La publicité, c'était censé être l'enfer. Beigbeder l'a dit dans 99 Francs mais hélas pour elle, Levanah n'avait jamais lu ce livre. Alors elle se retrouvait à postuler pour l'entreprise Be Happy comme desginer. Ne pensez pas qu'elle en soit malheureuse, bien au contraire ! Elle savait à quel point une entreprise aussi importante que celle ci pouvait lui offrir des opportunités artistiques et surtout, du succès. Car bien que Levanah soit une jeune femme douée avec un crayon, un pinceau ou un feutre, elle était aussi et surtout motivée par cet idéal de notoriété. Elle voulait être reconnue dans la profession, or la publicité était une des branches des plus courues et des plus prestigieuses (d'après l'opinion commune).
La hawaïenne s'était faite particulièrement présentable pour l'occasion -Drew, son petit ami, l'avait même gratifié de quelques remarques alléchées et alléchantes-. Son côté artistique ressortait par la sobriété mais surtout par la fraîcheur de sa tenue, peu commune. Sans aucune extravagance, Levanah attendait donc, assise dans la grande salle d'attente de l'entreprise. Une réceptionniste l'avait guidée dans les couloirs de la forteresse franciscaine dans laquelle elle s'était embarquée et elle s'était simplement mise à se répéter son curriculum intérieurement pour bien être certaine de ses références. Mais la jeune blonde n'avait rien à craindre, et d'ailleurs ne craignait pas cet entretien. Elle connaissait ses valeurs et paraissait confiante. Pourtant, la partie n'était pas gagnée d'avance: sa maladie et son jeune âge pouvaient (et avaient déjà été) des inconvénients de plaisant guère aux embaucheurs. Mais Levanah avait de l'expérience du haut de ses 21 années et était déterminée jusqu'au bout de ses cheveux dorés. Que fallait-il de plus ? « Mademoiselle Levanah Keynes, monsieur Elwinski va vous recevoir dans une seconde. » Ok, stresse pas Levy, c'est que tu voulais, non ? Oui, bien sûr. Alors fonce. Et vous savez-vous ? Elle s'avançai vers la grande porte menant au bureau de monsieur Elwinski. Et d'ailleurs, à quoi ressemblait-il ? Un vieux boss grisonnant, bedonnant et tyrannique ? C'est le sourire aux lèvres que la hawaïenne prit conscience que son patron n'était autre que le petit ami de Mia, qu'elle avait déjà vu sur plusieurs photos...
A bientôt 25 ans Nikolas possède déjà une multinationale depuis presque cinq ans. La première année avait été dur, car peu de gens le prenait au sérieux à cause de son jeune âge, il n'avait que 19 ans à l'époque, mais Nikolas n'a pas baissé les bras et il est désormais très respecté dans le monde de la publicité. En effet son entreprise est la plus grosse boite de communication au monde, ses clients sont prestigieux, comme Google, Amazon, Facebook et Nokia. Il a même réussie à s'implanter dans les grandes villes du monde : Londres, Paris, Tokyo, Oslo et bientôt Sidney, par la suite le jeune homme souhaite que son entreprise s'implante à Montréal, New-York, Moscou et Pékin. Nikolas est un petit génie dans son milieu professionnel, il fait souvent la Une des magazines pro. Tout son personnel est un génie ou futur génie dans leur domaine respectif, il ne prend que les meilleurs, il les forme quand il croit en certain talents. Aujourd'hui sont Designers Leader avait demandé sa mutation dans son entreprise à Londres, Un des designers Junior était donc passé Leader, mais désormais, il manque à Nikolas, un designer junior.C'est pour cela qu'il a fait appel à des chasseurs de tête de jeune designer sortant de l'université. Aujourd'hui, Nikolas reçoit une jeune femme qui possède un très bon CV, un bon dossier scolaire et de petites expériences très valorisante pour elle et pertinente pour l'entreprise. Sa secrétaire arrive : - Mr Elwinski, je fais entrer Melle Levanah Keynes. Le jeune patron s'installe dans son fauteuil à son bureau, prépare le CV de la jeune femme et la fait entrer. - Bonjour Mademoiselle Levanah, asseyez-vous. Il se lève, lui serre la main et se rassoit, la voyant stressé il sourit. - Détendez-vous je ne mort pas. Alors.... Dites-moi un peu vos motivations concernant le poste que je propose.
« Bonjour Mademoiselle Levanah, asseyez-vous. » Le jeune homme venait de l'appeler par son prénom, ce qui fit sourire Levanah. « Enchantée monsieur Elwinski » répondit-elle tout en lui serrant la main. Elle aimait les gens décontractés qui ne manquaient pas de mettre leur interlocuteur à l'aise plutôt que de les regarder s'enfoncer dans leur stress. « Détendez-vous je ne mords pas. Alors... Dites-moi un peu vos motivations concernant le poste que je propose. » La hawaïenne s'assit et écouta attentivement son interlocuteur. Au moins, il allait droit au but: il n'avait sans doutes pas que cela à faire de sa journée et il avait bien raison. « Très bien. Je dirais que mes motivations sont simples mais pas simplistes pour autant: je suis clairement une touche à tout créative et ne me vois pas travailler autre part que dans l'art et la création. Or il est clair que de nos jours, la publicité est omniprésente. Pouvoir exposer mon travail ainsi que ma sensibilité artistique aux yeux du monde semble tout à fait possible par ce biais. La publicité est souvent vue comme polluante, or ma prétention n'est que de faire rêver les gens à travers elle. »
En ce VIeme siècle, la publicité écrasait l'homme. Plus corruptrice qu'un régime autoritaire et plus perfide que la torture. Levanah ne souhaitait que de faire de la publicité un nouvel art populaire. Sortant de son sac son dossier (qui contenait ses motivations écrites, son curriculum ainsi que quelques lettres de recommandations), la jeune femme garda son sourire tel quel. Diplômée de l'institut d'Art de San Francisco, semestre passé à Rome dans une faculté italienne, stages au sein de Chanel et de Diesel comme assistante artistique... elle avait les qualités requises en temps que designer et en temps qu'artiste. Si son côté bohème passionné ne convenait pas à la firme, elle partirait sans demander son reste. Mais elle en avait les capacités, elle le savait. « J'ai également emmené des croquis de mon travail, si cela vous intéresse. »