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 The road is long, we carry on - Bliss et les autres folles qui veulent lui casser la gueule
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Anonymous
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Mar 28 Aoû - 14:51

The road is long, we carry on
Bliss, Lullaby and the others

Un trou noir. Le néant total. J'ai l'impression d'être plongé dans un sommeil forcé, j'aimerais me réveiller. Mon cerveau ne semble pas répondre à mes appels à l'aide, j'ai beau tambouriner contre la porte, on ne me laisse pas sortir. Je suis prisonnier. Enfermé dans une prison sombre et froide. J'ai froid, j'ai envie de trembler, mes membres n'ont pas l'air de cet avis. J'ai l'impression de vivre dans un bloc que glace, mes bras sont figés. Je veux bouger, je veux me réveiller. Personne n'entend mes appels à l'aide ? Que quelqu'un me sorte de là. Je frappe une nouvelle fois à la porte de mon cerveau, lui hurlant des « réveil toi ! Je t'en prie réveil toi ! ». Cet idiot n'en fait qu'à sa tête. J'aimerais pleurer, les larmes ne coulent pas. Je ne sens rien à part l'air froid. Pourquoi fait-il si froid ? Où suis-je ? Pourquoi personne ne répond à mes questions ? Je suis perdu, j'aimerais savoir ce qu'il se passe.

Je veux Bliss, je veux qu’elle soit auprès de moi. Je voudrais tellement entendre sa voix, sentir ses mains chaudes prendre les miennes. Qu’elle réchauffe mon corps frigorifié. Mais je ne l’entends pas. Je n’entends personne. Je suis seul avec moi-même. Ce n’est pas le moment de faire un point avec moi, je n’en ai pas le temps. Je veux retrouver ma femme ! Je hurle contre mon cerveau, je le supplie de me réveiller. J’implore mes yeux de s’ouvrir. Je prie dieu de me faire bouger. En vain.

Suis-je mort ? Non, pas ça, je ne veux pas être mort. Ce n’est pas possible, je ne peux pas être mort. On ne meurt pas à vingt-deux ans. On ne meurt pas lorsqu’on a une femme qui porte vos enfants. Je ne peux pas. Pauvre Bliss, je refuse d’être mort. Dieu si vous m’entendez, ramenez-moi à la vie. Je ne peux pas abandonner Bliss, pas comme ça, pas maintenant alors qu’elle va bientôt mettre au monde mes deux enfants. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Faites tout ce que vous voulez, retirer moi un bras, enlever-moi la vue voir même la parole, couper moi un membre. Tout ce que vous voulez, tant que je ne suis pas mort. Ne m’arrachez pas à mon amour, pourquoi un tel sadisme que de m’enlever à la femme que j’aime ?

Comment en suis-je arrivé là ? Je n'arrive pas à m'en souvenir clairement. Que m'est-il arrivé ? Pourquoi suis-je mort ? J'aimerais froncer les sourcils pour montrer que je réfléchis. Mais comment ! Je suis mort ! Qu'allais-je faire ? Et Lou, ma petite soeur, je n'allais pas l'abandonner elle aussi ! Mon dieu, qui allait lui annoncer ? Elle allait encore se consoler avec la drogue... Non Lou, ne fais pas ça... Ne te fais pas de mal, arrête ces conneries... J'aurais aimé parler à mes parents, que tu leur adresse un dernier message avant que je meurs. C'est trop tard. La vie est trop fragile, je ne m'en rends compte que maintenant. Elle est trop courte. J'ai vingt-deux ans, je n'ai pas fait le tiers des choses que je voulais faire... J'aurais dû leur parler avant, il est trop tard pour leur dire au revoir. J'ai beau les haïr, je voulais revoir le visage souriant de ma mère, parler une dernière fois à mon père, serrer Lou dans mes bras, lui dire qu'elle se faisait du mal avec ces bêtises, qu'elle devait reprendre une vie saine, lui faire comprendre ce que je viens de comprendre, que la vie est trop fragile. Je voulais voler un dernier baiser à Bliss, la serrer contre moi, lui dire que je l'aime comme un fou et toutes ces choses que je ne lui ai jamais dites, je voulais voir Teddy et Noah venir au monde, les tenir contre moi, voir leurs petits yeux s'ouvrir, voir le visage de Bliss s'illuminer lorsqu'on poserait les jumeaux dans ses bras, qu'elle les appelle encore « les aliens », je rirais cette fois à sa remarque, je me serais approché d'elle pour l'embrasser encore une fois, nous voir fonder une famille. C'est trop tard à présent que je suis mort. Je n'arrive même pas à pleurer, je voudrais hurler, me morfondre de douleur. Rien.

Des flashs me revenaient. Il faisait toujours jour, j'étais pressé. Bliss n'allait pas bien à cause des jumeaux qui faisaient la fête dans son ventre, je n'étais pas là à ce moment-là, je voulais la rejoindre au plus vite possible afin de la soutenir. J'étais en moto, j'adorais la vitesse, la sensation de liberté qu'elle me procurait. J'allais vite, très vite. Si bien que le vent fouettait mon visage. J'avais les pensées ailleurs, sur les enfants, sur le futur accouchement. J'étais anxieux, j'avais peur. Je voulais me calmer, me détendre, alors qu'appuyais sur l'accélérateur, pensant que la vitesse allait me libérer de cette anxiosité. Cela commençait, je me sentais vivant, bien. Lorsque j'ai vu la voiture piler devant moi, il était trop tard pour freiner. La moto à foncer dans la voiture, le choc m'a fait faire un vol plané, m'écrasant lâchement contre le béton, j'ai réussis à me protéger la tête, mon bras et mon épaule a tout reçu. Après, tout est devenu noir.

Je vois un peu de lumière. Est-ce cela dont ils parlent ? Le tunnel avec une lumière au bout ? Je suis vraiment mort alors… Pourtant, je commence à entendre des sons. Peut-être étais-je au paradis. Qui m’attendaient à l’autre bout ? Je n’avais pas de réponse à cette question. Pourtant, je fonçais vers cette lumière qui m’attirait. J’avais froid, je frissonnais à nouveau. Une voix familière. Bliss. Je ne comprenais plus, n’étais-je pas mort ? Je sentais mon cœur battre… J’étais vivant ! Celui-ci battait doucement, j’entendais le bip d’une machine. L’hôpital. J’essayais de regarder partout. Survint une horrible douleur à la clavicule et au bras. J’étais plâtré. Je vérifiais mon autre bras. Des perfusions. Ah ! Je détestais les aiguilles, je voulais les arracher, cependant, impossible de bouger l’autre bras sans lâcher une plainte de douleur. Je parvins à serrer les doigts, je les serrais dans une main. Je levais les yeux « Bliss » ma voix était faible, à peine découvrais-je son visage que des larmes ruisselèrent le long de mes yeux « Je ne suis pas mort. Tu es là ». Je n’étais pas mort. J’étais le plus chanceux des hommes, je la verrais mettre au monde nos enfants, je pourrais lui dire tout ce que je voulais lui dire.




« Coma : la mort comme si vous y étiez. » ► SERGE MIRJAN
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Anonymous
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Mar 28 Aoû - 18:29


Le coeur est un organe très sensible mais aussi très dur. C'est lui que la flèche de Cupidon vient foudroyer.

La vie n'est faite que de souffrances. On souffre tous un jour pour une quelconque raison. On souffre tous parce que la vie n'est pas la plus gentille des amies. C'est pourtant à la fois votre pire ennemie et notre meilleure amie.. la vie.. C'est plus facile de mourir non ? On ne se rend compte de rien, la souffrance s'arrête et on doit vivre mieux. Comment être sûr après tout ? Qui peut nous dire si la vie dans le haut de là est agréable ? Qui nous dit qu'on ne revit pas.. dans d'autre période de la vie.. qui dit que nous avons une seule vie ? Personne, personne n'a de peut le confirmer. La vie est une surprise, parfois bonne, parfois mauvaise. La mienne devient une torture. Déjà je n'étais pas vraiment très ravie de devenir célèbre. Puis je n'étais pas forcément ravie de rencontrer une célébrité. Surtout aussi célèbre, Peter est l'homme le plus médiatisé du pays.. je ne sais même pas pourquoi, j'ai hâte mais jamais je n'ai regardé de film de lui.. je ne suis pas spécialement brancher popularité depuis que je me suis réveillée de mon coma. J'ai donné dans mon adolescence, j'en ai écrit un livre et voilà que les gens me voient comme une personne importante, qui fait des choses super. Je n'étais pas sur le coup ravie qu'il me séduise.. puis j'ai découvert qui il était, comment il était.. surement pas ce garçon que les médias montrent. Je me suis laissée séduire, je me suis faite avoir, il a planté un flèche, là, ici, juste au niveau de mon coeur. Elle tient.. et elle est bien enfoncée, elle me permet d'aller bien, elle fait battre mon coeur plus vite. Comment a-t-il fait ? Comment fait-il ? Moi, la fille la plus chiante du monde, avec une histoire aussi compliquée qu'un labyrinthe, avec le caractère le plus con du monde. Comment est-il tombé sous mon charme ? Si charme je possède.. je n'en suis pas sûre, je suis le genre de fille anti romantique, pas que je n'aime pas, seulement je foire tout. Je brise tout, je ne le fais pas exprès, c'est dans ma nature.

Je me souviens d'une douleur, personne ne devrait souffrir comme ça. Celle ci est physique, horrible, elle ne s'arrête pas. Je ne saurais dire combien de temps elle a duré, une heures, deux ou trois.. une éternité, c'était long si long, j'ai voulu mourir tellement j'ai souffert. Pourtant il y avait aussi une souffrance intérieur, ou il est ? Comment va-t-il ? Je ne peux pas savoir, et je panique, je panique plus que tout.. je ne sais plus quoi faire, je ne sais rien. " poussez " On me répète ça en boucle, ma soeur médecin, Ciara, Léonie. Elles ne comprennent pas, je peux pas accoucher sans lui.. Pourquoi m'a-t-il fait ça ? Pourquoi suis-je seule ? C'était à lui de me tenir la main, c'était à lui que je devais broyer une main, pas à Ciara. Même si sa présence me rassure ! Je le déteste de m'avoir fait ça.. je vais être mère et il n'est pas là, il ne sera peut-être plus jamais là.. Je le hais !

Je prend conscience d'une chose, je suis mère. Ce n'est pas possible, je ne peux pas être mère, pourquoi moi ? Des jumeaux à 22 ans.. c'est impossible, c'est vraiment impossible, je suis trop jeune, je ne sais pas comment m'y prendre, je vais les faire souffrir, je ne suis pas la bonne personne, la nature c'est trompé. La douleur passe doucement. Je fatigue, je sue, je suis à bout de souffle. Le temps de me montrer nos enfants.. Noah et Teddy. Ils sont beaux, si beau.. Mais je suis incapable de les toucher, j'ai trop peur, je les laisse dans les bras de Ciara ou Lulla, voir Léonie, je fatigue tellement que je m'endors en les regardant me les montrer. Je sais qu'ils vont bien. Je ne sais pourtant pas si mon stupide mari va bien. Ce crétin n'est pas fichu de faire attention, il est dans le coma. J'ai peur, mon dieu ce que j'ai peur.. Je sens des larmes sur mon visages, je panique de tout, la situation ne va pas, je ne vais pas bien.

J'entends une personne entrer, une infirmière, elle vérifie mes perfusions de vitamines. Elle s'apprête à repartir. Non ! Je la retiens, je veux voir Peter. J'ai bien crus qu'elle me dirait non. Mais je vais bien, certes j'ai mis au monde deux jumeaux sans péridurale, mais je vais bien. La fatigue partira. Elle m'aide à m'assoir dans un fauteuil roulante et me pousse jusqu'à sa chambre, elle en profite pour me prévenir que les médias demandent des nouvelles de nos cas et que l'hôpital refuse de se prononcer sans notre accord. Elle rajoute que dans le hall on espère tous me voir sortir avec les petits. Ils ont rêvé.

On pénètre dans la chambre, un tas de machines fonctionnent, elle me rassure, il n'est pas dans un coma profond. Il devrait sans sortir. Je la remercie et elle me laisse tout près du lit ou il dort, on le dirait mort, un coté plâtré, des bleus partout..il fait peine à voir. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer. Je lui prend la main doucement parce que son bras est attaché à des perfusions. Je pose ma tête contre lui.

- Tu sais que je te déteste ! Je te déteste d'avoir louper la naissance de nos enfants, de ne pas avoir été là pour moi, de ne pas m'avoir tenue la main. - je m'arrête parce que trop de larmes inondent mon visage - . Non mais tu es pas sérieux.. tu fanfaronnes toujours avec ta moto et là, tu choisis le bon moment pour avoir un accident. Je te déteste.. mais revient.. Peter..

J'embrasse sa main en pleurant. Je ne sais pas trop quoi faire. Quoi dire.

- Je t'aime s'il te plait Peter.. pour eux. Ils vont bien...

Puis j'entends mon prénom. Je me redresse d'un coup, presque brusquement. Je déglutis lorsque je le vois ouvrir les yeux. Je pleure d'autant plus.

- Non abrutis tu es pas mort ! Stupide mari ! tu m'as fait peur ! Je te déteste !

Pourtant je pleure, ne lâchant pas sa main que j'embrasse encore et encore comme un trésor perdue enfin retrouver.

- Tu es tout de même un homme mort, je te préviens !



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Anonymous
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Mer 29 Aoû - 13:39

The road is long, we carry on
Bliss, Lullaby and the others

Je suis mort… J’ai mis du temps à m’en rendre compte. Alors est-ce ainsi ? Lorsqu’on est mort ? On se retrouve prisonnier, seul avec soi-même. Comment allais-je supporter cet état pour l’éternité ? Je ne voulais qu’une chose : sortir de là, je n’en pouvais plus de ce noir infâme. Mon dieu… Je suis mort… Je vais rester ainsi pour toujours. Je ne pouvais pas, je venais de me marier, j’allais être papa. Non, pas ça… J’en connaissais une qui devait réellement me haïr ou vouloir me tuer elle-même. Je ne pouvais pas abandonner Bliss, je n’en avais pas le droit.

J'avais tellement de chose à faire, de choses à voir, de choses à dire. Je n'avais pas assez vécu, je n'avais que vingt-deux ans après tout. On ne meurt pas à vingt-deux ans, dieu serait si sadique de nous ôter la vie alors que nous ne savions encore rien de celle-ci. Je ne sais pas si j'allais accepter de devenir un vieux grand père tout fripé, mais au moins découvrir tout ce que je ne connaissais pas. Quelle connerie avais-je fait de grimper sur cette moto ! Je voulais juste rejoindre Bliss, la rassurer à propos des bébés. Ca n'allais pas en ce moment de son côté, à devoir supporter les coups de Noah et Theodora, je ne pouvais pas lui ajouter encore ma mort sur la conscience.

La scène de ma mort passait en boucle dans ma tête. C'était une véritable torture. La torture... Mon dieu, j'étais peut-être dans les enfers, brûlant dans les flammes. Pourtant, j'avais si froid que je ne pense pas que j'étais là. Peut-être me trouvais-je dans le purgatoire à attendre mon jugement. Pourtant, je n'y vois rien, tout est tellement noir. Je hurlais, demandais si quelqu'un était là. Aucune réponse. J'étais seul.

Soudain, je perçois une lumière blanche. Peut-être m’avait-on envoyé au paradis ? Je fonçais vers cette lumière, désirant découvrir quelle sera ma demeure pour l’éternité. J’entendais des voix, cependant, je ne discernais pas les mots, je savais qu’il y avait du monde par là. Soudain, je me rendais compte que ce n’était pas le paradis lorsque je ressentais une horrible douleur au bras droit à la clavicule. Je grimaçais, jetant un œil à mon bras, celui-ci était plâtré, il me faisait un mal de chien ! Puis, mon autre bras était maculé de perfusions, je détestais ces horribles aiguilles, je voulais les arracher, je me sentais prisonnier. Je serais ma main, j’en trouvais une autre. Je levais les yeux et aussitôt, mes yeux ruisselèrent de larmes. Bliss… Je ne suis pas mort, je suis vers elle. Je n’étais pas mort. Je pleurais de plus belle, je devais passer pour une lavette, mais j’ai vraiment cru que j’y étais resté.

Je lui ai fait peur, elle pleure de plus belle, je lui serre la main « Je suis désolé… Je ne voulais pas… Je voulais juste te rejoindre rapidement… ». Je déglutis, je détestais la voir pleurer. Je l’approchais de moi, elle était en colère, d’accord, mais qu’importe, j’ai faillis y rester, j’ai cru que j’allais la perdre, qu’elle me dispute, ça ne m’empêchait rien. « Oui… Tue moi, mais juste avant… » je tente de me redresser et je lui vole un baiser. « Maintenant, tu peux me tuer ». Je m’allongeais difficilement, j’avais des courbatures partout, c’était sûrement le contrecoup. « Bliss ? Pourquoi tu es venue en pyjama ? ». Je ne comprenais pas sur le coup.




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Anonymous
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Ven 21 Sep - 15:46

J. Bliss Jenkins a écrit:

Le coeur est un organe très sensible mais aussi très dur. C'est lui que la flèche de Cupidon vient foudroyer.



Se couper c'est rien. Je cassais un bras, une jambe, un poignet.. ce n'est rien. Avoir mal au ventre oh croyez moi ce n'est strictement rien ! Une grippe ? Un gastro ? Du pipi de chat ! Non sérieusement tout ce que je viens de vous citer, c'est rien, vraiment rien comparé à un accouchement de jumeaux et sans péridural. Bon sang, j'ai crus que j'allais y rester, j'ai crus que j'allais mourir, que mon coeur allait s'arrêter de battre tellement la douleur était douloureuse. Je ne vous souhaite jamais d'accoucher, je ne vous souhaite jamais ce que j'ai vécu à ce moment.. Je n'ai même pas pu profiter de ce moment.. Comment le faire.. Mon mari est à l'hôpital dans un coma.. après un accident de moto, grand dieu je n'ai jamais maudit une personne plus que lui à ce moment là. Pourquoi est ce qu'il a fallut qu'il fasse le mariole sur son deux roues, pourquoi ??? POURQUOI ? Heureusement j'ai une soeur interne. J'ai une amie infirmière et une autre amie spécialement là pour que je lui broie la main. Ciara a mérité son rôle de marraine autant que Lullaby, les deux marraines présentes pour l'accouchement. J'étais si triste de ne pas avoir Peter à mes cotés que je voulais même pas toucher à mes enfants.. j'avais peur de les détruire, Peter a eu cet accident par ma faute en voulant faire vite et précédemment j'avais tué ma soeur et là aussi c'était ma faute, j'avais bu et je conduisais, je n'aurais jamais dû prendre le volant.. pourquoi ? Qu'est ce qu'il m'a prit ? Je l'ignore mais je regrette tellement pourquoi ? Ma vie est un désastre, je me rend compte que j'ai des parents totalement loufoques, qui semblaient vouloir ne pas me lier avec une soeur jumelle. Ils sont fous.. je pense qu'ils ont un pête au casque, c'est impossible d'être si cruel. Récemment j'ai pensé à l'hypothèse.. et si ils n'étaient pas nos véritables parents et si l'histoire était plus complexe, j'ai été voir ma grand mère.. elle m'a expliqué que malheureusement j'étais la fille de mes parents et qu'ils étaient sans coeur. Pourquoi ?

Une infirmière me dirige vers la chambre de Peter. Elle n'est pas loin, deux trois couloirs.. bref j'aurais pu le faire à pied.. mais ce sont des précautions après ce que je viens de subir.. Mes petits mouflets sans dans la nurserie entre de bonnes mains.. je sais qu'ils seront toujours mieux qu'avec moi. Je soupire discrètement, je déteste les hôpitaux, j'ai l'impression d'aller comme il y a 4 ans à la rééducation. Réapprendre à marcher, seule sans aucun motivations spéciales.. Juste.. mon livre pour m'aider. Comment savoir se battre lorsqu'on a tout perdu. Pourtant j'ai réussi.. et je réussirais à faire revenir Peter, le tout c'est d'être forte.. je ne sais pas si je le suis véritablement. Elle me fait entrer dans une pièce pleine d'appareils, je suppose que c'est la procédure normale. Je déglutis en voyant presque un cadavre sur son lit d'hôpital. Bon sang.. il semble si faible comme ça. Je pleure, impossible de retenir toutes mes émotions, je ne sais pas faire, c'est peut-être ce qui fait de moi une bonne actrice. Alors je lui saisis la main, je lui parle je veux qu'il vive qu'il revienne.. qu'ils voient ses beaux enfants.. comment Noah deviendra comme lui.. et comment Teddy fera surement des ravages. Sans prétention.. on trouve toujours ses enfants les plus beaux. Ma déclaration, surement plus que maladroite, semble le ranimer.. Je soupire.. je le vois me parler et ouvrir les yeux. Bien sûr je l'engueule c'est plus fort que moi.. il a failli loupé ses enfants.. il mérite bien ça ! Pourtant lui.. il s'en fiche.. il réunit toute la force qu'il possède encore et il se redresse pour me voler un baiser. Abrutis ! il m'attendrit.. et cela fonctionne bon sang.. il m'a fait si peur, je l'aime.. mais je ne sais même pas comment le lui dire à ce moment.

Mes larmes cessent quelques peu.. Il pose LA question, ma tenue.. je constate qu'il n'a pas comprit.. comment lui annoncer cette nouvelle. Je me lève doucement, tremblante, encore à bout de force, et j'arrive à m'installer contre lui dans le lit, sans lui faire mal. Il a des fils un peu partout et surtout un plâtre. Je me blottis contre lui, dans son cou..

- je suis désolée.. la nouvelle tout.. j'ai accouché.. je .. je suis désolée.. je t'aime.. ils vont bien.. j'aurais tellement voulu que tu sois là.. Ciara ce n'est pas toi..

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Anonymous
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Sam 13 Oct - 23:45

The road is long, we carry on
Bliss, Lullaby and the others

La vitesse. Se sentir vivant. Ca me faisait vibrer, comme une sensation de liberté, que je pouvais faire tout ce que je voulais. C’était dingue comment une simple moto pouvait apporter toutes ces sensations. Comme si je pouvais dominer le monde. Voilà ce que je ressentais lorsque je prenais de la vitesse. Une domination sur le monde qui m’entourait, comme si j’étais le roi, que rien ne pouvait m’arrêter tant que j’étais sur cette moto. J’avais de sérieux problèmes d’hyper activité, je voulais toujours courir partout, faire ceci, cela, ne jamais m’arrêter. Je sais que ça pouvait en devenir énervant pour mon entourage, même Bliss devait trouver cela chiant, sauf qu’elle ne le disait pas, elle me supportait. De plus, la vitesse m’empêchait d’être nerveux, elle m’aidait à évacuer tout ce qui s’accumulait. A commencer par le stress d’être père. J’avais beau être heureux de la futur naissance des jumeaux, j’avais peur de ne pas faire ce qu’il fallait, d’être un mauvais père, de laisser Bliss seule avec eux à cause du boulot. J’avais peur de tout cela. Pour cette raison, j’étais partis faire de la moto.

Vous êtes-vous déjà cru mort ? Je veux dire, être plonger dans cette pièce noir, vous sentir prisonnier de votre propre cerveau. Vous avez beau hurler, personne ne vous entend. Seul avec vous-mêmes. Voilà comment j’étais. J’étais seul avec moi-même. Je voulais pleurer, mais je n’y arrivais pas. Je voulais hurler, je demandais si quelqu’un était là. Aucune réponse, le néant. Le vide. Je détestais la solitude, je détestais le noir lorsque j’étais seul. J’aurais préféré sentir Bliss contre moi, caresser son ventre rond où s’abritaient nos enfants. Nos enfants… J’allais être père, j’avais vingt-deux ans et j’allais être papa de jumeaux. Notre vie ne serait plus jamais la même. Enfin, si j’étais encore en vie. Mon dieu… Je la laissais seule avec eux sur les bras. J’étais un monstre de lui infliger cela. Qui étais-je pour oser faire cela ? Je connaissais Bliss, elle était en plein stress, elle devait paniquer. Il fallait que je me réveille, que je revienne à la vie. Tout de suite !

Comme pour répondre à mes attentes, je voyais de la lumière se former au loin. Je pensais que c’était le paradis. Non, ça ne l’était pas. Lorsque j’ouvrais les yeux, j’avais cette horrible douleur à la clavicule ainsi qu’au bras. Je remarquais un plâtre. Ce n’était pas tout, je sentais quelque chose dans mon autre bras. Des perfusions. Je détestais ces trucs-là ! Il semblerait que je sois relié à cette machine qui faisait un « bip » incessant. J’étais soudain très énervé, bien que soulager de ne pas être mort au final. Puis, mon regard se posait sur cette jolie tête blonde que j’aimais tant. Je ne pouvais m’empêcher de sourire, me sentant soulager. Elle était là, en chair et en os, je pouvais l’embrasser si je le voulais. Ce que je fis alors qu’elle me disputait. J’étais bien trop heureux de la retrouver, d’être vivant, d’être là. J’en échappais des larmes. Faible. Je tentais de me calmer.

Je remarquais quelque chose d’étrange à propos de mon épouse. Elle était en pyjama. Alors quoi ? Elle était si inquiète qu’elle n’avait pas pensé à se changer dans sa poursuite jusqu’à l’hôpital ? Je ne comprenais pas vraiment. Lorsqu’elle se lève, je remarque qu’elle est faible physiquement, elle est faible. J’attrape sa main, comme pour l’accompagner, faire calmer ses tremblements. Sa présence contre moi me fait un bien fou. Je passais mon bras autour d’elle, faisant attention de ne pas arracher mes perfusions et je lui caressais tendrement les cheveux. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’annonce ce genre de nouvelle. J’étais un monstre ! J’avais manqué son accouchement. Je me redressais subitement, aussitôt arrêté par mes côtes douloureuses, je grimaçais « Non… Je n’ai pas fais ça, j’ai rater l’accouchement, non… ». Les larmes recommençaient à couler « Oh non … Je suis vraiment désolé Bliss, je fais un piètre mari et un piètre père… J’aurais dut être là, pour toi, pour eux, mon dieu je suis désolé, j’espère que tu me pardonneras un jour ».




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