Nos deux corps, nus, transpirants et pleinement étendus sur mon grand lit, nous venions de passer encore une autre nuit à assouvir, nos désirs les plus charnels et les plus intenses. Ses jambes interminables, posées sur mon corps, et ses seins nus en contact avec mon torse en sueur. Je m'amusais à jouer avec les longs doigts fins d'Eve. Je réfléchissais à notre avenir. Je l'avais choisi, elle, pour être ma femme, pour faire taire mes parents, et être débarrassé de leurs critiques, du moins, je savais que je ne pourrais être réellement tranquille que lorsque j'aurais eu des enfants. Chose à laquelle, ils tenaient le plus. Etre sûrs que le nom " Rockfeller " se perpétuerait, ainsi que leurs rituels et leurs croyances que je jugeais de tordus, tout en les respectant à la lettre. Venant une fois, tous les cinq ans, sans broncher, pour y participer, quel étrange paradoxe. Plus que deux ans, avant d'assister à ce supplice, auquel je prenais atrocement plaisir, encore une fois. Il fallait que je cesse d'y réfléchir, que je pense plutôt à ce moment intime avec ma future épouse. Il faisait désormais jour, et je n'avais dormi que deux heures, étant tous les deux plutôt très gourmands sexuellement, il nous arrivait de passer un long moment à expérimenter toutes nos idées tordues au lit. Un sport auquel je m'étais habitué, spécialement en présence d'Eve. Je finis par rapprocher mon visage du sien, lui susurrant quelques mots tout en laissant mon souffle effleurer le lobe de son oreille. Je pense faire de toi ma femme, le plus tôt possible.. Mon regard se posant sur ce visage, apaisé, satisfait après un réel effort physique. Je lui adressais ainsi un sourire à peine visible, attendant patiemment une quelconque réaction de sa part.

Tu reprends doucement ton souffle, tu essayes de calmer tes sens qui ont étés bien exploités cette nuit. Ta peau contre la sienne, toujours enroulée autour de son corps. La nuit a été plus qu’agité comme toujours lorsque tu te retrouves seule avec ton fiancé. Tu n’aurais pas pensé une seule seconde à une telle alliance s’il n’avait même pas réussi à te satisfaire sur le plan sexuel. Mais Yaël était Yaël et sa violence et sa froideur étaient tout ce que tu demandais de la part d’un homme. Pas de sentiments entre vous, des heures de gémissements et de coups de reins bien contrôlés. Le calme est revenu dans la chambre et le jour se lève doucement. Tu te laisses aller dans tes pensées alors qu’il joue avec tes doigts, là où réside ta bague de fiançailles depuis quelques temps déjà. Un jour il y aura un anneau, surement un beau et cher vu les gouts de monsieur, et il montrera à tout le monde que tu lui appartiens. Du moins, en apparence tu seras à lui. Vous savez l’un comme l’autre que votre mariage ne sera jamais fait d’amour, un arrangement qui satisfait vos deux familles et rien de plus. Mais tu te retiendras bien de lui dire que ton corps appartient à qui le veut. « Je pense faire de toi ma femme, le plus tôt possible.. » Tu retiens un sursaut en sentant son souffle contre ta peau. Tes yeux se tournent dans sa direction et tu laisses sortir un petit rire d’entre tes lèvres pour dissimuler un léger haut le cœur. Il reste un homme, malgré ses qualités évidentes et ce qu’il représente. Tes doigts glissent le long de son visage, tu l’observe quelques secondes, repassant en boucle sa phrase dans ton cerveau. « Je ne te pensais pas si pressé de m’épouser. » Tu dis avec un léger sourire, tu pensais vraiment qu’il prendrait tout son temps avant de te parler de ça.

J'inspectais cette bague, qui scintillait grâce à ces quelques rares reflets de lumières, traversant les rideaux de la pièce. Je me doutais bien qu’elle ne m'était pas fidèle, que son corps voguait d'homme à homme, de femme à femme, ou ne sais-je quoi d'autre. Cependant, je comptais énormément sur sa discrétion la plus totale. Je ne tenais point à être la risée des Rockfeller, alors cette affaire ne devait en aucun cas s’ébruiter. Avais-je réellement fais le bon choix ? Eve était aux yeux de mes parents, la meilleure partenaire potentielle que je puisse avoir pour toute la vie. Elle remplissait presque tous les critères de choix, qu'ils avaient mis en place pour ma future épouse. Peut-être n'étais-je plus encore jeune, pour les laisser choisir à place, à vrai dire, je leur faisais confiance, ils étaient après tout mieux informés que ma personne, sur ce qui aurait été le mieux pour les Rockfeller. Je savais aussi par expérience, qu'il ne fallait jamais aller à l'encontre de leur souhait. Je m'étais assez rebellé dans le passé, pour apprendre de la façon la plus brutale qui soit, cette leçon de vie. Je ne te pensais pas si pressé de m’épouser. Pressé? Nous étions fiancés depuis assez longtemps, suffisamment, pour que je décide qu'il est temps pour nous de conclure avec un beau mariage, représentatif de la notoriété que possède nos deux familles. Je baladais mon index, à travers sa poitrine, jusqu'à ses belles hanches, que j'avais manipulé, maintes fois, à ma guise, durant toute la soirée. J'ai tout simplement hâte que tu m'appartiennes aux yeux de la loi, également... et.. je suis toujours pressé, te concernant Je me tournai ainsi, me mettant sur elle, pour mordiller son cou, avant de la percer du regard, comme je le faisais habituellement, avec toutes mes conquêtes. N'es-tu donc pas du même avis? Je lui adressai un regard interrogateur, avant de retrouver ma place initiale sur le lit.

Tu es heureuse d’être fiancée à un homme comme lui, bien qu’heureuse ne soit surement pas le mot approprié à la situation. Satisfaite serait surement plus juste. Il avait l’argent, une famille prestigieuse et même si tu n’aimes pas les mâles, tu ne pouvais pas te mentir sur le fait qu’il était plus qu’attirant. Mais par-dessus toutes ses qualités évidentes, il ne te portait aucune attention. Dans le sens où tu pouvais faire ta vie de ton coté sans que cela ne l’inquiètes, tu n’aurais pas supporté un mari autoritaire et possessif. Tu étais et avais toujours été libre de tes choix, il n’était pas question que ton époux prenne le dessus sur ta façon de vivre. Avant que tes parents ne te parlent de Yaël, tu ne comptais en aucun cas te marier. Même avec une femme, maintenant que la loi l’autorise, tu ne voulais pas t’enchainer à une personne qui te laisserait sans doute dans le futur. Tu savais qu’une fois mariée avec lui, cela ne risquait pas de changer. A moins qu’il décide de choisir son idiote de petit toutou, tu chercherais une solution à ça plus tard. « J'ai tout simplement hâte que tu m'appartiennes aux yeux de la loi, également... et.. je suis toujours pressé, te concernant » Tu réussis à afficher un petit sourire sur tes lèvres, presque naturellement. Son visage vient se perdre dans le creux de ton cou et tu es prise par ce sentiment de dégout et d’excitation mêlés que tu ne saurais toujours pas décrire. Et ce regard que tu ne veux pas lâcher mais qui te mets si mal à l’aise en même temps. « N'es-tu donc pas du même avis ? » Tu laisses tes doigts dessiner des formes sans but sur son torse et tu lèves les yeux vers lui. « Je t’appartiens déjà, complètement, tu le sais. » Tu n’es surement pas la meilleure menteuse au monde mais ça sera suffisant pour cette fois. « Mais si c’est ce que tu veux, alors moi aussi. »