✱ COLOCATAIRES : Son fils et sa... "femme" imposée.
Lun 9 Juin - 14:40
I'm not crazy you know...
Cause when we are good, we're grand, but when we're bad we are very bad. But I stick around 'cause the love that you're giving me is the best I've ever had. Oh, oh, oh, oh. And it's funny to me, the way that things have worked out. There's no doubt in my mind that you can't recall what this all was about. So let's give it up. Love me sweetly and completely Come and sit beside me 'cause you know I need you near. When you're wheelin' with that feelin' we'll paint the town pink 'cause baby, red is so last year.
Une semaine et demie. Où autre manière de dire une éternité. Le soleil est au rendez-vous, la verdure aussi et la mer. Mais pas vraiment Athènes comme tu l'a laisser entendre. Tu reçois des messages, des demandes de tes nouvelles, savoir si t'as beau, si t'as le temps de visiter. Tu réponds rien. Silence radio. Ton téléphone reste la plus part du temps proche de ton lit sans que tu t'en occupes. C'est comme facebook, tu fais acte de présence à la limite du possible. Juste pour pas faire remarquer avoir complètement disparut. Dante t'a vaguement parlé de l'article de True Lie sur toi et ton après-midi avec Denver. T'as pas de nouvelle de Magda et tu te doutes pourquoi. Ça t'enterre chaque jour un peu plus. Mais tu la laisses faire. De toute manière d'ici tu peux pas faire grand chose. Tu fais profit bas, tu laisses tous ça. Tu as juste vu Dante l'autre jour, passer te filer des clopes et te taper la discussion. Hormis ça personne est au courant. Enfin y'a Svetlana mais bon, tu vois pas pourquoi elle viendrait te voir. Elle t'a juste filer les adresse, elle t'a aidé la dessus, mais c'est pas le genre de personne que tu voudrais voir débarquer. T'en sais rien. Tes parents non plus n'en savent rien. Tu sais pas tellement si Magda les a mit au courant, tu lui en voudrais pas. Mais toi t'en étais incapable. Tu passes tes journées a trop rien faire, à zoner. Ça te saoule, mais bon. Tu as un psy pas trop con, pas trop nul, plutôt patient. Y'en a besoin avec toi. Tu joues au muet quand ses questions ne te conviennent pas. Sinon, tu passes tes journées à lire, à dessiner. Tu t'es fais pote avec une vieille qui a des troubles de la personnalité. Par moment elle pense avoir douze ans. Tu la trouves cool. Ça t'amuse, ça te détend. En faite, la plus part du temps t'es juste totalement paumé. Tu regrettes d'être venu, puis tu te dis que c'est la bonne chose. Tu te retrouves là parmi des gens bourré de médicaments, des mecs en manque aussi. T'es passé un peu par ce stade, mais ça diminue, faut dire que tu y a touché si peu de temps... Ta liberté te manque, tu sais pas quoi faire et souvent tu ressembles à un zombie. Elle te manque à en crever, et tu fais que d'y penser. La nuit tu dors pas. Le jour tu t'occupes. Savoir qu'elle t'en veux si long te tue. T'as vu que sur facebook Denver était pas rentré là dedans, ça t'a rassuré dans un sens, mais tu t'en doutais vaguement quand Dante t'as parlé de cet article. Tu connais Magda et sa manière de se battre pour toi. Tout comme tu connais Denver. T'essayes de pas y penser, de pas pourrir ton cerveau avec ce genre de souvenirs, de pensées. Par moment t'es une loque. Mais bon tu t'en fous. Le centre est classe, tu l'as choisis autant pour son architecture qui fait penser à un hotel de vacances, que pour sa réputation. Les gens sont cool. Du mons avec toi, et avec les patients ici de leur propre volonté. Tu es peu mélangé avec les toxico. Bon par contre les maboule, tu les fréquentes, mais ça te plait. T'es pas très nette de toute manière, tu l'as toujours su. Alors te voila, dans un centre, enfermé, avec les skyzo, les suicidaires, les paranos. Etde tous cela, c'est bien les gens aussi taré que toi, que t'aimes le moins... T'es là en train de songer à ça, assis en tailleur sur un bain dehors, clope au bec, fixant le paysage sans trop être présent dans la réalité. u n'entends même pas quelqu'un s'approcher. Tu sais même pas qui pourrait te rendre visite. T'en as pas tellement envie non plus...
C’est Magda qui m’avait prévenu en début de matinée. Je n’attendais plus qu’une chose : finir la réunion mensuelle. Je ne pris pas le temps de déjeuner, j’étais déjà partie pour l’hôpital psychiatrique de San Francisco. Sur la route, je stressais à mort. Autant pour mon meilleur ami, autant par rapport au fait de me rendre là-bas. Le monde hospitalier n'était clairement pas ma tasse de thé et je savais que ça me rappellerait le centre de désintoxication que j'avais connu à Des Moines dans l'Iowa. Je me sentais honteuse, coupable, de l'avoir laissé filé entre mes doigts. De n'avoir pas agis plus tôt. De ne m'être pas inquiétée à temps. C'était ça le soucis, le temps qui filait à toute vitesse, pas le temps de le saisir entre les doigts. Je me garais sur le parking et sortis à toute vitesse de ma voiture framboise. J'avais l'air d'une touriste quand je franchis les portes de l'établissement, robe noire fleurie, gilet rouge, chapeau noir et des petits talons compensés. C'est bon, je n'avais pas l'air d'une camée c'était déjà ça. Je m'avançai vers la secrétaire de l'accueil et demandai le nom du tatoué. Je suivis finalement une nana habillée en blanc qui me rappela vaguement l'infirmière qui... Je déglutis et craintive, je la suivis. Certains regards des patients se posèrent sur moi, des regards étranges, fous ou complètement désintéressés. Je prenais soin de garder une marche déterminée et droite. Finalement, la femme m'abandonne dehors et mes yeux capturent immédiatement la silhouette assise de Camil. Je tiens fermement mon sac en bandoulière contre mon ventre et avance vers lui. Je m'accroupis derrière lui, jusqu'à poser mes genoux nus sur le sol. Mes bras l'enlacent alors, mon visage se pose sur son épaule. Je reste muette, je m'en veux, s'excuser changerait le monde ? Non.
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Mar 10 Juin - 21:07
Tu dirais pas que ton monde s'est écroulé. Pas de ceux à t'apitoyer, en même temps c'est pas comme si ces centre t'y étais un parfait étranger. Non, loin de là, et t'y vois pas une forme de faiblesse ou de lâcheté. Non t'y vois qu'une aide pour te ressourcer. Pour t'aider. Vaut mieux ça que crever. Tu préfères ça à tout perdre, t'as beaucoup trop à gagner ! Tu ne le vis donc pas comme une punition, mais c'est sur que c'est pas la joie en pension. Tu pensais y aller une semaine et revenir tout pétillant, tu pensais avoir une formule miracle et magique pour patient impatient. Mais non, au lieu de ça les autres te déprime, par moment tu vas encore moins bien qu'avant et parfois, t'as même pas envie de te lever. Une loque, qui s'efface parfois sur tes envies de musique et de joie de vivre. Tu changes à cent à l'heure, un vrai bipolaire sans médocs. Flippant. Mais pas nouveau. Et c'est peu habitué aux contacts physique dans ses lieux que tu sens quelqu'un te coller. Tu sursautes sur le coup, sans pour autant réagir et t'écarter. Tu frissonnes un peu dégouté, t'aimes pas vraiment qu'on te touche, ça c'est toujours su, enfin t'es tactile, mais avec les inconnus. Cependant au moment où tu te renfermes sur toi y'a son parfum qui se glisse contre toi. De suite y'a ce déclic, ce frisson qui reprend alors que ça chasse aussi vite ton envie de partir en courant. Tu comprends pas comment elle peut être ici, pourquoi elle est ici, si c'est vrai ou non, si ton cerveau débloque et si t'es vraiment con. Non sur le moment tu t'emportes pas de savoir comment elle le sait, se qu'elle fait ou autre. Non tu sens ses bras et tu serres juste les dents pour te contrôler un peu alors que tu t'appuies un peu sur elle ta main de libre glissant sur sa peau trop blanche pour un mois d'été. Comment elle le sait ? Aucune idée. Mais sur le coup sa seule présence te tord le ventre en te faisant ignoblement remarquer qu'elle t'a manqué. Pas depuis une semaine. Non depuis des semaines. Depuis presque quelques mois, tu sens d'un seul coup ce vide s'ouvrir sous tes pieds alors que sa présence le comble quasiment aussi vite. C'est pas la douleur de son absence qui te bloque le souffle, mais la force de sa présence qui comble cela qui te fait t'ébranler un instant. L'absence en étant présente. Tu t'es éloigné d'elle et d'un seul coup tu t'en rend compte alors que tes doigts se serrent sur sa peau et que tu dis rien. C'est toi après tout, toujours là pour elle, trop drôle, trop fort, trop toi. Pas à craquer, c'est à toi de veiller à son bonheur. Et égoïstement tu t'en es éloigner, tu as même pas remarquer qu'en plus tu en souffrais. Tu désserres sa peau ne voulant pas lui faire mal alors que tu expires ta fumé pour te remettre les idées en place te redressant un peu en reprenant ton air de tout va bien, tu fais comme tu peux. T'es sur que tu le fais très bien, mais tu voudrais pas avoir un miroir de peur que ton espérance soit au dessus de la réalité. Tu y penses pas.
Quand j'ai commencé à le toucher, il a sursauté. Tu m'étonnes, j'aurais réagi pareil. Je suis restée un moment derrière lui, à l'enlacer, le temps qu'il s'habitue à ma présence et surtout qu'il me reconnaisse. Chose faite, je le sais, je le sens, il passe une de ses mains sur mon avant-bras dénudé. Son semblant de caresse me fait frissonner et la chair de poule apparaît sur mes bras. Je ne sais pas à quoi il pense, je ne sais pas pourquoi il est pas là, je suis complètement perdue. Ce n'est pas normal, ce n'est pas normal quand tu es censée être sa meilleure amie, quand tu as vécu une année chargée en émotions avec lui. Je sais que j'ai merdé, j'ai joué à l'égoïste, je me suis éloignée de lui, je me suis enfermée dans ma bulle de fumée épaisse blanche en déserrant petit à petit les chaînes de mon cœur afin qu'il puisse aimer à nouveau. A croire que je ne pouvais pas gérer plusieurs vies en même temps. Je le voulais pourtant. Surtout pour lui, nous étions liés, qu'on le veuille ou non. Les doigts de Camil pénètrent vaguement ma peau me créant certainement des marques roses et, ce n'était pas l'important. Il finit par me lâcher les bras et moi je me relève complètement. Je me déchausse, retrouvant mon un mètre soixante d'origine. Mes orteils sont heureux d'être dans l'herbe fraîche. Je tiens ma robe bien sous mes fesses et finis par m'asseoir. A côté de lui, j'étends mes jambes dans le bout de verdure qui s'offre à nous et me tiens appuyer grâce à mes mains. Mon regard se pose instinctivement sur l'herbe à côté de moi et je capture d'un geste la marguerite qui se trouvait là et la tends au jeune homme. J'inspire un coup avant de me lancer a cappella dans la chanson Hakuna Matata en français. Je chante doucement et je souris parce que t'es obligé de sourire avec cette chanson.
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Sam 14 Juin - 23:14
Tu l'as pas dit à Sierra pour un nombre incalculable de raisons. Tu l'as dis à peu de personnes pour de simples raisons. C'est pour ça que tu ne t'attends pas à une visite, tu t'attendais encore moins à la sienne. Dante le dire à Sierra ? Tu imaginais pas vraiment ton plus proche ami aller lui dire, ou avouer quoi que ce soit. Non pas que tu l'es interdit, mais tu connais plus ou moins Dante, surtout plus que moins ! Quant à Magda, des trois à savoir pour le centre ça serait celle la plus à ême de le faire, tu ignores la raison mais elle décide tellement de son propre chef se fichant un peu de tes humeurs, que ça ne t'étonnerais pas. Mais pourquoi ? Sierra et Magda ne sont plus de grandes amies comme elles l'ont été durant les premiers mois de leur rencontres à SF. Elles se tolèrent. Certes. Mais Sierra ne s'estjamais caché de te dire que tu aurais été mieux avec Denver, qu'elle était plus à même d'écouter ton bonheur. Magda te rend heureux, mais elle ne le fait sans doute pas exprès c'est ça le truc. Quant à Magda, toute fille trop proche de toi l'insupporte, même si elle sait que Sierra n'est pas une menace. Pourquoi serait-elle donc aller la prévenir ? Tu n'en sais rien et quand Sierra te lâches les interrogations te viennent par dizaines alors que pourtant tu n'en dis aucune, tu demandes rien. Tu parles même pas pour le moment tant sa présence te déconcerte. Tu la vois enfin apparaitre dans ton champs de vision, sans pour autant que tu tournes la tête sur le côté pour mieux la voir. Pour le moment tu préfères avoir le visage droit, fixer devant toi, rester mettre de toi, reprendre tes esprits et tes émotions. Tu vois par contre ses chaussures au sol alors que sespieds nu finissent par s'étirer sur le sol. Tu fumes tranquillement... Jusqu'à se qu'elle brise le silence.... Pas de la manière la plus normale qu'il soit. Tu restes stoïque, intérieurement manquant d'éclater autant de rire que de larmes. Mais non, ça ne se fait pas de pleurer. ET puis c'est si drôle que tu sait plus quelle émotions choisir alors tu la laisses faire. Chanter jusqu'au bout. Et le silence revient un moment. Tu devrais très clairement être à ma place pour ce genre de comportement... Tu dis en parlant enfin, d'une voix neutre bien que ce soit de l'humeur. Sa présence te fait du bien, qu'elle n'ait pas changé en s'éloignant aussi t'apaise.
Je suis calme, je chante la chanson du Roi Lion sans interruption et en prenant mon temps. Pour être dans un centre comme celui-ci, t'as forcément le temps. Le volume de ma voix diminue jusqu'à mourir complètement. Le silence s'installe à nouveau entre les quelques centimètres qui séparent nos deux corps. J'ai saisi le bord de mon chapeau de chaque côté pour l'enfoncer un peu plus sur ma tête rousse. Mes yeux se mettent par la suite à balayer encore une fois l'environnement. A vrai dire, je ne savais pas trop où nous étions. Je n'avais jamais mis les pieds dans un hôpital psychiatrique auparavant et à vrai dire, mourir avant d'en avoir visité un ne m'aurait pas dérangé. Pourquoi Camil y était-il ? Sa fiancée m'avait dit qu'il allait mal, mais encore ? Pourquoi ne me l'avait-il pas dit ? Mon regard croise celui d'un homme plus loin qui me semble être un patient. Il penche sa tête sur le côté et je romps immédiatement le contact visuel, tournant mon visage vers Camil. Sa remarque est totalement débile et me fait sourire.« Si je risque de me faire interner juste parce que je chante du Roi Lion... Mais où va le monde ? » Je sors comme ça, pas du tout méchamment. Faut essayer de relativiser. On ne l'a pas forcé d'après moi à venir, d'après moi. « Pourquoi tu es ici ? » J'ai envie qu'il m'explique, j'ai envie qu'il soit sincère avec moi, même si pour le moment je ne le mérite clairement pas. Je me rapproche un peu de lui, laissant ma hanche entrer en contact avec la sienne. Je me souviens alors de nos dernières rencontres où il était complètement high et pas juste avec un pétard. Je me mets à soupirer, plus pour moi-même que pour lui. « Je suis désolée, Camil... » Je lâche subitement. Je déteste être en tord, paraître faible, mais est-ce que j'ai le choix là ? Je ne cherche pas à garder un minimum de fierté face à mes actes nuls, non. Puis c'est Camil, ce n'est pas n'importe qui. Je n'ai pas envie d'être loin de lui, je n'ai pas envie qu'on se quitte.
✱ COLOCATAIRES : Son fils et sa... "femme" imposée.
Lun 30 Juin - 22:46
Tu sais pas si ça te plait. En faite oui, tu n'en sais rien. Tu sais pas encore si sa visite est une bonne chose... ou non. Perdu. Tel un bateau ces derniers temps tu vogues au rythme des marées, tu te laisses faire, tu te laisses amarrer. Petit garçon, tu te lasses ces derniers temps de toutes ces émotions. Tu ne lui en veux pas. Pas au monde, pas aux autres,pas à elle. Pourquoi ? Pour quoi ? Elle a le droit. Tu ne pouvais pas fuir sans avoir les conséquences. Et déjà tu sais très bien qu'elles ne sont encore que loin de toi. Que ça sera pire en sortant. Que personne n'est encore au courant. Sursit. Si je risque de me faire interner juste parce que je chante du Roi Lion... Mais où va le monde ? Tu ries un peu, un bref instant. Elle te sort de tes pensées, ta rouquine. La tienne. Même si ces derniers temps tu as lâché prise, tu l'as laissé allé, et tant pis. T'es heureux, tu l'as rarement été quand Sierra était en couple. Votre relation a toujours été compliqué, ambiguë, le paroxysme à un nom. Un nom jamais prononcé. l'apothéose même de votre complexité, Adriel. Mais non, là tu la laisses faire. Tu la laisses se jeter à corps perdu dans sa relation, tu la vois vivre via réseau sociaux, et ça te va, qu'elle soit heureuse. Alors tu l'as laissé partir. Une des nombreuses choses que t'as laissé s'éloigner. Y'a beaucoup de prénoms, y'a des listes d'excuses bien pire que tout. Ethan, Charlotte, Denver, Sierra. Adriel. Lui tu aurais voulu ne jamais avoir à le fuir, ce petit être. Peut-être que c'est ça... tu laisses les psy en parler, t'en parler, te questionner, tu t'en fous, tu laisses rouler. Pourquoi tu es ici ? LA question te glace, te fait mal, te fait peur. Te prend à la gorge, tu restes silencieux. Quoi dire ? En rire. J'voulais une bonne excuses pour être en vacances... Non tu ries pas, c'est le simple fait que non tu veux pas en parler... Je suis désolée, Camil... Et ça aussi... ça sort de nul part. Tu es incapable de la regarder mais tu le fais du coin de l'oeil, surprit, mais tu sais de quoi elle parle. C'est rien ? C'est pas grave ? C'est pas ta faute ? Y'a rien qui fonctionne. C'est pas de sa faute. C'est de la tienne, t'as pas insisté dans sa vie. Et puis a quoi bon ? Elle est ton amie, pas ta conscience. Tu reprends ton paquet, tu en rallumes une. Seule drogue dont tu peux encore jouir. Tu veux pas lui pardonner, y'a rien à excuser, à pardonner, y'a rien pour passer au dessus. C'était la nuit au début... depuis un moment, les sorties ça m'intéressait plus. A New-York.. les disputes avec Dante. Avec Mag'... avec toi... Tu lui répond, en t'allumant une clope. Tu lui dois bien ça... la vérité. Parce que vous revenez de loin et que tu te sens toujours coupable de ne pas l'avoir amené à l’hôpital plus tôt, cet hiver. J'étais loin... et tout continuait à tourner. Et la nuit, bourré, je me réveillais... paralyser par des images. Adriel... Denver... Alex... Tu réfléchies. Tout le monde, des filles que j'ai pas revu depuis des années... de simple cauchemars. C'est comme ça que tu le vis, tes cauchemars ont toujours existé. La journée t'es le mec le moins stressé au monde, tu prends rien au sérieux, rien est grave... et la nuit tout part en vrille. Denver était incapable de m'apaiser réellement. Même quand je suis revenu de N-Y. Je suis revenu en ville, je vous ai tous revu, je me suis réconcilié avec tout le monde. Toi, Dante, je suis retourné avec Denver, Magda et moi on était plutôt calme... mais la nuit... Tu inspires en t'étirant en un peu tendu, tu hausses les épaules. T'as pas envie d'en parler, même aux psy. Et pourtant face à Sierra... même si tu la regardes pas. Je suis revenu de New-York, mais j'sais pas Sissi... y'a un truc qui a changé. Plus je me dis que tout va bien, plus j'ai peur... Une fillette, t'as perdu tes repères. Tu serres les dents fixant l'herbe, tu te racles la gorge, tu tords ta clope. Plus je fais des trucs pour être heureux, pour avancer... moins ça va. Tu fixes les jambes de la rousse et ses pieds dans l'herbe. Après que j'ai demandé en "mariage" Magda, deux jours après j'ai... Tu fixes ses jambes essayant de ne pas penser qu'elle écoute, qu'elle t'entend, qu'elle est là, que tu dis ça... J'ai essayé... enfin j'ai voulu... arrêté tout ça. Finir en beauté. Elle avait dit oui. Y'aurait pas eut de disputes, pas eut de mauvaises journées au boulot, où Harvard qui pisse par terre. Pas eut les trucs de la vie. J'me suis dis que... j'étais parfaitement heureux, et que ça pourrait pas durer. Alors j'ai pas voulu que ça s'arrête. Et depuis mars... c'est constamment comme ça. Le soir, je divague, je suis là dans le noir, et j'ai l'impression que tout va mal. Que tous va péter, que... je sais pas Sissi... j'en sais rien... mais chaque fois c'est pareil, je veux juste arrêter. JE veux pas perdre des choses auxquelles je tiens. C'est comme si y'avait une partie de moi qui faisait tout pour que tout foire. Tu passes ta main sur ton visage, tu fais style de te redresser, tu renifles comme si de rien était. J'aimerais bien que Magda existe pas... Je voudrais bien qu'elle se casse, qu'elle ne soit pas dans cette ville constamment près de moi... je crois pas être capable d'être heureux. Alors parfois, je rejettes tout sur elle... il y a tout les défaut du monde que je pourrais lui coller sans grand mal, mais non... c'est juste... Tu souffles. Tu sais même pas si elle a comprit la moindre chose. Toi même t'en sais rien. Se que tu sais c'est que tu peux pas en parler. Pas à Dante. Pas à Magda. A trop douter de toi, tu la ferrais douter de tes sentiments. Tu la blesserais, réellement, totalement. Depuis New-York, j'ai tenté, imaginé, préparé et voulu une vingtaine de fois en finir... L'autre jour, j'ai a moitié foutu en l'air le couple de Denver, juste par égo de ne pas la vouloir avec quelqu'un d'autre... J'suis tellement mal dans ma peau, que je veux pas que mon ex copine aille voir ailleurs alors que je suis presque marié... J'suis... Tu ries à moitié éjectant d'un revers de mains tes larmes. Paumé. Totalement paumé. Alors j'pense que la dernière solution, c'est de resté ici... et d'aller mieux. Pour Mag'. Tu répliques baclant rapidement une pseudo réponse à peine plus compréhensible que les raisons pour lesquelles tu vas mal.