Hey John, what's your name again ? ft. Matt

Invité · Lun 26 Aoû - 12:08

Matthew & Juliet

Ce soir-là, j'étais de sortie. La routine du boulot + bébé commençait à me lasser. Et j'en avais plus que marre de passer ma soirée à perdre des neurones devant les conneries que pouvait montrer une télévision. J'avais besoin de sortir, de prendre l'air, profiter un peu. Seulement quand on s'appelle Juliet Fitzgerald et qu'on a pour amie seulement une mère, ce n'est pas toujours facile. J'avais gentiment demandé à Keith de me garder la petite pour la soirée et la nuit. Je savais qu'il était entre de bonnes mains, puis avec une petite amie comme Plum qui avait l'air d'adorer des bébés, je ne risquais rien.

Après avoir traîné dans un bon bain d'eau chaude, d'avoir pris soin de mon corps avec un tas de crèmes, de laits, de m'être refais les ongles et tout ces trucs de fille, je sortis de mon appartement. Je contemplai avant étonnement qu'il était pratiquement minuit. Je ne travaillais pas demain matin donc j'avais encore toute la nuit. Je m'étais un peu habituée à vivre la nuit grâce à mon emploi de strip-teaseuse -que je n'exerçais plus depuis un mois déjà. Habillée d'une robe sexy et moulante pour ne pas changer, j'étais fière d'avoir complètement perdu les kilos en trop de la grossesse.

Je n'avais pas trop de préférences où aller. Toute ce que je voulais ce serait un endroit sympa où je pourrais boire un verre ou deux. Habituellement, je ne touchais pas d'alcool et pourtant j'avais commencé à consommer depuis quelques semaines. Tant que c'était avec modération, il n'y avait pas mort d'homme ! Finalement, c'est au Manchester que je décidai d'entrer. Je ne connaissais pas du tout ce bar, c'était la première fois que j'y mettais un pied. Je me rendis compte qu'il y avait pas mal de méchus et de tatoués. Oh et bien... Nous ne venions pas du même monde apparemment. Qu'importe. Je pris place sur le tabouret face au comptoir et commandai un cocktail. Un truc de filles quoi.

créée par Matrona

Invité · Dim 1 Sep - 15:09

J'étais de service pour la première fois depuis plusieurs semaines. Oui, car j'avais la chance d'avoir un patron plutôt sympa qui était plutôt souple sur ma présence au boulot. Je jonglais entre plusieurs occupations et il le savait mais je faisais du bon boulot au bar et il trouvais que les soirs où je jouais lui rapportaient du monde, alors oui, récemment lorsque j'ai été au Manch', c'était pour jouer. En dehors de ça je m'étais calé sur un rythme d'être humain ordinaire, à savoir, je travaillais de jour, à la librairie. Cela faisait plusieurs semaines déjà que j'enchainais des semaines de sept jours au bar, je commençais légèrement à rouiller si je puis dire alors on ne tint pas rigueur de ma petite pause. Et de toute manière j'étais déjà de retour, fidèle à mon poste. Mon poste d'observation, même. J'adorais mon bar parce que premièrement j'étais maître de toutes ces merveilleuses boissons et en plus j'avais une vue imprenable sur tout le lieu.
La soirée était un peu rock'n'roll, en accord avec la clientèle habituelle. Non, à tout bien réfléchir non, c'est vrai qu'on avait des gens un peu comme ça, parce que le lieu est probablement légèrement moins 'hype' que les autres quartiers généraux de la nuit de notre chère San Francisco, mais ce soir, il se trouvait que l'ambiance rock'n'roll bien marquée s'emparait particulièrement le lieu. Pour comprendre pourquoi, il suffisait de jeter un coup d’œil au groupe à l’honneur ce soir là. Un bon combo punk à roulettes californien quelque peu déjanté. Bien que je n’en aie pas l’air, j’appréciais également cette musique, mais ça, personne ne s’en doutait. Vu ma tête peut-être ? Ou vu le couple fabuleux que je forme avec mon piano. Bref, je nettoyais un peu mon comptoir lorsque je remarquai l’entrée d’une belle jeune femme quelque peu perdue. Son style contrastait clairement avec l’endroit et elle venait là probablement seule. Ou avait-elle rendez-vous ? Une chose était sûre, elle n’avait jamais posé les pieds ici. Ni dans un aucun endroit de la sorte. La tête baissée, je l’observais avec discrétion à travers mes mèches blondes, se diriger vers mon bar et un semblant de sourire se dessina sur mon visage. J’avoue avoir été bien curieux de savoir comment elle s’était retrouvée là. Elle me commanda un cocktail très féminin et branché, ce qui me fait sourire de plus belle. Sans aucun mot, je préparai sa commande et la servit. Et puis je l’observai.
J’allais peut-être lui faire peur, tout bien réfléchi. Alors, je maintins un joli sourire, histoire de paraître un peu moins psychopathe, mais en réalité je ne savais pas réellement quel effet cela avait. Je n’avais jamais eu de problèmes avec les filles de toute façon.

Invité · Dim 1 Sep - 20:38

Matthew & Juliet

Qu'est-ce que je foutais dans un club rock, je vous le demande ? Non franchement, j'aimais bien ce genre de musique, mais je pense que je préférais plus les musiques de films, des choses plus classiques, sans paroles. Au fil des années, je m'étais forgée un caractère de jeune femme hautaine, qui ne pensait qu'à son apparence et son fric. Certes. Pourtant, j'avais bien été une fille normale auparavant, qui avait aussi porté de large trais noir sous les yeux, du vernis de la même couleur et de grandes robes de style décalé. J'avais eu une petite période gothique au lycée et en voyant ces hommes et ces femmes, mes souvenirs revenaient. J'avais toujours ma peluche Jack Skeleton chez moi d'ailleurs, elle tenait désormais compagnie à ma fille.

Et dans cette robe, ses escarpins, qui laissait deviner que j'étais de bonne famille -ce qui était le cas, mais j'avais coupé les ponts-, que j'avais un job haut placé, ou un mari richissime qui me comblait de monts et merveilles, je n'étais pas si différente de ces gens. J'avais un cœur, et j'étais blessée. J'apprenais juste à m'en servir pour aimer mon bébé.

Le blond qui se trouvait face à moi du comptoir me servit ce que je voulais. Je posai d'ailleurs un billet directement à côté du verre, comme ça c'était fait. J'attrapai le verre de mes doigts et le portai à mes lèvres. Je me sentais observer, et je n'aimais pas ça. Je bus une gorgée et le reposai. C'était le barmaid qui me regardait comme ça. Qu'est-ce que j'avais bon sang ? Je n'étais pas en train de le scruter comme une bête de foire. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Lâchai-je au bout de quelques secondes. Ma voix était sèche et je ne souriais pas. Parfait, Juliet... Fais toi encore détester. On va finir par te foutre dans une tombe et tu n'auras pas été préalablement bien manucuré comme tu le fais à tous les morts dont tu t'occupes.

créée par Matrona

Invité · Mer 11 Sep - 3:13

Je tirai le billet qu'elle venait de déposer plutôt sèchement. La demoiselle avait décidément l'air bien commode, il allait me falloir user d'un peu de diplomatie. Diplomatie pour l'aborder bien évidemment. Je savais que je l'aborderai de toutes les manières, mais de quelle façon? J'appréciais ce côté qui autorisait le contact humain dans mon travail. Aborder une fille était ici plus accepté par la société que partir à la rencontre d'une gente dame au milieu de la rue. Eh bien soit. Et alors qu'elle m'agressait presque en guise de bonjour, je décidai de ne pas me laisser impressionner. Je ne l'étais jamais d'ailleurs, encore moins par une fille.

"Que faites-vous là, concrètement?"

De toute évidence cette fille n'était pas dans son élément ici. D'abord parce qu'elle faisait clairement tâche au milieu du paysage et ensuite...Parce que cela se sentait. Tout simplement, croyez moi, je sais de quoi je parle.
Et puis je me lançai dans une série d'interprétations quant à sa présence à mon comptoir à ce moment précis tout en nettoyant une demi-douzaine de verres. Perdue? Non franciscaine? Curieuse? C'est alors que je me surpris en train de totalement divaguer alors même qu'un couple de nouveaux clients me commandaient deux virgin mojitos dont un rose.
Toute ma réflexion au sujet de la belle brune se mit en pause au profit d'un nouveau débat intérieur : Pourquoi un virgin mojito alors que l'intérêt même de cette boisson résidait dans son rhum?
Bref, là n'était pas la question, je retournai à mes affaires :

"Dure journée?"

Le regard que me lança la jeune femme à ce moment précis aurait pu détruire tout un bataillon dans sa froideur assassine, néanmoins il attisa d'autant plus ma curiosité malsaine. Là où n'importe qui d'autre aurait abandonné, je me retrouvai animé d'un nouvel élan de motivation, bien décidé à ne pas lâcher l'affaire. Oh non.

Je lâché de nouveau un sourire désinvolte après avoir rangé mes feuilles de menthe... .

Invité · Jeu 19 Sep - 10:44

Matthew & Juliet

En général quand je mordais comme ça les gens, ils ne répondaient rien et me fuyaient. Après tout c'était normal, personne n'était idiot à ce point que de parler à la femme qui venait de le remballer. Sauf que faut croire que ça existe. Des types "idiots" comme ça. Le barman me demandait ce que je faisais ici franchement. Ou alors tout simplement, il montrait juste qu'il n'était pas impressionné par mon manque de sympathie. Je ne répondis pas tout de suite, je me contentai de l'observer. Il faut avouer que j'étais un peu surprise qu'il me demande ça. Bien que d'accord, je n'avais pas le look type des autres individus ici présents ! « Je viens boire un verre comme la majeure partie de la clientèle. » J'haussai un peu les épaules, elle était un peu stupide sa question, c'était peut-être du à sa blondeur après tout. Toute petite, je l'avais aussi été.

Je buvais tranquillement ma boisson alcoolisée, regardant de temps en temps mon téléphone portable si jamais Keith devait m'appeler pour un soucis avec la petite. Enfin à cette heure-là, elle devait être endormie depuis longtemps. Je relevai brusquement le chef quand la tête blonde fasse à moi me reposa une question. « Dure journée ? » Je lui lançai un mauvais regard. Il n'avait rien d'autre à faire que de parler à quelqu'un comme moi ! Qu'il aille parler au gars -bien- pompette non loin de moi, il obtiendra une meilleure conversation.

Mais pourtant...

Je reconnaissais que sa curiosité ou quelque chose du style m'intéressait. Comme dit plus haut, je n'avais pas l'habitude de croiser ce genre de spécimen qui s'intéressait à moi alors que j'étais mauvaise. Pourquoi était-il comme ça avec moi ? Il me fit un joli sourire, et en retour je fis quelque chose qui ressembla à un petit sourire en coin mais qui disparut aussi vite qu'il était apparut. « Embaumer des morts, n'a jamais été facile. » Lâchai-je. Si je répondais à ses questions, c'est qu'au fond de moi, il m'intéressait ce petit gars.

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