Je sais pas. J'ai craqué. Et l'alcool aidant fortement à exprimer ce que je ressens au plus profond de moi... ouais. Je me suis rapprochée et je l'ai embrassé. J'aurai pas pu faire pire je crois. Et je m'en rends compte juste quand je sens Camil me repousser doucement, sentant ses doigts sur mon menton, m’enlevant de ses lèvres. Ok j'ai craqué... mais j'ai merdé. Carrément. Je croise son regard. Je me sens nulle, horrible d'avoir pu penser ça alors que lui ne veut pas. Et il a raison, pourquoi j'ai fait ça ? On est plus ensemble, je devrais pas, je devrais pas... c'était plus fort que moi ce genre de choses. Je baisse le regard, honteuse. Je sais même pas quoi dire, même lui restant silencieux. Ok, je vais m'en vouloir, à partir de maintenant, même si je suis complètement remplie d'alcool, je sais que je peux m'en vouloir. Je serre les dents pour ne pas craquer. C'est chiant l'alcool, ça accentue les émotions aussi. Surtout moi, qui peut avoir l'alcool triste comme l'alcool joyeux. Mais là je sais que j'ai merdé... et je m'en veux. Alors je m'écarte de lui, c'est tout ce que je peux faire de toute façon...

Tu le vois à son regard, que c'est la merde. Tu sais pas vraiment se que tu aurais du faire. La laisser t'embrasser ? Alors que vous êtes plus ensemble ? Alors que tu l'as trompé ? Alors que tellement de chose se sont passé ? Non c'était pas franc, elle a bu, tu peux pas lui faire ça. Et puis tu penses un instant à Magda et la crise qu'elle pourrait sans doute tapé, et elle aurait raison. Faut dire que tu la malmène peut-être, mais sérieusement la tromper était la pire chose, t'as pas le droit de continuer à jouer de la sorte. Alors même si t'en a envie... c'est non. Et tu l'as vois s'éloigner en fixant l'eau, son visage mortifié. Bordel se que tu hais ça aussi, la voir comme ça. La voir mal. Tu voudrais juste tout effacer. Mais non... Tu la regarde comme ça. Denv'... désolé je... Je ? Tu quoi ? T'en sais rien. Tu soupires l'attirant doucement en déposant tes lèvres sur sa peau, sur son front sans trop la coller à toi. Ouais vous êtes nu, alors tu tentes pas le diable, tu la lâches doucement. Je ferrais mieux de te ramener chez toi...

Je reste là, à fixer l'eau qui est complètement noire. En me demandant comment j'ai pu être aussi bête... je sais pas, j'avais l'impression qu'il voulait lui aussi, à me regarder comme ça... ou alors c'est l'alcool qui m'a joué des tours, j'en sais rien, mais je me sens nulle, sale, trop... idiote. A tomber, et retomber dans ce piège qu'était Camil. J'arriverai donc jamais à m'en sortir...? "Denv'... désolé je..." je ne dis rien, me concentrant à serrer ma mâchoire pour ne pas craquer devant lui. Je me sens ramenée vers lui, alors ses lèvres sur ma peau et sur mon front me donnent des frissons. Mais je ne fais rien de plus, je laisse mes yeux vagués dans l'eau sombre, je m'y perds dedans, "Je ferrais mieux de te ramener chez toi..." je déglutis un peu. La Denver toute joyeuse d'il y a quelques minutes est tombée bien bas. Je ne réponds rien, je reste immobile, alors que j'entends la voix de Roman nous appeler. Je n'ai même envie de me retourner, c'est pour dire. "Va les rejoindre, je vais sortir..." je lâche avant de me détacher de lui pour nager dans le sens inverse.

Où comment plomber une soirée en si peu de temps. Tu aurais du le savoir, t'es plutôt doué pour ce genre de truc. Non, avec tes ex t'as toujours été une merde. Pour ça que t'en a pas tellement, où très peu avec qui tu as gardé contact. Toi tu veux rester pote mais ça déraille à chaque fois dans des trucs impossible. Et là vu sa tête c'est pareil, tu t'en veux tellement... "Va les rejoindre, je vais sortir.. Tu te mors la lèvre une énième fois soupirant en la voyant repartir à la nage plus loin vers la plage. Tu regardes Roman et la rousse et tu les rejoins en quelques brasses, leur disant que vous feriez mieux de rentrer... Tu as un "non" catégorique pour eux deux, alors qu'ils t'informent qu'ils se débrouilleront pour rentrer mais qu'ils veulent dormir ici. Comme ils veulent. Tu rejoins alors la plage à la nage rejoignant Denver qui se rhabille déjà en silence. ça va ?...

Je nage tranquillement, à la brasse, laissant Camil derrière moi. Je n'arrive plus trop à me retenir alors je laisse couler deux larmes. C'est tout, c'est assez. Je les sèche rapidement quand je sors de l'eau, reniflant un peu, alors que j'essaye de virer un peu l'eau de mes cheveux, avant de commencer à enfiler mes vêtements, même si je suis carrément trempée. De toute façon, j'ai pas de serviette et le soleil n'est pas pas là. J'aurai jamais dû dire que je voulais faire un bain de minuit, je crois que je m'en serais passée si j'avais su la suite des évènements. Je termine par enfiler ma robe, quand j'entends l'eau se remuer derrière moi, sans doute Camil qui arrive. "ça va ?..." bingo c'est lui. J'hausse les épaules, terminant par me baisser pour chercher mes clefs de voiture, dans la poche de son jean. "Je t'attends dans la voiture..." je dis juste, lui tournant le dos pour aller au parking, ouvrir ma voiture et m'installer du côté passager.

Tu la rejoins donc sans trop savoir comment faire pour détendre l'atmosphère qui a carrément changé. Tu l'as vois hausser les épaules en finissant de s'habiller et prendre ses clefs dans ton jean alors que tu restes ainsi debout dans le sable, à poil. Je t'attends dans la voiture... Great, à vouloir bien agir voila comment tu te débrouilles, bien joué mec. Denv... Tu soupires en la voyant s'éloigner la regardant remonter jusqu'au parking alors que tu restes ainsi. Tu finis par te bouger pour t'habiller enfilant ton boxer et ton tee-shirt, tu prends ton jean sous ton bras sachant parfaitement que vu comment tu es trempé tu enfileras pas un truc aussi serré. Tant pis. Tu remontes donc le sable jetant un regard à Roman et cette inconnue qui ne sont pas du tout touché par cette vague de froid dans l'atmosphère. Tu soupires avant de rejoindre la voiture, attrapant les chaussure de Denver sur le bitume, tu ramasses aussi tes basket ouvrant la portière en les mettant à l'intérieur alors que tu secoue la tête pour virer l'eau de tes cheveux. Tu te poses sur le siège conducteur jetant un regard à Denver en fermant la portière. Je suis désolé... J'ai juste pas envie que tu regrettes cette soirée demain matin en te réveillant. Et t'es sincère, réellement.

Je l'attends dans la voiture. Je mets les clefs dans le contact et j'éteins directement la radio. Non, plus de musique là. J'ai plus envie. Je reste là, à regarder les branches de l'arbre à côté de la voiture qui bouge doucement avec la légère brise qu'il y a. Et j'attends, sans vraiment d'expression sur le visage. J'ai juste laissé filer deux larmes et ça a suffit. J'en avais déjà assez tirées pour lui de toute façon. Mon regard toujours vers la vitre du côté de ma porte, j'entends sa jumelle s'ouvrir et Camil s'installant sur le siège conducteur. Je ne tourne même pas le regard vers lui, j'observe encore les feuilles bouger doucement... "Je suis désolé... J'ai juste pas envie que tu regrettes cette soirée demain matin en te réveillant." ironique. Je la regretterai de toute façon. Quoi que j'ai pu faire. S'il avait répondu à mon baiser et qu'on serait allés plus loin, oui j'aurai été mal à le lendemain, mais là être restée complètement idiote parce qu'il m'a repoussée, je me sentirais aussi mal demain matin, "Je croyais juste... que t'en avais envie aussi..." je réponds doucement, sans pour autant le regarder.

Tu l'observes alors que son visage reste obstinément tourné vers sa fenêtre à elle. Tu refermes ta portière pour avoir plus chaud, ayant viré le sable de tes pieds, tu branches le chauffage connaissant un peu le fonctionnement de sa voiture pour l'avoir déjà conduit. Je croyais juste... que t'en avais envie aussi... Sa réponse te stupéfie alors que tu gardes un moment le silence finissant par soupirer avec un léger rire. Non c'est pas drôle mais le fait qu'elle puisse penser que t'en a pas envie... c'est juste tellement impossible. Sérieusement t'es réputé pour être le mec qui a toujours envie de ce genre de chose, la proximité des corps, le sexe, les câlins, t'es tactiles et face à Denver t'as toujours été comme ça. Attiré par son corps. Mais c'est différent maintenant et tu doit t'en désintoxiqué, pour elle surtout. Pour son bien. Denver... j'en crève d'envie. Tu .... tu me manques... vraiment. Mais ... on est plus ensemble, et ça a changé. On peut pas faire ce genre de truc et que tu reprennes le lendemain ta vie comme si de rien était.. Tu répliques doucement.

Je crois que je préfèrerai prendre un taxi plutôt que de rester à côté de lui à l'affronter comme ça. Je me sentais tellement honteuse, je voudrais revenir en arrière, et rester là où j'étais avec mes collègues. Aller dans d'autres toilettes, et ne pas avoir croisé Camil. Revenir à la table, passer une fin de soirée normale, et rentrer tranquillement chez moi, sans remords. Parce que des remords, j'en avais déjà. Pas parce que j'avais passé la soirée avec Camil, non. Ca c'était plutôt cool et ça serait mentir si je disais que je ne m'étais pas amusée. Mais l'épisode dans l'eau... j'aurai dû me retenir, j'aurai dû... j'entends le léger rire de Camil, ça me fait tourner les yeux vers lui, les croisant enfin, "Denver... j'en crève d'envie. Tu .... tu me manques... vraiment. Mais ... on est plus ensemble, et ça a changé. On peut pas faire ce genre de truc et que tu reprennes le lendemain ta vie comme si de rien était.." je me pince les lèvres, remontant mes jambes contre moi, parce que mine de rien, j'ai froid, et je dois avoir les lèvres violettes finalement. Je sais pas quoi répondre... toi aussi tu me manques ? Tu me manques tous les jours depuis que je suis plus avec toi ? Non... même si ça doit crever les yeux. "Je suis désolée." je dis simplement.

Tu soupires légèrement, tu restes dans la voiture voyant les dommages que t'as causé sur ton visage. Je suis désolée. Tu fronces les sourcils démarrant alors que tu l'observes un long moment. Je t'ai poussé à le faire... oublies ça. Tu répliques préférant en effet qu'elle te mette tous sur le dos plutôt qu'elle continue de s'en vouloir pour trois fois rien. C'est pas de sa faute... Tous ça en faite c'est pas de sa faute. Non ça aurait été juste plus simple si tu n'avais pas été toi, si t'avais été plus calme, plus mature, plus pausé. Moins toi en quelques sortes. Alors tu démarres reculant dans le parking pour prendre ensuite la route de votre quartier alors que tu laisses la musique éteinte, l'observant de temps à autre. Oui tu vas pas mentir ça te manque, beaucoup trop. C'est pas humain mais, sérieusement le seul truc à faire c'est tourner la page. T'es en bonne voie et elle y arrivera aussi tu le sais, t'en es sur.

Désolée. Désolée... j'étais en train de m'excuser pour un baiser. Sur Camil. J'étais pas nette quand même. "Je t'ai poussé à le faire... oublies ça." il m'avait pas obligée non plus. Bon, d'accord y'avait son regard qui m'a tellement convaincue que je pouvais que... mais c'est moi qui ai brisé la distance entre nous, c'est moi qui ai posé mes lèvres, c'est moi qui me suis fait remballée comme une pauvre fille. Pas besoin de répondre à ça. En même temps, qu'est-ce que je peux dire. Je resserre mes jambes contre ma poitrine, mes vêtements carrément mouillés qui ont pris l'eau qui était sur ma peau. Camil démarre, et on part. Je regarde par la fenêtre la route qui défile, j'ose même pas regarder Camil. J'aime pas ce genre de silence. Et dire qu'au chemin inverse, je rigolais comme une dingue. Comme quoi. Le chauffage me réchauffe un peu, ça fait enfler mes cheveux alors je prends mon élastique sur mon poignet et je me fais un chignon, alors qu'on arrive dans les rues de San Francisco. "Tu peux venir te sécher à l'appart si tu veux..." je lance dans le vide, fixant les poteaux qui défilent le long de la route.

Le chemin semble si long et atroce que tu n'en vois pas la fin. Bordel t'aurais vraiment pas du amener cette blonde dans les wc, t'aurais du te contenter de la charmer, et de te tirer avec une autre, à ton appartement. Voila, les lieux public c'est bien mais quand même... Tu peux venir te sécher à l'appart si tu veux... Tu te gares finalement devant la résidence de Denver l'entendant prononcer cela alors que tu sais pas vraiment si elle dit ça par politesse ou non. Alors tu dis rien, sur le coup puis tu sourires en coupant le moteur. T'en fais pas... ça m'arrive tout le temps de rentrer en marchant en caleçon chez moi. Tu dis avec ironie, pour ne pas la forcer à te supporter. Tu coupe le moteur finissant par sortir en récupérant vos chaussures en faisant le tour de la voiture venant gentillement lui ouvrir la portière. L'observant un moment tu restes silencieux avant de soupirer sachant vraiment pas comment la laisser.. Tu lui tend doucement ses clefs et ses chaussures que tu tiens par les talons. Tiens... j'en ai pas l'utilité moi...

Je lui avais pas proposé ça avec des arrières pensées. Loin de là, surtout après ce qu'il s'était passé il y a quelques instants. C'était juste oui... par politesse, et puis même, pour passer un peu plus de temps avec lui. Juste ça. Même si je sais que c'est pas bien, que je devrais pas... là j'en ai rien a faire. Je me sens juste nulle et j'ai pas envie de me rattraper face a ce qu'il s'est passé. "T'en fais pas... ça m'arrive tout le temps de rentrer en marchant en caleçon chez moi." J'hoche la tête lentement, le laissent couper le moteur et sortir de la voiture. Je détache ma ceinture, le voyant faire le tour et ouvrir ma portière. Je termine par sortir, posant mes pieds nus le bitume alors qu'un silence se dessine une nouvelle fois, jusqu'à qu'il me tende mes chaussures et mes clés, que je prends "Tiens... j'en ai pas l'utilité moi..." je souris un peu, "Merci..." je souffle en me pinçant un peu les lèvres, avant de lever finalement les yeux vers lui, "Rentre bien..." j'ajoute doucement.

Tu la laisses reprendre ses chaussures et ses clefs sans un mot, son manque de talons la fait paraître évidement encore plus petite. Le genre de situation où vous étiez disons des des endroits comme... le salon quand le soir elle rentrait du boulot, le matin que vous vous leviez, dans la douche, bref pleins de moments auxquels t'évites de penser là maintenant. Merci... Rentre bien... Tu souries légèrement hochant la tête en te disant que ça devrait pas être dur t'habites à une quinzaine de minutes à pieds. Tu restes un moment comme ça finissant par l'attirer lentement vers toi glissant juste tes bras autour d'elle ton menton frôlant le sommet de sa têt. Vraiment minuscule. Tu soupires légèrement déposant tes lèvres sur ses cheveux salé et trempé. Bonne nuit à toi.. Tu t'écartes légèrement ton pantalon dans une main tes baskets dans l'autre, t'as toujours une sacré dégaine faut l'avouer. Le mec le plus classe au monde. Ca va aller pour grimper jusqu'à chez toi ?Tu demande en t'écartant sur le trottoir.

Il va rentrer. Et je vais me retrouver seule, une nouvelle fois. J'avais hâte de prendre une douche et de me coucher. D'essayer de m'endormir pour pouvoir me réveiller demain et penser a autre chose. Passer à autre chose... Plutôt compliqué. Je ne dis plus rien, je me mords nerveusement la lèvre, puis sans vraiment comprendre, je sens Camil s'approcher et me prendre dans ses bras. Je ferme les yeux, juste le temps de sentir ses lèvres sur mes cheveux, avant qu'il ne se retire... ça fait du bien. Rien que ça. "Bonne nuit à toi.." je lui souris un peu. "Ca va aller pour grimper jusqu'à chez toi ?" J'hoche ma tête, en regardant un peu mes pieds nus, avant de reposer mon regard sur lui, "Je tiens debout, je pense que ça va aller..." je réponds en haussant les épaules.

Tu l'observes un temps t'écartant donc d'elle pour monter sur le trottoir sans être gêné d'être pied nu. Je tiens debout, je pense que ça va aller... Tu peux pas t'empêcher de sourire un instant avant de hocher la tête passant une main dans tes cheveux trempé pour les remettre en arrière. Ok... bonne ascension des escaliers alors... Tu souries reculant donc pour prendre la route. Bye... Faisant un signe de main tu souries vaguement avant de te remettre dans le bon sens de la marche et de prendre le chemin de chez toi, soupirant un instant alors que tu restes pieds nu, calant ton jean sur ton épaule tu marches donc vers ton chez toi, songeant à cette soirée chaotique et surprenante.