Love or Sex ?

« Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux, qui réfléchiront leurs doubles lumières dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. » ► Baudelaire

Arabesque.. Je tend, je tend, ma prof arrive et sort je ne sais quoi de son chignon. Je sais rapidement que c'est une épingle à chignon puisqu'elle vient se planter sous ma cuisse, instantanément je monte ma jambe plus haut. J'ai le droit à un " tu vois quand tu veux Willa ". Je la fusille du regard, et je tiens la posture jusqu'à ce qu'on passe aux enchaînement musicaux. Les filles enfilent leurs pointes, moi également du coup. Je cherche mon partenaire pour les portés. Il se plante derrière moi et par groupe de trois nous montrons nos pas chassés, nos portés, nos enchainements. C'est au tour des autres, je soupire, il fait vraiment chaud dans cette salle et je commence à avoir une migraine atroce. Je fouille dans mon sac à la recherche de pilules qui pourraient calmer cela. J'ai de quoi faire avec cette putain de tumeur au cerveau, je pourrais me suicider avec tout ce que je possède.

Mon cours suivant est mon cours de violon, seule avec un professeur. Je suis totalement distraite, je ne suis pas concentrée et je pense à ce qui m'attends après le conservatoire. Je dois passer chez Elia, on l'a convenu comme ça par Facebook. Je joue pendant une heure encore puis je finis par quitter les locaux. L'air de dehors est moins chaud, il y a un peu d'air et frais en plus. Je profite un peu, je passe me prendre une boisson fraîche au starbuck du coin et je prend un taxi pour aller jusqu'à chez Elia.

La relation que nous entretenons Elia et moi c'est plus sexuel qu'autre chose, nous couchons ensemble sans nous attacher, enfin c'est ce qu'on se dit, moi je n'arrive pas à ne pas m'attacher à lui.. Il le sait.. Enfin je crois, je ne sais pas enfaîte. J'aime être avec lui même si lui n'a d'oeil que pour une certaine Charlotte. Je le sais.. c'est assez frustrant, ou même blessant de savoir qu'il pense surement à une autre que moi lorsqu'il me fait l'amour, quoi que l'expression faire l'amour n'est pas appropriée pour nous, lorsqu'il me baise le serait surement mieux. Parce que c'est comme ça qu'on doit voir les choses.

Le taxi me dépose chez lui. Je ne frappe pas, je sais que c'est ouvert et qu'il n'attend que moi, c'est toujours comme ça. Il vit seul après tout, alors je finis ma boisson et je jette le gobelet dans la cuisine avant de me manifester.

- Bébé ? - le super surnom que je lui donne puisqu'il déteste qu'on l'appelle Elia - C'est moi !

Je le retrouve dans le salon, il me sort un "salut" peu encourageant. Je hausse un sourcil. Je suis toujours en tenue de danse, c'est à dire un justaucorps noir moulant et échancré, par dessus un shorty de la même couleur aussi moulant, le justaucorps laisse mon dos nu.. je n'ai pas de soutiens gorge, il le constatera très vite. Je n'ai pas retiré mon chignon mais je le fais maintenant devant lui. Je retire les quelques pinces qui le tiennent et ma chevelure brune retombe en cascade sur mes épaules. Je pose mon sac dans un coin, et j'avance vers lui. Un demi sourire se dessine sur mon visage et je grimpe sur lui à califourchon.

- Salut !

Je dépose un baiser sur ses lèvres.

- Alors.. en forme ?

Question pleine de sous entendus bien sur...

Love or Sex ?

« Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux, qui réfléchiront leurs doubles lumières dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. » ► Baudelaire

Lorsque j'entre chez Elia, grand appartement, standing pour des personnes comme nous, je sens une léger parfum de fille, je fronce les sourcils j'essaie de ne pas penser au faite qu'il voit d’autres filles que moi. Après tout nous ne formons même pas un couple pour de vrai, nous étions d'accord, seulement devant nos très cher père et c'est tout. Seulement faire semblant n'a jamais été mon truc, j'ai beau me dire que je ne veux pas tomber amoureuse je tombe toujours dans le panneau des garçons. Soit c'est l'argent, comme avec un garçon qui m'a brisé le coeur il y'a quelques temps. Soit c'est le cul, en l'occurrence avec Elia c'est ça. Et moi comme une fille naïve que je n'aurais pas crus être je tombe dans le panneau encore et encore, et je dois n'en remettre. Toujours.. Sinon je sombre dans cette spirale infernal et je meurs. Vous savez pas besoin de vous le rappeler, la tumeur.

J'avance je le salue, je fais comme si de rien n'était, je veux attendre qu'il me dise la vérité, je ne supporte pas quand il ment mais je préfère quand même qu'il me dise ce qu'il ressent. J'ai besoin de le savoir. Seulement Elia évite constamment ce sujet, les sentiments. Alors il couche à droit et à gauche et moi je souffre, il s'en fiche. Je détache mon chignon maintenu d'une barrette exprès. Ma chevelure brune ondule et retombe dans mon dos, je les remet en arrière en m'installant sur ses genoux à califourchon. Il vient m'embrasser je souris, pourtant j'imagine l'autre fille d''avant faire la même chose, une vague de dégoût en moi.. puis elle part.

- Bien, si on peut dire.

Lui va bien. On peu comprendre.. s'il baise avant de me voir.. Il passe ses mains sous mes fesses, je frisonne à ses mains dans mon ensuite. J'aime tout de même les contacts que nous avons. Je souris lorsqu'il complimente mon justo, mais mon sourire se fane trop vite. Car il lâche la bombe. Je déteste lorsqu'il fait comme ça, pourtant je préfère quand même qu'il me le dise, je ne vais pas me plaindre. Je me sens crispée, c'est peut-être l'effet du tiraillement dans mon coeur ou je ne sais pas. Il me prend pour une conne et moi je reste, je continus à espérer un miracle, ce n'est pas moi qu'il aime, et j'espère qu'il changera, Charlotte est prise pourquoi ne pas lâcher l'affaire ? Il a surement une idée derrière la tête, et je ne supporte pas savoir encore une fois ce qu'il peut ressentir.

- Je vois, charmant. la tu bandes pour elle, en l'imaginant à ma place où pour moi...?

Je sens la colère monter, elle prend possession deux secondes de mon corps. Je le gifle. Ce n'est pas non plus violent, mais je suppose que cela fait son effet.. La violence même au lit c'est notre truc.

- t'es dégueulasse !

Mon coeur a mal, mais je ne dois rien laisser paraître, il ne doit jaamis savoir que moi j'espère alors que lui jouit seulement.

- Je te déteste tu sais ça ?

Oui, il le sait, mais il sait qu'il m'est indispensable.. alors je me jette sur ses lèvres, collant mon bassins contre le sien.. pour l'exciter d'entrer !