Il devait être aux alentours de 18h. J’étais rentrée d’un procès il y avait environs deux heures, et j’étais encore en train de plancher sur les papiers et les feuilles d’administration pour boucler ce cas. Ca ne me déplaisait pas, mais c’est vrai que cette journée avait été presque fatigante. Et puis, même si mon lit m’attendait impatiemment, il fallait que je termine de ranger tout ce bazar. Je détestais partir sans avoir terminé mon travail. Il ne devait plus rester du monde dans la boîte, les bureaux à côté du mien étaient tous éteints et les bruits des couloirs avaient disparus. J’en étais à ma dernière pile de feuilles. Enfin j’y voyais le bout ! Tout en rangeant les dernières feuilles, je vis que certaines feuilles restaient à signer. Et pas par n’importe qui, par le juge. Autrement dit, Benjamin Goldsmith. Je soupirai, levant les yeux de la feuille. Merde, et s’il était déjà parti chez lui ? Je devrais tout reporter à demain ? Et pourquoi il ne les a pas signées quand elles étaient sous son nez ? Je soupirais une nouvelle fois puis je pris les quelques feuilles concernées, avant de sortir de mon bureau pour trottiner en direction du bureau dudit homme. Par chance, je vis quelques lumières allumées alors que j’avançais dans son couloir. Bon au moins c’était déjà ça. Arrivée devant sa porte, je ne pris même pas la peine de toquer et je tournais rapidement la poignée pour l’ouvrir, me retrouvant face à Benjamin, assis derrière son bureau. Je m’avançais toujours aussi rapidement jusqu’à lui, posant un peu brusquement lesdites feuilles sur son bureau en ajoutant : « Vous avez oublié de signer les feuilles. » Je remontais mon regard sur lui, un léger sourire flottait sur mes lèvres. C’était tout moi ça.
La routine étais une chose que tu ne connaissais pas vraiment, ton boulot avais cette avantage de t'étonner un peu plus chaque jour. Enfin c'était plutôt les personnes qui se faisaient juger qui t’épatais un peu plus d'années en années, certaines personnes avais une imagination débordantes qui faisais clairement froid dans le dos certaines fois. Tu restais souvent très tard au bureau afin de classifier les affaires du jour et étudier les affaires que tu allais devoir traiter le lendemain. Rare étais ceux qui s'éternisait une fois la nuit tombé sauf exception faite d'une avocate brune un peu trop absorbé par son travail, pour cette raison quand elle passas ta porte à l'improviste tu ne fut pas plus étonné que cela de la voir. Tu posais le dossier que tu étais en train de lire sur ton bureau afin de concentrer toutes ton attention sur elle. Comme à son habitude elle montrait son air faussement autoritaire, comme à ton habitude tu souriais.
Benjamin ; Mademoiselle Hopkins, toujours un réel plaisir de vous voir !
Tu te penchais sur les documents qu'elle venait de jeter sur ton bureau et les parcourus du regard rapidement. Tu te levais, fit le tour de la table en bois et t'appuyas sur celle ci une fois que tu te trouvais face à la jolie brune. En dehors de son mauvais caractère que tu appréciais particulièrement tu la trouvais vraiment ravissante pour cette raisons que tu n'hésitais pas à flirter avec elle des que tu en avais l'occasion, juste un petit jeu qui tu le savais n'irais jamais plus loin que des paroles. Ce qui gâcherais votre relation professionnel.
Benjamin ; Vous savez mes signatures sont précieuse, qu'est ce que vous me proposez en échange ? Ne serais ce que pour le dérangement.
« I know you want me You know I want cha » ► PIT BULL
Et dire que j’aurai pu être chez moi à cette heure-ci. Je n’avais rien prévu de spécial, mais j’aurai pu téléphoner Domenico pour savoir s’il avait prévu quelque chose ce soir, histoire de ne pas rester toute seule à la maison, avec pour seule compagnie mon chiot. De toute façon, il ne manquait plus que de rendre visite à ce cher Benjamin pour qu’il me signe les derniers papiers qui me restaient à classer avant de claquer la porte de mon bureau et prendre la route jusqu’à chez moi. Et j’étais arrivée jusqu’à son bureau, heureusement qu’il était toujours là. Il était plutôt comme moi vis-à-vis du travail, il aimait ça, et c’était surtout ça qui nous avait rapproché. J’avais déposé un peu trop brutalement lesdites feuilles sur son bureau. Et n’importe quel chef aurait pu mal prendre ce geste, mais Benjamin non. Il me regarda tout sourire en affirmant qu’il était qu’il était heureux de me voir. Je ne répondis rien à cela, je ne fis que le regarder, toujours mon sourire léger flottant sur mes lèvres, attendant presque impatiemment qu’il prenne son stylo pour faire des gribouillis en bas des feuilles. Il passa rapidement son regard dessus mais n’attrapa pas son stylo pour autant. Au contraire, il se leva de sa chaise, contourna son bureau pour s’appuyer à ce dernier, me faisant face. Je ne bronchais pas, je le fixai toujours, curieuse de savoir ce qu’il allait encore pouvoir me sortir. Apparemment, il me demandait quelque chose en échange, car je l’avais dérangé. Mon sourire s’agrandit un peu. Il ne manquait pas de cran, mais il me faisait rire c’était déjà ça. J’avais Domenico et lui-même était marié, je savais que tout ça n’était qu’un jeu. Je croisais mes bras sur ma poitrine, ne le quittant pas des yeux avant de lui répondre d’un air amusé : « Je pense que le seul fait de me voir fait office de monnaie d’échange non ? » Je laissais tomber mes bras le long de mon corps avant de m’avancer vers Benjamin, m’arrêtant proche de lui avant de chercher avec ma main droite lesdits documents que j’attrapais pour les poser sur son torse, ainsi qu’un stylo avec, ne lâchant pas mon grand sourire de satisfaction : « Plus vite vous signerez. Plus vite vous pourrez retrouver votre femme vous savez. »