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Anonymous
Invité
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Ven 22 Mar - 22:44

foold me once shame on you, fool me twice shame on me


C’était la première fois que j’y remettais les pieds depuis que j’étais sorti. On ne me regardait plus comme le détenu que j’étais, la sous merde de la délinquance. Non, à présent, on me regardait comme un simple visiteur. Quelques semaines plus tôt, on m’avait donné l’autorisation pour rendre visite à un vieil ami, sans doute le seul dans cette prison. Garett, lui, n’étais pas aussi chanceux que moi, ce n’était pas quatre ans qu’on lui avait donné, mais la perpétuité. Je n’ai jamais su ce qu’il a fait pour mériter cela, a vrai dire, je n’ai jamais voulu lui demander, une simple question de respect. Les gardiens me firent passer plusieurs portes, me demandaient de me débarrasser de tous matériel électronique ou autre que j’avais sur moi. On me tendait un bac, cela me rappelait la fois où j’ai été enfermé ici. Je déposais mon portable, mes cigarettes, briquet, portefeuille et montre. Et enfin, on m’emmenait dans cette salle que je connaissais seulement de l’autre côté de la vitre. On me prévenait que Garett allait arriver. Je m’installais. Nous n’avions qu’une dizaine de minutes, ce n’était vraiment pas assez pour prendre de ses nouvelles et donner des miennes. Je le vis arriver, entourés de plusieurs gardes. Je décrochais le téléphone, nous étions seulement séparés d’une immense vitre. Il avait toujours cette mine fatiguée, mais cela ne l’empêchait pas de sourire. Tous les sujets y passèrent, seulement, il nous fallait écourter, ne pas rentrer dans les grands détails. Il m’expliquait qu’il se sentait seul depuis que j’étais parti, je lui promis de revenir le voir souvent. Puis, il me demandait des nouvelles d’Ava « Comment ça ? Tu ne suis plus les cours qu’elle donne ? ». Garett me regardais, bouche bée « Eh bien, cela fait plusieurs semaines que ces cours n’existent plus, ils ont jugés cela inutile et surtout, restriction budgétaire ». Je fronçais les sourcils « Tu veux dire qu’il n’y a plus rien ? ». Pourquoi Ava ne m’avait-elle rien dit ? Que faisait-elle depuis ces semaines lorsqu’elle me disait qu’elle allait travailler ? Je restais soudainement très pensif. Cela écourta notre discussion et des gardes venaient chercher Garett, l’entretiens était fini. Je restais là, à regarder dans le vide. Pourquoi m’aurait-elle mentit ? Ce n’était pourtant pas son genre. Je repassais les portes et récupérais mes affaires. Aussitôt dehors, je me grillais une cigarette. Mais bon sang pourquoi m’avait-elle menti ?! C’était quoi cette affaire. Je commençais à m’énerver et rentrais aussitôt à l’appartement, elle n’était pas encore rentrée. Je restais à la fenêtre, grillant clope sur clope, de plus en plus nerveux par la colère. Il fallait que je sorte, que je fasse une ballade ou quelque chose parce que je sentais que j’allais finir par faire une connerie. Je finissais ma cigarette, sachant très bien qu’elle n’allait pas être la dernière de la soirée. C’était ainsi, dès l’instant que j’étais nerveux ou en colère, j’avais besoin de ma dose de nicotine, mais cela n’avait pas vraiment le don de m’apaiser. La nuit commençait à tomber, je trouvais un bar que je ne connaissais pas et y restais pendant un moment, essayant de penser à autre chose, j’appelais Bastien afin de me changer les idées, sachant parfaitement qu’il saurait parfaitement me calmer. Il me rejoignait quelques temps après et nous passions la soirée à rire et à déconner comme au bon vieux temps. Lorsqu’il repartait chez lui, j’étais beaucoup plus détendu, n’oubliant pourtant pas cette histoire, mais au moins, je savais que j’en parlerais un peu plus calmement. Je prenais le chemin du retour, je savais qu’Ava passais la soirée chez une amie ou quelque chose comme cela, en tout cas, je ne m’inquiétais pas. Je passais devant de nombreux clubs, il commençait à se faire vraiment tard de sorte que tous les clubs étaient bondés. Soudain, j’eu l’impression de voir cette petite tête que je connaissais si bien. Je tentais de me résonner en me disant que ce n’était qu’une hallucination. Je l’entendais rire, j’écarquillais les yeux et reportais mon regard sur cette femme. C’était bien Ava ! Le pire dans tout cela, c’est qu’elle n’était pas seule. En effet, un homme un peu plus vieux la tenait par la taille comme si elle était sa compagne. J’écarquillais les yeux, me demandant ce qu’il se tramait. Cela faisait alors deux mensonges que je découvrais dans la journée. Un : elle m’avait mentit pour son travail. Deux : elle ne passait pas la soirée avec une amie. Je m’approchais d’eux alors qu’ils étaient sur le départ « Ava ! » je dardais d’un regard noir le type avec elle et l’arrachait à lui « C’est quoi ça ? C’est qui lui ? » la colère qui s’était dissipée remontait à nouveau, je la pris par le bras « On rentre » lançais-je, froid. Soudain, l’homme tenta de lui glisser discrètement une enveloppe. Je fus soudainement intrigué et la lui arrachait des mains pour découvrir énormément d’argent à l’intérieur. Alors, je fis le lien. Ses nombreuses sorties nocturne chez des amies, la perte de travail, le fait qu’elle ramenait quand même de l’argent et maintenant ça… « Putain » soufflais-je, je lui fourrais l’enveloppe dans les mains et me reculais, soudainement dégouté par sa simple présence. Je grimaçais « Alors c’est ça que tu fais à la place, c’est pour ça que tu m’as caché que tu t’étais fait viré. C’est parce que tu te vends… Ils te passent dessus en échange d’argent. Putain… » j’étais choqué, je n’aurais pas pensé Ava capable de ça. « Tu me dégouttes, sérieusement. Bonne soirée, amusez-vous bien, ne me cherche plus, je ne serais déjà plus là lorsque tu rentreras ».

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Anonymous
Invité
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Dim 24 Mar - 12:27

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Mon existence est tout l'inverse de ce que j'aurais aimé avoir. Totalement l'opposé, c'est juste que je me rend compte petit à petit que je ne serais jamais ce que je veux être. Lâche, je ne serais jamais chanson, ou compositrice. Faible, je ne serais jamais vétérinaire, ou soigneuse animalière. Impulsive, je ne pourrais jamais garder un garçon que j'aime. Je m'en rend compte que maintenant, mais c'est comme ça, je ne suis pas bonne à autre chose que perdre mes proches. Ce soir je ne suis pas moi, dans cette robe de soirée, avec mes cheveux coiffés.. Un sourire artificielle, on ne pourra pas me blâmer d'être mauvaise comédienne. Je tiens le bras d'un presque inconnu, il me paye pour lui tenir compagnie, pour me faire passer pour sa femme. Ou sa compagne, peu importe. Je côtoie des gens.. et je ne suis pas sûre de vouloir les connaître. Je m'ennuie à vrai dire, je déteste les personnes débordant de tunes et la gaspillant. Je ne suis pas chez moi. Ici ne sera pas ma place. Un club.. des gens normaux.. presque, ils ont un peu de plus d'argent que moi, en même temps c'est facile. J'attends d'être payée pour ma semaine.. Il me doit un bon prix.. Il ne m'a jamais touché, jamais embrassé, c'était le dile. Je ne couche pas avec les hommes pour de l'argent, question de principes. Et encore moins, j'embrasse pas.. lorsque que je ne connais pas. Cet homme n'est pas un ami, juste un client, je vend ma présence à ses coté, il épate ses amis.. et tout va bien, moi je peux partir après la fin de la soirée. Il n'a pas main mise sur moi. Je pensais ce plan infaillible. Je ne fais strictement rien de mal. J'ai tenu Josh à l'écart, j'ai remarqué sa possessivité.. c'est malsain pour lui.. Et je ne m'attendais pas à le croiser ce soir.. Je retiens mon souffle, j'attend de voir sa réaction. Il m'attire vers lui immédiatement, comme si j'étais à lui, ce qu'il a parfaitement le droit de faire, je suis à lui, à personne d'autres. Les convives avec lesquels mon client et moi parlions s'esquivent. Josh veut des explications, je reçois mon prix mais Josh m'arrache cette sommes. Je n'ai rien le temps de dire, même pas un, je vais t'expliquer, ce n'est pas ce que tu crois.. parce que vu son regard, vu son geste.. il est dégoûté de ma simple présence près de lui. On m'arrache le coeur. Il s'emporte.. il me quitte, je retiens mes tremblements, et mes larmes.. " Arrête Josh c'est pas ce que tu crois, laisse moi t'expliquer.. " Je fourre l'enveloppe dans mon ac et je tente de lui courir après, dehors. " Arrête ! JOSH ! " Mon cris est presque une supplication. Je veux qu'il me laisse lui dire.. mais non, je sais très bien qu'il ne m'écoutera pas. Mes yeux se noient.. je le perd. Et si je l'aimais à mon tour? Plus que tout ?
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Anonymous
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Lun 25 Mar - 21:45

foold me once shame on you, fool me twice shame on me


Tout d’abord, je pensais à une simple illusion tandis que je coupais les rues afin de rentrer à l’appartement rapidement. Ava m’avait dit qu’elle passait la soirée avec une amie, ce n’était pas possible que ce soit elle. De plus, cette femme était accompagnée d’un homme plus âgé qu’elle d’une bonne dizaine d’année, passant son bras autour d’elle comme si elle était sa compagne. J’aurais très bien pu passer mon chemin, persuadé que cela n’était qu’une illusion. Or, je reconnaissais son rire. Je fonçais littéralement vers les deux personnes qui partaient un peu plus loin. C’était bien Ava. Soudainement, je n’en croyais pas mes yeux. C’était le second mensonge que je découvrais dans la journée, cela commençait à faire beaucoup trop. Automatiquement, en signe de possession, je la pris par le bras pour l’attirer vers moi. Son visage respirait l’inquiétude, comme si je venais de la surprendre à faire quelque chose de mal. Je ne regardais même pas l’homme avec elle. Le seul moment qui attirait mon attention fut cette enveloppe. Elle ne répondait pas à mes questions, il fallait bien le découvrir de moi-même. L’enveloppe était pleine de billet et soudain, je comprenais. J’eu un mouvement de recul, comme dégoûté, n’osant même plus la toucher. Alors c’était ça qu’elle faisait ? Elle se faisait sauter contre de l’argent ? Elle jouait à la pute ? Je n’en croyais pas mes yeux. Je pensais la connaître et voilà que j’étais devant une personne que je ne reconnaissais plus. Je m’emportais, je ne pouvais plus contrôler la colère. Entre la tristesse et la colère, je préférais cette dernière. Je serrais les poings, je ne voulais plus voir son visage, je ne pourrais plus la regarder de la même façon, ce n’était plus possible « M’expliquer ? M’expliquer quoi ? Que ça fais des semaines que tu me mens, que tu te tape des vieux pervers contre de l’argent en me faisant croire que tu vas chez des potes et ensuite tu reviens vers moi l’air de rien ! Voilà, il ne faut pas me prendre pour un con non plus ! » je lui rendais son enveloppe, après tout, elle avait bossé pour ça. J’avais un frisson rien que de penser à toutes ces nuits où elle revenait contre moi après s’être fait passé dessus par ces vieux richards. C’était répugnant ! C’était fini. J’avais fait une promesse, mais là, c’était au-dessus de mes forces. Je me sentais trahis au plus profond de mon être. Je lui disais de ne pas me chercher, prévoyant de faire mes bagages aussitôt rentré à l’appartement. Je l’entendais m’appeler, me demander de m’arrêter. Je fermais les yeux et poussais un long soupire « Quoi encore ? T’as encore un truc horrible à m’avouer ou mieux, tu vas me servir un mensonge ! C’est tout ce que tu sais faire Ava et c’est répugnant, tu me dégouttes… » puis, les derniers mots que je prononçais furent « Enfin de compte, t’es vraiment une trainée… ». Je partais sans même me retourner, je ne pouvais même plus la regarder. Je rentrais vite à l’appartement, appelant Keith afin de savoir s’il me ferait une place chez sa fiancée et lui. Je finissais de rassembler mes affaires et partais, lui laissant mon double des clés sur la table.

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