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La soirée ne faisait que commencer et je savais d'ores et déjà que je ne repartirai pas seule. Depuis ma rupture avec Dwight, je m'étais faite assez discrète, d'abord sous le choc à faire croire à tout le monde que j'étais vulnérable, que Dwight était tout pour moi mais je ne voulais pas attirer l'attention et risquer de compromettre mes plans. Ceux que j'avais mis au point avec Kyler. A savoir trouver le connard qui avait tué ma sœur et lui faire manger les plantes par les racines à cet... chose. Alors, j'étais là, sur mon muret à épier tout le monde, cherchant le connard qui sortirait du lot pour me mettre au plumard avec lui. Sauf que j'étais exigeante en belle rouquine que j'étais. Bouteille de mauvais scotch dans la main et cigarettes dans l'autre, je voyais les étudiants se mélanger les uns, les autres, levant presque les yeux au ciel devant tant de débauches. S'ils savaient. Ouais, après tout, je n'étais pas un modèle de vertu. J'ai menti sur toute la ligne et a tout le monde. Robbyn, Dwight et les autres. Certes, Robbyn était sympa. Il se prostituait, il faisait des tatouages, il était cool mais soyons sérieux, ce n'est qu'un gosse. Quand son copain s'est fait tirer dessus, il a été chialé dans les bras de son père, son père qui d'ailleurs se sautait une de ses potes et l'a presque engrossé. J'ai envie de dire, amour gloire et beauté les gars. J'étais partie trois semaine en Angleterre pour revenir en deuil. Voir que mon salaud de mec était parti se réfugier dans les bras de sa pute d'ex (ouais parce que c'est une pute, soyons sérieux deux minutes, pas plus tard qu'avant mon départ, je l'ai vu faire le trottoir) et même s'ils m'ont dit qu'il ne s'était rien passé, je suis certaine que Dwight a du contracter une ou deux MST. Ou alors pire, il aurait pu l'engrosser. Enfin, j'me foutrais bien de leur gueule, soyons certains. Riant dans ma barbe, je croisais les jambes gracieusement avant de voir un mec se diriger vers moi sourire aux lèvres. Fuck, il voulait baiser. J'ai une tête de salope ou quoi ? A y réfléchir... ouais et ma tête me convenait parfaitement. Je bus une gorgée de scotch et regardai le tête de mon soupirant. Putain, il me faudrait plus d'une bouteille d'alcool pour vouloir me faire passer dessus par ça. Pschitt, pschitt, dégages. Va voir ailleurs si j'y suis. J'aurai pu le dire avant puisque j'aurai pu être ailleurs effectivement mais non. Le salopard avait buté ma soeur jumelle, la seule qui aurait pu me faire passer pour une autre mais comme le nombre de personnes au courant de sa mort était assez mince, je savais que je pourrais toujours continuer mon petit jeu.

L'homme monta sur le muret et vint s'assoir à côté de moi, puis se présenta poliment. Rien à foutre, dégages connard! Je ne suis pas d'humeur à m'envoyer en l'air avec les moches. J'ai besoin d'un minimum de pedigree avant de baiser. A savoir, un mètre quatre vingt, blond (merci mais les bruns j'ai donné) et un minimum de jugeote. Hors toi, tu m'as l'air de sortir tout droit d'un conte de fées pour Disney. « Et vous êtes ? » J'arquai le sourcil, manifestement blasée par cette conversation qui n'avait pas commencé. « Va voir ailleurs si j'y suis. Ravie de faire votre connaissance, lançai-je faussement enjouée avant de le balancer par terre. » Puis, je lui fis signe de la tête de partir et de me laisser seule avec mes lamentations, observations, fantasmes et autres. Certains s'embrassaient, d'autres s'engueulaient. Hmmm, encore. Puis, enfin, je vis quelqu'un qui m'intéressait dans l'assemblée. Il me détestait et j'adorai ça. Je n'aimais pas que les gens m'aiment, m'idôlatrent comme cette couille de Kyler, après ils étaient chiants et me suivaient partout, voulant suivre mes traces mais je n'avais pas de temps à perdre. Alors, je descendis de mon tremplin pour me frayer un chemin dans la foule, toujours aussi sympathique avec les gens. « Barrez vous, bande de nazes, hurlai-je en jouant des coudes et en faisant les poches à quelques uns. » Bien fait pour leur gueule, il n'avait qu'à me laisser passer. Puis j'arrivai à la hauteur de mon ami l'ange déchu et tapotai sur son épaule pour le regarder avec un regard de perverse et prenant mon air le plus arrogant rien que pour le faire chier. « Toi ici, quel coïncidence. Moi qui pensais que tu étais trop bien pour te joindre au peuple... »

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J'étais présente à une soirée où les jeunes buvaient, se droguaient et passaient leur temps à faire la fête. Et une question persistait dans ma tête. Qu'est-ce que je foutais là ? Soupirant, je ne savais pas trop. Associable, méchante, véritable garce, je ne supportais pas le contact d'autrui mais je devais sauver les apparences. Sortir, me comporter en jeune fille normale sinon certains commenceraient à se poser des questions. Fumant comme un pompier, liquidant les verres les uns derrière l'autre, je me demandai si quelqu'un saurait me satisfaire ou même pimenter un peu ma vie ? Mais non. Des étudiants me regardaient comme ci j'étais une sorte de viande prête à être mise sur le barbecue, d'autres se contentaient de me sourire, me reluquer et je leur rendais avec un sourire niais et un majeur bien levé. Prends ça connard et les vaches seront bien gardés. Je descendis doucement pour retrouver le démon qui était planté avec une jolie nana. Je hausse le sourcil en lui faisant signe de dégager. Ce qu'elle fit. « Bon chien! » Avant de me tourner vers lui, le détaillant du regard. Il était vraiment sexy habillé comme ça et même si tout me poussait à le détester, je n'y arrivai pas. J'étais peut être une salope mais ces derniers temps, j'avais appris à me remettre en question. Devenant encore plus salope. Passant une main dans mes longs cheveux roux, je souris férocement à Ezéckiel me rapprochant un peu plus de lui pour le coller., capturant son regard. On pouvait y lire tout le mépris qu'on avait l'un pour l'autre mais tant pis, s'il ne voulait pas passer la soirée avec moi qu'il le signale. Je n'étais pas le genre de nana à partir comme ça en haussant les épaules. « Un peu différent. Les proies sur plus faciles à attraper c'est ça ? » Mes yeux étincelèrent d'une lueur mauvaise comme je l'avais à chaque fois que j'avais une mauvaise idée. Mais mes idées étaient toujours machiavéliques en ce moment. Entre détruire mon connard d'ex petit ami, me faire passer pour ma défunte soeur, m'occuper de mes affaires comme je le faisais souvent et enfin paraître plus méchante que d'habitude. Hmmm, je ne voyais pas trop comment on pouvait faire différement.

« Qu'est-ce qui t'amène ici Jordane ? » Hmm bonne question. Je levai les yeux au ciel, visiblement agacée par sa question qui n'avait aucun sens et je haussai les épaules sans trop savoir quoi répondre. Je n'avais pas besoin de me justifier. « En tout cas, pas le DJ, c'est certain. » En effet, la musique était nulle. Mon dieu, horrible. Et les autres se déhanchaient dessus comme des gamins pris de crises d'épilepsie affreux. Je soupirai avant de boire une nouvelle gorgée de ma boisson quand un mec me poussa en avant et je me retournai pour le fusiller du regard. « Excuses toi, maintenant, ordonnai-je. » Un éclat de rire fusa et j'eus un rire méprisant. Connard! Je pris mon verre et lui vida le contenu en plein visage avant de me tourner vers Ezéckiel. « Et pas le peuple visiblement. On pourrait dire que c'est l'alcool, hum ? » Je haussai le sourcil, regardant mon verre vide. Soupirant bruyamment, je lui montrai le bar d'un coup de tête. « Tu viens ? Je suis prise d'une grande bonté aujourd'hui donc, un verre ça te branche ? »

Lorsque Jordane lança sa réplique envers la jeune femme qui l'accompagnait Ez' ne pu s'empêcher de sourire, amusé, c'était la seule réaction possible bien qu'il ne tolérait pas cette manière de parler. Ou il s'énervait, ou il riait, et connaissant Jordane, et vu qu'elle n'arrivait pas a lui faire ressentir de la haine il se contenta d'esquisser un sourire a la fois sincère et réprobateur. Pourquoi fallait il qu'elle s'adresse toujours comme ça ? Pauvre Emily. Ez' n'était pas du genre a tolérer qu'on s'adresse mal aux personnes proche de lui, au contraire il était du genre a les protéger au point ou il n'avait aucune limite, mais Emily n'était rien de proche, rien d'important, juste un vulgaire sourire parmi d'autres, de vulgaire rougeurs lorsqu'il lui parlait, un être pleins de frissons lorsqu'il la touchait. Il lui plaisait c'était indéniable, mais qui aurait résister a cet être si parfait dans son physique aussi bien que dans ses bonnes manières, bonnes manières qu'il ne considérait pas faire parti de sa personnalité. Peut être était son éducation qui l'empêchait de réagir comme Jordane le faisait, après tout il n'était pas plus a l'aise qu'elle. La seule différence était qu'il avait besoin du regard des femmes pour oublier l'indifférence de ceux qui l'avait élever et la douleur de son enfance plongée dans l'agonie la plus pure provoqué par le mépris d'une mère qu'il méprisait tout autant. Elle 'approcha de lui et bien que dans leurs yeux semblaient se dessiner de la haine il ne s'écarta pas et plongea ses yeux dans les siens tentant probablement d'y chercher quelque chose qui lui cri qu'elle ne le haïssait pas, car lui en était incapable.

« Un peu différent. Les proies sur plus faciles à attraper c'est ça ? »

Pas exactement. C'était la beauté de ce peuple primitif qui le fascinait. Mais dans le fond, elle n'avait pas totalement tort, Ez' n'était jamais aussi bien accompagné que lorsqu'il sortait du campus, les filles étaient si belles ici, au somom de leur beauté selon lui, mais Ez' n'était pas de ceux qui attirent les filles pour les mettre dans leur lit puis les jeter, au contraire, Ez' était du genre a leur offrir les plus belles soirées de leurs vies, pour certaines, ou juste l'attention dont elles avaient besoin , puis arrivé en bas de chez elles il se contentait de les laisser partir comme s'il avait offert a ces jeunes filles la beauté d'une soirée ou elles étaient la reine et ou elles pouvaient croire aux contes de fées, leur montrer que dans un monde laid existe toujours une part de magie. Bon, Ezechiel était un homme, ne l'oublions pas, et bien qu'il n'avait de "rapport intime" (comme il lui arrivait de dire) qu'avec peu des filles avec qui il passait sa soirée il lui arrivait d'en avoir, lorsqu'il passait plusieurs soirées avec elles ou lorsqu'il se sentait capable de tenir plus d'une journée - plus d'une nuit plus précisément- avec elle. Aimait il le sérieux ? Oui, avant qu'il sabote tout. Pauvre Ezechiel.


« C'est plus la beauté qui m'attire ici que l'envie de m'enfuir avec l'une d'entre elle. Disons que c'est professionnel et que je recherche mon prochain modèle, ma prochaine muse... »

C'était un peu ça. Mais comme beaucoup de soir il s'attendait a rentrer bredouille. Quoi que... il était vrai que Jordane était loin d'être laide, au contraire et la haine qu'on lisait dans leurs yeux ne faisait que lui donner que plus d'idée. Alors Ezechiel avoue le, cette petite, elle te plait bien...

La musique était minable comme a peu près tout ici, Ezechiel se sentait presqu'opresser, et la haine -enfin 'haine' vous aurez compris- qu'il louait a Jordane ne l'oppressait que plus. Il s'apprêtait a approuver sa remarquer lorsqu'il senti un homme bousculer la jeune fille. Cela provoqua en lui une réaction qu'il ne s'attendait pas a avoir vis a vis de Jordane et qu'il tenta de contenir. Il n'avait qu'une envie, lui rentrer dedans lorsqu'il rit a la demande de la jeune fille, mais le rire de Jordane le stoppa et il se contenta de lui lancer un regard méprisant, un des regards les plus méprisant qu'il n'eus jamais lancer comme pour inviter son congénère a disparaître. Le jeune homme aurait eu beau paraître un "caïd" d'université face a Ezechiel et a ses muscles et sa taille supérieur a la sienne il ne pouvait avoir d'autre choix que de s'éclipser. Ezechiel était un tendre, mais pas lorsqu'on s'attaquait aux personnes importantes pour lui. Était ce que Jordane était importante ? Voyons, c'était Jordane, un peu de sérieux, c'était son ennemie jurer, enfin, c'est ce qu'il disait.

Il s'approcha d'elle d'avantage et posa une main sur ses hanches, un peu par réflexe, comme pour montrer au jeune singe épileptique qu'elle était avec lui et qu'il ferait mieux de disparaître. Un fois que ce fut fait , il resta silencieux aux commentaires de la jeune femme et se contenta de retrouver son habituel sourire charmeur qui en faisait craquer tant priant par la même occasion que son regard sombre soit passé inaperçu aux yeux de Jordane, il ne tenait pas a ce qu'elle interprète quoi que ce soit qu'il ne soit capable d'interpréter. Il haussa les épaules avec indifférence. Ça lui était égal.


« Bonne idée, au moins on évitera de se faire percuter par des bandes de petits cons. »

Quelle vulgarité ! Dans sa bouche ça faisait tout sauf vulgaire, Cela semblait être si normal que ça n'enlevait rien a son charme de gentleman. Ils s'approchèrent donc du bar alors qu'il posait sur son dos une main protectrice, plus par réflexe que par attention tentait il de se persuader.


« Un vodka-redbull et ... » il se tourna vers Jordane « Et pour la demoiselle ? »

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Je n'aimais pas trop la proximité des gens. Qu'ils soient gentils ou non, je les trouvai inintéressants, complètement débiles, plus que jamais sexuels. Je regardai les autres, très observatrice. A partir du moment où un mec est potentiellement canon, il faut qu'elles se ramènent toutes comme des abeilles attirées par le pollen. Je souris en voyant la jeune fille partir l'air dépitée et lui fis un petit signe de la main, contente de ma méchanceté. Du fait que je me comportais comme une garce odieuse et sans cœur mais après tout, à quoi servait un cœur ? A rien si ce n'est à se le faire briser. Je ne voulais plus ressentir ça que cela soit à cause d'un homme, d'un hermaphrodite, de mon chat. Je comprenais ce qu'avait ressenti Duncan maintenant. Même s'il voulait que je l'appelle Michael, ce prénom me faisait tellement penser à papa que je préférai me taire, rester dans le vague. Notre père n'avait jamais été un tendre, surtout avec moi. Je ne le détestai pas, mais il n'avait pas eu une vie facile aussi. S'occuper de nous, faire face à la mort de maman, la disparition du frère ainé que je venais tout juste de retrouver. Putain Duncan! Quand je l'ai revu, j'ai été tellement choquée de voir à quel point il avait changé. Mon frère était devenu comme moi, un monstre. Je soupirai avant de me tourner vers Ezékiel. Bon, il n'était pas la compagnie souhaitée mais il était quand même pas mal comme mec. Je lui souris donc. Comme toujours avant d'acquiescer à sa question. Bien entendu. Ils étaient tous si naïfs, si malléables que nous étions là en train de nous parler pendant que deux crétins étaient en train de se tourner autour juste derrière nous. « Pathétique! » Je secouai la tête dégoutée avant d'évoluer dans la foule comme je le faisais toujours. Se mouvoir, disparaître. Je savais si bien le faire que maintenant c'était comme une seconde peau pour moi.

Mon premier braquage avait été si difficile que j'en étais sortie blessée. Bon pas à mort non plus mais quand t'as quinze ans et que tu essaie de pénétrer dans une maison de maitre avec des dobermans, ce n'est pas top. Bien au contraire. Je repensai à tout ça, à cette nuit où j'avais failli y laisser des plumes pour la première fois et fus prise d'un courant de nostalgie. C'est vrai que tout ça, c'était loin derrière moi. Avec mes cheveux blonds, ma virginité et ma peau sans tatouages. Maintenant, je me retrouvai dans une fête étudiante, un verre à la main, un canon en face de moi et pour une fois, aucune envie de lui sauter dessus. Je me tournai pour le scruter avant de voir qu'il me parlait de son boulot. Ouais super. Rien. A. Cirer. « Ah. J'me serai bien proposée mais je doute que tu apprécies mon style. » C'est vrai que les séances que je faisais était plus... dénudée. Je ne savais pas mais j'avais pris conscience que mon corps était agréable à regarder et que je pouvais me servir de cet atout pour charmer les hommes, ainsi que les femmes. Ma meilleure amie était bien une lesbienne après tout.

Quand je me fis bousculer, je me retournai pour m'énerver contre le gros kikoo qui venait de me rentrer dedans. Moche, aucun neurone, je me sentais presque en position de supériorité face à cet énergumène et je me le scrutai, hautaine avant de lui demander de s'excuser. Ezekiel se rapprocha un peu plus de moi, voulant faire son mâle alpha mais je l'arrêtai d'une main avant de vider mon verre dans la figure du jeune gamin. Puis, je sentis une main sur ma hanche, plongeant mon regard dans celui d'Ez et lui proposer un verre. Puis, je lui pris la main pour l'entrainer vers le bar. « Petit con. Grr! Tu t'énerves! » Je me tournai vers le barman qui me reluquai bizarrement. Étais-je donc la seule nana bandante de la soirée ? Aucune idée. Je commandai un verre de manzana limonade – boisson de filles – et entrainai mon ami dans un coin pour converser avec lui. « Alors, tu comptes repartir tout seul ce soir ? »