Frankie Ainsworth. L'une des rares filles avec qui je n'entretenais pas de relation ambigue. Pourtant, nous étions proches, très proches même, je pouvais même qualifier notre relation amicale de fusionnelle. Je crois qu'elle était belle et bien la seule fille envers qui je m'étais toujours très bien comporté. Je n'avais jamais eu de propos déplacé, ni même ambigu à son égard. Et pourtant, dieu seul sait que j'étais un gros dragueur, j'aimais plaire, et j'adorais me faire toutes les filles qui passaient sur mon chemin. Et pourtant, avec elle s'était différent. Je ne ressentais ni ce besoin, ni cette envie. J'aimais notre relation telle qu'elle était. Elle était comme une soeur pour moi. Non pas comme Lera. Avec elle, s'était bien trop compliquée. Non, avec Frankie, s'était tout autre. Ca ne faisait pourtant pas si longtemps que nous nous connaissions, et pourtant, j'avais l'impression du contraire. De plus, à ses côtés, j'étais un tout autre mec. Je crois qu'à ses côtés j'étais le vrai Alek. Avec elle, j'arrivais à être moi-même, j'arrivais à m'ouvrir, et pourtant, Dieu seul sait que ce n'était absolument pas mon genre. De plus, je n'étais pas du tout ce genre de mec qui accordait sa confiance comme ça. Mais cette fille m'inspirais confiance, et ce depuis notre première rencontre. D'ailleurs, je me rappelle encore de notre rencontre. Rien que d'y penser, un petit sourire amusé se glissait sur mes lèvres. D'ailleurs, vous devez surement vous demander pourquoi je vous parle de cette fille, tout simplement parce que je suis sur le chemin qui me mène tout droit chez elle. Oui, j'avais besoin de la voir. Récemment, j'avais revu Lera, ma soeur adoptive, et disons que je n'avais pas prévu que nos « retrouvailles » se déroulent de la sorte. Mais l'envie avait été plus forte que tout. Et vous savez ce qu'on dit de l'envie, du désir. Que tant que l'on ne l'a pas assouvie, il nous obsède, et afin que tout ceci ne cesse, je l'avais assouvie, à tel point que nous avions fini par coucher ensembles. A deux reprises. Oui, j'avais couché avec ma soeur adoptive. Et aussi étrange soit-il, je ne le regrettais pas. Et je n'avais pas honte. Dans le fond, elle n'était pas réellement ma soeur. A la base, j'étais un Tsiolkovski, et non un Vilte. Sa famille m'avait gentiment adopté. Autant vous dire que je m'étais beaucoup attaché à eux, jusqu'à ce qu'ils ne décèdent et que nous soyons placés en foyer. Bref, tout ça pour dire qu'il fallait que tout ceci sorte, c'est pourquoi j'avais décidé de me rendre à Sunset District pour passer faire un petit coucou à ma meilleure amie, et sa jolie petite fille, et pourquoi pas Khris, si ce dernier était là. Sur le chemin, j'avais gentiment pris soin de passer à la boulangerie, histoire d'acheter quelques petites pâtisseries pour faire plaisir à Frankie, et je ne m'étais pas gêné pour également passer dans un petit magasin de jouer, et d'acheter une petite grenouillère rose, avec des petites fleurs pour Katie, ainsi qu'une petite peluche. Une de plus. Oui, aussi étrange soit-il, il arrivait à Alek d'avoir une part d'humanité en lui, malgré le connard qu'il était en temps normal. Les mains bien chargées, j'arrivais enfin chez mon amie, je sonnais, espérant qu'elle soit là.
Il ya certaines choses étranges dans la vie… Je veux dire… Le fait que je tienne aujourd’hui dans mes bras un bébé, qui était mon bébé ; était quelque chose que je n’aurais jamais cru arriver. Pourtant, Frankie avait changé. Oui, j’avais changé. Surtout parce que je n’aurais jamais cru me complaire un jour dans cette vie. Cependant, je ne pouvais nier le fait que j’étais plus qu’heureuse aujourd’hui. D’accord, certaines choses gâchaient encore mon environnement, comme le fait que mes papiers arrivaient à expiration et que j’allais bientôt devoir plier bagages et retourner croupir en Suède. Mais je préférais ne pas penser à ça, faire l’autruche. Khris et moi étions parfaits dans ce rôle qui consistait à tous les jours un peu plus s’enfoncer sans rien faire. Seule Lera cherchait à faire bouger les choses. Je savais qu’elle avait passé un savon à Khris. Petit sourire. Sans Lera, je pense qu’il y aurait bien longtemps que je serais morte. Ou exilée en tout cas. Elle était la seule personne qui avait toujours réussi à me booster ces deux dernières années. Je savais que je pouvais tout lui dire et vice-versa. Même si je lui avais vaguement caché que j’étais amie avec Aleksei, son frère, ou demi-frère ; j’avais pas trop suivi. A vrai dire, j’étais plus qu’amie avec Aleksei, on s’était connu à cette époque de ma vie ou je ne voyais jamais le jour autrement que par la lune. Il m’avait plus ou moins sauvé la mise un soir et depuis, j’avais appris à lui faire confiance comme il l’avait fait avec moi. il était du genre dragueur et j’étais une pute ; pourtant, il n’y avait jamais rien eu entre nous, jamais rien de déplacé et c’était pour ça que je l’appréciais, je pouvais être Frankie avec lui, et il faisait partie des gens avec qui je pouvais me vanter de ne pas avoir couché. Exploit, quand on connait mon passé. C’était difficile de me dire que j’étais amie avec le frère de ma meilleure amie, surtout que je ne suivais pas forcement ce qui se passait entre eux… Mais… j’avais l’impression que c’était ok pour tout le monde… Je finissais d’habiller Katie, celle-ci grandissait à une vitesse folle et j’avais du mal à me dire qu’elle avait déjà cinq mois… Khris était en train de dealer je ne sais où. Depuis l’arrivée de Katie, il avait pris l’habitude de « travailler » la journée pour pouvoir rester avec baby bear et moi le soir. Nous étions devenus une famille, aussi étrange que cela puisse paraitre. Et j’aimais ça. J’aimais notre vie ensemble. J’entendis sonner à la porte, je posais donc Katie et allais ouvrir. Derrière la porte, Aleks, les bras chargés. Je souriais. « Si tu as cambriolé un supermarché, je t’interdis de venir cacher ton butin chez moi. » lançais-je. Je m’écartais ensuite pour le laisser entrer. « Que me vaut l’honneur de ta visite ? » questionnais-je en nous dirigeant dans le salon
Ressentant le besoin et l'envie de voir Frankie, j'avais décidé de bouger mon arrière train du canapé pour me rendre chez elle. Je savais pertinemment que je pourrais lui en parler, et qu'elle ne me jugerait pas. Du moins, je l'espérais. Mais bon, depuis que je la connaissais, elle ne m'avait pas jugé, pourtant, elle avait toujours tout su, mais qu'importe, elle ne m'avait jugé. Et elle savait que la réciproque était vraie. Toujours est-il qu'après avoir enfilé des vêtements un peu plus convenable, tel qu'un jean, et un tee-shirt, je quittais mon appartement. Avant de me rendre directement chez mon amie, je m'accordais une petite escale dans un magasin de jouets dans lequel j'achetais un petit vêtement pour la petite Katie, ainsi qu'une énième petite peluche. Ce n'était pourtant pas mon genre, mais cette petite était à croquer, et je devais avouer qu'il m'arrivait souvent de la gâter. Encore une autre facette du grand méchant loup. Par la suite, je passais à la boulangerie afin d'acheter des pâtisseries pour ma petite Frankie adorée, et son Khris, s'il était là. Les achats terminés, je prenais la route direction Sunset District. Arrivé là bas, je me garais, puis descendais de la voiture, prenant soin de ne rien oublier dans cette dernière et parti sonner. La réaction de Frankie lorsqu'elle ouvrit la porte me fit tout naturellement rire. Ok, je n'étais pas un mec sérieux, mais de là voler, non ça ne m'étais plus arrivé depuis mon adolescence. De plus, j'avais les moyens de payer, alors je n'y trouvais aucun intérêt à voler quoi que ce soit. Je remerciais d'ailleurs les shooting photos, et les petits concerts privés que nous donnions Ewan et moi, pour tout cet argent. « Vas-y Frankie laisses moi rentrer, tu me laisserais croupir devant ta porte, sachant que les flics sont à mes trousses pour me mettre en cage ? » rétorquais-je du tac au tac employant une mine faussement choquée. Rapidement, cette mine laissait place à un rire amusé. Tout naturellement, je m'approchais d'elle, pour lui faire la bise, et entrais ensuite à l'intérieur, la suivant jusque dans le salon. « J'avais envie de venir te voir, ça fait un moment en plus ! » constatais-je. « Comment vas-tu ? et la belle Katie, et Khris ? » lui demandais-je gentiment. « D'ailleurs, tu aurais Katie dans les parages ? J'ai quelques petites choses pour elle » repris-je en souriant. « Et sois pas jalouse, tiens ça c'est pour toi, pour le goûter » ajoutais-je lâchant un léger rire. Je lui tendais alors la boîte dans laquelle logeaient les petites pâtisseries que j'avais soigneusement acheté à la boulangerie du coin.
L’avantage d’être amie avec Aleksei, c’était que depuis le temps il commençait à me connaitre plutôt bien. Il n’avait jamais eu un jugement sur moi, mais à l’époque où l’on s’était connu quand j’étais encore une prostituée, il n’avait jamais cherché à profiter de ma situation comme d’autres auraient pu le faire. Aleksei avait toujours été correct avec moi et c’était agréable, d’avoir un véritable ami comme lui. Peut-être que c’était génétique, vu à quel point j’étais amie avec sa sœur. C’était toujours agréable pour moi de passer un moment avec l’un d’eux. Mise à part la période où Lera avait été internée et où nos relations avaient été tendues… Heureusement pour nous, enfin pour moi déjà, les choses étaient de retour à la normale et j’avais retrouvé ma meilleure amie. Découvrir Aleksei derrière la porte me fit chaud au cœur. Et je me poussais pour le laisser passer. « Vas-y Frankie laisses moi rentrer, tu me laisserais croupir devant ta porte, sachant que les flics sont à mes trousses pour me mettre en cage ? » Je lâchais un petit rire. « T’as tout compris. » « J'avais envie de venir te voir, ça fait un moment en plus ! » Je refermais la porte derrière lui. « Comment vas-tu ? et la belle Katie, et Khris ? D'ailleurs, tu aurais Katie dans les parages ? J'ai quelques petites choses pour elle. » Je souriais, le voyant les bras aussi chargés. « Ah bon, c’est pas pour moi tout ça ? » lançais en faisant une moue. « Et sois pas jalouse, tiens ça c'est pour toi, pour le goûter » J’éclatais de rire en voyant les pâtisseries. « Je vais la chercher. » J’allais donc dans la chambre de Katie, la retrouvant là où je l’avais laissé : dans son lit, en train de jouer avec un ourson. Je l’attrapais et elle cacha son visage dans mon cou. Je retournais ensuite dans le salon où j’avais laissé Aleksei et lui mis Katie dans les bras. Ensuite, j’inspectais le paquet de pâtisseries, intéressée. « Alors dis moi, qu’est-ce qu’il t’arrive que t’as à me raconter. » J’arrivais en général à deviner quand les gens voulaient me parler de quelque chose, surtout à force de les côtoyer. L’arrivée d’Aleksei avec tous ces cadeaux, aussi agréables soient-ils, cachait quelque chose ; je ne le laisserai pas partir sans savoir quoi. Je regardais Aleksei avec ma fille dans ses bras. « Ca te va drôlement bien, un bébé. » m’esclaffais-je.
Généralement, toutes les filles de mon entourage avaient fini tôt ou tard dans mon lit. Toutes hormis Frankie. Pourtant, j'aurais pu, car dans mes souvenirs à l'époque où nous nous sommes rencontrés, cette petite blondinette se prostituée, autant vous dire que c'était open-bar comme on dit. Cependant, je n'avais jamais ressenti ce besoin de coucher avec elle. Elle était pour moi une amie proche, une meilleure amie, une soeur, rien de plus, et je ne me voyais pas avoir de gestes déplacés à son égard. J'appréciais d'ailleurs la relation qui nous unissait, pour une fois qu'il n'y avait rien d'ambigu, pourtant j'étais le gros dragueur par excellence, j'aimais plaire, et j'aimais tourner autour des jolies filles. Bien sûr, Frankie était une très belle fille, mais sa s'arrêtait là. Je trouvais qu'elle, Khris et Katie formaient une très belle petite famille, heureuse, et unie. Et pour rien au monde l'idée de détruire leur ménage m'avait traversé l'esprit, bien au contraire, je crois que si un jour leur couple flanchait, je serais l'un des premiers à les soutenir, et les aider à se remettre ensembles. Bien que je ne connaisse pas Khris plus que ça. Avant de passer chez elle, j'étais passé à la boulangerie, puis dans un petit magasin pour Katie. Comment dire. Cette petite je l'aimais beaucoup. Elle était vraiment mignonne, elle avait une petite bouille d'ange, à chaque fois je craquais. Je la considérais un peu comme ma petite nièce. J'avais beau paraître matcho et compagnie, je ne pouvais m'empêcher de gâter cette pette princesse. Arrivé chez Frankie, cette dernière me laissait sur le pas de la porte, je ne pus alors m'empêcher de lancer une petite remarque avant de rigoler. Cette dernière, pour pas changer, rentrer dans mon jeu, avant de se décaler légèrement afin que je n'entre. Aussitôt entré à l'intérieur, je me retournais vers elle et lui demandais où étaient Katie et Khris, afin de donner à Katie ses cadeaux. La réaction de Frankie me fit légèrement rire, alors je lui avouais que j'avais également quelque chose pour elle. Elle s'éclipsait l'espace d'un instant afin d'aller chercher sa petite fille. Quand elle revint, elle me donnait Katie. Je la regardais, et lui fis un petit bisou sur le front, le sourire aux lèvres. « J'ai revu Lera, ma soeur, enfin ma soeur est un bien grand mot » lâchais-je simplement pour commencer, doucement mais surement. Je me demandais comment elle réagirait lorsque je lui apprendrais ce qu'il s'est réellement passé lors de notre entrevue. Me jugerait-elle ? Elle ne l'avait pourtant jamais fait auparavant. Toujours est-il que je prenais place sur le canapé, Katie dans les bras, et attrapais la poche dans laquelle se trouvait les deux petits cadeaux pour la petite puce. J'attrapais en premier la petite peluche-doudou. Et lui présentais devant elle. « Regardes ce que tonton Alek t'as offert » La remarque de Frankie m'alertais et me fis particulièrement rire. « Ouais bah que ça reste entre nous tout ça ! » rétorquais-je aussitôt en rigolant. « En attendant elle apprécie la peluche » constatais-je tout en la regardant, le sourire aux lèvres. « Tiens Frankie, regardes y'a quelque chose d'autre dans la poche » Je lui tendais afin qu'elle découvre la petite grenouillère que j'avais acheté à la petite, espérant qu'elle lui plaise.