Je m’étais réveillé assez tard, comme tous les jours d’ailleurs. J’avais tout de suite était éblouis par les rayons du soleil et comme d’habitude depuis près de un mois, j’avais une sacrée gueule de bois. J’arrivais à peine à me souvenir ce que j’avais fait hier soir et comment j’étais rentré chez moi d’ailleurs. C’est marrant, comme un évènement de votre vie peut vous changer radicalement. Je n’avais jamais été un grand fêtard, je n’avais jamais trop bu et je n’avais fumé jusqu’à ce que MJ me quitte et qu’elle parte de chez nous, avec nos enfants. C’était comme si tout à coup, tout s’était écoulé autour de moi, comme si je n’avais plus aucune raison d’être ici. Ca a l’air idiot, n’est-ce pas ? Mais croyez moi, ça n’est pas aussi débile que ça pourrait paraitre. Petit, je n’avais jamais voulu m’attacher à mes camarades de classe parce que j’avais peur qu’ils finissent par me laisser tomber, par partir comme mes parents l’avaient fait – même si ils ne l’avaient pas choisis – et comme j’avais perdu ma petite sœur. MJ était une des seules personnes que j’avais laissé entrer dans ma vie, et elle était la seule, que je voulais dans ma vie. Le pire, était peut-être qu’elle avait déjà visiblement tournée la page. Elle était avec Robbyn, elle avait l’air heureuse avec lui…était-ce vraiment égoïste de ma part de trouver ça dégueulasse ? « Quand on aime quelqu’un, on le laisse partir pour son bonheur » : je n’étais pas d’accord avec cette phrase. Quand on aime quelqu’un, on se bat pour cette personne, non ? Quand on aime quelqu’un, on veut son bonheur, mais on veut que son bonheur soit aussi le notre. Enfin…je ne pouvais plus rien faire, j’avais tout perdu. Il ne me restait plus que ma sœur et quelques uns de mes amis, mais tous les amis du monde ne valaient pas Jude.
Je me suis doucement levé, sans vraiment me presser. Il aurait fallu que je continue à donner les cours particuliers à mes élèves, même si la rentrée approchait. Oui, il aurait fallu, mais je n’étais pas en état de faire de la musique sans qu’une mélodie déprimante en ressorte. Or, j’en avais marre d’être déprimé, j’étais pitoyable, vraiment. J’essayais vraiment de me reprendre, d’aller de l’avant et c’est peut-être pour ça, que je sortais aussi souvent. Si ma vie se résumerait à ça : fête, alcool, drogues et la semaine d’après, mes enfants, puis rebelote, elle n’allait vraiment pas être fameuse… Je passais ma journée devant la télévision, j’n’étais même pas rasé depuis deux ou trois jours, je me laissais un peu trop aller, je n’avais même pas pris mes médicaments pour le cœur ce matin. J’avais promis à Jude de les prendre, sinon je ne pourrais plus avoir les jumeaux, mais à quoi bon ? D’ici quelques mois, ceux-ci auront carrément oublié que j’étais leur père et ils appelleront Robbyn papa ? Je préférais crever, que d’entendre mes enfants l’appeler comme ça. J’avais à nouveau souvent mal au cœur, un peu comme avant, je traitais ma maladie du greffon mais le mélange alcool/drogue/médocs n’étaient pas vraiment propices à une bonne guérison. Je suis quand même un peu sorti dans l’après midi pour promener Winston, il tournait sans cesse en rond dans la maison et j’avais l’impression que même lui s’ennuyer de Micah et Nina.
Vers 20h, j’ai décidé de sortir un peu. Je m’habillais d’un jean et d’un tee-shirt noir avec écrit en plein milieu et en gros « the beatles », mon tee-shirt préféré. Je pris ma voiture pour aller au Bronze, c’était ici que je venais plus souvent, c’était un bar avec des groupes de rocks qui passaient faire des petits concerts le soir, c’était plus agréable que la musique « boum boum » qu’on passait dans les boites de nuits. Une fois arrivé, je me garais devant le bar et j’entrais à l’intérieur. Il n’y avait pas grand monde, en même temps un soir de semaine, c’était toujours comme ça. Je me dirigeais vers le bar, mon attention fut tout de suite attirée sur une jeune fille assise là bas, qui avait l’air vraiment charmante. Je pris une grande inspiration et je m’asseyais à côté d’elle en lui offrant un verre et en entamant la discussion. Elle était toute seule, et j’avais l’air de l’intéresser, ça commençait à devenir intéressant...
Ç’en était trop, beaucoup trop. Déjà, cela fait plus d’une semaine que Robbyn était partie et il m’avait promis qu’il reviendrait Mercredi ou Jeudi. J’n’étais pas très folle à cette idée mais sachant qu’en plus, il va rester une autre semaine avec Kahina en Irlande ? J’étais folle de rage. Je pompais l’air, j’étais furieuse parce que j’ai appris tout ça sur le réseau social alors que Robbyn aurait pu me prévenir dans notre groupe secret, par SMS ou en m’appelant. Le pire, c’est que lorsque j’ai appris la nouvelle, je lui ai envoyé un texto et il ne m’a même pas encore répondu… Est-ce qu’il m’évitait ?... Est-ce qu’il ne voulait plus me parler ?
En tout cas, j’étais déprimée. Je sais que j’ai promis à Robbyn de garder Oskar, mais je suis retournée chez mon père à Alamo Square avec mes petits. J’avais besoin de voir des adultes, des gens avec qui je pourrais entretenir une conversation qui a un sens. C’est alors que Dylhan m’a proposé en voyant que j’allais mal, de garder les petits pandas pour que je sorte un soir afin de me détendre.
Si Maël avait su, il m’aurait probablement éclatée la tête comme on peut écrabouiller une pastèque. La dernière fois que j’avais prêté Micah et Nina à Dylhan ou mon père pour sortir avec Robbyn, j’ai eu droit à une belle crise. Mais il n’est pas là pour me punir, n’est-ce pas ? Je me suis donc préparée dans ma chambre… Du moins, mon ancienne chambre. Mon lit était tout petit, et c’était encore exactement comme je l’avais laissée. La décoration était jeune, adolescent et ça me faisais du mal de penser que Maël et moi avions fait l’amour ici. Je m’en rappelle parfaitement puisqu’on l’a fait qu’une fois et la suite des événements était un peu loufoque. La douche et Dylhan qui nous a presque surpris… Enfin bref.
3 minutes et 24 secondes perdues de ma vie à essayer de trouver une robe qui aurait de la classe. Finalement, j’ai décidée par prendre une noir et courte, pour ne pas cacher mes belles jambes ainsi que des talons hauts.
Après d’autres préparatifs, j’étais enfin prête à sortir. J’embrassais mes enfants et saluait mon frère avant de quitter la maison. J’ai dû prendre un taxi, comme je n’avais pas encore le permis. D’ailleurs, j’étais en train de prendre les cours, d’ici quelques temps je devrais être en mesure de pouvoir m’acheter une voiture et passer l’examen.
Une fois devant le Bronze, je fis signe au chauffeur de s’arrêter et lui payait le montant inscrit sur la machine. Je ne sais pas trop, mais j’avais un drôle de pressentiment sur la soirée. Déjà, d’y aller toute seule me rendait mal à l’aise… Mais je me suis dit qu’il valait mieux que personne ne voit à quel point j’allais plus pouvoir marcher tout droit.
De fait, j’ai bu un, deux, quatre, huit, et neuf verres, jusqu’à ce que je sois bien soule. À un moment, j’ai faillis même presque de m’endormir sur le comptoir, c’est le barman qui me tenait éveillé avec ses histoires de cœur. Il avait une femme et attendait un enfant, charmant, mais je m’en foutais. Moi, j’avais un mari et deux beaux enfants et j’avais tout niqué pour une pute qui a le sida et qui visite les Irish présentement. J’avais le hoquet et je ne pouvais pas m’empêcher de me plaindre que ça me faisais mal… Mais peut-être pas autant que la douleur psychologique que je m’étais moi-même imposée en faisant mes conneries.
Aurais-je des hallucinations ? Maël au loin, qui discute avec une pouffe brune qui se replace sans cesse sa tignasse et tortille une mèche de ses cheveux… Sans blague ? Sur le coup j’ai essayé de me cacher pour qu’il ne me voit pas, je voulais le laisser draguer ses proies tranquille et faire mon truc de mon côté. Jusqu’à ce que je les fixe bien longtemps… et me rends compte que tout n’était pas censé se passer comme ça. Le barman arrêtait de parler pour regarder rapidement vers la direction que je fixais. « C’est lui que tu regardes ? Son nom c’est Maël je crois » il me sourit et j’hochai la tête. Sans raison particulière, je commençais à bouillir de l’intérieure. La fille en question se levait en s’excusant et se dirigeait vers les toilettes. Je la suivis, en faisant en sorte que Maël ne me voit pas. Une fois dans la salle de bain, je l’attrapais par les épaules et l’a plaquait au mûr. La lumière était blanche comme le jour, c’était contraste à la lumière tamisée du bar et ça m’avait foutu un mal de cœur intense. La fille fronçait les sourcils en me demandant ce que j’étais en train de faire et sans vraiment avoir le contrôle de ma main, je lui ai foutu un coup de poing à la gueule. Elle devait se dire « Non mais cette fille est cinglée ? Elle est ici pour s’amuser ou pour starter une fight ? » Je la plaquais contre le mur en l’a regardant droit dans les yeux. J’n’avais peut-être pas l’air saoul, mais je l’étais. Elle essayait de se défendre, mais pas trop, comme elle ne savait pas à quoi s’attendre.
Tu touches pas à mon mari, j'espère qu'on s'est bien compris ?
Elle était étonnée, mais semblait dégoûtée ou plutôt ravis. Peut-être que c’est une pute et elle croyait que je débarquais de la police ? -> Ouais, ou peut-être que j’ai trop d’imagination. Elle quittait la salle de bain avant moi et retournais vers Maël, je la regardais faire en retournant tranquillement où j’étais avant…
Tu m'avais pas dit que t'avais une femme !
Elle prit son verre et quittait le bar, en laissant Maël tout seul… Je sirotais mon cocktail en continuant d’écouter le barman. Je faisais uniquement semblant de m’intéresser à ce qu’il disait, pour faire mine de rien.
C’est drôle, mais depuis que je n’étais plus avec MJ, je ne pouvais pas m’empêcher de draguer des filles qui avaient au moins un point commun avec elle. Ce soir, cette fille avait de longs cheveux bruns, et ça m’avait fait directement penser à elle. J’avais toujours adoré ses cheveux, pouvoir y glisser mes doigts, la voir les tortiller entre son doigt ou encore quand elle se les tassait sur une épaule quand on faisait l’amour. Oui, c’était malsain, de faire ça et je le savais, mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? J’étais malheureux, sans elle, vraiment malheureux. La fille en question me racontait sa vie, avec un grand sourire aux lèvres. En fait, je ne l’écoutais pas tellement, je voyais ses lèvres bouger, je la voyais en train de se tripoter les cheveux, mais le son de sa voix était en arrière plan, devant mes pensées. Je pensais au fait que normalement, je ne devrais pas être là à draguer la première pétasse venue. J’amenais régulièrement mon verre de Vodka à mes lèvres, en lui souriant et en continuant à penser. Je me demandais ce que MJ faisait, là maintenant tout de suite. Peut-être qu’elle était avec nos petits bébés…j’avais hâte de repasser du temps, tous les quatre. Je ne voulais pas qu’ils oublient qui est leur père, et je ne voulais pas qu’ils se sentent abandonnés comme j’avais pu me sentir abandonné lorsque mes parents sont morts.
Alyson, parce que c’était son nom, se leva au bout d’une vingtaine de minutes. Je pus alors constater que…sa robe était vachement courte et ça me donnait déjà de sacrées envies. Je savais déjà comment la soirée allait se terminer. Depuis que j’avais couché avec Jordane dans « notre lit », à MJ et moi, je n’avais pas fait deux fois la même erreur. Maintenant, j’emmenais les filles dans la chambre d’ami même si j’évitais le plus possible d’aller chez moi en les laissant m’inviter plutôt chez elle. Je ne voulais pas avoir des souvenirs autres que ceux que j’avais avec MJ dans notre maison… je voulais garder le meilleur possible de notre relation. J’hochais la tête positivement alors qu’elle décida d’aller donc aux toilettes, je la regardais partir, elle avait un sacré cul en plus de ça. J’avais déjà mal au cœur à cause de l’alcool que j’avais bu, mais il fallait que j’en boive encore pour ne pas me sentir coupable d’être un raté qui allait encore se taper une inconnue ce soir. Je soupirais en regardant autour de moi, quelques filles plus loin de me regardaient aussi en souriant. C’est drôle, MJ m’avait toujours dis que je plaisais beaucoup aux filles et je n’y avais jamais vraiment fait attention alors qu’aujourd’hui, je voyais qu’elle avait raison.
Je regardais le groupe qui se produisait ce soir sur scène, la chanteuse aussi, était vraiment canon. Enfin bref, j’entendais la porte des toilettes se claquer et Alyson se dirigeait vers moi. Elle n’avait pas l’air contente et elle avait sa joue toute rouge. Bah merde alors, qu’est-ce qui s’était passé là dedans au juste ? La jeune femme s’arrêtait à ma hauteur et elle prit son verre. Elle avait l’air de m’en vouloir, et moi je ne comprenais absolument rien. Qu’est-ce que j’avais fait au juste pour mériter ce regard noir ?! « Tu m'avais pas dit que t'avais une femme !». Je la regardais avec des gros yeux ronds, merde…j’avais oublié d’enlever mon alliance ? Je regardais rapidement ma main, mais non, elle n’était plus là…qu’est-ce qu’elle me racontait au juste ? Je soupirais, « J’suis célibataire qui est-ce qui t’a dit que j’étais marié ?! », dis-je alors qu’elle haussa les épaules en partant s’asseoir loin de moi au fond de la salle. Je me pinçais la lèvre en regardant autour de moi, je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait.
Puis je vis quelqu’un de familier un peu plus loin. MJ était assise au bar plus loin, le barman avait l’air de lui parler. Est-ce qu’elle était à l’origine de ça ? Non, ça n’était pas possible, j’avais beaucoup de mal à le croire. Je roulais des yeux en prenant mon verre et je me levais pour aller dans sa direction. J’avais la tête qui tournait un peu et j’avais horriblement chaud. Je m’arrêtais à la hauteur de la jeune femme sans même me poser la question de : « où est-ce qu’elle a foutu les jumeaux pour sortir un soir comme ça ? ». Je ne m’asseyais pas, je me contentais de rester debout en lui jetant un regard noir, j’étais en colère si elle avait fait ça. Alors comme ça, je ne pouvais pas l’avoir elle, mais aucune autre ne pouvait m’avoir ?
« Qu’est-ce que tu lui as dit ? », demandais-je en tournant mon regard vers Alyson pour qu’elle comprenne. « Tu fais chier MJ, tu veux plus de moi, mais j’peux pas aller voir ailleurs ?! ». Je la regardais un petit moment sans rien dire, et je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'elle était vraiment canon dans sa robe...et aussi qu'elle n'était plus à moi. J'eue un pincement au coeur, la rencontrer ici était vraiment pire que tout...Je soupirais et je lui tournais le dos sans même la laisser me répondre en allant m'asseoir à ma place de tout à l'heure en commandant un nouveau Wisky.
Mais qu’est-ce qu’il pouvait être ennuyeux ce barman… Mais je ne le plains pas. C’était quasiment mort ce soir, le bar. Il n’y avait que moi ou presque pour écouter tout ce qui avait à dire… Enfin bref. Regardais ce qui se passait du côté de Maël avec le coin des yeux… La meuf était partie et il m’avait enfin vu. Je pense qu’il n’a pas mis de temps à comprendre la situation et je ne suis pas certaine de si j’étais contente ou non du résultat.
Il se dirigea vers moi en amenant son verre… J’étais portée à croire qu’il venait me parler, sans se soucier de ce qui venait tout juste de se passer… Le barman arrêta de parler, je le regardais en me demandant « et c’est maintenant que tu te la ferme ? » il avait un petit sourire aux lèvres… Il devait être « content » pour moi, comme tout à l’heure je semblais « intéressée » à Maël… Malheureusement, je connais plus la vie de ce pauvre barman que lui peux connaître la mienne.
Qu’est-ce que tu lui as dit ?
Il tourna la tête vers Alyson et je l’a regardais aussi, le petit sourire au coin des lèvres. J’étais encore saoul et je me moquais de la situation. Maël me faisait rire à jouer les brave. Le barman nous laissait « tranquille » et retournait au boulot alors que deux femmes sont venues prendre une commande. Je fis la moue en regardant Maël, comme si je ne méritais pas ce speech… !
Tu fais chier MJ, tu veux plus de moi, mais je ne peux pas aller voir ailleurs ?!
Je me tournais vers mon verre en me mettant à rire. Cette situation risquait de devenir intéressant… Rencontrer mon ex-mari dans sa planque, son repère à minette, vraiment. J’avais l’impression de jouer à Loft Story ! Je me levais de mon siège et payait le dernier verre, ainsi qu’un nouveau. Après m’être fait servit, je marchais vers Maël et m’assis juste à côté de lui en commençant à boire.
Les femmes aiment les hommes mariés. Tu sais pourquoi ?
J’eus le hoquet et me suis mise à rire en reprenant une gorgée de mon nouveau verre. Cette fois, je me suis prise de la vodka… Ça m’a rapidement fait pensée à cette soirée, avec les jumeaux… La même soirée où j’ai failli me noyer dans le bain.
Parce qu'ils n'ont pas peur de l’engagement
Je fis la moue et poursuivit la conversation… ou du moins, le monologue.
Si tu veux vraiment une meuf... J'crois... que ce serait plus sain de mentir que de dire "oué salut j'ai baisé une autre dans le lit de ma femme".
Je ris, et eu encore un hoquet. Je le regardais, il semblait ne pas comprendre… Mais j’étais saoul, et pas consciente de ce que je disais ne faisait aucun sens. Je terminais mon verre cul-sec.
Tu peux dire que ton ex-femme est décédée.
J’haussais les épaules et baissais la tête en faisant ma moue. Puis, je souris et le regardais à nouveau.
Tant pis pour elle ! Elle n'était pas jolie. Hein ? N'est-ce pas ? C'n'était pas ton genre de fille mh ?
« I don't want to see You and me going our separate ways »
Ça n’était pas la première fois, que MJ et moi nous séparions. Mais ça n’avait jamais duré aussi longtemps en fait. En une vingtaine de jours, elle avait demandée le divorce et elle m’avait remplacé en se mettant avec Robbyn…elle qui m’avait toujours jurée qu’elle ne le ferait jamais, qu’elle ne me quitterait jamais pour lui…au final, c’était un peu ce qu’elle avait fait. Tout ça, ça me rendait tellement malade…j’essayais de l’oublier, j’essayais sincèrement de le faire. Je voyais souvent Jordane avec qui j’avais une relation bizarre, nous fleurtions beaucoup ensemble. Je ne sais pas trop si j’ai exposé cette drôle de relation sur fb pour rendre jalouse MJ ou parce que j’en avais envie. Même si j’avais envie, de rendre jalouse MJ. Je voulais qu’elle crève de jalousie à l’idée de voir que je pouvais essayer de vivre sans elle. Essayer, oui, parce que je n’y arrivais pas et mes conneries reflétaient ça. Et c’était un tout, en fait. Notre vie de famille, me manquait et je ne m’imaginais pas, à la rentrée, rentrer du boulot tous les soirs alors que personne ne m’attend à la maison comme MJ le faisait, à préparer le diner alors que les jumeaux jouaient dans leur parc tous les deux… je me sentais seul, tellement seul.
Et là, elle avait montré de la jalousie. Déjà envers Jordane, mais aussi envers cette fille de ce soir. Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait ça, ne comprenait-elle pas que ça me faisait encore plus mal ? C’était un peu comme si elle m’empêcher de tourner la page, sans pour autant me promettre de revenir à nouveau avec moi. Et puis de tout façon, les choses ne seraient plus pareils…elle avait brisée nos vœux de mariage, elle m’avait abandonnée comme tout le monde avait fini par le faire. Et si les jumeaux n’avaient pas été là, j’aurais certainement déjà arrêté de prendre ses médicaments pour mon cœur. J’avais chaud, j’étais énervé contre elle mais en même temps, ça me faisais mal au cœur de la voir, de la regarder sans pouvoir lui sourire, lui dire que je l’aime comme un malade et que je ferais n’importe quoi pour qu’elle revienne, pour que nous soyons à nouveau « nous ». Je sentais mon cœur battre à toute allure, le pauvre…je ne méritais vraiment pas d’avoir eu cette greffe pour ce que j’en faisais aujourd’hui…
Je lui avais tourné le dos, je ne voulais pas d’un conflit ni d’une dispute, de toute façon nous n’étions pas vraiment en état de nous disputer sans sortir des choses grotesques. J’étais bourré et elle l’était aussi, il ne suffisait qu’à nous regarder marcher pour le comprendre. Une fois assis à nouveau à ma place, je fixais mon verre en me pinçant la lèvre et je sentais une présence s’avancer vers moi. Je tournais mon regard vers elle, s’était MJ, et elle s’était assise à côté de moi en se payant un nouveau verre. Je soupirais en finissant le mien. C’était bizarre de la voir bourrée, je n’avais pas eu l’occasion de la voir souvent dans cet état… Pourquoi était-elle venue se bourrer la gueule, d’ailleurs ? Elle avait tout ce qu’elle voulait : son Robbyn, nos enfants elle s’était réconciliée avec son père…A croire qu’il fallait que tout soit fini avec moi pour que sa vie soit meilleure et qu’elle retrouve sa famille.
« Les femmes aiment les hommes mariés. Tu sais pourquoi ? »
Je soupirais sans la regarder, en la laissant parler toute seule. J’étais parti car je ne voulais pas discuter avec elle, mais apparemment elle était plus bavarde ce soir.
« Parce qu'ils n'ont pas peur de l’engagement. Tu peux dire que ton ex-femme est décédée.»
Je me pinçais la lèvre, toujours en regardant mon verre entre mes mains, ce qu’elle disait n’avait vraiment aucun sens. Peut-être parce que j’étais dans le même état qu’elle et donc, pas en état de comprendre ? De toute façon je ne voulais pas comprendre, je voulais qu’elle me laisse tranquille avant de dire quelque chose qu’on pourrait regretter elle et moi.
« Tant pis pour elle ! Elle n'était pas jolie. Hein ? N'est-ce pas ? C'n'était pas ton genre de fille mh ? »
Je sentais son regard posé sur moi et je ne pus m’empêcher de tourner le mien vers elle. Putain…mes yeux fixaient ses lèvres, ses lèvres que j’avais tant aimé caresser avec les miennes, que j’avais tant aimé embrasser, ses mêmes lèvres qui à une époque se ballaient sur ma peau à chaque moment de tendresse…des moments de tendresse…je n’en avais pas eu un seul depuis près de un mois. C’est triste, de vivre sans tendresse, sans amour…c’est triste, de vivre sans son amour. Je me pinçais la lèvre, elle s’était arrêtée de parler, mais je savais qu’elle reprendrait la parole si je ne dirais rien, or je ne voulais rien dire. Mon cœur battait la chamade et j’avais du mal à savoir si c’était sa présence ou l’alcool qui me faisait cet effet….j’aurais tellement aimé que ça soit l’alcool…
Je me penchais vers elle en capturant ses lèvres qui m’avaient tant obsédé depuis tout à l’heure. Ma langue allait chercher la sienne alors que nos lèvres dansaient l’une contre l’autre, un baiser langoureux, un court baisé puisque je me reculais assez vite, essoufflé par la cadence que ce court contact avait pris. Je me redressais pour m’asseoir correctement et je terminais le verre que le barman m’avait amené puis je la regardais avec un visage vide et fade, je ne voulais laisser paraitre aucune expression, je voulais paraitre dur et inaccessible, parfois l’inaccessibilité attire, je voulais qu’elle soit attirée…Pour une fois je voulais que ça soit elle, qui me cours après, qu’elle me supplie de l’embrasser à nouveau, qu’elle me supplie de la toucher, de l’aimer. Ce Maël ne ressemblait vraiment pas au Maël que j’étais il y a un mois, mais je n’étais plus le même, sans elle. J’avais perdu mon identité.
« Ta gueule », lançais-je avant de me lever sans rien ajouter de plus. Je me dirigeais vers les toilettes des hommes pour me passer de l’eau fraiche sur le visage. Je ne savais pas trop comment la soirée allait se terminer, mais une chose était sûre dans mon esprit : je la voulais elle.
Comment est-ce que j’ai fait pour en arriver là… ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? J’avais vu cette femme lui parler et lui, lui faire des compliments… Je voyais bien comment il l’a regardait et pour une raison que je connais très bien ça m’a agressée. Je suis devenue furieuse et… jalouse. Après l’avoir tabassée dans les toilettes, elle lui a fait comprendre qu’il ne devait pas parler comme ça à une autre femme que sa femme. Ce qu’elle ne savait pas, c’était que sa réaction avait été planifiée par mon mensonge. Maël et moi n’étions plus mariés, nous n’étions même plus un couple…
Alors il est venu me faire un speech, me dire à quel point c’était mal de lui empêcher de fréquenter d’autres femmes pendant que moi, je faisais mumuse avec Robbyn. Et il avait raison. C’était le pire. Je ne pouvais pas tout avoir, malheureusement. J’aurais souhaitée vivre dans ce genre de situation, où tu n’as pas besoin de te casser la tête ; polygamie, un point c’est tout.
Après avoir déballée une série de conneries, avec de la jalousie en prime, il m’a embrassé. Mon dieu. Ce que c’est bon, tromper son chéri. J’avais oublié à quel point c’était délicieux goûter à ses lèvres, danser avec sa langue et l’enlacer. Mais ce moment fut beaucoup trop court… Trop court pour satisfaire ce manque au fond de moi. Bordel ce qu’il me manquait. Ses mimiques, notre niaisitude, nos câlins, nos baisers… Tout. Tout me manquais et je n’avais pas les couilles de lui dire directement. À ce moment-là je savais déjà qu’il m’aimait encore. Je savais déjà que j’avais encore mes chances avec lui et… je savais aussi que je n’étais pas heureuse comme je l’étais avec lui, avec Robbyn. Il était parti en Allemagne, puis rallongé son absence en passant par l’Irlande… Comment est-ce qu’il voulait que je sois satisfaite de notre relation ? Sans parler des « je t’aime » en moins et des caresses que j’ai besoin… Il n’est pas là, tout simplement.
Et puis j’ai eu droit à ce « Ta gueule », venant de sa part. Un simple vent, pouvait m’exciter autant. C’était probablement l’alcool qui me rendait aussi dingue et attachée à lui ou alors peut-être que l’inaccessibilité m’attirait. C’était si sexy de le voir me renier… Un côté que j’ai longtemps connu –d’un certain sens- chez Maël et un côté que j’avais perdu dès son retour de New York. Peut-être que j’étais une femme compliquée qui aime les choses compliquées ? Il se leva pour se diriger vers les toilettes des hommes. Un endroit où je ne pouvais clairement pas entrer sans un pénis et testostérone. Après avoir callé un dernier verre que le barman m’a servis, je me suis levée et je l’ai rejoint. Il était devant le miroir et il n’y avait personne d’autre dans la salle de bain. Que lui et moi. Il ne devait pas s’attendre à me voir ici, mais définitivement j’ai quelque chose avec les toilettes ce soir. Je m’approchais de lui et enroulait mes bras à sa taille sans rien ajouter… Mon haleine empestait l’alcool mais ce n’était pas suffisant pour me convaincre de m’arrêter… Je glissais mes mains au bas de son ventre en le caressant un peu et je posais ma tête entre ses omoplates. Je ne disais rien… Il voulait que je ferme ma gueule, alors je répondais à ses souhaits.
Mes mains se baladait sur son ventre et remontait à son torse. Je le caressais par-dessus son tee-shirt, pour finalement les glisser en dessous… J’étais incontrôlable… Et fatiguée. J’espérais au moins ne pas m’en rappeler demain ou que Maël ne m’arrête. Je continuais mes caresses et descendis à nouveau mes mains au bas de son ventre, en glissant celles-ci dans son pantalon, par-dessus son boxer…
« Run far away so I can breathe Even though you're far from suffocating me I can't set my hopes too high cause Every hello ends with a goodbye »
De l’eau, il me fallait vraiment de l’eau. J’étais tiraillé entre savoir si je rêvais, ou si tout ceci s’était réellement passé. Je n’arrivais vraiment pas à comprendre, si c’était vraiment de la jalousie ou alors si s’était tout simplement pour me faire chier qu’elle avait fait ça. Mais c’était sûr que ça perturber. Comment ne pas se poser des millions de questions ? Comment voulait-elle que j’arrive à l’oublier, à tourner la page, à tirer un trait sur notre histoire si elle m’empêchait d’avoir l’occasion de vivre une nouvelle histoire avec quelqu’un d’autre ? C’était vraiment égoïste de sa part, n’est-ce pas ? Je me regardais dans le miroir, penché vers l’avant avec mon visage encore un peu humidifié par l’eau que je venais de me passer sur celui-ci. J’entendais la musique dans la pièce d’à côté, les gens qui criaient et qui riaient aussi. Tout ça raisonnait dans ma tête, bon dieu qu’est-ce que j’avais mal au crâne, surtout que je pensais sans cesse à ce qui venait se passer. Je me demandais même ce qu’elle était en train de faire, là maintenant tout de suite. Le pire, c’était que je savais qu’elle était bourrée et que, probablement, elle ne pensait pas tout ce qu’elle aurait pu dire ou « faire » en quelque sorte. Ca rendait la réalité encore plus douloureuse, au fond. Je fermais les yeux quelques instants, si j’avais pu, je me serais certainement endormis. J’étais crevé, c’est vrai, ce rythme de vie n’était pas si facile…se réveiller tous les matins avec la tête lourde à cause de l’alcool, des drogues. Se réveiller en début d’après-midi, se remettre de sa soirée d’hier pour que, une fois au soir, on se prépare à revivre la même soirée que la veille. C’était un cercle vicieux, mais ça me permettait d’oublier toutes les conneries que j’avais fait et qui avaient engendrer tout ça. Oublier cette vie de merde, cette vie qui n’était vraiment pas celle que j’avais envie de vivre. J’avais peut-être l’air d’un crétin, d’un abrutis, je faisais peut-être pitié, mais c’était la seule manière que j’avais trouvé, pour survivre.
Le bruit de la porte qui s’ouvre me fis ouvrir les yeux. J’écarquillais les yeux en regardant son reflet à travers le miroir. J’avais du mal à croire qu’elle m’avait suivie jusqu’ici. Au fond, c’était ce que je voulais, enfin, je crois. Je fronçais les sourcils et restant dans ma position, légèrement penché contre le lavabo. Je regardais son reflet dans le miroir, rien que sa présence me faisait effet. Mon cœur battait soudainement vite, j’avais les mains moites…putain, on aurait dit le jour où j’avais pris conscience que j’étais amoureux de ma meilleure amie. Je secouais légèrement la tête, il fallait que je me sorte ça de l’esprit, MJ était avec Robbyn maintenant. Elle qui avait tant voulu être avec lui, même quand nous étions ensemble…aujourd’hui, elle devait être heureuse de l’avoir comme petit ami. A cette pensée je baissais la tête vers ma main, je ne portais plus mon alliance. Ca me faisait bizarre, de ne plus la sentir à mon doigt d’ailleurs. Si avais tellement pris goût, à être son mari. Quand elle me disait que j’étais l’amour de sa vie, quand elle me disait que jamais elle ne pourrait renoncer à moi. N’était-ce pas ce qu’elle avait fait, en partant comme une voleuse sans me donner l’occasion de m’expliquer, de me défendre ? N’était-ce pas ce qu’elle avait fait, lorsqu’elle s’était remise avec Robbyn seulement une semaine après notre rupture ? Elle avait renoncée à moi...
Alors Jude, explique moi, que fais-tu ici ?
Je la sentais se rapprocher, elle n’était plus visible dans le miroir puisqu’elle était un peu plus petite que moi. Je me redressais légèrement en sentant ses mains glisser en bas de mon ventre. Je me pinçais la lèvre, mon cœur battait encore plus vite. Elle remontait ses caresses à mon torse, c’était le silence complet, à part le bruit de la « fête » qui se déroulait à côté. Je fermais les yeux quelques secondes mais les ouvris tout de suite, constatant que ma tête tournait encore plus lorsque j’avais les yeux fermés. Ces mains…ses doigts…cette peau…elle me manquait tellement. Il n’y avait rien d’autre, ni Robbyn, ni les mots blessant ne pouvaient s’interposer entre nous pour tout gâcher. Juste, ce toucher, que j’avais tant désiré pendant mes soirées de solitudes à regarder des heures sa place dans notre lit. Je sentais son font contre le haut de mon dos, ma conscience me disait de l’arrêter tout de suite, que tout ceci n’était qu’une torture que nous nous infligions…ou plutôt, une torture que je m’infligeais. Dans mon sens, elle n’avait plus aucun sentiment pour moi, c’est l’autre, c’est lui, qu’elle aimait.
Alors Jude, explique moi, pourquoi fais-tu ça ?
Elle sait, que je ne pourrais pas la rejeter éternellement…je l’aimais trop, j’avais trop besoin d’elle. Elle était la jointure entre mes doigts, elle avait mon cœur, celui qui me permettait de rester en vie. Sans toi, je suis un fantôme, je suis mort, je ne vis pas, sans toi. Ça fait peur, d’être dépendant de quelqu’un de cette manière et c’est pour cette raison, que je n’avais jamais voulu m’attacher aux gens qui m’entouraient. La mort de mes parents, la « disparition » de ma sœur, et maintenant, je perdais ma seule raison de vivre, ma seule raison de vouloir me battre contre ma maladie. Le pire, c’était quand je relisais sa lettre. Cette fameuse lettre de tant de pages, c’était si beau, ce qu’elle m’avait écrit ce jour-là. J’avais hésité à la jeter, à la bruler. Comme toutes nos affaires d’ailleurs, comme tous nos souvenirs. Quel idiot…j’étais déjà orphelin, comme si j’avais réellement pu jeter les souvenirs de la seule famille que j’avais eu, durant une petite année ?
Je frissonnais alors que ses mains froides se glissèrent sous mon tee-shirt. J’aurais tellement voulu la repousser, et partir loin, le plus loin possible d’elle…chaque caresse était un supplice, quand je savais qu’un autre y avait droit lui aussi, quand je savais qu’elles ne devraient pas m’être destinées. Je réalisais maintenant, ce que c’était, d’être jaloux. J’avais eu deux enfants avec MJ, mais j’étais jaloux de Robbyn, puisque c’était lui qu’elle avait choisi. Ça me rendait malade, mais c’était un fait. Je ne disais rien, je regardais ses mains à travers le miroir en me pinçant la lèvre et elle les descendait dans mon pantalon par-dessus mon boxer. C’est presque comme si je paniquais de l’intérieur. C’était quoi son but, au juste ? Elle était chaude alors elle voulait me sauter pour faire comme si de rien était le lendemain ? Je voulais bien jouer à ce jeu-là avec toutes les fille du monde, mais pas avec elle. Mais j’étais faible, trop faible, pour lui dire non.
Je dirigeais un bras vers l’arrière pour poser ma main sur sa cuisse par-dessous sa robe, les souvenirs remontaient en plus de ça. Putain, c’était mal…c’était vraiment, mal…pourquoi MJ ? J’étais enfin en train de guérir un peu de toi, j’étais en train de me faire une raison, d’accepter enfin que plus rien ne se passerait jamais entre nous…était-ce l’alcool qui te faisait agir comme ça ? Si c’était le cas, le réveil de demain serait encore plus pénible. Ma vie, serait encore plus pénible qu’elle ne l’est déjà. Je pris une grande inspiration et je me tournais vers elle, en gardant ma main sous sa robe sur sa cuisse. Je ramenais mon autre main sur sa joue…combien de fois m’avait-elle dit qu’elle adorait mes mains… Je me penchais pour capturer une nouvelle fois ses lèvres en la faisant reculer vers la porte des toilettes que je fermais rapidement à clefs. Je n’étais toujours pas sûr, que c’était une bonne idée. Mais j’étais saoul et j’avais du mal à penser aux conséquences de tout ça.
Une fois plaquée contre la porte, je brisais le baiser, j’étais à bout de souffle et je n’arrêtais pas de penser à ce qui pourrait se passer là maintenant tout de suite. « Bordel tu fais chier… », murmurais-je en retirant ma main de sa cuisse. « Pourquoi tu fais ça, alors que j’arrive enfin à me dire que j’dois renoncer à toi… ? ». Je me pinçais la lèvre en la regardant de haut en bas, putain c’qu’elle était sexy… Je tendais un bras pour poser ma main sur la porte contre laquelle elle était. « T’a un petit ami, c’est à lui que tu dois faire des avances maintenant. »
Il y avait cette sorte d’aimant entre nous, une force qui nous obligeait à rester ensemble… J’aurais bien voulu mettre une croix sur lui lorsqu’il est parti à New York… J’ai tentée plusieurs fois de sortir avec des garçons pour parvenir à l’oublier… Mais chaque tentatives étaient ratés. Je ne pensais qu’à lui, mon cœur lui appartenait.
Alors que je l’ai, pourquoi ce sont tous les autres qui m’intéressent ?
Et maintenant, je suis avec Robbyn et toutes envies retournent à lui… La morale de cette histoire est que je ne sais absolument pas ce que je veux. J’ai cru pendant 15 ans qu’il était l’élu de mon cœur et qu’il le resterait toujours. Mais à chaque fois quelque chose surgit et me fait hésiter. Je suis trop faible, peut-être qu’en fait, mon problème, c’est que je veux que tout le monde m’aime. Quelle gourmande.
En tout cas le voir avec toutes ces filles réussissait à me rendre folle. Cette culotte au pied de notre lit m’avait foutu une sale claque alors qu’en fait, lorsque j’y pensais ce n’était pas si mal…
Seeing him having sweet talks with all those girls at the bar… I’m only feeling like I’m losing him. Basically, I already did. Everything is my fault and I can’t blame him for moving on. But what if I can’t? I felt in love with him when I was only five years old.
As I walk inside of the room, I could guess he wondered the reason I’m here right now. What the heck is she doing? Is she homesick? Is she playing with me right now? I tried to get a clue by myself, but I didn’t came to an answer. I just… felt like I needed an umpteenth last kiss.
His hand slipped on my leg as I tried to cuddle him… My hands were out of control, the only thought I had right now weren’t wise for the moment. I’m having an affair with my ex-husband, my children’s dad… While my boyfriend is having a trip to Ireland. Is it that bad? Should I confess? God, I’m so guilty.
Here we go. He turned me and pushed me against the wall. His hand caresses my skin, and some shiver appeared on my shoulders as his second hand deposit on my cheek. Maël’s kiss… always have been so soft and comfortable.
Bordel tu fais chier…
Il retirait sa main de ma cuisse et je le regardais droit dans les yeux avec le petit sourire aux lèvres. Il était tout autant confus que je l’étais, mais le problème, c’est qu’il n’avait pas à l’être… n’est –ce pas ? C’est quoi la coupable, c’est moi qui est pris entre deux… alors que lui, il m’aime, non ? Je le voulais pour moi toute seule.
Pourquoi tu fais ça, alors que j’arrive enfin à me dire que j’dois renoncer à toi… ?
Il voulait renoncer à moi… ? J’eu le hoquet et me suis mise à rire, j’étais complètement saoule. Il avait barré la porte alors… il devait penser à la même chose que moi. À moins qu’il soit assez gentil de la barrer pour qu’aucun homme ne me voit ici. Il plaquait sa main sur la porte, je le regardais et remontait mes mains à son torse, puis son épaule. Il sentait bon… Et j’adorais comment il s’était coiffé aujourd’hui.
T’a un petit ami, c’est à lui que tu dois faire des avances maintenant.
J’haussais les épaules et souris.
Ouais mais ce soir, j'suis une garce.
Je lui souris et descendit mes mains au bas de son tee-shirt pour tenter de le lui retirer… Je caressais ensuite son ventre et ramenait mes mains à son dos… Je m’approchais pour lui embrasser la joue jusqu’à son oreille.