Sophia Luz Serrano vit le jour dans l'un des quartiers huppé de Barcelone . C'est d'ailleurs dans cette ville qu'elle passera la plus grande partie de sa vie. Fille d'une avocate de renom et du dirigeant d'un puissant empire financier , l'existence de la jeune femme s'annonçait marquée du sceau du luxe. Seulement, la jeune femme allait vite se rendre compte à ses dépends que ce luxe qui lui était promis, avait un prix.

Le grand tournant de son existance eut lieu lors de son cinquième anniversaire, lorsque ses parents apprirent qu'elle était précoce. A l'époque, son père voyait ce fait comme une bénediction. Il allait inscrire sa fille dans les meilleures écoles, s'efforcerait de lui apprendre les langues du monde, en même temps que les ficelles de la finance. Il la voyait déjà reprendre un jour son empire économique. A cette époque là, Sophia ne réalisait pas que ces discours sur son avenir tout tracé étaient le signe avant coureur des changements à venir. A partir de ce jour là, les manifestations de douceur se firent de plus en plus rares. Seules comptaient l'excellente et l'image, celle à laquelle ses parents aspiraient. Celle qui devait être innée pour elle, puisqu'elle était née au dessus de tout. Le monde ne semblait pas se rendre compte du sacrifice que cela impliquait pour la jeune fille ou alors, il s'en moquait éperduement puisque les dix années qui suivirent furent une torture sans nom pour Sophia.

Comme prévu, elle fréquenta les meilleurs école. A 15 ans seulement, la jeune femme parlait anglais et français couramment et avait des notions de chinois. Mais en dehors du système éducatif, la jeune femme souffrait d'une solitude marquée. Pour ses camarades, elle était la proie idéale, gatée à la fois par la naissance et par la nature. Pour ses parents, elle était "l'héritière", celle qui ne pouvait faire un pas sans être surveillée, celle dont on devait explorer et repousser les limites encore et encore. Quant à ses professeurs, quand bien même ils tentaient de tempérer ses relations avec le monde exterieur, ils devenaient ceux qu'elle haissait le plus. Pour eux, elle devait continuer à être l'éleve parfaite, accepter sans broncher que ses parents corrigent sa façon de penser, formatent sa manière de marcher, dictent sa manière de respirer , de sorte à ce qu'elle leur donne l'image de parents idéaux. Se rendaient-ils comptent qu'en l'encourageant à continuer sur la voie de l'excellente en lui reprochant sans cesse de ne pas donner le meilleur d'elle même, ils l'encourageaint vers une décente aux enfers? Pourquoi ne lui epargnaient-ils pas la souffrance de devoir payer pour sa différence avec ses camarades?

Seule la haine lui donna une réponse à ces questions. On la privait du droit de vivre. Elle était condamnée à exister pour avoir un parcours sans accrocs. Pas le droit à l'échec, pas le droit d'apprendre de ses erreurs. Elle devait être l'archétype de l'enfant parfait. Ensuite, elle deviendrait un membre éminent de la societé dont on vanterait les facultés de reflexion et l'argent. Ce que ses parents avaient présenté comme un rêve lui semblait être un cauchemar sans fin. Elle se sentait condamnée à vivre tiraillée ente cette impression d'étouffer et la peur de faire face aux conséquences d'une éventuelle rebellion. Pourtant , seule la violence la sortit de ce dilemme.

Elle finit par entrer dans un cercle de brutalité. Navigant entre décadence et réussite . Pour ceux qui lui refusaient sa liberté, elle devint un monstre d'agressivité. Renonçant aux idéaux de ses parents, elle commença à revendiquer son droit de vivre. Son droit d'essayer... De cette manière, elle châtia ses parents, condamnés à étouffer ses fraques. Et elles furent nombreuses.

Ce fut de plus en plus difficile pour ses parents de lui épargner les conséquences d'une telle attitude. Tout comme il devenait impossible de reconnaître cette fille dont la seule préoccupation fut de rendre ses parents fiers. Et ce n'était pas pour déplaire à la jeune fille. Ne voulant continuer à rester spectateur de cette crise, qu'ils jugeaient trop dégradant pour quelqu'un qui était l'archétype de la jeunesse dorée, ils optèrent de lui payer à la fin de ses 17 ans un voyage à l'étranger. ainsi, ils faisaient en meme temps oublier les rumeurs qui circulaient sur elle, et évoluaiment avec l'espoir enfouit de voir leur fille murir au cours de ce voyage.

Ainsi, Sophia Serrano voyagea pendant près de deux ans et demi , tâchant d'oublier son passé , qu'il savait proche de le rattraper un jour. Se posant dans des villes, les quittant au gré de ses envies. Elle redoutait le moment de devoir rentrer chez elle, mais ne supportait plus cette vie sans attache. Dès lors, trouvant un pretexte pour les fuir. Elle décida de poser bagage aux Etats-Unis. Elle s'inscrivit dans une prestigieuse université Californienne , où elle voulu suivre une fillière d'art. Passion qui ne l'avait jamais quitté et qu'elle n'avait jamais pu envisager de suivre. Ses parents aux départ contre, mais redoutant de la voir se braquer à nouveau durent se résoudre à le laisser faire.