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Anonymous
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Lun 10 Juin - 18:06


Mai 2011 , Stade de SF



Domenico Torres & Harper Bailey Jr.
Un soir de Mai, l'atmosphère tout comme le temps étaient chauds à San Francisco. Les 49ers venaient de gagner à domicile face aux Giants de New-York, 35 à 20. Les pros Giants, désappointés par la défaite de leur équipe, semblent s'être un peu trop alcoolisés... et s'être laissés emporter par la colère. Ambiance électrique pour une rencontre... survoltée ?


    Je n'étais pas spécialement fanatique de football américain, mais rien de valait un bon match pour se changer les idées. J'avais toujours été plus branché Basketball, surf ou encore boxe, mais lorsque j'appris que les 49ers allaient affronter à domicile les Giants de New York, je me mis à trépigner telle une gamine de seize piges au concert de Lady Gaga. Deux équipes mythiques s'affrontant à côté de chez soi, comment se permettre de rater un tel événement ?

    En ville depuis une année déjà, j'avais réussi à enrôler un collègue. Rien de bien compliqué, ce con adorait le football. En réalité, il adorait tellement ça que je le perdis à la fin du match, le public survolté l'ayant emporté je ne savais trop où.

    A la sortie du dit match, l'atmosphère bouillonnait déjà. Une première baston venait d'éclater aux portes même du match, sous les regards de la foule et des agents de sécurités. Un pro 49ers venait de se prendre la raclée de sa vie par un autre supporter, vraisemblablement prompt au carnage. La victime crachait du sang et tentait, tant bien que mal, de protéger son visage des coups répétitifs de son agresseur. La police intervint, les urgences arrivèrent. Je ne savais pas encore que ce morbide spectacle n'était que l'avant-goût d'une soirée qui allait s'avérer plus longue que prévue.

    J'empruntais les petites rues plutôt que les grands boulevards, cherchant à éviter la foule ainsi que l'attention de la police: après un bon match, il me fallait un bon joint. Je marchais dans l'obscurité des ruelles pétard en bouche, cherchant dans mes poches un des trois briquets que je trimbalais usuellement sur moi. Mes feux avaient disparus, et étaient probablement tombés alors que je faisais le con dans les gradins. J'avais trop chanté, dansé et hurlé, comme à mon habitude. Autant dire que je haïssais cette situation. Pestant silencieusement, je me mis à déverser toute ma frustration sur le moindre désappointement: le temps devenait trop chaud, lourd et étouffant, mes pieds me faisaient mal, ce chat errant était incroyablement laid.

    Puis Dieu arriva, là, une quinze de mètre devant moi. Englouti par la semi obscurité de la ruelle, mes yeux myopes ne purent qu’apercevoir la silhouette d'un type qui marchait seul. « Hey mec, attends ! Excuse-moi, t'aurais pas du feu par hasard ? » dis-je à l'attention du mec, en trottinant à sa rencontre.

    A peine fis-je face à mon interlocuteur -un brun baraqué à la peau hâlée- qu'un bruit de ferraille ébranla le silence de la sombre ruelle. Je me retournai vers l'épicentre du trouble, là-bas, derrière moi, à une quarantaine de mètres. Un type, accompagné de quatre ou cinq autres, venait de violemment renverser une poubelle afin d'en faire fuir un chat. L'obscurité entravant toujours ma vision, je ne pus identifier ces types marchant vers le brun et moi. D'après leurs râles, ils semblaient pour le moins... frustrés et haineux.
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Anonymous
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Mar 11 Juin - 16:35

You know, you can... run ?  ;  Dom&Harper Harper

Shit! Hahaha!

    Presque trois mois que je suis à San Francisco. Pour l'instant, tout va bien. J'évite de m'approcher des gens: je garde une distance raisonnable. Je fais mon jogging nocturne, je travaille des journées complètes dans les jardins de ces maisons à la végétation luxuriante et j'entretiens mon taudis composé d'une seule pièce et de fenêtres pour faire sortir la chaleur de mon appartement. J'essaie de me tenir loin des gens: ils ne me connaissent pas et ils n'ont pas à savoir mon histoire. De toute façon, les amitiés ne durent jamais. Je l'ai bien compris avec Kahina dont je n'ai plus de nouvelles depuis la fin du lycée. C'est la même chose avec mes anciens potes de la fac de Los Angeles: ils m'appellent de temps à autres, mais c'est principalement parce qu'ils ont besoin de quelqu'un pour les écouter. En fait, je dois me rendre à l'évidence qu'il n'y a presque personne qui connaît réellement Domenico Maïke Torrès. Cette situation me plaît beaucoup: je n'ai de compte à rendre à personne et je n'ai pas besoin de m'ouvrir sur mes sentiments. Je n'ai besoin de personne: je m'autosuffie. Cela a toujours inquiété Grace et Georges, surtout depuis que j'ai quitté Los Angeles il y a déjà deux mois de cela. Toutefois, je leur prouve que je m'organise très bien de mon côté. Je crois qu'il sous-estimait ma capacité d'adaptation. Ils ont toujours voulu me protéger. Je ne peux leur en vouloir: ils me considèrent comme leur fils. Je les ai toujours aimé pour cela: ils sont les meilleurs amis que j'ai. Cependant, il était temps que je prenne du recul, réfléchisse à mon avenir et pour ce faire, il fallait que je m'éloigne de tout chose qui m'était familier.

    Ainsi, j'ai ma routine bien déterminée. Je sors quelques soirs dans un bar qui est à deux pâtés de maison de chez moi. Je fais mon épicerie tous les mardi soirs et je m'entraîne toujours en matinée. Il m'arrive rarement de sortir de mon train-train quotidien puisque j'aime rester dans ma bulle. Je ne m'ennuie pas. Au contraire, je me suis toujours senti bien seul. Ma nature solitaire probablement...Toutefois, on avait annoncé un match colossal opposant les 49ers contre les Giants de New York. Ne voulant pas raté une telle occasion, je m'étais empressé d'acheter des billets. Le football américain arrivait toujours à m'extirper de mes habitudes. J'avais joué un moment durant mon adolescence, mais j'avais vite arrêté puisque je ne supportais plus mes coéquipiers. J'avais besoin de beaucoup de recueillement et je ne supportais pas que l'esprit d'équipe puisse arriver à me rapprocher de mes équipiers. Il faut dire que j'avais l'impression qu'ils me regardaient toujours de haut. Foutu américains! Aujourd'hui, cela me manquait. Une partie de mon entraînement consistait à me pratiquer à ce sport. Je me disais qu'il y aurait peut-être une chance que je recommence un jour. On ne sait jamais. En tous les cas, je n'allais pas m'arrêter de pratiquer un sport que j'aimais à mon âge. Le contraire aurait été décevant. Ainsi, à la suite de l'achat de mes billets, je guettais patiemment l'affrontement qui approchait à grand pas. 20 mai 2011. Une journée insignifiante pour l'Histoire du monde, mais une très grande pour le monde du football et ses fans.

    Le grand jour enfin arrivé, j'étais prêt à encourager les 49ers. J'étais aussi d'attaque pour les défendre bec et ongles. Une partie de moi était convaincue que mon équipe préféré allait l'emporter. De ce fait, je ne gênais pas pour narguer les partisans des Giants qui étaient aussi agressifs et déterminés que moi. Il me semblait que je cultivais depuis quelques moments déjà une certaine animosité que je ne saurais identifier. J'étais du type hot-temperred et le sport semblait me fournir une excuse parfaite pour pouvoir défouler mes trips. Ainsi, à chaque toucher des 49ers ou de passe interceptée, je me retournais avec un air moqueur vers les gens supportant l'équipe de New York et je les narguais. Ils en firent de même jusqu'à la fin du match. Score final: 28-21. Les partisans des Giants étaient en furie. Ils voyaient rouge carrément. Je me dépêchais de quitter le stade n'ayant pas nécessairement envie de me battre vue que j'avais obtenu ce que je voulais: la victoire de mon équipe préférée. À ma sortie, j'entendis toutefois des sirènes de police annonçant que l'ambiance s'était passablement réchauffée. Il y avait eu une bagarre entre les pro-Giants et un pro-49ers. Il valait mieux s'éloigner avant d'y passer aussi. Je mis mon capuchon sur ma tête et avançait dans l'obscurité de la nuit. Je préférais emprunter un raccourci pour me rendre chez moi puisque le temps dehors était mauvais. Je me déplaçais donc de ruelles en ruelles. Alors, sur mon chemin, je croisais un type qui essayait de s'allumer un joint. Il me demanda si j'avais un briquet et je lui répondis d'un signe négatif de la tête. Un bruit sourd vint interrompre notre brève conversation. Un bande de mecs pour le moins belliqueux se trouvaient à un peu plus d'une quarantaine de mètres de nous. Je m'imaginais certainement la raison de leur colère. Bien que j'avais tenté de m'éloigner du boucan près du stade, mes pulsions d'agressivité ne purent se contenir. Je scandais le slogan des 49ers.

    - Who's got it better than us? Nooooo-body!
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Anonymous
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Mar 11 Juin - 22:05

    « Who's got it better than us ? Nooooo-body! » Je souriais alors que les types derrière nous accéléraient le pas. J'extirpai furtivement le joint de mes lèvres et le planqua derrière mon oreille, sentant pertinemment que l'heure n'était plus à la fumette. « Bah tu vois que tu as du feu » ne pus-je m'empêcher de marmonner alors que mon regard restait figé vers le groupe d'excités. Mon interlocuteur m'inspirait hardiesse et désinvolture. Etait-il du genre à chauffer puis prendre les jambes à son coup ? Ils étaient plus nombreux que nous, plus ivres, aussi. Je restais en alerte bien que pensif: cette scène me faisait penser aux nombreuses bastons dont j'avais été l'acteur, à Miami. Querelles entre gamins du ghetto, entre gangs, entre supporters. Bains de sang, de dents, de douilles parfois. Gosse béni par les cieux, j'avais toujours évité le pire et ne m'en étais tenu alors qu'aux droites biens placées et aux coups de tête univoques. Les douilles et boyaux fumants sur le goudron, je les avais laissés à mon père.

    « Les 49ers recrutent à la gaypride et à négroland, c'est ça ? On va vous démontez vos sales races » Et les Giants n'attiraient vraisemblablement que des types à la répartie simpliste, mais qui faisait son petit effet. « Viens que le négro t'explose le verrou arrière, on verra qui aura vraiment démonté l'autre » Je n'avais pas un ego spécialement surdimensionné, mais si celui de mon interlocuteur était trop gargantuesque pour être ignoré, je me sentais obligé de la ramener. En réalité, je devais toujours la ramener, surtout quand il ne le fallait pas. Un des types cracha jusqu'à nos pieds. Aussi ragoûtant que les vilaines cochonneries que je venais de leur brailler. Sauf que les cons, c'était eux: il fallait répartir les rôles et il s'agissait de notre histoire, à nous de faire plus ou moins bonne figure, à nous d'en être les (anti)héros.

    En une fraction de seconde, un grand brun s'était lancé sur moi et m'avait décoché une droite de fer, en plein visage. Le silence suivant l'attaque retomba, lourd et agressif. Mon nez pissait le sang et, à demi recroquevillé sur moi même, je me rendis réellement compte qu'ils étaient trois fois plus nombreux que nous. « Toi aussi, tu veux goûter ? » Essuyant d'un revers le sang coulant de mes narines, j'attendais la réaction de l'homme-qui-n'avait-pas-de-feu. Le grand brun était seul face à nous, son boys band le suivait une quinzaine de mètres derrière. L'adrénaline me monta jusqu'aux tempes puis pénétra les méandres de mon cerveau. A table ?

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Anonymous
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Ven 21 Juin - 16:55

You know, you can... run ?  ;  Dom&Harper Harper

Shit! Hahaha!

    C'était plus fort que moi. J'avais ce besoin d'agir en gamin et de provoquer la bande de frustrés se trouvant à quelques mètres de nous. J'avais ce besoin de cogner à tout prix. Je ne saurais expliquer pourquoi. Cela semblait éveiller mes instincts animales. Je me disais aussi que mes racines autochtones avaient probablement à voir avec cette envie d'affronter quelqu'un. Cela coulait dans mes gênes depuis la conquête de l'Amérique des Européens. Ainsi, voilà pourquoi j'avais provoqué ces ombres à se rapprocher et venir voir ma binette. Le black a côté de moi me fit même la remarque que j'avais finalement bel et bien du feu. Un sourire passa furtivement sur mon visage à cette remarque. Dans son genre, il semblait bien moqueur et nargueur comme moi en ce moment. Mes yeux se concentrèrent toutefois sur ces types qui avançaient à vive allure en prenant leurs grands airs, comme si cette ruelle leur appartenait. Cela faisait très cliché des films de gangsters filmés à New York. Sauf qu'on était à San Francisco dans un contexte plus ou moins normal de fin de match.

    Je réalisais au fur et à mesure qu'ils approchaient qu'ils étaient plus nombreux que je ne l'avais d'abord imaginé. Cela ne me déstabilisa que quelques secondes et je fis de mon mieux pour ne pas leur montrer. J'avais toujours été capable de garder une expression impassible qui empêchait les autres de lire mes émotions sur mon visage. Cela me protégeait. De toute façon, je m'entraînais suffisamment pour pouvoir tenir tête à deux de ses morons en même temps. Leur taux d'alcool passablement élevé allait probablement leur nuire lorsqu'il serait le temps d'en venir aux mains. Je me tournais vers le mec fumeur espérant trouver un allié en lui. Je pouvais me débrouiller seul, mais m'appuyer sur la gentillesse d'un étranger n'allait pas être de refus. Il semblait tout de même serein face à cette scène. Je ne savais pas si c'était la marijuana qui lui ralentissait les neurones et ou si c'était seulement par habitude. Comment pouvais-je véritablement le savoir de toute façon?

     Une fois que le groupe d'individus s'immobilisa à deux mètres de nous, l'un d'entre eux commença à nous insulter de manière vulgaire et moche. Ces mecs n'avaient pas beaucoup d'éducation et semblaient peiner à faire de vraies prouesses linguistiques pour nous impressionner. Le mec à la fumette répliqua de manière plus sentie ce qui fit augmenter la colère de ces frustrés. Un mec s'était jeté sur l'interlocuteur et lui avait donné un de ces coups sur le nez. Je me sentis obligé de répliquer et de lui foncer dessus en attrapant son flan comme ils font au football. Nous allâmes nous cogner sur un mur de briques qui définissaient les limites de la ruelle. Il essaya de me frapper au visage, mais je l'évitais de justesse. C'est plutôt l'un de ses autres compagnons qui vint me détacher de ce dernier pour me foutre un coup de poing sur le nez aussi. Le coup fut moins sanglant que pour mon «acolyte», mais mon nez demeurait sensible. Je regardais les mecs qui commençaient à s'amasser autour de nous et pour une fois, je décidais de faire abstraction de mon orgueil. Il fallait mettre les voiles, foutre le camp...bref, décamper d'ici avec que nous y passions pour de bon. Je me dépêchais de remettre le black encore sonné par le coup de poing sur ses deux jambes et lui fis un signe de tête pour lui dire de fuir. En moins de deux, nous étions en train de prendre la fuite alors qu'une horde de chiens enragés étaient à nos trousses.
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Anonymous
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Invité
Mar 25 Juin - 18:23


    Mon acolyte -même s'il semblait prématuré de le nommer ainsi- fonça, pour ainsi dire, dans le tas. Le tas en question était mon agresseur et il semblait aussi fier de son acte de violence que soumis à la charge de l'homme au feu.




    La rue dansait autour de moi, les étoiles filaient dans le ciel. Avais-je réellement besoin de marijuana alors qu'une droite me retournait l'esprit en un rien de temps ? Comparaison pathétique pour une situation qui l'était tout autant. A peine eus-je le temps de me replacer droit dans mes basques qu'une main agrippa mon bras et m’entraîna vers l'avant, forçant alors mon corps à trouver l'équilibre nécessaire. En un signe de tête du latino, je sus qu'il était temps de s'en aller, et vite. Mes petites jambes n'étaient pas un atout face à la course-poursuite qui venait de se déclarer: cependant j'avais la hargne d'une bête, l'endurance d'une lionne. J'étais, en bref, un casse-couilles impossible à arrêter. En était-il de même pour mon acolyte ? 


    Nos pas nous menèrent au bout de la ruelle sombre où une tri-intersection ne nous laissa le choix que de la bifurcation vers la droite, où vers la gauche. Valait-il mieux risquer de se battre en plein boulevard et d'engrainer New Yorkais comme San Franciscains dans cette baston, ou de filer de ruelles en ruelles telles des souris prêt à exaspérer leurs bourreaux de chats ? « DROITE ! » Les ruelles semblaient paradoxalement plus sûres. Nous avions gagné du terrain, mais surement pas la tranquillité. Plus que la distance, c'était le découragement qu'il fallait imposer, or, l'alcool aidant, les pros New York ne semblaient pas prompt à nous lâcher la grappe. « Ils sont là-bas, ils sont là-bas ! Sortez vos putains de canifs ! » Quelques cliquetis plus-tard, je m'arrêtai brusquement devant l'escalier de service d'un vieil immeuble en briques, comme on en faisait il y a des décennies de cela à New York. Une fraction de seconde je me crus même en plein West Side Story, prêt à grimper aux barreaux métalliques afin de chanter la sérénade à la belle Maria. Mais il n'y avait qu'une seule sérénade clamée, celle de nos agresseurs enragés. « On grimpe, ça va encore plus les crever, et de là haut on devrait pouvoir passer par les toits ou par la porte de service pour accéde à l'immeuble » dis-je rapidement sans vraiment savoir si le type allait me suivre ou non. Je ne me sentais pas d'humeur acrobate mais plutôt aventureux, c'est pourquoi, tout en choppant les barres métalliques une à une, je me mis à balancer sur nos agresseurs, toujours en bas, quelques conneries traînant dans mes poches. Si un stylo et deux trois bonbons en plein visage réussirent à les énerver, le joint que je perdis par la même occasion sembla les intéresser davantage. « Merde les gars, il vient de nous balancer de l'herbe ce con !  »  Et merde.
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