La journée avait été pénible. Vous savez ces jours où vous attendez un moment dans la journée et à force d’y penser on se rend compte que le temps passe plus lentement ? J’avais vécu cette enfer aujourd’hui je n’en pouvais plus d’attendre dans mes cours. Ca faisait deux mois exactement que j’attendais ce jour pour finalement pouvoir aller voir un de mes groupes préféré. Il n’avait pas vraiment eu de publicité en tant que telle pour annoncer leur venu car c’était plutôt un spectacle fantôme. Ils venaient à l’Elbo room qui n’avait pas beaucoup de place pour accueillir le publique. J’avais acheté mon billet dès que la prévente avait commencé. Ceux qui suivait le groupe et qui était des fans comme moi c’était jetés sur les billets, mais à la fin il en restait encore. On ne pouvait pas voir solde out sur l’affiche encore. Mieux vaut prévenir que guérir. Je ne voulais pas arriver à la dernière minute et acheter mon billet. Il y aurait eu des chances qu’il ne m’en reste plus. Techniquement, je n’en avais parlé à personne que j’assistais à ce spectacle. J’aurais pu facilement trouver quelqu’un pour m’accompagner mais je n’y avais pas vraiment songé. Kyler aurait surement pris cette occasion d’aller voir un groupe et pouvoir se défoncer la face. Il était un peu trop tard pour l’inviter. Le temps qu’il se rende et qu’il fasse la file avec les autres les derniers billets seraient déjà vendus.
Je crois qu’on devait monter sur la scène ce soir pour performer devant le publique, mais j’avais déjà pris mon congé depuis fort longtemps et je n’allais certainement pas manquer cette soirée. J’avais encore deux heures à tué alors pourquoi pas en profiter pour jouer un peu de musique. Je pris ma basse et commençai à jouer des notes. C’est tellement plus beau à entendre une basse lorsqu’il y a d’autres instruments, mais je devais me contenter de se que j’avais. Je fis jouer des chansons de plusieurs groupes en essayant d’imiter les notes que les bassistes jouaient. Il faut vraiment se concentrer, mais avec un peu de pratique n’importe qui peut jouer à l’oreille. Il faut bien connaitre chaque son pour pouvoir l’imiter ce que je faisais à merveille. Le nombre d’heure que j’ai passé à gratter sur ma basse, il n’y avait plus vraiment de secret entre nous deux. Lorsque je me fus tanné de jouer, je pris mon cahier et commençai à écrire des paroles pour une chanson que j’étais en train de composer. Même si je n’apporte aucun intérêt aux histoires d’amour rien ne m’empêchait de composer des belles paroles pour charmer des nanas. Tu leur chantes un morceau et les voilà que tu viens de les faire craquer complètement. Je dois dire que j’ai utilisé cette astuce plusieurs fois.
Il était l’heure pour moi de commencer à me diriger vers l’Elbo room. La route fut longue et pénible car n’avoir aucune compagnie s’est vraiment moche. Je ne suis pas débile au point de commencer à me parler au contraire j’accélérai le pas pour arriver plus rapidement. Au moins une fois dans la file je pourrais parler avec du monde qui comme moi était impatient de voir le concert. Ayant une petite foule, le groupe allait faire une petite séance d’autographes après le show et si j’étais chanceux j’aurais peut-être la chance d’être un de ces chanceux. Avant de sortir de la ruelle, je devais au moins fumer un joint avant d’aller voir un spectacle comme ca je serais sure de passer une soirée mémorable. Tout le monde était habillé sensiblement de la même façon. Un chandail du groupe et il n’y avait pas beaucoup de couleur dans la foule. Le noir était dominent ici et la on pouvait apercevoir des filles avec des gilets blanc car au lieu de noir les filles aiment mieux le blanc. J’avais légèrement plus de style que cette gang de sauvage. J’avais décidé de porter mon chandail pas de manche Captain blanc et un veston noir. Le tout était garni d’un chapeau noir. J’aimais me démarquer des autres avec mes gouts vestimentaires. Je fis la file avec les autres et attendis que les bouncers ouvrent les portes pour que le spectacle commence. En fait ils ouvraient les portes à 20h30 et le spectacle ne commençait pas avant 21h.
Une fois à l’intérieur, il y avait une place ou on pouvait acheter des biens du groupe. On pouvait apercevoir chandail, veste, bracelets, poster et drapeau du groupe. J’étais donc dans un endroit confiné et je devais attendre parmi la foule. Je me frayai un chemin vers la salle principal et je commençai à scruter la place pour trouver quelqu’un que je connaitrais.
Putain de journée à la con où il n'y avait strictement rien à faire. Les journées étaient plutôt calmes ces temps-ci. Comme les affaires. Je m'ennuyai à mourir et je ne savais pas trop quoi faire. J'étais assise sur mon lit en train d'envoyer une balle en l'air quand soudain, le téléphone sonna. Je ne dirai pas que j'étais presque heureuse mais j'espérai du moins que cela soit pour le business et non pour me convier à une quelconque soirée où j'allais me faire chier, picoler et encore devoir foutre sur la tronche d'un inconnu qui voudrait coucher avec moi. Non merci! Je pris donc le petit combiné rose avant de décrocher de mauvaise grâce. Allez Jordane, fais ta faux cul, ça fait du bien! « Jordane ? C'est toi ? » Non le pape! La voix criarde de ma meilleure amie me disait qu'un groupe trop in était en ville ce soir là et que comme une de ses copines s'était désistée, elle avait pensé à moi pour l'accompagner. « Oh trop gentil. J'adorerai t'accompagner mais... » Hop, tonalité. Elle a raccroché. Putain il faut vraiment que j'achète l'affichage des numéros parce que là, ça craignait un peu. Je reposai le portable sur la table de chevet avant de sortir mon paquet de cigarettes de mon sac et d'en griller une. J'allais devoir aller m'acheter une robe, hors les tenues c'est pas mon truc. Tout le monde me connaissait pour mes tenues en cuir et mes yeux noirs charbonneux mais pour une fois, je voulais surprendre et être une vraie femme.
Rejetant la cigarette dans le cendrier, je lançai un juron sonore avant de traverser mon immense appartement, choper les billets acquis la veille et partir faire quelques boutiques de luxe. Je suis une voleuse, je peux donc m'acheter tout ce que je veux voire même les dérober mais pour une fois, je voulais une robe que j'aurai acquis honnêtement. En vitesse, je hélai un taxi pour me diriger vers le quartier des boutiques de luxe de cette ville pourrie. Fumant toujours comme un pompier, je donnais un pourboire au chauffeur avant de descendre de la bagnole et de me diriger vers Chanel. Évidemment, je ne trouvai rien. Pour les vieilles. Mais je savais que Prada faisait des bons trucs. Génial, la dernière tendance était aux seventies apparemment donc je devais choisir entre une robe à rayures ou une autre issue du rideau de ma grand mère. Je dus bien tourner pendant une heure dans le magasin avant de choisir la robe rayée bleu et noir avec un blouson en cuir – ouais, je sais, je suis bonne à pendre – des escarpins et un ruban assorti pour attacher mes cheveux. Une fois sortie du magasin, je refis le chemin inverse en glissant mes lunettes de soleil sur le nez pour aller me préparer.
Nous avions rendez-vous devant le Elbo Room et je savais d'avance que les filles seraient blondes, total in love du chanteur qui serait moche bien entendu et qu'on ne pourrait pas fumer dans la salle, ni boire parce qu'il y aurait des mineurs. Levant les yeux au ciel, je retirai le pantalon et le tee-shirt qui composaient ma tenue aujourd'hui pour partir me glisser sous la douche et me laver. En même temps, je n'allais pas faire un tennis sous la douche. Une fois tout ça fini, je ressortis pour mettre des sous-vêtements en soie noirs avec des bas de couleur chair, des portes jarretelles, puis je passai la robe avec le sautoir en perles noires, mis mes cheveux en chignon lâche faisant ressortir quelques mèches qui repartaient en boucles soignés et attachai le ruban pour faire joli. Quand je me regardai dans la glace, je ressemblai à une de ses nanas qu'on voyait sur le tapis rouge et je fus moi-même étonnée du résultat. Le garçon manqué qui sautait sur tout ce qui bouge – ou refoulait tout ce qui bouge – venait de se transformer en une barbie – pas encore maquillée – qui allait au concert d'un groupe miteux auquel je ne pourrai pas fumer avant la fin du concert. Soupirant une nouvelle fois, j'attrapai mon crayon khôl pour souligner mes yeux et me les faire charbonneux. C'était du rock, on ne peut pas se pointer à un concert de rock en étant maquiller comme une barbie. Puis je partis après avoir donné à manger à mon chat en prenant soin de fermer mon appartement et d'enclencher l'alarme.
Quand j'arrivai devant la salle de concert, il y avait un monde fou mais je n'eus aucun mal à retrouver mes amies qui étaient en grandes discussions avec des adolescents rebelles à mèches. L'une d'elles s'approcha même de moi et me fis les quatre bises avant de lancer dans un cri perçant. « Jor-da-ne! Tu es ma-gni-fi-que! » Merci merci! C'est sûr que le chapiteau que tu as mis en guise de robe fait vraiment tâche à côté de ma Prada. Non c'est pas gentil de dire ça Jordane, vraiment pas gentil. « Bon c'est quand qu'il l'ouvre leur salle à la con, on se gèle les miches, lançai-je avant de voir des portes s'ouvrir. » Je fis un sourire satisfait avant de papillonner des yeux devant le vigile pour qu'on puisse entrer en premier. Il acquiesça et je rentrai en tête de file avant de poser dans la salle contre une barrière devant la scène et de sortir une clope. Une des nanas me claqua que c'était interdit de fumer mais je ne sais pas si c'est mon regard noir ou le mec derrière qui lui a dit de fermer sa gueule, le joint au bec mais elle se ratatina sur elle-même et partie chercher réconfort auprès de son doudou d'amour. Je levai les yeux au ciel avant de voir une tête connue passer devant moi. Dwight. Je fronçai les sourcils. Ce mec était un pote de Kyler, mon padawan et à vrai dire, je lui aurai donné seize ans bien qu'il en ait vingt trois. M'accoudant contre la barrière et croisant négligemment les jambes, je le sifflai. Aucun résultat. Il faut dire que les nanas n'arrêtaient pas de brailler dans tous les sens. « Bon vous allez fermer vos gueules les groupies, lâchai-je en haussant le ton, ou je vous préviens qu'au prochain cri, le concert la prochaine fois que vous le verrez ça sera en live sur votre télé avec deux dents en moins et le bras de cassé. » Ça y est! J'étais là depuis deux secondes et ça me gonflait déjà. Qu'il se casse après tout! Je n'avais pas besoin d'un gamin en chaleur à mes bottes. Enfin... mes escarpins.
Décidemment, il n’y avait personne ici que je connaisse. Je devrai donc passé le restant du temps à attendre que le spectacle commence. Le temps n’avançait pas du tout et j’étais vraiment impatient de pouvoir faire du bodysurfing. On ne s’emmerde jamais durant un concert car il y a tellement de conneries qu’on peut faire. Je décidai d’aller voir à la billetterie si je ne pourrais pas me dégotter un billet avec l’accès aux coulisses. La fille derrière la vitrine semblait nerveuse et parlait avec son supérieur via un walkie talkie. Je n’entendis que quelque bout de la phrase.
W.T – Spectacle annulé ….. Bassiste … malaise…
La fille m’expliqua qu’elle serait à moi dans quelques secondes. Je pouvais entendre la fin du dialogue et j’espérais que ce que j’avais entendu était vrai car ca pourrait être une occasion en or pour moi. Selon les informations du supérieur, quelqu’un annoncerait bientôt que tout est annulé et qu’on reporterait le concert à la semaine prochaine. Finalement la fille se retourna vers moi et tenta de me sourire sans vraiment l’aire convaincu elle-même. Je lui demandai s’il y avait des billets V.I.P toujours en vente. Elle vérifia sur son ordinateur et me revient en disant qu’il en restait encore beaucoup. C’était merveilleux comme nouvelle, j’aurais l’occasion de voir le groupe en personne et de leur parler. C’est à ce moment qu’elle me parla que le spectacle allait être annulé pour ce soir et me demanda si je voulais attendre avant d’acheter mon billet. Je lui demandai pourquoi le concert était annulé à la dernière minute. Elle m’expliqua que le bassiste avait eu un malaise et qu’il ne pouvait pas performer ce soir. L’organisation aurait essayé de contacter un remplaçant, mais il semblerait que celui-ci ait été victime du tueur de San Francisco. Est-ce qu’elle était en train de parler de Damon ? Je vérifiai auprès d’elle s’il n’y avait pas quelqu’un d’autre qui pourrait le remplacer et elle me dit à moins que quelqu’un dans la salle soit un bassiste reconnu et qu’il connaisse les chansons, il n’y avait personne. Putain, c’était ma chance ! Je connaissais la majorité des chansons du groupe et disons que je n’étais pas une merde à la basse. Je signalai à la fille que je pouvais le faire. Damon est un de mes amis et je joue la basse depuis que j’ai quinze ans. Elle me regarda d’une aire stupéfaite, mais contacta son supérieur pareil. Celui-ci demanda a ce que je sois conduis immédiatement dans la loge du groupe.
J’étais vraiment aux anges. Combien de chances y avait-il qu’une telle opportunité se présente ? Je suivais la caissière vers les coulisses et j’espérais vraiment qu’ils acceptent que je joue pour eux ce soir. J’avais tout le potentiel pour y arriver et j’étais confiant pour les épreuves qu’ils allaient me faire subir pour vérifier mes compétences. L’organisateur semblait stresser au cotas et décidément il espérait que je sois capable de me produire sur scène sinon il serait obliger de dire à cette foule hystérique que le spectacle était reporté. On pouvait entendre la foule crier le nom du groupe. Je serrai la main au patron de l’Elbo room et je me présentai aux membres en leur disant quelques informations sur moi. Ils me tendirent une basse et me demandèrent de jouer tel morceau. Ils enchainèrent ainsi et restèrent surpris de voir que je maitrisais tout les chansons qu’ils me demandaient de jouer des extraits.
Pour être certain que je ne flipperais pas devant la foule, ils me demandèrent si j’avais déjà joué devant le publique. Je leur expliquai que je performais plusieurs soir de la semaine dans un bar qui recevait beaucoup de clients. Je n’avais pas peur du publique. Même que j’étais à totalement à l’aise. Lorsque je joue de la musique je viens en transe et il n’y a rien qui vient me déranger. C’est tout simplement un pur bonheur de pouvoir performer pour du monde qui apprécie ce que tu fais. Ils échangèrent quelque mot avec leur manageur et acceptèrent de me prendre lorsque le temps serait venu d’embarquer sur stage. Je regardai à travers les rideaux et c’est à moments que j’aperçus quelqu’un que je connaissais. Jordane. Elle était accoudée sur la barrière. Je les remerciai de me donner cette chance et ils me tendirent une passe V.I.P pour que je puisse revenir les voir durant l’entracte. Je retournai parmi les groupies et je cherchai Jordane du regard. Je n’eu pas de difficulté à la retrouver. Elle ne s’aperçut pas que je m’étais faufiler à travers la foule jusqu’à elle. Voyant l’expression de son visage, elle ne semblait pas enchantée d’être ici.
Dwight – Tu es certainement la dernière personne que j’aurais pensé croiser ici Jordane. Qu’est qui t’amène à un show rock ? Tu as finalement pris un break de ta job pour venir trainer avec du monde fou haha.
C’est à ce moment que je remarquai qu’elle ne portait pas ses habits de cuir comme d’habitude. En fait je crois que je ne l’ai jamais vu dans d’autres vêtements que ses vêtements de cambriolage. Je dois dire que ca faisait vraiment changement, mais mon dieu qu’elle était belle. On ne croirait même pas que c’est elle. C’est cheveux étaient soigneusement arrangé et elle portait un robe rayé bleu et noir. Elle avait rajouté sa touche personnelle en abordant un manteau de cuir. Pas surprenant hehe. Je ne pouvais pas m’empêcher de l’observer de la tête au pied. Même si elle s’était complètement transformer en femme, elle était toujours aussi craquante. Peut-importe ce qu’elle portait, elle restait une beauté. Pas surprenant qu’elle avait plein de mecs à ses pieds. Je n’étais pas une exception car c’est arriver qu’à plusieurs reprises qu’on a couché ensemble, mais rien de plus. Je suis un mec et je ne suis pas une exception. Elle n’est pas la fille la plus canon, mais je ne sais pas il y a un petit quelque chose qui m’attire chez elle que je ne réussi pas à mettre mon petit doigt dessus.
Dwight – Je dois dire tu es particulière belle dans cette robe Jordane. Elle te va à merveille et je dois t’avouer je n’étais pas certain que c’était toi lorsque je t’ai aperçus en robe. Ca fait changement de te voir dans une tenue autre que tes vêtements pour le boulot. Ca te dérange pas j’espère que je me joigne à toi ? Je le prendrai pas mal si tu veux rester avec tes amies.
Finalement, le porte parole de l’évènement fit son apparition sur la scène et s’excusa du retard. Il annonça qu’il y avait eu quelques problèmes techniques et que le concert allait commencer dans dix minutes le temps que les dernières préparations se fasse. On put entendre la foule crier de joie. Elle se calma une fois que la scène fut à nouveau déserte et on pouvait sentir que les gens commençaient à s’impatienter. Moi je ne pus m’empêcher de sourire en pensant que j’allais performer ce soir devant tout ces gens. J’allais m’éclater et bon dieu de merde j’allais avoir quelque chose à conter à Kyler demain au travail.
Ah les soirées, les concerts... Je n'aimais pas ça, mais pas du tout. Serait-ce parce que les organisateurs ne savaient pas y faire ou qu'il y avait des nanas en chaleur dans tous les coins ? Bref je devais faire quelque chose sinon j'allais devenir cinglée. Je voyais un bar au loin, comme s'il m'attendait les bras ouverts. « J'arrive chéri, t'inquiètes! » Passant tout près des gens, je remarquai le regard des hommes sur moi et je m'en amusai assez. Après tout que pouvais-je faire ? Je leur souris et effleurai l'un d'eux pour lui prendre quelque chose. Non, je ne venais pas d'empoigner sa virilité mais plutôt sa carte bancaire. La clope au bec et hors de vue, je me planquai dans un coin pour regarder ce qu'il avait. 100 dollars, une belle carte de crédit, un chéquier – erreur de débutant, on ne sort jamais avec un chéquier – et un permis de conduire au nom de Drew Anderson. Je gardai la carte bancaire – d'ici à ce qu'il s'aperçoive de son erreur, j'aurai vidé son compte en banque et disperser les billets dans toute la ville – le chéquier – histoire de le foutre dans la merde un peu – et les billets puis le petit portefeuille en cuir alla embrasser la poubelle et je partis en quête d'une bière.
Le barman était devant moi en train de servir des adolescentes même pas en âge de boire quand il me vit. Je lui fis mon sourire le plus charmeur et il s'approcha de moi, en prenant un air séducteur. « Alors ma belle, je te sers quoi ? » Je fis mine de réfléchir comme une parfaite idiote – les hommes aiment qu'on paraisse moins intelligentes qu'eux, cela les rend plus forts – avant de lui sourire en jouant avec une de mes mèches de cheveux gardés en liberté et de rire comme une conne. « Alors, je voudrais une bière s'il vous plaiiiit et votre numéro de téléphone si possible. » Je papillonnai des yeux tout en continuant de sourire et le barman se mit à rougir jusqu'aux oreilles. Haha, je l'avais eu. Et je ne payerai pas ma bière ce soir. Il me tendit la bouteille en prenant bien soin d'effleurer mes doigts 'accidentellement' avant de se pencher à mon oreille. « Cadeau de la maison. » Bingo. L'art de la manipulation, je l'utilisai avec tout le monde et grand dieu que cela faisait du bien. Je lui envoyai un baiser avant de rejoindre ma place. « Quel con. »
Quand l'une de mes amies me vit revenir, elle me tint la jambe pendant deux plombes en me complimentant comme pas permis et me demander la marque de mon gloss. « La marque ? Laches moi les basques ou je t'en colle une. » Je repris ma place initiale en buvant à petites gorgées ma boisson. J'étais en train de penser au taff que je devrais faire le lendemain quand je vis Dwight se diriger vers moi. Damned! Il n'allait pas me lâcher de la soirée. Fais chier! Je lui souris comme une grosse hypocrite avant de le détailler du regard. Il me dévorait des yeux, je le voyais et je devais bien admettre que je l'avais bien fait exprès aussi. Je ne comptais pas m'envoyer en l'air mais je ne voulais pas débourser un seul centime en boisson ou même pour le concert. Franchement cela ne servait à rien. Les hommes sont là pour casquer alors je devais en profiter. « Je dois dire tu es particulière belle dans cette robe Jordane. Elle te va à merveille et je dois t’avouer je n’étais pas certain que c’était toi lorsque je t’ai aperçus en robe. Ça fait changement de te voir dans une tenue autre que tes vêtements pour le boulot. Ça te dérange pas j’espère que je me joigne à toi ? Je le prendrai pas mal si tu veux rester avec tes amies. » Oh grand dieu non! Sauves moi de ces pouffes et prends moi comme un sauvage dans les coulisses. J'esquissai un nouveau sourire avant de m'approcher de lui et d'enserrer mes bras autour de son petit cou.
« Oui, je sais qu'on ne me voit pas souvent en robe mais que veux-tu cela fait toujours son effet quand j'en mets une, n'est-ce pas ? Et tu peux rester avec moi si tu veux. Je crois que je vais finir par en tuer une si... » Une des nanas poussa un hurlement strident quand elle me vit collée à Dwight. « Oh mon diiiieu c'est ton copain, il est sexy. Tu nous l'avais caché Joe. » Je soupirai avant de coller ma tête sur l'épaule de Dwight en murmurant que j'allais la tuer. Je ne supportais pas du tout ce genre d'endroits et je me tournai vers elle en la fusillant du regard. « Non c'est mon plan cul. Là, on va aller s'envoyer en l'air dans les coulisses alors bye! » Puis, je m'écartai de lui pour reprendre appui contre la rambarde et regarder l'heure. Ce groupe commençait à me taper sur le système et j'allais me barrer s'il ne commençait pas bientôt.
Joe esquissa un nouveau sourire avant de s'approcher de moi et d'enserrer ses bras autour de mon petit cou. Il faut dire que je ne m’attendais pas du tout à ca. C’est à peine si je connais vraiment cette nana. Nous bossons ensemble de temps en temps avec Kyler, mais je ne l’ai jamais vraiment vu en dehors du boulot. En fait ce soir était vraiment la toute première fois. Je dois dire que la robe rajoutait un certain charme à la belle cambrioleuse. Je ne peux pas dire que je n’aimais pas ca qu’elle soit proche comme ca de moi-même si c’était surement que pour jouer avec moi. Je ne suis pas du genre à me plaindre surtout lorsque la fille en question c’est une vraie gonzesse. Alors pourquoi pas embarquer dans le jeu de toute façon ce n’était pas comme si je n’étais pas habituer avec Jordane. On avait mis au point un petit jeu qui consistait à savoir lequel d’entre nous qui craquerait pour l’autre en premier. Avec mon cœur de glace, ca ne risquait pas d’arriver de sitôt. Pour ce qui est d’elle je n’en ai aucune idée si elle pourrait venir à avoir des sentiments pour moi. L’avenir réserve parfois des surprises, je ne sais pas encore pourquoi mais Joe m’attirait vraiment. Je ne parle pas juste physiquement. Il y avait quelque chose en elle que je n’arrivais pas encore à mettre le petit doigt dessus. Peut-être qu’à force de la voir plus souvent je viendrais qu’à développer plus ce sentiment et à trouver exactement ce que j’aime chez elle. C’était rare que je vienne à m’intéresser à une fille. Il fallait vraiment qu’elle ait un quelque chose de spéciale que les autres n’avaient pas.
Jordane – Oui, je sais qu'on ne me voit pas souvent en robe mais que veux-tu cela fait toujours son effet quand j'en mets une, n'est-ce pas ? Et tu peux rester avec moi si tu veux. Je crois que je vais finir par en tuer une si...
Une des nanas qui était avec Joe venait de nous apercevoir tous les deux collés et lâcha un de ces cris stridents. Putain que si j’aurais pu lui foutre une raclé pour pas qu’elle ne recommence ca m’aurait fait un immense plaisir. C’est quoi l’idée de crier ainsi ? Est-ce qu’elle voulait alerter tout la salle pour rien. Ce n’était pas vraiment le temps de crier surtout que les gens étaient impatients que le spectacle commence et ne voulait pas entendre une nana crier de toutes ses forces. Je comprenais un peu mieux pourquoi Jordane m’avait dit qu’elle finirait par en tuer une si ca continuait ainsi. Elle n’avait pas vraiment fini sa phrase car cette conne était venu l’interrompre, mais je pouvais deviner que c’était ce qu’elle allait dire après.
Nana – Oh mon diiiieu c'est ton copain, il est sexy. Tu nous l'avais caché Joe.
Premièrement, depuis quand on est obligé de dire à nos amis qu’on fréquente quelqu’un. Je veux dire si la personne ca lui tente de le dire, elle va le faire sans tarder. Dans certains cas, il y en a qui préfère s’abstenir pour pas que toute la planète soit au courant en l’espace de cinq petites minutes le temps d’envoyer des sms à d’autre monde pour leur annoncer la nouvelle. C’est en autre pour des raisons comme celle-ci que j’évitais de m’engager dans quelque chose de sérieux. Il faut que je m’avoue aussi que je n’ai pas encore trouvé celle qui faisait vraiment battre mon cœur. Je me demande parfois si j’en ai vraiment un ou s’il et juste défectueux. Preuve concrète qu’il n’était pas défectueux c’était que j’étais encore en vie et en santé… Pas tout à fait avec tout la merde que je prenais à chaque jour de ma misérable vie. J’aurais tellement voulu avoir une vie normale, mais au lieu de ca il avait fallu que je fugue de chez nous à douze ans pour ensuite tenter de me débrouiller tout seul jusqu'à se que de bons samaritains me prennent sous leur aile. Tout ca pour dire que j’étais qu’un gros paquet de problèmes. Joe soupira et s’accota sur mon épaule pour me dire qu’elle allait la tuer. Elle me faisait bien rire. Il faut dire que la cambrioleuse n’avait pas beaucoup de patience ce soir. Jordane se tourna vers son amie et la fusilla du regard.
Jordane - Non c'est mon plan cul. Là, on va aller s'envoyer en l'air dans les coulisses alors bye!
Elle s’écarta de moi pour reprendre appui contre la rambarde et regarder l'heure. Le spectacle allait commencer dans deux minutes environ et je n’avais pas vraiment le gout de devoir entendre les groupes merdiques du début qui essayait de percer dans le domaine de la musique. Il n’y en avait pas beaucoup qui avait vraiment du talent et qui se rendait loin dans leur carrière. Je trouve que c’est une belle opportunité pour eux pareil, mais lorsque tu tombais sur deux groupes carrément nazes tu n’avais pas vraiment le choix de les écouter jusqu'à ce que le vrai concert commence. C’est alors que je repensai à ce que Joe venait de dire à son amie soit elle était vraiment sérieuse ou elle jouait encore. C’est difficile à savoir avec elle, mais je n’avais rien à perdre à essayer. Je lui tendis une cigarette. Je crois que c’était le meilleur moyen pour réussir à la calmer un peu. Je me préparais déjà à la vague de personne qui tenterait de se frayer un chemin vers l’avant une fois que ca commencerait. Je ne crois pas que Jordane apprécierait de se faire pousser un bord pi de l’autre juste pour se faire piquer sa place. Alors, étant un gentleman je lui épargnerais les fous qui tenteraient de la soustraire de la barrière. Les autres vont juste s’amuser à pousser tout le monde et ainsi créer un Slam ou d’autres encore qui vont se déchainer à faire des mushpits. C’était complètement ridicule, mais que veux tu on était bien dans un show de rock. Je m’approchai de Joe et la regarda directement dans les yeux.
Dwight – Si ton offre était vrai, tu le sais que je suis toujours partant. Je ne suis pas sure que tu vas apprécier ce qui va suivre lorsque le concert va commencer et a te voir tu n’as pas vraiment l’aire à t’amuser. Tout le monde va être occupé ce qui fait en sorte que nous allons avoir la paix. Alors qu’en dis-tu ?
Je commençai vraiment à trouver le temps long. Je ne supportai pas ce genre d'évènements, j'avais horreur des rassemblements et généralement j'en profitai pour faire les poches des gens afin de leur donner de petites leçons. Celles de « t'as vu, t'as profité, t'as perdu ». Voilà, c'était à peu près tout. Le pauvre mec que j'avais volé en début de soirée et qui pensait serrer une fille serait surement déçue de voir que j'avais sa capote en main et que je comptais m'en servir ce soir. Surement avec un des membres du groupe. J'étais belle, ils étaient riches et je pourrais toujours leur subtiliser leur instrument pendant la nuit pour le revendre. Cela me paraissait être un bon plan alors quand je vis que Dwight ne paraissait pas insensible à mon charme, encore une fois, je lui souris en me mordillant la lèvre. La nana à côté de nous ne cessait de nous jeter des regards en coin attendant que l'on fasse quelque chose et je levai les yeux au ciel avant de prouver que je pouvais savoir m'amuser et profiter du beau jeune homme que la nature m'avait offerte ce soir. Je tendis donc le bras vers Dwight afin de refermer ma main sur son col de tee-shirt et de le tirer vers moi avant de plaquer mes lèvres sur les siennes. Toutes les groupies qui attendaient que je sois en train de rouler une pelle au mec sexy en diable avait maintenant leur dose et tournait la tête tout dégouté. Je mis fin à notre fougueux baiser pour le jauger sur regard. Il était sexy, j'étais sexy. Alors pourrais-je m'envoyer en l'air avec lui dans les vestiaires en sachant pertinemment que mes plans pour la soirée consistait à dérober une guitare valant monstrueusement chère et la vendre à quelqu'un qui serait fan du groupe en leur donnant peu de détails sur la façon dont j'ai acquis cette guitare.
« Je te suivrais bien dans les coulisses mais j'ai plus d'aspiration pour la soirée – je l'attirai encore plus vers moi pour le coller carrément à moi – je compte bien me taper un des membres du groupe et le pass' que je viens de chourer à un gars me permet d'accéder aux loges, ainsi donc de papillonner des yeux et de voir s'il y a un d'entre tous qui voudra bien finir la soirée avec moi. De là, je lui ferai croire que je voudrais coucher avec lui, pour mettre de la drogue dans son verre, il va s'endormir et je partirai en chipant sa guitare et en la refourguant à mon contact. Et puis, comme je te l'ai dit auparavant, nos petits dérapages n'étaient que des erreurs. Je vaux mieux que ça et toi aussi Dwight. Bonne soirée Dwight. » Je lui déposai un doux baiser sur les lèvres avant de prendre mon sac à mains et de partir comme une voleuse – ce que je suis – et d'aller voir le vigile qui contrôlait l'entrée des coulisses et de lui tendre le billet VIP que j'avais volé. « Pardon Mademoiselle, mais quel est votre rôle ? Enfin, votre fonction auprès des membres du groupe. » Je lui souris de toutes mes dents avant de lui répondre que j'étais la maquilleuse et qu'il devait me laisser passer sinon le chanteur pèterait un câble car il n'aurait pas sa dose de fond de teint sur le visage avant de se rendre sur scène. Bien entendu c'était des bobards inventés de toutes pièces mais j'étais douée pour ce genre de choses et il finit par me laisser passer. Je montais donc les marches pour finalement « trébucher » et tomber dans les bras du vigile et le regarder d'un regard apeuré. « Oh merci! Je me serai brisée la nuque si vous ne m'aviez pas rattraper. Voilà pour vous. » Et je lui fis un léger baiser appuyé sur la joue avant de monter sous le regard des groupies en furies. Crevez donc bande de sales chiens mal domestiqués qui mériteraient que je leur claque dans la tronche des insanités mais je me retins. Pour finir, je me retrouvais dans les loges à regarder à droite et à gauche avant de me diriger à tâtons et de voir que tout le monde s'activait auprès de moi.
« Mais où diable est cette fichue coiffeuse, hurla la voix d'un homme efféminé avant de passer devant moi en furie et de me faire tomber à terre. » Soudain, il s'arrêta pour s'excuser et me remettre sur pieds avant de repartir en jurant comme pas permis et de me matter les seins cinq secondes avant de rentrer dans sa loge. « Et on s'étonne que je n'ai toujours pas de mecs... S'ils sont tous aussi cons... » Puis, je commençai à entendre des musiciens accorder leurs guitares pou leurs basses et je m'assis donc sur un caisson pour les écouter docilement. Non pas que j'aimais cette musique mais je devais faire semblant d'aimer leurs musiques si je voulais en attirer un dans mes filets. Je regardai à mes côtés pour voir un sac d'étudiant oublier là. Comme c'est dommage! Je le pris pour fouiller dedans et en sortir un cellulaire tout neuf que je démantelai pour mettre la puce dans la poubelle après l'avoir cassé en deux, et le téléphone dans ma poche. Puis, je regardai dans son portefeuille pour trouver une photo du gars avec son puppy. Trop mignon. Le chien bien entendu avant de trouver cent dollars, un sachet de cam et deux ou trois joints. Je détestai la drogue, je n'en prenais jamais alors je rangeai le tout dans la sacoche pour reprendre mon air sage quand quelqu'un passa devant moi et me lancer un clin d'oeil. Soudain, j'entendis les filles lancer une nouvelle ovation quand quelqu'un entrait dans les loges VIP et je tournai la tête pour voir qui c'était. Je fus surprise en voyant Dwight émerger de la foule de femelles en chaleur. Choquée, je repris mon air le plus aguicheur avant de lui lancer en passant la main dans mes cheveux. « Si tu continues à me suivre comme ça, je vais commencer à croire que tu es amoureux de moi... »
J’adore aller voir mes groupes préférés en concert, mais je ne supporte pas d’être coincer dans une foule. Normalement, ceux qui vont voir des concerts c’est qu’ils n’ont pas l’impression de suffoquer dans tous ces gens. Je finis toujours par devoir m’éloigner du tapon de monde qui se pousse d’un bord pi de l’autre simplement pour avoir une meilleure vue sur les artistes. C’est complètement pathétique et à la fin il y a tout le temps quelqu’un qui se fait piétiner ou pire se ramasse avec une sérieuse commotion cérébrale. Il faut s’attendre à des sauvageries de ce genre lorsqu’on va à un spectacle de ce genre de musique. En fait, je n’écoutais que ce style de musique alors à tout les coups je devais subir tout les débiles durant trois heures de temps. Voilà, pourquoi j’aime mieux me retrouver sur la scène là c’est la seule place dont je me sens dans mon élément. Tout devient comme un rêve et je ne peux m’empêcher de vivre chaque instant comme si c’était les derniers de mon existence. Il m’arrivait de me payer des passes V.I.P et d’écouter le concert d’à partir de les coulisses. Ca m’évitait de devoir me battre pour garder ma place à l’avant de la scène. Il y avait toujours une personne qui cherche constamment la bagarre avec les autres et au final termine la soirée à l’infirmerie car il trouve toujours un adversaire de taille. Ils sont normalement drogués alors tant qu’ils ont quelqu’un à se défouler ca leur convient. Ils sont trop ignorants pour se rendre compte que la personne qu’ils cherchent est dix fois plus musclée qu’eux. C’est inévitable, je m’étais déjà battu avec un mec car il n’arrêtait pas de me donner des coups dans les côtes. Je me suis retourné et je lui en ai envoyé un coup en pleine gueule. Le gars s’est effondrer à terre comme un vieux chiffon et ne se releva pas. Comme je n’étais pas sans cœur, je transportai le gars à la sécurité et de là ils ont pris un charge le mec. J’aurais pu avoir de sérieuse ennui s’ils avaient appris que c’est moi qui l’avait mis K.O. À soir, on aurait dit que toute l’organisation était merdique. Ils n’arrêtaient pas de prendre du retard et j’en avais assez d’attendre. Les filles qui se tenaient non loin de moi et Jordane ne cessaient de nous observer. Elle tendit son bras vers moi avant de refermer sa main sur mon col de tee-shirt et me tirer vers elle avant de plaquer ses lèvres sur les miennes. Je fus surpris par son acte, car je ne pensais certainement pas qu’elle allait m’embrasser devant ses amies. Je compris rapidement qu’elle ne jouait seulement avec moi et disons que je commençais à en avoir marre de servir d’objet de rigolade. Malgré que j’appréciais ce qu’elle m’offrait et que j’aimais bien Jordane, il y avait des limites qui ne fallait pas franchir.
« Je te suivrais bien dans les coulisses mais j'ai plus d'aspiration pour la soirée – elle m'attira encore plus vers elle pour me coller carrément à elle – je compte bien me taper un des membres du groupe et le pass' que je viens de chourer à un gars me permet d'accéder aux loges, ainsi donc de papillonner des yeux et de voir s'il y a un d'entre tous qui voudra bien finir la soirée avec moi. De là, je lui ferai croire que je voudrais coucher avec lui, pour mettre de la drogue dans son verre, il va s'endormir et je partirai en chipant sa guitare et en la refourguant à mon contact. Et puis, comme je te l'ai dit auparavant, nos petits dérapages n'étaient que des erreurs. Je vaux mieux que ça et toi aussi Dwight. Bonne soirée Dwight. » Elle me déposa un doux baiser sur les lèvres avant de prendre son sac à mains et de partir comme coup de vent. Moi et ma grande gueule… Il faut toujours que je vienne tout foirer et j’avoue que je ne faisais qu’agir en con lorsque j’étais avec elle. Jordane avait raison… Elle méritais mieux qu’un pauvre type comme moi qui couchait d’un bord pi de l’autre sans jamais avoir eu de relation sérieuse. Mon comportement avec les femmes était mon handicape. Je ne les voyais en quelque sorte qu’en objet de désir et c’est a ce moment que ca me sauta à la face. Il fallait vraiment qu’une fille que j’aimais bien me le dise pour que je m’en rende compte. On dit toujours qu’il n’est jamais trop tard pour changer. Dans mon cas je crois que ca ne s’applique pas. J’avais touché le fond du gouffre et le remonter allait me prendre du temps. De toute façon, la belle rousse avait déjà son plan de la soirée et je n’étais qu’un obstacle. Peut-importe comment j’aurais agis, elle aurait trouvé l’occasion de filer pareille. Le premier group fit son apparition et commença à jouer leurs meilleures chansons. Au final, c’était un groupe merdique et je ne voulais aucunement resté parmi la foule. Je me dirigeai donc vers les coulisses où j’aurais au moins l’occasion de jouer de la basse avant de monter sur scène avec les étoiles de la soirée. Au moins, ils n’étaient pas merdiques comme le groupe que je venais d’entendre.
J’arrivai face à face avec un vigile qui patrouillait l’entré des coulisses. Il faut bien quelqu’un pour empêcher ces sauvages de se ruer sur les musiciens. Par sauvages, je parlais des filles postées devant l’entrée et qui espérait voir un des musiciens lorsque quelqu’un entrait ou sortait. J’avais de la difficulté à me frayer un chemin à travers les groupies et elles commençaient sérieusement à me gonfler de toujours crier comme des dingues à deux pouces de mon oreille. Je ne voulais pas devenir sourd à trente ans bordel. Ca c’est si je me rends jusqu’à cette âge. Je suis un toxicomane. Il n’y a pas une journée ou je ne prends pas de drogue. C’était pathétique, mais c’était une sortie de secours facile à tout mon passé. Ca me permettait de tout oublier et de penser à autre chose tout en m’éclatant. Récemment, j’avais commencé à doublé la dose parce que ca n’avait plus aucun effet sur moi. Il faudrait sérieusement que je pense à arrêter car tôt ou tard j’allais signer mon arrêt de mort. « Pardon monsieur, quelle est vôtre fonction avec le groupe ? » Je lui montrai la passe que le groupe m’avait donné et les yeux du vigile s’ouvrirent comme s’il venait de voir un fantôme. « Ohh !... Pardonnez-moi. Je ne savais pas que vous étiez le remplaçant de Charlie. » Il ouvrit la porte et une autre surprise m’attendait de l’autre coté… J’étais au courant que Jordane allait dans les coulisses, mais j’aurais préféré l’éviter. Elle avait filé pour ne pas que je bousille son plan. Me voilà, qui me retrouvait encore dans ses jambes. Je fis semblant de ne pas l’avoir vu, mais elle s’adressa à moi. « Si tu continues à me suivre comme ça, je vais commencer à croire que tu es amoureux de moi... » Je la regardai avec un aire de surprise. Amoureux d’elle ? J’éprouvais peut-être un petit sentiment pour Jordane, mais je ne la connaissais à peine. De toute facon, elle ne faisait que jouer avec moi cette femme. Elle me l’avait clairement dit plutôt que toute nos dérapes n’étaient que des erreurs. Ca prouvait clairement que je n’étais pas du tout son genre de gars. Je me demande même si Joe à vraiment un type de mec idéal pour elle. « Je ne le fais pas exprès. Ce soir, je dois remplacer le bassiste. Voilà la raison pourquoi je me trouve dans les coulisses. Je ne veux pas être un obstacle à tes plans, alors j’ai une petite idée qui pourrait te faciliter la tâche. Que dirais-tu que je te présente au groupes et à partir de là tu seras libre de faire ce que tu voudras ? » Je me dirigeai vers les musicien et je leur dis salut. Nous commençâmes à parler de tout et de rien et ces mecs étaient vraiment des blagueurs. Il faut dire qu’ils on pas vraiment le choix de déconner car les tournés seraient longue sans plaisanteries. Après une demi-heure le premier groupe avait fini de jouer et c’était au deuxième groupe inconnu de faire leur entré. Charlie proposa aux autres membres de pratiquer un peu pour que je m’habitue un peu avec les autres membres. Je n’avais pas vraiment besoin de pratiquer les morceaux, mais je devais m’habituer avec le groupe comme l’avait si bien dit Charlie. Je me dirigeai vers la basse qui lui était attribuer et la brancha sur l’amplificateur. Le son était tout à fait extraordinaire et la basse était un chef d’œuvre. Tout se déroula comme sur des roulettes et on arriva à l’entracte. D’ici une heure j’allais finalement embarquer sur scène avec les autres membres et donner une performance de la mort. J’étais vraiment impatient de montrer aux gens de San Francisco qu’on ne devait pas être célèbre pour réaliser nos rêves. Il suffit d’y croire et de toujours donner le meilleur de nous même. Il faut dire que j’avais eu de la chance aussi ce soir que le bassiste soit malade et qu’ils avaient décidé de chercher un bassiste au lieu d’annuler le spectacle. J’espère du moins que je ne dérangerais plus Jordane dans ses plans ou qu’elle ne m’utiliserait pas pour venir à bout de ses plans tordus.
Je regardai Dwight avec un grand sourire quand je perçus une aura de tristesse dans ses yeux. Qu'est-ce que j'avais fait encore ? Je ne savais pas réellement mais je plaisantais voilà ce qu'il en était. Mais les garçons de nos jours étaient très susceptibles et je ne savais pas encore comment m'y prendre avec eux. Depuis Charles, je n'avais eu qu'un seul réel petit copain: Lucas et depuis le néant. Comment pourrais-je avoir quelqu'un alors que j'étais recherchée dans de nombreux états et que je risquai la prison. Je ne laisserai pas tomber mon métier, il m'était trop précieux et je savais que je ne comptais pas pour Dwight ou pour les autres hommes. J'étais perçue comme étant une salope, une vulgaire salope. Même Kyler qui était mon ami me voyait comme ça. Assise, je ne pouvais pas d'un cil trop perdu. « Je n'aurais pas du venir, concluais-je finalement avant de tourner la tête vers Dwight. »
Je me levai d'un bond avant de m'engouffrer dans les coulisses pour disparaître. Disparaître, c'était tout ce que je savais faire. Je ne pouvais pas rester ici alors que j'étais attirée sexuellement par ce gamin. Je savais qu'il se prenait pour un rebelle. Le genre de mecs qui picole, fume comme un pompier et se considère comme un toxico. Un écorché vif de la vie mais je savais que ce n'était qu'un gamin parmi tant d'autres qui pensait que sauter Jordane la cambrioleuse serait hot. Dehors, je m'accoudai contre le mur pour sortir une nouvelle cigarette. Mise à part la clope, je ne prenais pas de drogue. Je détestai ça. Je ne supportais pas les gens qui faisaient ça. Qui noyaient leurs problèmes dans la drogue ou dans l'alcool. Je continuai donc de fumer dans l'arrière cour prévu au personnel quand un homme, suivi d'un autre sortit, une bière dans la main et un joint collé au bec. Dans l'ombre, je les observai, ne cherchant pas à attirer l'attention pour mieux comprendre le moden de fonctionnement de ces bestiaux. Inspirant, expirant la fumée de cigarettes. J'écoutai leurs conversations. L'un était petit avec une grande mèche en travers des yeux qui ne laissait rien entrevoir de son regard et le rendait énigmatique. La mèche à la Justin Bieber. Je souris à ma remarque pour voir le grand costaud mettre un cachet dans sa bouteille et attendre que le tout se dissout. Je ne savais pas trop ce que c'était. « Tu devrais en garder un peu pour les nanas, dit son copain avant d'en poser un sur sa langue. » Je comprenais ce qu'était ce genre de mecs. Il droguait les nanas pour en faire des filles faciles.
Quand ils finirent par rentrer, je les suivis pour finir par frôler l'un d'eux. Je mis la main dans sa poche et attrapai le petit sachet de pilules et aller dans les toilettes pour jeter le tout. « Sales gosses de riches qui se prennent pour des stars. Droguer des filles pour coucher avec. » J'étais peut être une voleuse mais j'avais un minimum de moral. Sortant en furie, je décidai de trouver Dwight pour lui en toucher deux mots. Était-il au courant pour ce trafic ? Y prenait-il part ? Je n'en savais fichtrement rien mais je ne cautionnai pas. Je le trouvai dans une salle où il répétait avec le groupe. L'un d'eux siffla quand j'entrai et je lui jetai un regard noir avant de me jeter sur Dwight et de l'embrasser à pleine bouche pour la seconde fois de la soirée. Je venais de griller volontairement mon plan pour la soirée mais ridiculiser ses petits gamins pleurnichards étaient encore plus délicieux que le reste. Bousculant le costaud, je glissai le sachet de pastilles que j'avais interverti avec les pilules pour saisir mon 'ami' par le col et le pousser à me suivre. Pas le moment de faire dans la dentelle. J'étais énervée et si jamais il me décevait comme son cousin, il couterait au bout de mes escarpins dans le cul et a une baffe magistrale dans la gueule.
Revenant dans l'arrière cours, je le plaquai contre le mur avant de lui montrer une pilule que j'avais gardé en me retenant de lui en coller une. « Tes amis, chuchotai-je sur un ton menaçant, utilises ses pilules pour les mettre dans le verre des filles et pouvoir coucher avec. Connaissais-tu ce trafic ? » Je m'écartai de lui en attendant sa réponse avant de jeter le cachet au loin. « Pourquoi tous les mecs auxquels je m'attache me déçoivent. Déjà ton cousin qui me prend pour une salope en refilant mon numéro à son patron qui m'envoie des insanités par sms et ensuite toi, qui a l'air de me prendre pour une marie couches toi là avec qui tu peux t'envoyer en l'air à la première occasion. Non mais ça va là. C'est pas parce que j'aime manipulé les gens que je le fais tout le temps. A ton avis, pourquoi est-ce que je t'ai dit qu'on était trop bien pour ça ? T'es qu'un gosse qui se drogue parce que c'est fun et qui dit que l'amour c'est ringard uniquement parce que t'as peur de t'attacher. Non mais ça va bien les conneries. T'es pas recherché dans de multiples états et t'as pas été obligé de quitter ton fiancé parce que ton père t'a refilé la succession de sa petite affaire et que tu dois honorer les clients. Tu veux monter sur scène. Parfait! Mais ne comptes pas sur moi pour te regarder jouer avec des connards qui droguent des filles et qui les sautent. » Je mis mon sac en bandoulière avant de claquer la porte et de revenir sur mes pas. « Et t'es pas un jouet pour moi. C'est juste que j'peux pas me permettre de m'attacher à quelqu'un c'est tout. »
Puis, je repartis comme une furie pour repasser devant le vigile et balancer le pass VIP dans la tronche des groupies en chaleur qui se mirent à se battre. Je les regardai en souriant avant de quitter la salle. L'air pollué de San Francisco me fit du bien et je partis me mettre dans la ruelle à côté pour être plus tranquille. Sauf que j'aurai du m'abstenir. L'un des mecs à qui j'avais dérobé vint à ma rencontre. « Toi la pouffiasse, rends moi ma drogue. » Merde. Je voulus m'enfuir mais l'un des mecs me barra la route et j'essayai de les ensorceler sauf qu'il devait être gay refoulé car la seule chose que je me pris fut une grosse tarte dans la tronche qui me fit saigner du nez et tomber à terre. Le costaud s'agenouilla devant moi et se mit à jouer avec une lame. « Tu vas être gentille poupée et nous servir de divertissements puisque tu as jeté la drogue qui nous servirait à sauter les vierges présentes dans la salle. » Je levai les yeux au ciel avant lui mettre ma main dans la gueule. « Plutôt crever, claquai-je avant de lui cracher au visage. » Putain, j'avais pas mon flingue et je m'étais blessée en tombant. Je n'étais pas dans la merde.
Jordane était là à me sourire de tous ses dents et moi je marchai tranquillement dans sa direction avec un regard perdu et triste. J’avais rien contre la rousse en tant que telle c’est que, pour la première fois je pense que je ressens quelque chose pour une fille et j’ai l’impression de la décevoir sans arrêt. Je sais que j’ai pas de chance avec et j’aimerais croire que je pourrais regrimper les échelons pour qu’elle me perçoivent sous un nouveau jour… Cela n’est qu’un rêve car je n’étais que le petit gamin qui voulait coucher avec elle sans arrêt. Je suis conscient que lorsque je lui avais demandé si elle voulait aller baiser dans les coulisses c’était une grosse connerie de ma part. C’était une des premières fois que je la voyais en dehors du boulot et il avait fallu que je lui demande de baisé. Je me l’avouais moi-même j’étais pathétique. En faisant cette erreur, je n’étais pas mieux que Kyler ou Luke qui la traitait de saloppe. Ce n’était vraiment pas ce que je pensais d’elle, mais j’avais peur de m’avouer qu’elle m’intéressait. Je crois qu’elle pu lire sur mon visage que j’étais triste car elle resta figé sur place ne sachant pas quoi dire. « Je n'aurais pas du venir, conclu-t-elle finalement avant de tourner la tête vers moi. »
Elle se leva d'un bond avant de s'engouffrer dans les coulisses pour disparaître à nouveau. Il faut dire que Jordane était passé maitre dans l’art de disparaitre. J’aurais bien voulu la suivre et m’expliquer auprès d’elle mais c’est à ce moment que je me résignai. C’était peut-être simplement cette occasion qu’elle attendait pour se prouver à elle-même que j’étais attaché à elle. Joe prendrait surement ca comme un signe de faiblesse de ma part et se marrerait bien de ma gueule. Le petit gamin qui ne peut pas se passer de la cambrioleuse, mais qui ne lui à jamais vraiment fait part qu’il l’aimait peut-être plus qu’il le laissait transparaître. Je la laissai donc filer pour aller rejoindre mes potes musiciens. Ils étaient tous dans la salle de répétition à boire une bière et de parler de tout et de rien quand je fis irruption dans la salle. Ils vinrent à ma rencontre et m’offrirent à boire mais je refusai gentiment. Il n’était pas question que je prenne quoi que se soit avant d’aller performer. Je voulais être à mon meilleur pour tout ces gens qui attendait une solide performance du groupe. Le bassiste proposa aux autres membres de répéter avant le concert et j’acceptai l’idée avec joie. Tout se passait à merveille jusqu’à ce que Jordane revienne à la charge dans la salle de répétition. L'un des membres siffla quand elle entra et en retour il eut droit à un regard noir de la part de la rousse. Elle se jeta sur moi et m'embrassa à pleine bouche pour la seconde fois de la soirée. Je n’arrivais pas à suivre cette femme. Tout me portait à croire qu’elle était bipolaire. Elle m’agrippa par le col et m’incita à la suivre.
Nous étions à présent dans la cour et Joe me plaqua contre le mur avant de venir me mettre une pilule sous le nez. « Tes amis, chuchota-t-elle sur un ton menaçant, utilises ses pilules pour les mettre dans le verre des filles et pouvoir coucher avec. Connaissais-tu ce trafic ? » Elle s'écarta de moi en attendant ma réponse avant de jeter le cachet au loin. « Je n’étais pas au courant tu peux me croire Joe … Mais Putain! Tu me prends vraiment pour un moins que rien. Je suis juste là pour remplacer le bassiste. Je n’ai rien à voir avec leurs histoires du cul ou de drogue. » Elle me regarda intensément et je compris qu’elle ne me croyait aucunement. « Pourquoi tous les mecs auxquels je m'attache me déçoivent. Déjà ton cousin qui me prend pour une salope en refilant mon numéro à son patron qui m'envoie des insanités par sms et ensuite toi, qui a l'air de me prendre pour une marie couches toi là avec qui tu peux t'envoyer en l'air à la première occasion. Non mais ça va là. C'est pas parce que j'aime manipulé les gens que je le fais tout le temps. A ton avis, pourquoi est-ce que je t'ai dit qu'on était trop bien pour ça ? T'es qu'un gosse qui se drogue parce que c'est fun et qui dit que l'amour c'est ringard uniquement parce que t'as peur de t'attacher. Non mais ça va bien les conneries. T'es pas recherché dans de multiples états et t'as pas été obligé de quitter ton fiancé parce que ton père t'a refilé la succession de sa petite affaire et que tu dois honorer les clients. Tu veux monter sur scène. Parfait! Mais ne comptes pas sur moi pour te regarder jouer avec des connards qui droguent des filles et qui les sautent. » Elle mit son sac en bandoulière avant de claquer la porte et de revenir sur mes pas. « Et t'es pas un jouet pour moi. C'est juste que j'peux pas me permettre de m'attacher à quelqu'un c'est tout. »
Merde Alors ! Là voila qui s’évadait encore. Ouais, je noie mes émotions dans la drogue. Je suis humain et j’ai mes défauts comme tous les autres. Je n’étais pas fier de moi d’agir ainsi, mais c’était une vielle habitude et je ne peux pas la changer en claquant des doigts. Peut-être aussi que j’ai peur de m’attacher à quelqu’un, mais putain je me sauve certainement pas toujours lorsque les choses ne tourne pas round. J’étais au courant qu’elle avait eu un passé difficile aussi, mais malgré qu’elle était rechercher rien de l’empêchait de s’attacher aussi. C’était que des conneries, j’en avais assez de me laisser marcher sur les pieds ainsi par Joe. Cette fois, je ne la laisserais pas filer. Je partis donc à sa poursuite à travers les coulisses et l’aperçu en train de quitter par où j’étais rentré. Je dus me frayer un chemin à travers les groupies car ils se battaient pour une passe V.I.P. Je sortis par la porte d’entrée, mais je ne vis Jordane nulle part. Elle ne pouvait pas être partie bien loin de là. Je partis donc à sa recherche n’oubliant pas de vérifier chaque coin de rue.
Je la trouvai non loin dans une ruelle. Ce que je vis par exemple me fis voir noir. Il y avait des mecs qui s’en prenait à elle et l’un deux tenait une lame. C’est ca qui arrive lorsqu’on se mêle des oignons des autres. Décidément, les mecs voulaient ravoir la drogue qu’elle leur avait subtilisée durant la soirée. Je n’aimais pas particulièrement me battre, mais dans des moments comme celui-ci je n’avais pas vraiment le choix. Je laissai la colère m’emparer, en m’imaginant tout les trucs qui lui feraient subir si je venais qu’à me faire battre. Normalement, je n’ai aucune difficulté à mettre en déroute plusieurs adversaires lorsque je laisse mon démon intérieur prendre le dessus. Je fonçai sur le gars qui avait la lame pour ne pas qu’il blesse Joe et le plaqua contre le mur solidement. Je frappai son poing sur le mur jusqu’à ce qu’il lâche la lame et je la poussai le plus loin possible des autres adversaires. Je ne perdis pas de temps à fracasser sa tête contre le mur ce qui eu raison de le mettre sans connaissances.
Un des mecs arrive derrière moi tandis qu’un autre vint me frapper en plein visage. Je restai sonner, mais je ne devais pas leur laisser cet avantage. J’écrasai le pied de celui qui me tenait ce qui me laissa une chance de me dégager de lui. Je me retournai pour frapper le mec qui revenait à la charge. Un coup en pleine gueule pour venir l’agripper par le t-shirt et le tirer dans des poubelles non loin. L’autre avait fini par se remettre du coup puissant sur son pied et me poussa violement au mur. J’étais vraiment dans une position de merde pour répliquer à son assaut. Je devais à tout pris faire quelque chose parce que le mec que j’avais poussé dans les poubelles se relevait. Je n’hésitai même pas à fracasser ma tête contre la sienne. Le mec me relâcha automatiquement, mais j’avais un mal de chien au crâne. Pendant que je me tenais le front, le mec s’était relever me balança un coup en plein sur le nez. Ma vision s’embrouilla et je reçus rapidement un autre coup dans le ventre.
Je commençais à faiblir sous les coups de mes agresseurs et je savais que si je ne finissais pas ce combat rapidement j’allais y laisser ma peau. L’autre tentait à tout prix de retrouver la lame sous les déchets. J’essuyai mes yeux et me concentra sur le mec qui me barrait la route. Il m’envoya une droite en plein visage mais je l’évitai et frappa son nez avec ma paume. C’était peut-être dangereux de le tuer, mais je n’avais plus rien à perdre. Le gars tomba comme un chiffon au sol et j’accourus vers le dernier des gars. Il se retourna et se jeta au sol pour tenter de me faire perdre l’équilibre en frappant les jambes. Je sautai par-dessus lui et vins frapper de toutes mes forces son crâne tout en entrainant sa tête au sol.
Il ne bougea plus et je pus finalement aller à la rencontre de Jordane. Tout ce que je trouvai à lui dire fut : « Est-ce que tu es blessée ? » J’avais la tête qui tournait et j’avais de la difficulté à voir d’un œil car j’avais reçus un coup non loin. Je rompis à nouveau le silence… « Tu crois toujours que je me fous de toi et que je pense juste à coucher avec toi ? J’aurais pu te laisser t’arranger tout seul avec ses mecs, mais je l’ai fait parce que je tiens à toi. Je ne supportais pas l’idée que tu te fasses blesser par ces cons. » Je n’avais peut-être pas dit que je ressentais quelque chose pour elle, mais au moins je lui avais fait passer un message qui lui disait que je ne la prenais pas pour une salope…
J'étais à moitié assommée par terre quand un mec me choppa et me colla contre le mur avant de renifler mes cheveux. Je frissonnai de dégout en me disant que j'allais me faire violer et que je ne savais pas comment me dépêtrer de cette situation. Comment arriver à me sortir de là en sachant que ma cheville était HS et mon esprit aussi. Quand soudain, quelqu'un fonça sur celui qui avait mis la lame sous ma gorge pour le foutre par terre mais trop tard. La lame est superficiellement entamée ma peau. Je poussais un petit cri de douleur en portant la main à ma gorge. Plus de peur que de mal. J'essayai de voir qui c'était mais le coup sur ma tête m'avait clairement assommée et je ne pouvais pas le discerner clairement. Merde, j'ai du perdre une de mes lentilles quand je me suis pris la baffe dans la figure. Une forme floue sortit de nulle part et agrippa à la gorge en manquant de m'étrangler. « On va fumer ton pote, me chuchota-t-il à l'oreille et ensuite, je m'occuperai de toi beauté. » Il me lécha la joue et je le assenai un coup dans le vide avant de tomber en avant. Je tentai à tâtpns de chercher quelque chose pour me défendre quand tout d'un coup, je tombai sur le couteau. Visiblement, mon sauveur avait réussi à faire perdre la lame au mec qui m'avait entaillé le cou. « Génial, murmurai-je avant de planquer la lame dans ma manche. » Je plissai les yeux avant de me lever et de faire face à une autre forme. Alors, je poignardai sans demander mon reste et je sentis quelque chose gicler. Du sang. L'homme hurla et s'effondra au sol. Je m'agenouillai pour chercher son pouls et constatai avec soulagement qu'il n'était pas mort. J'avais l'habitude de me battre dans le noir ce n'était donc pas gênant.
Je sentis un courant d'air passé derrière moi et je me retournai vivement. J'entendis un bruit et entendis un hurlement de rage avant de voir quelqu'un s'élancer vers les deux mecs qui se battaient. Je me mis donc au travers et finis par me retrouver propulser contre des palettes en bois. Je sentis une gouttelette glisser le long de mon crâne et je sus que je saignai à la tête mais rien de grave. Soudain un long silence se fit entendre et j'essayai de me relever pour retomber mollement sur le sol. J'avais mal au crâne comme ci j'avais une gueule de bois et quand j'ouvris les yeux, je sentis ma seconde lentille se barrer. Merde! J'allais devoir rentrer chez moi pour en remettre mais je ne pourrais pas rentrer dans cet état. Peut-être que mon sauveur accepterait-il de me ramener ? Ou alors j'ai pu en mettre par miracle dans mon sac et retourner au club voir Dwight jouer.
Je repartis à quatre pattes pour tâtonner vaguement le sol. J'avais mal partout et je réussis à tomber sur mon sac. Je fouillai dedans quand je sentis quelqu'un s'agenouiller devant moi. D'abord par réflexe, je me protégeai le visage en position de défense quand je reconnus la voix. Cette voix fluette d'adolescent. Dwight. J'étais presque trop heureuse de le voir alors dans un élan qui ne me ressemblait pas du tout, je plongeai dans ses bras pour l'agripper. C'était une réaction qu'aurait eu ma sœur mais je savais que j'avais un fond de gentillesse en moi. Mais c'était plus simple de paraître froide et de passer pour une salope que d'être une cambrioleuse au grand cœur. Bien entendu, j'étais une lady donc je me comportais bien. Je ne faisais jamais du boulot ingrat et je ne laissais jamais de trace derrière moi. Lentement, je caressai ses cheveux, je humai son odeur. Mon sauveur. J'avais des sentiments pour Dwight mais je ne pouvais pas être avec lui. Je ne pouvais pas le mettre dans une situation difficile alors je continuai de le tenir dans mes bras saignant de la tête
« J'ai perdu mes lentilles donc je ne te vois pas bien. Pourrais-tu regarder dans mon sac si j'en ai de rechange et ensuite j'irai à l'intérieur pour regarder ton concert ? Tu veux bien que je reste avec toi jusqu'à la fin de la soirée ? » Je devais paraître désespérée vu sous cet angle. Une autre facette de moi-même en quelque sorte. Lentement, je fourrais ma tête dans son cou avant de la relever et de capturer ses lèvres. Pas comme les baisers de début de soirée. Un des plus tendres, plus chaleureux que je pouvais lui donner. J'essayai de le voir en plissant des yeux et je caressai son visage tout doucement. « Merci. » Un remerciement. Le premier. Surement le dernier. Mais au moins, un merci sincère valait mieux qu'un millier hypocrites.
Lorsque j’arrivai près d’elle, Joe pris une position défensive et était prêt à décocher un coup de poing au premier qui s’approcherait d’elle. Je la rassurai en lui disant qu’il n’y avait plus personne pour lui faire de mal que tout était terminé. Son visage s’illumina lorsqu’elle reconnu ma voix et en guise de preuve elle me sauta dans les bras. Cet élan me surpris venant de sa part car elle n’avait jamais agis de la sorte avec moi. Je sais qu’à quelque part cacher sous la couche de glace qui recouvre son cœur, qu’il y a de la gentillesse. Je savourai ce moment, car il n’y en aurait surement pas d’autre comme celui-ci avant longtemps. Je luis rendis son étreint en la serrant dans mes bras. Ce n’est pas quelque chose qu’on ne veut vivre de se faire agresser par des mecs dans une ruelle lorsqu’on est sans défense et même si elle le laisserait ne pas paraître elle avait surement eu une de ses peurs. Elle caressa mes cheveux tout en étant blotti dans mes bras. À vrai dire, je ne savais pas trop comment réagir en ce moment. Mon cœur battait la chamade et je ne voulais pas que nous nous séparions et pourtant je ne réussissais pas à faire sortir quelque mot pour lui dire que j’étais content qu’elle ne fût pas blessée gravement. Elle avait des coupures ici et là, mais rien de catastrophique qui pourrait mettre sa vie en danger. C’était comme si on était collé l’un à l’autre, mais tout bonne chose à une fin malheureusement.
Ce fut Joe qui rompit le silence. « J'ai perdu mes lentilles donc je ne te vois pas bien. Pourrais-tu regarder dans mon sac si j'en ai de rechange et ensuite j'irai à l'intérieur pour regarder ton concert ? Tu veux bien que je reste avec toi jusqu'à la fin de la soirée ? » C’était comme si je découvrais une toute autre facette de Jordane. Peut-importe ce qu’elle me montrait je l’aimais comme elle était. Lentement, elle vint fourrer sa tête dans mon cou avant de la relever et de venir s’emparer de mes lèvres. Ce n’était pas comme les deux autres baisers précédents où on aurait dit qu’elle m’attaquait avec ses lèvres. Celui-ci était plus tendre et affectueux, ce qui fit en sorte que je pus m’abandonner totalement au baiser sans avoir peur que mes sentiments soient dévoilés. En fait rendu là je n’avais plus vraiment rien à perdre car je commençais à me douter un peu que Joe pourrait ressentir quelque chose pour moi aussi même si elle ne voulait pas s’abandonner à ses sentiments. Elle vint caresser mon visage doucement tandis que moi je vins dégager une mèche qui recouvrait son visage. « Merci. » Elle venait vraiment de me dire merci. Ca devait être une première dans notre histoire et ca me fit chaud au cœur de l’entendre. Bien entendu ca m’avait fait plaisir de jouer au chevalier pendant que la princesse était entre les griffes des méchants. J’acceptai ce remerciement avec joie et je savais qu’elle était sincère en le disant. Ce n’était pas de simples paroles envoyé en l’aire qui ne voulait rien dire.
Revenant à la réalité je jetai un coup d’œil dans le sac à Joe en espérant y trouver ses lentilles. Finalement, au fond de son sac à main, je trouvai un contenant qui avait deux espaces pour mettre des lentilles et je lui tendis. Ca devait être désagréable de ne rien voir malgré le fait que la personne était en face de toi. Je réfléchis à ce qu’elle venait de dire et je me demandais vraiment ce que j’allais faire. Mon coté musicien me dictait de monter sur scène malgré l’incident qui venait de se produire et d’un autre coté avec l’histoire de drogue ca ne me donnait plus vraiment le goût de performer avec du monde malhonnête. Je n’étais pas vraiment mieux moi-même, mais j’avais des principes dans la vie que je respectais. Je n’utiliserais jamais de drogue sur des mineurs pour qu’ils soient des proies plus faciles. C’est immoral juste de penser à faire cela, mais de nos jours il y avait pleins de gens qui était malhonnête. Je devais vraiment avoir l’aire affreux avec tous les coups je m’étais mangé dans la face. J’avais la tête qui tournait dans tout les sens et je commençais même à avoir une de ces migraines. L’idée de frapper le mec avec mon propre crâne n’était pas géniale, mais je n’avais pas vraiment d’autre option et je devais réagir rapidement. « Hey Joe, tu voudrais bien me donner une clope? J’aurais besoin de décompresser un peu…» Je n’avais jamais vraiment fumé la cigarette. Comme elle n’aimait pas l’idée que je prenne de la drogue, je n’allais certainement pas en prendre sous son nez alors l’option de la cigarette était un sortie de secours. Je sais qu’elle en trimbale toujours avec elle. J’espèrerais que ca réussirait à apaiser mon coté sombre qui voulait encore démolir la face de d’autre personne. C’est une maladie tout cette colère qui est refoulé à l’intérieur de moi. Je m’assis à terre tout en fumant une cigarette et je regardai le ciel. Je n’étais pas capable de me décider si j’allais jouer ou non. Je m’en foutais vraiment et je décidai donc de demander l’avis à la rousse. « Tu sais Joe, on n’est pas obligé de retourner à l’intérieur. Avec ce qui vient de se passer, je comprendrais si tu préfèrerais aller boire un café et prendre ca relax. J’en veux un peu à ses connard de t’avoir attaqué ainsi et les autres à l’intérieur était amis avec. Je ne serais pas mieux dans cette histoire si j’allais jouer avec eux… » C’est tout ce que je réussi à lui dire pour l’instant. Si la gloire voulait dire que tu pouvais te comporter comme les connards qui avaient attaqué Joe, je n’en voulais pas. Je resterais à jouer dans un petit groupe avec mon cousin, mais au moins je ne serais pas impliqué dans des viols de mineurs et d’agression à main armé… Qu’elle connerie tout cette histoire.
Je lui caressai doucement le visage. Un geste tendre qui pouvait en surprendre plus d'un. Oui, j'avais un cœur sauf que ce dernier a été brisé deux fois et cette douleur je ne voulais plus jamais la revivre. Je devais donc me protéger comme je le faisais toujours depuis sept ans. Depuis que j'avais quitté Charles en réalité. Et depuis que Jasper m'avait quittée. Je passais négligemment une main dans mes cheveux quand je m'attardai sur Dwight. Il m'avait fortement étonné ce soir. Il m'avait sauvé quand même. Et je m'étais montrée odieuse avec lui. Depuis le début mais c'était pour le protéger – et me protéger moi-même aussi – mais surtout pour le protéger. Je le vis être estomaquée par le fait que je lui avais dit 'merci'. Je lui refis une caresse sur le visage. Mais merde Joe arrête ça! Je retirai ma main aussi vite que je pus avant de choper la boite de lentilles et de lui faire un sourire gêné. Puis, j'ouvris la boite et en sortis la précieuse lentille pour la mettre en un clin d'œil – ce qui est vrai. Mais j'avais des années d'entrainement. Enfin, je clignai des yeux plusieurs fois pour remarquer que je voyais à nouveau. Je poussais un soupir de soulagement avant de regarder nettement Dwight. « T'as du... sang... Sur le visage, lui dis-je avant de sortir un mouchoir de mon sac. » Une femme doit toujours avoir le nécessaire pour se remettre d'aplomb. Surtout quand on est une cambrioleuse et qu'on doit traverser toutes les intempéries. Je pris le mouchoir que j'humidifiai à l'aide mon brumisateur – microscopique pour femmes – et l'appliquai sur son visage pour le nettoyer. « Voyons, tu ne pourras jamais trouver la groupie parfaite ce soir si tu as le visage couvert de sang. Quoique ça te fait un côté bad boy qui te donne un côté sexy. »
J'éclatai de rires puis je l'entendis me quémander une cigarette. Bien entendu que j'en avais une puisque je fumais comme un pompier et que je mourrais peut-être du cancer. Je fouillais dans mon sac et en sortis un paquet... vide. Je le jetai par terre sur l'un des gars assommé et me remis en quête de mon exploration dans la jungle qu'était mon sac à mains. « Je te conseille de ne plus jamais remettre la main dans mon sac sinon il risquerait de te manger. Alors.... téléphone portable, porte-monnaie... préservatifs... Ah! Le voilà. » Je sortis victorieuse le paquet de cigarettes même pas ouvert puis, je retirai l'emballage en plastique et lui tendis une cigarette. « Je ne savais pas que tu fumais. » J'en mis une dans le bec avant de l'allumer et de la fumer lentement. Dwight ne disait rien. Il était complètement silencieux et je ne savais pas si c'était parce que je lui faisais pitié ou parce qu'il était sonné. Je sortis donc un paquet de chips que je lui tendis. Il fallait qu'il mange quelque chose ou il allait tourner de l'œil et je ne nous voyais pas aller à l'hôpital dire 'bonjour, non, non, je ne suis pas la fille qui vous a volé la semaine dernière. Mon ami est blessé mais pourquoi vous me mettez des menottes ?' Non ridicule. Je l'entendis me répondre d'une manière embarrassé qu'il ne voulait pas retourner à l'intérieur et qu'il préférait prendre un café. Un café ? Était-ce le nom de code pour sexe ou voulait-il vraiment un café ? Merde! J'étais vraiment une obsédée mais cela faisait longtemps que je ne m'étais pas envoyée en l'air.
Je me rapprochais de lui en entourant mes bras autour de son cou et quiconque passerait dans cette rue nous prendrait vraiment pour un couple. Damned! Mais je n'étais qu'une pauvre femme et j'avais besoin d'être rassuré. Connerie oui! C'est surtout que je me sentais bien dans ses bras. Fuck! Je posais doucement ma tête sur son épaule et là, j'eus envie de lui hurler dessus qu'il m'avait transformé en bisounours. Ou alors je redevenais la fille de seize ans qui n'avait pas connue tout ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant. Bête comme ses pieds, avec des grosses couettes et une ceinture noire de judo. « Oui, on pourrait aller prendre un café. Mais chez moi. Je ne me vois pas trop rentrée dans un café alors que nous sommes couverts de bleus et de sang. Tu te vois dire à la dame 'Bonsoir, je voudrais un latte s'il vous plaît. Le sang ? Ah non, c'est celui d'une autruche que j'ai décapité dans mon arrière cour.' Soyons sérieux deux minutes. Mais par contre, je suis venue à pied donc il faudra rentrer comme ça. A moins que tu n'ai pris ta voiture. Et avec cette satané foulure, je ne me vois pas aller bien loin. » Je fermai les yeux un instant pour passer la main dans ses cheveux et les caresser doucement. Décidément! Mais pour une fois depuis longtemps, je me sentais un sécurité avec quelqu'un. Même si ce quelqu'un avait les mains qui tremblaient encore de rage. Je posais la mienne sur l'une d'entre elles que je commençai à caresser avec mon pouce pour essayer de l'apaiser. Nous avions eu déjà assez de bagarres pour la soirée. Il était temps qu'on se calme un peu.
Lorsqu’elle put finalement voir à nouveau Joe me ramena à la réalité en me disant que j’avais du sang qui me coulait sur le visage. Je pouvais sentir la où mon front avait fendu sous l’impact de mon crâne qui se heurtait sur mon adversaire. Ce n’était rien de grave une simple égratignure qui cicatriserait le lendemain. Les filles aiment les gars qui ont des blessures de guerre. C’était supposer prouver notre virilité, lorsqu’en fait ca faisait juste prouver qu’on était des bêtes sans merci qui passaient leur temps à chercher le trouble. Lorsque je regarderai cette blessure sur mon front, je saurai que j’ai fait une bonne action en sauvant celle qui avait réussi à voler mon cœur. C’est presque ironique dans ce cas car elle était vraiment une cambrioleuse… Jamais auparavant, une nana avait réussi à me faire perdre mes moyens pour me pousser à complètement démolir des mecs. Je ne pourrais pas me passer d’avoir sa présence auprès de moi. Même si elle ne voulait pas de moi, je ne pouvais pas m’imaginer de la perdre du jour au lendemain à cause d’une connerie comme à soir. Ces mecs étaient des vrais connards et ils n’ont eu ce qu’ils méritaient au finale. Même étant le pire drogué de la vie, jamais je ne m’abaisserais à leur niveau. J’aurais le goût d’aller le mener directement au poste de police et de dénoncer leur cul d’enfoirés de merde, mais j’avais aucune preuve et je devrais me défendre sur la gravité des blessures infligés aux agresseurs. J’aurais pu simplement les maitriser, mais au lieu de ca j’avais relâché une partie de ma colère sur eux. Je bouillais encore à l’intérieur et la seule chose qui me retenait de frapper le mur de toutes mes forces était Joe. Elle réussissait à me garder sous contrôle sans le vouloir…
Elle s’acharna à nettoyer le sang sur mon front. Je me sentais vraiment comme un gamin qui venait de se blesser et que la mère était là pour jouer les infirmières. Je n’avais jamais gouté à ce plaisir car peut-importe ce que mon père me faisait souffrir ma mère n’intervenait jamais. Elle aurait subi le même sort que moi sinon alors elle se fermait la gueule et me laissait encaisser tous les coups de mon père. Mes poings se refermèrent et je pouvais sentir mes ongles s’enfoncer dans la chair de mes paumes. Ma tête me faisait vraiment mal et je commençais à avoir mal au cœur. C’est à ce moment que Jordane me tendit un sac de chips. Elle ne cessait de sortir des trucs de son sac à main. Un vrai sac à surprise, il ne manquait plus qu’à faire apparaitre un lapin et je la considérerais comme une magicienne. Elle savait exactement ce qu’il me fallait pour me remettre d’aplomb. Je me sentais beaucoup mieux qu’il y a environ cinq minutes. La cigarette n’avait certainement pas aidé à l’oxygène de parvenir à mon cerveau. Le déclic de dire à mon corps de se reprendre en main c’était fait un peu plus tard, mais l’important c’est que je ne sois pas tombé dans les pommes. La dernière chose que je voulais c’est d’avoir le droit à une belle commotion cérébrale. Non merci… Je voulais pouvoir profiter du reste de la soirée avec Jordane et c’est pour cette raison que je ne voulais plus retourner à l’intérieur dans le brouhaha des préparations en vue du spectacle. Après notre petite mésaventure, j’avais les idées ailleurs que d’aller jouer de la basse à coté d’énormes caisses de son alors que ma tête en arrachait déjà assez sans devoir aller rajouter d’autre problèmes. Il n’y avait aucun sous-entendu derrière ma proposition à Jordane. Elle n’était pas seulement un objet de désir sexuel et je devais apprendre à ne pas faire passer le bas de ma ceinture avant mon vrai cœur.
Elle se rapprocha de moi en entourant ses bras autour de mon cou. C’était vraiment de cette manière qu’un couple agirait mais pourtant nous n’en formions pas un. Aux yeux des autres par contre, c’était une toute autre histoire. Ils croiraient que nous en étions un simplement en nous voyant tous les deux enlacés ainsi. Mon cœur battait vraiment vite et j’avais une envie de joindre mes lèvres à nouveau aux siennes. Malgré tout l’effort que je fis pour me retenir je ne pus m’empêcher d’aller emprisonner ses lèvres avec les miennes. Je lui offris un baiser tendre et qui voulait en dire long sur ce que je ressentais pour elle. Je rompis le baiser et laissa Joe appuyer sa tête sur mon épaule. C’est alors qu’elle répondit à ma proposition. « Oui, on pourrait aller prendre un café. Mais chez moi. Je ne me vois pas trop rentrée dans un café alors que nous sommes couverts de bleus et de sang. Tu te vois dire à la dame 'Bonsoir, je voudrais un latte s'il vous plaît. Le sang ? Ah non, c'est celui d'une autruche que j'ai décapité dans mon arrière cour.' Soyons sérieux deux minutes. Mais par contre, je suis venue à pied donc il faudra rentrer comme ça. A moins que tu n'ai pris ta voiture. Et avec cette satané foulure, je ne me vois pas aller bien loin. »
Je n’allais certainement pas la faire marcher si elle s’était foulé une cheville. S'il fallait je la porterait jusque chez elle. Je ne voulais pas non plus me promener dans les rues pour me faire à nouveau embusquer. Je n’aurais plus la force de défendre Joe une autre fois alors le taxi s’imposait. Lorsqu’elle vient déposer sa main contre la mienne, je relâchai mon poing et pris sa main entre la mienne et parti vers l’avant de la bâtisse. Je pouvais déjà sentir le confort de pouvoir s’asseoir sur quelque chose qui avait de l’allure et pouvoir relaxer après les fâcheux événements de la soirée. Je sifflai le premier taxi que je pus voir et ouvris la portière comme un vrai gentleman à Joe. Je m’enfonçai dans le siège et accota ma tête sur le dossier. Je lui dis l’adresse de Jordane et il parti en direction de sa demeure. C’est fou comment une soirée peut rapprocher deux personnes… J’aurais voulu que ca se passe autrement mais le destin avait choisi ce chemin bien précis pour nous.
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