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Ven 17 Aoû - 15:02


Goin' all the way down



La journée avait été longue. Très longue. Je ne survivrais pas longtemps à ce rythme effréné, entre le foyer où les nouveaux arrivants me donnaient du fil à retordre, plus particulièrement un qui était arrivé depuis maintenant trois semaines et se plaisait à sans cesse défier mon autorité. Il n’avait pas eu la vie facile, je le concevais mais il mettait véritablement ma patience à rude épreuve. En outre, je me devais également de m’occuper du Genesis qui connaissait une croissance de visite que je ne lui aurais jamais soupçonnée. J’étais conscient qu’il n’y avait pas lieu de plaintes, tout se passait à merveille mais j’étais éreinté. Il me fallait une pause incessamment sous peu mais je ne pouvais me le permettre, il n’y avait personne pour prendre la relève si jamais je venais à être absent et ma manie de me méfier de tout et de tout le monde n’aidait pas vraiment. Je soupirai pour énième fois depuis le début de la soirée. Il faudra pourtant trouver une solution car si je poursuivais ainsi dans cette voie, je pouvais d’ores et déjà préparer mes funérailles. Je m’allumais une cigarette et allai m’accouder sur le rempart qui me séparait du vide. Je venais souvent ici pour observer la ville de San Francisco paisiblement endormie. Cette vue imprenable et magnifique me permettait encore d’avoir foi en l’humain après tout ce à quoi j’assistais lorsque j’étais en bas. J’avais besoin de quelque chose de ce genre pour me prouver qu’il y avait encore de quoi faire. Que tout n’était pas que pourriture. Toutes ces lumières, perçant l’obscurité, étaient un espoir que, malgré toutes les horreurs que les hommes se faisaient entre eux, tout n’était pas perdu. Qu’il était toujours possible d’avoir un avenir meilleur. L’espace de quelques instants, j’y croyais également. Oasis pour mon âme désillusionnée. L’espace de quelques instants, les gens devenaient autre chose qu’un tas d’humus en décomposition, ils reprenaient presque leur statut d’êtres humains à mes yeux. Soudain la porte donnant accès au toit s’ouvrit à la volée, curieux, je tournai la tête et vis une jeune fille qui me parut s’écraser sous le poids titanesque des épreuves que la vie s’amuse à semer un peu partout sur notre chemin. Je décidai de ne pas y prêter attention, après tout ce n’était pas mes affaires et reportai mon attention sur la contemplation de la vie, la surveillant tout de même discrètement. Elle passa soudainement de l’autre côté, prête à sauter, ne réfléchissant pas, je me ruai vers elle pour l’en empêcher et l’attirai à moi pour l’en empêcher. Il fallait que ça tombe sur moi, bien entendu. Etait-ce trop demander que de vouloir avoir un moment tranquille par ici ? Pourquoi devait-elle absolument se suicider ici ? Elle se débattit violemment dans mes bras pour s’en extirper, je la laissai faire. J’en profitais pour inspecter ma tenue et découvris avec agacement que ma veste n’avait pas été épargnée.

« Sachez mademoiselle que vous me devez un costume Armani. »

Ma voix était plus froide que je ne l’aurais voulu. J’étais épuisé et lorsque c’était le cas, j’étais d’une effroyable impatience.


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Mer 22 Aoû - 12:34


When the hope is gone
Katsya & Elyes.


Je venais de passer toute ma journée, à la maison. En fait je n’étais pas chez moi, mais chez Lorenzo. Sûrement la personne qui a le plus été présente pour moi durant tout ce cauchemar éveillé que j’étais entrain de vivre ou de subir. J’avais en l’espace de quelques mois, perdu mon travail, eu un accident, et perdu ma mère. Si je pensais que mon départ à Londres allait provoquer autant de malheur, je serais sûrement restée à San Francisco, mais de toute façon, le mal était fait. J’avais déjà fait cette seule chose que les deux êtres qui comptent le plus à mes yeux me suppliaient d’éviter : la drogue. Oui, j’y ai retouché, et j’avais décidé d’arrêter, mais il aurait juste fallu que je retourne à Londres, que je revois ce bâtard, pour que tout s’écroule à nouveau. Mon ex, sûrement la plus grosse erreur de ma vie, et je n’ai pas hésité à le lui faire comprendre. Je le hais, non en fait, au point où j’en suis, je ne suis plus du tout capable de ressentir quoique ce soit. Tout est si confus, avant, j’avais une belle vie, un bon travail, j’étais presque clean et j’étais blonde, mais depuis ce séjour à Londres, je ne sais plus du tout ce qui m’est arrivé, depuis que j’ai perdu mon travail, plus rien n’a eu de sens pour moi, après la mort de celle qui m’avait mise au monde, je n’arrivai à contrôler plus rien, en fait, je pense que je ne me berçais juste plus par cette douce illusion qui me faisait croire que j’arrivais à tout diriger dans ma vie. J’ai l’impression de voir la vie sous son vrai angle, de voir la réalité bien en face et elle est.. horrible. Je ne vois plus qu’une seule issue.

En fait, avez-vous déjà sérieusement songé au suicide ? A en finir, à ne plus vouloir vous battre, à ne plus vouloir vivre ? En espérant retrouver enfin cette paix intérieure à laquelle vous aspiriez tant ? Pourquoi est ce que la seule chose qui est et restera toujours constante en moi est cette éternelle guerre que je mène contre moi-même ? Je prétends être quelqu’un de pacifique, j’essaie de l’être avec les autres, mais ne devrais-je pas commencer par l’être avec moi-même ? Je ne sais pas pourquoi est ce que je continue sans cesse de me torturer l’esprit. Plus je réfléchis, plus je pense à ma vie, à ce que j’étais, et à ce que je suis devenue, et plus je me déteste, et plus j’ai envie de disparaître. Cette solitude bien enfouie en moi, ne cesse de me hanter, dès qu’il fait sombre, dès qu’il y’a du silence, et dès que je suis seule. J’en ai juste marre de me sentir abandonnée, rejetée, un peu comme si je n’étais qu’une moins que rien, il m’arrive bien souvent de me sentir laide, d’une laideur insoutenable, qui fait que moi-même je ne puisse plus me supporter c’est peut-être lâche de penser de cette façon, mais qu’est ce que je m’en fou de passer pour une lâche, j’en ai juste marre de ce sentiment d’infériorité, que mon mal être me fait subir dernièrement. J’ai envie de répit.

Je venais de terminer ma discussion dans un réseau social avec Lorenzo, il n’était pas là mais à Vegas avec une amie. En vacances de moi j’imagine, j’aimerais tant pouvoir avoir des vacances de moi-même, je suis devenue mon pire ennemie, et j’en ai parfaitement conscience, ces voix que je ne cesse d’entendre, me mettent dans une très grande confusion, je ne sais plus si c’est moi, enfin mon autre moi qui parle, ou si je deviens tout simplement aliénée. Peu importe, je veux que ça s’arrête. Si je faisais part de cette envie à Lorenzo, il allait sûrement interrompre ses vacances pour m’en empêcher, en fait, personne ne doit le savoir, je suis seule et c’est parfait. Je venais de jeter mon portable, n’importe où, je fermais ensuite mon ordinateur. Je n’ai besoin ni de mon sac, ni de quoique ce soit d’autre, je n’ai besoin de rien. Je portais un débardeur gris, des leggings jeans, et des bottes rock. Je finis ensuite par sortir, n’oublions pas de fermer la porte à clé, je ne compte pas vraiment revenir, alors personne ne doit pouvoir entrer jusqu’au retour de Lorenzo. Je lui avais menti en disant que j’allais faire attention, en fait non, en faisant ça, j’allais enfin pouvoir me reposer, et être enfin tranquille. Ne plus me torturer ainsi. Errant dans les ruelles presque vides de San Francisco, je pensais au moyen le plus doux pour en finir avec ma vie, avec moi-même et l’espèce de monstre que j’étais devenue. Je décidais donc d’entrer dans ce que je considérais comme l’un des plus hauts immeubles de la ville. Je me retrouvais après quelques minutes au toit, je sentais un vent fort et glaciale me traverser, j’avais hâte, et peur en même temps. Juste au moment où je me suis apprêtée à sauter, quelqu’un m’en a empêché. Je me suis soudainement retrouvée dans les bras d’un inconnu, j’ai alors fais de mon mieux pour en sortir. Je ne connaissais pas vraiment cette personne, mais ce qu’elle venait de faire avait suffit pour que je passe le restant de mes jours à la maudire. Etait-ce trop demandé de me laisser mourir en paix ? « Sachez mademoiselle que vous me devez un costume Armani. » D’un ton extrêmement froid, il venait de me lancer ces paroles qui n’ont absolument aucun sens pour moi. « Je me fiche de votre costume. Vous ne pouviez pas m’ignorer et continuer votre contemplation pour me laisser en finir avec ma vie? »



© Belzébuth
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Dim 26 Aoû - 6:00


Goin' all the way down


Je me pinçai fortement l’arrête du nez afin de me calmer, elle n’était en rien responsable de tous les troubles qui m’assaillaient ces derniers temps, principalement un, l’annonce que m’avait faite Genesis. Elle était enceinte. Enceinte. Elle attendait un bébé et j’étais le père. J’avais toujours du mal à y croire. Je savais d’ores et déjà que c’était une erreur d’avoir couché avec elle et j’ignorais que cela aurait pris de telle proportion. C’était inconcevable. Tout d’abord je couchais avec elle, chose qui ne m’avait jamais traversé l’esprit, puis la mettais enceinte. J’avais l’impression d’avoir commis un inceste puisqu’à mes yeux elle n’était rien de plus qu’une sœur. Je n’avais même pas conscience de a désirer et pourtant les faits étaient là. J’aurais tout donné pour retourner dans le passé, modifier les évènements de cette nuit ou tout simplement effacer cette dernière. Elle n’avait lieu d’être. Tout ce qui avait eu lieu n’aurait jamais dû se produire. L’alcool, fléau, qui nous poussait à commettre des actes aux portées plus ou moins conséquentes, dans notre cas ça l’était. Je ne me voyais pas parent et n’en ressentais franchement aucune envie. Je menais une existence qui n’était pas du tout compatible avec une vie de famille. Je trempais dans des affaires dangereuses, pouvant provoquer ma mort la minute suivante, heureusement pour moi je savais m’entourer de personnes de pouvoir. Je ne pouvais décemment pas imposer ce rythme à des personnes innocentes, à Genesis, si les gens qui en avaient après moi, venaient à apprendre cela, il était certain qu’ils chercheraient à l’éliminer pour m’atteindre et je ne pouvais lui faire ça. Elle n’avait rien à faire dans ce monde. Bordel, mais comment les choses avaient-elles pu déraper de la sorte ? C’était d’autant plus grave que nous étions tous les deux contre l’avortement et que revêtir brusquement le masque de père ne me plaisait guère. Nous étions véritablement dans une impasse. Et si elle venait à le garder, ce qui allait sûrement se produire, je ne comptais pas abandonner mes responsabilités comme l’avait si lâchement fait mon paternel.

La réponse de la brune m’extirpa de mes pensées, je lui en fus reconnaissant l’espace de quelques secondes mais cela n’arrangea en rien ma mauvaise humeur, bien au contraire. Elle avait le don de me sortir de mes gonds, bon certes, elle n’était pas à l’origine de ma colère mais elle participait grandement à l’attiser avec ses discours de suicidaires typiques. J’avais une sainte horreur de ce genre de personnes qui, après un malheur, tiraient immédiatement la conclusion qu’il leur était impossible de continuer à vivre. Bullshit. Ils n’étaient juste pas asse courageux pour donner des coups en retour et se relever après une dure chute, après tout c’était ainsi que l’on apprenait.

« Tu as raison, c’est ce que j’aurais dû faire mais il parait que mon devoir de citoyen exige que je porte secours à mon prochain même si, soyons honnête, j’ai franchement d’autres choses à foutre. »

Adieu politesse, je ne me reconnaissais pas. Ce n’était vraiment pas la nuit pour venir me déranger. J’avais déjà matière à penser avec le chaos qu’était ma vie ces derniers temps, l’on n’allait pas en plus ajouter cette fille à l’équation. Je n’en avais pas l’énergie et le peu d’empathie que je possédais s’était depuis longtemps envolé. Mais bordel était-ce trop demandé que de vouloir passer une soirée tranquille, en solitaire et vouloir se changer les idées ? Il semblait totalement impossible d’avoir un peu de répit ici ! Je soupirai, profondément agacé mais tout de même curieux. Ah, curiosité professionnelle.

« Qu’est-ce qui peut pousser une aussi jeune fille à vouloir mettre fin à ses jours ? »

Ma voix était plus apaisée désormais et sincère. Sa réponse m’intéressait réellement, en tant que directeur d’un foyer pour jeunes en difficulté et défavorisés. Elle me faisait penser à tous ces enfants dont je m’occupais, paumés et désillusionnés. Je plongeai mes prunelles dans les siennes. Regard vide qui n’avait pas sa place chez une personne aussi inexpérimentée. Il lui restait encore tant de choses à faire et à voir.

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Lun 27 Aoû - 19:59


When the hope is gone
Katsya & Elyes.


Il était chic, avec son costume et son air hautain. Le genre de personnes qui seraient prêts à tout pour réussir, et qui ne penseraient même pas une seconde au suicide, mais plutôt à la réussite, et à concrétiser leurs rêves. Il devait sûrement avoir pitié de moi et me trouver pathétique à vouloir en finir avec ma vie, mais je n’en avais que faire de son opinion ou de ce qu’il pouvait penser de moi, il n’avait aucune valeur à mes yeux, plus rien n’avait de valeur à mes yeux. Je ne le connaissais pas après tout, mais ma première impression de lui n’était pas très bonne, pas du tout. Il venait de me priver d’un grand soulagement, d’une paix que j’allais acquérir en m’achevant. J’allais mettre fin à cette douleur intérieure constante qui avait décidé de ne plus me quitter ces derniers temps. Je crois bien que je n’ai jamais autant haï un inconnu de cette façon. Il devait sûrement me mépriser, et c’était plus que réciproque. Je le regardais avec dédain, il ne m’inspirait aucune confiance, les hommes dans son genre, je ne les connaissais que trop bien. Ils jouent aux héros, et se sentent fort grâce à la faiblesse d’autrui, ils ont une soif de pouvoir énorme, et un besoin presque maladif d’être entourés par des gens pathétiques comme moi, pour qu’ils puissent se faire passer pour ce qu’ils n’étaient pas, c'est-à-dire, des gens bons. Le juger de cette façon, sans vraiment le connaître, m’avait permise de me sentir mieux. « Tu as raison, c’est ce que j’aurais dû faire mais il parait que mon devoir de citoyen exige que je porte secours à mon prochain même si, soyons honnête, j’ai franchement d’autres choses à foutre. » Il pouvait être méchant ou froid comme il le voulait, tous ces mots n’avaient aucun sens pour moi. Je n’entendais que du blabla, je ne pensais qu’à une chose : en finir. Je n’arrivais plus à me supporter, à me voir tomber si bas, j’étais dans un abîme, et je ne pouvais en sortir, ma seule issue, mon seul espoir était la mort.

« vous ne pourriez juste pas partir et me laisser seule ? » L’entendre parler m’irritait, il m’empêchait d’arriver à mon but. Je rêvais à ce moment précis d’être invisible, pour qu’il ne puisse pas m’apercevoir, je pourrais de cette façon, enfin sauter et mourir en paix. Mais il fallait bien que je me rende compte de la situation, il était beaucoup plus costaud que moi, plus baraqué, il pouvait donc facilement m’en empêcher. Il n’y avait généralement personne sur ce toit, personne et il fallait qu’il vienne le visiter ce soir là, comme s’il était destiné à me pourrir la vie, étais-je condamnée à vivre ainsi pour le restant de mes jours ? Torturée par mes propres démons ? J’aurais aimé mourir avec un peu de dignité, était-ce trop demandé ? « Qu’est-ce qui peut pousser une aussi jeune fille à vouloir mettre fin à ses jours ? » Je le fixai après qu’il ait répliqué, mais sans grand intérêt. Je me sentais vide, et faible. Je ne pensais qu’à la mort. « En parler ne résoudra rien. » J’avais tellement mal à la tête, alors je tenais instinctivement et bien fermement mon crâne avec mes deux mains. J’en avais marre de ces idées sombres qui me hantaient à chaque fois. « Laissez-moi mourir ! »




© Belzébuth
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Ven 31 Aoû - 4:24


Goin' all the way down


Au fond, je n’avais que faire de sa situation, tout comme que je n’avais que faire des gens en général. Ils m’exaspéraient par leur faiblesse et leur tendance incessante à se refermer sur eux au moindre mal. Pensaient-ils sincèrement qu’il était possible de vivre sans jamais expérimenter la douleur ? Balivernes. La souffrance était le propre de l’évolution, il fallait l’avoir expérimenté pour pouvoir s’élever, envisager de nouvelles possibilités, passer à autre chose, grandir tout simplement. Ce n’était que stupidité que de vouloir une vie fait uniquement de joie et bonheur. A quoi bon ? Ce ne serait que pure créations chimériques puisque la réalité était sensiblement différente. Et s’il l’on n’était pas assez fort pour y faire face, on préférait se refugier sous un fatras d’illusions plus absurde les unes que les autres, oasis dont l’on était persuadé que nous âmes en avaient besoin. C’était faux. Pur mensonge pour pouvoir excuser la lâcheté humaine. Nous pouvions aisément nous en passer, ils étaient inutiles. Plus on s’y laissait aller, plus il était difficile de faire machine arrière, voire impossible car notre âme par un surplus de protection s’affaiblissait au et à mesure. Et je haïssais toutes ces personnes qui avaient la lâcheté de se laisser à un tel état de faiblesse. Les pertes humaines sont difficiles à gérer, étant moi-même passé par là, je savais ce qu’il en était mais qu’est-ce que cela changerait au fait de se laisser sombrer peu à peu ? Cela ramènera-t-il ces personnes chères à nos cœurs à la vie ? Un surplus de tristesse et de désespoir rendraient-ils tout cela plus facile à supporter ? Et cela rendrait-il les défuntes heureuses de nous voir dans un tel état ? Bien sûr que non. Il était idiot de s’évertuer à souffrir au lieu de rebondir.

Mon regard ne quitta pas celui de la jeune fille et dire que ces derniers étaient un livre ouvert serait un réel euphémisme. Il fallait être aveugle ou sot ou bien les deux pour ne pas voir qu’elle me méprisait au plus haut point. Elle me pensait insensible à la douleur, le genre de personne qui n’a jamais eu à faire face aux grand malheurs que la vie s’amuse à semer sur notre chemin, une personne à qui tout sourit et qui obtient tout ce qu’elle désire sans grand effort. Une personne qui avait besoin de la reconnaissance d’autrui pour exister. Je ne supportais pas que l’on me jugea ainsi sans me connaître, surtout que cela était complètement érroné. Mon sang ne fit qu’un tour, mais je m’exhortai au calme, rien ne servait à m’emporter ce soir et je n’étais pas d’humeur cela aurait eu dénouement peu joyeux. Néanmoins, je ne comptais décemment pas laisser passer cela. Je me tournai complètement vers elle, de sorte à pouvoir la dominer de toute ma taille puisqu’elle était encore au sol.

« Mademoiselle, dites-moi, que connaissez vous de la vraie souffrance ? Que savez-vous de la douleur ? Que savez-vous du véritable désespoir ? Vous voulez mourir, savez-vous au moins de quoi vous parlez ? Savez-vous combien de personne aimerait vivre dans le monde à ce moment précis ? Combien de condamnés par une maladie grave par exemple souhaiteraient voir le levé du soleil le lendemain ? Combien de pauvres dans le monde et même dans cette ville souhaiteraient mener la vie que vous avez et croyez-moi j’y fais face tous les jours. Et vous, vous êtes là, sur le toit d’un immeuble à clamer que vous voulez mettre fin à tout cela, inconsciente ! »

Mon ton s’était plus menaçant et ce malgré moi. Elle m’insupportait. Je songeais à tous les enfants que les services sociaux me confiaient et qui eux avaient potentiellement le droit de souhaiter mourir pourtant ils se battaient, ils résistaient au courant, ils faisaient preuve d’optimisme même ce n’était pas facile tous les jours. Ils étaient debout, malgré les multiples désillusions, déceptions, ils tenaient le coup. Mes yeux étaient toujours posés sur la brune et je savais que les mots ne l’atteignaient pas. Il fallait quelque chose de plus fort.

« Je vais vous montrer quelque chose d’intéressant. »

Je me débarrassai de ma veste ainsi que de ma chemise puis offris mon dos à sa vue, plus exactement une immense cicatrice sur toute la surface que j’avais reçu en prison. Elle n’était pas belle à voir et le souvenir du jour où je l’avais obtenu était encore vif. La douleur également. Je m’approchai d’elle et m’accroupis pour être à sa hauteur.

« Vous croyez que je suis arrivé où j’en suis sans grande perte, détrompez-vous. J’en ai eu et des lourdes mais j’ai compris qu’il ne servait à rien de se laisser sombrer, cela ne changerait aux faits, il valait mieux rebondir et utiliser cette peine comme une arme. Qu’est-ce que cela vous apportera sincèrement de vous morfondre sans cesse, de vous suicider alors que vous n’avez pas vécu ? D’ailleurs se plonger dans une profonde dépression et se laisser mourir, changeront quelque chose à la situation ? Les morts reviendront-ils ? Car je suppose que pour atteindre ce niveau de désespoir vous avez dû perdre quelqu’un de cher, mais pensez-vous qu’elle serait ravie de vous voir dans un état aussi pathétique ? Le drame fait parti de la vie, ce ne sera pas le dernier, il y en aura d’autres. Vous laisserez-vous couler à chaque fois ? J’imagine qu’il y a des gens qui tiennent à vous, n’avez-vous pas honte de faire preuve d’autant d’égoïsme en les laissant tomber ? Avez-vous au moins songé à la douleur que cela leur causerait ? Et s’ils étaient comme vous et qu’à votre perte, eux aussi, glissent vers le fond, ne s’en remettent pas, qu’adviendra-t-il ? »

Je marquai une pause.

« Pensez un peu aux conséquences avant de prendre une telle décision car aussi surprenant que cela peut l’être à vos yeux, cela n’implique pas que vous, arrêtez de croire que vous êtes seule, ce n’est pas le cas et il serait temps que vous vous en rendiez compte. »

Je remis ma chemise ainsi que ma veste que j’époussetai auparavant. Je m'étais emporté par mon élan, je me demandais bien pourquoi je me donnais tant de mal alors que j'aurais très simplement pu m'en aller et l'a laisser sauter. Son regard sans doute. Il me rappelait bien trop celui des jeunes dont je devais m'occuper.


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Lun 10 Sep - 16:59


When the hope is gone
Katsya & Elyes.


J’étais vide, je n’avais plus aucune envie, plus aucun désir, non en fait la seule chose que j’étais capable de ressentir était du dégoût et du mépris envers ma propre personne. Je n’en pouvais plus, supporter de vivre et de devoir ressentir tout cela ne serait-ce que pour une heure de plus, équivalait à un supplice extrême pour moi. Je savais bien que personne ne pourrait comprendre ce que je ressentais, non personne. J’étais au plus bas au niveau émotionnel. Comment remonter la pente et arriver à apercevoir ne serait-ce qu’une petite étincelle quand vous êtes dans un abîme très profond ? vous y êtes plongé, il y fait tellement sombre que vous en oubliez même à quoi pourrait ressembler cette fameuse lumière à laquelle vous aspiriez tant. Ils pensaient tous qu’il serait très aisé pour moi de chasser toutes ces idées noires de mon esprit, ils pensaient tous que j’étais en manque d’attention, que ce que je recherchais c’était de la compassion. Je n’en avais que faire de leur pitié, de leurs hypocrisie, tout ce que je voulais c’était en finir. J’étais devenue une lâche, et c’était pourtant à cet instant là que j’avais trouvé le courage de le faire, juste à ce moment là, et il aurait fallu qu’il apparaisse pour m’empêcher de soulager mes souffrances. Est-ce que je méritais vraiment tout ce qui m’arrivait ? Non, je ne voulais pas agoniser à ce point. Je voulais que tout s’arrête. Je ne voulais plus penser à rien, mais c’était bien au dessus de mes forces.

« Mademoiselle, dites-moi, que connaissez vous de la vraie souffrance ? Que savez-vous de la douleur ? Que savez-vous du véritable désespoir ? Vous voulez mourir, savez-vous au moins de quoi vous parlez ? Savez-vous combien de personne aimerait vivre dans le monde à ce moment précis ? Combien de condamnés par une maladie grave par exemple souhaiteraient voir le levé du soleil le lendemain ? Combien de pauvres dans le monde et même dans cette ville souhaiteraient mener la vie que vous avez et croyez-moi j’y fais face tous les jours. Et vous, vous êtes là, sur le toit d’un immeuble à clamer que vous voulez mettre fin à tout cela, inconsciente ! » Je ne faisais que regarder dans le vide, je ne pensais qu’à une chose, sauter de ce toit. Comme cela pouvait être bien d’être à sa place, de se vanter autant devant une personne aussi pathétique que je l’étais. De me donner des leçons, et de me montrer ce qu’est la « vraie » souffrance, il n’en savait rien lui-même. Il ne pouvait pas me comprendre. Comment peut-il oser me parler de la sorte ? Mais je ne pouvais même plus ressentir de la haine envers lui. J’étais dénuée de tout sentiment, tel qu’il soit. Je n’avais pas vraiment compris ce qui s’était passé ensuite, j’aperçu une veste s’étaler au sol, puis une chemise. Etait-il entrain de se dénuder ? Je le fixai ensuite, tout ce que je pouvais apercevoir était un dos très large, avec une cicatrice presque aussi grande. J’écarquillais légerement mes yeux, j’étais choquée par cette vue. « Vous croyez que je suis arrivé où j’en suis sans grande perte, détrompez-vous. J’en ai eu et des lourdes mais j’ai compris qu’il ne servait à rien de se laisser sombrer, cela ne changerait aux faits, il valait mieux rebondir et utiliser cette peine comme une arme. Qu’est-ce que cela vous apportera sincèrement de vous morfondre sans cesse, de vous suicider alors que vous n’avez pas vécu ? D’ailleurs se plonger dans une profonde dépression et se laisser mourir, changeront quelque chose à la situation ? Les morts reviendront-ils ? Car je suppose que pour atteindre ce niveau de désespoir vous avez dû perdre quelqu’un de cher, mais pensez-vous qu’elle serait ravie de vous voir dans un état aussi pathétique ? Le drame fait parti de la vie, ce ne sera pas le dernier, il y en aura d’autres. Vous laisserez-vous couler à chaque fois ? J’imagine qu’il y a des gens qui tiennent à vous, n’avez-vous pas honte de faire preuve d’autant d’égoïsme en les laissant tomber ? Avez-vous au moins songé à la douleur que cela leur causerait ? Et s’ils étaient comme vous et qu’à votre perte, eux aussi, glissent vers le fond, ne s’en remettent pas, qu’adviendra-t-il ? » J’avais beau vouloir le nier, mais il avait le don de m’énerver.

C’est vrai, j’avais perdu ma mère, qui était sûrement l’être le plus cher que l’on puisse avoir dans notre vie, je lui ai tellement fait honte, mais au moins elle est morte pensant que j’allais bien, bercée par des illusions, seulement je voyais bien le regard empli de déception, de colère que me lançait mon père à chaque fois que je me devais d’affronter ses yeux. C’est en le voyant que je me rends compte à quel point j’étais devenue nuisible que ce soit pour moi-même mais surtout pour mon entourage. Je me dégoûtais et je dégoûtais les autres. « Pensez un peu aux conséquences avant de prendre une telle décision car aussi surprenant que cela peut l’être à vos yeux, cela n’implique pas que vous, arrêtez de croire que vous êtes seule, ce n’est pas le cas et il serait temps que vous vous en rendiez compte. » Il s’était ensuite rhabillé après ces paroles. Je pris la peine de réfléchir à ce qu’il venait de dire, j’étais confuse encore une fois. Il faut dire que je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’un homme de son genre, qui se souci de ses vêtements et de son image, et qui paraisse si superficiel puisse en fait avoir une aussi grande cicatrice dans le dos, un peu comme ces voyous qu’on peut voir partout errer sans but dans les rues de San Francisco. « vous.. vous pensez que je n’ai pas honte de moi-même ? Que je suis très fière de ce que je suis entrain de faire ?! détrompez-vous. Je ne le suis pas, je suis bien loin de l’être. Cette cicatrice, qui j’imagine était une blessure très profonde et qui devait sûrement vous faire mal, eh bien moi j’en ai une presque pareille, sauf que ni vous ni personne d’autre que moi ne peut la voir ou même la ressentir. Oui, j’ai perdu un être cher, autant vous déballer toute ma vie, parce que je ne compte pas y rester bien longtemps. Vous voulez savoir qui ? Eh bien c’est ma mère. Il ne s’agit pas que de mort ou de perte, non, il s’agit aussi de moi. De ce que je suis, oui je suis un être ignoble, je ne saurais même pas décrire à quel point je me trouve … » Je marquais une pause, grimaçant légèrement en pensant à un adjectif qui pourrait me décrire. « affreuse, pathétique et repoussante. J’humilie mon entourage et je m’humilie moi-même. Donc vous, qui semblez en savoir tellement plus que moi sur la vie, pourriez vous me donner un remède à ça ? quelque chose qui pourrait me faire disparaître sans que je meurs ? Peut-être… peut-être devrais-je m’endormir et rester dans un sommeil profond jusqu’à la fin de mes jours ? » J'étais en colère, désespérée et fatiguée. Je voulais juste qu'il me laisse en finir avec ma vie rien de plus. « Non? vous n'en avez sûrement pas. Alors autant me laisser mourir, personne n'en saura rien et je vous en serez reconnaissante. Je veux me soulager de toutes ces idées, de toute cette souffrance.. s'il vous plaît. »



© Belzébuth
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