Quoi de plus magique et idyllique que Paris comme cadre, la ville des amoureux, celle qui fait tant rêver à travers le monde entier, quand on est soi-même en couple avec une personne des plus merveilleuses qui soit donner d'exister ? Ciara avait eu la brillante idée de ce séjour qui ne pourrait nous faire que le plus grand bien à tous les deux, mais surtout à moi je dois dire. Ces derniers temps, je n'avais plus vraiment les idées claires. L'explication était en partie dû à la blessure que je m'étais faite durant mon activité sportive, qui me contraignait à en cesser la pratique pour une durée que je ne connaissais toujours pas. Personne ne voulait se mouiller en me donnant une fourchette, ou même une date, même approximative. C'est surtout ça qui avait le don de me rendre dingue. Je tournais en rond du soir au matin, comme une âme en peine, à ne rien faire et à broyer du noir. Sans sport je devenais fou, mais je n'en disais rien car seul les initiés auraient pû réellement me comprendre. Je savais pourtant très bien que Ciara était là pour moi quoi qu'il arrive, mais je ne voulais pas. Je n'étais pas du genre à me plaindre, surtout pas auprès d'elle, et puis j'avais connu pire, j'étais immunisé à présent.
Je ne dis pas que j'avais une excuse, loin de là. J'avoue que depuis quelques temps je m'étais souvent égaré, sans vraiment que l'on me pousse fondamentalement à l'être, et après ce que j'avais fait, je ne savais plus vraiment quoi penser de moi-même et de ce que j'avais infligé à Ciara, qui elle n'avait méritait en rien le débordement que j'avais occasionné avec Denver, qui plus est une de ses amies ... Depuis le départ, notre relation n'avait pas été des plus simples, c'est rien de le dire d'ailleurs ; entre mes troubles sentimentaux et mes récentes conneries ... Pourtant j'avais envie d'y croire : Paris laisser percevoir de nouvelles perspectives d'avenir que l'on n'aurait pû soupçonner.


Je crois que l'on aurait jamais pû rêver mieux pour se retrouver rien que tous les deux, Ciara et moi, loin de San Francisco, loin de tout et de tous, littéralement à l'autre bout du globe. Il n'y aurait rien autour de nous pour accaparer notre attention, juste nous deux et bien sûr Paris et sa magie. Tout en caressant les cheveux de Ciara, c'est à cela que je songeais, aux multiples possibilités qu'allait nous offrir ce voyage. J'en vins d'ailleurs à m'assoupir sur ses pensées, auprès d'elle, assise juste à côté de moi et déjà endormie. J'avais toujours un peu de mal à dormir en vol, l'apréhension et le stress me gardaient généralement toujours éveilllés, mais cette fois j'étais tellement bien près d'elle, et avec toutes ces pensées positives en tête que je n'y pensais même plus et que le sommeil me tomba dessus sans que je m'en aperçoive vraiment. Tout jusqu'à maintenant me semblait incroyablement parfait, et j'espèrais au plus profond de moi-même que rien ne viendrait nous gâcher ça.
Je ne savais pas vraiment où j'en étais dans ma relation avec Ciara, ce n'était pas nouveau mais je dois dire que ça me travaillait particulièrement. Ca me posait problème de savoir qu'elle m'aimait, sans que je puisse réellement répondre à ses attentes et lui témoignait en retour plus que ce que je ne faisais déjà. Elle disait que ça ne faisait rien mais ça finirait par la lasser voire même à lui faire du mal, et ça me prenait la tête. Je crois même que l'instant de quelques minutes j'en fis un mauvais rêves, mais je finis par chasser ces pensées néfastes de mon esprit et me j'ouvris doucement les yeux. Ciara regardait le ciel à l'extérieur de l'avion, elle était trop mignonne comme ça, pendu au hublot. Une de mes caresses sur son bras la fit se tourner dans ma direction et la vue de son visage radieux fit se dessiner un sourire sur mon visage presque instantanément.


« Bonsoir Monsieur ! » me lança-t-elle sur un ton des plus enjoués, qui vint agrandir d'avantage le sourire déjà placarder sur mon visage. « Bien dormi ? » ajouta-elle. Je caressais toujours son avant-bras du revers du pouce tout en l'écoutant, et me décidais à lui répondre. « Ouaip et toi Beautiful ? Ca fait longtemps que tu es réveillée ? Me dis pas que tu m'as regardé dormir et que j'ai ronflé ! » Bien sûr je plaisantais. Je ne crois même pas que je ronflais d'ailleurs, ou du moins personne ne s'en étais jamais plein. J'eus un petit rire puis je l'attira contre moi, j'étais content d'être là avec elle, en route pour Paris. « On est bientôt arrivé ! J'ai trop trop hâte ! » reprit-elle, confortablement installée contre ma poitrine. « Je sens que ce séjour va être super et puis on est tout les deux donc il le sera de toute manière, non ? » Ca me faisait rire de voir à quel point elle pouvait être excitée et à la fois aussi impatiente à l'idée de ce séjour. On aurait dit une petite fille et c'était franchement trop mignon à voir ! Bien sûr j'en avais autant hâte qu'elle mais je contenais d'avantage ma joie. J'étais comme ça, mais en même temps, n'importe qui à côté de Ciara aurait eu l'air peu expansif. C'était son truc et j'adorais son enthousiasme. C'était le genre de filles toujours partante pour tout, toujours à rigoler et pleine de bonne humeur. C'était l'une des choses qui me plaisaient le plus en elle, outre son charme naturelle et son joli minois. « Bien sûr qu'il le sera, ça va être mémorable même ! » Je souriais en tripotant ses cheveux, comme souvent, et jetait un oeil à travers le hublot.


An hour later.
Nous y étions, ça y est ! Nous venions de descendre de l'engin volant, suivant le flot des passagers aussi pressés que nous visiblement de découvrir ou de redécouvrir cette ville fascinante. Des jeunes, des moins jeunes, des couples ayant l'air plus ou moins installés dans la vie, des familles avec des ados et des gosses agités ... Rien n'aurait pû m'enlever ma bonne humeur à ce moment-là. Je saisis la main de Ciara, créant une place pour mes doigts entre chacun des siens. Il ne manquait plus qu'une dernière formalité vers laquelle nous marchions à présent : réccupérer l'intégralité de nos bagages sur le tapis roulant. Au bout de quelques minutes de manège, je finissais de tout réccupérer. « Je suis vraiment super contente d'être la avec toi tu sais … N'être que tout les deux pendant toute une semaine va nous faire vraiment du bien, je crois. On en a vraiment besoin. Juste toi et moi. » Elle me regardait avec des yeux brillants, plein d'espoir, et je ne pû m'empêcher de venir déposer un baiser sur ses lèvres, histoire de la rassurer. Même si elle ne me l'avait pas dit, je savais bien qu'elle avait peur pour la suite, et pour notre retour à San Francisco après ce qui s'était passé ... Mais tout cela était à présent derrière nous. « Ca va être génial, ne t'inquiètes pas. On est là, tous les deux à Paris et rien d'autre n'a d'importance. »

Paris. Nous y étions pour de bon, enfin car je dois dire que l'attente fut assez longue. Cela faisait quelques temps que Ciara avait amenée l'idée de ce voyage, et j'avoue que j'avais immédiatement sauté sur l'occasion. Cette proposition tombait à pic compte tenu des évènements qui avaient eus lieu récemment et qui avaient complètement bouleversés la tranquilité de notre relation ... Nous savions l'un comme l'autre qu'il était nécessaire de s'éloigner de San Francisco quelques jours afin de pouvoir mieux se retrouver. Quelques jours au bout du monde, à des milliers de kilomètres de chez nous, sans personne, loin du boulot et de tous les autres tracas de la vie quotidienne : juste nous deux et rien de plus. C'est exactement ce dont nous avions -inévitablement- besoin pour dépasser ce qui était survenu. Je me sentais mal de lui avoir infliger tout ça et je m'en voulais terriblement, ce pourquoi je voulais que cette semaine soit comme elle en avait tant rêvé toutes ces années, et plus que tout je voulais faire en sorte qu'elle puisse passer outre ce malencontreux dérapage ...


Je secoua la tête pour chasser toutes cette pensée de mon esprit et pris la main de Ciara, debout à côté de moi sur le trottoir à attendre un taxi. J'héla le premier qui se présentait à proximité et il s'arrêta près de nous pour nous faire monter. Nous prenions place à l'intérieur tandis que le chauffeur chargeait nos bagages dans le coffre du véhicule. Toujours ma main dans la sienne, j'observais au fil du trajet les paysages qui se dessinaient sous mes yeux, les monuments qui parsemés la ville et que nous offrait la vue, l'immensité de tout et surtout, les personnes qui, appareil photo autour du cou, semblaient tout comme nous découvrir la magnificence de cette ville. Ciara vint alors se coller tout doucement contre moi, ce qui me fit décocher un petit sourire. Je l'attira d'avantage contre moi, jusqu'à ce qu'elle soit totalement adossée contre mon buste et l'entourait ainsi de mes bras. « J'ai déjà pleins d'idées de ce que nous allons faire durant la semaine ! Il y a tellement de choses à voir dans cette ville ! Le Louvre, la Tour Eiffel et tellement d'autres choses ! » Je contemplais avec un sourire non dissimulé son visage rayonnant, plein d'émerveillement et ses yeux remplis de paillettes. Son optimisme à toute épreuve m'emplissait d'autant plus d'impatience de vivre tous ces moments auprès d'elle. J'espérais au plus profond de moi-même que ce séjour soit à la hauteur de ses attentes, sachant ô combien elle en avait longuement rêvé. « Il faut aussi que l'on voit absolument Notre-Dame-de-Paris, Beaubourg, le musée Grévin, et tout ce que l'on ne connaît pas encore de cette ville ! » Je souriais en la serrrant un peu plus contre moi avant de replonger de nouveau mon regard vers l'extérieur. J'étais tellement captivé que je ne me rendis pas compte immédiatemment que la voiture venait de s'arrêter devant le fameux hôtel où nous devions séjourner durant cette semaine. Ciara me tira par la main et je finis par la suivre,, sortant de la voiture et me retrouvant devant le bâtiment. J'aida le chauffeur à sortir nos bagages, et lui paya la course. Cela me faisait vraiment étrange de payer en euro, mais ça viendrait sans doute au bout de quelques jours.


Le chauffeur repris la route et je me tourna vers Ciara qui semblait être comme dans un rêve. « Allez viens ! » lui lançais-je après avoir attrappé nos valises. Il me fallut tout de même deux voyages pour toutes les amener dans le hall de l'hôtel. C'était bien une manie de fille ça, de prendre toujours une tonne d'affaire qui ne serviront pour la plupart à rien ... Mais enfin qu'importe, j'étais d'excellente humeur et surtout pressé de gagner notre chambre, histoire de me poser et de me détendre. Le temps que je fasse l'aller-retour avec les affaires, Ciara avait déjà le pass de notre chambre entre les mains et l'agita en me regardant avec un grand sourire. Je souriais également, impatient de découvrir notre petit nid pour la semaine.


Ten minutes later.
Nous étions arrivés sur le pas de la porte de notre chambre. Ciara passa le pass dans le boîtier sur la porte et tadam ... Césame ouvre-toi ! Je la laissa entrer la première et la suivit, faisant quelques pas avant de déposer les bagages dans un coin. La pièce était spacieuse et le lit semblait être un king size. Je ne pû m'empêcher de me laisser tomber dedans. Le voyage m'avait littéralement épuisé, pourtant ce n'est pas faute de ne pas avoir dormi durant le vol ... Mais quoi qu'il en soit, j'étais heureux d'être arrivé à bon port, et surtout d'être en aussi bonne compagnie. « Paris ... On y est. » dis-je posément, allongé sur le dos, les bras liés au dessus de moi pour supporter ma nuque. Je la regardais fixement, un sourire dessiné sur les lèvres, me demandant ce à quoi elle pensait en cet instant ...