T'es en plein milieu de ta soirée, entouré de filles dont tu connais même pas le prénom. La musique est forte, à te faire péter un câble si tu sors pas fumer ta cigarette entre deux. Y a pas énormément de monde, contrairement aux autres fois. C'est certainement parce qu'on est en pleine semaine. Enfin, le train-train habituel pour toi. T'as bu, pour changer. Mais t'as été raisonnable, t’arrive à marcher droit et à suivre une conversation sans rigoler pour rien. Tu le sais aussi parce que tu trouves les filles qui t'entoure complétement conne, mais assez bien foutu, alors tu diras rien. Si l'une d'entre elle peut te servir pour la soirée, c'est cool. Assis sur à ta table, tu fais pas bien attention aux gens normalement. Mais cette fille, tu l'as reconnaitrais dans le noir. Tu vois la blonde passer devant toi, elle t'a pas vue. Tant mieux. Depuis l'épisode de l'ascenseur, vous vous êtes pas revue. T'essayes de pas y prêter plus attention que ça, mais tu vois qu'elle est pas seule. Elle marche derrière un gars qui t'inspire pas confiance. T'attends pas une seconde de plus et tu prétextes une envie de fumer. Tu passes deux minutes à débattre ton envie d'être seul, pour une fois dans la soirée. T'en a certainement vexer, mais tu t'en fiche. Tu te dépêches pour essayer de pas la perdre de vue. « Lera ? », tu cris assez fort. Mais elle a pas l'air de t'entendre. Ou peut-être qu'elle le fait exprès, tu sais pas mais tu te poses la question. Arrivé à son niveau, tu tires sur son poignet pour qu'elle te fasse face. « Tu fous quoi là ? », tu lances un regard au gars. Tu l'as jamais vu et tu te demandes si elle le connaît.

Encore de sortie. Elle ne cessait d’enchaîner les fêtes, les soirées, les emmerdes aussi bien sûr. Elle donnait l’impression de vouloir oublier…peut-être était-ce le cas ? Elle n’en savait trop rien. Elle ressentait ce sentiment viscéral de se bousiller. Comme d’habitude, elle n’avait que ça, l’autodestruction. Seulement et uniquement ça. Ce soir encore elle avait bu, encore et toujours. Trop peut-être car déjà la pièce tanguait autour d’elle. Le gars qu’elle avait rencontré en entrant ici ou avant, elle ne savait pas trop, lui fila un autre verre qu’elle descendit avec la même rapidité. Il dit quelque chose qu’elle n’entendit pas mais éclata de rire, sans savoir pourquoi. La seconde suivante, ses lèvres se retrouvaient collées aux siennes pour un baiser sauvage, passionnel. Bientôt les mains de l’inconnu se glissaient sous sa robe, allant taquiner ses fesses jusqu’à ce qu’il propose qu’ils aillent ailleurs. Elle n’était pas en état de refuser et ce fut donc grâce à lui qu’elle parvint à se lever, il passa son bras sous le sien pour la soutenir car incapable de marcher d’elle-même. Elle avait envie de dormir, ses paupières étaient lourdes. Elle lui dit qu’elle voulait rentrer et il lui promit de la raccompagner chez elle. Trop fatiguée, trop alcoolisée qu’il souriait. A mi-chemin de la sortie et un sommeil profond, il se sentit tiré en arrière. Il lui fallut quelques secondes pour s’en rendre compte. « Heath ? » s’exclama-t-elle avec un grand sourire avant de s’accrocher à lui de peur de tomber. Elle était raide et ô combien alcoolisée. Ses doigts coururent sur le visage du jeune homme « C’est bien toiiiiii ! » Elle éclata de rire « Viens, on y va, le taxi attend ! » dit l’inconnu qui prévoyait de terminer la soirée en sa compagnie, la reprenant dans ses bras « Bon je te laiiiiiisse Strauss, on se voit bientôt » Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit, qu’elle se sentait entraînée par l’autre.

Elle est défoncée. Tu l'as deviné dès qu'elle t'a répondu. Elle avait l'air d'être bien loin des dernières insultes qu'elle t'avait lancé à la gueule. Tu hésites alors pendant un instant à la retenir ou à la laisser partir avec le gars. Mais t'es pas con, tu sais ce qui se trame dans la tête des gars comme lui. Des filles aussi jeté que la blonde, ils en font qu'une bouché. Il la tire en dehors du club, mais tu les suis. C'est trop dangereux à ton goût de la laisser comme ça, tu t'en voudrais trop. « C'est bon, lâche la je la ramène. », tu dis une fois sorti. Tu tires d'un coup Lera contre toi pour l'enlever de ses sales mains, tu la tiens parce qu'elle a pas l'air de savoir tenir sur ses jambes. Tu regardes une dernière fois le gars qui a pas l'air de vouloir partir sans la fille, tu poses alors ton regard sur elle. « Je te ramène chez toi, discute pas. », et sans rien chercher à savoir d'autre,  tu l'entraîne avec toi jusqu'à ta voiture. Plus vite tu seras parti, moins elle pourra prendre la fuite et se foutre dans une merde. Tu te rends comptes alors que t'as oublié de prévenir tes potes que tu partais. Et puis merde, c'est pas la mort, tu reviendras après avoir déposé Lera chez elle et que t'aura la conscience tranquille.

Son regard fit rapidement la navette entre les deux hommes, sans réellement comprendre ce qui se passait. D’ailleurs, elle venait de se rendre compte qu’ils n’étaient désormais plus dans la boîte, merci l’air frais qui agressait la peau dénudée de ses bras. Il lui fallut également un long moment avant de se rendre compte qu’elle n’était pas non plus en compagnie de l’inconnu rencontré en boîte et qui avait eu pour mission de la raccompagner, mais avec Heathcliff. « Heath ! » s’exclama-t-elle à nouveau, surprise de le voir là. Avait-il toujours été là ? Avaient-ils passé la soirée ensemble ? Elle était pourtant certaine que celui qui devait la raccompagner n’était pas aussi…ne lui ressemblait pas. Elle en était certaine…remarque, elle avait pas mal d’alcool en plus d’autres substances que l’on ne citera pas dans le sang pour savoir ce qui était et ce qui n’était pas. « Ca va pas ? T’as l’air teeeeendu ! » demanda-t-elle en se penchant vers lui, un sourire aux lèvres et les prunelles scrutatrices, du moins autant qu’elle le pouvait dans la situation actuelle. « Tu veux que je t’aiiiiide à te déteeeeendre ? » elle eut un petit sourire coquin alors que sa main se posait déjà sur la cuisse sur son ex ou…elle ne savait même pas comment le nommer, quelle tuile.

Elle se plaint pas, tu te dis que c'est déjà ça de gagner, elle te saoulera pas pour repartir. Puis sans que tu t'y attende, elle sort ses phrases aguicheuse et tu sens sa main se poser sur ta cuisse. Putain, elle va pas commencer. « Arrête ça. Je suis détendu, pas besoin de faire tes conneries. », ouais bon, faut avouer que tu serais pas contre. Mais toi et Lera, c'est plus le grand amour. Tu retires sa main et tu la fais rentrer dans la voiture du côté passager, après lui avoir donné ta veste. Elle avait l'air bien trop dénudé à ton goût. Tu fais le tour de la voiture avant d'entrer à ton tour, t'allumes le contacte avant de sortir ton téléphone quelques instants pour regarder l'heure ainsi que tes messages. Puis tu prends la route jusqu'à chez elle, tu restes calme, tu dis pas un seul mot. T'as rien à lui dire en fait. Enfin, t'aurais peut-être des trucs à dire, mais ça allumerait les hostilités. Quoi que, vue son état, y a pas moyen qu'elle s'énerve, mais quand même. Tu restes concentré sur la route, heureusement que t'as pas loin, quand même.

Il la repoussa purement et simplement. Il devait vraiment lui en vouloir, ouais, sûrement mais elle ne comprenait pas pourquoi. Enfin, elle était présentement trop épuisée pour s’étendre sur la question mais si elle avait eu les idées claires, cela lui aurait paru absurde. Pourquoi s’énervait-il autant ? Après tout ils avaient tous les deux joué ! Elle avec cette supposée grossesse, une blague qui était trop loin et qui les mettait dans la situation actuelle et lui en voulant lui faire croire qu’il l’aimait. Elle ne pouvait y croire, elle s’y refusait tout simplement. Cela lui paraissait trop gros, ok, certes, les plus gros mensonges étaient ceux qui passeraient le plus aisément, comme sa grossesse mais là, c’était essayer de lui faire passer un taudis pour un hôtel cinq étoiles ou quelque chose dans le genre. Comme il l’avait si bien dit avant, elle n’était pas fille dont on s’amourachait, ce qu’il lui a confirmé plus tard en lui assurant qu’elle n’avait jamais compté. Où était donc le problème ? Résidait-il simplement dans sa fierté de mâle qui avait été mise à mal ? Sûrement…elle, aussi, l’aurait eu mauvaise si elle avait dû perdre face à lui. « Tu détestes tant que ça perdre ? » Elle ne pensait pas qu'il existait sur cette terre quelqu'un qui détestait plus encore perdre qu'elle.

Tu conduisais en silence. Ni l'un, ni l'autre ne parlait. Un silence apaisant, pour d'autres. Chez vous, quand il n'y avait pas de cris, des paroles toutes simples, des assiettes qui cassent ou bien encore vos souffles respectif qui remplissent l'endroit où vous êtes, c'est que rien ne va. C'est exactement le cas actuellement. T'as l'impression que vous êtes arrivés au stade de non retour, que c'est fichu, pour l'histoire d'un gosse inexistant. Tu te serais jamais imaginé te vexer autant pour ce genre de chose. Tu te voyais plutôt sauter de joie, auparavant. Mais maintenant que ça t'arrive vraiment, t'es mal. Putain; tu pourrais frôler la dépression si tu te foutrais pas en l'air la majorité des soirs de la semaine. T'essayes d'éviter de penser à ça, du moins avec Lera, c'est pas une bonne chose. Tu tapes nerveusement sur le ton volant, alors qu'elle prend la parole. Sa phrase résonne dans ta tête. Perdre. Elle pensait que tout ça c'était un jeu ? Tes sentiments, ton attachement ? Alors ouais, t'as pas manqué à lui faire comprendre le contraire, mais non. Tu jouais pas, t'avais jamais joué avec elle. Peut-être au début de votre relation, mais t'as stoppé dès que t'es tombé amoureux d'elle. Tu pouvais plus. Tu réponds pas à sa question, tu ne saurais quoi lui répondre, à la place de ça, tu te concentres un peu plus sur la route, t'es plus très loin. Et puis t'es arrivé. Tu t'arrêtes, tu stoppes le contact et tu tournes ton visage en sa direction. « C'est bon, on est arrivé. », tu lui lances un regard qui fait comprendre qu'elle doit sortir et puis tu le détournes à nouveau. T'es pas encore capable de la regarder dans les yeux sans te sentir vaciller.

Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que la voiture s’était stationnée, donc que c’était le moment de descendre et de remercier Heath au passage. Elle était fatiguée, épuisée. Non pas par cette soirée mais par le chaos qu’était devenue sa vie. Le pire dans tout ça ? Elle n’avait personne à blâmer, tout était de son fait. Ses erreurs qui lui explosaient à la gueule comme un cocktail molotov. Tiens en parlant de cocktail, elle se serait bien enfilé une autre bouteille, l’ivresse a ce quelque chose de réconfortant. Elle ouvrir péniblement la portière et se tint à cette dernière pour se mettre debout. Elle vacillait, était-ce normal que ça tangue autant ? Elle ferma ses yeux quelques secondes avant de les rouvrir, ça allait mieux. L’autre pénible tâche serait de retrouver ses clés, heureusement, elle ne savait quel miracle, elle possédait encore sa sacoche autour du cou, elle l’ouvrit et « Bingo ! » L’inconnu n’en voulait pas à son fric, de toute façon, elle avait eu la présence d’esprit de ne prendre avec elle aucune affaire de valeur, cela était vite perdu sur la piste de danse. Soudain, elle se souvint que le reste de ses effets étaient cependant restés dans la boîte, avec les autres. Ils les lui ramèneront dans le pire des cas ce n’étaient pas dramatique, du moins par l’immédiat. « Je t’offre un verre ? un seul, pour genre te remercier » demanda-t-elle à Heath avec un petit sourire..adorable, auquel il était difficile de résister. Saoule, elle était en pleine possession de son savoir-vivre qui indiquait qu’on devait se montrer reconnaissant lorsque la situation s’y prêtait.

Tu pars pas, t'attends de la voir rentrer dans son blocs et là seulement tu seras sûr de l'avoir laissé en sécurité. On sair jamais ce qui peut lui venir à l'esprit si tu pars avant. Elle ira peut être refaire la fête, et franchement, tout ce dont elle avait besoin actuellement c'était une douche et des cachets pour le mal de tête. Mieux vaux prévenir son lendemain de soirée qui sera certainement.. mortel. Elle te propose gentiment de venir boire un verre. Tu hésites, tu sais pas si c'est une bonne idée. Mais à la vue de sa tête, tu déposes les armes. Impossible de lui dire non. Tu sors alors à ton tour, refermant les portes avant de la rejoindre. Tu prends les clefs, « T'es bien trop bourré pour la foutre dans le troue, j'ouvrirais. ». T'étais déjà en train de l'imaginer en pleine galère avec sa clefs  ça te fais sourire puis tu prends la route jusqu'à l'immeuble sans rien dire de plus, les mains dans les poches. Tu fais quand même attention à ce qu'elle t'ai bien suivit de temps en temps. On sait jamais ce qui peut lui passer par la tête, ce qui la déconcentre surtout.

Ils entrèrent dans l’immeuble, Heath en avant. De toute façon, il connaissait les lieux et vu l’état de la propriétaire, il valait mieux que ce soit lui qui mène la danse, du moins ce soir. Heureusement, Elektra n’était pas là ce soir, encore à vaquer à ses activités Dieu seul savait et Lera n’était pas en état de se montrer curieuse, Elijah était avec son père, enfin plutôt la mère de celui-ci qui devait sûrement la considérer comme la pire mère au monde. Elle n’avait pas tort. Avec un tel palmarès, pensait-il sincèrement qu’elle aurait tenté cela une nouvelle fois ? Impossible, tout bonnement ! Elle avait déjà des difficultés à s’occuper d’elle-même, encore moins d’Elijah, imaginez donc pour un second enfant surtout avec un père pas plus responsable qu’elle, il fallait l’avouer. Heath ouvrit la porte avec plus de dextérité que Lera aurait eu et celle-ci entra la première, se débarrassant de la veste de son sauveur qu’elle balança dans un coin avant d’en faire de même avec son sac, ses escarpins qui lui donnaient horriblement mal aux pieds. « Fais comme chez toi » dit-elle en russe sans s’en rendre compte. Lorsqu’elle était aussi ivre qu’aujourd’hui, ses origines revenaient en force. Elle mit un peu de musique pour l’ambiance et se laissant emporter par le rythme, elle alla chercher les bouteilles de vodka avec deux verres. « Sers-toi » poursuivit-elle à nouveau en russe, poussant les boissons dans la direction de son invité. « Donc merci de m’avoir raccompagnée » reprit-elle soudainement en anglais, avec cependant un fort accent de l’est, lorsqu’il porta son verre à sa bouche, un sourire aux lèvres.

T’arrive enfin chez elle, enfin plutôt à l'intérieur de l'appartement. Tu ramasse ta veste, tu lui avais pas prêté éternellement, elle te cause mais tu comprends rien. T'as l'impression qu'elle te parle chinois, c'est certainement l'effet de l'alcool sur elle alors t'y prêtes pas plus attention que ça. Tu rejoins le salon où tu t'installes sur le canapé. T'attends tranquillement qu'elle te ramène son fameux verre de remerciement, tu te demandes bien pourquoi t'as accepté. Tu venais simplement la déposer, au début. Et voilà que tu te retrouvais dans cette appartement qui renfermer tellement de souvenir sur votre.. couple ? Putain, tu sais même pas si tu pouvais qualifier ça de cette façon. Ça paraissait tellement loin de ce que vous vivez actuellement que t'avais du mal à faire face aux souvenirs qui te revenait en pleine face, mauvais et bon sur la fin. T'avais vécu quatre jours, peut-être moins mais pas plus, de pseudo bonheur avec. Fallait bien qu'il y ait quelque chose par la suite pour tout ramener à la normal. Une normalité finalement troublante. C'était comme passer de meilleur ami à inconnu. Trop perturbant à ton goût. T'avais mal à la tête rien qu'en y pensant, merci l'alcool qui te foutait dans un état mental à laisser désirer. La grande blonde revient avec les boissons qu'elle dispose devant toi, toujours le même langage dont tu ne comprenais même pas le sens. « Tu sais plus communiquer en anglais ? » Tu la regardes, perplexe, avant de remplir un fond vodka pur dans ton verre et de le ramener par la suite à tes lèvres. T'avais déjà trop bu ce soir, tu devais reprendre la route après, fallait pas que t'ai un accident de la route, quand même. « De rien. », le minimum de politesse. Rien de plus, rien de moins. Tu bois d'un coup le contenu de ton verre, grimaçant légèrement par la suite avant de poser le verre sur la table basse, posant tes mains sur tes cuisses avant de jeter un dernier coup d’œil à l'appart. C'est bon, t'as bu un verre comme prévu, tu dois pas t'attarder ici.

« C’est la bonne, hein ? Ca vient direct de Russie » Demanda-t-elle en le voyant grimacer lorsqu’il eut vider son verre, ses origines d’Europe de l’est étant encore fortement ancrées dans sa manière de parler. A son tour, elle se servit, deux verres qu’elle descendit aussi sec, les clichés sur la descente des russes n’étaient en aucun cas exagéré, et pour cause le cadeau que lui firent son oncle à ses onze ans fut une bouteille de vodka pure et l’année suivante elle recevait une arme. Deux anniversaires qui la marquèrent profondément, d’autant plus qu’elle dut se servir de tout ce qu’il lui avait été donné. De l’inconscience ? Sûrement, oui. Il ne fallait donc pas s’étonner de ce qu’elle était devenue, des quantités impressionnantes d’alcool qu’elle pouvait ingurgiter. Elle poussa un soupir d’aise avant de fermer les yeux quelques secondes, ceux qui ne connaissaient pas la vodka avaient raté leur vie, clairement. Puis elle se retourna vers Heathcliff qui montra tous les signes de son départ mais elle ne voulait pas qu’il parte. Elle voulait qu’il reste avec elle, ce soir. « Tu dois vraiment partir ? » finit-elle par demander avec une moue presque suppliante.

Tu te lèves alors, préparant la cigarette que tu fumera une fois arrivé en bas de l'immeuble. Pour décompresser. Être en présence de Lera, ça n'avait jamais un boulot facile pour toi. Va savoir pourquoi. Y avait toujours cette tension qui flotter dans l'air, tu sais pas pourquoi, tu sais pas d'où elle sort. Mais elle était toujours là, pas une seconde de repos. Elle était épuisante, cette tension. Ça te rappeler à chaque instant que tout se compliquer dés que t'ajouter Lera à tes affaires. En parlant d'elle, elle te supplie presque de rester avec son regard. Tu te sens céder, non Heathcliff, tu peux pas rester ici. T'as rien à foutre là, t'es juste venu la raccompagner pour avoir la conscience tranquille. Casse toi, tout de suite. « Ouais, je dois retourner voir dans gens, enfin tu sais. Ça se fait pas. », bien sûr que ça se faisait, et tu l'avais fait plus d'une fois. Partir sans rien dire, parce que t'avais trouvé quelqu'un à mettre dans ton pieu. Mais t'avais pas eu d'autres excuses. « Tu devrais prendre des médocs et aller au lit, t'es défoncé. », t'es le bon samaritain toi ce soir. Tu fous tes mains dans tes poches en la regardant, t'attend qu'elle acquisse tes conseils et puis hop, tu pourras partir.

Devant son refus, Lera fit la moue. Elle voulait qu’il reste et elle ne supporterait aucune réponse négative de sa part. Elle était toujours habituée à obtenir ce qu’elle voulait, la plupart du temps, si bien que lorsque le jeune homme se leva, elle analysa la situation rapidement –autant que possible vu son degré d’alcoolémie- et l’agrippant par le bras avant qu’il n’ait le temps de faire un pas en direction de la porte, elle l’attira à nouveau sur le canapé. Son geste fut plus instinctif que réfléchi, de toute façon, son cerveau avait rendu les armes. « Reste avec moi » murmura-t-elle au creux de son oreille, réduisant la distance qui subsistait entre eux au minimum et de profiter pour l’embrasser, tenant fermement son visage entre ses mains. Il ne réagit pas tout de suite, trop surpris peut-être mais cela ne fit que lui laisser l’ouverture de s’installer à califourchon sur ses jambes, ramenant ses bras autour de son cou, lui donnant ainsi peu de possibilité de s’échapper. Ses lèvres toujours contre les siennes, elle ondula lentement du bassin pour lui faire comprendre qu’il avait tout autant envie d’elle que d’elle de lui, ou si tel n’était pas le cas, elle allait arranger ça. « J’ai envie de toi » murmura-t-elle, séductrice, son regard charmeur dans le sien. « Maintenant » ajouta-t-elle et la bouche du tatoué fut à nouveau son terrain de jeu.

Enfin non. Lera est pas prête à te laisser partir, aussi étonnant que ça puisse l'être. Elle te fait retomber sur la fauteuil, te demande de rester. Elle le fait si bien que t'en perds tes mots l'espace d'un instant, tu peux pas rester et elle a pas l'air de bien comprendre ça. Tu t'apprêtes à riposter, mais t'as pas le temps. T'es sur le cul, t'arrive pas vraiment à réaliser ce qu'il se passe. T'essayes de visualiser la scène dans ta tête à plusieurs reprise. T'es trop surpris de sentir le contacte des lèvres de Lera sur les tiennes, tellement que tu réagis pas sur le moment. Elle s'installe tout naturellement sur tes jambes, t'as pas l'impression que c'est réel, t'es peut-être en train de rêver en fait. T'as du mal à reprendre tes esprits, après tout, t'es qu'un homme trop sensible aux charmes de ces dames, encore plus à celui de Lera, surtout quand elle se frotte à toi comme elle le fait. En deux secondes le tour est jouer, tu sais déjà qu'elle est fière d'elle. Ouais, ça tu l'avais bien compris qu'elle avait envie de toi. T'aurais du le deviner dès que sa main baladeuse c'était posé sur ta cuisse à la sortie de la boîte. Tu devrais la repousser, tu sais que c'est pas bien autant pour toi que pour elle, qu'en plus de ça vous êtes pas dans un état dit normal. Enfin, surtout elle quoi. Et puis merde, tu penses trop au lieu d'agir. « On devrait pas. » Mais tu prends même pas en compte ce que tu viens de dire, en l'espace de quelques secondes, tu reprends les devants. T'en attends pas une de plus pour qu'elle se retrouve allongé sur le canapé, baladant tes mains jusqu'à ses cuisses que tu prends en mains, les remontants à ta taille alors t'embrasse la blonde avec une fureur que tu croyais perdu.

Comme convenu, Heath se montra de plus en plus coopératif. Il tenta bien sûr de résister mais c’était couru d’avance étant donné que Lera avait décidé de le faire sien ce soir et elle était prête à tout, même à des bassesses telle qu’aller directement chauffer la source. En outre, elle savait que tous les deux c’était fusionnel au lit, il était rare, difficile, voire impossible que l’un résiste au l’autre. Aussi se laissa-t-elle faire lorsqu’elle se sentit basculer sous le corps d’Heathcliff, les rêves de celui-ci furieusement contre les siennes. La passion était de retour. Ce passion qui définissait leur relation et impliquait qu’ils se détruisent mutuellement. Elle l’encercla avant ses jambes et bouche toujours contre la sienne, elle entreprit de rapidement le délester du T-shirt qu’il portait pour laisser à ses mains curieuses d’explorer ce torse qu’elle avait par mainte fois arpenter, c’était un terrain qu’elle connaissait, sans mauvais jeu de mots, sur le bout des doigts. Se sentant d’humeur peu patiente ce soir, elle abandonna ses lèvres pour directement s’attaquer à son pantalon, tout d’abord à la boucle de ceinture avant de s’attaquer au vêtement en lui-même, laissant ainsi un Heath en boxer à son regard avide. Machinalement, elle se mordit la lèvre inférieure devant ce beau spectacle. « Ca m’avait manqué »

T'avais l'impression que rien ne s'était passé, que vos chemins n'avaient pas prit une route différente ces dernières semaines tant vos pensées étaient subitement connecté. Vous aviez envie l'un de l'autre, et aucun des deux n'aurais pu prétendre le contraire. C'est comme si vous reprenez quelque chose stoppé en chemin, l'incident de l'ascenseur très certainement en était pour beaucoup peut être. La passion qui vous liez t'avais manqué, tu te rendais compte que ce besoin de la personne n'était jamais survenue avec qui que ce soit d'autre. Tu te retrouves bien vite en boxer, déshabillé par les soins de la blonde. T'en perd pas une pour lui retirer à son tour sa robe que tu balance dans la pièce, sans même savoir où. Elle te rend dingue, t'arrives même olus à te contrôler. Toi qui paraissait si confiant depuis le début, tu flanche pour le coup. Tu ressens ce besoin de la faire tienne, rapidement. La moindre courbe de son corps t'avait manqué. T'en profite pour retirer son soutien gorge, venant alors occuper ta bouche sur sa poitrine, glissant ta langue à nombreuse reprise sur celle ci.