Je crois qu'après ce petit week-end à New York, rien qu'avec mon homme à moi, et maintenant fiancé, j'allais vraiment avoir du mal à redescendre de mon petit nuage de bonheur. Prend toi ça dans la gueule GG ! Je crois que cette fois, c'était la bonne et je me battrais corps et âme pour ça. Tout ça c'était tellement important pour moi. Harvey était important pour moi, plus que tout au monde et envers et contre tout. Peu m'importer ce que les gens pensaient. J'étais heureuse et le reste me passait bien au-dessus. M'étant réveiller tôt, la tête encore dans les étoiles à cause de ce week-end magique. J'étais donc assise dans mon lit lisant un livre, une tasse de café posait sur ma table de chevet. Je comptais bien passer ma journée à la maison, tranquille. Je me plongeais dans mon livre, qui était vraiment super et très prenant. Les syllabes, les mots, les phrases défilaient devant mes yeux et je voulais toujours en lire plus pour connaître le fin de l'histoire. J'adorais les livres qui me mettait dans cet état, qui me tenait autant en haleine. J'aimerais tant parfois que la vie soit comme livre dont on serait tout autant que nous sommes sur terre l'auteur. On choisirait tout, des personnages à la fin de l'histoire, notre histoire. Mais bien sur, cela ne pourra jamais être comme ça, ça ne serait pas marrant sinon. Tout en lisant, je pensais aux choses que j'aurais voulu changer dans ma vie.

Ce ne fut que lorsque que quelqu'un sonna à ma porte que je sortis de ma lecture intensive. A ce rythme, j'allais vite avoir fini le livre. Je refermais le bouquin en prenant soin de ne pas perdre ma page, et je me levais de mon lit. J'attrapais ma tasse de café et me dirigeais vers la porte, toute heureuse. Je buvais quelque gorgées sur le chemin et j'arrivais tranquillement à l'entrer. Je tournais la clef dans la serrure et ouvrais la porte. Et là, je crus bien défaillir et tomber dans les pommes. Mon sang ne fit qu'un tour, mon coeur s'arrêta de battre. Cette crinière, ces yeux, ce visage, ce sourire … C'était impossible ! Non. Ce n'était tout simplement pas possible. Je devais rêver, c'était vraiment la seule explication qui ait du sens, enfin un minimum en tous cas . Enfoiré d'inconscient ! Ça te plais de me faire ça ?! De me faire souffrir ?! Pourtant, je savais. Oui je savais que c'était bien réel, qu'IL était bien réel et bel et bien devant moi. Clyde. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Sous le choc, je lâchais ma tasse qui se brisa sur le sol où le café se répandit. Je portais une main tremblante à ma bouche et me reculais, pas vraiment sur de tenir fermement sur mes jambes. J'eus soudain la nausée. Dans ma tête, une tempête dès plus virulente. Comment est ce que cela pouvait être réel ?! Clyde était mort ! MORT. J'avais pleurée toute les larmes de mon corps, jours et nuits, jusqu'à l'épuisement quand j'avais appris pour lui. J'étais limite bonne à enfermer après ça, et en rajoutant la mort de Tamara, sa femme, un peu avant lui. Cela avait était la pire période de toute ma vie. Et c'était loin d'être vraiment fini. Il ne se passait pas un jour sans que j'ai une pensée pour lui ou pour Tam et ce matin, le voilà devant moi ? « Non … Non ! » Je secouais la tête, refusant d'y croire. Clyde Adam Iver était mort.

C'était juste incroyable. Je n'arrivais pas à me dire que tout ça était bien réel que je n'étais pas encore une fois dans un de mes rêves que j'avais si souvent fais après sa « mort ». J'essayais, puisque c'était bel et bien le cas, mais c'était comme si mon cerveau refusait d'accepter ça. Clyde était là, devant moi. Il n'avait pas changer – en même temps, pourquoi aurait t-il changer ? – il était toujours fidèle à lui même et le Clyde que j'avais toujours connu, qui avait pour toujours sa place dans mon coeur. Tout comme Tam. J'étais vraiment sous le choc. Mon coeur battait beaucoup trop vite, ma respiration devenait difficile et irrégulière. Main toujours sur ma bouche, je le regardais. Plus je le regardais et plus je sentais les larmes arrivaient à mesure que je prenais conscience des choses. Il était là, chez moi. Le pire, ou le meilleur, dans tout ça, c'était que aujourd'hui c'était mon anniversaire. C'était vraiment dingue. Je crois que aucun cadeau ne pourrait dépasser celui là. Je ne sais pas si il y avait un dieu au dessus de nous mais après ça, je me faisais la promesse de ne plus jamais rien lui demander.

Il entra dans la maison et il s'approcha de moi, ses chaussures faisant du bruit en passant sur les débris de ma tasse à café dont je me souciais plus du tout, tout comme du café répandus sur le sol. Une fois qu'il fut plus proche de moi, je le vis me regarder et je vis l'hésitation dans son regard. Moi, j'étais à demi-consciente encore. Partager entre l'envie de pleurer de joie de le retrouver et de lui sauter au cou pour m'avoir fais vivre tout ses mois horrible. Même si je pense que le connaissant, il s'en veut déjà en me voyant comme ça. « Ciara je … » Sa voix. J'avais tellement rêver de l'entendre une nouvelle fois que ce fut la goutte d'eau qui fit débordé, non pas le vase, mais mes yeux. Je me mis à pleurer à chaude larmes, et même à sanglots tant tout ça était intense. « C’est dur à croire … laisse-moi t’expliquer… Ciara je t’assure que c’est moi … » Me dit t-il, sa voix hésitante. Je le regardais, ne le quittant pas des yeux et laissais retomber mes bras le long de mon corps après avoir essuyer légèrement mes yeux. Allez Ciara, fais quelque chose ! Je respirais profondément, reprenant un peu mes esprits malgré que mon coeur bat encore rapidement dans ma poitrine. Je marchais ensuite vers lui. Je devais vraiment faire peur à avoir mais bon, on s'en fiche pas mal rendu là. Un peu comme si j'avais vu un fantôme … Je réduis la distance entre nous deux et viens m'arrêter devant lui Je le regardais, les joues trempés de larmes et sans que je contrôle vraiment mon geste, ma main vint à la rencontre de sa joue et pas vraiment avec douceur. « Comment t'a pu me faire ça ?! Me faire croire que t'étais mort ! » Explosais-je en le poussant de mes maigres forces. « T'imagine pas ce que j'ai vécu ! » J'étais vraiment hystérique pour le coup. Je ne contrôlais plus rien. Je laissais juste toutes les émotions par lesquelles j'étais passer sortir et voilà ce que cela donner un mélange de joie, d'incompréhension, de souffrance aussi.

Après je ne sais combien de temps et une fois que je fus certaine d'être calmée et apte à parler je respirais et le prenais dans mes bras, comme pour me faire pardonne ma giffle et aussi m'assurer qu'il était bel et bien réel. Il y avait tellement chose que je voulais lui dire, et lui aussi surement voulait me parler, s'expliquer. Et il allait pouvoir le faire par ce qu'il était hors de question que je le laisse partir avant un moment. « Tu m'a tellement manqué … » Soufflais-je dans son cou, restant dans ses bras, n'ayant je crois plus la force de bouger et refusant de le lâche de peur que cela ne soit qu'un rêve, un mirage. Je crois que j'étais déjà vider, tant physiquement que mentalement. Cela faisait vraiment trop pour une journée.

« Ce n’est pas de ma faute Ciara … C’est plus compliquer que ça. » Me dit t-il tout en baissant les yeux. Je le regardais et regrettais aussitôt de mettre autant emporter. C'était juste que cela faisait tellement de chose d'un coup, j'avais simplement perdue pied. Évidemment, je me doutais bien qu'il avait surement une bonne raison pour nous avoir fait enduré ça à tout ceux qu'il aimait sur cette planète mais cela faisait vraiment trop pour mon petit coeur. Je le regardais, mes mains tremblante, mes yeux rougit par mes pleures. Même dans mes rêves j'aurais jamais imaginer un truc du genre. Qu'il soit bel et bien là, devant moi, en chair et en os. Vous n'imaginez pas ce que je ressentais tout au fond de moi. C'était vraiment inexplicable. J'étais incapable de réellement mettre des mots sur ce que j'éprouvais. « T'a intérêt à tout me raconter ! » Le menaçais-je en le pointant du doigts avant de venir essayer mes yeux, dans un geste pas du tout classe et sexy mais hm, disons que c'était pas vraiment le plus important à ce moment là. Savoir qu'il était là, envie, c'était comme si on me rendait une partie de moi. Je crois qu'il ne savait même pas à quel point il était important pour moi et combien cela avait dur pour moi d'accepter qu'il n'était plus de ce monde, alors vous imaginez bien que cela me prendrait un peu de temps avant de me remettre du choc.

Une fois ma crise passait, mes pleures légèrement tarit et mon coeur battant à allure plus ou moins régulière, je décidais de m'approcher de lui et de le prendre dans mes bras. Comme pour finir de me convaincre qu'il était bien réel, que je ne rêvais pas. Je lui disais tout bas à quel point point il m'avait manquer. Lorsque je le sentis me rendre mon étreinte, je n'avais plus aucun doutes. Il était là, avec moi. Je pleurais un peu, en silence contre lui mais de joie cette fois-ci par ce rien ne pouvait me faire plus plaisir que de le retrouver. « Toi aussi tu ne peux pas t’imaginer à quel point … » si c'était autant qu'il m'avait manqué alors j'imaginais très bien ce qu'il avait pu éprouver. Mais tout était rentrer dans l'ordre maintenant qu'il était là. Je crois que cela me prendrait plusieurs jours pour vraiment encaisser le choc. « Je crois que si … par ce que ça doit pas être bien loin du même point que moi tu sais. » Lui dis-je en riant légèrement, tout en essuyant une fois pour toute mes larmes. J'en avais marre de plus. C'était l'un des plus beaux jours de ma vie, je ne voulais pas pleurer sans cesse. Puis, il prit mon visage entre ses mains, et repoussa doucement une mèche de mes cheveux venue devant mes yeux. Il me regarda ensuite dans les yeux et avec son beau sourire sur les lèvres. Oui, c'était bien lui … « Je partirais plus Ciara, je le promets ok ? Je suis bien réel t’es pas en train de rêver. » Je souris, profondément heureuse et surement pour toute une vie là. Je le regardais, mon visage de ravie de la crèche prit entre ses mains mais je n'en avais rien à faire. Je souris, ne quittant pas regard alors qu'il déposait un bisou sur mon front. « De toute façon, plus JAMAIS je te laisse partir tu m'entend mister Iver hein ?! Jamais. Tu va m'avoir sur le dos. Enjoy … Oh et désolée pour la gifle. » Le prévins-je tout en en profitant pour m'excuser, toute penaude, m'en voulant d'avoir perdue le contrôle.

Je me sentais ailleurs mais j'allais bien. J'étais tout à fait remise et apte à parler et à agir correctement. Puis, je me mis alors à rire doucement sans que je puisse le contrôler. Je regardais alors Clyde. « T'a le don pour choisir tes moments toi … » M'exclamais-je, rieuse. Je respirais et devant le regard perdu de Clydounet, je décidais de m'expliquer. « Tu sais quel jour on est ? » Lui demandais-je, curieuse de savoir si il s'en souvenait.