Elle ne se voyait pas passer une nuit seule après ses “aventures” de la nuit dernière, si on peut appeler son viol et son agression une aventure. Mais elle préférait minimiser les choses quand elle devait en parler, parce qu’elle continuait à avoir peur qu’il sache qu’elle avait porté plainte, et qu’elle n’était pas très fière d’être sortie la nuit sans accompagnant.
Malgré l’ambiance tendue qui régnait entre elle et Gillian depuis l’épisode de la douche, elle avait quand même demandé à Jhordan si elle pouvait passer la nuit chez lui. Cette nuit voire plus. Il était l'une des rares personnes qui, elle en était persuadée, réussirait à la rassurer cette nuit rien que par sa présence. Elle était arrivée bien avant la tombée de la nuit, ne passant que par les grandes avenues, que par les rues fréquentées, et scrutant chaque homme qu’elle croisait. Elle fut soulagée d’entrer dans l’appartement.
La soirée s’était bien passée, il avait réussi à lui changer les idées, à lui faire oublier ses angoisses. Mais quand fut venu le temps de se coucher, et qu’il éteint la lumière de sa lampe de chevet, et même si elle était recroquevillée tout contre lui, elle revoyait la scène comme si elle était assise devant un film d’horreur. Elle ne réussit à s’endormir qu’après des heures de lutte, mais son sommeil n’en fut pas moins agité …

Tout se sait. Tout s'apprend tôt ou tard. Jhordan le savait bien et encore une fois ça lui retombait sur le coin de la figure. Gil' pouvait faire la gueule si elle voulait ; ses sœurs pouvaient le montrer du doigts et parler de cette histoire dans son dos, il s'en moquait éperdument. En abaissant l'écran de son MacBook, c'est ce qu'il se répétait. Mieux valait essayer de s'en convaincre, non ? De toute façon il n'y avait pas mort d'homme, il faisait encore ce qu'il voulait. Amanda avait bien collé sa bouche -si ce n'est plus- contre Sohfyièn, Gil' avec Draz, et j'en passe sans qu'il ne le sache... Elles n'allaient pas lui faire un cake pour ça ! De toute façon, contente ou non il y en avait une qui n'aurait pas tellement le choix. Il avait accepté d'héberger Penny pour la nuit puisque cette dernière n'allait pas fort. Il avait tenté d'en savoir un peu plus, sans pour autant la brusquer. Si elle ne voulait pas lui expliquer, c'était son droit après tout. Voulant être là pour elle, il avait très vite arrêter de s'interroger pour finalement lui changer les idées. C'était bien mieux ainsi !

Se couchant tout près d'elle, il eut le réflexe de passer son bras autour de sa taille, la ramenant contre lui dans un douce étreinte. Lumière éteinte, il ne mis pas longtemps à s'endormir, complètement exténué. Enfin c'était sans compté sur le sommeil agité de la brunette, qui eu vite fait de le réveiller !

Elle était en train de revivre la scène une deuxième fois, dans ses rêves, ou plutôt dans ses cauchemars. Elle se vit marcher dans la ruelle sombre, se sentie suivie, puis rattrapée et plaquée contre le mur. Elle crut sentir l’homme lui maintenir des poignets, crut sentir son odeur dans sa nuque pendant qu’il lui arrachait ses vêtements, eut des frissons quand il ne lui restait plus que sa jupe, tout comme l’autre nuit. Croyant être dans réalité, elle cria. « Non Non … Vous me faites mal … Stop ! » Elle croyait le voir, elle croyait l’entendre rire de ses tentatives de le repousser, croyait sentir son odeur lorsqu’il se frottait à elle. Elle s’agita de plus en plus dans son sommeil, remuant les bras, les jambes, la tête, comme pour émerger et se réveiller de son cauchemar. C’était comme si son esprit était possédé et refuser de la laisser prendre le dessus. Elle le sentit lui mordre à nouveau la base du cou, puis la retourner le ventre contre le mur, lui bloquant le bras dans le dos, puis la jeter par terre pour continuer son affaire à sa façon. Elle cria encore, des larmes se formaient dans ses yeux et coulaient sur ses joues. Elle bougea tellement que Jhordan se réveilla en sursaut à côté d’elle.

La miss avait tellement gigoté dans son sommeil que Jhordan avait faillit se manger deux ou trois coups de poings. Ses cris et son agitation eurent vite fait de le réveiller, lui qui d'ordinaire avait un soleil assez lourd. Quand on a une sœur comme Gillian, on doit très rapidement développer un véritable don pour ignorer le brouhaha qui nous entoure afin de pouvoir dormir... Là, impossible. Elle criait, visiblement paniquée. Se redressant, il posa sa main sur son épaule et tenta de la réveiller doucement, afin de la calmer. « Penny ! Hey ! » Il ne pu que remarquer les larmes perlant sur ses joues, lui fendant littéralement le cœur. Bordel, mais qu'est-ce qu'elle avait pour hurler comme ça ?! « PENNY ! Oh, réveille-toi... T'as fais un cauchemar... Du calme... » Est-ce que ça allait suffire pour l'apaiser ? Il en doutait.

Elle était dans le brouillard et elle ne demandait qu'une chose, c'était en émerger. Elle entendait quelqu'un l'appeler, mais n'arrivait pas à savoir d'où venait la voix. Elle tournait en rond dans la ruelle, qui devenait un labyrinthe. Elle sentait derrière elle le souffle du meurtrier de San Franscico qui la suivait et qui essayait de la rattraper. La voix répétait son message, plus fort cette fois, elle réussit même à en comprendre le sens. « PENNY ! Oh, réveille-toi... T'as fais un cauchemar... Du calme... » Elle reconnaissait la voix, c'était celle de Jhordan, mais que faisait-elle dans le labyrinthe. Elle sentit des mains sur elle, d'abord juste posée sur son épaule, puis qui la secouaient un peu plus. Elle se sentit tirée vers le haut, quelqu'un l'aidait à s'enfuir du labyrinthe. Et d'un coup, elle ouvrit les yeux. Elle ne sut pas tout de suite où elle était, jusqu'à ce qu'elle sente la présence de Jhordan a côté d'elle. Il avait l'air inquiet. Elle s'assit complètement dans le lit. Son cauchemar avait été si réel. Comment était-ce possible ? Elle pensait que le pire était passé quand il l'avait laissée repartir, mais elle ne pourrait pas tenir le coup si elle le revoyait chaque soir. Elle sentit une main dans son dos. Le jeune homme était aussi lui aussi assit. Son contact était à la fois réconfortant, rassurant, mais il ne la mettait pas autant à l'aise que d'habitude. Elle savait qu'elle aurait un peu du mal lors de sa prochaine "fois" mais pas qu'un simple contact masculin pourrait la rendre mal à l'aise.

Jhordan avait tenté de la réveiller en douceur, mais sans aucun succès. La belle brune était agitée et semblait être plongée dans un sommeil profond et lourd, perdue dans un rêve qui relevait plus du cauchemar qu'autre chose. De quoi inquiéter n'importe qui ! Passant sa main dans son dos une fois Penny réveillée, il tenta de la rassurer. Un regard suffirait ? Quelques mots peut-être ? Rien de bien efficace aux vues de son air apeuré et mal à l'aise. Décidant de lui laisser le temps de reprendre ses esprits et de lui laisser un peu d'air, il retira sa main et se décala légèrement. Impossible pourtant de détourner son regard. Il la fixait avec insistance, s'interrogeant silencieusement sur les raisons l'amenant à hurler ainsi. « Ça va aller Penny ? » Il se sentait drôlement con, se demandant ce qu'il devait faire. Comment réagir dans un telle situation ? Jamais Gillian ne lui avait fait un truc pareil. Les mauvais rêves, il pouvait encore les gérer, mais à ce stade : ça le dépassait.

Peneloppe se remettait doucement de son cauchemar. En général, dans ses cauchemars, il y avait toujours un petit détail qui faisait qu'elle se doutait qu'elle était en train de rêver, qui faisait qu'elle prenait moins les choses à cœur. Mais celui-ci avait l'air si réel ... Il collait tant à cz qu'elle venait de vivre. « Ça va aller Penny ? » « Oui. C'était juste ... un mauvais rêve. » Si elle avait crié autant que dans son rêve, elle comprenait tout à fait le ton inquiet de sa voix. Il devait se demander ce qui se passait dans sa tête en ce moment. Elle ne savait pas trop si elle devait lui en parler ou pas. Elle ne se sentait pas encore assez prête. L'avouer à Ozzie avait déjà été une épreuve. Les questions insistantes des policiers qui cherchaient à lui faire dire chaque détail dont elle se rappelait aussi. Elle avait besoin de mettre les choses au clair dans sa tête avant de se confier à Jhordan. Elle devait donc le rassurer, qu'il cesse de s'inquiéter pour elle cette nuit. Elle passa la main dans ses cheveux, tous ébouriffés, et se tourna vers lui pour lui offrir un sourire. « Juste un cauchemar. » Elle se recoucha à ses côtés et tira le drap sur elle. Mais elle n'osa pas se coller à lui, elle hésitait à se rapprocher de son torse.

C'était juste un mauvais rêve ? Elle était sérieuse là ? Non parce que des petits cauchemars, il savait ce que c'était. Au pire, on gigotait un peu, on grimaçait voir grognait, mais on hurlait pas comme ça. Si elle avait eu l'occasion de l'assommer, ou de peut-être même inconsciemment de le tuer en le prenant pour une quelconque menace, elle n'aurait probablement pas hésité ! Pour Jhordan, la jolie brunette était loin du simple cauchemar. Pourtant, il la laissa s'en convaincre, comme dans l'espoir que cela l'apaise un peu. Il ne voulait pas insister inutilement. « Ok, si tu le dis... » Bizarrement, il avait du mal à croire à la sincérité de son sourire. Il sonnait un peu faux selon lui. Ils se recouchèrent, et Jhordan eu comme l'impression qu'un malaise s'était installé entre eux. Naturellement, il tenta de se rapproché d'elle, passant son bras sur sa taille, par-dessus le drap. C'était sans avoir conscience des risques qu'il prenait... Comment allait-elle réagir ? Il était à des kilomètres de penser que ça pouvait ne pas passer. Oup's !

Comme toujours quand ils dormaient ensemble, Jhordan se rapprocha jusqu'à se coller contre elle, ce qu'elle adorait d'habitude, et passa un bras au niveau de ses hanches, au dessus du drap, pour qu'un maximum de contacts se fassent entre eux. Mais cette fois, elle ne supporta pas vraiment le geste, il la mettait mal à l'aise, elle se sentait prise au piège. « Attends ... je ... » Sans vraiment le vouloir, elle se dégagea de son étreinte et se décala un peu dans le lit, s'éloignant du jeune homme. Elle savait bien qu'elle ne pouvait pas agir sans explications, le repousser lui faisait même, mais elle n'arrivait plus à apprécier ces démonstrations de tendresse pour le moment. Elle se rassit dans le lit, face à lui cette fois-ci. Elle lui devait la vérité. Du moins une partie. Elle avait déjà pensé à raconter une version censurée de ce qui lui était arrivé, pour expliquer ses bleus, son poignet plâtré et la trace de morsure dans le cou qui heureusement ne ressemblait plus tellement une morsure. Elle ramena ses genoux contre elle et comme elle l'avait déjà fait avec Ozzie, elle ferma les yeux pour se donner du courage. « Je suis désolée de réagir comme ça, c'est plus fort que moi. J'arrive plus vraiment à me contrôler depuis .... j'ai un peu de mal avec certains contacts ... pas tout le temps ... par période ... et c'est à cause ... de ce qui m'est arrivé hier soir ... »

Se montrant doux, Jhordan ne s'était pas attendu à une telle réaction. Certes il la sentait quelque peu distante depuis qu'elle était arrivée à l'appartement, mais il n'avait pas tellement chercher à savoir ce qu'il se passait. Après tout, elle pouvait très bien ne pas avoir envie d'être proche de lui. Et puis il n'avait pas pour habitude d'insister et de faire son petit curieux. Seules ses sœurs avaient le droit à un tel comportement de sa part... Penny y échappait. Quoique là, il la regardait avec surprise. Étonné de sa réaction, il la laissa se reculer et l'observa sans un mot. La belle s'excusa d'avoir une telle réaction. Elle tentait de lui en expliquer les raisons, avec quelques difficultés. Jhordan ne disait rien. Non seulement il ne savait pas quoi dire, puisque l'interroger ne semblait pas être une bonne idée, mais en plus de ça il sentait que ça n'allait pas l'aider. Il préférait se taire, jusqu'à ce qu'elle fasse référence à ce qui lui était arrivée la veille. Il ne pu s'empêcher de jeter un coup d'œil à son poignet, puis craqua : « Hier soir ? Qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir ? »

On se dit souvent qu'une fois qu'on a raconté une fois une histoire de ce type, la seconde fois sera plus simple, car les mots difficiles auront déjà été dit une fois. Vous vous trompez. Rien n'avait changé depuis hier soir, si ce n'est qu'elle avait l'impression que ce serait encore plus dur avec Jhordan. « Hier soir ? Qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir ? » Elle l'avait vu jeter un coup d'œil à son plâtre. Elle espérait juste qu'il n'allait pas avoir envie de se lancer dans une expédition "trouvons ce salaud" comme Iason, qui trainait dans les rues depuis l'enlèvement d'Eliàs. « Je t'avais dit que je restais travailler à la bibliothèque hier soir ... et je suis sortie assez tard, il faisait déjà bien nuit. Je sais que je n'aurai jamais du rentrer seule, mais je n'avais pas si loin à aller, je m'étais dit que ça irait ... il y avait cet homme qui m'a suivie, et qui l'a tirée dans cette petite ruelle pas très éclairée ... » Elle espérait un peu que comme Ozzie hier, il déduirait la fin de l'histoire lui-même, qu'elle n'ait pas à aller jusqu'au bout toute seule.

Jhordan s'interrogeait beaucoup. Elle semblait tellement mal, et puis c'était bien la première fois qu'elle refusait qu'il la touche, qu'elle se dégageait d'une étreinte aussi sage et anodine que celle-la. Il la fixait, muet, attendant alors qu'elle fournisse une réponse à sa question. Très simple d'ailleurs, mais qui ne devait pas être si évidente que ça. Elle avait du mal à répliquer, cela se lisait sur son visage, et Jho s'en voulait presque de l'avoir questionné. Elle entama ce qui ressemblait à des explications, un véritable récit pour ainsi dire, qui plongea très rapidement le jeune homme dans un malaise indescriptible. Il craignait de deviner la suite des évènements, et n'eut pour simple réflexe, en guise de réponse, d'effleurer sa main tendrement. La prendre dans ses bras serait probablement mal venu, même si l'envie était là, bien présente. Comment pouvait-il réagir ? A part en souhaitant casser la gueule à ce type, bien sûr...

« Il m'a ... » Impossible de prononcer le mot suivant. Impossible de décrire tout ce qu'il lui avait fait souffrir pendant cette vingtaine de minutes qui lui ont paru duré des heures. Comme avec Ozzie lorsqu'elle en était arrivée à la même partie de l'histoire, ses yeux devinrent humides et des petites larmes se mirent à couler sur ses joues. Larmes qu'elle essuya avec la manche du pull de Jhordan qu'elle avait emprunté pour la nuit. Il effleura sa main, doucement, pour ne pas la faire fuir, et elle apprécia. Mais elle aurait tant aimé se rapprocher de lui et de se réfugier dans ses bras. « Et il m'a menacée ensuite de me retrouver et d'en finir avec moi si j'en parlais à quiconque ... Mais BJ et Ozzie ont quand même réussi à me convaincre d'aller chez les flics porter plainte. Et ... et me voilà chez toi, à faire des cauchemars où j'ai l'impression de tout revivre une seconde fois ... » Elle avait trop besoin de lui en ce moment. Elle se rapprocha doucement, petit à petit, pour voir jusqu'où elle pouvait aller sans le repousser, et constata que les effets du cauchemar s'étaient estompés et qu'elle ne craignait plus autant son contact. Heureusement.

Jhordan était mal à l'aise. La voir dans un tel état entrainait chez lui une cascade d'émotions. Colère infini, pointe de tristesse et immense compassion accompagnée d'un besoin indescriptible de la rassurer et la protéger. Là, tout de suite, il se sentait même idiot car ça n'était pas maintenant qu'il aurait dû la protéger, mais bien avant. Seulement, comment imaginer une telle chose ? Comment prévoir ce genre d'acte malveillant ? Il se montrait doux, presque trop. Il la ménageait, ne voulait surtout pas la brusquer puisqu'il se doutait bien que se confier ne devait rien avoir de facile et d'évident. Penny se rapprocha doucement de lui, et sans broncher, il lui ouvrit naturellement ses bras. « T'as bien fait... Cet enfoiré ne te touchera plus, je te le promet... » Il aurait tellement voulu chasser ces cauchemars et éloigner le plus possible la jeune femme de ces maux. Silencieusement, en la serrant dans ses bras, il se faisait la promesse d'être présent pour elle, autant que possible. Le soutien était primordiale, et Penny n'était pas n'importe qui pour lui... « Ça va aller...? Enfin je veux dire... Eum... » Il se voulait hésitant, tout simplement parce qu'il ne savait pas comment se comporter. Néanmoins sa voix se voulait douce, et il faisait de son mieux pour se montrer rassurant. Son regard caressait littéralement le visage de la jeune femme, alors que du bout des doigts, il caressait son épaule.

Quand Peneloppe commença sa tentative de rapprochement, tout doucement comme pour tester ses propres réactions, elle apprécia le fait qu'il lui ouvrit ses bras, qu'il la laisser venir à lui à son propre rythme. Elle commençait tout doucement à voir le jeune homme comme plus qu'un ami avec qui elle elle finissait dans le même lit quand l'envie les prenait. Elle commençait presque à l'assimiler à une sorte de petit ami, même si ça aurait une toute autre signification pour elle s'ils franchissaient le pas, et que lui non plus ne cherchait pas de vraie relation en ce moment. C'est pour toutes ces raisons qu'elle garda ses pensées pour elle et qu'elle se contenta de poser sa tête sur son épaule et de se laisser aller en fermant les yeux. « Ça va aller...? Enfin je veux dire... Eum... » « J'espère que oui ... j'aurais aimé pourvoir contrôler plus tout ça, je pense que ça viendra avec le temps ... Je vais suivre les conseils des médecins pour le moment, prendre un somnifère ...» Elle se dégagea de l'étreinte de Jhordan et se leva pour aller dans la salle de bain. de son trousse de toilette, elle sorti une bonde ronde et avala l'un des comprimés qui y étaient. Elle évita de se regarder dans le miroir, elle n'en avait pas le courage pour l'instant et elle retourna dans le lit du jeune homme. « Je pense qu'on peut réessayer de dormir non ? »

Elle s'allongea sur le dos et tira les draps sur elle, jusqu'à son menton. Elle aurait rapidement chaud mais elle avait envie de se sentir un peu comme dans un cocon. Elle tendit la main vers le lampe de chevet et pressa le bouton pour éteindre la lumière. D'un côté, elle avait peur de se rendormir, peur que les somnifères n'aient aucun effet, que ses cauchemars reviennent. Et d'un autre côté, elle savait qu'elle avait besoin de dormir. Elle ne pourrait être éternellement réveillée. Jhordan lui tournait le dos au début, mais elle l'entendit bouger et se retourner. Pour la surveiller ? Elle fit semblant de dormir au début, le temps que les cachets fassent effet. Puis doucement, elle se sentit partir, s'enfoncer dans un autre monde. Juste noir. Sans aucune image cette fois-ci.

RP terminé.