| Lun 2 Juil - 12:19 | |
| J’avais gagné Wimbledon. J’avais gagné mon premier grand Chelem. Sous le choc ? C’était pire que ça. J’étais à la fois euphorique et mort de fatigue. Je n’avais plus la force de faire grand-chose. Je ne savais pas si je devais m’arrêter là ou faire l’US Open. J’avais quelques jours de repos et je comptais bien en profiter. Je devais voir Katniss, c’était ma meilleure-amie, comme une sœur, elle me manquait. Je devais inviter Denver à un dîner au restaurant. Je devais passer du temps avec Brooklyn. Programme chargé en somme. Allongé sur mon lit, je regardais le plafond, un sourire accroché aux lèvres. Il ne voulait pas me lâcher. Plus heureux que moi, c’était impossible. Mon agent était fier de moi, ma famille l’était sans doute aussi, mes amis… bref, c’était sans doute l’un des plus beaux jours de ma vie. Je me redressais, la porte de l’appartement venait de s’ouvrir. C’était sans doute Ruslana qui rentrait d’une soirée ou d’autre chose. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu elle aussi. Elle vivait avec un fantôme. Je comprenais mieux pourquoi la jolie rousse aux longues jambes avait déménagé, ça ne devait pas être agréable de vivre avec le cousin de Casper. Je serais sans doute partit aussi à sa place. Et puis, elle sortait avec mon meilleur-ami : Liam. Je n’avais pas forcément envie de les entendre… jouer aux cartes. C’était frustrant. Quelque chose tomba sur le sol dans un grand fracas. Je sursautais et je me relevais, les yeux à moitié ouverts. Je me levais à contrecœur pour voir ce qui avait causé le bruit de verre brisé. Ruslana n’était pas du genre à être maladroite. Peut-être était-ce un cambrioleur ? Après tout, il était tôt. Je me saisis de la première chose qui me passait sous la main : une raquette de Tennis. « Ruslana ? – J’appelais mais aucune réponse ne me parvint. – C’est toi ? » Paranoïaque ? Quelle idée. Ce n’était absolument pas mon genre. Je sortais de ma chambre, raquette à la main, prêt à attaquer. J’étais dans le noir, les volets des fenêtres étaient fermés et je ne me souvenais de l’emplacement du bouton pour allumer les lumières. Tentant vainement de me faire discret, je m’approchais de la silhouette que je distinguais à peine. La personne se retourna, sans vraiment comprendre pourquoi, je me précipitais vers elle, prêt à l’attaquer avec la raquette. Si j’avais su, je me serais sans doute abstenu de faire ça. Alors que j’allais asséner un coup sur la tête du cambrioleur, un cri retentit. « Austin ! Mais tu n’es franchement pas bien dans ta tête ! – Je m’arrêtais dans mon geste, je reconnaissais la voix. – T’es aliéné ou bien ? T’as besoin de repos hein ! » C’était une voix plutôt féminine que je connaissais parfaitement bien : celle de ma meilleure-amie rousse aux longues jambes, Katniss. L’information mit quelques secondes à monter au cerveau. Quand elle fut enfin arrivée à destination, je baissais les bras pour poser la raquette dans un soupir de soulagement. J’étais content de la voir. Même si j’avais failli la frapper avec une raquette de Tennis… Je me dirigeais vers le mur, tentant de trouver le bouton de lumière. Le sentant sous mes doigts, j’appuyais. C’était mieux ainsi. Elle semblait profondément désespérée par mon comportement. J’affichais un air gêné, fatigué mais heureux. « Kat’ ! – M’écriais-je en souriant. – Ça fait plaisir de te voir. » C’était vrai. J’étais sincèrement heureux de la voir mais, que faisait-elle ici ? Sans doute pour récupérer des affaires. J’étais un peu triste de son départ mais, je la comprenais.
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| Mar 10 Juil - 16:44 | |
| Assise sur mon lit d’hôpital, Liam me caressait la joue avant de m’embrasser dans le cou. « Et tu ne fais pas de bêtises d’accord ? Je t’attendrais à la maison. » Je me retourne vers lui en fronçant les sourcils. Maison ? Ah oui. Je devais venir habiter avec lui quelques temps parce qu’il avait peur que je ne me fasse agresser ou du mal à moi-même. Je me penche doucement avant de déposer un baiser sur ses lèvres. « Je vais d’abord récupérer des affaires chez Austin et Rus’ puis chez moi et je te rejoins après. » Je me lève avant de faire une grimace parce que j’avais toujours mal pour le laisser dans la chambre et aller me coiffer en boitillant. Je pouvais sortir aujourd’hui, j’avais un magnifique petit ami, trouver un site trop cool et je pourrais recommencer tout doucement la danse d’ici une semaine ou deux. Je sens des bras autour de ma taille tandis que je tourne la tête vers lui pour le prendre dans mes bras et lui murmurer des niaiseries à l’oreille avant de soupirer pour le prendre par la main et sortir de cette prison qui pue la javel. Une fois dehors, on reste un long moment à se regarder dans les yeux sans rien dire comme dans une sorte de transe avant que je ne me mette sur la pointe des pieds pour déposer un baiser et lui dire que je lui enverrais un message quand je repartirais de chez moi.
Je hélais un taxi parce que je ne pouvais pas trop marcher pour donner l’adresse de mes amis. Austin serait surement chez lui. Il n’est même pas au courant, ni venu me voir. Sale petit snob. On savait qu’il avait gagné Wimbledon, ce n’est pas une raison pour en oublier sa copine rousse au mauvais caractère. Je soupire avant de regarder le paysage pour me dire que je ne devais pas faire de crises aux gens comme ça. Je ne suis pas la reine du monde non plus. Une fois que la voiture ralentit, je payais le mec en lui donnant un pourboire avant de descendre dans une grimace et rentrer dans l’immeuble où je fus saluée par le concierge qui se rappelait de moi. Puis, j’entrais dans l’ascenseur avant de me coiffer de sorte à cacher la blessure que j’avais au front et repoudrer mon visage pour faire disparaitre les coquards. Heureusement le coup de couteau au poitrail ne se voyait pas mais j’avais du mal à marcher. Après avoir remis de l’ordre dans ma tenue, je descendis à l’étage pour utiliser les clés que je n’avais toujours pas rendu au propriétaire. J’entrais sans me ménager pour aller dans le salon, où je débranchais ma xbox m’apprêtant à la mettre dans mon sac quand je sentis quelqu’un derrière moi. Aussitôt et surement due au traumatisme, je fis volte-face avant de coller mon agresseur contre le mur en feulant. Mes traits ne se détendirent que quand je vis Austin qui me fixait avec deux grands yeux horrifiés. Oups. Pauvre gamin. « Putain mais t’es trop con, tu m’as fait peur, dis-je alors en me sentant vaciller avant de me poser sur une chaise, t’es pas censé faire ta star ou quelque chose comme ça à l’heure qu’il est. » J’avais lancé ça, haineuse avant de me tenir à ma blessure parce que la douleur s’était ravivé et que mes cachets ne faisaient plus effets. De mieux en mieux dis donc.
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