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Show Time ! {PV. ADAM} i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Mer 7 Jan - 0:01 | |
| CLIVE & ADAM « will you catch me before the end ? »
Just shoot for the stars If it feels right And aim for my heart If you feel like And take me away and make it OK I swear I'll behave You wanted control So we waited I put on a show Now I make it You say I'm a kid My ego is big I don't give a shit And it goes like this
Cela faisait tellement d’années que Clive avait l’habitude de prendre ce chemin. Il marchait doucement, une main dans la poche, l’air calme et abordable, les yeux rivés droit devant, suivant la route qu’il parcourait jusqu’à un lieu bien précis. Il était habillé de manière élégante, comme souvent lorsqu’il sortait ; il avait le loisir d’être décontracté chez lui, et puis, donner bonne impression était important pour ce qu’il pratiquait. Il serait pas mal tien, s’il croisait l’un de ses clients, habillé comme un SDF pour aller s’acheter du lait un samedi matin alors qu’il n’y en a plus. Il aurait été surement rouge de confusion, jouant à cache-cache dans tout le centre-commercial pour ne pas se faire chopper… Enfin, nous nous égarons. De toute façon, au vu de l’endroit où il se rendait, il fallait être habillé de manière chic. Si Clive n’appréciait pas les milieux sociaux riches, comme les soirées mondaines ou remplies de personnes chrétiennes, il savait faire la différence avec ce genre de lieu. Il ne se rendait pas à une vulgaire fête, pour être l’un de ces fantômes parmi la foule de tous les pires faux-cul que le monde ai pu connaitre jusqu’à maintenant, pour au final s’en aller à vingt trois heure du soir en limousine avec la faim à l’estomac tellement la nourriture était en quantité insuffisante et soi-disant de qualité ; Non. Il allait à une fête bien plus particulière et beaucoup plus plaisante, une fête qu’il animait lui-même. Il y allait en tant que centre d’intérêt, il montait sur les planches et ne faisait pas mine de mouton dans la foule. Il pouvait boire et manger comme il le souhaitait à la fin, et rentrait ainsi dans la nuit, un manteau de laine sur les épaules et une écharpe moelleuse autour du cou, serein, détendu, lui-même, libre, le sourire aux lèvres. Il y a tant de différences entre ces deux cas facilement descriptibles mais que je vous passerais de lire, car nous en reviendrons souvent à nous répéter. Vous vous doutez bien qu’en tout cas, ce lieu mystérieux n’était rien d’autre qu’un des clubs de San Francisco. Un club d’un genre ciblé, regroupant des hommes et femmes aux goûts bien précis. Là bas, Clive avait une identité, une raison d’être. Il pouvait être lui-même et avant tout lui-même, ce qu’il n’avait jamais pu être du début de sa vie jusqu’à sa majorité. Enfermé entre quatre murs de béton… Là, il était enfermé entre quatre projecteurs de la victoire. Take me by the tongue And I'll know you Kiss me 'til you're drunk And I'll show you All the moves like Jagger I've got the moves like Jagger I've got the moves like Jagger I don't need to try to control you Look into my eyes and I'll own you With them moves like Jagger I've got the moves like Jagger I've got the moves like Jagger
Il tourna une rue, puis en dévia une autre, monta sur le trottoir d’en face et finalement se mit à suivre ce dernier jusqu’à tomber à l’endroit voulu : son club. Il poussa doucement la porte, la chaleur venant réchauffer ses joues qui rougissaient sous la rudesse du temps de dehors. Un souffle dans ses mains et il s’avança tranquillement, faisant signe amicalement à l’homme qui se tenait au bar. D’ailleurs, ce dernier prépara alors un verre, sachant déjà quoi servir au nouveau venu dans le lieu. Il n’y avait pas grand monde à cette heure, mais dors et déjà, Clive apercevait des visages qui lui était familiers. Juste de vue, parfois de connaissance… Ah, un client qu’il avait déjà eu. Ses yeux scrutèrent un instant la salle, ses pas continuant avant de l’emmener dans la partie réservée au personnel. Il avait un petit espace à lui ; une pièce entière, avec de quoi se reposer, se laver, se changer. C’était vraiment le luxe, mais aux yeux du danseur, c’était peut-être un peu trop… Il lança son manteau sur le lit à coté de lui, puis finalement rangea un ou deux trucs dans un tiroir avant de retourner sur ses pas, s’en allant voir à nouveau le barman qui tout juste, avait fini un cocktail alcoolisé —Clive avait un faible pour les Mojito à la menthe et au citron— qu’il posa doucement à l’attention de l’homme. Dans un sourire resplendissant, l’Escort boy posa un de ses bras contre le bois du comptoir et saisit le verre, dans un « Merci. » d’une voix légère. Il nageait comme un poisson dans l’eau, et encore, vous n’aviez rien vu ; ça l’était d’autant plus sur scène. Mais ce sera pour plus tard. Ses lèvres goûtèrent au liquide, tandis que son regard parcouru à nouveau la salle. Une ou deux nouvelles têtes étaient arrivées en plus des autres d’avant, ajoutant du beau monde. Le show était dans deux heures ; il avait le temps de traîner comme il le souhaitait, afin de prendre son temps. Tout d’abord, il entama la discussion avec le barman, puis finalement, ce fut l’un des clients qui l’aborda. Rapidement absorbé par l’échange, il se rendit compte que les minutes étaient passées un peu trop vite à son gout et s’excusa auprès de ce Mr., s’en retournant après avoir fini son cocktail jusqu’à sa "loge" . Maybe it's hard When you feel like you're broken and scarred Nothing feels right But when you're with me I'll make you believe That I've got the key So get in the car We can ride it Wherever you want Get inside it And you want to steer But I'm shifting gears I'll take it from here And it goes like this
Plus qu’une heure avant que son job ne commence. Il prit d’abord une douche afin de se détendre, se savonnant et se shampouinant sagement avant de mettre un beau boxer noir de bonne marque. Il ramena ses cheveux mouillés qui commençaient à former de douces ondulations vers l’arrière afin de les lisser légèrement, et entreprit de se saisir une tenue pour la soirée. Ouvrant une armoire, il regarda attentivement les costumes propres et bien repassés qui étaient ici, présenté en plusieurs choix. Il y en avait des sombres, des clairs… Des classiques. En général, les couleurs étaient dans le noir, le bleu ciel ou le blanc. Mais le noir restait son préféré ; modeste, classique, banal mais ayant son effet : tout ce que Clive appréciait, ce qui n’était pas étonnant, car il aspirait à être comme ces fringues : simple. Se mettant d’accord pour le sombre donc, il hésita finalement avec en choix soit une cravate, soit un nœud papillon. Bon, son choix s’en allait rapidement vers la cravate, mais uniquement pour le show. Il adorait les nœuds papillons, mais c’était moins prenant il trouvait. Alors qu’une cravate en train de se desserrer pouvait être incroyablement sexy, ça, vous pouviez le croire. Les chaussures, il restait classique. Noires, lustrées, lui permettant toute fois de danser avec aise. Une fois qu’il eu tout, il revêtit l’ensemble et finalement se sécha convenablement les cheveux, appliquant un brin de produit afin de leur donner du léger volume. A sa montre était affiché vingt heure quarante-cinq. Encore quinze malheureuses minutes et la scène serait à lui tout seul. Il ne perdit pas de temps et fila voir l’ingénieur du son. Take me by the tongue And I'll know you Kiss me 'til you're drunk And I'll show you All the moves like Jagger I've got the moves like Jagger I've got the moves like Jagger I don't need to try to control you Look into my eyes and I'll own you With them moves like Jagger I've got the moves like Jagger I've got the moves like Jagger
Il se mit alors à discuter avec l’homme une fois qu’il l’eu trouvé. Ce dernier proposa au danseur une musique ou deux, et étonné de ce genre de proposition, Clive lui en fit chercher une autre. Lorsqu’il l’eut trouvé, il la fit écouter et elle plût à l’unanimité. Le rythme était bon, les paroles désinvoltes mais pas trop ; ce qu’il fallait pour un spectacle, sans aucun doute. Ce qui était pratique, c’était que Clive avait un sens du feeling époustouflant. Il pouvait vous accorder des danses, comme ça, sans préparation, et avec la musique que vous lui proposiez. Il avait le rythme dans la peau, et s’en servait ingénieusement bien. Pour lui, danser était comme respirer, c’était vital. Toujours était-il, notre Escort boy fini sa discussion et s’en retourna rapidement jusqu’à son espace personnel. Il prit une bouffée d’air avant de poser son regard sur un magazine qui attira son attention. « cours de théâtre le mercredi soir, vingt-heure, théâtre Saint-Louis, San Francisco, appelez le… » Un article seulement lui avait frappé l’œil lorsqu’il était passé devant son marchand de journaux près de chez lui. Il avait totalement oublié d’appeler le numéro indiqué. Car oui, Clive souhaitait aussi apprendre le théâtre. C’était diversifiant, intéressant, et l’on apprenait des tas de choses. Le contact était bon aussi. Il fallait s’entrainer entre groupe, et puis, sans oublier le coté costume qui l’amusait… Etant petit, il avait rêvé d’être un pirate. Étrange, non ? Mais rapidement, le temps coula. Coula, coula… Et alors qu’il avait feuilleté quelques pages de la revue, il se surprit à perdre son temps alors qu’il commençait bientôt. C’est avec sursaut qu’il regarda sa montre et se mit à presque courir jusqu’au coté caché de la scène, par l’où on rentrait. Son supérieur était intrigué de le voir déboulé comme un fou ; en général, cela ne lui arrivait quasiment jamais. « Dites-donc, quel entrain ! C’est à toi dans deux minutes. » Il hocha la tête, levant les yeux au ciel avec une main sur le cœur. Il s’était fait peur tout seul ; c’était malin. You wanna know how to make me smile Take control, own me just for the night And if I share my secret You're gonna have to keep it Nobody else can see this So watch and learn I won't show you twice Head to toe, oooh baby rub me right But if I share my secret You're gonna have to keep it Nobody else can see this
Ding, dong. C’était l’heure. Les lumières devinrent tamisés. Le rythme de la musique commença à alimenter l’ambiance. Clive rentra calmement sur la scène, ses mains semblant replacer doucement l’un des boutons de sa veste de costume, le sourire aux lèvres et la tête se tournant en même temps vers le publique, le regard vif. Il se plaça ensuite au centre de la scène, les bras en avant, et dès lors que les basses cognèrent dans la musique, ce fut sa jambe qui réagit, son pied tapant en rythme, la tête légèrement abaissée. Lorsque la voix du chanteur s’éleva, son corps entier réagit, bougeant soudainement puis lentement, s’accordant au fond sonore, apprivoisant les notes. Ses lèvres bougeaient comme s’il approuvait certaines phrases prononcées, comme s’il chantait en cœur mais d’une voix sourde les paroles de la musique. Il continua prudemment, jusqu’à ce qu’une de ses mains alla saisir le nœud de sa cravate afin de desserrée celle-ci d’un geste lent et sensuel, le visage rabaissé sur le coté et les paupières presque closes. Il redémarra soudainement, toujours au rythme de la chanson, alternant ainsi danse et déshabillage. Vint la veste, qu’il fit alors voler plus loin, laissant la cravate glisser le long de son torse jusqu’à défaire deux premiers boutons de sa chemise. Son corps se laissait aller à une passion qui crevait les yeux. Il bougeait comme s’il avait appris cela depuis toujours, ses mouvements enivrants, fluides, se faisant désireux. Dans deux et bientôt trois pas bien orchestré, il réussit à enlever ses chaussures puis ses chaussettes, ses pieds à la peau nu glissant de mieux en mieux, comme fusionnés au sol. Il n’y avait pas que son corps d’ailleurs, qui appelait au vice. Son regard. Profond, expressif, son air, son expression… C’était un ensemble.
Bientôt, il défit entièrement sa chemise et la laissa rejoindre la veste un peu plus loin, avant de se passer une main dans les cheveux et d’enchainer dans un mouvement de bassin impressionnant, voir même hallucinant. Il était souple, et maitrisait avec succès ce qu’il faisait. Parfois le regard baissé avec ses paupières le couvrant, d’autres fois vous fixant comme s’il vous visait vous, et seulement vous, et non les autres dans la pièce… Le client pouvait presque se croire individuel dans ce groupe de personne. D’ailleurs, son regard remarqua un visage qui lui était très familier, au loin, en train de le regarder faire. Son cerveau réagit rapidement. Oui, il connaissait même très bien cet homme… Jusqu’en dessous du boxer. Son sourire s’étira, et son regard fut comme planté dans celui de l’homme concerné. Ses mains descendirent le long de son torse, continuant ses mouvements de corps sensuel jusqu’à défaire la braguette de son pantalon. Laissant le publique en haleine à plusieurs reprises, il fini par le retirer, se retrouvant en boxer sur scène, sa peau légèrement opaline visible au regard de tous. Mais dommage pour les regards curieux d’en voir plus ; bientôt, la musique se termina, et Clive termina ainsi son show dans une pose qui comblait tout avec excellence. Le noir, puis la lumière revint, l’artiste se penchant pour saluer dans un sourire euphorique, reprenant rapidement sa respiration, de légères perles de sueur roulant le long de sa tempe, rendant le moment d’autant plus magique sous les applaudissements qu’il recevait. Ses yeux bleutés cherchèrent à nouveau le visage familier qu’il avait déniché, et une fois retrouvé, plissa les yeux dans un air malicieux. Il finit par saisir ses affaires, dans un rire spontané à la remarque d’un des hommes plutôt prenante, du fait que son boxer était surement de trop dans tout ça et qu’il devrait, depuis le temps qu’il exerçait ici, enlever toute les couches qu’il avait sur lui. Rire d’ailleurs, bien spécifique à Clive, mais qui avait le don de vous faire rire vous aussi tellement c’était craquant. Un « Eheheh ! », tellement sincère qu’on sentait qu’il était vrai. And it goes like this Take me by the tongue And I'll know you Kiss me 'til you're drunk And I'll show you All the moves like Jagger I've got the moves like Jagger I've got the moves like Jagger I don't need to try to control you Look into my eyes and I'll own you With them moves like Jagger I've got the moves like Jagger I've got the moves like Jagger
Retournant dans la loge, il prit le temps de souffler, se lavant à nouveau avant de se rhabiller de ses vêtements propres de tout à l’heure. Après cela, rien de tel qu’un bon verre. Il s’en alla donc au bar, les cheveux encore un peu mouillés, et commanda un verre —oh, oui, un mojito, comment avez-vous deviné ?— avant de tourner son visage vers les gens. Il remarqua à nouveau cette bouille, cette fameuse bouille, mais dans un sourire taquin, regarda à nouveau fixement le barman afin de parler avec lui : Il allait le laisser venir à lui plutôt que le contraire. Ça l’amusait, allez savoir pourquoi… Un petit jeu de chat et la souris pour une personne particulière. En espérant que l’homme visé l’avait repéré.
(♦ Hors RP tout pas beau : Alors attend, je suis sûr que t'es genre "what the fuck, elle fou des paroles en plein RP... J'ai voulu essayer de faire un effet de profondeur, dans le sens, que c'est la musique sur laquelle Clive danse, et que depuis le début, elle tourne, elle tourne, un peu comme un début de film, jusqu'à en arriver à l'initial : la fin du show, le début réel du rp et donc l’interaction des personnages. C'est bébête mais je trouvais le concept drôle. Puis les paroles... Ça envoie du patté, je pense que les clients doivent être en mode *bave* XD Oh & puis désolé pour le gif que j'ai mis à Adam... Je suis tombé dessus par hasard et j'ai fais "yep. this one." 8D ♦)
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| | | | Mer 7 Jan - 14:50 | |
| Clive & Adam « It's Show Time ! Wanna see me, darling ? »Ça l'avait pris dès le réveil. Une idée, une envie, une.. nécessité. Il avait tout d'abord cherché à réprimer cette envie soudaine mais elle avait occupé la majeure partie de son esprit et ce tout au long de la journée. Il n'avait trouvé rien d'autre de mieux à faire que de la développer et de lui laisser alors libre cours. Une envie, c'est toujours mieux qu'un besoin viscéral de se venger, cette chose qui vous ronge de l'intérieur et fait fuir votre sommeil. Hors, il avait besoin de cette distraction, terriblement besoin même. Parce que s'il s'acharnait à rentrer accompagné le soir, s'il cherchait par tout les moyens à ne pas avoir à dormir seul la nuit, c'était avant tout pour ne pas être hanté par ses démons et pour pouvoir dormir en paix, sans trop de cauchemars. C'est donc ainsi qu'il se retrouva là, à ce moment précis.
Le réveil lui cracha sa musique à l'oreille et c'est en grommelant qu'il tâtonna sur son chevet pour l'éteindre. Il n'avait dormi que quelques heures et pourtant le jour perçait déjà les persiennes de sa chambre, diffusant sa lumière directement sur son visage. Un bras en travers de son visage, il comatait depuis quelques minutes dans la chaleur de son lit quand une idée surgit de nulle part. Enfin.. c'est ce qui lui sembla, qu'elle sortait de nulle part mais elle était sans doute poussée par quelque chose de plus profond en lui qu'il n'arrivait simplement pas à discerner, pour autant qu'il s'en apercevrait, et qui était étroitement lié à son besoin récurrent de compagnie. Il laissa son bras choir sur le drap qui le recouvrait et ouvrit les yeux en grand. Maintenant qu'il avait trouvé une raison pour se lever, une raison autre que celle de tuer les traîtres qui l'avaient mis à l'ombre pendant 7 longues années, il repoussa le drap qui glissa sur le sol dans un bruit de froissement et il se rendit directement dans la salle de bain attenante à sa chambre. Chaque matins commençaient pareil. Une douche, le repas du chien, son propre repas, puis la balade du chien. Toute sa journée était orchestrée comme ça depuis le réveil, comme elle l'avait été pendant son séjour en prison, et bien qu'il s'efforçait de mettre fin à la monotonie de son quotidien, les habitudes avaient la vie dure. Il fit couler l'eau de la douche en attendant qu'elle chauffe et observa son reflet dans la glace. Un début de barbe lui mangeait une partie du visage et l'ombre sous ses yeux lui donnait un air fatigué et sombre. Il tira sur ses paupières, haussa les sourcils et inspecta sa peau avant de passer un petit coup d'eau froide sur son visage et de se glisser enfin sous la douche brûlante. L'eau acheva de le réveiller totalement, lui donnant le petit coup de fouet dont il avait besoin pour bien commencer sa journée. Il n'était jamais totalement réveillé tant qu'il n'avait pas sa douche. Attrapant sa fleur de douche, il la nappa généreusement de gel douche et se frictionna le corps avec. Le jeune homme adorait le contact de la fleur de plastique sur sa peau, de la sensation de massage qu'elle procurait, enlevant les peau morte sans agresser la peau. L'un de ses ex l'avait traité de fillette pour des détails comme celui-ci mais il n'en avait que faire, c'était un confort comme un autre et il l'appréciait d'autant plus que c'était à peine s'il avait droit à un pain de savon il y avait encore quelques mois de cela. Une fois entièrement savonné, il laissa la mousse glisser le long de son corps, immobile sous le jet brûlant à observer les traînées qu'elle laissait sur sa peau avant de disparaître totalement. Il demeura ainsi pendant de longues minutes sous l'eau chaude, les yeux perdus dans le vague et ses cheveux dégoulinant, lui collant au visage. Il laissa ainsi cette eau effacer pendant un temps les idées noires qu'il avait en tête, mais pendant un temps seulement, même s'il aurait souhaité les y noyer. Il faut cependant plus que de l'eau pour venir à bout de fantômes. Il émergea doucement de ses pensées en levant la tête, s'aspergeant le visage et sortit de la douche, de la vapeur s'échappant de son corps brûlant. S'essuyant rapidement les cheveux avec une serviette, il s'en drapa simplement autour de le taille et servit des croquettes à son jeune husky qui l'attendait derrière la porte de sa chambre en frétillant d'impatience. Le sourire aux lèvres, il le gratifia d'une caresse avant de faire chauffer la bouilloire pour le thé et d'aller chercher le journal et le lait frais à la boutique la plus proche. Il but ainsi son thé, auquel il avait ajouté un doigt de lait, en prenant connaissance des informations mondiales. Celles du pays l'importaient peu. Il avait besoin de savoir ce qu'il se passait à l'étranger car les flux de la bourse sont grandement influencés par les événements politiques et autres. C'était l'éternelle histoire de l'effet papillon en quelque sorte. Il fini enfin par s'habiller, enfilant un t-shirt et un pantalon confortable mais sobre auxquels il ajouta une veste foncée.
Après avoir sorti son chien pour sa balade matinale, laquelle consistait surtout à renifler tous les poteaux à sa portée, il n'avait pas grand chose de prévu pour le reste de sa journée. Il avait le choix entre s'affaler sur son canapé pour profiter de son temps libre ou.. régler quelques affaires en ville. Il n'avait pas vraiment envie de s'occuper de ce genre d'affaire aujourd'hui mais c'était toujours mieux que de rester à rien faire à ressasser les choses alors qu'il pouvait les régler. Alors qu'il prenait le chemin du retour à son appartement, le jeune husky tirait sur sa laisse, bien décidé à prolonger sa balade pour découvrir d'autres poteaux à arroser. C'est sans doute ce qui le décida à l'emmener à l'animalerie pour lui trouver un jouet. Ce n'était pas ce qui manquait chez lui, même si certains avaient fini éparpillés en milles morceaux sur le tapis du salon, faisant râler la femme de ménage -ou plutôt l'homme de ménage puisse que c'était lui- qui devait ramasser le désordre. Il avait acheté Yuslow, nom qu'il lui avait donné sur un coup de tête devant sa lenteur quand il était de mauvaise foi. Il était sorti de prison depuis quelques années et s'était installé dans son appartement depuis peu. Hors, sans sa sœur pour l'enquiquiner et bizarrement sans son camarade de cellule dont il avait pourtant rêvé de se débarrasser de toutes les manières possibles, il s'était senti seul dans cet immense appartement. Il avait donc choisi de combler ce vide plutôt que de le regarder s'élargir pour se transformer en gouffre. Le jeune Yuslow s'était alors imposé à lui car dès qu'il avait mis le pied dans l'animalerie, ce dernier l'avait collé comme une sangsue en manque de sang. Quand il allait à droite, il allait à droite, quand il allait à gauche, il allait à gauche et quand il s'arrêtait, le petit chien s'asseyait à ses pieds comme s'il attendait. Cette attitude l'avait surprise mais il avait vite été séduit par ses petits yeux bleus, sa petite queue blanche qui battait le rythme quand il baissait les yeux vers lui et son haussement d'oreille quand il le regardait. Depuis, il n'avait pas regretté une seule seconde de l'avoir adopté, même quand il devait le sortir au milieu de la nuit quand il pleuvait et ventait. Il éprouvait pour ce dernier, une véritable affection qu'il lui rendait bien et il n'est pas difficile de surprendre une expression tout à fait paternelle sur son visage quand il le regarde. L'animalerie n'était pas très grande, située près de chez lui. Tout de suite, Yuslow tira sur sa laisse pour faire connaissance avec les chiens des autres clients de passage avec lesquels il fut contraint d'échanger quelques banalités sur la météo ou l'âge de son compagnon. Il réussit enfin à en sortir avec un os en peau de porc séchée d'une taille incroyable et un chien aux anges après le biscuit gracieusement offert par la caissière. A le voir la tête et la queue hautes, à marcher en levant les pâtes et en dandinant du derrière, Adam dissimula difficilement un sourire amusé et ramena son royal compagnon chez lui pour la journée.
Son sourire s'effaça instantanément quand il vit Borel, son garde et homme de main personnel, devant la porte à l'attendre. Il avait sans doute oublié ses clefs comme à son habitude mais il ne l'attendait pas, et cela le contraria quelque peu. Sans le saluer, ni lui prêter davantage d'attention, il rentra à l'intérieur et se prépara un thé avant de s'installer dans un fauteuil du salon. Borel qui était resté debout, ne pipa mot durant tout ce temps, restant en retrait en attendant. Mais en attendant quoi ? Son attitude passive avait tendance à énerver. Il avait l'air d'un enfant prit en faute mais d'un enfant de plus d'un mètre quatre-vingt avec la musculature d'un catcheur qui tendait son t-shirt au point de rupture. Adam posa sa tasse sur la table basse et l'observa de biais, peu décidé à rompre le silence. S'il était là, c'est qu'il avait quelque chose à dire et le jeune homme n'allait pas lui prendre la main pour le pousser à agir. Il resta donc ainsi, le menton posé sur la paume de sa main et le coude sur le bras du fauteuil, tapotant ses doigts contre sa joue. L'homme finit par briser le silence d'une voix grave et rocailleuse propre à ceux qui fument trop. Votre père veut que vous vous chargiez d'une affaire en ville. Il avait presque oublié qu'avant d'être son garde personnelle, Borel était avant tout l'homme de son père. Presque. Il n'était pas difficile d'imaginer à qui allait sa loyauté et cela prouvait bien que son père ne lui faisait pas encore confiance pour choisir son entourage. Après tout, l'épisode du braquage ne faisait que le conforter dans son opinion mais Adam détestait ça. C'était bien pour ça qu'il était parti. Autant parce qu'il avait à faire ici que parce qu'il avait besoin d'air. Son séjour en prison lui avait enseigné beaucoup de choses mais il ressentait besoin de les assimiler à son rythme, et ce loin de son père. Quelle affaire ? Demanda-t-il à l'homme de main. C'est déjà ce que je fais, m'occuper des affaires de père. Borel croisa les mains devant lui, les jambes légèrement écartées. C'était une position typique chez les gardes du corps mais chez lui, ça ressemblait beaucoup à une position défensive plutôt qu'à une position facile à conserver. Il eut au moins le bénéfice de paraître embêté, ce qui prouvait qu'il commençait à le connaitre. Juste une rencontre, au domicile d'un intéressé. Puis il haussa les épaules et ajouta. C'est les affaires et je suis les ordres du patron. Cela le fit rire. D'un de ces rires qui se communiquent aux autres seulement parce qu'ils les mettent mal à l'aise et qu'ils cherchent à alléger l'atmosphère autour d'eux. Il leva son visage vers l'espèce de molosse qui le regardait en arquant un sourcil, se demandant sans doute ce qu'il y avait de si drôle et dit. Tu es un bon chien. Sur ce, il attrapa Yuslow qui était assis à ses pieds et le monta sur ses genoux, ce dernier follement ravi de l'attention qu'on lui portait. Presque aussi loyal que lui. Ajouta-t-il en grattant le jeune husky derrière les oreilles. Cela sonnerait sans doute comme une insulte aux oreilles de tout un chacun mais dans son milieu, remettre en cause la loyauté de quelqu'un était une insulte plus grave que traiter quelqu'un de chien. Le gardant dans ses bras, il se leva de son fauteuil et se dirigea vers sa chambre. On part dans un quart d'heure, j'ai quelque chose de prévu après et je détesterais être en retard pour le spectacle.
Le rendez-vous avait duré plus longtemps que ce qu'il avait escompté. Il avait au moins eu le feeling de se mettre une tenue convenable maintenant qu'il n'avait pas le temps de repasser à son appartement se changer. Il avait hésité avant de sortir et avait opté pour une chemise bleu ardoise, un pantalon noir et ses chaussures noires, une veste assortie et le voilà sorti pour affaire. Maintenant assis à l'arrière de sa voiture, il consultait régulièrement sa montre en soupirant. Il ne serait presque pas en retard, mais en retard quand même. Quand il entra dans le club, la lumière était déjà tamisée et la musique accompagnait un homme en costume sur la scène. Il n'eut aucun mal à le reconnaître, et ce sans savoir au préalable que c'était lui. Ce n'était pas un hasard s'il se trouvait là ce soir, l'envie l'avait pris des le réveil et il n'avait même pas cherché à la repousser. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait danser mais là, il était totalement subjugué. Peut-être parce qu'il était sur scène, peut-être parce qu'il savait occuper cette scène, peut-être parce qu'il était seul sur cette scène. Sans même prendre la peine de se prendre un verre, il resta au fond de la salle, dans l'ombre, pour le regarder, n'en perdant pas une miette. Il était doué, vraiment bon, et il était bien placé pour le savoir. Le strip-teaser ne tarda pas à le remarquer et son sourire s'étira, sourire auquel il répondit en haussant un sourcil, un demi-sourire sur les lèvres. Il était tenu en haleine par le show mais il n'allait pas le montrer de si tôt et encore moins comme les "groupies" qui baveraient presque sur la scène à défaut de la lécher directement. Il appréciait le spectacle presque autant que les shows privés auxquels il avait déjà eu droit et se reput de la vue, couvrant chaque parcelles visibles avec son regard. Il trouvait d'ailleurs la musique toute appropriée, comme faite pour lui mais déjà la fin du spectacle fut annoncée dans un dernier sifflement du chanteur. Il en profita pour aller se chercher un verre, un double whisky avec des glaçons. Accoudé au bar, un rire le fit frissonner et il attrapa son verre avant de retourner s'asseoir au fond de la salle dans un coin tranquille. Bientôt, les gens afflueraient au bar pour prendre une autre consommation, voir essayer d'aborder le danseur et il n'avait pas vraiment envie de se mélanger à leurs sueurs et les émanations d'alcool qui sortaient de leur bouche.
Celui qu'il attendait ne tarda pas à se rendre au bar comme il s'y attendait. Il n'était pas du genre à éviter les contacts avec les autres, surtout après un tel show. Il l'observa de loin, se demandant quelle odeur pouvaient bien avoir ses cheveux fraîchement lavés mais n'esquissa aucun geste, se contentant de faire tourner le contenu de son verre en attendant qu'il le remarqua à son tour. Il savait qu'il l'avait vu plus tôt, il allait forcément le chercher dans la salle. Dans un sourire, ce le jeune homme se tourna vers le barman, lui tournant le dos. Adam plissa alors les yeux et esquissa un sourire, amusé. Il finit son verre d'une traite, comme s'il cherchait à rassembler son courage et se leva doucement avant de se rendre à nouveau au bar. Il jeta un bref coup-d’œil au contenu du verre de son voisin. Un mojito, comme il s'en était douté. Ce n'était pas une spéculation qui lui rapporterait quoi que ce soit mais ça restait une spéculation. Il fit signe au barman pour qu'il lui en remette un autre, même s'il ne pourrait pas conduire après ça, surtout qu'il avait renvoyé Borel, mais c'était pour ça qu'on avait les taxis. Il se pencha vers Clive et glissa dans un souffle à son oreille. Tu as été.. époustouflant. Il le regarda alors avec un petit sourire malicieux et but une gorgée du liquide ambré en faisant tinter les glaçons dans son verre. |
| | | | Mer 7 Jan - 15:15 | |
| CLIVE & ADAM « will you catch me before the end ? »
Qu’Adam bouge ou pas vers lui pour venir à sa rencontre, Clive n’y prêtait pas vraiment attention au final, car de toute façon, il savait qu’il allait le croiser tôt ou tard, que ce soit dans dix, quinze minutes ou bien une heure ; il comptait lui parler afin de prendre de ses nouvelles, et ne le laisserait pas partir d’ici sans l’avoir salué, il en était hors de question. Son comportement actuel était juste une manière, malicieuse, de faire venir l’homme jusqu’à lui afin de voir s’il était sur la même longueur d’onde. De la complicité, en fait, si je puis-dire. C’est pour cela que je vous disais donc qu’il ne s’inquiétait pas à propos du possible déplacement ou non d’Adam… Car bientôt, il sentit une présence se glisser non loin de lui, dans son dos. Un souffle chaud le fit frémir en toute discrétion, tandis que les paroles de l’homme lui grimpèrent rapidement à la tête. Apparemment, le show avait semblé lui avoir plu, en tout cas, il venait de le lui intimer de sa voix douce et grave. Cette petite phrase lui valut un ravissant sourire. Il était toujours touché par ce genre de compliments, venant des autres ; mais lorsqu’ils venaient d’une personne toute particulière, c’en était bien plus gratifiant. Adam avait eu la chance, ou plutôt les moyens, de se louer les services de Clive en tant qu’Escort Boy, mais surtout en tant que danseur. Mais la différence était qu’il avait dansé sur une scène et non dans une pièce devant seulement une personne : les conditions n’étaient pas bel et bien les mêmes. Tout cela pour vous dire qu’en effet, Adam comptait pour Clive. Doucement, il se tourna légèrement afin de pouvoir voir l’homme, de plus prêt que tout à l’heure ; il possédait de beaux yeux bruns, et des cheveux de la même couleur, portés mis-longs dira t-on. Il était grand, un peu moins que le danseur, et plus jeune aussi. Svelte, un peu musclé… Il prenait soin de lui, et cela se voyait. Quelqu’un de normal, en soit. Le sourire de l’Escort Boy s’étira un peu plus, et il posa son coude contre le comptoir avant de fixer droit dans les yeux Adam, prenant la parole, l’air guilleret de le voir, mais contenu afin de ne pas paraître trop gamin. « — Tien, le loup sort de sa tanière ? Bonsoir, Adam. Ça fait plaisir de te voir là. » Néanmoins, le blondinet plissa légèrement les yeux, regardant à présent avec interrogation et intrigue son vis-à-vis. Il était arrivé juste quand le show commençait… Était-ce justement pour ce dernier qu’il était ici, alors ? Étrangement, à cette pensée, le cœur de Clive tambourina contre sa cage thoracique, sentant le sang ne faire qu’un tour en lui. Il se racla légèrement la gorge et accentua son air curieux, faisant comme s'il ne lui arrivait rien du tout. « — Qu'est-ce qui t'amène ici ? Je t'ai rarement vu dans le coin, récemment. » Alors qu’il attendait sagement une réponse, son regard s’attarda vers un verre qui fut servit à l’égard de sa propre personne. Surpris un premier temps, Clive regarda son propre verre qui était en effet vide ; une chose était sûre, Adam ne perdais pas le nord. Naturellement, le danseur se mit à rire discrètement, avant d’ajouter entre deux afin de ne pas couper son possible élan pour répondre à sa question précédente ; « — Comptes-tu me saouler ? Tu sais très bien que tu n'as pas besoin de ce genre de méthodes pour m'amener où tu le souhaites, pourtant ! » Un nouveau sourire se forma sur les lèvres de Clive, un peu plus malicieux, tout autant que l’était son regard qui s’était contenté de se plonger à nouveau dans celui de son tête à tête. Adam était différent de toute les personnes qu’il avait pu rencontrer jusque là. Il était mystérieux, avait ses parts d’ombre et de secret… Sans pour autant baigner Clive dedans. C’était quelque chose d’indescriptible ; aucuns mots ne pouvaient être posés là dessus. Dans un sens, tant mieux : ça prouvait à quel point cette relation était positive.
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| | | | Lun 12 Jan - 11:30 | |
| Clive & Adam « It's Show Time ! Wanna see me, darling ? »Prenant une gorgée du liquide ambré, il observa son voisin de biais par dessus son verre. Il avait tiré de son commentaire un ravissant sourire. Un sourire qu'il aimait voir, un sourire tiré des compliments, un sourire dont il ne se lassait pas. Il avait été sincère, il avait été époustouflé par la facilité avec laquelle il se mouvait sur la scène, absorbant totalement son publique qui s'en trouvait alors hypnotisé. Il maîtrisait son corps à merveille, maîtrisait le moindre de ses mouvements, mais le plus stupéfiant restait ses hanches. Il arrivait à faire passer un message en dansant mais ces dernières ne mentaient jamais, et ça, il le savait. Bien qu'il l'ait déjà vu danser, le voir sur scène, à portée de tout ces autres hommes.. il ne savait si ce qu'il avait alors ressenti, si ce qui changeait de ses danses privées, résidait dans ce publique qui le dévorait des yeux devant lui ou si cela venait simplement du danseur en lui-même. Il connaissait suffisamment Clive pour savoir qu'il était capable de vous faire tourner la tête d'un simple geste, d'un simple regard, d'un simple sourire, mais il était des sourires que ces personnes ne verraient jamais, des sourires qu'il voulait découvrir. Il esquissa un sourire au travers de son verre, manquant d'entrechoquer ses dents contre son bord et il le posa alors sur un dessous de verre qui était à sa disposition. S'asseyant à moitié sur le tabouret près de lui, il se tint de biais pour pouvoir regarder son vis à vis sans manquer le reste de la salle. Il n'aimait pas tourner le dos aux gens, parce qu'on ne sait jamais ce qu'ils peuvent faire dans votre dos, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut vous arriver. Croisant son regard, il lui sourit. Pas un de ces sourires qu'il avait habituellement, pas un de ses sourires froid et sans émotions qu'il réservait aux autres, mais un petit sourire franc et amusé, accompagné d'une étincelle dans les yeux. Oui, ce sourire atteignait ses yeux et ceux qui le connaisse savent à quel point il est rare et chanceux de lui en voir depuis les derniers événements. Mais Clive n'était pas chanceux, il était spécial. Des conquêtes d'un soir, des escortes femmes ou hommes, il en avait connus, il les avait même enchaîné. Tout ce qui importait pour lui, c'était de rentrer accompagner. Il ne louait même pas les services pour remplir son lit en vue de certaines choses, il avait besoin de sentir la chaleur de quelqu'un près de lui, de quelqu'un qui lui voulait du bien et non se faire du bien. Mais il avait trouvé quelque chose de différent chez Clive, une tout autre compagnie. Il voyait en lui ce qu'il ne pouvait trouver chez les autres escortes, il n'était pas vide avec un passé enfoui.. il sentait en lui beaucoup de choses qu'il ne pouvait mettre avec des mots et s'il appréciait sa compagnie plus que celle des autres, ce n'était pas tant un besoin de le garder près de lui pour être soulagé qu'également un besoin de lui apporter quelque chose d'autre en retour. Une sorte de donnant donnant. Quand il était là, avec lui, il lui prenait l'envie de lui parler, de lui conter sa journée mais aussi de simplement l'écouter parler de lui, de choses et d'autres. Mais il avait peur. Il ne pouvait se l'avouer mais il avait peur. Une peur tout autre que celle de la solitude mais la peur de ne plus pouvoir se contrôler et de tout lui dire, tout.
Il pouffa discrètement de rire en plissant les yeux. Il était l'un des rares à avoir remarqué qu'il sortait rarement ces derniers temps mais il n'y avait rien d'étonnant à cela, il avait peu de fréquentation en dehors des affaires, peu de personnes dans son entourage. Il lui répondit par un autre sourire avant de se saisir de son verre et d'en boire une gorgée, le liquide lui brûlant les lèvres. Il se les humecta pensivement en regardant les tables et lui répondit. « J'étais curieux. » Dit-il mystérieusement avant de se pencher doucement vers lui, plaçant sa bouche assez près de son oreille pour qu'il sente le souffle chaud de son haleine et ajouta à demi-mot pour qu'on ne l'entende pas. « Je voulais te voir..» marquant une courte pause « ..danser sur scène. » Il accorda un autre regard à la salle. Il voulait qu'ils soient seuls, plus tranquille. Attendant que le verre qu'il avait commandé soit servis, il leva la main avant de la reposer sur sa cuisse, répondant dans un demi-sourire « Je sais. » et de tendre à nouveau la main pour lui effleurer le coude. « Tu ne veux pas qu'on aille s'asseoir ? Ce sera plus confortable. » Il pensait à un coin éloigné et légèrement à part des autres tables, un endroit mal éclairé où ils pourraient être tranquille pour boire leur verre sans les regards appuyés des autres hommes assis au comptoir. Il savait qu'il n'était pas vraiment le centre de l'attention, qu'ils regardaient son partenaire et non lui, mais c'était justement ce qui le gênait, il n'aimait pas être le centre de l'attention. Il laissa retomber sa main et attrapa son verre pour s'y rendre, sans chercher à savoir s'il le suivait, sachant qu'il se ferait à un moment où à un autre car la soirée ne faisait que commencer. |
| | | | Jeu 15 Jan - 2:40 | |
| CLIVE & ADAM « will you catch me before the end ? »
Ce souffle, il le connaissait si bien et pourtant ne s’en lassait pas. Le contact contre sa peau le faisait frissonner, la chaire de poule le saisissant avant de laisser ses paupières se fermer doucement, tandis qu’il laissait délibérément les mots du beau brun résonner d’une douce musique contre ses tympans. Une voix mélodieuse et qui le rendait vulnérable. Si la discrétion fut la principale raison de cette approche si privée, Clive n’en retint pas que cela. Il y avait des choses qui se disaient sans en élever le moindre son, des pensées communicables avec peu de moyens de s’exprimer. Ce genre de contacts en faisait parti. Ah, peut-être si peu pour Adam mais tellement pour le blond. Parfois, il aurait aimé se mettre dans sa tête afin de savoir exactement à quoi il pensait. Aussi, il aurait pu réellement savoir ce qu’il représentait pour le Trader. Mais ce n’était là que des pensées futiles et gamines qu’il chassait de son esprit, aussi vite que lorsqu’il y pensait bien avant, chez lui, comme ça sur un coup de tête, avant de faire pareil : les envoyer valser plus loin. Il se sentait trop faible avec ce genre de niaiseries, et cela ne lui ressemblait pas. Ce n’était pas lui, cet homme qui ne tombait pas amoureux et se contentait de vivre d’air pur et d’eau fraîche… Comme l’oiseau de cette poésie. Après avoir voyagé durant quelques secondes, Clive cligna bêtement des yeux avant de rapporter son attention sur Adam, reprenant un léger sourire avant de le voir s’en aller après lui avoir effleuré le coude, doucement, l’intimant de le suivre ailleurs. Il voulait s’asseoir confortablement d’après ses dires, mais en réalité, c’était surement pour pouvoir se poser loin des regards curieux que la salle leur portait depuis tout à l’heure. Amusé par cela, il laissa le brun y aller, lui-même se redressant ensuite avant de sauter du tabouret sur lequel il était perché, glissant sa main dans son pantalon afin d’agripper un billet et de le poser à l’attention du barman dans un sourire aimable, qui lui, lui fit signe de se dépêcher de rejoindre Adam, ce qui surprit grandement le blondinet. Un peu gêné, il prit son verre et jeta un dernier coup d’œil à l’homme derrière le comptoir, puis décida de rejoindre son ami après l’avoir cherché rapidement du regard, le trouvant un peu plus tard. S’asseyant doucement sur la banquette qui était en angle de pièce, Clive posa à nouveau son verre, doucement, sur la table se présentant sous ses yeux bleutés. Une fois cela fait, il inspira et regarda le petit monde de loin, depuis leur coin sombre et reculé, avant d’esquisser un sourire tout en baissant la tête, ses yeux se redirigeant vers Adam, curieux, à la lueur malicieuse brillant de mile feux. « — Wow... C'est que ça pourrait être presque romantique. » Son sourire s’étira. Il avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, comme pour ne pas le prendre au sérieux car il voulait juste blaguer, mais… Au fond, c’était un peu une déclaration à double sens. Lorsqu’il s’en rendit compte lui-même, il rabaissa légèrement son regard et sa main alla saisir à nouveau son verre mais ne le souleva pas, se contenant de tapoter ses doigts contre ce dernier. Ses lèvres s’entre-ouvrirent et murmurèrent d’un ton audible pour en rajouter un peu à ce qu’il avait décalé, mais de manière non-consciente, se parlant à lui-même. « — ... Presque. » Après un léger moment à être aspiré ailleurs, il fini par remonter subitement sa tête avant de rire, se passant la main sur le visage tout en fermant les yeux. Il était gêné, très gêné, et préféra se rattraper directement pour ne pas laisser cette bavure trop visible à Adam. Il n’aimait pas se comporter comme ça et pourtant, quand il était avec lui, hé bien il ne le contrôlait pas, comme s’il le mettait dans un état étrange… « — Ah, fait pas attention, je suis fatigué en ce moment. Et puis comme je viens juste de finir ma journée, ça n'a pas aidé. Bon, reprenons, donc. Que fais-tu en ce moment, pour avoir disparu de la surface du globe ? » Il releva une ultime fois son visage et le fixa alors droit dans les yeux, lui lançant un nouveau sourire, un peu plus doux et calme, comme si le fait de ne plus se sentir observé l’avait soudainement détendu plus que d’habitude. Il espérait vraiment qu’Adam ne s’arrête pas sur cette phrase, celle précédente, du « presque romantique », car sinon, la gêne ne tarderait pas à le gagner à nouveau, et ce serait des rougeurs sur ses joues qui pourraient être visibles.
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