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Anonymous
Invité
Invité
Mar 4 Jan - 13:27


Il était tôt. Trop tôt peut-être... Du moins pour une étudiante qui n'avait pas cours de la matinée et qui avait bien du mal à tenir en place. Trop tôt pour quelqu'un qui s'interrogeait beaucoup ces derniers temps et qui redoutait l'inactivité de peur de se perdre dans des souvenirs plus ou moins bons. Lançant un regard par la fenêtre, puis posant ce dernier sur mon matériel de dessin, je fus prise d'un élan de motivation. Moi qui ne connaissait pas encore très bien la ville et ses environs, j'allais faire ma propre petite visite ; en soit mes découvertes qui marqueraient mon passage en Californie dans ma mémoire. J'étais du genre à partir en vadrouille sans trop savoir où j'allais. Je me laissais guider par mon instinct. On m'avait déjà parlé de la côte, en me décrivant sa superbe vue et les paysages à la fois taillés dans la roche mais tout aussi verdoyants. Ce matin, j'avais envie de les voir. J'avais envie de les griffonner sur une, deux, trois, dix feuilles de papiers s'il le fallait ! J'avais envie de sortir, de sentir un air frais sur mon visage et de profiter de ce soleil encore doux à cette heure-ci. « L'âme d'une vagabonde... » -aurait sûrement pensé ma mère en me voyant. « Celle d'une artiste ! » -aurait affirmé mes quelques amis. Et moi ? Celle d'une fille un peu perdue ? Sans doute. Sautant dans mes baskets, attrapant mon sac à la volée ainsi que mon carton à dessins, je n'ai pas perdu une seule seconde pour quitter ma chambre.

Quelques renseignements par-ci, par-là, et je me dirigeais du côté de Fort Funston. Mes écouteurs sur les oreilles, je marchais tranquillement. Je me baladais en me laissant bercer par la musique, incapable de lutter davantage contre mes vieux démons : New-York et ce qui m'avait amené ici. Parfois je me demandais si toute cette histoire m'avait réellement servi de leçon. Après tout, j'avais toujours cette pointe de naïveté dans le cœur, qui me poussait à croire que peut-être... Oui, peut-être, j'allais pouvoir retrouver ce que j'avais perdu, ce qui me manquait tant. Je refusais de me poser la question et préférait laisser les choses se faire par elle-même. Je n'avais jamais été une grande calculatrice, j'étais même très maladroite de ce côté là. Et à quoi bon penser à quelqu'un qui vous a rejeté ? Je devais être un peu masochiste pour laisser de telles illusions m'étreindre. Masochiste mais sincèrement attachée, ce qui revenait à une paire d'œillères qui me voilait la vue et m'empêchait de raisonner correctement. Je n'avais de cesse de me répéter que je n'avais rien perdu en quittant New-York. Après tout, j'avais intégré une prestigieuse Université et j'allais poursuivre mes études jusqu'au diplôme national dans le domaine des arts. Même si je ne retrouvais pas ces sentiments, je pouvais être sûre de mon choix, de l'intérêt de mon déménagement. Et puis, je pourrais toujours me planquer derrière cette raison, cédant pour une option de facilité tout en niant ce que je pouvais ressentir. Fermer les yeux est le meilleur moyen de s'en protéger non ? Depuis que Maël avait mis un terme à notre histoire, je vivais avec les yeux clos. C'était malheureux à dire, mais ma bulle manquait de transparence tant je m'étais voilé la face. J'étais à San Francisco, bon sang ! Aussi bien pour moi, que pour lui. C'était beau en soit... Mais qu'est-ce que ça pouvait être stupide !

Je venais de trouver un petit sentier, qui visiblement menait à la plage, en contre-bas. Je m'arrêtais quelques instants afin d'admirer la vue. C'était tout simplement magnifique ! Les gens disaient donc vrai. Coinçant ma pochette entre mes jambes, j'approchais mes mains de mon visage et fit mine de prendre une photo. Sans appareil. Un simple mime, qui me permettait à ma façon d'immortaliser la scène. C'était bien enfantin comme attitude, je le savais. J'entrepris de descendre, faisant attention où je mettais les pieds. Une chute n'était pas la bien venue, moi qui passait mon temps à arpenter les dédales de couloirs de l'Université, et qui gaspillait un temps fou dans les transport en commun. La tête baissée, je faisais donc plus attention à ce qui se trouvait sous mes pieds plutôt qu'à ce qui m'entourait. Si bien, que je ne le vis pas arriver : ce jogger, visiblement trop concentré sur sa course pour m'éviter. Il me percuta de plein fouet, si bien que j'en fis tomber ma pochette, maladroite que j'étais. J'aurais pu pester, râler à tout va, ou même m'en prendre à lui. Mais je n'en fis rien, trop occupée à ramasser ce bazar avant que la brise ne me vole quelques esquisses. Certains dessins étaient trop personnels à mes yeux pour les perdre aussi bêtement. Je m'activai donc, jusqu'à me relever et épousseter mon pantalon, qui en avait pris un sacré coup. L'homme m'avait adressé quelques excuses. Figée sur place par ses intonations que je connaissais que trop bien, je n'osais même plus relever la tête. Pourtant il le fallait, ne serait-ce que par politesse, mais aussi pour m'assurer que j'avais bel et bien perdu la tête et que mes fantasmes prenaient une place trop importante dans ma réalité. Tournant la tête, posant mon regard sur lui, mon cœur loupa un battement. Je n'étais pas encore bonne pour l'asile. Qu'aurais-je du faire à cet instant précis ? Faire comme si je ne l'avais pas reconnu ? Maël se tenait devant moi, tout aussi muet. Impossible d'oublier son visage, je ne me sentais pas très bien.
« Je... Euh... Ce n'est pas grave, j'ai connu pire. » Et je ponctuais le tout en me giflant mentalement tant je me sentais idiote. Ah ouais ma grande ? T'as connu pire ? Niveau malaise et bêtise, j'avais de gros doutes.
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 4 Jan - 19:02

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