Anthony avait fait une fête après ma 'victoire' , et enfin je comprenais le danger qu'il représentait. Trop tard, le mal était fait. Lana était morte. Lana a du attendre mon réveil toute sa vie. A nous trois nous aurions pu mettre Anthony et Juliet à terre. Seul j'étais encore trop vulnérable. Sans mes frères et sœurs pour me soutenir j'me sentais d'un coup comme véritablement perdu, Anthony et Juliet devenait mes seuls repères... Autant dire que j'étais vraiment dans la merde. J'entrais au collège plus tard dans la semaine, et bordel... Ce fût l'une des périodes les plus difficile de ma vie. J'ai vraiment eu du mal à m'intégrer. J'étais incapable de gérer le stress que me procurer le fait d'être entouré d'une foule, la facilité des cours, les professeurs plus idiot que Samuel, j'étais au bord de la crise de nerf chaque jours. J'me suis d'ailleurs attiré énormément d'ennuis la première semaine, ayant envoyé un de mes petit camarades à l’hôpital sans vraiment le faire exprès, en même temps c'était la faute de mes tuteurs, j'étais pas préparé à la vie en société. J'étais incapable de gérer toutes les émotions qui m'envahissait et réagissait comme un vrai handicapé social, ce que j'étais j'en conçois. La psychologue du collège considéra même pendant un moment que j'étais autiste ou atteint d’asperger, c'est ça qui fit réagir mes tuteurs. J'ai eu des cours de sociabilisation ouais. Le seul point que j'en ai retenu c'est reste loin des autres, ne parle pas, ne te laisse pas toucher, et surtout devant le fils du mafioso joue la profil bas et massacre ce qu'il y a sur ton chemin. En bref je devais être la petit brute asocial. Et ça avait plutôt bien marché même si Ewan, le fils du mafioso, ne s’intéressa pas beaucoup à moi j'avais le temps. Cette foutue mission durerait tous le temps qu'il fallait. Disons que ce que mes tuteurs et le gouvernement n'avait pas prévu c'était que j'tombe raide dingue d'un petit blondinet. Keenan Renton. La première fois que nos regards se sont croisé c'était à la cafétéria. Comme à mon habitude je prenais une portion énorme et me dirigeait vers le fond de la cafet' où une place m'était quasiment réservé, sauf que cette fois alors que j'étais en train de traverser le flot d'élève j'me suis cogné à un petit être qu essayait de se frayer un chemin dans la queue. Keenan. Il a levé ces grand yeux bleu vers moi avant de me sourire et de s'excuser, j'avais alors senti mon cœur s’emballait et diable que je détestais cette nouvelle sensation, tous ce qui était nouveau avait tendance à m'effrayer et là.. Ce sentiment d'avoir le souffle coupé et ce foutu cœur qui s'arrête pas... J'étais sorti en courant et limite en frappant les gamins sur le côté, sans manger, en laissant mon plat là tellement cette rencontre m'avait bouleversé. Séchant les cours de l’après midi je m'étais pris un savon en rentrant, Anthony étant sur les nerfs si Samuel était mort depuis presque 5 ans maintenant c'est pas pour autant que j'arrêtais de me prendre des coups. Le lendemain j'arrivais un peu boiteux au collège et ce .. Cet tête blonde était encore là. Je l'ai vu essayé de s'approcher, j'ai entendu ces mots son : « Tu vas bien ? T'as mal quelque part ?» et y'avait encore cette foutu sensation de chaleur qui m'embrase tout entier. Je l'avais envoyé chier d'un grognement avant de me diriger vers ma salle de cours. A midi, il était venu manger avec moi me proposant son poulet puisqu'il était végétarien, j'avais juste accepter la viande et l'avait laissé faire la conversation tout seul avant de le quitter alors qu'il était au milieu d'une phrase. Et ça a continuer comme ça pendant un peu plus d'un an. Moi évitant ce gosse qui me fascinait de plus en plus. Les gens se sentait spécial avec lui, je me sentais spécial avec lui. Il était magnifique et magique. Peu à peu je l'avais laissé m'approcher même si j'évitais de lui parler, disons qu'étant sujet à l'anxiété social j'avais tendance à très vite rougir et si Keenan trouvait ça mignon je détestais ça et le repousser à la seconde où mes joues s'embraser. Puis viens ce jours dans la ruelle. Je rentrais chez moi mais comme à mon habitude je suivais d'abord Keep jusqu'à chez lui histoire d'être sur qu'il rentre entier, il était tellement frêle aussi... Enfin ce jour là, j'ai vraiment pas regretter d'avoir cette habitude.

Keenan avançait tranquillement dans la ruelle, son sac sur les épaules, sa veste toujours bien taillé et son air de premier de la classe sur le visage, il était parfait comme à son habitude. Le problème fût les ombres sur le côté tous les petits bouffons des bas quartiers. Ewan était de la bande, je détestais ce type même si être ami avec lui était censé être le but de ma mission. Du haut du toit, oui parce que je suivais toujours Keenan en passant par les toits j'me demande si un jour il m'a remarqué d'ailleurs, enfin bref, du haut du toit je voyais et entendais tout. Et comment dire .. J'aimais pas vraiment ce qui se passait en bas. Ewan tenait Keenan par le col, le plaquant contre le mur un sourire goguenard au lèvres.
« Well well well … Qu'est ce qu'on a là .. C'est pas le petit fils à sa maman ? »
Rien qu'à ce moment là je m'étais rapprocher du bord du toit, je détestais le ton que ce connard prenait.
« Alors Renton .. On trouve ça cool les nœud papillons. »
Tous les abrutis derrière lui rirent... Et c'est quand il osa claquer Keenan contre le mur que je sautais du haut du toit sur le muret pour ensuite descendre dans la ruelle, attrapant le bras d'Ewan je lui fais lâcher Keep et me place entre lui et ce dernier. Menaçant.
« J'te laisse 5 secondes pour fuir. »
Éberlué, le type a d'abord jetait un œil à ces amis, avant de me fixer, haineux.
« Woh tu t'es pris pour qui Thompson ? T'es sérieux ? » « 1. » « Nan mais il est dingue l'associal là »  « 2. » « Nan mais si tu veux passer à la casserole attend ton tour dude » « 3. » «  Putain j'vais t'exploser ta tronche tu vas rien comprendre à ta vie. »
C'est là qu'il a fait la connerie d'essayer de me frapper. Bien entendu étant un gros tas lent et doté d'une force certes supérieur à la moyenne mais n'ayant rien à voir avec la mienne je le met à terre rapidement, il est suivi par ces amis qui dans un excès de stupidité furent décidé à prouver leur loyauté envers ce roi des cons. Rapidement ils s'enfuirent me promettant une revanche ainsi qu'une mort prochaine. La suite, c'est ça qui est important. Je fixais le coin de la ruelle là où ils avaient tous disparu quand je sentis deux mains se posait sur mon épaule pour me retourner, instinctivement j'armais mon poing mais relâcha la pression aussitôt quand les lèvres de Keenan se posèrent sur les miennes. Absolument choqué par la tournure des événement je n'avais pas la moindre idée de ce que je devais faire, fort heureusement Keenan trouva vite un moyen de me détendre en passant sa main dans mes cheveux ce qui me fit entrouvrir les lèvres alors qu'il approfondissait notre baiser. J'avais 17 ans, et un gamin de 13 ans m'embrassait comme un vrai dieu et accessoirement c'était aussi mon premier baiser. Le reste .. Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a pris, c'était juste le feu en moi, j'étais un ado à l'époque, un ado extrêmement frustré quand on y pense alors forcement dès que j'en ai eu l'occasion j'ai calmé les pulsions qui me rendait complètement dingue et j'pense pas que Keenan est trouvé de quoi se plaindre ce soir là. Par la suite plus rien n'a été pareil. J'étais … Heureux ? Heureux ouais d'aller en cours le matin, heureux de le retrouver, heureux de l'embrasser dans des recoins sombre, heureux de le sentir contre moi, heureux de pouvoir passer des moments plus intime avec lui. Ces petits rien du quotidien suffisait à rendre ma vie bien meilleure même si j'étais presque incapable de réellement exprimer de la tendresse ou quoique se soit du même genre, au contraire j'étais extrêmement froid envers Keenan malgré tout ça. Frigide je dirais même, c'est que j'avais pas l'habitude des câlins et tout ça et forcement je ne savais pas du tout y faire pourtant il fit preuve d'une patience exemplaire … Ce qui ne fut pas le cas d'Anthony quand il se rendit comptes que son parfait petit soldat changeait d'attitude et devenait soudainement plus .. Humain. A tel point qu'il me suivit un jour alors que j'étais avec Keenan, je baissais toujours ma vigilance quand j'étais avec lui en même temps j'étais occupé à d'autre chose … Enfin bref le fait est qu'en rentrant ce soir là, Anthony m'attendait dans la cuisine. Mécontent. Un couteau à la main.
« Sonic. Il faut qu'on parle. »
Je pouvais presque entendre le glas sonnait au dehors.
« C'est qui ce Keenan ? »
Mon cœur c'était arrêter de battre à cette instant. Anthony était un homme dangereux. Keenan était un foutu être innocent. Cet enfoiré ne devait même pas prononcer son nom. Déglutissant je répondis.
« Personne. »
Anthony se leva alors pour me mettre un coup de poing à la figure avant de me faire une clés autours du cou en posant son couteau sur ma jugulaire.
« C'EST QUI ? »
Encore moins décidé à lui répondre, j'avais dis la même chose idiote, étonnement calme malgré la situation.
« Personne. »
Il me relâcha en éclatant d'un rire froid avant de jouer avec son couteau comme le vrai psychopathe qu'il était.
« Pourtant t'as vu où les sentiments peuvent mener Sonic .. Tu l'as vu non ? NON ?! »
L'image de Lana et Sherlock me revenait en tête. Quel con j'étais à l'époque. A mon air dépité, Anthony pensait avoir gagné, il se retourna vers Juliet et les mots qui suivirent suffire à me rendre fou de rage.
« Juliet, Keenan Renton. »
Cette dernière acquiesça alors qu'elle armait son fusil. J'me redressais soudainement tous les muscles en alerte.
« Hey hey hey .. Qu'est ce que vous allez lui faire ?! »
« Tu vaux des millions Sonic, t'es qu'une foutue opération tu piges ? On s'en fou de ce que tu peux ressentir tu fais ce qu'on te dis nous on élimine la menace. » Il rit. Il rit et j'lui saute dessus en attrapant son couteau au passage, lui foutant sous la gorge prêt à l'égorger, entre mes dents je siffle.
« Touchez un seul de ces cheveux et j'vous tue. Tous les deux. »
Et il éclate de rire l'enfoiré.. Il éclate de rire.
« Oh j'adorerais voir ça mais ton petit copain est mort Sonic. »
Il n'a pas compris ce qui lui arriver. Juliet n'a pas compris ce qu'il se passait. Tous les deux m'avaient toujours pris pour un robot peut être imaginait-il que j'étais incapable de faire du mal à mes créateurs. Ils ont eu tord. Le couteau s'est enfoncé dans la gorge d'Anthony le sang gicla, Juliet me tira dessus, elle rata son coup, elle n'eu pas le temps de rechargé que j'lui pris le fusil des mains. Alors elle s'enfuit, elle s'enfuit en prenant la première chose qui lui tombe sur la main pour se battre contre moi. Ce fut une hache. Oh .. Elle réussit à m'avoir, j'ai failli mourir ce jour là, un coup de hache m'ayant pris au ventre mais … Disons que le coup de couteau qui suivit un peu plus tard lui fût plus rapidement fatal que son cou au ventre. J'appelais la CIA quelques secondes plus tard et me réveillé à l’hôpital quelque jours après entouré d'homme en costard me demandant ce qu'il s'était passé. Hors de question de mentionné Keenan. Je prétend un coup de folie d'Anthony suite à mon échec sur la mission, puis à une crise de Juliet en voyant le corps de mon tuteur. C'est passé comme une lettre à la poste. Deux jours plus tard je quittais l’Écosse pour rejoindre l’Amérique. C'était le mieux pour le moment, Keenan serait en sécurité sans moi.