| Lun 25 Mar - 16:32 | |
| Has to be done“ Elyes & William ” 24 mars 2013, une journée dont j’allais très clairement me rappeler. Ca avait commencé hier soir, en fait…avec Narcissa qui était venue me faire comprendre, à coup de sous-entendus, que si sa chérie Lera était enceinte, c’était de ma faute. Je n’avais cependant pas pris la peine de donner de l’importance au reste de son discours où elle me racontait qu’elle prendrait bien soin de mon « don », trop choqué par la nouvelle pour penser à autre chose. La nuit, je l’avais passée avec les yeux ouverts et fixés au plafond, à me retenir de contacter la Lituanienne pour qu’elle me confirme la véracité des faits avancés par cette peste de journaliste (au sujet de laquelle je me suis fais une série de scénarios concernant la façon dont j’allais la torturer dès que j’en aurais l’occasion). C’était long et ça m’avait donné l’impression d’être un vampire, mais le soleil avait finit par se lever et je me suis autorisé à envoyer un sms à la potentielle future mère, s’en est suivi un appel aussi court que significatif.
J’avais reposé mon téléphone calmement, mais l’agitation était au beau fixe à l’intérieur de ma tête. Alors voila où on en était… avais-je vraiment provoqué « ça » ? Oui, je l’avais fais… et la seule chose à laquelle je pouvais penser en ce moment, c’était à savoir si « il ou elle » serait normal. Des vices psychologiques aussi profonds que les miens n’intervenaient que lors d’événements marquants, je le savais pertinemment, mais…
Pas le temps de réfléchir à ça, je passais ma journée avec Eleonora, aujourd’hui. Seules belles heures de ce dimanche pour moi… et l’occasion de me vider la tête jusqu’à ce soir. Car ce soir, il y avait Elyes. Et il ne m’avait pas paru très heureux au moment de m’inviter au Genesis : j’accusais Narcissa pour le coup. Elle accumulait vraiment les raisons de se faire assassiner, cette bonne femme…
Bref, le temps passa plus vite que je l’aurais imaginé et avant même que je m’en rende compte, mes jambes passaient l’entrée du jazz-bar de mon meilleur ami. Comme d’habitude, je retirais mon manteau ainsi que mon veston pour ne garder que le t-shirt noir que je portais en dessous, puis montais les escaliers menant au bureau avant de toquer à la porte d’une manière qui m’était propre.
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| Mar 26 Mar - 0:07 | |
| Je fermai le dossier que je tenais entre les mains, un mal de crâne menaçant de faire son apparition. Des chiffres et encore des chiffres, malgré tous mes efforts pour essayer de saisir leur signification, il n’en était rien. Je le posai sur le côté, afin de me souvenir de le remettre à l’expert comptable, bien que cela ne me rassurât qu’un minimum. Je ne faisais confiance à personne, encore moins depuis que je m’étais remis de mon amnésie passagère. En effet, depuis lors j’étais épié de toute part, plus particulièrement par mon organisation ainsi que par mes ennemis qui finissaient peu à peu par ne plus me considérer comme une menace. Je continuais de jouer ce rôle, veillant tout de même à protéger mes arrières, ainsi ils baissaient leur garde et je pouvais frapper où cela était douloureux.
Je m’emparai du second que ma secrétaire avait pris soin de préparer mais là encore les mots ne trouvaient pas de signification dans mon cerveau. Et les calculs n’y étaient pour rien cette fois. Mes préoccupations prenaient le pas sur le boulot qui devait être abattu et je n’étais pas certain d’apprécier ça. Ma discussion avec Narcissa tournait inlassablement dans mon esprit, tel un vieux disque rayé. Avait-elle dit la vérité ? Je doutais qu’elle pût mentir sur un sujet aussi important, bien au contraire, vu la gravité des faits, elle prendrait à coup sûr grand plaisir à me les renvoyer au visage. Je jetai un œil à ma montre, William ne saurait tarder. Je me servis un verre. Premier d’une longue, lignée, j’en étais persuadé. L’on frappa à la porte. Ponctuel, comme toujours.
« Un verre ? »
Je posai un verre devant lui et poussais la bouteille dans sa direction. A vrai dire ce n’était pas vraiment une question. A l’image de la musique, l’alcool permettrait peut-être d’adoucir les mœurs, même si je n’aurais pas vraiment parié là-dessus.
« C’est quoi cette histoire de don avec Narcissa ? »
Autant y aller franchement, je n’avais pas de temps à perdre en préambule et en politesses aussi futiles que déplacées dans cette situation. Je portai le verre à ma bouche.
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