Ma tête repose sur la vitre de la voiture. Elia conduit et le silence règne dans l'auto. Je regarde la ville défiler. Nous prenons la direction de l'hôpital pour un de mes rendez vous. Pour la grossesse, à la demande d'Eliott je fais le fameux test de paternité. Je commence à stresser, je sais qui est le père mais ils ont besoin de le lire sur un feuille noir sur blanc. J'ai juste peur de la seringue qu'on va m'en m'enfoncer dans le ventre pour prélever un peu de liquide amniotique. J'ai les affaires que les garçons m'ont donné, généralement des brosses à dent. Ils seront là.. et cela me stresse aussi. Je sais qu'Elia aura du mal à gérer son impulsivité, il me l'a clairement dit il veut la peau de Lorenzo, le garçon avec qui j'ai couché alors que j'étais totalement saoule.. et probablement le père du bébé..
Je me redresse lorsque la voiture arrive sur le parking, mon coeur loupe un raté. Je trouve la main d'Elia pour la serrer fort. Il se gare non loin de l'entrée. Je sors de la voiture, et le temps qu'il fasse le tour de celle ci, je saisis le bras d'Elia, en avançant coller contre lui. Je connais cet hôpital comme ma poche, j'ai des infirmières dans mes amies, et je connais mon petit monde. On a l'habitude de m'y voir, pourtant aujourd'hui je n'ai pas l'habitude de ce qui va m'arriver.
Je m'annonce et on m'envoie dans un couloir attendre mon rendez vous. Je ne lâche pas Elia et je ne dis pas un mot, stressée. Je tremble presque. Les deux autres ne devraient pas tarder d'arriver. Ma tête contre l'épaule d'Elia, je me redresse pour regarder mon petit ami. Son visage semble fermé. Angoisse-t-il lui aussi ? Elia n'a pas l'habitude de se livrer à moi.. Et pourtant j'adorerais.
Anxieux. Nerveux. Stressé. Ces mots résumés parfaitement mon état actuel. Aujourd'hui, je passais ce fameux test. Oui, le test de paternité. Jusqu'à aujourd'hui encore, je n'y croyais pas trop. Will m'avait dit qu'elle pouvait être potentiellement enceinte de moi. Mais j'avais eu du mal à y croire. Disons que je niais tout en bloc. Être père à vingt ans, moi. Je ne pouvais pas le concevoir. Je ne pouvais pas m'imaginer père à cet âge là. Mais comme on dit, un accident est si vite arrivé. Une envie. Puis des conséquences. Et pas n'importe quelles conséquences. Il fallait les assumer. J'avais longuement discuté avec Will. Et selon elle, il y avait 99% de chances que je sois le père de ce petit être qui grandissait chaque jour en elle. Moi, papa. Machinalement, je secouais la tête négativement, essayant de chasser ces idées de ma tête. Mais comment ne pas y songer quand la personne enceinte sent que vous êtes la personne. Celui qui l'a mit enceinte. En même temps, je n'avais moi non plus, pas le souvenir de m'être protégé ce soir là. Mais bon, avec l'envie, et le désir, nous n'y avions pas pensé, tant elle que moi, donc quelque part, nous étions tout deux fautifs. Dans la voiture, je me montrais plutôt silencieux. Katsya à mes côtés. Sa présence m'apaisais. Dans le fond, elle avait bien fait d'insister samedi soir pour m'accompagner. J'avais au début refusé, je ne voulais pas la mêler à tout ça. Seulement, si j'étais venu seul, je me serai retrouvé face à trois inconnus pour ainsi dire. Will, je ne la connaissais pas vraiment dans le fond, nous avions seulement discuté du bébé. Elia était déjà venu me causer sur facebook. Son attitude.. Plus pathétique tu meurs. Et Eliott, je ne le connaissais pas du tout. Alors, la présence de Katsya me serait d'un grand soutien. J'avais d'ailleurs apprécié qu'elle veuille m'accompagner. Je lui en étais vraiment reconnaissant. Estomac noué. Nous arrivions à l'hôpital. La seule fois où j'aurais préféré retarder le moment, je trouvais rapidement une place. Comme si s'était fait exprès. J'avais demandé par message où je devais rejoindre Will et les garçons qui se trouvaient avec elle, puis à la réception de son message, je les rejoignais, Katsya toujours fidèle à mes côtés. Sur le chemin pour les rejoindre. Je passais mes bras autour du coup de mon amie pour l'attirer contre moi, et l'embrasser sur la tempe. « merci » murmurais-je tandis que je voyais au loin Will, et un jeune homme à ses côtés. J'en déduisais que c'était lui le fameux Elia. « Salut » lâchais-je simplement, et poliment. Bien que je connaissais les intentions du petit ami de Will, je n'allais pas arriver et ne rien dire. Cependant, je ne m'étais pas approché pour taper la bise à Will, ou serrer la main à son mec. Je pris alors une grande inspiration, et me retournais vers Katsya, lui adressant un petit sourire nerveux. J'essayais de canaliser mon stresse.
Le sang froid, une qualité que tu as trop souvent repoussé par trop d'impulsivité Elia. Quelle erreur, le gout salée de la vengeance traine sur tes lèvres alors que tu souris à Willa. Quelle joie, l'esprit fixé sur une seule idée. Ne plus rien sentir d'autre que ce désir, repousser la peur, la douleur, l'anxiété.. Plus rien d'autre que l'envie de frapper. Sentir la peau sous son poing alors que les phalanges s'enfoncent dans la chair, faisant craquer les cartilages sous l'impact. Voir la douleur éclater sur le visage de Lorenzo alors que la joie de la revanche t'inondes... Quelle simplicité d'esprit tu fais preuve Elia, enfouir la peur de cette étrange expérience sous cette chape de haine, fuir la solitude dans l'aveuglante violence d'un amour trop fort pour ton handicapé de coeur. Jamais tu ne pourras rivaliser avec ce que lui offre Lorenzo, un enfant. L'engagement ultime d'un couple que vous ne pourrez jamais construire, car le poids des responsabilités te tue d'avance. Quel faible homme... Es-tu vraiment un homme ? La mérites-tu plus qu'un autre ? Tu serres les poings sur le volants te concentrant sur la route, le visage fermé. Ne plus rien sentir, partir loin de la peur.. Retourner se bercer dans l'illusion que la vengeance t'offre. Le voir souffrir t'offrira peut-être la délivrance tant rechercher ? Peut-être oublieras-tu tous tes cauchemars sur leur baiserie ? Tant de questions dont seule la violence arrive a tirer une réponse qui ne te semble pas trop improbable. Willa tremble contre toi, alors que vous êtes assis dans la salle d'attent, tu lui serres tendrement la main lui cachant totalement tes plans. Tout doit rester cacher sous ton sang froid jusqu'à la dernière minute, jusqu'à ce que cela soit trop tard. L'idée de voir Eliott te semble presque magnifique à côté de celle qu'offre ta rencontre avec le père de l'enfant de Will. Tu aimerais qu'Eliott arrive avant, que tu puisses te calmer un peu, pour ne pas créer le doute chez Will. Pour ne pas saboter. Pourtant c'est lui qui arrive en premier et accompagner. Tu tapes du pied par terre, alors qu'il l'approche, l'envie de lui sauter à la gorge est trop forte, pourtant tu veux attendre qu'il soit tout près, assez près pour qu'il n'est pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. « Dis moi à quoi tu penses..» Tu lui embrasses doucement le front en te levant poliment à l'arriver de Lorenzo. « Salut » Ton poing part tout seul, s'enfonçant facilement dans sa mâchoire. Entendre le son de sa voix est trop insupportable pour que tu ne fasses rien. « Voila à quoi je pense. Et toi ? » Tu te recules d'un pas, lâchant la main de Will avant de cracher sur Lorenzo. « On est quitte. »
C'était bas. Très bas ce qu'il faisait. A peine arriver, il s'était jeté sur moi, tel un pauvre imbécile qui ne sait pas contrôler son impulsivité. Son poing dans la mâchoire a déclenché une envie en moi. Celle de me jeter violemment sur lui de me mettre à terre et de le ruer de coups. Face à eux tous. J'avais la tête un instant baissé. Je serrais les dents comme je le pouvais. Ce connard venait de me cracher au visage. Je serrais également mes poings. Pour me calmer. Mais comment se calmer face à une personne aussi pathétique qu'Elia pouvait t'être. Je ne sais pas. A mon tour, je lui crachais aux pieds. C'était du sang. C'était en quelques sortes pour lui montrer qu'il avait réussi à me détruire la mâchoire comme il le voulait. Cependant, je ne comptais pas en rester là. Mes quelques secondes de silence m'avait permises de réfléchir sur ce que j'allais lui faire. Et sans même que quiconque intervienne. Je le saisi par le cou violemment, et le plaquer brusquement contre le mur. La haine montait en moi, en flèche. Je n'avais pas pour habitude de me battre. J'étais impulsif, très même. Mais quand sa ne me plaisais pas, je m'emportais certes, avec des mots. Mais comme on dit, la violence n'a jamais rien résolu. Je resserais ne serait-ce qu'un peu plus l'étreinte de mes doigts autour de sa gorge, histoire de bien lui faire comprendre qu'il ne fallait pas s'en prendre aux gens de la sorte. Le voir ainsi plaquer contre le mur, tentant de se débattre, m'amusais à mon tour, mais mes doigts autour de son cou canalisaient son envie de se débattre. Son visage commençait à devenir rouge, comme s'il manquait d'oxygène. C'était tout aussi jouissif que le moment où ce dernier m'avait collé son poing dans le visage à ce moment là, il avait crié victoire. Cependant, je n'allais pas laisser ce gamin pathétique et puérile s'en tirer aussi facilement. Ca serait bien trop simple. Je le regardais d'un air méprisant. Je ne comptais pas le tuer. Seulement lui faire comprendre que je n'allais pas me laisser faire. Mais, me jeter sur lui et le ruer de coups, alors que sa petite amie et mon amie étaient là, je m'en étais empêché. Je ne voulais pas que ce moment où tout le monde était stressé devienne le pire moment de chacun de nous. Et j'avais du respect pour Will, même si je ne la connaissais pas assez. Et je ne comptais pas briser chaque os d'Elia. Mais s'il n'en tenait qu'à moi, et si ce mec s'en était prit à moi, ailleurs qu'ici, et hors de la vue de Will et Katsya, je ne me serai pas gêné. Seulement, quelle utilité de frapper l'autre ? Un sentiment de supériorité. Se sentir plus fort que l'autre. Inutile de vous dire que j'avais d'autres chats à fouetter que de me battre avec ce mec. Après quelques secondes où Elia semblait souffrir, je daignais prendre la parole. « Maintenant tu vas fermer ta gueule de petit merdeux et tu vas m'écouter. J'ai dépassé l'âge d'en venir aux mains, si t'es encore un gamin dans ta tête, c'est ton problème, mais viens pas jouer dans la cours des grands. Et puis entre nous, que je sache, quand j'ai couché avec ta prétendante, toi, tu l'avais quitté pour une autre. Alors au lieu de venir me taper sur la gueule, parce que j'ai peut être mis Will enceinte, tu ferais mieux de te remettre en question. Tu as songé une seule seconde au fait que si tu n'avais pas trompé Will, nous n'en serions jamais arrivés là ? Mais non, bien sûr, monsieur se considère blanc comme neige. Mais je n'ai pas oublié le petit épisode où tu t'envoyais en l'air avec une autre, alors que Will était mal, et souffrait de ce que tu pouvais lui faire » je me stoppais un instant, sans pour autant relâcher l'étreinte autour de son cou. « Par contre, si j'ai vraiment mis ta copine enceinte, je vais pas me défiler comme certains le font, j'assisterais Will pendant les neuf mois durant lesquels elle portera mon enfant, et je m'occuperais de lui une fois sa naissance, que tu le veuilles ou non. Alors maintenant tu vas gentiment aller voir ailleurs, parce que si je m'écouterais, je te ferais bouffer le parquet, mais j'ai trop de respect pour Will, et connaissant son état de santé elle ne mérite pas ça. En ce qui concerne mon amie Katsya, elle m'a gentiment accompagné, alors je n'ai pas non plus à lui infliger ça. Alors tu vas te conduire comme un adulte maintenant et tu vas assumer tes actes » Je me sentais d'un coup plus calme. Comme quoi, il n'y avait pas besoin d'en venir aux mains pour se lâcher. Lui dire ce que je pensais était la chose qui m'avait plus ou moins apaisé. Je me décidais enfin à le relâcher. « Je voulais aussi te dire. Ta copine, c'est ta copine. J'ai couché avec elle, c'est un fait. Si elle est enceinte de moi, s'en est un autre. Mais je compte pas me mettre entre vous deux, ou te piquer ta copine. L'avoir mit enceinte je pense que c'est déjà beaucoup. Alors tu peux penser ce que tu veux de moi. Mais retiens une chose, je ne toucherais jamais Will » Une fois ces mots dit, je me passais l'avant bras sur la bouche. Cette dernière saignait encore. « Excusez-moi » lâchais-je avant de quitter le couloir pour regagner des toilettes afin d'aller me rincer la bouche. Arrivé dans les toilettes. je me regardais, et constatais les dégâts causés par ce dernier, il pouvait être fière de lui. Il m'avait non seulement niquer la mâchoire, mais m'avait aussi ouvert la lèvre. Je grimaçais et ouvrais le robinet pour prendre de l'eau dans mes mains, et prendre cette eau dans la bouche, pour me rincer cette dernière. Tout ce que je crachais, c'était du sang. J'arrêtais l'eau, et posais mes mains sur chaque rebords du lavabo pour m'appuyer sur ce dernier. Essayant de me calmer. Je tremblais. Tout cela était dû aux nerfs. Je prenais alors de grandes inspirations pour me calmer, et crachais de temps à autre du sang dans le lavabo. Cette journée était une véritable journée de merde.
you can still count on me Lorenzo & Elia & Willa & Eliott.
Etre là pour Lorenzo était bien plus qu’une nécessité pour moi, c’était un devoir. Je ne voulais en aucun cas le déranger ou le perturber, juste le soutenir, et lui faire savoir qu’il n’était pas seul et que malgré le fait que je sois assez instable, il pouvait compter sur moi, sur ma présence dans chaque moment difficile qu’il aura à affronter. Je ne savais pas vraiment ce qui se passait exactement, mais on peut dire que c’était grave, très grave même. Il allait être père apparemment à un très jeune âge, donc beaucoup de responsabilité à endosser. Je sais qu’il est parfaitement capable d’affronter tout cela, mais je voulais au moins qu’il se rappelle que j’ai été là, tout comme il l’a toujours été pour moi. Il semblait très anxieux et stressée durant tout le trajet pour l’hôpital, je tentais de faire de mon mieux pour le calmer, mais je savais pertinemment que tous mes efforts étaient vains. Que pourrais-je faire après tout ? Je ne peux ôter l’enfant du ventre de la jeune fille, je ne peux l’alléger de tout le poids qu’il devra porter dès à présent. Enfin ne soyons pas fataliste, si ça se trouve, ce n’est pas lui père, même s’il n’y a qu’une infime chance pour ce ne soit pas le cas.
Mon devoir était de l’apaiser, et je faisais du mieux que je pouvais pour cela. En parcourant le long couloir de l’hôpital, Lorenzo avait pris le temps de me remercier, sûrement d’être venue. J’en étais un peu étonnée, quand on en avait parlé la dernière fois, il semblait être contre l’idée que je l’accompagne. Je me contentais de lui sourire et d’acquiescer. A notre arrivée, j’aperçu une jeune fille blonde, avec des tâches de rousseurs, elle semblait inquiète, très inquiète. Elle devait sûrement être Will, il y’avait à côté d’elle un jeune homme qui lui semblait tendu et en colère. Dès que Lorenzo prononça ce « Salut » , je n’eus même pas le temps de lui prendre la main pour le rassuer que l’autre jeune homme se jeta rapidement sur lui , il venait de lui donner un bon coup de poing dans la mâchoire. Tout s’était passé très rapidement, je n’avais eu le temps de rien comprendre. Déjà que je suis assez souvent dans un état de léthargie, avec tout ce qui se passe dans ma vie. On peut dire que ce qui venait d’arriver me dépassait. Comme s’il ne lui avait pas déjà assez fais de mal, Lorenzo eut aussi droit à un crachat dans le visage sa part, je ne le connaissais pas, mais il me répugnait déjà. Il semblait rempli de haine, et de colère. Je voulais tout de suite aller voir mon ami pour prendre soin de lui et l’éloigner de ce fou impulsif, mais il n’avait pas non plus perdu son temps lui non plus, en le plaquant contre le mur pour lui dire ses quatre vérités. Lorenzo parlait tellement vite, il devait être hors de lui, et je pouvais comprendre pourquoi. Je le connaissais assez pour savoir qu’il allait tout faire pour que les choses ne s’enveniment pas. Je n’avais pas vraiment le temps de me concentrer avec tout ce qu’il lui disait, mais c’était sérieux, très sérieux même. J’étais en état de choque, jamais je ne l’avais vu ainsi auparavant. J’avais les yeux bien écarquillés, la bouche entre-ouverte, je l’ai toujours vu calme et très posé ou faisant la fête, mais qu’il se batte avec quelqu’un ou qu’il ait un ennemi m’était inconcevable, pourtant je me suis bien trompée. Tout se passait devant moi, mais pourtant c’est à peine si j’arrivais à suivre. Il y’a apparemment une histoire entre ce jeune homme et Willa, il doit être son petit-ami, puisque Lorenzo l’avait ensuite assuré qu’il n’y aurait rien entre lui et la jeune fille. Il est ensuite aussitôt parti en s’excusant pour aller quelque part, je suis restée bloquée un instant en fixant les deux jeunes gens devant moi. Je ne les connaissais pas du tout, je regardais ensuite avec mépris le petit ami de Willa, avant de les quitter pour rejoindre mon ami. Il était dans les toilettes des garçons mais je m’en fichais, il allait mal et il fallait que je sois là. J’entrais donc précipitamment, je m’inquiétais énormément pour lui. « Mon dieu.. laisse moi voir ça. » Je m’approchais donc de lui pour constater les dégâts de plus près. J’étais outrée, je n’en revenais pas. Je sortis un joli bout de tissu imprimé de mon sac, c’est tout ce que j’avais, je le gardais toujours avec moi de toute façon. Je l’imbibais donc d’eau froide du lavabo pour lui essuyer le visage. Il semblait très nerveux, et je le comprenais parfaitement. Je me contentais de poser ma main sur son épaule puis d’un regard assez rassurant je m’adressais à lui une nouvelle fois. Je ne savais pas vraiment quoi faire exactement pour l’aider, je me contentais d’être là. « Tu es venu ici pour passer un test Enzo et je serai là avec toi.. alors n’y prête pas attention. Tu as bien fais de lui parler au lieu de le frapper comme il l’avait fait, je suis vraiment fière de toi. » Je lui donnais ensuite le tissu après l’avoir bien rincé à l’eau froide, pour qu’il puisse l’utiliser quand il le voudra. Je le pris dans mes bras pour le calmer, j’étais un petit peu plus petite de taille mais je faisais de mon mieux pour que mon câlin soit rassurant. Je le lâchais après et d'un geste doux je déposais ma main sur son visage, je me faisais énormément de soucis pour lui. « Est-ce que tu es sûr que ça ira ? »
Une bonne idée ? Tu parles d'une bonne idée. Une idée de merde. J'aurais dû rester clôturer chez moi le jour de mon anniversaire, cela m'aurait surement éviter de tomber ensemble de façon stupide. Comment je vais annoncer à mon enfant, le jour où il me demandera pourquoi je ne suis plus avec son père. Car il est claire, dans ma tête que ce n'est ni Elia, ni Eliott. Lorenzo est le père j'en suis sûre, je le sens, les femmes ont un 6e sens, je vous le dis. De toute façon aujourd'hui nous faisons le test et dans une semaine nous avons les résultats. Alors non décidément avoir un enfant d'un inconnu c'est une mauvaise idée. Elia avait peut-être raison lorsqu'il me proposait l'avortement. Non, je ne peux pas croire que j'y songe, l'avortement est la pire des choses, on ne peut pas concevoir tuer un fétus, un être vivant, c'est l'égal du crime pour moi. Alors nous voilà réuni ici à l'hôpital. La silence entre Elia et moi devient pesant. Lorenzo ne devrait pas tarder, Eliott viendra seulement si il peut se libérer.
Je demande à Elia ce qu'il pense, à quoi il pense à ce moment, pour briser ce silence interminable dû probablement au stresse. C'est le moment que choisi Lorenzo pour arriver accompagner d'une jolie brune. Je souris, elle est charmante, surement Katsya, il m'en a parlé, il a l'air de beaucoup l'apprécier. A ce moment Elia se lève en m'embrassant sur le front, mon souffle s'arrête. Je le fixe des yeux et je le vois foutre son poing dans la mâchoire de Lorenzo. Il tombe au sol.. il aurait pu s'arrêter là, seulement il lui crache presque dessus. Je déglutis mal à l'aise, je lance un regard d'excuse à Kat qui n'avait pas à voir cette scène. J'avais prévenu Lorenzo, j'avais assez de contenir Elia. Mais les deux sont deux têtes fortes.
Lorenzo crache du sang, je n'ose pas bouger de son sol, j'ai peur de péter une crise comme je fais dès que je perd le contrôle d'une situation. Ma tête va exploser, je veux pleurer. Les séparer ne changerait surement rien. Mon corps est mince, je ne dépasse le mètre soixante. Les deux sont des muscles en chair et en os. Lorenzo plaque Elia contre le mur, je ne les quitte pas des yeux, des larmes coulent sur mes joues, tout est ma faute. Lorenzo met les choses au clair avec mon petit ami. Je déglutis, je sais déjà qu'il risque de très mal le prendre, Elia a tendance à fuir.. il va partir.. il va me quitter. Je le sens si mal, cette journée est naze. J'aurais dû y aller avec Mia. Ou Léonie. Ce n'était pas une bonne idée. Lorenzo lâche enfin Elia, il essuie sa lèvre en sang. Je suis figée comme si Harry Potter était passé par là et avait décidé de me pétrifier.
Lorenzo part. Kat nous toise, je m'en veux, elle doit me haïr, tout le monde me déteste, je suis une simple trainée. Elle finit par suivre Lorenzo surement parti se nettoyer le visage. Je constate que plusieurs infirmières nous regarde, je me sens mal. Je me lève pour voir Elia, je sais qu'il ne va pas voir mon soutient ni rien, mais je me lève et je m'approche.
- Elia ? Je suis désolée.
Mes sanglots me font hoqueter. Un médecin arrive vers nous. Le médecin. Je déglutis, c'est le moment, je lance un regard à Elia, va-t-il partit ou me quitter. Si il me quitte il est sûr que je lui en voudrais beaucoup trop. J'attends.. J'ai peur.