J'en avais marre. Trop marre de cette situation qui partait en live à chaque fois entre moi et Camil. Là, c'est bon, j'allais vraiment tourner la page. Parce que oui, il me sortait par les yeux, littéralement. Avec toutes ces pseudos grandes phrases philosophiques comme quoi j'avais changé, parce que oh mon dieu, j'avais couché avec Curtis trop tôt. Il arrêtait pas de dire qu'il ne faisait plus partie de ma vie, qu'il n'en avait rien à faire, et pourtant il continuait de me cracher dessus pour des trucs aussi idiots. Alors que depuis le début, c'était de sa faute, et uniquement sa faute. Donc oui, c'en était trop pour moi. Et il fallait que je me défoule. Pas avec mes mots pour le coup. J'avais besoin d'un contact. Je prenais donc la voiture pour aller jusqu'à chez lui. Je n'avais même pas pris la peine de m'habiller plus "correctement". J'avais encore mes ballerines (qui me rendaient trop petite), mon jean slim, et un débardeur noir. Je montais dans les escaliers, arrivant près de sa porte, le souffle court. Je respirai un moment avant de toquer. Je n'avais pas tellement d'idée en tête sur ce que j'allais faire quand je verrais sa tête. Mais j'allais le savoir bien assez tôt. Il ouvrit finalement la porte et je ne lui laissais même pas le temps de dire quelque chose que ma main partit trop vite. Sans même que j'eus le besoin de réfléchir. Pile dans sa joue. Je m'étais même hissée sur la pointe des pieds pour l'atteindre, tellement j'étais petite face à lui. Une fois la claque faite, je le fixai, complètement immobile, et sans même trouver quelque chose à dire.

Y'a rien à la télé et sérieusement c'est ton problème de la soirée. T'es là en train de zappé les émissions débiles de télé-réalité et autres. T'as scotché dix minutes sur Miami inked, mais ça t'a vite saoulé aussi alors t'as recommencé à zappé. Il est vingt et une heure et tu trouves rien à mater. La pizza dans ton four patiente doucement que Magda sorte de son bain et tu sais que ça peut être dans encore une ou deux heures. T'as pas tellement faim de toute manière alors pas grave. Mais tu t'ennuies. T'as la flemme d'aller avec elle dans la baignoire. Ouais, t'es pas d'humeur gentille et romantique à te sentir tout serré dans la baignoire avec ta copine. Parfois oui, mais sinon, non. Donc tu restes là à te rouler un bon petit truc les yeux river sur un documentaire animalier sur lequel tu viens de t'arrêter. La vie est tellement mouvementé certains soir. Enfin bon tu te remet de la soirée d'hier soir pour l'anniversaire de Caleb donc Magda comme toi, vous aviez la flemme de sortir donc posé, à la maison, tranquille. Finissant par chercher ton briquet sur le canapé, t'es dérangé par la porte d'entrée se qui te fait soupirer. Bon allez tu prends ton courage à deux mains et abandonnant l'objet dans le cendrier tu finis par rejoindre la porte pour l'ouvrir et voir... Rien du tout hormis la main et la douleur provenant de la gifle de Denver sur ta joue. Putain. Tu met quelques secondes à te remettre les idées en place regardant ton ex copine devant ta porte. Tu soupires légèrement, la disputes de l'autre jour sur facebook ne lui a donc pas suffit ?! T'as pas envie de te disputer avec elle encore une fois, ça te saoule de te prendre la tête avec elle alors qu'avant tout allait bien. Qu'est-se que tu veux ? Tu finis par demander en te massant la joue.

Ma main me fait mal pour le coup. J'y suis pas allée doucement. C'était toute la rage et toute la fureur qui me traversait qui étaient directement allés se nicher dans la gifle pour Camil. Je continue de le fixer, mes sourcils un peu froncés, alors que je le vois complètement ahuris. Ouais, il ne devait pas s'y attendre en fait. Normal. Il ne devait d'ailleurs plus s'attendre à ce que je vienne lui parler ou encore pire, venir le voir. Mais je ne lui rendais pas visite comme les dernières fois. Là non. C'était bien différent, et je venais de le lui faire comprendre. Qu'est-se que tu veux ? Je ne réponds pas tout de suite. Ce que je veux ? Le frapper encore pour voir à quel point il peut m"énerver. C'est fou cette haine que je peux avoir là tout de suite. Je sens ma gorge qui se sert alors que toute ma rage y reste coincée, Te montrer à quel point tu m'énerves ! je lâche, alors que je tremble un peu. Ouais, ça me démange, j'ai envie de le pousser, de le secouer, de lui faire voir que tout ce qu'il peut me dire... ça m'atteint. Trop.

Elle est debout face à toi, ses sourcils froncé et tu peux vite fait comprendre qu'elle est en colère. Encore ? Depuis deux jours elle a pas digéré ? Elle n'a que ça a penser, les paroles que tu lui a balancé ? Tu sais pas trop quoi faire, mais là ce soir t'as vraiment pas envie de te prendre la tête pour ce genre de truc. Tu l'as fixe simplement lui demandant se qu'elle veut. Elle semble avoir du mal à le sortir, faut dire que c'est l'une des premières fois où tu l'as vois aussi en colère contre toi. mince alors, tu l'as plaqué sans explication, t'as foutu enceinte ta meilleure amie en étant avec elle, tu l'as trompé... et elle se met en colère réellement juste maintenant ? Alors là faut dire que t'es assez sidéré. Te montrer à quel point tu m'énerves ! Tu l'observes, stoïque. Pourquoi tenait-elle à se que tu vois ça ? Elle pense qu'en voyant qu'elle est énervé ça va changer quelque chose ? Pas vraiment pour toi. Ba j'sais pas quoi te dire... mets toi au sport... vas te défouler, j'ai pas tellement de solution pour ça, mais je vois pas bien en quoi ça me concerne.. Tu répliques simplement avec une franchise détachée.

J'en avais marre d'être celle qui se fait toujours prendre pour idiote. Celle a qui on gueule dessus parce qu'on a eu le malheur de s'accrocher a un autre homme après la rupture. Je faisais que ça. Vouloir avancer. Laisser cette histoire avec Camil loin derrière moi. Et ça m'énervait de ne pas y arriver. Parce que je le voulais, oui je le voulais. Après tout le mal qu'il m'avait fait, j'avais mijoté ces derniers jours et ça m'avait littéralement mis en furie. Tous ces mois que j'avais passé avec lui... Pour rien. Pour que dalle. Pour des pleurs, des cris, de la peine, du mal. C'était ça en fait. [/i]Ba j'sais pas quoi te dire... mets toi au sport... vas te défouler, j'ai pas tellement de solution pour ça, mais je vois pas bien en quoi ça me concerne..[/i] je le regarde, complètement incrédule. Il a vraiment le don d'augmenter ma colère de plus en plus. Je m'avance. C'est pas dans ma nature tout ça. Mais il m'a vraiment tirée à bout. Et je peux pas l'accepter. Sans vraiment savoir ce que je fais, mes petits poings atteignent son torse. Je sais que je fais pas mal. J'ai pas assez de muscles pour ça. Pourtant je le voudrai. T'es.... vraiment... qu'un.... con !" je balance en rythme avec mes coups. Je suis ridicule a faire ça, mais ça défoule.

T'es paroles on l'air d'augmenter sa colère et ça t'embête. Ouais faut l'avouer ça t'emmerde un peu. Le but est pas de l'énerver, c'est juste que personnellement tu commences un peu à en avoir marre de la voir toujours agir ou réagir comme ta copine. Ok elle a encore des sentiments, tu le comprend. T'en a un peu encore aussi, bien qu'ils diminuent de plus en plus en voyant que la Denver auquel tu croyais est loin derrière. Alors tu t'en détache et t'avoues que t'aimerais bien qu'elle agisse comme une pote normal. Qu'elle te demande pas de l'attention, de te voir souvent, de toujours essayer de réfléchir si oui ou non t'es fâché ou se que tu en as à faire. Elle avance vers toi et tu bouges pas , jusqu'à sentir ses coups de poings sur toi alors que tu recules la voyant avancer pour continuer à te "frapper". T'es.... vraiment... qu'un.... con ! Tu soupires attrapes sans difficulté ses oings que tu repousses sans violence la relâchant d'un coup. Écoutes sérieusement si t'es venu me dire que je suis con, que tu me déteste et tout... ça m'intéresse pas beaucoup de le savoir. J'ai pas a subir tes crises d'énervements parce que t'arrives pas à encaisser les choses..

Ca a le don de me défouler. Enfin un peu. Et pas trop longtemps parce que je sens les mains de Camil attraper les miennes pour les écarter de son torse, alors que je lève mes yeux vers lui, Écoutes sérieusement si t'es venu me dire que je suis con, que tu me déteste et tout... ça m'intéresse pas beaucoup de le savoir. J'ai pas a subir tes crises d'énervements parce que t'arrives pas à encaisser les choses.. je ne dis rien pour l'instant. J'essaye de reprendre mon souffle, de me concentrer sur ma respiration pour essayer de me calmer. Rien que de le regarder j'ai encore envie de le frapper. Je veux lui faire du mal, c'est ça le truc. Le même mal qu'il peut me faire, mais physiquement. Ouais bah non, désolée, moi j'arrive pas à encaisser quand on me fait du mal. Toi t'en sais rien de tout ça, du mal que tu pourrais éprouver, et je suis bien heureuse pour toi. je termine par répondre, bien ironiquement, le foudroyant du regard.

Tu l'observes sans rien dire. Tu t'attendais pas du tout à sa visite ça c'est sur. Après vos paroles échangé l'autre jour sur facebook, tu pensais plus qu'elle allait partir aux Bahamas, en postant des photos d'elle en soirée, en maillot de bain entre potes et tout autre truc qu'elle fait ces derniers temps et que tu ne comprends pas. Mais non... Elle est là face à toi, à vouloir tu sais pas trop quoi... Ouais bah non, désolée, moi j'arrive pas à encaisser quand on me fait du mal. Toi t'en sais rien de tout ça, du mal que tu pourrais éprouver, et je suis bien heureuse pour toi. Tu soupires, en l'observant, elle si petite face à toi. Tu sais pas quoi répondre, t'as pas envie de la blesser, mais quand t'esgentil elle s'accroche à toi et ça t'embête. Non pas que tu veux pas être amie, loin de là. Mais elle change beaucoup trop, et pour toi c'est comme si t'en oubliais la meuf dont t'étais amoureux. Tu veux pas de cette "nouvelle" Denver qui s'affiche sur facebook en robe ultra sexy, qui s'affiche en maillot de bain etc etc. Quand tu l'as connus, tu voyais à peine son activité facebook, maintenant ton mur en est inondé. Tu veux pas ça et donc tu préfères tirer un trait point. Écoutes, j'ai aussi souffert de la rupture. Peut-être moins que toi, je le sais vu que j'ai trompé ta confiance et tout le reste... mais j'ai pas de remède miracle contre ça. Je vis pas ce que tu veux venir chercher ici en débarquant chez moi le soir. Tu répliques passant une main dans tes cheveux.

Je pourrai continuer. Des heures et des heures à l'insulter, le taper. Mais ça servait à quoi ? A rien. A part me défouler. A rien, parce que je voyais bien qu'il n'en avait rien à faire... et c'était ça le pire. L'indifférence. On en était réduits à ça entre Camil et moi. Et c'était ce qui était le pire, je pense. Quoi que je puisse faire... quoi que je puisse dire. Rien. Écoutes, j'ai aussi souffert de la rupture. Peut-être moins que toi, je le sais vu que j'ai trompé ta confiance et tout le reste... mais j'ai pas de remède miracle contre ça. Je vis pas ce que tu veux venir chercher ici en débarquant chez moi le soir. je continue de le regarder, serrant ma mâchoire. Je passe une main tremblante mes cheveux, alors que je finis par regarder le mur juste à côté de lui. Je reste silencieuse une poignée de secondes, essayant d'évacuer tous ses sentiments que je n'arrive pas à refouler. Je me pince les lèvres puis je termine par ouvrir la bouche, Rien... c'est juste que toi, tout te réussit. je dis. Ouais, il était heureux après notre rupture, il s'était déjà fiancé quoi. Et moi, bah rien. Je nageai, je voguai dans l'inconnu le plus total. Je sais que je ne suis pas censée m'en remettre aussi vite que Camil. Mais quand même.

Tu l'observes alors qu'au moins elle ne remet pas à te frapper à tu préfères ça. Non pas qu'elle te fasse réellement mal, mis c'est quand même l'impact du geste qu'est pas forcément flatteur. Tu restes silencieux alors que t'es paroles, elle ne les aime sans doute pas. Pas grave, t'es plus rendu à lui plaire, tu n'as plus à lui plaire. Tant pis c'est comme. Tu l'observes un moment alors qu'elle détourne le regard. Bon la Denver bagarreuse est repartie ? Elle pince les lèvres, signe qu'elle n'apprécie pas un truc et qu'elle réfléchie. Elle réfléchie beaucoup trop. Rien... c'est juste que toi, tout te réussit. Tu l'observes cette fois-ci manquant presque d'éclater de rire, tu te retiens de justesse franchement parce que là... Tu la fixes en attrapant le paquet de clope de Magda sur la table près de son sac. Oh tout me réussit ? Vraiment ? Et si c'était le cas, je devrais m'en excuser ? Je devrais attendre que tu ailles mieux pour vivre ma vie ? Vu que je t'ai trompé je dois tendre que tu t'en remettes la première ? J'vais pas me mettre à m'excuser par rapport à mes fiançailles...ou ma vie qui semble tellement parfaite à ton goût. J'y peux rien Denver. Tu répliques en soupirant cherchant un briquet dans tes poches, et t'en trouve pas alors ça te blase encore plus.

Je repose mon regard sur lui alors qu'il semble complètement dépité face à ce que je viens de dire. C'est pas un reproche. C'est juste que je sais que c'est comme ça, et que ça m'énerve que des fois la vie soit si injuste. Oui ça m'énerve. Qu'il me balance des trucs pareils la dernière fois sur facebook alors que lui il fait cent fois pire. Oui ça m'énerve. Parce qu'il ne s'en rend pas compte. Parce qu'il est complètement aveugle. Oh tout me réussit ? Vraiment ? Et si c'était le cas, je devrais m'en excuser ? Je devrais attendre que tu ailles mieux pour vivre ma vie ? Vu que je t'ai trompé je dois tendre que tu t'en remettes la première ? J'vais pas me mettre à m'excuser par rapport à mes fiançailles...ou ma vie qui semble tellement parfaite à ton goût. J'y peux rien Denver. je fronce les sourcils. Limite si j'ai pas la chair de poule qu'il me ressorte tout ce que j'adore, encore et encore : tromper et fiançailles. Attends, je t'ai dit de t'excuser ? Non Camil, c'est une simple constatation alors je te prie de la fermer. je dis sèchement en le toisant. Je laisse un petit blanc avant de soupirer, Laisse tomber. De toute façon, tu comprends jamais rien. j'ajoute, blasée.

Perdu dans ta recherche de briquet dans les alentours, tu grognes en allant chercher un vieux briquet trainant près de l'aquarium de Méga, tu l'attrapes du bout des doigts la flamme déjà installé alors que tu portes cela à ta bouche allumant ta clope. Attends, je t'ai dit de t'excuser ? Non Camil, c'est une simple constatation alors je te prie de la fermer. Tu manques presque de t'étouffer quand elle te dit de la fermer. Faut dire que ça t'es pas habitué. Tu recrache la fumé de tes poumons l'évacuant en secouant ta main devant ton visage la regardant sidéré. Non mais alors là c'est la meilleur, ok parfois faut prendre du caractère etc, mais là son petit changement en "madame rebelle" c'est quoi le délire ? Elle fait sa crise d'adolescence en retard ?! Bon ok c'est plutôt pas mal de la voir s'énerver aussi, elle réagit c'est déjà ça. Mais là qu'elle réagisse maintenant alors qu'elle n'a jamais été du genre à réagir comme ça... tu te perds un peu. Laisse tomber. De toute façon, tu comprends jamais rien. Tu l'observes avec un léger haussement de sourcils. T'es plutôt du genre à écouter les gens. C'est elle qui semble borner à pas voir combien elle change, combien tu l'as perd, combien ça te gave autant que tu finis par t'en détacher. Après tout tu préfères garder le souvenir de Denver comme tu l'aimais. C'est toi qui comprend pas et qui veut pas voir à quel point tu changes. Tu lances en pointant ta cigarette sur elle avant de la porter à tes lèvres.

J'ai beau tout lui répéter, tout lui expliquer maintes et maintes fois, même me justifier des fois... rien. Il reste aussi borné et refuse toujours de voir ce que je peux penser de tout ça. Oui, lui il voit que la phase du "je sais que tu as souffert mais c'est bon quoi". Bah non, c'est pas bon. Et j'ai tellement envie de le secouer. C'est horrible. Alors oui, j'abandonne. C'est une perte de temps de toute façon. J'ai compris qu'il ne reviendrait jamais et que ça ne serait plus comme avant. J'ai assimilé tout ça. Je suis pas idiote. Mais c'est le fait qu'il ne comprenne pas. Et oui, ça, ça me met hors de moi. Je le vois revenir, cigarette entre ses lèvres, alors que je reste là où je suis, continuant à le fixer d'en bas, levant presque la tête pour mieux le regarder dans les yeux, C'est toi qui comprend pas et qui veut pas voir à quel point tu changes. Je manque de rire jaune. Il va pas recommencer avec ce truc débile. Sérieusement là ? Je ne peux m'empêcher de sourire ironiquement en hochant ma tête, Ah oui c'est vrai, je change... je murmure, avant de reposer mes yeux sur lui, Arrête avec ça Camil. C'est n'importe quoi. Je change pas. je réplique.

Tu lui répliques cela et tu la vois rire un instant. Sérieusement pourquoi elle est venu ici ? Si encore elle était venu dans l'idée d'écouter et d'essayer d'ouvrir les yeux. Mais non. A croire que la Denver mature qui analyse tout, est capable de cela que sur les autres, mais absolument pas sur elle. C'est dommage, elle perd de plus en plus. Ah oui c'est vrai, je change... Tu serres les dents à son ironie et sa phrase alors que cette discussion qui tourne en rond te saoule de plus en plus. Arrête avec ça Camil. C'est n'importe quoi. Je change pas. Tu restes silencieux l'observant un moment. Tu dis rien sur le coup. Après tout peut-être qu'elle a raison, peut-être qu'elle a toujours été comme ça et que cette Denver mature tu l'as créé de toute pièce. Peut-être. T'en sais rien. Mais tu sais au fond que non, peut-être que ok elle change pas autant que tu penses le voir, que ce sont que tes propres illusions de mec amoureux qui volent en éclat, mais elle change quand même c'est un fait. Tu la fixes. Ba alors je me suis sincèrement bien trompé sur ton compte si durant tout le temps qu'on était ensemble tu étais cette gamine en manque de reconnaissance qui a besoin de provocation et de publications facebook pour se sentir bien... parce que moi... je suis pas tombé amoureux de cette personnalité là.

Changement, changement. Ca me rappelait mes séances avec le psychologue. Cette notion de confiance perdue. C'était rédhibitoire pour moi. Car j'avais toujours eu une certaine confiance en moi pour plusieurs choses. Pas toutes, Camil étant ma faiblesse, mais je n'avais jamais vraiment eu besoin de tant de choses pour me redonner confiance en moi. D'ailleurs je n'y allais plus à ces séances. Il m'en manquait quelques unes, mais je disais à chaque fois que j'allais mieux, alors à quoi bon ? Ba alors je me suis sincèrement bien trompé sur ton compte si durant tout le temps qu'on était ensemble tu étais cette gamine en manque de reconnaissance qui a besoin de provocation et de publications facebook pour se sentir bien... parce que moi... je suis pas tombé amoureux de cette personnalité là. Je reste silencieuse, encaissant durement ce qu'il vient de me dire. Je revoyais l'image de mon psychologue à présent, qui me redisait qu'il fallait que je travaille la confiance en moi après l'épisode suicidaire que j'avais fait. Et je m'en étais mal sortie pour le coup. Rien qu'à travers les paroles de Camil. Je termine par lâcher son regard peu à peu, sentant ma gorge me serrer. J'attends un instant, réfléchissant quoi dire... mais rien ne me vient. Et tout ce que je trouve à faire, c'est volte face.

Ca sert à rien que je reste ici, alors que je viens de découvrir que j'étais loin du bon chemin. Je m'étais totalement écartée de la procédure et je fonçais droit dans le mur. A trop vouloir reprendre confiance j'en avais fais trop ? J'en sais rien. En tout cas c'était ce que Camil disait. Il fallait que je reprenne rendez vous, que j'aille à mes séances. M'avançant vers la sortie, j'essaye de me focaliser sur ma respiration plutôt que sur mes pensées. Mais un peu, après avoir reçu tout ça dans la figure. Je sens Camil qui me suit, mais je ne fais rien pour me retourner. Sérieusement, tu croyais venir ici et que je dise oui à toutes tes paroles ? Que je te dises que "non tu n'as pas changé", "oui je parle trop" , "non je pensais pas se que j'ai dis"... sérieusement, je dis pas tout ça juste pour te blesser. C'est juste la vvérité, que tu le veuilles, ou non. J'ai pas le temps de dire ouf, que je me retourne immédiatement, J'ai compris Camil ! C'est bon, j'ai intégré ! Je dis en haussant un peu le ton, m'arrêtant dans mon chemin pour lever mes yeux vers lui, Faut juste que je... prenne rendez vous. Mais je m'abstiens de dire la suite. Je lui lance juste un léger regard, avant de me retourner.

les yeux fermés, tu remues dans ton bain au rythme de la musique dans tes oreilles. tu ouvres les yeux. tu regardes l’heure, ça fait presque une heure que tu barbotes. camil va encore t’engueuler parce que tu prends des bains de vingt ans. tu sors de l’eau et tu t’essuies rapidement. tu entends parler dans le salon. tu relèves pas. trois milles personnes sont à-même de débarquer comme ça. tu sors de la salle de bain, enroulée dans ta serviette pour aller chercher des fringues à toi qui trainent un peu partout. tu trouves un short en jean et un débardeur gris. tu les enfiles et tu essores vaguement tes cheveux. tu attrapes une cigarette que tu allumes et tu rejoins le salon. et là… tu tombes sur denver face à camil. tu soupires en levant les yeux au ciel. « bon sang denver, quand vas-tu te racheter une fierté ? t’en a pas marre de revenir encore et toujours ici ? y’a plus rien à voir, trace ta route. » tu tires sur ta cigarette en buvant une gorgée dans la canette de bière qui traine. « tu sais… et je dis vraiment pas ça méchamment, crois moi. c’est plus de la pitié – je sais pas si c’est mieux, mais… – tu devrais aller voir des gens que tes soucis d’ego interessent. en l’occurrence, ici, tu gonfles tout le monde. » tu conclues avec un sourire, presque sincère. presque, faut pas déconner non plus.

Ok bon ba vu sa réponse d'un seul coup tu comprend que oui oui elle a comprit. Ba quoi des fois t'en doute, vu comment elle agit ces derniers temps. Déjà que tu lui a tout craché à la figure par facebook, alors que personnellement tu voulais pas. Ton but st pas de la blesser. Tu voulais vivre ta vie, tracer ta route sans embrouilles, ne pas te soucier de ça et ne pas le lui dire dans la figure. Mais elle t'y a poussé ce jour là. Et ce soir voila qu'elle revient et te remet dans cette position. T'as beau l'aimer encore, t'as beau avoir toujours des sentiments, y'a un moment stop... bon sang denver, quand vas-tu te racheter une fierté ? t’en a pas marre de revenir encore et toujours ici ? y’a plus rien à voir, trace ta route. Bordel, tu manques de faire un arrêt cardiaque au son de la voix de Magda. Tu l'as pas entendu arriver faut dire, tu lui jettes un regard soupirer à la sympathie de ses paroles. Bon ces sur qu'à côté d'elle, avec Denver tu passes pour un ange. Tu dis rien. Tu vas pas approuver ses paroles, mais tu préfères rien dire. tu sais… et je dis vraiment pas ça méchamment, crois moi. c’est plus de la pitié – je sais pas si c’est mieux, mais… – tu devrais aller voir des gens que tes soucis d’ego interessent. en l’occurrence, ici, tu gonfles tout le monde. Tu soupires lui lançant un regard lourd de sens alors que tu gardes ta clopes au bec. Bon couple de dépendant à la nicotine c'est impossible autant de paquet de clope vidés. Te mêles pas de ça Mag'. Tu répliques sans même t'énerver, tu vas pas lui en vouloir de dire ça. Denver débarque comme ça chez vous le soir, tu peux pas reprocher à ta fiancer de réagir de la sorte. Tu tournes ton regard vers Denver simplement. Tu ferais mieux de partir, ça serait préférable pour toi... Tu réponds simplement, gentillement dans un sens, parce que c'est vrai, dans un "fight" ici tu sais qu'elle sortirait détruite moralement et c’est pas ton but.

Je manque d'avoir le ventre complètement retourné quand j'entends la voix stridente et tellement odieuse de l'autre. Je m'arrête dans ma lancée, ne me retournant même pas. J'avais complètement oublié son existence. Et j'aurai préféré continuer a l'ignorer. Pourtant je ne relève pas. J'ignore totalement ses paroles. J'en ai rien a faire de ses avis a la noix. Ça me passe totalement au dessus. J'entends Camil lui dire de ne pas s'en mêler avant de s'adresser a moi. Tu ferais mieux de partir, ça serait préférable pour toi... je lui jette juste un regard. Je ne dis rien, je termine par continuer mon chemin, terminant par passer la porte, ne prenant même pas la peine de la fermer, pour vite aller retrouver ma voiture.

T'es là, à l'entrée de ton salon. Denver devant la porte. Magda à peine habillé près du canapé. Rien de sympathique, rien de fantasmant, rien du tout. Toutes ces histoires virent sans que tu puisses le contrôler, alors que tu sais qu'évidement c'est ta faute. Fallait pas les mettre sur le même chemin mais bon. Tu jettes un regard à Magda qui s'allume une clope à peine gêné dans sa vie par l'interruption de Denver. Toi tu finis par croiser le regard de Denver, qui ne réplique même pas avant de se tirer. Tu l'observes quitter l'appartement sans même prendre soin de fermer la porte. Et vous restez là, tout les deux, la porte ouverte. Bon ba... c'était pas si dure finalement. Tu soupires allant fermer finalement ta porte sur le couloir désert alors que tu reportes ta cigarette entre tes lèvres te grattant le bras en rejoignant le canapé. Plus jamais j'essaye de grandir avec une fille plus mature que moi. Tu lances indifférant de la situation venant poser tes lèvres sur le front de Magda alors que tu poursuis ta route vers la cuisine pour aller mettre la pizza à réchauffer pour manger et poursuivre votre soirée tranquillement. Bordel, pourquoi a-t-elle autant changé ? T'arrives pas à le comprendre... Mais tu décides de plus t'en soucier. T'as plus à le faire.