Décalage horaire plus une heure et demie de défilé ? Je finis par saturer mais totalement. Entièrement, mon cerveau ne veut plus absorber la moindre mannequin filiforme, portant la dernière collection de qui que ce soit. J'ai besoin d'une pause, de suite. Soupirant je me lève après que le défilé ait prit fin, et je passe entre chaque personne en souriant poliment. Il me faut bien une heure avant de me retrouver seul avec mon chauffeur auquel je demande de me trouver un bar. J'ai besoin d'un verre bien frais, du côté "calme" de la normalité. Des bruits de discussions posée et non pas sur aiguë et de flash. La voiture s'arrête et je lui demande de m'attendre alors que je me glisse à l'intérieur du bar rejoignant le comptoir où je commande une bière fraiche avec politesse. Ôtant ma veste de costume, je la pose sur le dossier de la chaise haute avant de m'accouder au comptoir regardant le barman faire, tandis que les discussions autour de moi, dans une autre langue, me permettent un repos total et un dépaysement sympa.

Greece, de retour à la maison. Je pensais que cela allait être calme mais à vrai dire entre certains défilés, ma fille et le tourisme. Oui bon, le dernier en soi, c'est reposant mais quand votre fille gueule toutes les 5 minutes par elle veut boire ou manger, ça devient vite lassant. Ce soir, après le défilé j'irais sortir. J'ai besoin de sortir. Loisia était chez mon meilleur ami d'enfance avec qui je n'avais jamais perdu contact et où j'étais sure qu'elle serait bien entretenue. Après m'être changé, je sortais de l'immeuble et prit immédiatement un taxi. Il faisait beau en ce moi de mai. j'étais vétue d'un simple short en jeans, d'un petit top noir et de talons haut. Je suis déjà très grande mais, je trouve toujours la nécessité de porter des talons. Habitudes de prostituées, je crois. Je demandais au chauffeur de taxi de m’emmener dans un bar que je connaissais depuis que j'étais adolescente. J'adorais y aller. Je payais le taxi puis me rendait dans le bar, m'appuyant contre le comptoir et commande ma boisson. je remarquai un homme seul. Je crois qu'il était au défilé et que je l'ai déjà vu quelque fois aux Etats-Unis. Je m'approche de lui après avoir reçu ma commande. Un sourire s'affiche sur mes lèvres. « excusez-moi, vous êtes Mr. Renton? »

Attendant que le barman me prépare ma boisson mes pensées s'échappent lentement dans je ne sais quel sujet autre. Le dos tourner à la porte j'ai une impression bienfaitrice de déconnexion totale avec San Francisco. Soupirant légèrement je jette sans y faire attention un regard à la personne étant entrée et s'étend aussi dirigé vers le bar. Mais sans grand intérêt. Je ne saurais dire si c'est un homme ou une femme, un vieux ou un jeune. L'avantage ici c'est qu'on est quasiment sur de ne croiser aucune de nos connaissances. Le barman me pose ma bière devant moi et je le remercie d'un signe de tête et d'un sourire poli. Buvant une gorgée qui me rafraichit une présence plus proche me fait tourner la tête en même temps que la voix. excusez-moi, vous êtes Mr. Renton? Je me retrouve aux côtés d'une blonde superbe, mince, grande et pas tellement inconnu. Déjà vu. Oui certes, mais où ? Vu son physique j’opterais pour un défilé mais je ne miserais pas tout la dessus. Je rencontre tellement de personne au fur et à mesure. Oui... Et nous nous sommes déjà vu n'est-ce pas ? Je demande avec un sourire poli, un sourcil froncé alors que j'essaye de chercher, tout en souriant amicalement à la nouvelle arrivante.

Je souris à l'homme en face de moi. Ce n'est pas la première fois que je le vois à un défilé. C'est bien la première fois que je le vois ici, en Grèce. Cela a dû être un truc de dernière minute, car moi-même avait été prévenu à la dernière minute. Heureusement que je me trouvais déjà sur place et que je n'avais pas à prendre l'avion last-minute, payé un prix exorbitant -ok que je me ferais rembourser par l'agence. Mais toute cette agitation de dernière minute, j'aime pas ça quand ça vient au mannequinat. Et au finale, ça finit toujours comme ça dans les coulisses. Un tel à perdu sa chaussure, l'autre ne trouve plus son sac. Ah c'est horrible. Ca me saoule. Mais bon, je ne suis pas ici pour penser à ça. Au contraire, ce soir, c'était relaxation et amusement. Je pris une gorgée de ma boisson. « Oui oui. Enfin pas en direct, mais nous nous sommes déjà vu à quelques défilés je crois. »

Je la fixe en attente d'une réponse pour m'éclairer sur la question. Oui je l'ai déjà vu, pas qu'une seule fois aussi j'en suis sur et certain. J'ai certes une très bonne mémoire visuel mais je sais aussi que quand je vois quelqu'un une seule fois si vraiment je lui parle en approfondi je m'en souviens. Elle s'est différent. Oui oui. Enfin pas en direct, mais nous nous sommes déjà vu à quelques défilés je crois. Je hoche la tête ne perdant pas mon sourire alors qu'en effet j'avais raison, elle fais partit du secteur de la mode. Styliste ? Je ne pense pas, trop jeune pour l'être, du moins trop jeune pour être une styliste auquel je me rend pour vogue à ses défilés, soit elle fait partit du staff soit des mannequins, mais vu son port de tête et ses manières attentionnée je tombe en accort sur le deuxième. Vous étiez à celui de ce soir , non ? Je demande en fronçant un sourcil avec curiosité, maintenant que j'y pense... Vous connaissez mon nom et moi je suis totalement ignorant sur votre personne... Je reprend avec amusement et politesse pour lui demander son prénom. Et oui l'inconvénient d'être directeur en chef de Vogue, tout le monde vous connais, et la plus part du temps vous non malheureusement.

J'avais donc bien raison. Mr Renton en personne ici en Grèce. je crois que c'est le genre de rencontre que je ne vais pas oublier. Tout le monde connait Mr Renton dans ce monde. Et encore ce n'est même pas le mien, c'est juste un moyen de plus pour faire de l'argent, car n'oublions pas que mon premier moyen pour gagner de l'argent et de vendre mon corps. Personne ne le savait ici en Grèce. Je n'avais plus de famille de toute façon à qui cela pourrait faire une quelconque affaire. Mon meilleur ami le savait. Il ne me jugeait pas cependant. J'étais reconnaissante de cela. Il savait pourquoi je le faisais. Puis quand on est avide de sexe, c'est un bon moyen pour combler le désir. Je m'assoies sur la chaise haute à côté de l'homme. « Oui oui, j'étais à là. » Puis je souris. C'est vrai que mon nom était un mystère. De toute façon, il y avait encore un plus grand mystère. Il y a cette différence entre mon prénom de catin, Styx; et mon vrai prénom, Aeterna-Fresia. Oui mes parents ont eu une idée fabuleuse. « Je m'appelle Aeterna. Enchantée. » Je lui tendis la main en souriant chaleureusement.

Le nombre de chance que j'avais de croiser quelqu'un , et au défilé, et ici ? Très peu . Certes quelqu'un qui me connaisse encore oui ça peut-être possible mais me retrouver dan le même bar que l'une des mannequins... Loin du tout dérangé je préfère cela plutôt que d'avoir croisé celles qui allait fêter la fin du défilé en before je ne sais où avant d'aller en boîte et autre... Ce soir j'avais pas très envie de faire ça et puis sincèrement ça fait bien longtemps que je le fais plus. C'est pas très bon pour l'image de voir le patron de Vogue trainé à des soirées de jeune mannequin et faire la fête comme elles le font. Je désapprouve déjà le côté "déchéance" de certaines mannequin donc bon... Bref. Oui oui, j'étais là. Je sourie en hochant la tête avant de boire une gorgée de bière puis de tourner de nouveau le regard vers elle lorsqu'elle reprend la parole. Je m'appelle Aeterna. Enchantée. Je la fixe, totalement sous le charme de son prénom, avant de sourire tout autant charmé par son sourire. Et bien Aeterna, je suis tout autant enchanté de vous revoir, encore une fois. Je répond avec un sourire amusé en lui serrant doucement la main qu'elle me tendait.

Parfois, on pense que les rencontres c'est du hasard. Mais moi je ne sais pas. Bon j'avoue que celle-ci était spéciale. Parce que la possibilité de rencontrer quelqu'un de "la maison"- oui on va appeler San Francisco la maison et la Grèce le chez vous; est tellement minime que vous dites que ça ne peut être qu'un hasard. De toute façon, je ne crois pas au destin alors cette rencontre, c'est une chose comme une autre. Bon j'avoue que ça m'intrigue ce que le chef rédacteur de Vogue pourrait bien faire dans un bar locale où je trainais en tant qu’adolescente avec mes potes. Tant de souvenir sont rattachés ici, et pourtant j'ai l'impression que tout a changé. Peut-être parce que tout a changé. Le nom n'a pas ma changé mais il a été rénovée de l'intérieure. « Alors monsieur, qu'est-ce qui vous emmène dans ce petit bar grecque. C'est rare de voir des gens comme vous ici. »

Je regarde un instant autour de nous, ces gens qui semblent avoir pour habitude de prendre un verre dans ce bar. Je songe un instant à Sonic et a tous les bars auquel il est tant habitué. Je finis cependant par revenir à Aeterna pour l'observer un instant alors qu'elle finit par reprendre la parole. Alors monsieur, qu'est-ce qui vous emmène dans ce petit bar grecque. C'est rare de voir des gens comme vous ici. Je la regarde alors qu'un léger rire s'échappe de mes lèvres, je prend une gorgée de bière avant de répondre, reposant mon verre je lui lance un autre regard. ah oui, et qu'est-ce donc les "gens comme moi" ? Je la questionne avec curiosité et amusement. Nullement vexé d'être mit dans une classe à part des gens qui sont présent autour de nous. Je hausse finalement les épaules. Un envie de "pause"... l'animation des défilés, les interview, les photographes, les gens à qui parler, les créateur à féliciter... je ne veux pas me plaindre loin de là, mais à un moment... c'est trop. Je me suis dis qu'un bar du pays serait plus reposant que nos hôtels bondé... et vous ? Je lui retourne la question avec politesse.

ah oui, et qu'est-ce donc les "gens comme moi" ? Ah merde, je crois que j'ai fait un gaffe, mais pas grave. Il ne semble pas le prendre mal. Heureusement même. Je l'écoutais avec attention. Je n'aurais pas voulu avoir une vie comme lui. Déjà que les quelques défilés et shoots que j'avais me pompaient l'air plus que tout mais alors vivre entouré de paparazzi et d’obligations, c'est l'enfer. Je suis fière d'avoir une vie calme et sereine. Avec beaucoup de nuits blanches et une vie familiale pas du tout comme elle devrait l'être. Ma fille était complétement étrangère à son père et moi, je ne faisais rien pour arranger cela. De plus, ma prostitution ne faisait rien pour améliorer ma situation. J'avais de la chance d'avoir Cameron pour prendre en quelque sorte le rôle de père, même si je voulais à tout prix mon indépendance. Je souriais sirotant lentement mon verre. Qu'est-ce qui m'emmenait ici? C'était une très bonne question. Le mal du pays. L'envie de m'évader. Je ne sais pas. Je suis tellement habituée de venir ici que je ne me fais même plus d'idée. « Je suis d'ici. C'était un des mes bars préférés en tant qu'adolescente. » Lui répondis-je en souriant.

Je lui retourne la question sur ce qu'une mannequin peut bien faire seule dans un bar en Grèce accompagnée de personne. Elle ne semble pas prendre le temps de réfléchir à la question donc me répond en ce qui semblerait être la franchise la plus totale vu son temps de réponse. Je suis d'ici. C'était un des mes bars préférés en tant qu'adolescente. Je relève le regard surprit vers elle avant de sourire amusé par cela. Grecque ?! Et bien vous devez être ravis de revenir au pays par un défilé... Je lui répond avec un sourire avant de reprendre mon verre pour boire une énième gorgée. De nouveaux arrivants un peu bruyant venant au comptoir commander avant de s'éloigner pour trouver une table plus loin et que le bar retrouve un peu de son "calme" relatif.

Si seulement, c'était juste pour le défilé. En vérité, j'étais ici bien avant même que le défilé n'ait lieux et ne soit dans mes plans. En fait, une des autres mannequins était malade et vu que j'étais déjà sur place, on m'avait demandé de venir la remplacer. Il avait vraiment de la chance que je sois toujours joignable et que j'accepte tout moyen pour me faire de l'argent. Je n'étais pas du genre à faire le mannequinat pour le nom ou pour les soirées, ou la célébrité. Non, je le faisais seulement pour l'argent. Je n'étais pas un de ses mannequins avides qui n'avaient aucune sympathie. De plis, l'agence pouvait carrément se dire chanceuse que j'étais partie pour me rendre chez moi. Je souris, vidant mon verre en afont et en commandant exactement la même chose. « Non, en faite, j'étais déjà ici à cause d'une affaire personnelle. Mais j'avoue que cela est bizarre de défilé ici. » Je remis une meche de cheveux correctement.

Je la vois resté un instant silencieuse avant de vider son verre d'une trait et d'en commander un autre avec aisance. Son geste me faire sourire je sais même pas pourquoi. Elle parait si... étrange, différente. Je la fixe un instant avant qu'elle ne reprenne la parole. Non, en faite, j'étais déjà ici à cause d'une affaire personnelle. Mais j'avoue que cela est bizarre de défilé ici. Je sourie à sa reprise en hochant la tête, terminant moi aussi ma bière, étant avec elle finalement j'en commande une deuxième avec politesse alors que nos boissons arrivent en même temps. Vous avez commencé à mannequinat à San Francisco ? Je demande par curiosité et aussi par intérêt, ce n'est pas de l'impolitesse à vouloir tout savoir. C'est juste... discuter, en savoir un peu plus sur elle. Je la regarde remettre ses cheveux en arrière avec délicatesse, cela me fait sourire un instant.

Après avoir fini ma boisson, Mr Renton termina la sienne et en commanda une nouvelle. Nos boissons arrivèrent en même temps. Je souriais au barman. Je le reconnaissais. Il était déjà là, il y a six ans que je me suis saoulé la gueule après la mort de ma mère. je me demandais s'il me reconnaissait. Peut-être. Je ne sais pas. Il faut dire que j'ai quand un peu changé par rapport à cette période là. L'Amérique surement. Ouais, il y a pas vraiment d'autres solutions. Il me demanda si j'avais commencé le mannequinat à San Francisco. Je souris, prennant une gorgée de ma nouvelle boisson. « Non, j'ai vécu à Los Angeles quelques années avant de déménager à San Francisco. C'est là que tout a commencé. » ET pas seulement le mannequinat. Quand je disais tout, c'était tout. La prostitution et le mannequinat. Tout avait commencé alors que je cherchais de quoi me défaire de la dépendance que j'avais sur mon père.

Elle sourit de nouveau et ça m'amuse légèrement, cette blonde qui sourit tout le temps. Avec ce qui semble être de la sincérité, avec de la naturalité et pas avec arrogance et superficialité comme certaines mannequins que j'ai rencontré ou côtoyé. Elle semble même pour le moment mettre de côté mon "Mr. Renton" le boss de Vogue, celui qui d'un seul mot peu détruire la carrière de ses employés, d'un styliste ou d'une mannequin, celui a qui on cire les pompes pour faire bien. Non elle semble mettre ça de côté et j'en suis tellement ravis. Non, j'ai vécu à Los Angeles quelques années avant de déménager à San Francisco. C'est là que tout a commencé. Je hoche la tête songeur un instant. Il me semble que c'est dur de percer à L.A dans le mannequina, vous avez eut de la chance ... et du cran je suppose. Je rétorque avec franchise et amusement.

Oh du cran ouais, il en fallait. Mais bon, il faut dire que quand tu passes ta vie sur les trottoirs en petite tenue à essayer de gagner le peu d'argent que l'on peut se faire, on peut très vite être remarqué. De l'autre côté, je n'étais qu'un mannequin de bas classe, comme m’appellerait certaines de mes collègues. Je ne faisais pas cela pour toute la célébrité que cela pouvait arriver. En plus, je faisais partie des vieilles. J'avais 22 ans, la majorité des autres mannequins avait entre 17 et 19 ans, alors c'est vrai que cela n'aidait pas beaucoup. J'en avais pas grand chose à faire. On juge toujours pour rien. On mets des étiquettes, des stéréotypes sur tout. Tellement ridicule. « Ne me dites pas que c'est plus facile de percer à New York, dis-je en rigolant. » J'aimais bien cette discussion. C'était calme, et amusant. Je ne pensais jamais rencontrer le chef rédacteur de Vogue dans un bar locale.

Les meilleures restent...Ouais, c'est toujours comme cela. Partout, il n'y a que les meilleures qui en ressortent, que cela soit à la fac, dans le monde de cinéma, au lycée. On peut s'en sortir qu'en étant le meilleur, sinon on reste au second plan et on ne grandit jamais. C'est toujours comme ça. Les loser restent en arrière et ne sont jamais permis la gloire. C'est comme ça. Société des meilleurs. Les autres perdent. Moi ça me saoule. Je déteste ça. Ce besoin de toujours être le meilleur. Je prend une nouvelle gorgée de ma boisson. « Dans tout les domaines, il est difficile de percer. Tant dans l'industrie scientifiques que le monde des célébrités. » Lui répondis-je avec franchise.

Dans tout les domaines, il est difficile de percer. Tant dans l'industrie scientifiques que le monde des célébrités. Je la fixe face à sa franchise en hochant la tête un sourire aux lèvres, terminant de boire ma gorgée. Avant de tourner la tête pour lui répondre. C'est pas faux... seulement l'industrie scientifiques est basé intellectuel, tu dois travailler pour réussir, les meilleurs restent... dans le mannequinats, les meilleures restent mais grâce à leur physique... c'est du superficiel que tu ne peux contrôlé... on t'épuises jusqu'au bout et après quand tu ne sert plus on te jette... comme dans tout. Je réplique en soupirant. J'en ai clairement conscience, j'ai beau être dans le magasine qui prône cela... je le reconnais entièrement que c'est une industrie du superficielle, " sois belle et tais toi"...

Je n'ai pas pu m'empecher de sourire a la reponse de Mr. Renton. Il avait raison. Cette société de mannequins. Nous n'etions que des objets prise en charge par les stylistes. Nous n'etions rien aux yeux des grands magazines tel que Vogue ou Elle. Nous n'etions que des vulgaires objets que l'on jetais une fois trop usée. Et moi ca m'enervait. C'est pour cela que je ne m'attardais pas tellement sur mon metier. Ca serait bientôt la fin pour moi. Je devais "trop" vieille pour eux. J'en avais rien a faire. « Vous ne pensez pas qu'il serait temps de changer cela? »

Vous ne pensez pas qu'il serait temps de changer cela? Je sourie à sa réponse et son assurance. Tellement de personne m'avait demandé ça, critiquer sur le fait qu'en étant à la tête de Vogue j'encourageais ce genre de chose. Buvant une gorgée je hausse les épaules. Ce que je pense personnellement n'a pas d'importance... ce n'est pas l'avis d'une personne qui fait la différence... depuis quelques années on voit apparaître des mannequins moins fines on cherche à enlever ce cliché de l'anorexique... on met en avant des femmes plus mature qui n'ont rien à envier à la beauté de plus jeunes... mais on ne pourra rien changer, c'est la "perfection" d'un corps jeune qui attire, les jeune fille s'y identifient... on ne peut pas tout changer. C'est l'univers hostile du paraître. Je déclare avec un sourire las avant de boire une autre gorgée.

J'hochais la tête doucement. Il avait raison, même si je détestais cela. J'avais horreur de ce qu'on nous faisait faire, de comment on nous traitait. Est-ce qu'on était vraiment juste là pour montrer notre taille minuscule et rien d'autre? En plus de prôner l'anorexie et la maigreur totale, nous étions obligée nous-même de nous faire croire grosse pour que nous atteignons cette imaginaire taille zéro. Ah que je vomissais à chaque que je l'entendais ce numéro. Zero. C'est comme si tu étais rien. Niet. Une entité quoi. Je pris une nouvelle gorgée de ma boisson . « Ah vous vouluez alors que toutes les filles aient une taille zéro. Vous ne pensez pas que c'est presque inhumain d'imposer cela aux jeunes filles. Et les gens avec des problèmes de poids vous en faîtes? Vous ne pensez pas qu'elles se trouvent répugnante? » Je savais très bien ce que je disais. J'avais plein de filles me cracher à la figure parce que j'étais comme tout, et cela même quand j'avais étéenceinte.