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 Nightlife ft. le vampire et le loup
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Anonymous
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Dim 30 Sep - 22:16


❝ I want to know how to survive in the nightlife ❞


« Juliet, dépêche-toi ! » Gueula, une strip-teaseuse par la porte arrière du club Sins. Mes talons claquaient sur le sol. J'étais à la bourre ce soir. Je lançai un dernier regard vers le devant de l'établissement, me demandant si je verrais le jeune homme à la chevelure dorée. Hanna me tira le bras pour me forcer à rentrer. Tant pis, je le verrais à ma pause sans doute. Je parcourais le long couloir puis tournai sur ma droite pour rentrer dans les vestiaires. J'avais eu une journée assez fatigante, et la nuit s'annonçait d'être longue puisque je faisais la fermeture. Par bonheur, je ne travaillais pas demain matin, hallelujah. « Bon, la rousse tu t'actives. Tu devrais être sur scène là. » J'étais en train d'ajuster mon porte-jarretelle. Je détestais qu'on me rappelle à l'ordre. Je levai mon regard vers le type et le fixai méchamment. Sans blague j'étais en retard, pas la peine de me le rappeler.

Une fille m'aida à fermer mon bustier en dentelle tandis que je me remaquillais face au miroir rapidement. Il ne me manquait plus qu'un coup de peigne à ma chevelure rouge, à mettre mes talons et le tour était joué.

Qui aurait cru qu'une thanatopractrice avait un double métier de ce style ? J'avais commencé cette profession rabaissant les femmes à l'âge de 18 ans, lorsque je manquais d'argent pour me payer les études (mes parents catho auraient pu me les payer, mais il était hors de question qu'ils m'aident). Ce sale boulot, je ne l'avais jamais quitté. Allez savoir pourquoi. Je l'exerçais trois soirs dans la semaine. Cependant, je m'arrêtais à la danse sensuelle, à la rigueur un baiser mais jamais plus loin, je n'étais pas une prostituée Dieu merci. Le jour je m'occupais des morts, le soir je voyais mes futurs "clients" complétement torchés qui attendaient impatiemment qu'une fille vienne les sucer pour se sortir de leur solitude, et en rentrant à un virage ils perdraient leurs vies en perdant le contrôle de leurs véhicules. Ouais c'était clairement ça.

« Hey, chérie ! » Je glissai autour de la barre, une jambe en l'air, avant de regarder l'homme qui m'interpellait. « Oui, bel homme ? » Bel homme... Si j'avais pu avoir un seau à porté de mains, j'y aurais vomi mon dîner. « Viens, me voir. » Je descendais de la scène. Ni une, ni deux, il m'attrapa les cuisses pour que je m'installe sur lui. J'aimais pas les hommes impatients. « On peut s'installer dans une chambre ? » « Si tu veux du sexe, ça sera avec une autre fille, là-bas à droite. » Je commençais à vouloir m'échapper de ses jambes. « Et si c'est toi, que je veux ? » Je regardai au loin où Ulrik le patron discutait avec des clients. « Dans ce cas, je vais devoir appeler mon chef... » Ce genre de situation pouvait tourner mal. J'avais déjà été témoin d'une fille se faisant taper par un client. Je levai mon bras comme pour faire signe à Ulrik de se ramener. « Euh, non non c'est bon je vais me trouver une autre fille. » J'hochai la tête, en souriant un peu, et pus enfin m'échapper de son pantalon qui me grattait les cuisses. Illico presto, il dégageait vers le "clan des putes". Je remontais sur scène, en me déplaçant gracieusement vers une barre. Je fis un jeu de jambes, me retrouvai à un moment la tête à l'envers, quand je le remarquai. Je retrouvai mes talons au sol. Il me regarda, je le regardais, il était seul, j'avais jeté mon dévolu sur lui. Je me mis à genoux, puis à quatre pattes pour venir jusqu'à lui. Coup de chance, il était pas mal ce brun ténébreux. Il me disait vaguement quelque chose. Peut-être l'avait croisé sur un de ces réseaux sociaux ? Qu'importe. « Salut, toi. » Je posai mes fesses sur le bord de la scène, laissant mes longues jambes de porcelaine pendantes de chaque côté du jeune homme.


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Anonymous
Invité
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Dim 7 Oct - 16:39

    Je baille, encore pour changer. Bordel qu’est-ce que ce boulot est chiant ! Enfin…tout boulot est chiant si on y réfléchit, sauf celui au resto, il m’amuse bien. C’est cool de pisser dans les soupes, péter, roter, cracher dans les plats de ces mecs qui se croient supérieurs à toi juste parce qu’ils ont plus de frics. Voici la preuve que leur pognon ne les met pas à l’abri d’employés aussi maladroits que moi. Je pouffe légèrement de rire en pensant aux commentaires qu’ils font sur la nourriture comme quoi elle est délicieuse, normal mec, tu manges ce qui vient de moi. Mon collègue à mes côtés me lance un regard apeuré, se disant sans doute que ma santé n’est plus ce qu’elle était. Je lui lance un sourire amusé par sa réaction. T’es pathétique mon cher. Un groupe de jeunes mecs en approche, le genre dont tu sais immédiatement qui va t’attirer les problèmes. Ils sont bruyants, sans doute déjà bien entamés par divers alcools. Chouette. Moi qui m’ennuyais, j’ai de quoi m’occuper désormais. On leur refuse l’entrée comme la politique du club l’exige. C’est le genre à entrer, à foutre le bordel, à toucher les danseuses plus que de mesure, à chercher les ennuis en somme. Ils commencent d’ailleurs très bien en essayant de forcer leur passage. Ah, les enfants, lorsqu’ils sont en groupes, ils croient que ça y est, ils peuvent tout se permettre ! Et puis on ne peut pas franchement dire que je les impressionne alors ils pensent que c’est une victoire facile. Ah, la bêtise humaine n’a pas de limite. « Bon sérieux, allez jouer ailleurs ! » Je lâche d’un ton amical, dans ce boulot, il faut sans cesse garder son calme, ce qui n’est pas une tâche facile pour moi qui aime provoquer les autres. Le leadeur de la meute aussi, apparemment. « Sinon quoi ? » Il éclate de rire, suivi de près par ses potes. On dirait une bande de babouins ravis de s’être mutuellement enlevés les puces de leur derrière. J’en fais part à mon collègue et nous rigolons à gorge déployé. Les babouins ne comprennent pas et cela ne semble pas leur plaire. Tant pis. Le Roi Babouin s’excite un moment mais voyant que cela n’a aucun effet propose à ses sujets d’aller voir ailleurs et évidemment ceux-ci le suivent docilement tandis que nous rions d’eux. Mon hilarité se coup net lorsque je vois qui se présente devant moi. Ewan. C’est vrai qu’il était à San Francisco désormais. Je ne m’y habituerais pas assez. Un regard méprisant, une réplique acerbe, une attitude hautaine et il passe. C’est la seule personne, je crois, qui arrive autant à me mettre hors de moi simplement en existant. Je déteste ce pouvoir qu’il a sur moi. Surtout que malgré ce qu’il peut me dire, ce soir je suis un employé et lui le client, donc je dois dire Amen à tout ce qu’il demande. Il le sait et en profitera. D’ailleurs on ne tarde pas à venir m’appeler de la part du patron. Apparemment un client a demandé à ce que je lui sois en quelque sorte attribué pour la nuit, ce n’est pas très habituel mais tant qu’il aligne le fric. Me voici donc entrain de faire le larbin de ce cher Ewan en allant lui chercher à boire parce que bon, les serveurs ne sont pas assez efficaces à son goût. Je lui apporte sa boisson, avec le sourire comme il est exigé. «Tu l’emporteras pas au paradis » il sourit narquoisement et se concentre sur le show que lui fait Jules. La présence d’Ewan me perturbe tellement que j’en ai presque oubliée celle de la jeune femme à qui je fais un léger signe de la tête et retourne me mettre en position, prêt à accourir lorsque le maître appellerait. Je ne vais pas tenir longtemps comme ça.
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 14 Oct - 19:18


bothering you is a pleasure
Jules, Sergej & Ewan.


Je venais de débrancher l'amplificateur, déposant par la suite ma guitare dans un coin. Les répétitions venaient de se terminer, et je venais de passer plusieurs heures à travailler avec le groupe sur notre nouvelle chanson. Tout devait être parfait, je me débrouillais toujours pour cacher un message de haine dans mes chansons, j'aime ce qui est implicite. Je suis donc resté avec les autres membres, s'il y'a bien une chose à laquelle je porte un certain intérêt, c'est bien la musique. Le reste, je ne fais que suivre mes désirs et mes envies, même si elles peuvent être nuisibles pour les autres. D'ailleurs, en y repensant, j'avais un rendez-vous secret avec les membres de ma secte demain soir chez moi. Il fallait que je passe par l'animalerie, pour acheter de quoi me tenir compagnie et quoi sacrifier aussi. J'entraînai donc mon meilleur ami avec moi. Je m'étais acheté une fois de plus un chat noir, ils m'attirent, je n'y peux rien, et je suis ensuite rentré chez moi après avoir salué mon pote. En entrant dans l'appart, je me suis assis sur le bord de la fenêtre de la cuisine après avoir bien installé le chat, que j'avais décidé d'appeler Abalam. L'idée m'est venue comme ça, en marchant dans la rue, c'est d'ailleurs le nom du prince de l'enfer au visage de femme, car même si ce nouveau chat était un mâle, je trouvais qu'il était beaucoup trop élégant dans sa démarche, il avait donc droit à sa petite part de féminité vu son incroyable allure, je commençais même à trouver cela désolant de le tuer par la suite, un sacrifice humain aurait été plus logique, enfin qu'importe j'allais le traiter comme une princesse jusqu'à ce qu'il meurt. Je sorti alors une clope, que j'allumais tranquillement, tout en contemplant le paysage qui s'offrait à moi. Pas grand chose en fait, rien que des immeubles et des gens entrain de marcher. Je me dirigeais ensuite vers le réfrigérateur pour prendre la bouteille de vodka que je n'avais pas terminé. J'en bus une gorgée avant de me lancer dans la rédaction des paroles d'une autre chanson, du même album que je prépare avec le groupe.

Après à peine quelques minutes, je me suis rendu compte qu'il faisait nuit, et que j'avais besoin de me divertir un peu. Je réfléchissais donc à tous les lieux malsains où je pouvais aller à cette heure, il n'y en avait en fait aucun à la hauteur de mes espérances, je devais me contenter de la médiocrité de ce que m'offrait cette ville. Je me préparais donc à mon aise, il n'en fallait pas beaucoup pour je devienne encore plus séduisant que je ne l'étais déjà. J'avais parfaitement conscience de mon magnétisme, je pouvais attirer qui je voulais, ce n'était qu'une question de volonté, cette chose dont je ne fais pas souvent preuve. Après avoir pris ma douche et m'être préparé, je pris ma voiture. Je me suis retrouvé ensuite devant un club de strip, cela fait presque une éternité que je n'y suis pas retourné. En entrant, je remarquais tout de suite une tête blonde qui m'était très familière. C'était bien Sergej, je pris le temps d'analyser avec intérêt son accoutrement, il travaillait donc ici. J'étais un peu déçu, j'espérais le voir entrain de se pavaner en petite tenue autour de la barre. Je le regardais de haut puis je finis par m'installer un peu devant, juste à côté de la scène où la strip-teaseuse faisait son show. N'oubliant pas de demander à ce que mon cher ami de longue date soit celui qui me servira durant toute la soirée. Je ne le faisais bien sûr pas parce que j'aimais son service, loin de là, j'étais sûr qu'il serait déplorable, tout autant que sa personne, mais je ne sais pour quelle raison, j'aimais le déranger, le perturber, et voir ce regard ampli de haine qu'il me réserve. J'en jouirai presque. Je contemplais un instant la strip-teaseuse, elle était à mon goût, enfin elle semblait l'être, il fallait que je la teste pour savoir. Le blondinet venait de me servir un verre de vodka, comme j'avais commandé. «Tu l’emporteras pas au paradis » je lui adressais un sourire assez narquois puis je répliquais « Je ne compte pas aller au paradis, rassure toi. » avant de porter toute mon attention sur la jolie rousse en petite tenue. D'ailleurs celle-ci venait de s'approcher puis de s'adresser à moi.  « Salut, toi. » Je lui fis un petit sourire assez discret en coin, je l'avais déjà vu quelque part, mais je ne m'en souvenais pas vraiment, enfin qu'importe. « Alors, jolie rousse. Un show rien que pour moi ? » Je me retournais ensuite vers mon serveur personnel de la soirée, pour m'adresser à lui. «  Pourquoi tu ne la rejoindrais pas toi ? J'espère que tu t'es épilé le maillot quand même, pour ce genre de tenues. » Ce que j'aimais l'embêter, le meilleur des divertissements pour moi et puis la strip-teaseuse l'était aussi. La soirée promettait d'être très intéressante.


© Belzébuth
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