Julie R. Evansi'm a motherfucking admin ✱ QUARTIER : crocker amazon.
✱ COLOCATAIRES : Dom sometimes.
| Dim 18 Mai - 15:05 | |
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Le Genesis. Mardi soir. Il y avait du monde, mais ce n’était pas au point d’être étouffant. J’étais accompagnée par une collègue de travail, Abby, qui voulait absolument se détendre après une dure journée de labeur dans les bureaux. Evidemment, je ne pouvais que la suivre, j’avais également besoin d’un petit remontant. Elle avait proposé le Genesis et je n’étais pas d’humeur à négocier le bar dans lequel se réfugier. J’étais assez fatiguée à vrai dire. En fait, un simple bain chaud et mousseux et une bonne nuit de sommeil m’auraient amplement suffi. Cependant, l’idée de se défouler avec un peu d’alcool, n’était pas de refus. Nous nous sommes alors installé à une table pour goûter nos cocktails. Nous y étions depuis une heure et demie déjà. Je m’égarais alors dans mes songes, pendant qu’Abby se faisait draguer par quelques clients du bar. Et souvent, je scrutais les alentours pour détecter la présence du fameux gérant de l’établissement. Elyes. Ah, Elyes… Ce prénom me donnait encore des frissons. Je n’avais toujours pas tourné la page avec lui, je n’en avais aucunement l’envie. Peut-être cela paraissait-il puéril, je m’en fichais. Je n'accordais que très peu attention au « qu’en dit-on », parce que je savais très bien qu’on n’en pensait pas moins de ma relation avec le mafieux. Sierra, par exemple, connaissait les activités illicites qu’entretenait le monsieur. C’est pourquoi, elle désapprouvait catégoriquement toute relation avec lui. C’était la même chose avec mes frères, notamment avec Quinn qui, étrangement, montrait clairement qu’il se doutait de quelque chose, par rapport à la mort de notre père. En effet, l’assassin n’était autre qu’Elyes, lui-même. Cependant, il n’avait aucune preuve, alors, je n’y prêtais guère attention. Et il y avait Lera aussi, qui n’aimait pas le black, meilleur ami du père de son fils, pourtant. J’étais tout de même assez confuse. Beaucoup ne voulaient pas de ma relation avec lui. Ca remettait sans cesse en question mes sentiment pour lui, mais, je n’arrivais pas à les chasser, à les esquiver. Ils me poursuivaient, me hantaient. J’étais encore amoureuse d’Elyes. Et c’était bien embêtant. Embêtant parce que ce dernier n’avait aucune envie de se remettre avec moi. Il avait certes essayé il y a plusieurs mois, mais j’avais dû le repousser. J’avais appris qu’il baignait dans affaires de mafia et je lui en voulais qu’il m’ait caché tout ça. Et puis, j’essayais de me convaincre qu’il n’était pas une bonne personne pour moi. Ouais, bien tenté Julie. Vaine tentative. Je soupirai en repensant à tout ça. Comment avais-je pu en arriver là ? Je me sentais comme condamnée à éprouver des sentiments pour une personne qui ne pouvait plus m’aimer en retour. Je savais pertinemment qu’Elyes s’amusait avec Carmen ou d’autres filles du genre. Ca me rendait jalouse, et ça m’énervait. M’enfin. Abby, dans les bras d’un charmant jeune homme, fit irruption soudainement et vint interrompre toute cette méditation. « Hé, Tu t'ennuies pas trop ? Non ? » Elle avait l’air un peu pompette. Tant mieux, il était donc temps de rentrer. Je souris et bus les dernières gorgées de ma boisson. « Non non, c’est juste la fatigue qui commence à avoir raison de moi. Et je pense que dans ton cas, c’est l’alcool. Vaudrait peut-être mieux qu’on rentre. On se prendra un taxi. » Abby n’était pas de mon avis, me fit comprendre qu’elle rentrerait avec celui qui commençait à l’embrasser. Hmm, ok. « Euh, t’es sûre de ne pas vouloir rentrer ? Seule ? On commence tôt demain n’oublie pas… » J’avoue que c’était plutôt ridicule comme tentative de persuasion mais bon, franchement, elle était assez grande pour savoir dans quel lit dormir ce soir. De toute façon, elle me fit gentiment deviner qu’elle se fichait royalement de ce que je pensais. Je souris alors bêtement et la laissa partir. J’espérais quand même qu’elle viendrait bosser demain matin. Bref. J’aurais pu partir. Ouaip, j’aurais pu, jusqu’à ce que j’aperçoive au loin la personne que je cherchais du regard depuis tout à l’heure. Quelle coïncidence. Il choisit d’apparaître au bon moment. Quand Abby n’était pas là et juste un petit peu avant que je m’en aille. Ca me faisait tellement du bien de pouvoir le regarder. Le voir mener sa vie, ses affaires. Je le contemplais, sourire aux lèvres. Il ne me voyait pas. Il discutait avec un groupe de jeunes hommes assis au bar. J’étais tenté de m’approcher de lui, commander un verre, histoire qu’il me voit. Peut-être m’aurait-il ignorée ? Tant pis, je me risquais à y aller. Je n’avais rien à perdre de toute façon. Tout était déjà perdu, je l’avais perdu. Je me rendais alors au bar et m’adressais au barman pour commander une Margarita. J’attendais patiemment et je jetais quelques coups d’œil en direction de mon ex, avec discrétion, évidemment.
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