« It's gonna be the night to remember ! »

Le moment de la soirée organisée pour le Sénateur de la Californie, et accessoirement, père d'Ozzie, un bon ami à moi avait enfin lieu, après des semaines et des semaines d'organisation. C'était une soirée de charité en l'honneur du tragique tsunami qui a eu lien quelques au Japon. J'avais commencé à travailler avec le Sénateur bien avant mon départ pour Cabo. Le sénateur était un homme agréable, gentil mais autoritaire. Il savait ce qu'il voulait pour sa soirée. Certains penserons que ça devait rendre la collaboration plus facile, mais pas tant que ça. Étant une des meilleures dans mon travail, j'avais beaucoup d'idées, et j'aimais mettre ma touche personnelle dans les soirées que j'organisais. Les personnes avec qui je travaillais le savaient en général et l'acceptaient. Mais Mr Wilcox était un homme d'influence, et rares étaient ceux qui lui résistaient. Cependant, j'avais réussis a m'imposer quelque peu auprès de lui.
« Vous êtes un sacré bout de femme Melle Nejib ! J'apprécie ! » avaient été ses mots, et j'admets avoir été flattée sur le coup. Après cela, la collaboration fut un peu plus facile. Cette soirée était pour moi une chance de gravir encore un peu les échelons dans ma boite, et d'avoir officiellement le statut de " meilleure organisatrice " de la ville, bien que ce statut fut déjà le mien de façon explicite. Il était rare que mes soirées ne soient pas à la une des tabloïds.

Ce matin là donc, je me suis réveillée légèrement fébrile et impatiente d'être au soir, pour voir comment tout cela se déroulerait. Après un rapide saut à l'agence pour prendre mes messages, je me rend donc dans la grande salle de réception réservée pour cet évènement. A mon arrivée, je suis surprise de ne trouver personne, juste un mot sur la porte « Vous avez le champ libre Melle Nejib ! ». Agréablement surprise de voir qu'il avait assez confiance en moi, je commence à prendre mes marques. Les employés des divers services auxquels j'avais fait appel arrive progressivement, et je leurs donne mes instructions sur les désirs du Sénateur, et un peu des miens. A la fin de la journée, la salle est magnifique et tout est prêt : statues de glace, grandes compositions florales vertes et blanches au centre des tables, et un peu partout dans la salle, quelques spots lumineux d'un blanc léger afin de ne pas agresser les invités...Bref elle était réellement splendide.

Une fois la salle prête, je retourne donc à mon appartement pour me changer et me préparer pour cette soirée. Je savais pour sûr qu'Ozzie serait présent. Entre lui et moi s'était plutôt étrange à vrai dire. Durant cette courte semaine de vacance à Cabo, nous ne nous sommes pas quitter une seule seconde, si bien que tout le monde pensait que nous étions en couple, et étrangement, ça ne nous dérangeait pas le moins du monde. Il ne s'est rien passé de particulier, a par quelques gestes tendres le soir tard dans les chambres, ou dans des endroits romantiques durant le séjour, mais rien de plus. Et depuis que nous nous sommes revus ici, nous sommes sortis ensemble quelques fois, mais sans plus. J'étais donc un peu tendue à l'idée de le revoir il faut bien l'admettre.

Il m'aura fallut 1 heures de préparation pour ressembler à ce que je voulais, et le rendu était plutôt pas mal. Vêtue d'une longue robe rosée et échancrée, j'ai attaché mes cheveux en arrière en laissant quelques mèches encadrer mon visage. Je ne suis pas du genre à abuser du maquillage, mais j'insiste beaucoup sur mon plus gros atout : mon regard, que j'ai appris à souligner quasiment à la perfection. Fin prête, je prends mes affaires personnelles et mon casque discret pour pouvoir communiquer avec le personnel et mon staff ce soir. Je prends donc à nouveau la direction de la salle de réception, légèrement impatiente que cette soirée soit terminée.

Alors que je fait quelques pas sur le tapis vert à l'entrée de la salle, je trouve Mr Wilcox entrain de tout observer en compagnie de son fils. Je donne mes dernière directive aux personnes qui travailleraient avec moi sur cette soirée, en plaçant mon casque autour de ma tête, puis, après avoir prit une grande inspiration, je m'avance vers les deux hommes. Interpeller par le bruit de mes talons, c'est le Sénateur qui se retourne en premier

« Bonsoir messieurs ! »