Je recrache la fumée de ma cigarette. Fumer lorsque je suis stressée, mon cul, je deviens accroc, et en plus je suis fauchée. Il ne faut pas que je me mette à fumer trop. Je rembourse Ciara, et pour le coup il ne me reste plus grand chose avec mes études. Entre les bouquins à acheter et l'essence de ma voiture, puis il y a aussi Patmol aussi. Mon petit chien recueillit dans un refuge. Je dois m'en occuper et lui acheter ce dont il a besoin. C'est simple j'achète plus pour lui que pour moi. Après je partage les courses avec Ethan, puisque Lucas nous a lâché. Je lui en veux terriblement. Je le voyais comme un grand frère puisqu'il a toujours été là depuis que je suis sur SF et que du jour au lendemain il prend une décision pour moi et Ethan sans rien nous dire, il nous laisse une stupide lettre que je refuse de lire. Je ne le comprend pas et je lui en veux terriblement. Il nous a abandonné ! Je le vois comme ça, j'avais si peur de le perdre, et maintenant qu'il a apprit que Mia était enceinte il ne pense plus à rien d'autre. Ok c'est logique, mais il n'est pas obligé de nous zapper.
Je finis ma cigarette pour finir par la jeter dans le caniveau. Je frotte mes mains parce que je gèle. Il fait froid il est 22h30 et il commence à pleuvoir. Je retrouve ma place et je reprend mon rôle. Un microphone et je sors notre slogan. Ce magasin c'est mit à vendre des manteaux de fourrure en vison. Nous avons placardé une affiche qui est aussi grande que la vitrine où se trouve les manteaux. Une affiche avec des cadavres de visons, - c'est presque à vomir certes -, plutôt sanglant. Je déteste cette photo mais elle est puissante, et les passants se disent comment c'est fait, car les pauvres bêtes n'ont rien demandé et en plus il reste un cadavre... C'est abominable. Je cris dans le microphone, il fait nuit et j'ai bien conscience que je n'ai pas le droit de faire ce que je fais mais je milite, alors je le fais à fond, n'est ce pas là le but ? Je veux montrer mes convictions, si personne ne fait rien, certaines espèces d'animaux auraient disparues. Je suis bien entourée de plus de toute façon. Mes compagnons hissent des panneaux avec des écriteaux et d'autres gens de photos chocs.
D'un coup j'entends mes amis crier, je tourne la tête vers la gauche et je vois des lumières rouge et bleu. Je me doute qu'il y a la police. Fuir ? Pas question ! C'est moi qui gère le groupe c'est moi qui assume. On fait notre boulot, notre passion. C'est le risque et cela ne serait pas la première fois. La voiture avec deux agents hommes se garent. Ils sortent et se dirigent vers nous et surtout vers moi. Je met mon microphone devant les lèvres pour leur parler.
- QU'EST CE QUE VOUS ALLEZ FAIRE HEIN ? LAISSEZ CE MAGASIN MASSACRER DE PAUVRES PETITS ANIMAUX ?
Oui oui, je leur cris ça.. L'un d'eux s'excuse mais ils n'ont pas le choix. On m'enlève le microphone pour pouvoir parler sans que je fasse plus de bruit. Je précise que je suis la responsable. Qui dit responsable dit qu'il faut assumer devant les messieurs en bleu foncé. Même lorsqu'ils me mettent les menottes. Les autres doivent partir. Je leur fais signe de laisser l'affiche au moins pour que les gens demain la voit d'avantage. Moi je suis inculpée de voie de fait sur la voie public et et de tapage nocturne. Mon casier n'est pas vierge.. Je suis assez impulsive .. dans ma jeunesse à Denver, je me suis enchainée au portail d'une usage de texture toujours pour la fourrure. Ma mère est venue payer ma caution. Là il est assez tard, Lucas doit être occupé et hors de question que je l'appelle. Ethan pareil.. Ciara je ne veux pas.. Et alors lorsque j'arrive au poste je repense à ce qu'on disait avec Lincoln.. Il viendrait.. il l'avait dit.. J'ai le droit à un coup de fils et c'est lui que j'appelle. Il va venir.. On me remet en cellule avec plusieurs prostituée.. Je me tiens à l'écart d'elles, parfois elles sont violentes.. ou alcoolisées je ne veux pas puer le vomie. Je n'ai plus qu'à l'attendre !
La journée avait été longue. Depuis deux jours j'étais en plein dans la peinture. Hier, j'avais terminé ma chambre, ainsi que mon salona vec ma soeur, qui m'avait gentiment apporté son aide. De plus, cela m'avait permi de passer un petit moment en sa compagnie, chose que j'appréciais tout particulièrement. Au début, je ne voulais refaire que ces deux pièces, les pièces où je vivais le plus, mais finalement, j'avais opté pour repeindre tout l'appartement, histoire de me sentir réellement chez mon, et non chez l'ancien locataire. Aujourd'hui, j'avais fais la salle de bain, en bleu. Cependant peindre seul, s'était barbant, long, et fatiguant. Autant vous dire qu'en fin de journée, je n'avais qu'une seule envie, celle de dormir. Mais avant ça, je prenais le téléphone pour appeler la pizzeria et commander une bonne petite pizza quatre fromages, qui ne perdit pas de temps à arriver, pour mon plus grand bonheur. Alors que je mangeais tranquillement, le derrière enfoncé dans mon canapé, je sentais mes paupières s'allourdire, je terminais rapidement mon repas, et m'allongeais sur le canapé. Aussitôt allongé, aussitôt endormi. Les heures défilaient, et j'ouvrais doucement les yeux. J'avais l'impression d'avoir fait la moitié de ma nuit, mais lorsque je posais le regard sur la pendule, je constatais qu'il n'était que vingt trois heures quinze. Je me levais, débarrassais rapidement la table basse, et me rendais dans la salle de bain, afin de voir cette dernière. Ayant laissé la fenêtre ouverte, l'odeur de la peinture s'était dissipée, et lorsque je posais mon index sur l'un des murs, je pouvais remarquer que grâce à la fenêtre ouverte, la peinture avait également séché. Je décidais de me prendre une petite douche, parce que mine de rien, j'avais quelque peu transpiré. L'eau chaude ruisselante sur mon corps me faisait un bien fou, à tel point que mes yeux se fermèrent tout seul. Il fallait que je sorte de cette dernière avant de m'endormir. Les pieds hors de la douche, la serviette sur mon corps, j'entendis mon portable sonner. Je m'essuyais rapidement les pieds, pour ne pas tremper tout l'appart, et entouré la serviette autour de ma taille, et parti à la recherche de mon portable. Ce dernier était sur le canapé, je l'attrapais et décrochais. Au bout du fil : Ava. Je fus assez surpris de son appel aussi tardif, mais rapidement, je me souvenais de notre conversation d'hier. Elle m'avait dit que ce soir, elle était de manifestation, et elle m'avait également avoué qu'elle finissait souvent au poste de police, et là, elle me demandait si je pouvais venir la chercher. Une promesse était une promesse. Je lui avais dis que je viendrais la chercher si besoin est, alors j'enfilais des vêtements et maintenant direction le poste de police. Arrivé là bas, j'entrais dans le hall, et un officier m'accueillait, me demandant ce pourquoi j'étais là. Je lui expliquais alors le pourquoi du comment de ma venue. Seulement, pour que mon amie sorte, je devais payer une caution. Je sortais mon chéquier qui se trouvait à l'intérieur de ma veste, et attrapais un stylo mis à ma disposition afin de remplier ce dernier. Après lui avoir donné, il interpellait l'un de ses confrères qui me demandais de le suivre. En réalité, s'était vraiment glauque, et pour rien au monde je n'aurais aimé être à la place des personnes qui se trouvaient derrière les barreaux. Pauvre Ava. Lorsque j'arrivais enfin devant sa cellule, cette dernière s'était mise à part. Cela ne m'étonnais même pas. Avec elle se trouvaient trois prostituées, qui en me voyant ne perdaient pas de temps à se jeter sur les barreaux, me demandant, d'un air agicheur, de les aider à sortir, ainsi en récompense, je ferais ce que je voudrais de leur corps. Je grimaçais, passant ma main dans mes cheveux, nerveusement. Je n'aimais pas du tout ce genre de filles. Je posais mon regard sur Ava. « Dans quoi tu t'es foutue ?! » Je riais légèrement, et demandais au gardien de la faire sortir de là. Ce dernier s'exécutait. Assitôt Ava sortie, aussitôt les prostituées se rejetaient sur les barreaux afin de la couvrir d'injures. Je me retournais vers elle, lui lançant un regard mauvais, et attrapais la main de mon amie pour l'entraîner avec moi. Nous quittions à présent la gendarmerie. A l'extérieur, je passais mon bras autour de son cou, l'attirant vers moi. Nous marchions tranquillement, sous cette nuit étoilée, dans les rues de San Francisco, sans but précis. « Bon alors, racontes moi ce qui t'es arrivée en détails, comment tu as fais pour finir au poste de police » Je souriais légèrement, curieux de savoir ce qu'elle avait bien pu faire pour se faire embarquer par la police. N'empêche, Ava était une fille vraiment courageuse, et déterminée. Quand elle avait une idée dans la tête, elle ne l'avait pas ailleurs comme on dit, qu'importe les conséquences. Ce petit trait de caractère me faisait beaucoup rire.
Les menottes sont bien trop serrées j'ai l'impression d'être une fugitive qu'on retrouve tout juste. Après tout il y a surement pire crise que ce que j'ai pu faire non ? Ma tête se pause sur la fenêtre de la voiture, elle est froide. Je regarde les rues défiler, le trajet n'est pas long et pourtant je m'endors presque. Je me sens toute vaseuse lorsqu'on me sort. Je sais déjà comme cela va se dérouler. Je le sais pour l'avoir déjà vécu. Ce n'est pas la première fois que je vais au poste de police, ce n'est pas la première fois que j'organise ce genre de manifestation. J'ai un fort caractère je suppose que tout le monde peut en avoir conscience. Je veux faire passer un message. Je veux vraiment que les gens comprennent que porter de la fourrure ne sert à rien, nous n'en avons plus besoin comme à l'époque, c'est la même chose pour le braconnage, les trophées d'animaux sauvages et même parfois domestiques qui trônent dans certain bureau. Je suis dégoutée de cela, je ne comprend pas qu'on ne traite pas les animaux aussi bien que des animaux. Il y a des humains qui sont d'atroces personnes et eux sont parfois mieux trainés qu'un petit chat qui n'a rien demandé qu'à aimer. Je ne comprendrais surement jamais. J'ai une mentalité surement différente j'en ai conscience, je ne pourrais jamais pensé des animaux abattus, j'arrive à manger seulement des oeufs. Sinon on me fait manger de la viande je crois que j'en vomis.
On me fait entrer dans le commissariat. On me place derrière un bureau et l'un des policiers qui m'a arrêté arrive. Il me demande tout ce dont il a besoin, mon identité, et tout ce que j'ai pu faire sur le trottoir, Oh ne pensait pas à des propos pervers ! J'ai tout simplement milité ! On me place alors en cellule. J'ai une ravissante compagnie. Trois femmes. Dois-je plutôt dire, trois prostituées. Je me lorgnais plutôt mal lorsque j'entre. J'ai le droit à des remarques désagréables sur ma façon d'être habillée. Je suis navrée, tout le monde ne peut pas être vêtue de collants résilles et d'une culotte. L'une d'elle se place derrière moi et tripote une des mèches de mes cheveux que je récupère immédiatement. Elles ne semblent pas véritablement cleans. Elles se moquent de ma façons de m'habiller. Effectivement je ne suis pas vêtue comme elle. Moi je porte une vieux jean trop grand, un pull également trop grand en laine arrivant sous mes fesses, un manteau plutôt chaud et des converse qui sans lacets ne ressemblent plus tellement à des lacets. J'étais été dépouillée en entrant ici, ils ont mon sac, mon portable et mes clopes, que j'aimerais beaucoup consumer en ce moment. Je soupire de désespoir lorsque je pense que je pourrais appeler Lincoln, il m'avait assuré qu'il viendrait me chercher si cela se produisait l'autre soir. Je demande mon coup de fil. On me dirige vers la cabine téléphonique en m'autorisant à regarder le numéro sur mon portable, je ne le connais pas par coeur.
Il viendra. J'entends dans sa voix un ton de moquerie. Je souris aussi, je suis dans la merde sans lui, et j'aimerais éviter les 48h de détentions pour une mise en garde à vue. Demain j'ai des occupations à faire alors j'aimerais rentrer tout de même de plus si je reste ici c'est la nuit blanche assurée avec les trois spécimens avec moi. Elles gueulent à tout bout de champ.. Et franchement je sens que l'une d'elles ne va pas tarder à vomir. Je prie pour qu'il ne mette pas longtemps à arriver. On me remet en cellule, j'ai du mal à marcher avec mes chaussures sans lacets. Je me cale, tête contre les barreaux, bras croisés contre la poitrine. Je suis appuyée contre le mur et j'essaie de me vider la tête. Ce qui semble mission impossible avec les autres. Je ne me trompais pas lorsque je disais que l'une d'elle allait vomir.. Heureusement pas à coté de moi. Mais rien que d'entendre le bruit.. Je me suis mise à respirer par la bouche. Heureusement lorsque je vois des chaussures que je connais bien, je relève la tête pour voir Lincoln. Sa tête brune familière me redonne de l'espoir là. Les trois poufs accourent à lui derrière les barreaux pour qu'il les sorte d'ici. Je souris en le regardant mal à l'aise. Il demande à me faire sortir et et je me précipite dehors. Je soupire. - Ne ris pas, c'est assez la merde comme ça.
J'entends des insultes à nouveau. Je soupire encore. Je ne prend pas la peine de me retourner cela serait pire, je suis déjà assez mal à l'aise. Lincoln m'attrape par la main pour me faire sortir de là. Dansle hall je récupère toute mes affaires puis nous sortons. Dehors il m'attrape contre lui et je ne suis pas contre me laisser aller dans ses bras. Je déteste les garde à vue. J'en suis légèrement barbouillée. Il me demande alors de tout lui raconter. Je le regarde en souriant.
- Je ferais mieux de te montrer je crois.
Je l'entraine à trois quatre artères d'ici pour arriver dans l'une des avenues les plus chics de la ville. Nous avançons en moment dans le froid, je suis calée contre lui et trop bien pour y bouger lorsque je distingue un homme à la lumière d'un lampadaire. Il est perché sur une échelle..et.. Mais ! Il retire mon affiche ! Je deviens alors furieuse ! Je cours en sa direction !
- Hé !! Mais arrêtez ! Vous savez combien ça coute des affiches comme ça ? J'ai galéré à la mettre !
Je ne panique pas, je suis juste furieuse, ce mec gache tout, il aurait pu attendre demain le temps que certaine personne la voit, mais non lorsqu'on a les moyens comme ce magasins de bourges, qui vend de la fourrure, on peut tout faire, même se faire nettoyer une vitrine à presque minuit. Le mec m'engueule légèrement parce qu'il doit se peler les cacahuètes - je cite - à cause de moi. Là qu'il ne s'arrête pas c'est moi qui le descend. Je me retourne vers mon ami et avant qu'il puisse dire quoique se soit je lance.
- Viens m'aider à l'arrêter ! Tu es plus fort ! J'ai laissé tout le reste de ma paye dans cette affiche ...
Tout portait à croire qu'elle l'avait senti. Hier, alors que je m'étais tranquillement posé sur mon ordinateur, sur facebook plus précisément, Ava, la jeune fille que j'avais rencontré quelques jours auparavant m'avait demandé si je pourrais venir la chercher si elle terminait sa soirée au poste de police. Au programme : elle avait une manifestation. Elle était cent pour cent écolo, et était très engagée quant à la protection des animaux, de ce fait, elle avait déjà fini au poste de police à cause de ce genre de manifestation. Une promesse pour moi, était une promesse. Lorsque je recevais son coup de téléphone, je ne pouvais que la rassurer en lui répondant que j'arrivais. J'enfilais alors rapidement les vêtements qui me passaient sur la main et prenais la voiture pour me rendre au poste de police. Je n'étais jamais rentré dans un poste de police. Il fallait dire que j'étais plutôt quelqu'un de sérieux. J'avais bien sûr déjà fait des conneries plus jeunes qui, si je m'étais fait prendre aurait pu me coûter un petit séjour en garde à vue, mais j'avais eu la chance de ne jamais me faire avoir. C'était donc la première fois que je m'étais les pieds à l'intérieur. C'était assez spécial comme endroit, de part et d'autre s'y trouvait des personnes, assise sur des chaises à attendre, je ne sais pas trop en fait. L'officier à l'accueil m'interpellais, me demandant ce que je faisais ici. En quelques mots, je lui expliquais qu'une amie à moi m'avait appelé une petite demie heure auparavant me demandant de venir la sortir de là. Il voyait rapidement de qui je parlais, et interpellais un garde lui disant de me conduire à la cellule dans laquelle se trouvait Ava. Mon amie n'était visiblement pas seule, elle était en compagnie de jeunes filles totalement dépravées. J'avais honte pour elles. A moitié déshabillées, sentant l'alcool à dix kilomètres à la ronde, les yeux rouges surement dû à la drogue qu'elles s'étaient enfilées. Ne parlons même pas de la cellule. L'état de cette dernière, ce n'était vraiment pas permi. L'odeur y était insupportable, sa sentait le vomis. Elle était très lumineuse. Mais dans mes souvenirs, c'était pour maintenir les détenus éveillés. Je grimaçais. Il y avait qu'un simple banc, autant vous dire que les prostituées l'avait réquisitionné, mon amie se retrouvait alors contre le mur, désespérée. Sans plus attendre, je demandais au garde de la sortir. Je ne comptais pas la laisser enfermée une minute de plus dans cette endroit. Evidemment à sa sortie, les filles se ruaient contre les grilles la couvrant d'injures. Très féminin tout ça. Je dévisageais chacune d'entre elles, et prends la main d'Ava pour l'emmener avec moi, hors d'ici. Avant de partir, nous devions régler quelques paperasses. Et je devais notamment payer la caution pour libérer cette dernière. Je sortais mon chéquier, leur signais un chèque vite fait bien fais, et nous sortions à l'extérieur. Pour une première fois au poste de police, je m'en serai bien passé. Ce n'était vraiment pas un endroit pour moi. Jeunesse dépravée. C'était grave de voir tant de jeunes cloisonnés dans des cellules pour divers conneries. Je ne pouvais pas comprendre l'intérêt qu'ils trouvaient à se retrouver derrière ses barreaux. Encore, Ava n'avait concrêtement rien fait de bien grave, si ce n'est prendre la défense des animaux maltraités. Mais les filles totalement ivres mortes, c'était tellement laid une fille ivre mort. Nous étions sortis, et c'était le plus important. Arrivé à l'extérieur, je tourne légèrement la tête pour la regarder, et lui demande de m'expliquer ce qu'il lui ait arrivé en détail pour qu'elle se retrouve une nouvelle fois en garde à vue. La jeune fille me répond brièvement qu'au lieu de m'expliquer, elle allait me montrer. J'acquiescais d'un signe de la tête, et sans bronchais, je me mis à la suivre. Nous parcourions quelques rues de San Francisco, pour arriver dans un quartier nettement plus chic. Là nous y voyons un vieille homme perché sur une échelle, entrain de nettoyer une affiche placardée sur une vitrine, vitrine de prêt à porter féminin qui vend en l'occurence des vêtements en peau et fourrure d'animaux. Furieuse, Ava s'emporte contre ce dernier. C'était elle qui avait placardé cette affiche, qui d'après ce qu'elle me disait lui avait coûté relativement chère. Je secouais désespéremment la tête lorsqu'elle m'apprenait qu'elle y avait mit toute sa paye. Comment pouvait-elle se mettre clairement dans la merde pour une affiche comme celle là. C'était trop. Qu'elle soit pour la protection des animaux, qu'elle se montre très engagée, d'accord, mais de là y mettre tout l'argent qu'il lui restait pour finir le mois, je ne pouvais pas cautionner cela. « Bon attends » Malgré l'ampleur des dégâts, je tentais le tout pour le tout. Je n'étais pas du genre bagarreur, selon moi, avec de simples mots, on pouvait obtenir un résultat plutôt satisfaisant, c'est pourquoi je m'éloignais d'Ava pour rejoindre l'homme perché sur son échelle, galérant à retirer l'affiche de mon amie, dans le froid hivernal. « Ecoutes monsieur, je sais qu'on a du vous envoyez nettoyer cette vitrine, mais vous avez vu le froid qu'il fait ? C'est un coup à vous attrapez une pneumonie ou une autre connerie dans ce genre, partez, rentrez chez vous, vous seriez mieux au chaud, et vous viendrez demain matin, aux aurores pour nettoyer ça. Et puis, cette affiche tiens à coeur à ma petite amie, elle est très engagée dans ce qu'elle fait, au risque de finir au poste de police, comme ce soir. Je sais que ce n'est pas bien ce qu'elle a fait, qu'elle n'aurait pas du coller cette affiche sur cette vitrine, mais elle travaille dure, et elle a mit tout son argent pour cette affiche, alors laissez là au moins jusqu'à demain que des gens le voit, et prennent conscience que porter des vêtements en peau ou fourrure d'animaux coûte la vie de ces petites bêtes qui ne demandent qu'à vivre, comme nous » J'avais essayé de toucher la sensibilité de mon interlocuteur. De plus, j'avais quelque peu menti sur ma relation avec Ava, mais s'était pour marqué d'autant d'impact auprès de ce dernier, qui à ma plus grande surprise se montrait plutôt compréhensif, et s'excusait pour mon amie, et m'expliquais qu'il comprenait, mais qu'il n'avait pas eu le choix. Il descendait suite à mes paroles de son échelle, pliant cette dernière. « Vous partez ? Il hôchait la tête positivement. Merci beaucoup » répondis-je avec sincérité. Je me retournais avec Ava, espérant que cette dernière soit satisfaite de mon intervention. Je me rapprochais d'elle, cette dernière m'interrogeant du regard. Arrivée à sa hauteur, petit sourire perché aux lèvres, je lui dis : « Alors c'est qui le meilleur maintenant ? » demandais-je fièrement, lui faisant comprendre qu'il avait comprit et qu'il quittait les lieux, reportant le nettoyage au lendemain.