 25 Juin - 23:40

I HATE YOU.
Il me parlait si calmement que ça en était perturbant. Je le regardais là, il me méprisait ça se voyait, directement il m’attaquait avec le fric et mes parents et une phrase m’interpella. Oui mes parents ne m’ont jamais dit de traîner dans ce genre de bar, avec ce genre de type et surtout ils m’ont toujours appris à ignorer les gens qui me voulaient du mal et à ne pas s’abaisser à leur niveau et que l’ignorance était le meilleur des mépris et là, j’ai fait tout le contraire. Si mon père venait à apprendre que j’étais ici, face à ce genre de type, il allait péter un câble et il y aurait des sanctions.

Il m’a tellement perturbé avec ses paroles que je ne savais quoi dire sur l’instant, je le laissais finir et pendant qu’il continuait à se la jouer au mec cool qui se fichait de tout, je regardais autour de moi. J’étais en somme la bête de scène, tous les regards étaient fixés sur moi et ça me mettait plus que mal à l’aise. Mon cœur battait la chamade et je sentais le sang monté au cerveau. Je serrais fermement mes poings, je fermais les yeux et je raclais délicatement ma gorge.

- Oui tu as raison. Mes parents ne m’ont pas éduqué comme cela. Ils m’ont toujours dit de ne pas me rabaisser à la petitesse du monde, ignorer les gens de mauvaises influences. Oui tu as raison. Mes parents n’ont aucunes influences ici et j’en suis très fière.

Je disais cela sur un ton très calme, peut-être trop d’ailleurs.

- En effet, je ne te connais guère comme toi tu ne me connais guère. Comment oses-tu évoquer mes parents comme si tu connaissais leur histoire, mon histoire ? Tu aimes jouer le mâle dominant ici car tu as des servants tout autour de toi et qu’une fois à l’extérieur tu préfères baisser les yeux qu’affronter les gens ? C’est vrai que c’est très intelligent d’agir comme tu le fais. Ignorer les gens c’est tellement facile, n’est-ce pas ? Mais oui, Monsieur est asocial, oulalah, que ça fait peur et que je suis impressionnée.

Je lui fis un semblant de révérence pour appuyer le ton ironique que j’emploie lorsque j’ose lui adresser la parole alors que c’est clairement une perte de temps. Je desserrais mes poings et je commençais à faire demi-tour vers la porte de sortie. Je sentais les regards des gens me suivre et me reluquer et ça m’énervait davantage. Zen Isaure. Pense à tes parents, pense à ce qu’ils t’ont dit depuis toujours. Puis c’est qui ce Oak pour toi ? En quoi ses paroles te touchent ? Il ne te connait pas, il se fit juste à Facebook puis soudain, je revenais sur mes pas et je m’approchais de lui, lui prenant sa bière qu’il était en train de boire, il en renversa un peu sur son haut et je pointait mon majeur sur son torse et je lui murmurais quelque chose, serrant mes dents d’un air très énervé.

- Et conseil pour toi, ne parle plus jamais de mes parents surtout quand tu n’en sais fichtrement rien. Tu connais mon nom, non mon histoire, donc ici tu peux te la jouer Monsieur cool et populaire que tout le monde respecte mais dans mon monde tu n’es strictement rien.

Je lui redisais presque mot pour mot ce qu’il m’avait dit pour lui remettre à l’envers comme on dit. Je reposais sa bouteille de bière assez brutalement sur sa table avant de tourner mes talons pour m’apprêter à partir. Je m’étais assez donnée en spectacle ainsi et je ne savais même pas pourquoi j’avais fait cela. J’avais horriblement honte car cela ne me ressemblait pas. Je me sentais comme une grosse psychopathe. Je ne le connais pas et je lui pique une crise comme si c’était mon meilleur ami depuis des années qui m’avait ignoré ces derniers jours, or, ce type, n’est rien à mes yeux, j’le connais pas, il ne me connait pas. Pourquoi avais-je fait cela ? Pourquoi hante-t-il mes nuits ? Ce n’est pas mon genre d’homme, mon genre de personne, mon genre d’ami et encore moins mon genre de petit-ami, mes amis et mon ex Yoan n’avaient aucun rapport avec cet être. Il avait raison, on est trop différent et cela devait s’arrêter à cette soirée, cette seule et misérable soirée où on avait parlé et rigolé jusqu’à pas d’heures. Ca m’avait étonné moi-même, qui d’habitude reste avec mon cercle d’ami fermé uniquement, là j’avais fait une exception à la règle et seul Dieu sait que ce n’est nullement mon genre, loin de là, très loin même.

Les quelques pas qui me séparaient de la porte de sortie me paraissaient comme une éternité, tous ces blablas infernaux autour de moi, ces regards qui devaient dire que j’étais une folle à lier, encore une petite bourge qui est tombée amoureuse du « bad boy » avec un amour impossible à l’amour moi l’nœud. Ca me donnait presque envie de vomir. Moi ? Embrasser ce type ? Remplit de tatouages avec une hygiène plus que douteuse ? Je m’approchais de la porte et une fois la main sur la poignée, j’revoyais son visage dans ma tête, ces yeux, ce sourire, cette odeur, cette voix, ces mains… Je secouais ma tête comme pour me réveiller d’un air et je le regardais une dernière fois, il avait pas bougé de sa table, il semblait le petit prince ici, même le petit roi comme si toutes ces personnes étaient à ses pieds ça en était d’ailleurs effrayant, angoissant même. Je le fusillais du regard puis lorsque son regard trouva le mien je fis une dernière révérence avant d’ouvrir la porte et sortir dans la rue. Je m’arrachais littéralement mes cheveux en jurant à voix basse, y’avait pas grand monde de toute façon…

Je marchais encore et encore, j’étais carrément perdue dans San Francisco. J’étais fatiguée et j’avais encore le cœur qui battait trop vite… Tellement vite que ça m’en faisait mal. Je voulais juste appeler mon chauffeur privé, rentrer chez moi, prendre une bonne douche et m’allonger dans mon lit. Je cherchais tant bien que mal mon téléphone dans mon sac GUCCI et rien à faire, je ne le trouvais pas. Je continuais bien à chercher jusqu’à en venir au point de vider mon sac entier dans la rue pour bien m’apercevoir que je n’avais plus mon téléphone sur moi. Mince… J’ai dû le laisser sur le comptoir avant d’aller « parler » à Oak. Si on pouvait appeler ça une « discussion. » J’avais pas envie d’y retourner, cet endroit me mettait la chair de poule mais je n’avais pas envie de le montrer à cet homme. J’avais juste envie de le bloquer et de le supprimer sur Facebook et de l’oublier complètement. Je me suis imaginée quoi ? Qu’il allait se la jouer à la sistah-bestah avec la petite bourge du quartier devant ses copains les pseudos rebelles ? Puis même, en quoi Monsieur devrait avoir l’honneur d’être mon ami ? Il me dégoûte. Je dois juste être fatiguée et mon cerveau ne sait plus où donner de la tête et j’en suis sûre que dans une semaine mes rêves auront stoppé et tout cela ne serait qu’un mauvais et lointain souvenir. En attendant, je devais trouver une cabine téléphonique ou au pire demander à des personnes de me prêter leur portable, mais le quartier ne m’inspirait pas du tout et j’avais perdu tous mes repères.


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Anonymous
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Invité
Jeu 26 Juin - 1:17

que désirs deviennent souvenirs.

J'sais pas ce qu'elles ont toutes les femelles de cette foutu ville à me chercher des puces comme ça. Entre Sian qui prend ce petit jeu comme de la jouissance, qui n'attend qu'une seule chose, c'est que je la frappe et cette petite bourge qui vient me faire sa crise en public pour des conneries, j'sais franchement plus ou donner de la tête. En toute logique, quand on déteste quelqu'un on l'ignore simplement, on ne court pas les rues à sa recherche pour se lancer dans les hostilités... Après c'est pas donner à tout le monde d'avoir toute sa tête, moi qui me pensait étrange, j'suis franchement loin du compte. J'ai jamais été populaire auprès des filles et je suis sans doute le mec le moins attirant quand on voit ma dégaine... Je cherche sincèrement pas à me faire aimer d'elles, au contraire, j'essaie de les tenir à distance parce que pour moi une meuf ça représente un paquet d'ennuis. J'suis un solitaire dans l'âme, j'aime pas particulièrement la compagnie des autres, c'est pourquoi je fais le métier que j'ai. On m'a brutaliser une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence, j'en veux à la terre entière si bien que je suis habiter par cet esprit de vengeance qui me lâche jamais. J'aime la violence, j'aime tuer des gens, j'aime faire un sale boulot. L'adrénaline que ça me procure, c'est pire qu'une drogue. Ça aussi c'est un autre problème chez moi, j'suis toujours défoncé. Fin' bref.

La damoiselle revient à la charge et pour ma part je l'écoute en conservant mon calme olympien. C'est une nouvelles particularité chez moi parce qu'en temps normal je suis super impulsif. L'idée de l'empoigner par le cou m'a souvent traverser l'esprit durant notre brève altercation, mais comme y'a des gens autour, je m'efforce de rester calme, même si c'est pas l'envie qui manque de lui faire savoir ma façon de penser. Je l'écoute sans vraiment l'écouter en fait. J'en ai rien à foutre de ce qu'elle raconte, du fait qu'elle soit la fille à papa et que tout le monde obéis à ses quatre vérités. J'suis pas comme tout le monde, j'vais pas aller lui lécher le cul parce que madame le demande, au contraire, ce genre de comportement me pousse dans mes retranchements et font naître en moi une violence insoupçonner.

Je la laisse donc faire, serrant discrètement mes poings sous la table au point de faire craquer mes jointures. J'ai pas envie de lui répondre et puis ça ne servirait à rien de toute façon. C'est une petite conne qui croit que la terre entière lui appartiens, qu'avec l'argent elle peut tout acheter, elle vient pas du même monde que moi et c'est évident. J'ai grandis dans les rues après la mort de ma mère, j'ai travailler fort pour en arriver ou je suis maintenant et ça j'le dois pas à mes parents, non tout le mérite me reviens. Les gens me respectent, me craignent, j'ai gagner ma place dans la société.

Elle quitte finalement le club sous le regard dégoûté des gens qui se trouvaient dans la pièce. Son petit numéro ne m'a guère impressionner, au contraire ça à entacher l'image parfaite que je me suis fais d'elle, comme Sian elle retourne désormais à la case départ, la case salope et folle alliées à éviter. J'aime pas les emmerdeuse, vraiment pas. Alors que je compte bien la tenir à distance de moi. Un fois la boisson épongée sur mon t-shirt préféré, on m'apporta à ma grande surprise un portable qui ne m'appartenais pas. J'ai observer l'homme qui me l'avait apporté l'air surpris et il s'empressa de dire que celui-si appartenait à la reine d'Angleterre qui venait de quitter le club.

Sourire malicieux aux lèvres, j'ai demander à ce qu'on ouvre le téléphone, des gens sont qualifié pour faire sauter les codes d'accès de portable et lorsque ce fut fait, je me mis à fouiller dans la liste de contact. Mais quelle surprise. Le premier numéro qui figurait sur la liste étaient celui de ses parents... Gentil garçon que je suis, je pris la peine de signaler afin d'avertir monsieur et madame que leur charmante et adorable fille avait oublier son portable hors de prix. La sonnerie retenti au bout du fil et un coup après j'entendis la voix d'un homme distingué s'exclamer le nom d'Isaure.

Pardon m'sieur, mais votre fille à égarer son portable ici... j'suis certain que vous saurez remédier à la situation en localisant l'appel si ce n'est pas déjà fait. Sur ce, bien à vous.

À ces mots, je me suis empressé de fermer la ligne et me leva de ma table pour quitter l'endroit. Cette petite sauvage n'a pas pu aller bien loin et puis les rues de San Francisco je les connais comme le fond de ma poche. Je saluai donc une dernière fois le personnel au poste ce soir et quitta le club, cigarette à la bouche. Je tirai une latte, puis une autre avant de me mettre en marche sur le simple chemin possiblement fréquentable à cette heure, main libre dans la poche avant de mon jeans. Je marchais tout simplement, je n'étais pas pressé de retrouver cette blonde, puisqu'il était sûre à cent pour cent que je croise sa route.

Je m'enfonçais dans l'obscurité, abandonnant les lumières de la ville derrière moi, mais je n'avais pas peur, bien au contraire. Je continuais d'avancer jusqu'à ce que j'aperçoive au loin la petite tête enflée de blonde qui m'avait chercher des puces plus tôt. Sans trop faire de bruit, je m'avançai vers elle, en sortant un couteau de poche de ma veste et l'empoigna fermement en faisant glisser ma lame sous son menton.

- Tu fermes gentiment ta gueule, sinon j'te découpe princesse.

Un rire m'échappa.

- Tu crois que tu peux venir cracher ta merde sur les gens comme tu veux sans conséquence, mais réveille toi petite, ici c'est chez moi, contrairement à toi, j'ai bosser dur pour en arriver ou j'en suis alors tes préjugés à la con tu te les enfonce bien dans le cul. C'était sympa la première fois qu'on c'est vu, mais à ce moment là j'étais loin de me douter que tu pétais plus haut que ton trou. Tu sais franchement pas à qui tu as affaire et si j'étais toi, je ferais gaffe à ce que je fais, y'a des gens beaucoup moins clément qui se balade dans la rue la nuit et si tu tiens à ta petite vie de princesse mal baiser, j'prendrais sagement mon trou.

Je retirai lentement la lame de sous son cou pour la remettre à sa place et vint ensuite la soulever par le col de son t-shirt de façon à ce qu'elle me regarde.

- J'me répéterai pas une autre fois. J'suis pas comme tout tes amis qui te lèches les bottes, je parle à qui je veux quand je veux et si t'es pas contente j'men bat les couilles. Vient plus jamais me faire un petit numéro de cirque comme tout à l'heure parce que j'te préviens que ça ne se passera pas comme ça la prochaine fois. T'es friquée, j'men fiche, essaie d'envoyer la police à mes trousse juste pour voir et tton papa chéri risque de finir avec une balle dans la tête. J'suis peut-être pas fringué comme un riche, ça ne veut pas dire pour autant que j'en ai pas dans le crâne.

Je la repoussai violemment sur le trottoir ou se trouvait toute ses merdes et enfouis de nouveau les mains dans mes poches.

- Prend ça comme un avertissement. Ne me prend pas au sérieux si tu veux, mais tu risques de le regretter tôt ou tard et j'te dis pas ça pour me donner un air. T'ignore tout de moi et de ce que je fais dans la vie.

Je lui jetai un dernier regard par dessus mon épaule et me retourna ensuite pour lui balancer son téléphone avant de reprendre mon chemin.
lumos maxima
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Dim 29 Juin - 15:02

I HATE YOU.
Je cherchais tant bien que mal et désespérément mon téléphone portable dans mon petit sac GUCCI mais rien à faire, j’avais beau le vider dans cette ruelle qui ne m’inspirait pas du tout, il n’y avait rien… Rien. Je commençais limite à me sentir mal, et le stress montait rapidement. Ouais une pauvre petite fille à papa dans les rues risquées de San Francisco… Si mon père venait à apprendre cela il allait me faire la morale et allait me priver de sortir comme si j’avais encore 15 ans. Certes je n’ai que 18 ans, je ne suis pas encore majeure aux Etats-Unis mais en Europe ou n’importe où ailleurs, j’étais majeure et donc considérée comme une adulte. J’inspirais fortement puis quand je m’apprêtais à me relever je sentis une présence derrière moi, je n’ai pas eu le temps de me retourner que je sentis une lame de couteau sur mon cou, mon cœur sortit de ma poitrine tant l’adrénaline montait d’un coup et j’atterris face à face avec Oak. Je le regardais dans le blanc des yeux, d’un air apeuré. Je n’osais rien dire à cause de la lame de couteau sous mon menton. Je me relevais et de réflexe je mis mes deux mains sur son poignet pour essayer d’éloigner la lame de mon cou mais il avait trop de force et à cause de la peur, je n’osais rien, c’était limite si j’avais pas peur de respirer. Je l’écoutais parler et ses paroles m’énervaient et m’attristaient à la fois c’était un drôle de sentiment… Il parlait, parlait, parlait, j’avais envie de me débattre, de le mordre ou je ne sais quoi mais ça serait lui donner raison et qu’il me traite cent fois plus de folle à lier et de groupie à son égard. Je devais rester neutre mais c’était dur…

Il retira sa lame de mon cou et je me sentais apaisée et rassurée mais ce geste ne m’étonna pas. Une partie de moi me disait « Isaure tu ne crains rien. » Mais pourquoi me disait-elle cela ? Cet homme que je connaissais peu voir que je ne connaissais pas, me met la honte dans son bar et me dit que je suis une fille de riche, que je ne suis rien, que je suis folle, que je suis une groupie vu mon comportement à son égard, en plus là, il me menace d’une lame de couteau et malgré tout une partie de moi ose me dire cela ? Ose me faire croire cela ? C’était quoi mon problème à la fin ?

Je pensais enfin qu’il allait me laisser en paix et tracer sa route lorsqu’il me recolla fortement contre le mur, me tenant par le haut de mon t-shirt et me menaça  de tuer mon père si j’osais dire quoique ce soit.

- Mais tu te prends pour qui ?

Osais-je lui dire malgré le couteau et ces menaces de mort. Aussitôt son petit roman terminé il me jeta brutalement au sol et j’atterris à côté de mon sac et mes affaires encore sur la route, je me retombai à genoux et vu que j’étais en short je sentis le gravier sous ma peau. Je fis une grimace et me mis sur les fesses aussitôt regardant l’état de mes genoux et je commençais à saigner tant il m’avait jeté assez fort au sol puis il me lança mon téléphone au visage d’une brutalité reine et il éclata en mille morceaux, laissant mon téléphone se briser en deux, laissant apparaître ma batterie, ma coque de l’autre côté de la ruelle et mon écran désormais fissuré.

- Tu crois vraiment que c’est en agissant comme ça que tu vas réussir dans la vie hein ? Tu penses tout connaître je suppose et tu penses me connaître ainsi que mon père hein ? Tu penses vraiment que la violence est la solution à tout je suppose, hein ?

Mais qu’est-ce-que j’étais en train de faire ? S’il avait pu, il m’aurait tué et j’ose répondre juste car une partie de moi me dit que je n’ose rien alors que j’en ai aucune certitude, après tout, je ne le connais pas. Ouais… Je ne le connais pas et il ne me connait pas !

Je le regardais du sol, restant assise, n’osant même pas bouger car mes genoux me piquaient et j’avais trop peur de toute façon. Si je bougeais il pourrait revenir à la charge et me faire mal non ? Il n’a l’air de craindre personne comme s’il était sûr qu’il déteignait tous les pouvoirs de l’univers. Mais ce qui me fit mal dans ses mots, c’est lorsqu’il a reconnu avoir passé un bon moment avec moi et qu’au final il s’était bêtement trompé sur mon sort et qu’il était déçu voir dégoûté de la fille qu’il a découvert par la suite.

Mon cœur battait à cent à l’heure, ça me faisait horriblement mal et je continuais à le fixer droit dans les yeux pour lui prouver que je n’avais pas peur, je ne voulais pas jouer à la petite victime sans défense qui attend que son beau prince charmant vienne la délivrer.

- Pourquoi tu m’as ramené mon téléphone portable ?

Il était encore là, ses mains dans ses poches, je ne comprenais pas, pourquoi il a fait ça et comment il a su que j’étais là ? Il a dû se douter que je ne devais pas être loin vu la personne qu’il croit que je suis. Je n’en sais rien… Mais pourquoi avoir fait ça ? Il aurait pu le broyer, le détruire, ou encore trouver mon code pin et me faire la misère en se faisant passer pour moi… Oh mon Dieu, peut-être qu’il avait réellement fait ! Je regardais mon portable en mille morceaux et à quatre pattes je me dirigeais vers les pièces détachées de ce dernier et j’essayais de les remettre vite en place, en espérant que mon téléphone puisse se rallumer. Enfin ma coque remise, je l’allumais et hallelujah il marchait ! Je tapais mon code pin et je cherchais précipitamment des photos ou des sms, ou des appels passés. J’étais paniquée… Il devait bien rire intérieurement de me voir ainsi. A ses pieds, au sol, paniquée… Il devait jubiler et me trouvait surtout pathétique et une douleur étrange apparut. Ca me faisait mal, trop mal, je n’avais jamais connu ce genre de douleur… Comme si j’étais déçue de moi-même, comme si j’aurais aimé lui plaire et que… Non Isaure, tu dis n’importe quoi… Cet homme n’est rien à tes yeux ! Tu ne le connais pas, en quoi tu oserais être mal à cause de lui alors qu’il n’en a rien à faire de toi car à ses yeux tu es la merde de ce monde !

- Si j’apprends que tu as fait quoique ce soit, tu es… Tu es…

Je m’arrêtais aussitôt… Je ne voulais pas le menacer, et s’il mettait vraiment ses menaces à exécution ? Je ne voulais pas que mon père ou ma mère aient des problèmes à cause de moi. Je ne voulais pas me mettre à son niveau, non ! Je le refuse !


code by rainbow
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Jeu 10 Juil - 2:22

que désirs deviennent souvenirs.

Depuis quelques temps, j'ai une sacré problème avec les femmes. Entre Sian qui jubile à la simple idée de me faire prendre les nerfs et elle, cette parfaite inconnue qui vient me piquer une crise pour un rien, je ne sais plus ou donner de la tête. Je vivais parfaitement bien ma vie avant que toute ces femelles ne fassent irruption dans ma vie, j'étais tranquille, je ne faisais chier personne et tout le monde me fichait la paix. C'est peut-être le fait que je me sois mit en couple qui font en sorte que les choses changent, mais je ne vois pas en quoi un événement aussi insignifiant que celui-ci peut changer quelque chose dans la vie des gens, surtout que personne n'est encore au courant.

Si j'ai ignorer cette fille à l'université, c'est uniquement parce que je n'aime pas son entourage de bourge, tous ces gens aux dessus de leurs moyens qui se croient plus intelligent que tout le monde parce qu'ils sont riche. Le genre de personne qui te regarde de haut parce que t'es tatoué et que tu portes pas des fringues de marque. Si seulement ils savaient... Je ne ressemble peut-être à rien physiquement parlant, mais j'ai un sacré compte en banque, comme quoi l'apparence ne fait pas tout. De toute façon, je ne me vois pas intégrer ce genre d'univers, alors valais mieux pour moi l'ignorer complètement et continuer ma vie tranquillement, mais visiblement ça ne lui a pas plu de se faire ignorer de la sorte. Mais pourquoi? J'suis absolument personne pour elle, sauf peut-être un type rencontrer à une soirée avec qui elle a discuter.

Lorsqu'elle prit parole en me lançant des paroles qui ressemblent particulièrement à des menaces, je me suis arrêter pour me retourner face à elle. « Tu oses me menacer? » Dis-je simplement en la fixant d'un regard sombre. « Tu ne peux rien contre moi et si tu persistes à me faire chier, croit-moi, tes parents y passeront aussi. » Un long soupir m'échappa. « Viendra le jour ou tu en auras marre de tout ça, de ta vie de petite princesse riche qui se fait contrôler par ses parents, d'ailleurs tu risque de t'en prendre plein la gueule lorsque tu rentreras, je me suis permis d'appeler ton père pour le prévenir que tu avais sois disant perdu ton joli portable. » Un sourire vicieux se dessina sur mes lèvres.

Quand on me cherche, on me trouve facilement, surtout lorsqu'on est une fille aussi stupide que celle-ci. J'aime pas ce genre de personnalité, surtout quand on vient me crier quoi faire à la gueule. J'lui ai donner sa chance le fameux soir qu'on c'est rencontrer, elle n'a pas su la saisir, maintenant qu'elle assume tout simplement et qu'elle accepte la situation telle qu'elle est sans chercher plus loin. Elle a pousser trop loin sa chance et sa famille, j'ai bien envie de la détruire à présent. En fait, j'ai envie de détruire tout son petit monde, qu'elle endure ce que j'ai enduré étant jeune, qu'elle constate que la vie n'est pas aussi rose qu'elle ne le croit, que dehors, y'a des gens qui se battent pour leur survie.
lumos maxima
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Dim 13 Juil - 0:21


I NEED YOU.



I hate you, don't leave me.
Après mon altercation avec Oakley, ma vie avait complètement changé. J’étais rentrée aussitôt chez moi et mon père m’avait fait la morale et m’avait hurlé dessus comme si j’avais tué quelqu’un. Que devrais-je lui dire de plus ? Je l’avais laissé me hurler dessus car répondre à mes parents n’était pas dans mon éducation… Sauf que depuis cet évènement, bien de choses ont changé. Je vis désormais chez Eliott, l’ex de Tim, un bon ami à moi. Il m’avait ordonné de vivre chez lui et en échange il me donnait l’autorisation de fumer et de boire autant que je veux pour que je redécouvre le monde comme je lui avais expliqué. Eliott était en phase basse et moi aussi, je devais l’avouer. Après une mauvaise blague de Tim, mes parents m’avaient traité de trainée, Gayle était venue me secourir et cela avait encore empiré ma situation vu que mon père ne peut pas se la voir en photo et encore moins son père. Je m’étais enfuie en courant, errant dans les rues de San Francisco. J’avais eu le courage de parler à Oak sur Facebook et il m’avait aidé à trouver un job… J’étais hôtesse au Genesis, et étrangement, je me débrouillais plus que bien… Le seul truc que je ne comprends pas c’est pourquoi il m’a décoté ce job alors qu’au début il me parlait de bosser en tant que… Pute. Je déteste ce mot mais là il n’y en avait pas d’autres à utiliser…

Aujourd’hui j’étais de retour au Genesis, je commençais à 18h pour finir à 4h, je faisais aussi les services de nuit car dorénavant je maitrisais plus le boulot et je voulais me faire davantage d’argent. Je n’avais toujours aucunes nouvelles de mes parents, tout le monde me disait d’aller les voir mais je n’en avais pas envie puis eux non plus apparemment. Pourquoi devrais-je faire le premier pas tandis que ce sont eux les fautifs et qui m’ont brisé ? Ouais, être dans une prison dorée ça craint… J’ai désormais 18 ans, et je me rends tout bêtement compte que je ne connais rien à la vie, que la vie n’est pas comme mes parents me l’ont appris… Je ne vais plus aussi à la fac, mais bon, ça c’est le cadet de mes soucis. Tout ce que je sais, c’est que ma vie se résume  à mon boulot, à aller chez Eliott, à fumer ses diverses herbes et je m’étais découvert un goût de folie pour la Vodka. Etait-ce mal ? Sûrement mais je m’en fichais comme l’an 40. Qu’était-ce le réel mal après tout ? C’était quoi le mal ? Le bien ? Mes parents m’ont dicté pendant 18 ans que le mal c’était les pauvres, les tatoués, que seuls les personnes riches étaient de confiance alors que je m’aperçois que mes amis les plus fidèles ne viennent pas du cerclé doré que mes chers parents idolâtres.

A ma plus grande surprise mes rapports avec Oak avaient changé. Il était moins froid… Et con envers moi. Puis je le voyais autrement. Enfin, il hantait toujours mes rêves d’une drôle de façon, je ne saurais moi-même me l’expliquer mais je tenais à lui… Il m’a hébergé chez lui la première nuit et il m’a sauvé la vie avec ce job… Je n’irais pas à dire qu’on est THE friends de la vie, mais ça m’arrive souvent de lui parler sur Facebook, parfois des soirées entières et il me salut quand il vient au Genesis. Il a même été content pour moi à voir que ça se passait bien, enfin je crois… Du moins il m’a pas dit « merde je voulais que tu ais une vie pourrie. »

J’étais habillée en mini short en jeans et un débardeur blanc, les cheveux lâches en cascade sur les épaules, pas de maquillage, et je servais les gens. Tout se passait bien jusqu’à qu’un groupe de motard débarque. Je les saluais, en tant que professionnel que je suis, puis je les servais. Normal, mon métier… Au fur et à mesure que les heures avançaient, et l’alcool qui coulait dans leurs veines, ils devenaient de plus en plus collants, lourds, chiants, casse couilles…

- Que puis-je vous servir de plus ?
- Allez ma jolie, fais nous un show sur cette table !
- Euh non désolé Monsieur, je ne suis pas danseuse mais serveuse.
- Comment une si jolie minette comme toi n’est QUE serveuse ?
- C’est mon métier Monsieur…
- Ne m’appelle pas comme ça, tu me vieillis !

Il se mit à rire avec ses amis puis il me mit une fessée. Je sursautais et je fis les gros yeux puis m’écartais.

- Monsieur ! Je suis votre serveuse, vous mon client, cela reste professionnel, que voulez-vous ? Je vous respecte, veuillez me respecter, merci.

Je semblais sûre de moi mais j’étais apeurée. Tout le reste du Genesis était occupé et donc personne ne voyez ce petit jeu, hélas pour moi.

- Allez bébé !
- Ne m’appelez pas « bébé »… Voulez-vous une autre bière ? Vous ne prenez que ça depuis le début. Il y en a encore si vous voulez.

J’essayais de me concentrer et de rester professionnelle mais j’avais horriblement peur et je me sentais seule…. Puis sans que je ne m’y attende, il me prit le poignet et me tira vers lui et m’embrassa à pleine bouche sans que je n’ai eu le temps de crier gare. De réflexe, je me reculais et je lui mis une baffe monumentale puis je partis en courant vers le bar, signalez à mon patron cet abus.

- Ecoute minette, je t’adore Isaure, t’as voulu faire le service de nuit et des gens comme lui y’en aura ! C’est qu’un baiser ok ? Il t’a pas violé ! Va t’excuser auprès de lui ! Reste professionnelle ou tu dégages, ok ? J’ai une réputation à tenir !
- Mais… Il doit me respecter !
- Pas mon problème, vas t’excuser !

J’étais outrée… Mais je ne voulais pas perdre ce job… C’était mon seul moyen de vivre pour le moment et de m’acheter des vêtements à bas prix… Puis je ne voulais pas décevoir Oak… Il comptait à mes yeux… D’une certaine manière. Il est spécial et n’est pas… Comme les autres. Je ne parle pas que des tatouages, je parle de ce qu’il est au fond de lui, c’est con, non ? Mais Oak incarne tout ce que j’aimerais être à cet instant précis : rebelle, confiant, indépendant, fort, franc, sûr de lui, crazy, fun… Alors que moi… Je suis qu’une gosse ratée d’une famille de riche ratée….

La soirée qui suivait était un vrai cauchemar pour moi. Les clients partaient peu à peu et ils ne restaient que cette bande… J’étais obligée de les servir et ils me traitaient de pute, de fille coincée et certains continuaient à me mettre la main au cul mais je ne disais rien. J’avais les larmes aux yeux, mais je me retenais de les faire couler… Je devais rester pro mais c’était…. Juste… Affreux. Comment réagirais-je si un jour je vais devoir me prostituer pour gagner plus ? L’idée m’est déjà passée par la tête mais ça je le garde pour moi… J’espérais surtout que Oak arrive et me sauve de là même si c’était pour me hurler dessus, je m’en fichais, je voulais juste rentrer chez Eliott et ne plus penser à eux.

- Oak doit passer ce soir ?

Demandais-je à mon patron.

- Pas que je sache, je suis pas sa secrétaire minette.

Je soufflais, je fermais mes yeux, je me disais « zen… » je continuais mon boulot et tout irait bien… J’en suis sûre.

4h. Oak n’était pas venu de la soirée… J’étais déçue, j’aurais aimé le voir, mais bon… La bande de motard commençait à partir et ils étaient bien… saouls.

- Hey boss ! Je peux rester un peu ?

Disais-je un peu effrayée à cause des motards encore présents dans la ruelle. Il avait l’air de me comprendre et m’y autorisa… 20 bonnes minutes s’étaient écoulées depuis.

- Bon, je rentre chez moi… J’embauche à 11h demain c’est ça ?
- Ouais, bonne nuit minette.
- Merci, toi aussi.

Je souriais, j’enfilais ma veste en cuir, piquée à Eliott, je mis mon téléphone dans la poche, je vérifiais que j’avais mes clés et je partais tête baissée, direction Eliott’s house. Je marchais rapidement, comme à mon habitude, yeux rivés vers le sol, je ne voulais croiser personne jusqu’à qu’une voix de mec m’interpelle. Je me retournais et c’était le motard qui m’avait embrassé. Je fis les gros yeux, et j’accélérais ma marche puis je vis 2 autres mecs coupés ma route en face. Je fis semblant de rien, j’avançais vers eux jusqu’à qu’un m’intercepte assez violemment.

- Tu restes ici trésor !
- Lâchez moi ! Je vous ai rien fait !
- Non mais à notre pote, si !

Ils me choppèrent par les bras, me retournèrent et j’essayais de me débattre tant bien que mal.

- Je vous ai servi, je vous offrirais une bière la prochaine fois si vous voulez mais laissez moi !
- J’en ai rien à faire de ta bière chérie. Je te veux toi.
- Laissez moi s’il vous plaît ! Mon père a du pouvoir dans la ville, c’est un grand producteur, il sait où je travaille et mes horaires ! Je filerais à votre place !

Essayais-je de mentir tant bien que mal. Mais ils ne voulaient rien entendre. Ils me jetèrent au sol comme une malpropre, j’étais tout bêtement à 4 pattes et là l’homme avançait vers moi, commençait à rire puis me choppa par les cheveux, me les tira et me força à le regarder.

- Allez trésor, fais moi plaisir un peu.
- Foutez moi la paix ! Au secoursssssssssssssssss !!!!!!!

Il me mit une baffe monumentale à mon hurlement, je saignais légèrement de la bouche, je le regardais puis je me déplaçais au sol en essayant de fuir mais j’étais juste encerclée.

- Allez, t’en meurs d’envie sale pute ! Regarde comment tu bosses au boulot !

Il me parlait avec un tel mépris…

- Dégagez !

Je me relevais tant bien que mal, je fonçais sur lui et je lui mordis violemment l’épaule à travers sa veste avant qu’il me choppe par les cheveux et me fit cogner contre le mur. J’atterris au sol et j’étais en train de perdre complètement la tête. J’avais tellement mal… Ma vision était légèrement floue, déjà que la ruelle n’était pas beaucoup éclairée à part par les reflets de la lune. Je ne savais même pas si mon patron était encore parti du bar mais en tout cas il ne semblait rien entendre…

Le motard se mit à genoux à mes côtés et commença à me toucher au niveau des cuisses et il montait petit à petit. Je murmurais légèrement « non s’il vous plaît… » je commençais à pleurer quand je me sentais au fond du trou… J’espérais juste qu’un miracle intervienne à cet instant et me sauve la vie…
(c) AMIANTE

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Lun 14 Juil - 0:50

que désirs deviennent souvenirs.

J'arrivais à peine sur le sol américain que je ressentais déjà le besoin d'aller engloutir quelques verres au Génésis. Il était passer quatre heure du matin, mais je m'en fichais complètement, j'avais pas sommeil. La routine pouvait reprendre son court normalement après ces brèves vacances passées à l'extérieur de la ville. J'empoigne mes bagages, je me dirige jusqu'à ma bagnole qui m'attendait sagement devant la porte de sortie de l'aéroport, un des mes hommes avait du la laisser là à ma demande. Je range mes trucs dans la valise, m'installe côté conducteur et roule un moment avant de m'arrêter dans un chemin complètement désert. En même temps, il n'y a jamais grand monde sur la route à cette heure. Je sors de la voiture, ouvre le coffre arrière, soulève le double fond et sors un sac contenant mes armes à feu. Jamais je me promène dans cette ville sans être armé, on ne sait jamais ce qui peut se passé et avec mon historique en banque, je sais pertinemment que beaucoup de gens paieraient cher pour avoir ma peau. Je les glisses discrètement dans leur étuis respectif sous mon veston haute couture, referme le tout et reprend mon chemin jusqu'au club.

Malgré l'heure tardive, l'endroit est bondé de monde. J'entre, je salue quelques personnes ici et là qui me demandent comment c'est passé mon voyage et tout le tralala, je reste vague comme toujours, prétextant simplement que j'avais besoin de prendre un peu l'air. Un des serveurs au bar m'apporte machinalement ma commande habituel et je remarque malgré tout la venu d'un petit nouveau dans l'équipe. Sa gueule ne me revient pas... j'aime pas ce qu'il dégage. Pour la peine, je me rapproche de lui afin d'écouter subtilement sa conversation et à mon grand étonnement, je l'entends parler de cette petite bourge de Isaure. Je ne l'aime pas particulièrement, mais bon je ne la déteste pas non plus, mais ce qu'il dit me fait serrer les dents. Bien que je ne l'apprécie pas spécialement, elle reste une nana ambitieuse et qui bosse très bien et ça, j'ai du respect pour ça. Je passe donc de l'autre côté du bar, isole le serveur en question et lui explique très clairement comment ça se passe au Genesis.

« J'aime pas ta façon de parler p'tit emmerdeur, ici on respect nos collègues de travail. Tes surnoms débiles envers les serveuses tu te les fous dans le cul et si jamais j'apprends que tu as reparler à qui que ce soit de cette façon, j'te fais ta fête mon gars. Si tu sais pas te tenir sous prétexte que t'a une belle gueule et des gros muscle, sache qui a suffisamment de gens pour te remettre à ta place et si tu me prends pas au sérieux, tu prends des merdes et tu fiches le camp d'ici. » Mon ton était sec et plutôt brutal, j'aime pas le manque de respect, ça m'insupporte complètement, surtout quand c'est pour dénigrer une fille qui donne sont cent pour cent au travail et qui fait ce que le client demande.

« Maintenant, tu vas me dire ou elle est, car visiblement tu lui as dit de ficher le camp.»
« Elle est rentée chez elle, m-m'sieur »
« Et ces types de qui tu parlais tout à l'heure, ils sont sorti aussi? »
« O-oui, peu de temps avant elle. »

Mon regard se durcit, j'arrivais à peine a croire qu'on pouvait être débile au point de laisser partir une jeune femme sans défense à l'extérieur du bar après avoir pris conscience du comportement plus que déplacé de ces motards de merde. J'engloutis donc ma bière d'un trait, lance la bouteille dans la poubelle la plus près, ou elle se fracasse en milles morceaux et sort du club, remonté à bloc. À peine arrivé et déjà sa sens les emmerdes à plein nez. Est-ce que mon nom à moi c'est batman ou quoi?

Je m'engage sur le chemin qui mène chez ce fameux Eliott, car il me semble avoir remarqué sur facebook qu'elle vivait chez lui et plus je m'enfonçais dans la pénombre, plus je sentais qu'un truc se passais non loin d'ou je me trouvais. Je continuais d'avancé, mais dans les poches de mon toxedo hors de prix et entend au loin une femme crier à l'aide. Il ne fait aucun doute que c'est elle, car je reconnais parfaitement le timbre de sa voix depuis notre altercation au bar. Je m'avance donc discrètement vers l'action, en faisant bien attention de ne pas me faire voir et m'attaque au premier type qui se tient à l'écart des autres en mode éclaireur en lui foutant une droite monumentale à la gueule. Impossible qu'il puisse se relevé après ça. Je me faufile ensuite derrière un conteneur à ordure, glisse les deux mains à l'intérieur de mon veston et empoigne mes armes. Une fois assuré que les silencieux furent en place, je pris le temps de viser bien comme il faut la tête et je fis feu directement dans le crâne des deux hommes un peu plus en retrait. Il ne m'en restait plus que trois... et même si mes armes sont munis de silencieux, on peut facilement entendre le déclenchement du mécanisme. Du coup, deux autres hommes s'avancent vers moi et je m'empresse de recharger machinalement mes armes avant de leur foutre chacun un balle dans la poitrine.

Il ne m'en restait plus qu'un... le gros salopard qui s'en prenait à Isaure. Le simple fait de le voir me dégoûte complètement et c'est avec la rage au ventre que je m'avance vers lui l'empoignant fermement par derrière en resserrant l'étreinte de mon bras autour de son cou. Il se débâti, il réussi même à me frapper au ventre ce qui me fit lâcher prise et il chargea vers moi à nouveau, il me frappa au visage à deux reprise, une fois sur le bord de la lèvre me faisant ainsi saigner ainsi que sur le bord de l'oeil gauche. Mon rythme cardiaque s'accéléra, je n'avais plus d'arme entre les mains, mis à part le canif que j'avais au niveau de la ceinture. Je fis semblant d'être vaincu, déposant un genoux par terre et attendit sagement qu'il s'emmène vers moi pour dégainer l'arme blanche que je vins déposer sous sa gorge, le sang battant contre mes tempes.

« J'ai pas d'autre choix que de te tuer pauvre merde. De toute façon un mec comme toi ça ne mérite pas de vivre. » À ces mots, je fis glisser la lame bien affûté sous son cou et l'enfonça au niveau de sa gorge avant de le pousser violemment au sol pour qu'il baigne dans son sang. J'étais à bout de force... je me laissai donc retomber sur mes genoux près d'Isaure, m'assura qu'elle n'avait rien de bien grave avant d'empoigner mon téléphone.

« Envoie-moi des hommes tout de suite. Localisez l'appel, je laisse mon portable ici. Nettoyez-moi tout ça, je ne veux aucune trace de cet altercation et détruisez mon portable. » Je déposai mon téléphone au sol, m'approcha du corps de la jeune femme et la prit dans mes bras, la soulevant difficilement au vu de ma douleur abdominal. « Tu me dois un toxedo. » Lui dis-je sèchement en la serrant contre la poitrine de peur de l'échapper. J'attendis un moment qu'un de mes hommes de mains arrive et je désertai la scène de crime direction ma voiture.

Une fois sur place, je la déposai sur la banquette arrière et repris ma place côté conducteur, démarrant au quart de tour pour rentrer chez moi. Une fois en sécurité dans le stationnement, je sortis de la bagnole, ouvrit la porte arrière et secoua en douceur le corps de la jeune femme. « Il faut que tu fasses l'effort de te lever, je n'ai pas la force de te porter jusque chez moi. » Dis-je simplement avant d'essuyer le sang qui coulait sur le bord de ma bouche avec mon avant bras. « Isaure, faut te lever.» Je tendis une main dans sa direction, attendant qu'elle la saisisse pour l'aider à se relever et à sortir de l'habitacle.
lumos maxima
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Lun 14 Juil - 1:50


I NEED YOU.



I hate you, don't leave me.
J’étais à terre et terriblement horrifiée, je ne savais pas dans quoi je m’étais foutue et j’avais juste envie de disparaitre de la surface de la Terre… Il faudrait un miracle pour que quelqu’un arrive à cet instant et me sauve mais non on est pas dans des films à la con où tout finit bien et où la petite fille innocente soit sauvée… J’essayais de hurler comme je pouvais, mais mon mal de crâne me tuait… Ma vision se faisait floue et plus j’hurlais plus je sentais mon cerveau décrochait.

- Ta gueule bordel !

Il me mit un fort coup de pied au ventre, une fois que j’étais au sol puis à partir de là tout s’enchainait. Ma vision était plus que floutée, j’avais du mal à rester les yeux ouverts, vraiment… J’étais par terre, mon corps était comme mort…

- A l’aide…

Murmurais-je, presque comme une morte, j’avais envie de pleurer… Mais c’était au-delà de mes forces. Je ne voyais que des ombres… J’avais du mal à différencier les couleurs, à peine les ombres. J’entendais tout mais comme si c’était super loin… Comme un écho… J’entendais des bruits sourds, plusieurs voix masculines, je ne saurais dire qui parlait ou non.

- Au secours…

Continuais-je à dire même si je me doutais que personne ne m’entendait. J’étais allongée, sur le côté gauche, je commençais à me recroqueviller sur moi-même, sentant mon ventre me faire davantage mal et le son redevenait plus puissant, plus fort, comme si mon cerveau se remettait petit à petit. Qui était là ? Je restais les yeux ouverts, même si j’avais l’impression de regarder dans le vide, je vis des corps tomber, un par un. « Qui était là ? » J’étais paniquée sans l’être, quelqu’un les avait vus mais pourquoi ils tombaient ? Ils étaient morts ? Je regardais plus en détails les corps au sol et je vis du sang coulait de leur tête… Ils étaient bel et bien morts. Une partie de moi était rassurée, soulagée, mais qui était cet homme ? Je levais les yeux et là je cru voir Oak. Oak ? Non…. Il ne m’aime pas, enfin… Pourquoi il ferait ça ? Oui on s’entend mieux mais de là à faire ça… Ou alors, étais-je moi qui était en train de rêver de lui ? Il hantait tellement mes rêves que je ne serais pas étonnée de croire le voir alors qu’il n’était pas là… Est-ce que je rêvais ? C’est ça ? Je rêve ? Tout me semblait si réel… La douleur… Le son… Les corps… « J'ai pas d'autre choix que de te tuer pauvre merde. De toute façon un mec comme toi ça ne mérite pas de vivre. » C’était la première fois depuis une bonne dizaine de minutes que j’entendais une phrase clairement et aussi distinctement. Oak semblait dans un piteux état mais il était toujours debout. Je levais la tête vers lui et je regardais ce qu’il faisait, j’avais envie de me lever et de le rejoindre mais c’était trop dur…

Il s’approcha enfin de moi, je ne le quittais pas des yeux, il était magnifique… Quoi ? Je pensais à ça alors qu’un mec avait voulu abuser de moi et m’avait détruit la tête ? J’étais décidément pas bien et un truc clochait quelque part. Il s’agenouilla à mes côtés, je le regardais dans le blanc des yeux mais plus je le fixais plus il devenait flou mais je voyais du sang sur sa bouche, son œil abîmé… « Envoie-moi des hommes tout de suite. Localisez l'appel, je laisse mon portable ici. Nettoyez-moi tout ça, je ne veux aucune trace de cet altercation et détruisez mon portable. » Finissait-il par dire avant de me prendre dans ses bras et me soulever. Je n’arrivais pas à défaire mon regard de lui, comme si j’étais envoûtée, c’était trop bizarre… Une partie de moi me disait de ne pas fermer les yeux comme si cela allait mettre un terme à ma vie, donc je me forçais à le regarder. « Tu me dois un toxedo. » Ajoutait-il une fois que j’étais dans ses bras, j’avais l’impression de voler. Sa petite phrase aurait pu me décrocher un sourire mais mon cerveau avait du mal à transmettre l’information. J’arrivais juste à fermer légèrement ma main sur l’avant bras gauche d’Oak. Truc inutile mais je voulais me forcer moi, à faire réagir mon corps, je ne voulais pas devenir un légume, non… Je ne voulais pas donner raisons à mes parents, comme quoi, y’a juste que dans leur prison dorée où tout va bien et où personne n’est blessé… S’ils osaient apprendre ça un jour, je n’ose imaginer la leçon de morale qui m’attend à l’arrivée…

Oak me plaça sur la banquette arrière de sa voiture. Je commençais à tousser, comme si mon corps réagissait enfin à un truc. Je toussais tellement que j’avais l’impression que j’allais cracher mes poumons. Mais pas de sang sortant de ma bouche, rien… Peut-être avais-je quelques côtes froissées mais rien de grave… Je ne semblais pas avoir si mal… Ou alors le cerveau avait du mal à transmettre l’information, je n’essayais pas trop de comprendre. J’étais là, sur la banquette arrière, Oak roulait, je fermais les yeux, en serrant les dents, il passait sur quelques routes pas très lisses, du coup je ressentais les secousses et pour la tête c’était pas top… Mais au moins j’avais mal, je semblais me réveiller peu à peu… Petit à petit mais sûrement. « Ca va aller. » Me répétais-je plusieurs fois dans ma tête, je ne sais pas ce que je ferais réellement sans Oak, d’abord le boulot, puis il m’a hébergé une nuit puis là face à ces motards… Le seul truc qui me choque c’est que j’ai assisté à des meurtres et je ne retiens qu’une chose : Oak était là au bon moment. Je ne m’inquiétais pas pour lui, je savais qu’il était bien entouré puis ses bâtards le méritaient, exact ? Au bout de quelques minutes, on semblait être arrivé, il sortit puis ouvris la porte de derrière. Il m’expliqua qu’il fallait que je me lève, il pouvait pas me porter… Il était blessé autre part que l’œil et la bouche ? D’un seul coup je paniquais… Intérieurement mais mon corps ne réagissait qu’à moitié. Ca en était plus que frustrant. Il me tendit sa main, je compris son message et délicatement je la pris, et j’essayais de me relever. Il me tira et j’étais désormais assise sur la banquette. J’avais l’impression d’avoir un volcan en éruption dans ma tête, ma vision était pas au top puis je regardais le ventre de Oak.

- Ils t’ont blessé ? Ils t’ont blessé ?

Répétais-je deux fois en fixant la cicatrice et le sang qui coulait de ses abdominaux. Je fis les gros yeux et là une partie de moi me força à me relever. Je ne pouvais pas faire la faible, il fallait que je lui montre que j’étais forte, pas une chochotte qui se laissait entretenir, je n’étais pas que la demoiselle en détresse. Je gardais sa main dans la mienne et je me relevais, en perdant un peu l’équilibre au début mais je me rattrapais à lui en attrapant ses épaules pour ne pas tomber à genoux au sol.

- Pardon.

Dis-je rapidement, je levais mes yeux, et là, de si près je voyais ses lèvres et son œil. Je mis ma main sur sa lèvre inférieure et j’étais comme… Outrée… C’était bizarre…

- Je suis désolée Oak…

Murmurais-je difficilement, enlevant aussitôt ma main puis je regardais mes côtes. Je levais délicatement mon débardeur blanc de travail, je ne voyais pas très bien vu la faible lumière mais je sentais que j’avais mal et je me doutais qu’il y aurait des bleus au final. Est-ce que j’ai quelque chose à la tête ? Un petit saignement ? Je n’en sais rien, je ne me vois pas… J’étais en sueur à cause du stress, de la peur, de tout, je ne saurais différencier des larmes, du sang ou de la sueur dans mon état actuel. Je gardais une de mes mains sur mes côtes, tandis que l’autre s’accrochait à Oak, au niveau de ses épaules, pour ne pas perdre pied, histoire d’avancer sur mes 2 jambes jusqu’à chez lui. Il était blessé, à cause de moi, je m’en voulais… Une partie de moi savait que c’était « ça » son monde, que ce n’était pas choquant ou autre, il semblait avoir l’habitude vu l’appel qu’il a passé, mais ce n’est pas une raison pour le replonger dedans et qu’il tue des gens même si ses enculés le méritaient.

- Je te promets que je t’en achèterais un autre.

Osais-je plaisanter sur ce fameux blouson qu’il avait évoqué tout à l’heure, près du Genesis. Un faible sourire se dessinait alors sur mon visage mais même ce petit geste facial me donnait mal à la tête. Qu’avais-je exactement ? Mais je m’inquiétais surtout, de sa santé à lui, qu’avait-il ? A cause de moi… Il semblait gérer, c’est un homme, il doit serrer les dents mais il peut-être gravement blessé… Je me devais de vérifier ça une fois à l’intérieur… Une fois ma tête un peu reposée. Je m’en fichais un peu si je saignais ou si mes côtes étaient dans un mauvais pétrin.
(c) AMIANTE

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Lun 14 Juil - 4:24

que désirs deviennent souvenirs.

J'avais atrocement mal, sûrement plus que je voulais me l'avouer en vrai. Ma mâchoire avait dû se déboîter lors de l'impact, tandis que mon œil lui... enflait petit à petit devenant un peu plus sensible à chaque fois que je clignais des paupières. Je laisse rarement les gens m'atteindre de cette façon, généralement je me sors indemne de ce genre de périple, mais d'habitude, je suis préparé Je sais exactement combien d'individus il y à, leurs points forts, leurs points faibles, enfin tout ça quoi. Sous le poids de l'adrénaline, j'avais presque oublier qu'on m'avait blesser au niveau de l'abdomen. Ma chemise de soie blanche était tachée de sang et ce n'était pas le sang d'un autre, non c'était bel et bien le même. Sans doute que le dernier des enculés était armé, mais je ne m'en suis jamais rendu compte.

J'attendais une quelconque réaction de la part d'Isaure, me soutenant faiblement contre le rebord de la porte. Si je lâchais ce point d'appuis, je tombais par terre, assurément. Lorsqu'elle attrapa ma main, je j'utilisai ce qui me restait de force pour l'aider à se rasseoir, grimaçant de douleur. J'étais sévèrement atteint au ventre, peut-être même qu'un organe avait été touché, mais ce n'était pas mon premier soucis. Je voulais rentrer chez moi, prendre le temps d'analyser les dégâts et ensuite réfléchir aux gestes à posés. Il était impensable de se rendre à l'hôpital, du moins pas ce soir, ça éveillerait trop les soupçons de toute façon... Isaure semblait paniquée lorsqu'elle remarqua l'état de ma chemise et le sang qui s'en découlait... j'excelle pas vraiment lorsqu'il s'agit de rassurer les gens... je prends donc une bonne inspiration et plonge mon regard dans le sien. « Ce n'est qu'une égratignure, faut pas paniquer pour si peu. » Je dis ça, mais au fond c'est atrocement douloureux et il devient pressant de gagner mon appartement pour stopper l’hémorragie avant que je ne perde trop de sang.

Le jeune femme fini par se relever, perdant pratiquement pied, mais je la rattrapai au mieux en prenant sur moi pour ne pas lui laisser voir la douleur. Je lui laissai volontiers mon épaule sans rechigner, elle me servait d'appuis en même temps, alors autant ne rien dire, même si je ne suis pas à l'aise avec ce genre de contact. Après tout, il n'y a aucun sous-entendu dans ce qui est en train de se passer entre nous, au contraire, nous sommes tous les deux dans un piteux état. Isaure lève la main vers mon visage, effleurant ma bouche et tout de suite mon corps se contracte et je projette ma tête vers l'arrière pour qu'elle s'arrête là tout de suite. Je suis blessé, oui, par sa faute, oui, mais ce n'est pas une raison pour s'en permettre autant. « Ne me touche pas. » Dis-je sèchement. C'est un automatisme, un mécanisme de défense, j'aime pas qu'on entre dans ma bulle, dans mon univers et encore moins qu'on me touche.

Un soupir m'échappa, me faisant ainsi grimacé, mais mon souffle s'interrompit lorsque je la vis relever son haut pour vérifier au niveau de ses côtes. Il est presque certain qu'il y en a quelques unes de cassées, mais après je ne suis pas médecin pour savoir. « Arrête de t'excuser, c'est franchement agaçant » Si j'aurais pas voulu la sauver, je l'aurais laisser moisir a son triste sort, mais je l'ai fais parce que j'avais envie alors pourquoi demander pardon? Les blessures, elles sont un peu à cause de moi, parce que ça été ma décision de foncer dans le tas...Après on est pas mort alors vaut mieux ne pas s'affoler maintenant.

Nous nous mimes finalement à avancer, lentement, mais sûrement et nous finîmes par atteindre l'ascenseur. J'appuyai sur le bouton de l'étage et l'élévateur se mit en marche. Isaure essaya de me faire rire avec sa réplique par rapport à mon blouson, mais je n'avais pas du tout envie de rire. Je me suis donc contenter de ne rien dire pour le reste du trajet jusqu'à mon appartement que j'ouvris rapidement.

« Entre.» Dis-je en la tirant doucement vers l'intérieur, refermant derrière elle. « On va aller sur le canapé, ça ira mieux pour faire le compte rendu de ton état.» À ces mots, je la guidai lentement vers le salon et l'invita a prendre place sur mon canapé. Lorsqu'elle fût assise, j'entrepris d'analyser son état physique général, commençant par faire glisser mes mains derrière sa tête, remontant lentement le long de son crâne pour voir si elle perdait du sang. Négatif. « Au moins, ta boîte crânienne est intact. » Affirmais-je soulager. « Faut juste que tu te repose un peu, le temps de retrouver tes esprits... Pour ce qui est de tes côtes, il faudra probablement que tu consulte un médecin demain... pour l'heure tu vas aller prendre ta douche et on te fera une sorte de bandage pour calmer la douleur.» Ça ne sera certes pas évident de se laver dans cette situation, mais elle n'avait pas le choix et puis ses vêtements allaient sûrement finir brûler pour éliminer toutes preuves de cette soirée.

« Vas-y, je prendrai la salle de bain quand tu auras terminé. » À ces mots, je me levai difficilement du canapé et me dirigea vers la salle à manger en prenant appuis sur tout ce qui se trouvait sur mon chemin. Une fois dans la cuisine, je retirai mon blouson ainsi que ma chemise, que je laissai tomber par terre et déglutis à la vue de mon torse ensanglanté. Je pris quelques bonnes inspirations, les mains posées à l'écart sur le comptoir et la tête baissée, avant d'enclencher l'eau du robinet. J'attendis qu'elle soit à bonne température et prit un linge dans le tiroir pour l'imbiber avant de le foutre sur la blessure, jurant au contact de l'eau qui me brûlait la peau. C'était horrible comme sensation et plus je mettais de l'eau, plus le sang s'écoulait de la plaie. Je n'aurais sans doute guerre le choix de faire des points de sutures moi-même afin d'éviter de me vider complètement de mon sang...
lumos maxima
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Lun 14 Juil - 22:21


I NEED YOU.



I hate you, don't leave me.
Il était assez réticent à mon approche mais je le comprenais, je ne savais même pas pourquoi je faisais ça, je voulais juste vérifier, je me sentais coupable, j’aimais pas ce genre de sentiment. Pourtant il me faisait comprendre qu’il en avait rien à faire et qu’il ne voulait pas de ses excuses. Ouais… Je devrais arrêter de dire pardon à la moindre occasion et essayer d’effacer la petite Isaure et laisser place à la nouvelle Isaure. Comme j’avais dit à multiple reprises sur Facebook, je voulais avancer et grandir, découvrir la vie, découvrir la vraie vie et non cette putain de cage dorée dans laquelle j’étais enfermée depuis… Toujours.

Je m’agrippais à lui et il semblait s’appuyer aussi sur moi, j’étais sûre qu’il était blessé et pas juste quelques griffures, non, ça devait sembler plus…. Important même s’il semblait prétendre le contraire. Je suppose qu’il s’agissait de l’égo masculin. En tout cas ma tête me faisait mal. J’avais l’impression que j’avais un cœur à l’intérieur, prêt à exploser à tout moment. Horrible. Comme une sorte de migraine mais mille fois pire.

Le trajet jusqu’à chez lui me semblait long, c’était horriblement silencieux et stressant, il ne répondit même pas à ma petite phrase qui était censé le faire… Sourire. Etait-ce à cause de la douleur ou car il me méprisait comme avant ? Je ne sais pas et je n’ai pas envie de rentrer dans un tel débat. Puis le silence me convenait, car là, j’allais exploser vu mon mal de crâne. J’avais tellement mal à la tête que ça m’en faisait presque oublier mon mal de côtes.

Je me laissais guider, j’avais confiance en lui, je savais bien qu’il ne me voulait pas de mal, au contraire il m’avait prouvé ce soir qu’il ne voulait pas mort. Je m’assis faiblement sur le canapé, je fermais les yeux, à peine ce geste me fit comme une sorte de « vertige », c’était trop bizarre. Je me suis contentée de faire une sorte de petit gémissement de douleur. J’espérais vraiment que tout cela soit un horrible cauchemar car là je me sentais vraiment au plus bas et pas que physiquement mais une autre partie de moi était… Heureuse. WHAT ? Je sais pas… Depuis cette soirée où on avait parlé c’était tellement bizarre. Il y avait eu un truc ce soir-là mais bon si je l’écoute il était saoul ou « high » et donc il n’était pas lui-même et il ne se souvenait de rien….

Je le regardais du coin de l’œil, je le laissais me toucher pour voir si j’étais blessée ou pas, je suppose qu’il s’y connaissait vu ses réactions… Il continua à dire à voix haute ce qu’il voyait sur mon état puis il me proposa enfin exigeait presque que j’aille à la douche. Je ne disais toujours rien, je me contentais de le regarder et de dire oui d’un petit signe de tête. Vu que j’avais déjà passé une nuit-là, je savais où était la salle de bain. Je me levais difficilement du canapé, ayant les jambes qui tremblaient légèrement, je réussissais à tenir debout jusqu’à 3 secondes où je rechutais sur l’accoudoir.

- Non ça va aller !

Disais-je aussitôt sans qu’il ne m’ait dit quelque chose, je me redressais et je me dirigeais vers la salle de bain en titubant, ma main sur mes côtes. J’entrais dans la salle de bain, je me regardais dans le miroir et j’avais pas une dégaine terrible… Ma mère me verrait, elle me tuerait et m’enfermerait dans ma chambre comme si j’étais une pauvre enfant… J’enlevais mon haut et je regardais plus en détails mes côtes, j’avais des bleus partout, j’avais pas envie d’aller à l’hôpital comme il m’avait conseillé… Il fallait payer, enfin moi j’étais prise en compte avec les assurances de mon père mais j’avais pas envie que l’hôpital le contacte et lui prévienne de ma présence, ça allait être encore pire… Je fermais les yeux, je me dirigeais vers la douche, j’enclenchais l’eau, le temps qu’elle devienne tiède puis je me déshabillais assez lentement. Chacun de mes gestes étaient assez douloureux, so…

J’entrais enfin dans la douche, je passais ma tête sous l’eau et la chaleur de l’eau me fit comme du bien. Je mis une main contre le mur carrelé pour me tenir en équilibre et je restais là, sous le jet d’eau, sans bouger, juste comme ça… Je fermais les yeux et je me laissais aller. Je n’avais pas envie de bouger brusquement ou de prendre le risque de glisser et de me reblesser que ce soit à la tête ou au niveau des côtes. Je pris le pommeau de douche et le mis sur mes côtes, baissant la température de l’eau pour qu’elle devienne plus fraîche, ça me faisait mal mais je pensais que ça allait un minimum soulagé ma douleur…. J’étais bien bête mais je ne voulais vraiment pas aller à l’hôpital. Quitte à me mettre de la pommade et des bandes autour de moi pour maintenir en place les côtes et soulager la douleur en plus de prendre des anti-douleurs en cachets….

De nombreuses minutes passèrent du moins c’est ce que je pensais, l’eau me faisait énormément de bien et je n’avais pas envie d’en sortir. Je restais tellement sous l’eau que le bout de mes doigts devenait plissé à cause de l’humidité et j’augmentais petit à petit la chaleur de l’eau car mon corps réagissait comme si elle était glaciale, j’étais à 30°C plus exactement, il devait faire une horrible chaleur dans la pièce mais je tremblais comme s’il faisait à peine 15°C. Je me doutais qu’il fallait que je sorte, que c’était un « signe » mais malgré tout cela, ça faisait du bien à mes côtes et ma tête, je retrouvais peu à peu mon équilibre de base et mes côtes devenaient moins douloureuses et ma vision était moins floue. Puis bon, je savais pas trop ce que j’allais devenir une fois sortie de la salle de bain. S’il allait me forcer à aller à l’hôpital ou si je devrais le forcer à y aller si ses blessures à l’abdomen étaient si profondes que ça… En tout cas son œil et ses lèvres étaient bien amochées mais si j’osais lui conseiller cela, il risquait de m’envoyer bouler et j’allais passée la nuit dehors dans un tel état. Je voulais pas revenir chez Eliott ainsi, il allait avoir une crise cardiaque et irait en parler à la police en me forçant à porter plainte et je veux pas de ce bordel. Je veux pas apporter des ennuis à Oak ou même qu’on me fasse chier à ce niveau. Je veux pas me vanter de cette « petite expérience » de peur que ça vienne aux oreilles de mon cher père adoré.

Perdue dans mes pensées, je voulais me retourner pour prendre le savon et enfin véritablement me laver au lieu de profiter de la chaleur de l’eau, mais je me suis retournée tellement vite, que j’emmêlais mes pieds avec le rideau de douche et je manquais de trébucher hors. Heureusement pour moi, je me rattrapais avec brio et là je sentis mon cœur battre à cent à l’heure.

- Ca va, ça va !

Hurlais-je sur le champ avant que Oak me demande si ça allait, je voulais pas détruire sa salle de bain ou me blesser davantage à cause de mon mauvais équilibre dû à mon mal de crâne. Immédiatement, je sortis de la bouche, sans avoir eu le temps de me savonner, je mis une serviette autour de ma taille pour cacher mon corps nu, et je me laisser glisser le long du mur, atterrissant sur les fesses, regroupant mes jambes contre mon ventre. Ma tête allait exploser, cette petite « escapade » avait réveillé le volcan qui avait emménagé dans ma petite tête et ça faisait un mal de chien. Je serrais les dents et les poings, je me concentrais sur autre chose et je parlais à voix basse.

- Zen, zen, zen, ça va passer, zen, zen…

Ma tête me faisait tellement mal qu’une larme coula le long de ma joue gauche et je tremblais de froid alors que ma tête devait bouillonner.
(c) AMIANTE

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Dim 20 Juil - 5:38

que désirs deviennent souvenirs.

Isaure était parti à la salle de bain et je me retrouvais enfin seule. Je n'aime pas particulièrement être entourer de gens lorsque je suis mal à point. Je suis plutôt du genre à rentrer sagement chez moi et faire mon truc sans trop me casser la tête, mais pour l'heure, elle est là et je dois faire avec. J'attends donc qu'elle soit parti pour me diriger dans ma chambre et je fouille rapidement dans mon placard pour trouver le nécessaire de couture. Un genre de kit de survie que j'ai toujours chez moi en cas de besoin comme maintenant... Je prend une aiguille ainsi que du fil, j'essaie de tout enligner et de tout préparer en vitesse pendant qu'elle est encore sous la douche, puis retourne à la cuisine avec une paire de chaussette dans les mains ainsi que l'aiguille prête à être utiliser.

Je prends alors place sur une chaise en grimaçant de douleur, dieu que c'est pénible de se retrouver dans un état pareil, mais j'essaie de ne pas trop y penser en foutant la boule de vêtement dans ma bouche. Je sais ce qui va suivre et je sais que ça va faire un mal de chier, mais je n'ai vraiment pas le choix. Mon cœur bat à cent mille à l'heure si bien que je peux sentir la sueur perler le long de mes tempes. J'inspire profondément à quelques reprises puis enfonce finalement le bout pointu dans ma chair, la transperçant d'un bout à l'autre. J'ai envie de hurler...ça fait mal, terriblement mal si bien que les larmes se mettent à couler d'elle-même le long de mes joues et je continue comme ça... trouant ma peau afin de refermer l'entaille profonde qu'avait créé cet enculer de pervers... lorsque c'est finalement terminé je noue la ficelle en un nœud solide et je coupe le fil avant de recraché les chaussette...

Je tombe a genoux et je me met à pleurer, comme un enfant. C'était le stress qui tombait, je me sentais perdu et complètement désorienté car je n'ai pas l'habitude de ce genre de choses, généralement je m'en sors avec des entailles superficielle rien de plus... J'crois que c'est too much pour moi ce soir... Après ces quelques minutes passées à me calmer au sol, je fini par me lever avec l'aide de la chaise et prend un linge pour nettoyer le sang autour ainsi que la plaie avant d'aller m'étendre sur le canapé... je suis complètement vidé et épuiser, je n'ai plus la force nécessaire pour faire quoi que ce soit d'autre... je m'allonge donc sur mon canapé, soufflant longuement en cherchant mon air, puis ferme les yeux un moment en entendant toujours le son de la douche au travers la porte de la salle de bain. S'il était arriver quelque chose à cette petite blondasse je l'aurais entendu, mais visiblement non , elle tient le coup.

Je m'assoupis finalement, sombrant dans un sommeil profond et réparateur rapidement. Je voulais tenir jusqu'à ce qu'elle sorte de la, mais visiblement, je n'ai rien pu contrôler. Je dors tout simplement lorsque j'entends un son qui ne concorde pas vraiment avec mon rêve... je m'éveille donc à moitié, luttant de toute mes forces contre mon envie de dormir, puis me lèvre aussitôt du canapé en jurant tellement ça fait mal avant de me diriger vers la porte en me tenant le ventre.

« Est-ce que ça va? » Demandais-je simplement en m'adossant contre la porte, glissant jusqu'à terre. Ma tête reposa contre le cadre de celle-ci puis je fermai les yeux. Je devais dormir... Je finis donc par m'endormir en entendant le son de sa voix, signe qu'elle est bel et bien en vie...
lumos maxima
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Mise au point. ft Isaure

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