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Anonymous
Invité
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Mar 15 Mar - 21:23

Voila. C'était la première fois depuis je ne sais combien de temps que j'étais libre de mes mouvements, et pourtant je n'arrivais pas à bouger, plus psychologiquement qu'autrement. Si j'ai bien compté, ça faisait maintenant environ 8,3 heures qu'ils m'avaient sorti des soins intensifs où j'étais en réanimation, ou une connerie du genre. Au début, j'arrivais pas à penser, malgré le silence autour de moi. La seule chose rassurante était la lumière dans la pièce, sa blancheur et la grande fenêtre qui donnait une vue nocturne sur San Francisco. Je n'arrivais pas vraiment à exprimer mon soulagement, rien ne voulait sortir, et lorsque les médecins avaient d'ailleurs autorisé les policiers à faire une courte intervention dans la chambre, l'entretient s'était révélé totalement infructueux pour la simple et bonne raison que je n'ai pas ouvert la bouche une seule fois. Je sais pas... je ressentais absolument plus rien, mis-à-part que j'étais dans une colère noire mais parfaitement interne. Je voulais ma soeur, il me fallait ma soeur, maintenant, tout de suite, et cette idée m'obsédait à tel point qu'avais tout fait pour qu'on comprenne qu'il fallait la faire entrer, malgré mon mutisme, parce que je savais qu'elle était là (et de toute manière, la famille était certainement la plus au courant de ce qui m'arrivait, donc soyons logiques, Milexie ne pouvait que être dans le coin). Ce "caprice" pouvait paraître aberrant, mais c'était comme ça. Et cela s'est passé il y a déjà plusieurs heures.

J'imaginais bien que les infos locales avaient parlé de ma sortie et qu'il risquait s'y avoir quelques curieux à la porte dès qu'on m'aurait jugé "apte" à recevoir des visites. Encore une fois, c'est dans un esprit totalement fidèle à moi-même que j'avais clairement fait comprendre qu'en dehors de ma famille, d'Alexa, Donovan ou Mary, personne n'était autorisé à entrer. Parfois, faut se remercier soi-même d'avoir un sale caractère en acier au cas où... je sais pas moi, au cas où un psychopathe a décidé de vous torturer mentalement par exemple. Je suis persuadé que ça allait grandement m'aider à garder le nord et pas trop délirer plus tard. Uh... en fait, je me sentais bien, vraiment bien. C'était peut-être la morphine, mais j'sais pas... pour le moment je n'avais pas encore réellement fait face à "l'extérieur", alors ça allait super. Malgré ça, je craignais les contrecoups et le regard des autres. Après tout ce temps passé sous la moyenne de soins minimaux en matière d'alimentation et d'hydratation, mon apparence n'était certainement plus la même... j'avais pas trop envie qu'on me voie dans un état que moi-même je n'arrivais pas trop à juger.

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Anonymous
Invité
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Mar 15 Mar - 21:47

Le téléphone l'avait réveillé en sursaut alors qu'elle dormait, une sieste peut être ? Elle avait légèrement perdu la notion du temps à force de rester cloîtrer chez elle à écouter la radio ou la télé qui était constamment tournée sur les chefs d'informations. Au cas ou. Elle avait apprit qu'Elias était sorti, lui, et son coeur s'était serré d'abord par colère -pourquoi lui ? Pourquoi juste Elias ? - et puis ensuite par peur.. Et puis sous la fatigue elle s'était assoupie jusqu'à ce que... " On l'a retrouvé... " lui avait-on dit. Et elle s'était levée d'un bond, écoutant les quelques informations qu'on pouvait lui donner, il était à l’hôpital en soin intensif. Elle devait venir dans quelques heures. Incapable de tenir en place, Alexa était soulevée par une panique monstre. Son coeur battait si fort et si vite qu'elle avait l'impression qu'il allait exploser à chaque seconde, ses mains tremblaient tellement qu'elle avait prit deux fois plus de deux qu'à la normale pour s'habiller. Il ne fallait pas qu'il sache l'état dans lequel elle avait été. Il le saurait sans doute bien sûr, on lui dirait... mais elle ne voulait pas qu'il la voit ainsi. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, Alexa fit attention à ce qu'elle portait. Elle mit un jean et un t-shirt, rien de bien compliqué mais ça changeait des joggings qu'elle avait prit l'habitude de mettre par flemme, et puis... elle se rendit dans la salle de bain, décidant d'effacer de son visage toute trace de fatigue ou de tristesse. L'heure tournait. Et lorsqu'elle jugea qu'il était temps d'y aller, ne tenant plus, elle attrapa son sac et se rua jusqu'à sa voiture pour rejoindre l’hôpital. L'attente était insoutenable, et pourtant, maintenant que le jour tant attendu était arrivé, ce jour qu'elle attendait depuis des semaines, le jour du retour de Damon, le jour où elle apprendrait qu'enfin il était là, vivant... et bien elle avait l'impression que ces semaines étaient passées relativement vite. Et elle l'avait dit à Mary Faith " Lorsqu'il sera revenu, ça ira. " Elle ne l'avait pas encore revu et pourtant l'espoir qu'elle avait à le voir, là, devant elle, vivant, sain et sauf la faisait revivre. Elle arriva rapidement à la clinique, cependant on lui dit que c'était encore trop tôt. Elle était décidée à le voir cependant, ainsi, elle n'allait pas retourner chez elle non, elle s'était assise en attendant, se tordant les doigts dans tous les sens, tournant en rond dans le hall... elle avait cessé de retourner demander aux infirmières si elle pouvait y aller, elle l'avait fait trois fois de façon régulière, toutes les 20 minutes... et puis finalement, voyant qu'elle dérangeait, elle était allée s'acheter quelque chose à manger, et elle était revenue, attendant toujours et encore.
" Vous pouvez y aller.. il est réveillé " lui avait-on dit finalement. Réveillé. RÉVEILLÉ. Ce mot résonnait dans sa tête inlassablement. Jusqu'à ce qu'elle arrive devant la porte de la chambre. Elle toqua. Rien. Elle eut l'impression que son coeur lâcha tandis qu'elle saisissait la poignée de la porte pour l'ouvrir doucement, et puis enfin... elle entra. Calmement. Et puis elle le vit. Damon. Là dans son lit. Instantanément, un flot humide couvrit ses yeux, mais ça n'était pas une larme de tristesse qui coula le long de sa joue alors qu'elle s'avançait doucement vers le lit, non. C'était de la joie, du soulagement.

- Damon... articula-t-elle d'une voix à peine audible, j'ai eu tellement peur...

Elle tira une chaise pour s'asseoir près de lui et glissa sa main sur celle de son petit ami.

- Comment tu te sens ? lui dit-elle après avoir ravalé ses larmes, décidée à ne plus pleurer.
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 15 Mar - 22:10

- Damon... j'ai eu tellement peur... Comment tu te sens ?

Je n'avais pas pris la peine de m'intéresser au fait qu'on avait toqué à la porte. À vrai dire, toute mon attention était portée à l'extérieur, sur les petites lumières qui défilaient un peu plus loin... pourtant, lorsque la petite voix familière parvint à mes oreilles et que je sentis la douceur d'une main sur la mienne, mon visage se tourna de lui-même vers la jeune femme qui se tenait assise à côté de moi. Je ne sais pas combien de secondes se sont écoulées exactement entre le moment où j'avais enfin pu obtenir un contact visuel avec Alexa et celui où j'eus une réaction.... peut-être vingt ou trente. On aurait pu croire que je cherchais dans ma mémoire à la "replacer", mais en réalité il me fallait juste le temps pour comprendre que j'étais de retour dans le monde normal et que du temps s'était écoulé en mon absence.

Et je ne sais pas pourquoi j'ai eu cette réaction-ci en particulier, mais après avoir entrouvert la bouche pour parler en sachant que les mots ne sortiraient pas, le seul truc que je fus capable de faire, c'est de refermer les lèvres dans un semi-sourire. Une larme venait d'apparaître sur mon visage pour la première fois depuis bien des années, mais je n'avais pas la moindre notion de ce qui se passait vraiment en moi. Je me sentais... déphasé. Totalement.

- je t'ai déjà... dis que t'étais belle, un jour?
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 15 Mar - 22:25

Alexa fixait Damon, l'oeil plein d'intérêt, curieuse et impatiente de l'entendre lui répondre. Elle voulait l'entendre lui dire qu'il allait bien, elle voulait être soulagée de ce poids si lourd qu'elle avait porté le temps de son absence. Tranquillement, son pouce caressait le dos de la main de Damon, ce simple contact physique avec lui suffisait à l'emplir d'un bonheur sans fin, il lui avait terriblement manqué. Il n'ouvrit pas la bouche tout de suite, et pendant quelques secondes, elle se demanda s'il avait encore la capacité de parler. Le choc peut être ? Ca arrivait... et puis finalement, elle put l'apercevoir sourire. Et puis enfin il ouvrit la bouche.


- Je t'ai déjà... dis que t'étais belle, un jour?

Surprise, son teint vira au rouge presque naturellement. Il avait toujours eu le chic de la mettre dans l'embarras.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu... Oh Damon... Bien sûr que tu me l'as déjà dit ! Qu'est-ce que tu racontes ?

Un léger rire lui échappa et elle lâcha sa main pour passer doucement la sienne sur sa joue.

- ...Arthur va être content de te revoir, il a fécondé le chat de la voisine.
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 15 Mar - 22:43

La faire sourire était une activité à laquelle j'accordais la majorité de mon temps, en dehors des fois où j'essayais surtout de la voir rougir en me sentant tout fier lorsque j'y arrivais - ce qui n'était pas difficile avec Alexa -. C'était bizarre... cette impression d'être là sans être encore là.

- ...Arthur va être content de te revoir, il a fécondé le chat de la voisine.


Qui c'était Arth...? Ah oui, le chat. Décidément, l'être humain est fait pour le déni de la réalité. Je savais que dans le fond on pensait tous les deux à la même chose, mais tous les moyens étaient bon pour repousser le moment où il faudrait aborder un sujet plus sérieux, n'est-ce pas? Pour toute réponse à la phrase de la jeune femme, j'esquissais un rire muet qui étira légèrement les traits de mon visage. J'avais l'impression que ça faisait plus de deux mois que je n'avais vu personne, qu'il n'y avait que la pénombre autour de moi ainsi qu'une ambiance lourde, et là... franchement, j'avais à peu près le sentiment d'être mort et en communication avec le paradis tellement c'était... sécurisant d'être dans cette chambre.

Visiblement, il n'y avait rien pour briser la douce ambiance qui s'était mise en place, et pourtant. La main qu'Alexa venait de poser sur ma joue activa un mécanisme de défense intérieur qui me poussa à reculer à l'autre bout du lit. Heureusement qu'il y avait les barrières, parce que je crois que vu la violence du geste, je serais certainement tombé sans m'en rendre compte. Presque instantanément, mon regard avait changé et je le savais dans la manière que j'avais de visualiser cette femme à côté de moi: Danger. Non, June' n'était pas dangereuse et je le savais, merde, mais y'avait rien à faire contre ça. Face à Milexie tout à l'heure, j'avais également eu un réflexe de la sorte (d'où les barrières) et même si mon cerveau me dictait quelque chose, le corps suivait quant-à-lui une autre logique.
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 15 Mar - 23:02

Elle était contente de le voir rire, c'était soulageant, elle qui s'était torturée pendant des jours car elle ne savait pas s'il était toujours en vie, le voir en vie et rieur lui faisait le plus grand bien. Cependant... elle ne s'attendait pas à la suite nan, alors qu'elle tentait un mouvement en direction de son visage, SIMPLE CARESSE SUR LA JOUE, Damon s'était replié sur la défensive, il s'était éloigné de l'autre côté du lit. Elle haussa les sourcils, surprise par ce réflexe qui en disait long sur ce qu'il avait put vivre. Elle pinça les lèvres alors qu'elle lui reprenait la main doucement.

- Hey.... ça va aller... lui dit-elle d'une voix paisible et tranquille.

Alexa lui adressa un sourire emplie d'une compassion telle que Mère Thérésa se serait retournée dans sa tombe par jalousie. Elle était consternée par sa réaction, évidemment, et ça avait éveillé en elle un tas d'interrogation, cependant, elle n'avait aucune envie d'en parler tout de suite. C'était trop tôt. Autant pour elle que pour lui. Il fallait qu'il réalise qu'il n'avait plus rien à craindre du type qui l'avait enlevé, il était en sécurité maintenant.

- J'ai aucune idée de ce qu'il a put te faire mais sache que t'as plus rien à craindre maintenant. T'es en sécurité.

Elle se tût un instant, ne sachant pas trop quoi lui dire. Ca n'était pas une situation très commune après tout.

- Est-ce qu'ils t'ont déjà dit quand tu pourras sortir d'ici ? Tu voudrais que je te ramène quelque chose ? Un truc à manger.. des cookies.. ou ton ordinateur si tu dois rester ici plusieurs jours ? Histoire que tu t'ennuies pas... La Nouvelle version pokémon blanc... en 3D et tout... elle claque.. je l'ai acheté. J'ai eu un stylo avec.
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 16 Mar - 19:15

Je restais immobile dans ma position pendant quelques secondes avant de me "débloquer" dans un très court soupir.

- J'ai aucune idée de ce qu'il a put te faire mais sache que t'as plus rien à craindre maintenant. T'es en sécurité.

Je le savais. Je le savais très bien, ça... mais c'était plus fort que moi, je ne supportais pas qu'on me touche à certains endroits, notamment le visage, car cela faisait remonter des sensations qu'Alexa ne pouvait certainement même pas imaginer. Je n'étais pas un trouillard, absolument pas, mais je vous assure que n'importe qui ressent de l'effroi quand il ne sait pas de quoi ses prochaines heures seront faites. Ce psychopathe était complètement imprévisible, lunatique au possible, et peut-être même schizophrène... je n'étais pas vraiment capable d'en parler sans que les mots se bloquent dans ma gorge.

- Je sais...

Sur ce, je me redressai un peu et me rapprochais à nouveau de la jeune femme pour m'asseoir un peu plus face à elle. Cette fois-ci, mes doigts se refermèrent sur les siens doucement et j'écoutais ce qu'elle me disais avec attention. Alexa avait toujours su remplir le vide d'une manière remarquable, ce qui faisait d'elle une excellente hôtesse, amie, femme et tout ce que vous voulez, bien que parfois j'en avais tellement marre qu'elle cherche à palier au silence que je lui collais la main devant la bouche pour qu'elle comprenne que ce n'était pas nécessaire de parler dans le vide. De bons souvenirs me revinrent, et je souris à nouveau tout en plantant mes yeux dans les siens.

- Eh... ils m'ont rien dit à ce sujet, mais mon corps est à peu près en manque de tout, alors il faudra plusieurs jours pour récupérer. J'sais pas du tout quand ils me laisseront sortir, et j'suis sûr que les flics et les médias attendent juste le moment où le psy leur dira que je suis opé à parler pour me tomber dessus... -soupir- ouais, je veux bien que tu m'amènes de quoi m'occuper si ça te dérange pas... en tout cas c'est clair que je retournerai dans mon labo de physique dès qu'on me laissera sortir d'ici...

Je baissai les yeux sur nos mains et réfléchis un instant. J'avais l'impression d'être froid avec Alexa... le ton de ma voix était monocorde, tout aussi neutre que l'expression sur mon visage et je ne l'avais même pas prise dans mes bras, embrassée ou quoi que ce soit. En réalité, j'avais encore cette impression que des liens invisibles me retenaient et m'empêchaient de faire ce que je voulais. Mais il fallait faire un effort...

- Je suis... très heureux de te voir... t'es pas restée seule tout ce temps, hein?

ce dont je me rendais le plus compte maintenant, c'est que tout aurait pu se finir durant ces dernières semaines... et le seul souvenir qui resterait à Juniper, ce serait mes allées et venues en vitesse entre deux concerts. Quel gâchis. Mais c'était finit, ça... je ne voulais plus perdre de temps à courir après des ambitions dont je pouvais très bien me passer.
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 16 Mar - 19:28

Alexa l'écouta avec attention, le son de sa voix l'apaisait et ça lui faisait du bien de ne pas se sentir dans le stress ou engloutie par la tristesse et... le vide. Lorsqu'elle avait eu une hallucination, voyant Damon dans sa chambre, c'était ce qui lui avait fait le plus de bien : l'entendre. Et aujourd'hui il était là, en chaire et en os devant elle. Certes son ton n'avait rien d'aimable ou de particulièrement doux, mais elle ne lui en voulait pas. Il sortait d'un moment difficile, il avait besoin de temps. C'était tout à fait compréhensible. Elle hocha doucement la tête lorsqu'il accepta qu'elle lui ramène quelque chose pour se distraire, elle rentrerait plus tard et lui ramènerait son ordinateur... et sa gameboy aussi tant qu'à faire. La phrase qui la surprit le plus cela dit fut " en tout cas c'est clair que je retournerai dans mon labo de physique dès qu'on me laissera sortir d'ici... " ... elle resta silencieuse, considérant ses dires. Il arrêtait la musique alors? ... Elle pinça les lèvres, décidant de garder pour elle le fait qu'elle comptait justement, lorsqu'il serait en état lui demander de ne pas continuer. Elle cachait le soulagement qu'il lui avait fait ressentir en lui disant qu'il ne repartirait plus.

- Je suis... très heureux de te voir... t'es pas restée seule tout ce temps, hein?

L'expression sur le visage de la jeune femme changea du tout au tout. Déjà qu'on ne sentait pas plus que ça dans sa voix qu'il était "heureux" de la voir- bien qu'elle ne douta pas une seconde de sa sincérité... Mais en plus... elle allait devoir lui mentir. Dur.

- Je... elle déglutit, non... J'ai vu Donovan et puis... Jude est passée un soir... Mary Faith aussi...

Sans oublier Drazhyck, mais elle n'avait aucune envie de le mentionner. En tout cas elle était toujours une aussi piètre menteuse car en réalité elle avait passé trois fois plus de temps seule qu'accompagnée.

- Jude et Maël vont se marier et avoir un bébé...
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 17 Mar - 0:50

...Lire en Alexa, c'était comme lire un livre pour enfant cartonné avec plein d'illustrations en couleur et un texte écrit en caractère 45. J'avais presque oublié ça. le simple fait que la jeune femme me cite des noms au lieu de me dire qu'elle était tout bêtement sortie avec des amis régulièrement ou quoi que ce soit était une sorte de gros panneau lumineux sur son front qui disait "j'ai passé mes journées à me morfondre, man". Mais qu'est-ce que j'y pouvais...? Un soupir m'échappa et je fermais les yeux en m'imaginant la solitude dans laquelle June s'était plongée d'elle-même. Je lui amenais que des emmerdes à cette pauvre fille... parfois, je me dis qu'elle serait mieux avec quelqu'un d'autre.

- Jude et Maël vont se marier et avoir un bébé...

J'étais tellement dans mon truc que la phrase ne parvint pas tout de suite à mon cerveau. Lorsque ce fut le cas, une petite grimace s'afficha sur mon visage, puis disparut aussitôt. À priori, je m'en foutais tout autant que mes dernières phrases prononcées sur un ton sans réelle "vie". Se marier, avoir un bébé....

- euh... ça fait combien de mois que c'est arrivé?

ma question était sincère, tout autant que le regard un peu voilé que je venais de poser sur Alexa. La notion du temps, je l'avais totalement perdue... et une annonce pareille me donnait l'impression que beaucoup de temps avait passé. Je suis pitoyable... et pas encore assez renseigné.
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 17 Mar - 7:42

- Trop peu, répondit-elle d'une petite voix en haussant les épaules.

Elle n'avait pas son mot à dire, certes, mais elle trouvait les choses un peu précipité, après tout, Jude et Mael était ensemble depuis à peine une semaine de plus qu'elle et Damon, enfin à quelques jours près, et avec leur mini rupture au début, ça devait en fait faire autant de temps, soit ...

- En fait... Il y a quelques jours on était le 14.. et donc ça fait deux mois.Toi et moi. Donc Jude et Mael, pas beaucoup plus... ils se précipitent un peu, comme s''ils avaient peur de manquer quelque chose, mais bon... c'est leur choix.

Alex avait toujours été comme ça.Alors qu'il fallait deux mots pour Damon pour répondre à une question, elle, elle en utilisait des dizaines. Un véritable moulin à parole. En réalité, elle tentait tant bien que mal de combler le vide qui les séparait. Damon était distant, elle comprenait mais ça lui brisait le coeur, et discuter était une façon de ne pas réaliser qu'il était loin, qu'il ne l'avait même pas pris dans ses bras. Au moins lorqu'ils parlaient et qu'il participait à la discussion, il affirmait plus ou moins sa présence.

- ...Je peux pas vraiment te raconter ce que t'as put manquer... je t'avoue que.. j'étais un peu déconnectée de tout ça...
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