I say : I shot the sheriff. Lord, I didnt shot the deputy. Yeah ! I shot the sheriff but I didnt shoot no deputy, yeah ! no, yeah ! Bob raisonne dans mes oreilles, Robbyn à le VIH. Robbyn a contracté le sida. Et il me reste que toi Bob. Et si toi t'as tuer le sheriff moi j'ai laissé mon fils se demerder. Seul. Et regarde maintenant Bobby. Il est malade. Tu crois qu'on est dans la même merde Bobby ? Ouais peut être bien au fond, j'sais pas j'sais plus. Cette nuit encore j'me suis anesthésié à l'alcool, endormi sur l'héroïne, réveillé à la cocaïne. Putain de toxico, espérant vainement rattraper un bout de paradis, sans voir qu'il était devant moi j'me suis complétement perdu. Pauvre fou. Petite pute de la tragédie. Allongé sur le lit, mon regard se ballade contre le plafond, blanc, blanc et encore blanc. Stérile de toute couleur, un peu comme moi, si seulement Keenan était là. Il est 3 heures du matin. Il doit probablement passé la nuit avec un inconnu. Regard qui se ferme. Tremblement qui envoi valser l'oreiller contre la fenêtre. Putain de violence qui m'agite, putain de jalousie, putain de haine. Au fond j'suis qu'un grand chaudron à émotions qui explose aussi souvent que possible. Le Vésuve a trouvé son corps, je vous prierais mesdames et messieurs d'accueillir l'homme aux veines de magma.
Ouais je l'avais cherché le fait qu'il soit pas là ce soir. De quoi j'me plaignais au fond. Sourie Sonic sourie. C'est pas ce que tu voulais ? Qu'il t'oublie ? Qu'il te lâche un peu ? Qu'il arrête de penser que le monde c'était genre rainbow et compagnie ? C'est pas ce que tu cherchais ? Nan. Tu sais jamais ce que tu veux, t'es qu'un putain d'insatiable qui va toujours tout faire pour que tout capote. T'es qu'un pauvre con. Soupire. J'avais toujours détesté les nuits en dent de scie. Il fallait que j'bouge. Fallait que j'trouve un moyen de régler tout ça. Mes os craquent quand mon corps se redresse, mes muscles s'étirent, mon cerveau reprend son rythme de croisière. Allez p'tit génie. T'es prêt ? Tu sais très bien ce qu'il se passe quand Keenan envahi tes pensées. Un bond de 10 ans en arrière. Rien de marquant juste les scènes du quotidien qui apparaissent, tous ses tics, ses manies, ses sourires, ses regards, ses nuits où il m'aimait, tout défilait, encore une fois. C'est lorsque que le goût cuivré du sang titille ma langue que j'me rend compte que ma lèvre inférieur prend chère et que j'suis encore parti dans mes pensée . Ma mémoire était à la fois un don et une malédiction. J'donnerais n'importe quoi juste pour faire un reboot là haut. Robbyn se fait soudain une place dans mes souvenirs. A cette époque, tu le savais que tu le laisserais faire la pute ? Tu t'en doutais que tu le laisserais chopper le VIH ? Protéger ce gamin … Dis moi c'est pas ce que tu t'étais promis ? Ahahah. Pauvre con. T'échoue. Dans tous ce que tu fais t'échoue. Tu crois qu'elle a tord Eve quand elle te sort que t'as raté ta vie ? Ton propre fils, t'es même pas foutu de l'aider. Enfin fils. C'est vite dit. Tu crois qu'il te considère comme son père ? Keenan est tellement mieux pour lui, Keenan c'est un exemple. T'es quoi toi ? T'es rien ouais. Voilà. T'es rien.
Mais réveille toi bordel. Remue toi connard. Depuis quand t'es devenu dépressif ? C'est quoi ce putain fatalisme ? Pourquoi au lieu de te lamenter t'essaierais pas POUR UNE FOIS d'agir normalement. Mes doigts se referme sur mes racines. Je vais devenir dingue. DINGUE. Je sais plus quoi faire. Je sais plus comment agir. Je suis juste dépassé par les évènement. J'ai toujours eu le contrôle sur ma vie. TOUJOURS. Alors pourquoi ça dérape bordel ? POURQUOI CA DERAPE ? QU'EST CE QUI SE PASSE PUTAIN ? C'est ma lampe de chevet qui va heurter le mur cette fois. J'tremble de tout mes membres. Elle me bouffe cette sensation d'impuissance. Elle. Me. Bouffe. J'respire de grande goulée d'air. Pourquoi j'fous toujours tout en l'air ? Pourquoi je suis si con ? Il a raison Keep. J'peux pas supporter le bonheur. Il a raison. Mais qu'est ce que j'peux faire pour changer ça ? Il croit que j'l'ai voulu ce caractère de merde ? Nan les gens changent pas. J'ai été fait comme ça. Je changerais pas. Et là putain. J'ai besoin de lui. J'ai juste besoin de lui.
Ma douce folie me permet de me lever, j'enfile basket et sweat, ouvre ma fenêtre, descend, le long de la gouttière, il pleut. J'm'en balance. Je sais qu'il va me foutre à la porte. Je sais que la dernière personne qu'il veut voir c'est moi. Je sais que j'ai pas de le droit de lui faire ça. Je sais. Mais j'sais aussi que si j'le vois pas, j'vais craquer et j'ai aucune idée de ce qui pourrait arriver après ça. J'crois que .. J'ai peut être fini par atteindre le fond. Ma moto démarre. J'me lance à fond dans SF, sans casque, ni protection, je compte sur mes réflexes pour m'éviter de me faire tuer. Et puis, les rues sont désertes à cette heures si de la nuit. En passant devant l'appartement de Robbyn, j'revois ce bambin de 10 piges qui m'envoyait chier en me disant qu'il avait besoin de personne, si seulement putain, si seulement il avait pas croisé ma route, j'suis persuadé qu'il aurait mieux fini. Qu'il aurait trouvé des gens plus respectable pour s'occuper de lui et pas un pauvre con qui a jamais su se prendre en main. Alamo Square. Coup de frein. Aquaplanning. Moto qui s'éclate contre le sol. Épaule qui rencontre le bitume. Douleur. Fuck. Je fini à pied. Déposant le monstre de fer devant l'immeuble de Keep. J'hésite. T'as jamais aimé quelqu'un !. Ferme les yeux. Si tu savais Keep. Si tu savais.
Un heure passe. Je reste sous le porche. Emplie de doute, de question, de regret. Et puis merde. MERDE. Comme je l'avais fait quelques semaines plus tôt, je grimpe le long de la façade. Me retrouve face à sa fenêtre, ouverte bien entendu. J'entre. Soupire. C'est vrai au fond. Je m'attendais à quoi ? Qu'il soit seul dans son pieu à m'attendre tranquillement comme la belle au bois dormant que j'vienne l'embrasser pour le réveiller ? Pauvre con. Il est là. Allongé dans les bras de ce type inconnu. Paisible. Discret, je sors de la chambre par la porte grande ouverte. Qu'il continu de dormir, au fond j'suis qui pour lui faire une crise de jalousie ? La vérité c'est que j'lui aurais fait cette crise si j'étais pas au bord du gouffre. Là, là j'me contente juste de me poser dans le fauteuil, d'attendre en regardant par la fenêtre que le temps passe en revivant tous les foutus souvenirs que j'suis pas capable d'oublier. Vivre dans le passé, en espérant comprendre comment j'en suis arriver là. Une seule réponse s'impose. Sonic Thompson. Tu es un pauvre con.
Sortant de ma douche, je m'essuie rapidement les cheveux en regardant ma barbe mal rasé. Fais chier. Mais pas envie de me raser, pas ce soir. Encore mal réveillé, je baille en me disant que dans quelques minutes ça ira mieux. J'ai plus de rythme, quand j'ai ouvert les yeux j'ai crus qu'il était cinq heure du matin et que c'était normal que je sois autant crevé. Mais il était dix-sept heure et pourtant c'est tout aussi normal que je sois crevé en m'étant pas couché avant sept heure du matin. Les journées passent plus vite au moins quand je suis au lit. Me passant le visage entre les mains, je me dirige vers la cuisine pour mettre en marche la machine à café. Une bouteille de whisky vide trônant sur la la table, un papier coincé dedans, fronçant un sourcil je le déplie reconnaissant l'écriture fine et italique de Cléo. Quand t'auras finit de te souler et de me fermer la porte de cette partie de l'appart', passe à l'agence j'ai des papiers que tu dois signer. PS : non tu ce n'est pas une de tes bouteilles, et j'ai versé le contenue dans mon évier, tu devrais faire la même avec celle de ton appartement. Je fronce les sourcils, avant de rire légèrement de cette "blague" puérile. Néanmoins je sourie c'est déjà ça de gagner de sa part. Un bruit me fais tourner la tête et je vois Léa ma femme de ménage me sourire poliment. Regardant la bouteille elle ouvre la bouche pour m'expliquer que c’est elle qui l'a rentré, la bouteille était devant la porte et ça faisait un peu mauvais genre. Je ris en la remerciant de cela.
Vingt et une heure et je vide mon verre de tequila en finissant une clope que j'envoie valser dans le cendrier. Prenant une veste je prend mes clefs et mon porte-feuille, laissant mon portable là où il est je quitte l'appartement avec dans l'idée de trouver un endroit - que j'ignore encore - où pouvoir passer la soirée. Léon est venu pour quelques jours à San Francisco, mais ce soir il a un shoot photo important à faire de nuit, dont il m'a lâchement abandonné et je me retrouve à devoir chercher comment m'occuper pour ne pas ruminer. Bon faut dire que depuis quelques temps je suis devenu super doué pour trouver rapidement et facilement comment faire, la technique est assez simple il faut dire. Rentrant dans un bar qui me dit vaguement quelque chose je décide que je sortirais pas avant de savoir quoi faire d'autre. [...]
Me détachant un instant de ses lèvres je termine la bouteille qu'on a trouver je ne sais où, peut-être dans la cuisine, oui je crois que c'est moi qui suis aller la chercher. En fait j'en sais fichtre rien du tout. J'suis étonné même d'arriver encore à la porter à mes lèvres, vu comment la pièce semble manqué de netteté. Mais je m'en fous, je sens légèrement ses mains sur moi et un instant j'en imagine d'autres, non pas des inconnues, non des mains bien trop connus justement, des mains que je voudrais oublié, et des caresse qui ne cessent de me hanter. Je serre les dents, repoussant ce genre de pensées ignobles. Pourtant un jeu de lumière de réverbère de dehors me font un moment apparaitre son visage, un sourire amusé et léger, traits pour traits je le vois reconstitué. L'illusion se meurt et j'arrive pas à savoir si j'en suis ravis. Au lieu de m'interroger je glisse la main dans le jean de Mike, Michael, ou peut-être Mark, je ne sais même plus. En même temps j'ai du mal à savoir déjà comment on est rentré. Peu importe, abandonnant la bouteille sur la table basse, je me relève manquant de tomber, mais l'amenant avec moi dans un endroit beaucoup large de mouvement. [...]
Ouvrant les yeux, je fais face à l'obscurité de la chambre. Le plafond totalement noir, le silence oppressant seulement rompu par le bruit de la rue au loin. J'ai mal au crâne, mais ça va passer, j'inspire en tournant la tête vers Mike, Michael ou Mark, peu importe. Lui endormit, je cherche ce qui a pu d'un seul coup me réveiller. Un léger moment dans le brouillard, je veux me rendormir mais plus les secondes passent et plus je sens ma conscience se réveiller. Et merde c'est raté pour le retour dans le noir. Je soupire m'étirant légèrement pour un moins quitter vraiment ce sommeil. Sa présence. Je me rend compte que c'est cette impression qui m'a frôlé. J'en sais rien, comme si je l'avais sentit. Je soupire, me sentant nul, minable de ce genre de rêve débile. Pourtant j'en sais rien, habitude j'arrive à faire abstraction, à ignorer son prénom et ce genre de penser, mais là non. Soupire. Je repousse les draps cherchant de quoi m'habiller, je trouver un survêtement - je ne me souviens pas l'avoir acheter, mais j'ai jamais fais le tris entre ce que Cléo m'a acheté ou ce que Sonic à oublié, non pas envie de devoir réagir et reconnaitre ses affaires - Je l'enfile. Je passe dans la position vertical et une demie secondes ma rapidité me fait tanguer, je soupire de nouveau en quittant la chambre en silence, autant le laisser dormir. Gagnant le salon je me frotte le visage en tirant la porte légèrement, j'ai besoin d'un verre d'eau... ou encore de tequila, mais je crois que je vais en rester à l'eau. Traversant le salon, une ombre sur le fauteuil me fait légèrement frémir sans qu'il me fasse sursauter.
Je suis donc pas tant taré, faut croire que à force d'en avoir rêver, même lorsqu'il passe dans les parages mon corps réagit un peu trop. Me réveiller en pleine nuit juste pour me prévenir que Sonic est dans mon appartement. Comment est-il rentrer ? J'veux même pas le savoir, je sens mon pouls s’accélérer, mais c'est plus de la colère qu'autre chose. tu n'as rien à faire ici. Indifférent, j'essaye de pas lui balancer froidement. J'veux pas qu'il se sente heureux de m'avoir fait descendre si bas. Quoi qu'avec toutes ces conneries, j'ai bien le droit de le haïr. Le haïr... Je ne m'arrête même pas continuer dans ma lancer pour attraper un verre et me servir de l'eau. Ma tête peut-être pas encore assez réveiller, ou sobre, pour bien mesurer la situation...j'en sais strictement rien.
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