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Soirée de fête... Ou pas! [ft Calvin] i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Ven 28 Jan - 14:58 | |
| Je bouclai ma valise, l'air grave. Pauvre Lucette. Mes parents m'avaient appelés en urgence pour dire que ma grand mère était décédée dans d'étranges circonstances deux jours auparavant. Non, pas dans d'étranges circonstances, elle avait juste fait une crise cardiaque. Normal, je dirai à quatre vingts ans passés. Mais je devais rentrer pour l'enterrement. Ils devaient la mettre en terre vendredi, je crois. Bien, on était lundi. Cela me laissait le temps de m'arranger avec ma patronne ainsi que mes amis. Bien entendu, ils m'avaient demandé comment avançaient mes examens et je pouvais enfin leur dire « Je ne vais pas mourir. ». Enfin, je crois. Parce que bon, la maladie dont je souffrais pouvait se montrer un peu chiante. On risquait juste de s'étouffer pendant son sommeil, rien de méchant. Alors quand mon médecin m'avait conseillé de vivre avec quelqu'un, j'eus une angoisse. Moi ? Vivre avec quelqu'un ? Déjà que je ne pouvais pas vivre avec ma mère alors avec quelqu'un ? « J'ai le droit aux relations sexuelles ? » Question purement anodine, après tout, on ne sait jamais. Je pourrais rencontrer un beau mec ce soir et m'envoyer en l'air avec. Mais ma vie sexuelle ne regardait que moi.
Emmenant ma valise dans l'entrée, je reçus un appel d'une de mes amies qui voulait aller fêter le fait que je n'allais pas mourir. Super! Mais je me trimballerais une valise du nom d'épilepsie frontale nocturne toute ma vie. Merci à ma mère biologique ou à mon père. A cause de ses connards – qui portaient le gêne – je serai toujours obligée de prendre du Tergrétol jusqu'à la fin de ma vie. Si jamais, je savais qui c'était, j'irai les décapiter sur le champ. Ou bien les mettrais-je au four ? Aucune idée. Bref, un appel paniqué d'une de mes amies de mon club de gym me disait que nous devions « absolument sortir fêter ça au 1015. » C'est quoi ce nom pourri ? Et pourquoi pas 3615 ? Je réfléchis si je n'avais rien de prévu ce soir. Rien, le néant. Je répondis donc positivement à leurs invitations. En plus, selon elle, je suis « tellement bonne » que je n'aurais rien à payer. Tant mieux. Suite aux examens, je suis fauchée et je serai forcée de faire un ou deux extras en photos pour pouvoir me payer le canapé que je veux. Raccrochant mon téléphone, je partis donner à manger à mon chien avant de partir m'habiller. Heureusement, je n'avais pas mise mes robes de soirées dans la valise.
Arrivée dans la chambre, je pris l'ensemble de mes robes pour les jeter sur le lit. J'avais une rouge avec un gros décolleté mais bon, j'aurais l'air d'une salope. Des fois, j'aimerai être un mec. Eux ne passe pas trente ans à choisir une chemise tandis que nous, nous serions obligés de nous faire belles. Connerie. Mon choix s'arrêtait sur une robe noire moulante et fendue jusqu'à la cuisse. J'eus un pincement au cœur en la mettant car je l'avais acheté avec Calvin. D'ailleurs quand il m'avait vu dans cette robe, il avait failli me violer dans la cabine mais bon, c'était la seule potable que j'avais. Je l'enfilai donc pour voir qu'elle me sied mieux qu'à l'époque. J'avais du perdre quatre kilos en trois ans, ce qui était une aubaine. J'accompagnai le tout d'un collier (offert par Calvin cette fois-ci) qui mettait une touche de couleur dans cet ensemble macabre. La rose rouge faisait ressortir le vert de mes yeux et le feu de mes cheveux. D'ailleurs attachés ou détachés ? Pendant un quart d'heure, je me posai la question pour finalement opter pour les cheveux lâchés. Au pire, je pourrais toujours me faire mon chignon lâche dans la soirée. Ensuite, je m'attelai au maquillage. Pourquoi étais-je une fille ? Ah oui! Pour faire chier le monde. Donc, je soulignai mes yeux de noirs pour me faire le regard charbonneux faisant ressortir mes émeraude et un brillant à lèvres transparent. Et quand je me regardai dans la glace, j'eus l'impression d'être belle pendant deux secondes. Mais je ne serai que l'infâme squelette moche qui se trimballe dans la rue pour essayer de draguer. Soupirant un bon coup, j'agrémentai le tout d'une paire d'escarpins noirs (tout neuf ceux là) puis partie en emportant manteau et sac dans une main et cigarette dans l'autre.
Cette boite de merde était située à Mission Bay et ce n'était pas la porte à côté. Je dus bien mettre vingt minutes à trouver un taxi avant qu'il ne me dépose devant le nightclub. Ouais, il était pas trop moche mais bon, cela n'était pas le captain, boite de Berlin. Passant le videur, j'entrais dans un endroit peuplé de transpiration et de débauche. Mes amies étaient assises à une table et avais déjà commandé un cocktail. Ah! Chose intéressante, je pouvais recommencer à boire un verre de temps en temps. Je m'assis donc après avoir salué tout le monde et les filles laissèrent échapper un sifflement admiratif quand je défis mon manteau. Ce n'est qu'une robe. D'ailleurs un mec dut entendre leur réaction car il vint s'accouder contre la table, juste devant moi en faisant une remarque sur ma robe. Faisons celle qui ne comprend rien à rien. « Danke, répondis-je avec un sourire machiavélique. » Normalement, cela aurait du le faire déguerpir mais il restait là, tout sourire planté devant moi. Grand, brun, il aurait pu être séduisant mais son air narquois gâchait tout son potentiel. Vidant mon verre d'un trait, je partis au bar m'enquérir du barman pour me resservir une dose... Le mec sur les talons. Boulet time. Quand j'arrivai au bar, il y avait un monde pas possible et je dus faire des pieds et des mains pour passer et m'accouder au comptoir. Le gars posa une main sur ma hanche et je me retournai lui mettant une grande claque dans la figure. « Qu'est-ce que c'est que ces manières, monsieur! Vous ne comprenez pas que je ne suis pas intéressée. S'en prendre à une femme enceinte! Mais quelle honte! » Rouge comme une pivoine, le mec murmura quelques excuses et partit sans demander son reste. Je décidai donc de héler le barman quand soudain, le mec se retourna. Merde! Cela faisait deux semaines que je ne l'avais pas vu. Je lui avais donné des nouvelles... par facebook et peut être un sms pour lui donner mon numéro mais pas plus. En plus, je portai LA robe achetée avec LUI. LE collier qu'IL m'avait offert. « Oups! »
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| | | | Sam 29 Jan - 4:24 | |
| Je me suis réveiller au beau milieu de l'après-midi, car je dois aller bosser ce soir. Ce n'est pas que j'aime particulièrement mon boulot et vous allez dire que je dois être particulièrement dérangé pour travailler dans un endroit qui pourrait me faire tomber dans le vice de l'alcool en criant ciseau. C'est vrai, je vous l'accorde, mais c'est en côtoyant le mal que l'on devient plus fort et plus endurant! Je n'ai pas d'uniforme de travail, la seule règle c'est d'être soigné et d'avoir une belle gueule. Ça aide beaucoup pour les pourboires quoique pour moi c'est pas un très gros problème. C'est en sortant du lit que je pris mon téléphone cellulaire qui trône paisiblement sur ma table de chevet. Je rentre mon mot de passe pour déverrouiller mon téléphone et bien sûr aucun nouveau message. Ça me soûle, ça me dérange, mais c'est devenue petit à petit une habitude de vérifier si j'ai un SMS d'elle. Pourquoi ELLE est revenue me pourrir la vie? Deux semaines depuis notre première rencontre déjà et ça me laisse toujours un goût amer dans la bouche. Je sais que c'est peine perdue et qu'espérer ravoir une relation avec Evelyn c'est perdue d'avance, non, plutôt une mission suicide! Mon esprit sait tout ça, mais on dirait que mon cœur en décide tout autrement. Ça m'énerve! Je ne vois plus les autres filles du même œil et je suis plutôt sur la défensive. J'ai même plus le goût de draguer! C'est horrible comme situation!
Tandis que je m'apitoie sur mon petit sort j'enfile une chemise noire ainsi qu'une cravate en soie assortie. J'aime pas particulièrement les cravate, mais on m'a déjà complimenté sur le fait que sa me donne un air mauvais garçon. Faut pas trop chercher de ce côté là. Je remonte les manches de ma chemise question de me donner encore plus l'air mauvais garçon et j'enfile un pantalon propre et mes souliers en cuir impecc! Il me reste maintenant à faire de quoi avec mes cheveux en pétard, bah un peu de gel ici et là devrais faire l'affaire. Je n'ai pas besoin de me raser la barbe, car elle n'a à peine une journée rien de telle pour alarmer mon patron. Je rajoute mon parfum Axe, selon la publicité sa peut rendre folle les filles, mouais j'ai des doutes là-dessus vraiment, mais j'aime l'odeur donc pourquoi je devrais m'en priver? Un petit coup d'œil dans le miroir pour me rendre compte que je suis beau comme un cœur! Je suis prêt pour une soirée de boulot qui reste d'être très achalandé. Je dois arriver avant l'ouverture du bar pour préparer mon lieu de travail, je prends donc les clés de mon appartement et sort à l'extérieur. Le soleil décline doucement derrière les immeubles, le soleil va dormir, mais la ville ici ne dort presque jamais. Je me glisse à l'intérieur de ma voiture. Une Audi R8, cadeau de mon père pour mon anniversaire passé, il me l'a prit rouge et j'avoue que je l'aime bien comme ça. Je ne l'utilise pas très souvent seulement pour aller au boulot, parce que tu ne vas pas faire ton épicerie avec ça!
Je tourne la clé dans le contact et le moteur de mon petit joujou ce met doucement à ronronner comme un gros chat. J'empoigne mes lunettes de soleil noir et les glisses sur le bout de mon nez. Oui, j'ai définitivement la classe. Malgré le moteur puissant de ma voiture je respecte les limites de vitesses et bon je sais qu'en moins de 20 minutes je serais à mon boulot pas de quoi ce presser. Je retrouve ma place de stationnement à l'arrière du 1015 sans problème, je remarque la voiture de Matthew mon collègue et ami, il est déjà sur place. Je sors de ma voiture la verrouille et active l'anti-démarreur. Je ne veux pas me la faire voler même si je sais pertinemment que mon père risque de m'en acheter une autre si sa arrive. Je suppose qu'il s'en veut de la vie de merde qui m'a offert quand j'étais gamin!
J'emprunte la porte de service pour les employés, Matthew est avec Swann il l'aide pour la console. J'en déduis que je vais devoir m'occuper de l'ouverture du bar. Je dépose mes effets personnels dans ma case dans la salle des employé avant de rejoindre mon bar, question de faire l'inventaire des boissons. Pour être sûr d'être fonctionnel pour la soirée. C'est une heure plus tard que les videurs ouvrent les portes et qu'on peut recevoir nos premiers clients de la soirée. Je me retrouve vite débordé et Matthew vient m'aider comme à habitude. La soirée commence bien et sans ani-croche. Les pourboires et l'alcool coulent à flot, je me permets même de faire un petit concours de shooter avec une demoiselle qui vient fêter son anniversaire. Elle paye après tout et bon je peux bien lui offrir un peu de mon temps en autant qu'elle ne soit pas malade sur mon comptoir sa me suffit. Il a beaucoup de clients et de clientes (surtout) régulières accoudée à mon bar. Elles connaissent la plupart mon nom et me hèle de cette façon.
- Calvin! Mon petit cœur!
La soirée vient à peine de commencer qu'elle est déjà amochée. Je lui sers son verre et la jolie brunette va rejoindre ses amies qui gloussent tout autant qu'elle. Je soupire, les filles perds vraiment leurs charmes dès qu'elles ont un verre d'alcool en trop dans le système. J'entends que mon hèle derrière mon dos. Je termine ma commande avant de me tourner vers une jolie rouquine. Ah! Merde! C'est pas vrai! Elle me reconnaît et je crois que me voir ne lui fait pas particulièrement plaisir....Pourquoi devrais-je m'en soucier? C'est pas comme si je lui courrais après non plus? Si?! Je m'approche du comptoir et pose mes mains sur celui-ci.
- Salut Evelyn!
Autant être courtois et gentil, malgré que nos brèves conversations sur facebook me revient à l'esprit. [...]Si tu veux tout savoir, je t'aime encore![...] Putain de mémoire! Matthew remarque que je suis un peu pris et en regard il comprends et prends la relève de mes clientes un peu envahissante, mais bon mon collègue est un bon prix de consolation. Je tourne mon attention sur Evelyn qui ne semble plus du tout à l'aise. Je remarque qu'elle porte le collier que je lui ai offert ainsi que sa superbe robe....un souvenir de cabine d'essayage me revient à l'esprit. Putain! Je ne vais pas lui dire qu'elle porte le collier que je lui ai offert à quoi bon, elle doit bien le savoir....
- Qu'est-ce que je te sers?
Restons zen, cool et relaxe! C'est pas gagné tout ça.... |
| | | | Dim 30 Jan - 10:13 | |
| __ __ Y'A PAS A DIRE J'ai vraiment une vie pourrie. Je regardai Calvin et détaillai en un quart de seconde sa tenue. Très chic, très sobre. J'aimais beaucoup. Je le vis faire de même à mon encontre et par réflexe, je posai ma main sur le collier. J'avais toujours aimé ce collier et le portai souvent... pour ne pas oublier, pour ne pas L'oublier. Évidemment que je ne risquai pas de l'oublier, beaucoup d'affaires dans ma garde de robe venait de ce petit voyage en Europe et je profiterai surement de mon escale à Berlin, dans la semaine, pour passer par Paris. Sentant qu'il était nerveux, je lui fis un sourire comme pour détendre l'atmosphère et lui dire « Relax, je ne vais pas te bouffer. » Mais rien n'y fit. Il est vrai que je n'étais pas très à l'aise mais c'était surtout par rapport à ma tenue plutôt qu'à sa présence. « Je suis désolée, Calvin... Si j'avais su que tu bossais ici, je ne serai jamais venue habillée de la sorte. » J'essayai d'adopter un air navré, et je l'étais vraiment. Je caressai doucement son bras toujours avec un sourire navré sur les lèvres avant de lui dire ce que je voulais. « J'aurai cru que tu aurais deviné. Je prends toujours la même chose tu sais, dis-je en riant, et vu que les médecins ont enfin trouvé ce que j'avais – il était temps – je peux de nouveau boire un verre de temps à autre. Donc je prendrai une Pina Colada, mister Sullivan. Et sers-toi quelque chose de ma part. Disons que c'est un petit verre en vue d'une réconciliation avant mon départ. »
J'attendis patiemment qu'il me serve mon verre et je sortis un billet de vingt dollars (généreux pourboire de ma part quand on sait que les verres n'en coutent que cinq) et le lui tandis. « Gardes la monnaie. Et bon courage. On dirait que tu as des groupies. » Cela me fit grimacer. Pas de jalousie. Non, juste que je détestai toutes ses filles en chaleur. Tiens, un petit service à mon ex petit ami. D'un coup, je me hissai sur le bar avant de lui déposer un baiser furtif sur la joue et de lui murmurer à l'oreille « Cela m'a fait très plaisir de te revoir, honey! » Puis, je lui fis un clin d'œil avant de m'éloigner avec mon verre. Sauf que ma joie s'estompa vite quand je vis que le boulet qui m'avait fait chier était maintenant assis à notre table en train de faire chier une de mes amies. Soupirant un coup et priant pour que je ne fasse pas une bêtise, je m'assis en faisant virevolter ma longue chevelure rousse d'une épaule à l'autre. Lissant mes cheveux d'une main, je me contentai de boire à petites gorgées mon verre avant de voir que quelqu'un me faisait du pied sous la table. Choquée et n'osant pas regarder, je rangeai mes pieds sous ma chaise pour qu'ils soient hors d'atteinte puis je détournai la tête pour regarder mon ex petit ami qui avait l'air d'un vrai pro dans son travail. Dieu, qu'il était beau. J'avais presque envie de traverser la salle à grands pas et de capturer ses lèvres comme je l'avais fait une fois, après une de nos disputes.
Quand nous étions ensembles, les disputes étaient fréquentes. Souvent, elles étaient dues à mon incessante jalouse. Calvin était un beau garçon et qu'il plaisait aux dames. Mais, je n'arrivai pas à lui faire entièrement confiance. Pourtant, je savais qu'il ne me tromperait jamais. Lui pour sa part était trop protecteur. Il me couvait trop et je n'aimais pas trop. Mais après qu'on se soit séparés, j'aurai donné n'importe quoi pour une de ses crises. Je ne savais pas si de son côté, il pensait comme moi. Pendant deux secondes, je parus triste et les larmes me vinrent aux yeux, alors pour cacher ma peine, je détournai le regard de mon ancien amant et revins à la discussion entre filles. Une de mes amies s'étaient éclipsées avec le boulet et c'était son droit. Elle était grande et pouvait coucher avec qui elle voulait. Une chanson passa dans la salle et toutes mes amies s'écrièrent qu'elles aimaient celle-là et m'invitèrent à aller danser avec elle. « Dis Evy, tu n'aurais pas une touche avec le jeune et séduisant barman qui est là bas, me demanda une de mes amies. Il est craquant. Je serai toi, je lui sauterai dessus. » Déjà fait, ma vieille! J'haussai les épaules avant de me diriger vers la piste de danse. Le faire en talons hauts avait été un supplice quand j'avais commencé à en mettre, il y a quelques années. Mais maintenant (et suite à quelques cours de danse), je me débrouillai bien et c'est sur un rythme endiablée que je me laissai aller pour la première fois en trois ans. Pendant trois minutes cinquante, j'en oubliai que Calvin était dans la pièce et fis comme mes amies.
Sauf que la chanson ne dura pas éternellement et que bien entendu, elle toucha à sa fin pour laisser place à un slow. Grand dieu non! Étant une des rares célibataires et inaccessibles de la bande, je repartis m'assoir à ma table pour voir un grand brun venir m'inviter à danser. Je déclinai poliment l'offre mais l'invitai à venir s'assoir à ma table. Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. Et ce Brad était assez séduisant et n'avait pas l'air bête. Je l'écoutai donc me parler de son métier (génial, il veut être dentiste!), de ses chiens et de son passe-temps préféré. Que faisait un mec aussi parfait dans une boite comme celle-ci ? Il y avait anguille sous roche. Buvant de temps à autre, une gorgée de ma pina colada, je lui fis la conversation sauf que l'habituel « Je ne cherche rien de sérieux et je sens que tu es pareil... » ressortit. Complètement faux mon gars. Je me tâte d'aller bouffer la langue du barman qui est mon ex et de le demander en mariage mais sinon, oui, je suis tout à fait comme toi. « Je ne pense pas non, Brad. Je ne suis pas intéressée par de quelconque relation charnelle. » Sauf avec mon ex. « Maintenant, si tu veux bien m'excuser mais je vais aller me fumer une cigarette. » En gros, cela voulait dire « Dégages! »
Munie de mon plus beau sourire, je me levai – en manquant de trébucher – et le saluai de la tête. Puis, mettant mon manteau, je dis au videur que je comptais revenir et il me dit d'y aller. Des fois, cela a du bon d'être une jolie fille. Puis, je me postai près d'un mur pour allumer ma clope. Une vraie droguée. Pourtant avant j'étais clean. Je buvais certes de l'alcool mais tous les jeunes n'en prenaient-ils pas ? Mais, je n'ai jamais pris de drogue. Je m'interdis ce genre de choses. Déjà que les médicaments me faisaient un sale effet. Je tirai de grandes bouffées dessus en regardant l'état de la soirée. Bon, je portes une tenue que mon ex connait. Génial! Je suis toujours amoureuse de lui. De mieux en mieux! Il me déteste et me l'a bien fait ressentir. Et rien que de penser à tout ça, j'en avais la tête qui tournait. D'ailleurs pourquoi ai-je la tête qui tourne ? « Oh non! » Puis sans que j'ai le temps de dire quoi que ce soit, je me retrouvai à terre, mes affaires éparpillés. Putain de bordel de merde! Je m'en doutai que je ne serai pas assez en forme pour sortir. Me voilà coincée dehors, prise de vertiges et incapable de me remettre sur pied. Faites qu'une de mes amies viennent à mon secours. Et pitié faites que cela ne soit PAS Calvin. Je ne voulais surtout pas qu'il me voit dans cet état. Prise de panique, je fouillai dans mon sac pour chercher mon portable. Portable que j'avais laissé à l'intérieur... Y'a pas à dire... « J'ai vraiment une vie pourrie! »
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| | | | Mer 2 Fév - 3:32 | |
| Evelyn est la dernière personne que j'aurais cru voir ce soir, surtout avec ce que j'ai appris sur sa maladie. Je m'étais permis d'aller faire des recherches sur Internet pour en apprendre plus sur la maladie de mon ex. Prendre de l'alcool n'est pas vraiment conseillé. Je me retiens donc pour lui faire savoir, elle n'a pas besoin de moi pour la couver, elle me le reprochait assez souvent quand on était ensemble et maintenant que nous sommes séparé je ne crois pas que mes réflexion sur la chose serait les bienvenues.
« Je suis désolée, Calvin... Si j'avais su que tu bossais ici, je ne serai jamais venue habillée de la sorte. »
Je ne sais pas ce qui me surprends le plus, le fait qu'elle se permet de me caresser les bras ou qu'elle s'excuse de sa tenue. Sentir sa main sur ma peau m'arrache de petit frisson de plaisir. Pourtant je tente de rester zen et de ne rien laisser paraître des sensations qui ravive quelques bons souvenir dans mon esprit.
- Ne t'en fait pas, on est dans un pays libre et de plus tu ne pouvais pas savoir. Je ne crois pas t'avoir dit le nom de l'endroit ou je bosse.
J'attends donc patiemment et avec mon éternel sourire en coin la commande de cette jolie rousse. Parce que forcément si elle est au bar ce n'est pas pour mes beaux yeux, mais plutôt pour commander une boisson ou plusieurs, car je crois l'avoir vu accompagné de ses copines.
« J'aurai cru que tu aurais deviné. Je prends toujours la même chose tu sais et vu que les médecins ont enfin trouvé ce que j'avais – il était temps – je peux de nouveau boire un verre de temps à autre. Donc je prendrai une Pina Colada, mister Sullivan. Et sers-toi quelque chose de ma part. Disons que c'est un petit verre en vue d'une réconciliation avant mon départ. »
Sa réplique me fait sourire, je suis content pour elle que les médecins ont enfin trouvé ce qui n'allait pas. Ils vont donc être en mesure de lui rendre la vie plus agréable. Je lui fais un sourire quand elle m'offre de me payé une petite consommation. Je lui prépare donc son Pina Colada devant elle en prenant soin de ne pas mettre trop d'alcool dans le sien enfin moins que la moyenne. Elle ne s'en rendra pas compte du moins je l'espère. Par la suite je coupe une lime en quartier avant de mordre dans un pour aspirer le jus. Je me verse d'une main un shooter de vodka. Je retire le quartier de lime priver de son jus et bois cul sec mon shooter de vodka pur. L'alcool me brûle un peu le gosier malgré que j'aille l'habitude. Je repose mon verre sur le comptoir doucement et lève les yeux sur Evelyn. Mon ex sort un billet de 20 dollars pour payer sa consommation c'est définitivement trop. Je suis sûr le point de protester, mais Evelyn m'en empêche.
« Gardes la monnaie. Et bon courage. On dirait que tu as des groupies. »
Je regarde les filles qui sont accoudées au comptoir, elle ne manque rien de notre échange malgré que Matthew est pas vilain à regarder! Je hausse les épaules d'une façon désinvolte c'est mon lot quotidien tout ça et c'est bien beau d'avoir des groupies, mais il ne met jamais venue à l'idée de sortir avec l'une d'entre elles. Elles finissent toujours par perdre le nord de toute façon. Ce que je n'avais pas prévue c'est que Evelyn se hisse sur le comptoir pour m'embrasser sur la joue. Sentir ses lèvres sur ma peau me fait un drôle d'effet. Elle se permet de me murmurer quelques mots à mon oreille.
« Cela m'a fait très plaisir de te revoir, honey! »
Elle s'éloigne en me faisant un petit clin d'œil coquin, j'aime comme la vague impression qu'elle m'a inscrite comme chasse gardé auprès des autres filles. Ce n'est pas le moment de ce soucier de tout ça, j'ai des verres à remplir et des clients à servir. Cependant mon regard tombe sur un petit appareil qui trône seul. Je me rends compte que c'est le cellulaire de Evelyn. D'ailleurs quand je l'ouvre sa confirme bien ce que je pense, car la photo de fond c'est une photo de nous deux. Étrange.....je cherche des yeux mon ex, mais aucune trace d'elle. Bon, je vais bien finir par le revoir un moment au bar et je lui donnerais. J'enchaîne les commandes l'une après l'autre et les pourboires coulent à flot. Quand Carl s'approche du bord et me fait signe gentiment de la main. Carl est l'un de nos bouncer à côté de lui je pourrais passé pour un gamin de 14 ans. Ce mec est tout en muscles et il est tatoué de la tête aux pieds quasiment, mais ce n'est pas un mauvais bougre et il ne ferait jamais mal à une mouche. Je termine de verser de la vodka dans plusieurs shooter et m'approche de mon collègue de travail.
- Qu'est-ce qui se passe? Une fille t'a refiler son numéro à nouveau?
J'aime le taquiner là-dessus parce que voyez-vous Carl malgré son apparence n'est pas aux femmes, mais aux hommes. Il croyait qu'en venant travailler dans un bar il aurait plus de facilité à se trouver des bons coups, mais sa c'est avéré le contraire.
- C'est sa moque toi de moi espèce de petit maigrichon! Non, il a une nana qui va pas bien à l'extérieur! Une petite rouquine....
Je sens mon cœur manquer un battement quand Carl m'annonce ça. Je me retiens pour ne pas accourir à son secours. Foutu sens de la chevalerie.
- Je t'ai vu avec elle tout à l'heure vous avez l'air plutôt proche....je fais quoi avec elle?
Je lui fais un sourire crisper à sa réplique. Carl est quelqu'un de très observateur et il ne ce mêle pas souvent de ce qui le regarde. Mon cerveau est en ébullition et je tente de trouver une solution qui n'implique pas la présence d'ambulancier dans la place.
- Emmène-là le plus discrètement possible dans la salle des employés, je vais me libérer d'ici pour m'assurer qu'elle va bien....
Ce n'est pas tomber dans l'oreille d'un sourd, car aussi tôt que les mots ont quitté ma bouche Carl est disparu à l'extérieur de la boîte. Quand à moi il faut que je trouve le moyen de me libérer du Bar, j'explique la situation d'une façon large à Matthew en lui promettant la moitié de mes pourboires pour compenser sa surcharge de travail et je m'éclipse dans la salle des employés. Carl m'attends devant la porte et me dit qu'il doit retourner à son poste, mais que personne ne rentrera dans la pièce. Il a avertis tout le monde. Brave garçon. Je me glisse à l'intérieur de la pièce, la lumière est tamisé question de ne pas se brûler les yeux avec le néon et on peut entendre la musique qu'en sourdine. Evelyn est à moitié étendu sur l'un de nos canapés en cuir. Je m'agenouille à son hauteur et l'étudie rapidement du regard avant de sortir de ma poche son petit cellulaire.
Je ne doute pas une seconde, qu'elle préférais que je ne sois pas là. Que je la vois dans cet état. Je lui tends son cellulaire doucement et je ne fais aucun commentaire sur son image de fond c'est pas vraiment le moment.
- Est-ce que tu veux que j'aille chercher une de tes copines pour qu'elle me remplace ou tu veux que je reste?
Dans tout les cas je respecterais son choix et tâcherais de garder la tête froide.
(HJ: Désolé pour le pavé!) |
| | | | Mer 2 Fév - 15:24 | |
| __ __ SI TU ÉTAIS RESTE A MES CÔTES... Tu aurais cessé de m'aimer. Des fois, je me dis que ma vie est nulle. J'étais assise là, luttant contre l'envie de m'endormir, une clope à la main et mon ex pas loin de moi. J'ai envie de vomir pour couronner le tout. Ouais, les médecins m'avaient dit que je pouvais boire à nouveau un verre d'alcool de temps à autre. Mais je ne savais pas que 'de temps à autre' voulait dire 'jamais'. Bande de sales cons. Des gens passaient devant moi, croyant que je suis bourrée alors que ce n'est pas le cas. Quand soudain, je sentis une présence à côté de moi. J'ouvris péniblement les yeux pour voir un grand costaud qui me regardait d'un air inquiet. Avec cette pitié sur le visage. Je détestai quand tout le monde me regardait comme ça. Et c'est une des raisons pourquoi je ne m'attacherai plus à un garçon. Cette pitié. L'air de dire 'Pauvre petite fille malade, il va falloir que je m'en occupe.' Génial. J'essayai de sourire mais tous les muscles de mon corps étaient endoloris. 'Paralysie partielle pendant quelques minutes.' Vive les effets secondaires de mes médicaments.
L'homme s'agenouilla près de moi afin de chuchoter « Est-ce que ça va ? » Ouais, super, je peux aller courir un marathon, pauvre con. Et le truc de dire qu'on est épileptique à un mec qu'on connait pas, n'est pas conseillé du tout. Je soupirai donc et voulais une autre clope mais je n'arrivai pas à bouger ma main. J'avais deux choix qui s'offraient à moi. Soit, je faisais une crise d'angoisse due au choc que m'avait provoqué le décès de ma grand-mère, soit c'était le mélange de l'alcool et des médicaments qui me mettaient dans un état pareil. Et en pensant à ma foutue compassion qui s'était barrée en même temps que Calvin, j'optai pour la seconde hypothèse. « Disons que j'ai connu des jours meilleurs, articulai-je péniblement. » Puis, j'esquissai un sourire sans rien dire alors que mon corps hurlait de douleur à l'intérieur. Point positif: cela ne dure que quelques minutes. De toute façon, il était hors de question que je retourne à l'hôpital. Je préfèrerai encore me faire achever par la copine de Calvin. Car c'était évident qu'il en avait une.
L'homme revint quelques minutes plus tard. Et je n'avais même pas remarqué qu'il s'était barré. Surement pour aller consulter son supérieur. « Je vais vous emmener dans la salle des employés. Un de nos collègues viendra vous rejoindre après pour s'enquérir de votre état. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. » Quelle gentillesse! Encore de la pitié! Et quand il avait dit un employé, il voulait sans doute parler de Calvin. Génial. J'aurai encore plus l'air pitoyable après ça. Je faillis éclater en sanglots mais je me retins. Enfin. C'est ce que je croyais avant que de grosses larmes coulent le long de ma joue. Puis, je fermai les yeux car il était trop pénible de les garder ouverts. L'homme me posa délicatement sur ce qui semblait être un canapé. Je me laissai tomber dessus en sanglotant silencieusement quand il ferma la porte. Foutue maladie qui me bouffait la vie. Je n'aurai jamais une seconde de répit. On pouvait parler de condamné mais je l'étais en quelque sorte. Je ne pouvais rien faire sans risquer d'avoir des effets secondaires de mes médicaments. Mes mains tremblaient toute seule et je peinais à ouvrir les yeux. Au moins, je ne m'étouffai pas, comme certaines nuits où je me réveillai en sursaut car je manquais d'air. Je devais vraiment songer à me prendre un colocataire.
« Est-ce que tu veux que j'aille chercher une de tes copines pour qu'elle me remplace ou tu veux que je reste ? » Ni l'un, ni l'autre. Je ne voulais pas susciter la pitié chez quelqu'un d'autre que mon médecin. Mais visiblement mon corps n'était pas d'accord. Mes mains tremblaient toujours aussi faiblement et je sentis quelque chose dans l'une d'entre elles. Parcourant les contours, je sentis mon téléphone. Et les larmes redoublèrent. Connaissant Calvin, il avait du l'ouvrir et voir la photo. Au loin, je percevai la musique. Elle me donnait mal à la tête mais je n'avais pas vraiment le choix. Puis , j'ouvris péniblement les yeux pour voir Calvin en face de moi. « Je t'ai quitté en partir pour ça, articulai-je péniblement, tu ne sais pas ce que c'est que de susciter de la pitié partout où tu vas. 'Oh regardez la pauvre fille malade.' Oh, voici l'épileptique!' Je ne voulais pas que tu me regardes comme tu le fais actuellement. » Ma voix retombait, encore plus faiblarde, encore plus inaudible mais après tout, il était là donc, il pouvait bien m'écouter pendant deux à trois minutes. « Je t'ai dit que les médecins avaient trouvé ce que j'avais. Je souffre d'épilepsie frontale nocturne. Il n'y a pas de traitement. Et cerise sur le gâteau, mes crises surviennent la nuit et je risque à chaque fois que je ferme les yeux, de mourir étouffer. » Je laissai échapper un petit sourire – c'est très douloureux – avant de chercher sa main à tâtons. Une fois que je l'eus trouvé, je l'étreignis très faiblement. J'ai eu quelqu'un d'autre après lui mais je ne l'ai pas aimé comme j'ai aimé Calvin. « Tu es mon choix le plus douloureux. Le premier à qui j'ai dit que je l'aimais. Et le dernier. Quand on est malade, on ne peut pas s'attacher à quelqu'un. Les médecins ont cru que j'avais un Parkinson, une tumeur au cerveau, la syphilis, le choriza et j'en passe avant de tomber d'accord sur l'épilepsie. Toujours aller à l'hopital. Ne pas savoir si tu respireras encore le lendemain, faire des examens. Recommencer, recommencer. Tu étais si jeune, je ne voulais pas gâcher ta vie. Te connaissant, tu te serais inquiétée, n'acceptant pas que je sois malade, me poussant à trouver un traitement. Mais, je n'irai jamais mieux. Il n'y a pas de traitement. Tu peux m'en vouloir, mais poses-toi la question. Comment m'aurais-tu regardé tous les matins ? M'aurais-tu accompagné chez tous les médecins vivant dans la crainte de ne pas savoir ce que j'ai ? Tu saurais tout simplement resté avec moi par pitié, tu m'aurais regardé avec dégout. »
Je m'avançai vers lui, péniblement. La pièce tanguait toujours. Alors, je caressai son visage si parfait. Le seul qui ait vraiment compter pour moi. Mes mains tremblaient sur ses joues, sur son front, mon bras me faisait mal. Mais après tout ce que je lui avais sorti, je pouvais me permettre encore d'enfoncer le clou. Je plongeai alors difficilement mes yeux dans les siens. « Je t'aime, murmurai-je inaudible avant de lui déposer un baiser sur la bouche. » Un malheureux et furtif baiser. Je l'aimais toujours. « Mais si tu étais resté auprès de moi, tu aurais cessé de m'aimer. »
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| | | | Jeu 3 Fév - 2:52 | |
| Pour dire vrai, je ne m'attendais pas à la voir aussi fragile et aussi désemparée. Ça me fait un petit pincement au cœur de la voir pleurer quand elle se rends compte que je lui rends son cellulaire. Evelyn ouvre difficilement les yeux et tournent son regard plein de larmes vers moi. Comme si juste me voir la faisait souffrir. Elle ouvre la bouche et commence tranquillement à déballer son sac. Si ça peut lui faire du bien pourquoi pas, si sa peut lui faire oublier sa souffrance pendant quelques instants.
« Je t'ai quitté en partir pour ça, tu ne sais pas ce que c'est que de susciter de la pitié partout où tu vas. 'Oh regardez la pauvre fille malade.' Oh, voici l'épileptique!' Je ne voulais pas que tu me regardes comme tu le fais actuellement. »
Je baisse les yeux difficile de ne pas faire autrement après ce premier coup bien envoyé. De la pitié? J'en ai jamais vraiment eu pour personne. Personne ne mérite de recevoir de la pitié c'est les paroles de mon père. Mon père qui a toujours été un homme très froid et dur, il a toujours garder ses émotions pour lui-même. Comment lui en vouloir après tout il a perdu sa raison de vivre en perdant sa femme. Ne suis-je pas devenu comme lui? Certes la personne que j'aime est encore bien vivante, mais la séparation est la même. Je suis devenu quelqu'un de très taciturne, solitaire et très colérique. Un vieux garçon quoi....
« Je t'ai dit que les médecins avaient trouvé ce que j'avais. Je souffre d'épilepsie frontale nocturne. Il n'y a pas de traitement. Et cerise sur le gâteau, mes crises surviennent la nuit et je risque à chaque fois que je ferme les yeux, de mourir étouffer. »
Je le savais, j'avais eu ses précieuses informations sur le web, j'avoue que sa m'inquiète, mais je me voyais mal de lui faire part de mes angoisses quand elle est probablement elle-même perturbé de tout ça. Elle n'a certainement pas besoin du stress de son ex en plus. Je sens une légèrement pression sur ma main c'est la main d'Evelyn. Je la regarde doucement avant de resserrer ma main contre la sienne sans lui écraser les doigts non plus. Une façon douce de lui démontrer mon soutien moral et ma sollicitude sans trop l'enquiquiner.
« Tu es mon choix le plus douloureux. Le premier à qui j'ai dit que je l'aimais. Et le dernier. Quand on est malade, on ne peut pas s'attacher à quelqu'un. Les médecins ont cru que j'avais un Parkinson, une tumeur au cerveau, la syphilis, le choriza et j'en passe avant de tomber d'accord sur l'épilepsie. Toujours aller à l'hôpital. Ne pas savoir si tu respireras encore le lendemain, faire des examens. Recommencer, recommencer. Tu étais si jeune, je ne voulais pas gâcher ta vie. Te connaissant, tu te serais inquiétée, n'acceptant pas que je sois malade, me poussant à trouver un traitement. Mais, je n'irai jamais mieux. Il n'y a pas de traitement. Tu peux m'en vouloir, mais poses-toi la question. Comment m'aurais-tu regardé tous les matins ? M'aurais-tu accompagné chez tous les médecins vivant dans la crainte de ne pas savoir ce que j'ai ? Tu saurais tout simplement resté avec moi par pitié, tu m'aurais regardé avec dégout. »
Jeune oui on l'étaient, je peux lui concéder certains points c'est vrai que je l'aurais pousser à essayer de trouver un traitement et c'est fort probable que je n'aurais pas suivis son rythme à cause de mon angoisse face à la perdre pour de vrai. Je me rends comptes aussi qu'on ne ce connaît pas tellement. Sur ce coup c'est de ma faute, je ne lui ai pas parler de mon enfance houleuse, la mort de ma mère. Tout ce que je lui dis à notre rencontre c'est que je venais de passer à travers d'une période difficile. Drogue, sexe et Rock'N'Roll le classique chez les adolescents de mon âge de l'époque. Si j'aurais été un peu plus franc avec elle peut-être qu'on n'en serait pas là aujourd'hui? Je pousse un soupir en effet nous étions jeunes et cons. Je suis sur le point de lui répondre quand je vois Evelyn qui s'approche de moi difficilement. Ses mains qui tremblent me caresse le visage d'une façon incertaine. Je retiens mon souffle et je cherche son regard pour essayer de comprendre ce qui se passe. C'est à ce moment qu'elle lâche c'est quelques petits mots qui ont l'effet du bombe sur moi.
« Je t'aime, mais si tu étais resté auprès de moi, tu aurais cessé de m'aimer. »
Sentir ses lèvres sur les miennes aussi furtif que ce baiser à plus l'être ça m'a fait un bien fous. Je humidifie mes lèvres doucement avant de lever les yeux vers Evelyn.
- C'est là que tu te trompes, certes ça aurait été dur très dur à vivre, mais je n'aurais jamais cessé de t'aimer.
Je marque une pause et passe une main dans mes cheveux emmêler de gel pour me remettre les idées en place. Je devrais être content, c'était la conversation que l'on aurait du avoir dès notre première rencontre, mais je ne m'attendais pas qu'elle me dise qu'elle m'aime encore. Même si elle me l'avait dit sur le net, on est loin du virtuel.
- Evelyn malgré tout ce qui c'est passé, je t'aime toujours. Je n'ai jamais été capable de m'attacher réellement à une autre fille sa été que la succession d'aventure d'un soir ou de l'amitié seulement. Je n'ai pas été totalement honnête avec toi, il a certaine chose que j'aurais du te dire et qui aurait expliquer certaines facettes de ma personnalité.....
Je me met à me tripoter les mains comme quand je le fais quand je suis stressé ou anxieux. Je n'aime pas aborder le sujet de ma mère c'est plutôt tabou dans ma famille.
- J'ai perdu ma mère à l'âge de 3 ans, mon père à sombré dans l'alcool et j'ai appris très jeune à m'occuper de moi-même. Mon côté protecteur et angoissé vient de là, j'ai du être horriblement envahissant avec toi et je m'en excuse sincèrement. Si tu l'aurais su peut-être que sa aurait été différent....mais bon faut pas ramener le passé, ce qui est fait est fait. C'est l'avenir qui compte.....si on en a un.....
Je regarde Evelyn du coin de l'œil pur juger de sa réaction. Elle semble trop souffrir pour aborder ce sujet. Je m'approche doucement d'elle et l'embrasse à mon tour sans pourtant trop appuyer le baiser. Je ne peux pas lui faire du mal plus que nécessaire.
- Je t'aime Evelyn. N'en doute jamais.....
Je lui fais un sourire comme juste moi en a le secret avant que mon regard ce pose sur l'horloge qui trône derrière le divan ou se trouve Evelyn. Il n'est pas très tard, mais je crois pas que rester dans la salle des employés d'un bar soit le lieu propice pour se remettre sur pied.
- Tu veux que j'aille chercher tes copines pour qu'elle te raccompagne chez toi ou tu veux que je dépose moi-même?
Un mec s'essaye comme on dit.... |
| | | | Jeu 3 Fév - 12:07 | |
| __ __ JE SAIS CE QUE TU AS DERRIÈRE LA TÊTE Tu ne changeras donc jamais. Je souris malgré tout à sa remarque de « je n'aurais jamais cessé de t'aimer. » Cela faisait un peu mauvais film américain. Calvin avait toujours eu le don de faire dans le dramatique, un peu comme moi. Mais, je ne pouvais pas l'en plaindre. Nous étions si jeunes et j'ai du mal à me dire que c'était il y a trois ans, seulement. J'avais tant mûri entretemps et lui aussi. Je savais qu'il n'avait pas eu une jeunesse dorée, et qu'il avait un lourd passé mais nous n'en avions jamais réellement parlé. Trop fougueux, trop impatients de découvrir de nouveaux endroits, je ne lui avais pas parlé du mien et lui du sien, ce qui était peut être un tord. Mais bon, je n'étais qu'une gamine. Je n'avais jamais eu de petits copains avant lui. Il avait été mon premier et je ne lui avais jamais dit. Certes, il savait que j'étais vierge mais je pense qu'il devait croire que j'avais eu quelqu'un auparavant. Mais personne. Les allemands n'aimaient pas les rousses et je ne m'étais jamais considérée comme particulièrement jolie, bien au contraire.
Quand Calvin me dit qu'il m'aimait toujours, je le savais déjà. Sa présence a mes côtés, le disait clairement. Je ne dis rien, je me contentai de hocher la tête sans esquisser un sourire, ni sans avoir l'air trop grave. C'était ma tête de « Vas-y confies-toi, je ne te jugerai pas. » Après n'étais-je pas assez douée pour ça ? Il savait que j'étais malade alors il pourrait me confier ce qu'il voulait, je ne le jugerai pas. S'il y avait bien une personne qui devait monter à l'échafaud, c'était moi. Là, il me parla de sa mère. Je savais qu'il avait perdu quelqu'un mais j'ignorai qu'il s'agissait de sa mère. Cela expliquait presque tout. Sa manière à me couver comme une mère poule. Je lui caressai doucement le dessus de la main pour calmer ses agitations avant de descendre doucement du divan pour me mettre à sa hauteur plongeant mon regard dans le sien. « Tu n'as pas été si envahissant que ça. C'est juste que j 'étais en pleine phase de 'je veux mon indépendance alors lâches-moi. » J'avais dit ça presque sur un murmure pour chercher à l'apaiser comme on calmerait un cheval fou. Bien entendu, cela n'expliquait pas tout mais je comprenais maintenant ce qu'il avait ressenti. Avant de trouver la famille Zimmer, j'avais connu de multiples familles d'accueil et je devais dire que cela n'avait rien d'agréable. Mais, je gardais mes réflexions pour moi.
« Je t'aime Evelyn, n'en doute jamais. » Cela me fit l'effet d'un électrochoc et je dus lutter pour ne pas me reculer d'un coup. La question sur mes lèvres était « pourquoi » mais je la gardais pour moi. Je lui avais fait trop de mal, je m'en étais faite à moi-même et notre présence attestait clairement que nous avions un quelconque avenir ensembles. J'aurai du lui dire pour ma maladie. Tellement de si, de 'j'aurai' mais le mal était fait. Et comme il l'avait dit 'ce qui est fait, est fait.' Quand il posa ses lèvres sur les miennes, je ne le repoussai pas, je restai attentive. Ne l'avais-je pas embrasser la première ? Je me rapprochai encore plus de lui continuant de lui caresser la main. « Je ne sais pas si je suis celle qu'il te faut Cal'. Tu vas devoir te trimballer une malade pendant un moment et je ne veux pas plomber les meilleures années de ta vie. » Je me rendis compte que je lançais un flot de conneries incessants alors je me tus en me mordant la lèvre. « J'ai juste peur. Tu dis que tu as eu personne mais j'ai eu quelqu'un après toi. Un ami d'enfance, Hans. Il était plus vieux et je ne l'aimais pas. Notre relation a duré un an et je suis tombée enceinte. Quand il l'a appris, c'était trop pour lui. D'abords une malade et ensuite un enfant qui ne serait peut-être pas normal. Alors il m'a quitté et je me suis retrouvée toute seule. Enfin, Erika était là. Ainsi que ma grand-mère. Je suis arrivée à termes avec bien des soucis et un bon suivi. Mais le bébé n'a pas survécu. Tu trouveras certainement des photos de moi pendant cette période sur Facebook alors ne sois pas surpris. Vois-tu, je suis le fruit d'un abandon. J'ai été abandonné par mes parents et j'ai trouvé les Zimmer. Alors, si jamais je me retrouve à nouveau dans ce cas de figure, je ne ferai pas la même erreur que ma mère biologique. Si jamais, j'avais eu un enfant de toi, je te l'aurais dit mais j'aurai été incapable de l'abandonner. Je sais trop bien ce que c'est que de grandir sans parents. » Je me tus un moment et l'évocation de ma grand-mère me fit verser quelques larmes. Je ne faisais que ça, je passais mon temps à pleurer.
« Tu veux que j'aille chercher tes copines pour qu'elles te raccompagnent ou tu veux que je te dépose moi-même ? » Le gros sous-entendu. J'éclatai de rires. Il ne changera jamais. C'était l'effet de la robe ça. Je ris pendant un moment avant d'essayer de reprendre mon sérieux mais en vain. « Laisses mes copines où elles sont, veux-tu. Surtout qu'elles doivent être complètement saoules donc avec ma malchance, je risquerai de finir dans un fossé et à l'hôpital. Option non envisageable. » Puis, je me rapprochai encore plus de lui. Nos bouches se touchaient presque. J'avais toujours été très douée pour lui faire perdre ses moments et inversement. Ce mec dégageait un tas de phéromones qui me déstabilisaient complètement. Je lui déposai un autre baiser avant de lui sourire. « C'est la robe ça. Déjà quand je l'ai acheté... Remémores-toi les cabines d'essayage et le fait qu'on est tous les deux interdit de séjour dans cette boutique. Mais va pour que tu me déposes. » J'insistai sur le mot 'déposes' avec mon air de 'je sais ce que tu as derrière la tête'.
Je me levai donc avec beaucoup de mal. Génial, j'avais retrouvé l'usage de mes jambes. Je dus faire un gros effort pour ne pas vaciller. Alors, je m'aggripai à la table la plus proche avant de reprendre mes affaires sans oublier mon cellulaire et je regardai la photo avant de me tourner vers lui. « Je sais que tu l'as regardé petite fouine alors vas-y, fais ta remarque. De toute manière, cela se paiera. » Dans un sourire victorieux, je réajustai le plus lentement possible ma robe avant de dire « Allez, allons essayer cette petite merveille que t'as offert ton père. » Je parlais bien entendu de sa superbe bagnole. Fort heureusement pour lui, je n'avais pas peur en voiture...
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| | | | | | | | Soirée de fête... Ou pas! [ft Calvin] | |
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