|
|
☆ be strong. i'll be fine once i'll get it, i'll be good
| |
| | Ven 13 Jan - 23:13 | |
| Alexander & Anna
Mon secret ? La peur du noir. Malheureusement, ce n'est pas Soren qui allait changer ça. Je voulais ces bras. Les bras de mon amoureux et depuis cette coupure d’électricité, je le voulais encore plus. C'est drôle parce qu'en regardant par la fenêtre, il n'y a rien d'allumer. J'en profitais rapidement pour faire un sac et mettre le minimum d'affaire dedans. Oui, je pensais squatter chez Alex .. pendant le temps qu'il faudra. Au pire des cas ce sera une sorte de .. mise à l'essaie. Sa réaction quand je lui avait proposer de vivre avec lui avait été très .. négative, à mon goût. Je voulais simplement lui faire plaisir parce qu'il avait évoqué l'idée et que ça me plaisait, au pire des cas on aurait retrouver des colocataires et .. si jamais ça ne marche pas, mieux vaut s'en apercevoir dès maintenant, plutôt que de vivre encore plus de moment avec l'autre, non ? Je ne savais pas trop quoi penser et ça empirait un peu plus à chaque fois que j'y pensais. Enfin, cette coupure pourra peut-être nous rapprocher, qui sait ? Peut-être qu'on s'aimera un peu plus ? Peut-être un peu moins …
Enfin, cela ne m'empêchais pas de partir chez lui alors qu'il faisait presque noir. J'avais de l'espoir, peut-être que si j'y allais à temps, il serait encore chez lui, et il ne sortirais pas entre temps.. mon téléphone n'étant pas charger, je ne pouvais pas le prévenir autrement. Peut-être par lettre mais le temps que ça parvienne chez lui, j'avais le temps .. et puis le temps qu'il réponde .. enfin ! Ça semblait être une très mauvaise idée !
J'étais donc partie à pied avec un sac rempli de vide -ou presque- et une fois arrivé, j'attendais qu'il ouvre. J'avais frapper, évidement, puisque la sonnette ne pouvais pas fonctionner. J'étais pressé de voir sa tête d'Alexander content, et … assez contrariée quand même, ces derniers temps, beaucoup de fille l'entourait et c'est pas que j'étais jalouse mais .. un peu quand même.
|
| | | | Sam 14 Jan - 18:32 | |
|
Alexander & Anna
Le noir. Quelle merde. On était tellement tous habitués à vivre avec l’électricité, que sans ça, tout le monde était totalement paumé. C’est vrai qu’au départ, c’était marrant, d’être dans le noir le soir, de devoir s’éclairer à la bougie et tout le tralala. Mais très vite, ce jeu était devenu franchement chiant. Plus de tv, plus de portable, plus d’ordinateur. Ouais…plus d’ordinateur. Le plus nul, c’était que le roman que j’étais en train d’écrire se trouvait dans mon ordinateur. Et honnêtement, j’avais du mal à me voir écrire sur du papier plusieurs chapitres de beaucoup, beaucoup de pages et ensuite, les retaper sur l’ordinateur. Oh non, j’étais beaucoup trop lâche. Alors il fallait que je m’occupe, et là, ça devait encore plus compliqué. Comment s’occuper sans la technologie ? Heureusement, nous habitions en Californie, et en Californie, l’hiver, il ne faisait pas aussi froid que ça, donc les gens sortaient beaucoup, mais que la journée, quand le soleil était levé et éclairait la ville. Surtout avec cette histoire de psychopathe qui se baladait dans les rues de San Francisco, chose qui faisait…vraiment froid dans le dos. Mais je ne sortais pas, parce que si je mettais les pieds dehors, j’allais le regretter, je le savais déjà d’avance. C’était de plus en plus…la folie, dehors. Pour moi, en tout cas. Mon bouquin faisait de plus en plus parler de lui, et il avait commencé à se vendre ailleurs qu’aux Etats Unis, c’est-à-dire en Europe, et apparemment, ça marchait ! Mon agent m’avait même déjà dit que j’allais sûrement devoir partir en France pour faire une séance de dédicace tellement il se vendait comme des petits pains ! Ça me faisait vraiment plaisir, mais ça ajoutait une tension supplémentaire entre moi et Anna…
Nous avions passé des vacances magiques, vraiment, même si j’avais appris que je ne plaisais pas à son père, je plaisais à la majorité de sa famille quand même et ma mère, à Londres l’avait complètement adorée ! Je pense qu’elle était contente de me voir un peu plus…stable, avec une fille bien comme Anna, même si cette stabilité, me faisait de plus en plus peur. Cela faisait quoi… ? 2 mois et demi que nous étions ensemble…ca à l’air de rien, mais deux mois et demi que je n’allais plus voir ailleurs, que je ne sortais plus trop….c’était…vraiment….bizarre pour moi. Enfin, ça ne me déplaisait pas, mais ça me faisait peur, et ça m’avait encore plus fait peur quand Anna m’a parlé qu’on vive ensemble. C’est vrai, que j’en avais envie et tout ça, et que je songeais vraiment à faire quelque chose de bien et de sérieux avec elle, mais ça ne m’empêchais pas d’avoir une énorme boule au ventre. Je ne m’étais pas préparé à ça, au départ, nous nous parlions juste au téléphone, vous vous rendez-compte ? A cause d’un pari qu’elle avait fait avec une amie…c’était…délirant.
Enfin, depuis sa « demande », je l’avais un peu évitée, je l’avoue. Je sais que en lui disant que je voulais réfléchir, je l’avais un peu vexée, mais j’avais réellement besoin d’y réfléchir, et j’en étais venue à la conclusion que…je préférais largement qu’elle vive avec moi, plutôt qu’avec ce Soren en qui je n’aspirais vraiment pas confiance. J’avais hâte de lui dire, il fallait que j’aille la voir d’ailleurs pour prendre de ses nouvelles…Mais aujourd’hui, Summer, mon éditrice devait venir chez moi pour qu’on parle de mon prochain bouquin. Elle est arrivée assez vite et nous nous étions rapidement fait à manger avant de commencer à bosser sur la table salon. Le titre du bouquin et j’avais commencé à lui parler de ce que j’avais déjà écrit, en lui montrant mes notes et mon brouillon, que j’avais déjà montré à Anna d’ailleurs.
Il était un peu plus tard lorsque nous décidions de faire une petite pause. Je lui servais une bière et je m’en prenais une, nous avions parlé d’un peu de tout et de rien, Summer était aussi un peu une amie, nous nous entendions bien et heureusement, puisque nous passions pas mal de temps ensemble pour ce futur prochain bouquin. Je posais ma canette de bière vide lorsque quelqu’un tapa à ma porte. Summer rit et je lui souris pour aller ouvrir. Lorsque je vis Anna, mon sourire disparu doucement, merde…elle risquait de ne pas trop aimer ça…même si…ça me faisait plaisir de la voir, quand même. Je tentais de resourire à nouveau et je m’avançais vers elle pour déposer un baiser sur sa joue, « Tiens, ma princesse ». Je me reculais pour la laisser entrer dans l’appartement et je refermais la porte derrière elle en me tournant rapidement vers Summer qui nous regardait, avec sa cannette de bière en main, « Bon..j’crois qu’on avait fini Sum’, on se revoit bientôt si j’ai de nouvelles idées ? ». La jeune femme hocha la tête positivement et s’habilla en saluant Anna, puis elle déposa un baiser sur ma joue avant de sortir de l’appartement. Je la raccompagnais jusqu’à la sortie et une fois partie, je refermais la porte et je me tournais vers Anna en souriant, « Ça me fait plaisir de te voir, ça va ? » Changer de sujet…ouais, fallait changer de sujet, j’espérais qu’elle ne se fasse pas des idées…
|
| | | | Sam 14 Jan - 19:19 | |
| Alexander & Anna
Le sourire qu'il avait sur son visage se dissipa doucement, et je fronçais doucement les sourcils. Merde, j'avais fais une bêtise ? J'essayais de me repasser deux, trois choses dans la tête qui auraient pu être susceptibles du fait qu'il ne veuille pas me voir mais rien n'arrivais tout de suite à quelque chose de concluant. C'est seulement après un cours instant -lorsqu'il m'embrassais en fait sur la joue- que je réalisa que cela faisait plusieurs jours que nous nous étions pas vu. Depuis cette proposition de vivre ensemble, je crois qu'on ne s'était pas revu. Peut-être la peur de gêner l'autre ? Enfin de mon côté, parce que du sien, je ne vois pas trop ce qui pouvais le retenir ici.
« Tiens, ma princesse »
Je souriais, ayant pris un peu plus de confiance en moi. Enfin quelque chose de connu chez lui, un petit surnom assez étrange mais agréable à entendre, venant de lui. J'allais lui dire un truc tout aussi niais, sauf que quelque chose m'a retenu. Quelque chose … que dis-je. Quelqu'un.
« Bon..j’crois qu’on avait fini Sum’, on se revoit bientôt si j’ai de nouvelles idées ? »
Cette « Sum » en question était une fille grande, plutôt élancé et avec des assez gros seins. Enfin, personnellement j'appellerais plutôt ça des par-choques. C'est drôle comme la « Sum » était belle, et comme elle montrait ces seins. Incroyable les femmes de nos jours … je veux dire, même à travers un sous pull de la taille d'une vache on verrait que ces seins sont énormes, alors pourquoi en rajouter encore plus en mettant un décolleté qui tombe jusqu'au nombril ? La prochaine fois, qu'elle pense à venir en soutiens gorge, j'pense pas que ça changera grand chose … Le pire dans tout ça c'est la bière à la main. Il se foutait de moi, là ? En fait, la coupure d'électricité aura servit à quelque chose. Elle aura mis de la lumière sur certaines zones d'ombres, comme par exemple ce qu'il fait quand je suis pas là. Et après je m'étonne qu'il ne veuille pas vivre avec moi … ça me parait un peu plus normal et compréhensible maintenant. « Des nouvelles idée » ou « des nouvelles positions » ?
…ET EN PLUS ELLE OSE L'EMBRASSER SUR LA JOUE ?!
« Ça me fait plaisir de te voir, ça va ? »
Je voulais rire jusqu'aux larmes tellement ce type était con. Menteur. J'osais même plus bouger, et si ça connerie était contagieuse ? Je soupirais, ne sachant pas quoi dire. Je pinçais mes lèvres doucement et attendit un peu, sans rien dire. Je regardais autour de moi, bien que je connaissais déjà l'appartement presque comme ma poche … alors voilà, c'est ça, le résultat de deux mois de couple ? Au moins j'aurais appris un truc de cette relation ; un homme similaire à un Dom Juan le reste, non ? Ce n'était pas fini, pas encore, mais je refusais de rester là un instant de plus.
J'avais rien dis depuis que j'étais arrivé, et c'est rapidement alors que je tournais les talons et me dirigeais vers la porte. Rester ? Et puis quoi encore ? Il va me dire « je vais t'expliquer » mais je crois que je préférerais me passer d'explication et rentrer chez moi. Dans ce genre de moment, on aimerais que le fou recherché par la police vous kidnappe. Non pas pour avoir peur, mal, ou autre, mais juste pour savoir le bien que ça fait, juste un peu d’inquiétude de la part de l'autre.
J'ouvris la porte et passais le palier, sans aucun bruit. Sincèrement, y a t-il quelque chose à ajouter ?
|
| | | | Sam 14 Jan - 19:43 | |
|
Alexander & Anna
Sans savoir pourquoi, je le vis rien qu’à son regard que les choses allaient dégénérer…mais…honnêtement, je ne comprenais pas où était le problème. Je n’avais pas choisi à devenir aussi connu et à attirer toutes les filles, je n’avais pas non plus choisi mon éditrice, si c’était ce qu’elle croyait, elle se trompait complètement : j’avais pris la seule éditrice qui avait bien voulu publier mon livre, et je m’en fichais complètement de son tour de poitrine, si Anna pensait vraiment qu’il n’y avait que ça qui m’intéressait, alors elle me connaissait vraiment moins bien que ce que je croyais. Et si elle ne me faisait pas confiance, alors c’était triste, après deux mois et demi de relation, alors que j’avais réussi à n’avoir aucun écart de conduite tout simplement parce que je ne voulais pas, aller voir ailleurs. Anna me suffisait largement, aussi étrange cela pouvait-il paraitre pour elle, mais aussi et surtout pour moi. Je venais de lui demander comment elle allait, elle avait amené un sac à dos alors j’en concluais qu’elle voulait rester ici, et ça ne me déplaisait pas du tout : je n’aimais pas trop la savoir toute seule quelque part avec le taré qui se promenait dans les parages.
Rien, aucun son. Elle attendait quoi pour me répondre ? J’avais l’impression que le sang bouillonnait dans ses veines et qu’elle allait me péter un câble, certainement à cause de Summer. Encore une crise de jalousie ? Certainement, et ça commençait à sérieusement me fatiguer, pourquoi elle ne pouvait pas tout simplement avoir confiance en moi ? C’était si dur que ça ? Qu’est-ce que j’avais fait de mal – à part avoir un passé assez mouvementé – pour qu’elle me fasse aussi peu confiance ? Je savais qu’elle avait aussi peu confiance en elle, et que ça jouait, mais merde quoi ! Je ne faisais que bosser avec cette fille, et je n’avais vraiment pas envie de plus. Les gros nichons comme ça, ça n’était vraiment, mais vraiment pas mon kiffe. Elle tourna les talons, sans aucune réponse et s’apprêter à partir…eh…là, je ne comprenais vraiment pas. Dans un sens, j’avais envie de la laisser faire, j’étais fatigué de devoir m’expliquer, fatigué de devoir me justifier ou lui dire pour la énième fois qu’elle doit me faire confiance. Mais de l’autre…je ne pouvais pas la laisser partir comme ça, sur de fausses impressions…car elle allait le ressasser, et croire que je m’en fou si je ne la rattrape pas, n’est-ce pas ?
Je pris une grande inspiration, et je me mis en marche vers elle, en lui attrapant le poignet pour l’empêcher de partir. Je soupirais et je la fis tourner vers moi, sans lâcher son poignet pour ne pas qu’elle m’échappe. Je fronçais les sourcils, « Mais…pars pas tu viens d’arriver… ». Je me pinçais la lèvre, me sentant idiot…okay Alex, t’es vraiment trop con quand tu t’y met. Mais comment ne pas faire cliché, franchement ? Bon…tant pis, pas le choix ; « On a bossés toute l’après-midi on faisait une pause c’tout… ». Je lâchais son poignet et j’esquivais un petit sourire, « Allez…j’suis content de te voir, justement…j’voulais te dire que…c’est d’accord pour qu’on emménage ensemble… » J’aurais voulu lui dire autrement, avec plus de classe, mais là, elle avait sûrement besoin de voir que je l’aimais et que cette fille, je m’en foutais royalement, ce qui était le cas…
|
| | | | Sam 14 Jan - 21:38 | |
| Alexander & Anna
Pourquoi est-ce que je voulais être dans ces bras à lui alors que c'est lui qui m'avait fais du mal ? Je comprenais rien .. ce sentiment étrange me rongeait, et de plus en plus chaque jour, à chaque fois que quelque chose ne me plaisait pas et c'était comme un couteau dans le cœur qui glissait jusqu'au ventre. Ou alors parfois ça partait du ventre pour arriver au cœur, et cette impression qu'il était le seul à pouvoir arrêter l'hémorragie. Je soupirais. Le fait de vouloir pleurer n'était pas seulement de sa faute, c'était plutôt une accumulation de petite chose ; le fait que je n'arrive à rien dans ce pays, être dans le noir, et ça … tout s'accumule et je me sens de plus en plus mal, retenant le tout comme une éponge.
« Mais…pars pas tu viens d’arriver… »
Justement, plus vite je serais repartie et mieux ce sera. Je ne voulais pas parler, j'avais peur que ma voix tremble et qu'il sache que j'aille mal. Et s'il ne m'avait pas retenue ? Je sais pas trop .. Je serais peut-être jamais revenue. S'il ne m'avait pas retenue ça aurait voulu dire que dans un sens, j'avais certainement raison, non ?
« On a bossés toute l’après-midi on faisait une pause c’tout… »
Je regardais ailleurs, ne voulant pas affronter son regard. Après tout, qui me disait qu'il ne mentait pas ? Mon amour envers lui ? La confiance que je lui portais ? Certainement, mais alors pourquoi je réagissais comme ça ? Peut-être par peur. Peur que je l'aime bien plus que lui ne m'aime ..
« Allez…j’suis content de te voir, justement…j’voulais te dire que…c’est d’accord pour qu’on emménage ensemble… »
J'osais enfin affronter son regard, non sans un semblant de tristesse dans les yeux. Ma tête se secoua de gauche à droite et mes lèvres se pincèrent à nouveau.
« j'ai .. j'ai plus envie Alex .. et c'est peut-être mieux comme ça. »
|
| | | | Sam 14 Jan - 23:20 | |
|
Alexander & Anna
« j'ai .. j'ai plus envie Alex .. et c'est peut-être mieux comme ça. » Elle avait dit ça, en me regardant dans les yeux. Je fronçais les sourcils et je me pinçais la lèvre…j’avais du mal à comprendre ce qui se passait et en quoi le fait que j’avais bossé avec mon éditrice ici faisait qu’elle avait changée d’avis…enfin…elle avait l’air de tenir tellement à cette idée, je ne comprenais pas pourquoi tout à coup, elle ne voulait plus…surtout que maintenant, je voulais. J’avais même déjà pensé à pas mal de choses, comme chercher des appartements dans le journal et entourer les annonces intéressantes : avec tout l’argent que j’avais gagné avec ce bouquin – et l’argent que je risquais encore de gagner à l’avenir – nous avions largement les moyens d’avoir un très bel appartement. Et puis, je pourrais avoir un bureau, rien que pour moi écrire avec de grandes bibliothèques afin de pouvoir ranger tous mes livres. Et peut-être que si on pouvait, on pourrait faire une sale de musique exprès pour Anna, pour qu’elle puisse jouer et enfin essayer de redémarrer sa carrière en Amérique. D’ailleurs…elle n’avait jamais voulu m’expliquer pourquoi elle avait quitté le Canada, le sujet avait l’air assez sensible chez elle et je me demandais si c’était grave ou pas…j’espérais que ça ne l’était pas et qu’elle oserait m’en parler un jour.
Je regardais autour de moi pour éviter son regard, sans savoir comment interpréter ça…Est-ce qu’elle…était en train de rompre avec moi ? A cette pensée, mon cœur se mit à battre très fort et une drôle de sensation d’angoisse m’envahit petit à petit. J’avalais difficilement ma salive, en osant enfin affronter son regard, posé sur moi. Elle avait l’air tellement dur, froide… Non…non, je ne comprenais pas, pourquoi changer d’avis d’un seul coup ? Elle n’avait pas le droit de faire ça, elle n’avait pas le droit de me faire pencher sur la question pour me dire non alors que je m’apprêtais à dire oui… Je passais rapidement ma main derrière ma nuque, je sentais une pression à mes cervicales qui me faisait assez mal. Je soupirais légèrement et je reculais d’un pas, je baissais légèrement mon regard, « Je…j’comprend pas…J’ai même repérer des appart’ sympas en ville..j’veux dire…», murmurais-je doucement. Je relevais mes yeux vers la jeune femme, j’étais complètement sonné, confus.
Je lui tournais rapidement le dos pour jeter les canettes de bière à la poubelle. Je ne savais pas trop pourquoi je faisais ça, sûrement sur le coup de la nervosité, je faisais n’importe quoi ce qui était complètement ridicule, en fait. Mais bon, j’avais du mal à réfléchir normalement….Je retournais dans le salon, elle n’avait pas bougée d’un pouce, se demandant sûrement ce que je venais de faire. Je me pinçais la lèvre, « Tu…pourquoi t’as plus envie… ? Tu…veux rompre avec moi… ? » Je déglutis à nouveau en baissant pour la énième fois la tête vers le sol, j’avais un peu honte et j’avais très peur de sa réponse…pourquoi ne voulait-elle plus de moi tout à coup… ?
|
| | | | Dim 15 Jan - 0:40 | |
| Alexander & Anna
Je voyais qu'il était mal et nerveux, et pendant ces deux moins j'ai remarqué quelques sortes de tic chez lui, par exemple, quand il rigole d'un vrai fou rire, l'un de ses yeux se plisse plus que l'autre, et sa nuque paraît plus belle, comme s'il y avait eu mille et un soin sur celle ci. J'ai appris à voir aussi quand il était triste, la flemme doucement qui s’éteint dans ces yeux pour laisser place à une inquiétude, et il joue avec ces mains, ou avec n'importe quoi qu'il trouve, comme s'il fallait tout de suite s'occuper. La passion qu'il met lorsqu'il explique quelque chose, en faisant de grands gestes. Le regard aguicheur qu'il a quand il a envie de moi, et le regard doux qu'il porte sur moi lorsque nous faisons l'amour. Toutes ces choses que j'ai vu, assez grossièrement, mais que j'aimerais tellement affiné avec le temps, avec l'observation. C'est parmi toutes ces choses que l'on peut placer la nervosité : sa façon de plisser les sourcils, l’incompréhension face à la situation en face de lui, situation qu'il n'arrive pas à gérer et à laquelle il ne s'attendait pas. Les nerfs qui montent doucement, alors il passe sa main dans sa nuque, essayant d'arrêter tout ça, de reprendre son sang froid. Cette idée allait m'arracher un sourire, sauf que je repensais au sujet présent et tout ceci me coupa l'envie de sourire.
« Je…j’comprend pas…J’ai même repérer des appart’ sympas en ville..j’veux dire…»
Je me pinçais les lèvres, ressentant un peu de tristesse pour ce qu'il ressentait. Au moment où il m'avait parler de l'idée de vivre ensemble, j'avais garder cette idée dans ma tête et j'avais fais la même chose que lui, imaginant dans chaque photo de pièce des scènes de vie différente .. faire à manger, repeindre les murs, nettoyer le sol, et toutes ces choses qui unissent et qui font la force d'un couple.
« Tu…pourquoi t’as plus envie… ? Tu…veux rompre avec moi… ? »
Je fis un pas en avant assez rapidement, m’apprêtant à dire quelque chose. Sauf que le mot resta sur le bout de mes lèvres et mes pieds se stoppèrent. Non, je ne voulais pas rompre avec lui ! Il était tellement parfait … ces deux mois, j'avais l'impression qu'ils avaient rendus ma vie plus belle et plus agréable à vivre. Moi qui disait de pas avoir le temps … au final, j'adore avoir le temps pour des choses niaises comme celle que nous faisons avec Alexander. Je soupirais, murmurant doucement :
« Y en aura combien encore ..? des femmes, belles qui viendrons te voir pour te poser des questions ou pour jouer les fausses éditrices afin d'avoir la chance de dire qu'elles auront couchés avec toi ? Combien de personne voudrons des photos avec toi .. ? à tel point que les seules balades qu'on pourra faire ce sera avec un chien virtuel sur la nitendo DS parce que se balader sans être vu sera impossible ? Combien de temps tu sera pas là .. ? pour signer des livres en Europe, en Asie ou au Mexique pendant que je serais là à me torturer avec des images de ton éditrice ? »
Je soupirais, lasse. Les réponses je les connaissais. Et je ne voulais pas qu'il arrête ce qu'il fait, parce qu'il aime le faire, et je ne lui demanderais pas de faire un choix parce que c'est son bonheur tout ça. Je voulais pas qu'il brise tout ça pour une histoire d'amour de deux mois. Je voudrais seulement ne pas connaître les réponses à ces questions, à ignorer que ça se passera comme ça.
« Ne t'arrête pas en si bonne route, je ne veux pas que tu t'arrête, d'accord ? Bat toi. Mais .. ne me demande pas de ne pas me méfier ou de ne pas avoir peur. »
|
| | | | Dim 15 Jan - 1:05 | |
|
Alexander & Anna
Ma voix tremblait, j’étais en situation de faiblesse, et je détestais ça. Mais le problème, c’était qu’avec Anna, j’étais tout le temps, en situation de faiblesse. Depuis que j’étais avec elle, depuis que j’étais amoureux d’elle, j’étais sans arrêt, en situation de faiblesse avec elle, à découvert, sensible ou encore facilement touchable. Je me rappelais encore, une des définitions de couple que Anna m’avait donnée, au début ou nous nous étions rencontrés : un couple, c’est beau quelques semaines, et après, ça s’engueule tout le temps parce qu’on a peur de se perdre. Eh bien, nous étions peut-être arrivés à cette phase là, mais quelle était la suivante ? J’avais vraiment peur, de la perdre. Je m’étais tellement investi dans cette relation, que je ne me voyais pas ne plus rien avoir. Ne plus la voir, ne plus dormir avec elle dans mes bras, ne plus voir son sourire, entendre son rire et tous les petits détails de son visage qui font d’elle une fille unique, LA fille que j’aimais. Oui, moi, Alexander Matthews, j’étais amoureux. Ça en surprend plus d’un, j’en étais conscient et ça me surprenait tout autant ! Mais j’avais juste, pris le temps, et c’était vraiment génial en fin de compte, de prendre son temps avec quelqu’un…
Elle fit un pas en avant, j’essayais de me dire que c’était bon signe…ou pas…Elle avait toujours cette même expression dure et froide sur le visage, comment cela pouvait-il être un bon signe ? On allait passer au « c’est pas de ta faute, t’es un gars génial, mais nous deux, ça le fera pas… », c’est ça ? J’imaginais ces mots sortir de sa bouche, avec sa voix, et je savais à l’avance que d’entendre ça me faisait trop mal, m’achèverais, probablement. Quand je disais, que j’avais déjà imaginé Anna enceinte, ou avec un bébé qui serait le nôtre, j’étais sérieux…mon dieu…mais dans quoi est-ce que je m’étais embarqué, au juste ? Elle soupira et murmura doucement, « Y en aura combien encore ..? des femmes, belles qui viendrons te voir pour te poser des questions ou pour jouer les fausses éditrices afin d'avoir la chance de dire qu'elles auront couchés avec toi ? Combien de personne voudrons des photos avec toi .. ? à tel point que les seules balades qu'on pourra faire ce sera avec un chien virtuel sur la nitendo DS parce que se balader sans être vu sera impossible ? Combien de temps tu seras pas là .. ? pour signer des livres en Europe, en Asie ou au Mexique pendant que je serais là à me torturer avec des images de ton éditrice ? »
Je soupirais, et je me laissais tomber pour m’asseoir sur le bord du canapé juste derrière moi. Il était encore question de ça…pourquoi, est-ce que j’avais eu les deux en même temps ? La carrière, et l’amour ? Je ne pouvais pas choisir entre les deux, c’était impossible car j’étais heureux avec les deux. Mais je ne comprenais pas, elle devait savoir ce que c’était, elle l’avait vécue au Canada aussi, quand elle était connue là-bas, non ? Aucun son ne pouvait sortir de ma bouche, rien, j’étais paralysé, je ne savais pas quoi dire et même si j’avais su, je n’aurais pas su le dire….Car son discours n’avait pas répondu à ma question, et s’il l’avait fait, alors je n’en sortais qu’une réponse négative, un oui, c’est fini. « Ne t'arrête pas en si bonne route, je ne veux pas que tu t'arrêtes, d'accord ? Bat toi. Mais .. ne me demande pas de ne pas me méfier ou de ne pas avoir peur. »
Je passais mon visage entre mes mains, en restant silencieux encore quelques minutes. Qu’est-ce que j’étais censé répondre à ça ? Franchement ? Elle me reprochait d’avoir une carrière, des fans mais si elle me faisait à cent pour cent confiance, nous n’en serions vraiment pas à parler de tout ça, j’en étais sûr et certain. Oui certains aspects sont chiants, mais il y a moyen de les contrer, si on le veut vraiment alors où était le problème à la fin ? J’étais complètement perdu…Je relevais mon visage vers elle et je me pinçais la lèvre, « J’me fiche de l’argent, j’me fiche des fans…je…j’veux juste être heureux avec toi…J’en ai marre que tu remettes toujours tout en question… » Je regardais autour de moi rapidement pour voir que les bougies que j’avais allumé pour éclairer mon salon allait bientôt s’éteindre. Je pris une grande inspiration, et je murmurais en la regardant dans les yeux, « Maintenant, il est temps de faire un choix Anna…soit…tu restes ici, avec moi et tu acceptes tout ça en faisant en sorte tous les deux que ça se passe le mieux possible…soit…tu veux pas l’accepter, et tu pars pour toujours… » Je n’arrivais pas à croire que j’avais dit ça, mais on ne pouvait plus rester comme ça, entre la jalousie et les reproches cachés…il était temps de voir si notre relation allait enfin aller mieux, ou se terminer à jamais…
|
| | | | Dim 15 Jan - 1:28 | |
| Alexander & Anna
« J’me fiche de l’argent, j’me fiche des fans…je…j’veux juste être heureux avec toi…J’en ai marre que tu remettes toujours tout en question… »
Je ne disais rien, nous étions dans le même cas, on voulait simplement être heureux. Cependant, la notion de bonheur est interpréter différemment chez l'un ou chez l'autre. Lui qui disait vouloir seulement être heureux avec moi …
« Maintenant, il est temps de faire un choix Anna…soit…tu restes ici, avec moi et tu acceptes tout ça en faisant en sorte tous les deux que ça se passe le mieux possible…soit…tu veux pas l’accepter, et tu pars pour toujours… »
Je me suis mise à rire. Ouais, j'ai ris. Je ne savais pas ce que c'était le pire, en fait. Rire ou pleurer. Et si j'étais entrain de faire les deux, parce que je connaissais déjà ma réponse ? Je riais, et pourtant ma voix tremblait quand je lui ai répondu :
« Oh je t'en supplie dis moi que tu plaisante .. »
Et voilà … c'est ainsi qu'en à peine une phrase, la jolie Anna passe du rire aux larmes. Des perles salés roulaient sur les joues à une vitesses que je ne pouvais contrôler, sans bruit. J'avais beau hurler à mes yeux d'arrêter de faire ça, les larmes coulaient encore et encore, incontrôlable. En dépit de ma volonté, ça continuait à une allure folle, ne me laissant pas placé une seule phrase. J'aurais voulu garder tout ça pour moi, pour une fois passer la porte mais mon cœur était comme une éponge qu'on a trop rempli. On avait ajouté trop d'eau, et plus besoin d’appuyer pour que l'eau se rejette seule de l'éponge.
J'essuyais mes larmes sans que cela soit réellement utile car quand l'une s'en allait, dix autres arrivaient. J'avais l'impression d'essayer de sécher la mer avec quatre morceau de serviette de bain. Mais je continuais, essayant de placer une phrase :
« Alors c'est moi le problème ?! C'est MOI qui doit accepter ?! Bordel on est un couple ! On est deux ! »
J'aurais bien voulu continuer mais je n'y arrivais pas, mon cœur battait de plus en plus fort et mes larmes ne s'arrêtait pas. Je me sentais de plus en plus mal et j'avais l'impression que je n'arrivais plus à respirer. Je pris alors de grande respiration, mais c'est comme si un nœud était serré autour de ma gorge, ma tête me faisait terriblement mal et je sentais mon corps trembler dans tout les sens. Je ne savais pas très bien ce qui m'arrivait mais les larmes de s'arrêtait pas, l'appartement tournais encore en encore autour de moi, le mal de tête se fit plus grand et je me sentais basculer doucement. Un vertige me pris et il m'en fallu de peu pour ne pas tomber au sol, m'accrochant à un meuble. Cependant, ça n'empêchait pas à la pièce de s'assombrir.
« et tyu hlhjs kbkg dhboierjfndsop sdjh uier ! »
|
| | | | Dim 15 Jan - 1:49 | |
|
Alexander & Anna
Un rire. Je la regardais, septique, mais qu’est-ce qui lui prenait ? Sérieusement, elle avait pris un truc pas net avant de venir ou quoi ? Pourquoi elle riait comme ça ? C’était si drôle, ce que je venais de dire ? Parce que moi, ça ne me donnait vraiment pas envie de rire. Mais vraiment pas. Je la regardais, attendant autre chose qu’un rire comme réaction, sa voix avait l’air tout de même tremblante, c’était certainement un rire nerveux…ouais…un rire nerveux. « Oh je t'en supplie dis-moi que tu plaisante .. » Je fronçais les sourcils, en hochant ma tête de gauche à droite. Bien sûr, que je ne plaisantais pas…j’avais vraiment une tête à plaisanter, là maintenant ? C’est vrai quoi, on ne pouvait plus continuer comme ça, c’était toujours la même chose dès que je croisais une fan ou que ma célébrité nous gâchait un moment rien qu’à tous les deux, mais je n’y pouvais rien ! En écrivant ce fuckin’ bouquin, j’avais dans l’espoir qu’une petite centaine de personnes le lisent, et l’aiment, c’est tout. Pas des milliers, pas autant de pubs, d’émissions radios et télés, de fans…Non…je ne m’étais vraiment pas attendu à ça, et je n’y étais vraiment pas préparé…
Les larmes commencèrent à couler sur ses joues et je soupirais…c’est drôle, comme une relation peut changer quelqu’un, n’est-ce pas ? J’avais toujours vu Anna comme une fille vachement forte et très indépendante, et pourtant, depuis que nous étions ensemble et que quelque chose la contrariait, elle se mettait assez rapidement en colère ou très rapidement à pleurer, ce que je détestais plus que tout, la voir pleurait et encore plus, si c’était par ma faute. Mais je ne le faisais pas exprès…Je déglutis en la regardant, je n’osais pas le lever et la prendre dans mes bras pour me faire jeter, parce que je détestais ça, quand elle me rejetait et j’avais peur qu’elle le fasse là, maintenant tout de suite. Elle essayait de sécher ses larmes, sans grand succès. « Alors c'est moi le problème ?! C'est MOI qui doit accepter ?! Bordel on est un couple ! On est deux ! » Je soupirais, elle n’avait pas l’air d’avoir compris le réel problème. Elle me reprochait sans cesse ma célébrité, en me disant que je ne devais pas lâcher ma carrière pour elle, alors quoi ? Je devais rester écrivain, et rester avec elle mais à condition qu’elle me le reproche toutes les semaines ? Il fallait faire un choix ! Soit elle voulait être avec moi et m’accepter comme ça, soit elle ne voulait pas de cet Alex là, mais il fallait se décider !
Je pris une grande inspiration pour lui répondre, mais je fus coupé en la voyant perdre l’équilibre, sous les larmes. Je me redressais immédiatement alors qu’elle bascula en se rattrapant à un meuble près d’elle. Je sentais mon cœur battre à toute allure, merde…elle avait vraiment l’air d’aller très très mal…c’était…de ma faute ? « et tyu hlhjs kbkg dhboierjfndsop sdjh uier ! » Je souris légèrement en l’entendant jurée de cette manière et je m’approchais d’elle pour l’aider à se lever correctement, elle était toute pale et un peu tremblante, glacée même. « C’est bon j’te tiens… », murmurais-je doucement en m’avançant pour l’amener à ma chambre sans lui demander son avis ou son autorisation. Je l’aidais à marcher jusque-là, et je l’allongeais sur mon lit en prenant le soin de retirer ses chaussures et mon manteau juste avant. Je soupirais et je m’asseyais au bord du lit, à sa hauteur en prenant sa main, « Calme toi Anna…regarde dans quel état tu te mets pour rien…j’t’aime…j’t’aime comme un malade, au point de vouloir emménager avec toi, et penser à un jour former une famille ensemble…j’t’aime au point d’acheter le journal exprès pour lire les p’tites annonces pour nous trouver le plus bel appartement de la ville…j’t’aime, c’est tout ce qui devrait compter non ? J’t’aime et si un jour tu me donnerais le choix, entre toi ou cette carrière de merde, j’te choisirais toi sans même hésiter une seconde, parce que j’ai pas envie de te perdre…si j’te perd…j’en serais inconsolable…alors j’t’en prie…calme toi chérie… » Je caressais sa main dans la mienne avec mon pouce, en essayant de la calmer un peu et en affichant un petit sourire rassurant…non…je ne voulais pas la perdre…
|
| | | | | | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
|