Je marchais dans la rue, l’air perdu. Je pensais énormément des derniers évènements de ma vie… Ma rencontre avec Oak, ce garçon qui me hante alors qu’il me dégoûte, je ne comprendrais jamais. Mes discussions sur Facebook avec Saul et Tim où ils me parlent de ce qu’est « l’amour » et je me rends compte qu’avec mon ex Yoan, avec qui je suis restée pendant deux ans, ce n’était pas de l’amour… Ca fait mal de se rendre compte de cela. Moi qui pensais avoir eu la chance de connaître cela, je me rends compte aujourd’hui que cela n’avait été que de la sympathie à son égard et non autre chose.
Je marchais, marchais et marchais quand je bousculais soudainement quelqu’un.
- Pardon, pardon !
M’excusais-je aussitôt et en relevant ma tête je vis Nes. Je fis les gros yeux et je me mis à sourire en me frottant mon épaule gauche qui l’avait violemment percuté.
- Tu fais quoi ici ? Je ne m’attendais pas à te voir dans le coin !
Je me posais délicatement du trottoir pour laisser les autres passer tandis que Nes se rapprochait pour qu’on puisse parler tranquillement.
- Tu comptes m’apprendre tout ce que tu m’as dit sur Facebook l’autre jour, c’est ça Ô grand maître ?
Je ris en levant les yeux au ciel. Avec Nes c’était spécial, on adorait rire ensemble, je le respectais énormément car pour moi c’était un grand mannequin et j’aimais qu’il me conseille pour que je devienne encore plus meilleure… Même si certes avec lui c’est toujours « spécial. » Il aime bien me dragouiller gentiment, mais ce n’est jamais rien de bien méchant sinon je serais déjà partie il y a un moment. J’aimais parfaitement notre relation ici même si certes parfois il me gêne assez avec ses mots ou ses petits gestes mais bon… C’est Nes. Je sais que je ne risque rien même s’il y a un an il aurait peut-être aimé avoir plus, après je ne sais pas s’il a fait cela pour rire ou s’il était sérieux. Je n’avais jamais osé aborder le sujet de peur de briser quelque chose entre nous, donc je laissais couler, si je puis dire.
- En tout cas t’as pris du muscle car je t’ai bien senti passer !
Je frottais encore mon bras et mon épaule en riant en me rendant compte à peine des mots que j’ai utilisé, je vous promets que la métaphore sexuelle n’avait pas été volontairement lancée !
You take a woman by the neck to die I’m not afraid of what you’ll do
Son appareil respiratoire est divisé, entre la respiration compulsive et l’étouffement de cette air qui traverse ses poumons. Il y a ses nerfs qui virevoltes dans ses rétrospections mortes, les ombres se jouent et Les débrits philharmonique sont bien loin de lui. Il marche les failles à l’horizon. Nesham vient de finir le travail, il a passé la journée à se faire tripoter les cheveux car ceux-ci ne voulait pas rester plaqué, il aura fallu une tonne et demi de gèle pour les mettre en place. Il s’était laisser faire sans un mot comme d’habitude son portable entre les mains, il parle sur Facebook. Pourtant pas spécialement un habitué, depuis quelques temps il décroche pas. Lubrification de l’esprit, les yeux méphistophéliques qui tourbillonnent dans l’inconscient. Il retombe dans la spiral. Après avoir passé dix minutes à se laver la tête dans les lavabos des toilettes du studio, il s’en est allé. Il est dans ses pensées, il marche, imperturbable avec cette air détachée qui n’est pas vraiment un air au fond.
C’est moi, t’inquiète ça aurait été un malabar ça aurait été pas la même chose
Et puis une minette le bouscula, elle fessait du bruit donc Nesham sorti de ses pensées. Il observa son sourire durant un temps en se disant qu’il était plus capable de sourire comme ça si naturellement enfin sauf quand il avait un fou rire incontrôlable.
Je sors du boulot et toi ?
Les conversations facebook avec Isaure.. Nesham les tournes tous de façon perverse enfin Isaure a commencé sans s’en rendre compte, mais lui était persuadé qu’elle le fessait exprès que son innocence n’était pas ce qu’elle était. Son allure de petite fille éveillait forcément ses bas instincts, même s’il était très lucide, la destruction intérieur lui pousser a dire oui. Oublions. Il avait des choses a apprendre à la petite Isaure enfin, pas qu’il se considérait comme maitre dans la matière. C’est un mec quoi. Il aime le plaisir puis fallait vraiment qu’il oublie. On avait se don d’allier ça au fric, ça devait suinter de lui un truc comme ça. Sa vision se troublait de plus en plus sur ses conneries. Il prit une cigarette en écoutant la jolie jeune fille. Les conversations entre eux, avait fini par un accord commun et le jeune homme ne c’était pas trompé, elle aussi avait envie. Ses paroles l’ont fait rire.
Tu vas me sentir passer autre part Isaure.
Il la regardait amusé un instant, Nesham prit Isaure par son épaule. Ils commencèrent tous les deux a marcher vers l’appartement de Nesham, tout en laissant passer ses mains sur son épine dorsale.
Il me prit par les épaules et m'emmena chez lui. Je ne savais pas trop ce que cela donnait. J'étais mal, horriblement mal, Gayle venait de se disputer avec mes parents et mon père m'a traité de "catin" ainsi que ma mère plus tôt dans la journée. Je m'étais donc enfuie de chez moi, laissant Gayle, toute seule, mais c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Tout cela car Tim et "d'autres" -comme il m'a dit- m'ont envoyé un gode ceinture par la poste. Si ma mère n'avait jamais osé ouvrir ce colis à ma place, rien de tout cela ne serait arrivé. Tim voulait que je grandisse et me décoince, n'est-ce pas? J'allais donc le faire. Grandir. J'avais énormément parlé à Nes sur Facebook, il me complimentait comme à son habitude, avec son humour bien à lui et ses petits jeux de mots mais cette fois-ci j'ai cédé. Pourquoi? Ainsi j'allais grandir et être une femme, exact? Tim sera fier de moi, exact? Puis mes parents auront raison cette fois-ci, je serais une catin qui dit oui au premier venu. J'en avais déjà parlé à Tim sur Facebook, il me disait "de le faire avec une personne qui me respecte." Mais Nes me respecte, non? C'est mon ami depuis des années. Donc il sera content et fier de mes prouesses... Si j'ose un jour lui parler de cela.
- Oui.... Je te crois...
Répondis-je à sa dernière phrase en riant. Mais c'était un rire plutôt... Jaune. Forcé. J'étais horriblement stressée. Nes avait essayé de me détendre sur Facebook et me dire que tout se passera bien et qu'il n'allait en aucun cas se moquer, mais il m'impressionne tellement à ce niveau. Je sais qu'il a couché plus de 4 fois dans sa vie, alors que moi, avec mon ex, en 2ans de relation... On a vraiment couché que 4 fois dont la première fois a été faite au bout de 9 mois de relation.
Je laissais Nes me conduire jusqu'à son appartement, il me caressait le dos, ce qui me fit frissonner. Non, ce n'était pas du "plaisir", enfin je ne crois pas, je ne suis pas comme ça, c'était plutôt de... La peur? L'adrénaline? Sûrement. Durant tous le trajet je n'ai osé dire aucun mot. Que dire de toute façon? Je n'avais pas envie de l'embêter, ou "casser" quelque chose. J'avais mes bras, croisés sur ma poitrine, tout bêtement, je ne savais guère où les poser. Je ne pouvais pas mettre ma main dans la poche arrière du jeans de Nes, ça ferait trop "couple", donc je restais dans ma bulle, sentant mon coeur battre la chamade, il allait sortir de ma poitrine tôt ou tard, tant j'étais submergée par diverses émotions.
- Ca t'arrive si souvent que ça, de faire... Ca?
Je lui posais cette question, tandis qu'il sortait les clés de son appartement pour ouvrir la porte. Plus j'écoutais le son des clés retentir, plus mon coeur me faisait mal tant il battait rapidement. J'entrais enfin dans l'appartement de Nes, j'étais déjà venue quelques fois ici, je ne découvrais pas cet endroit mais étrangement, aujourd'hui, je le voyais d'un autre oeil, vu que je n'étais pas là pour les mêmes raisons de la dernière fois.
Je m'avançais de 3 ou 4 pas dans la pièce principale, mes bras toujours croisés sur ma poitrine, j'étais horriblement stressée et gênée, je ne savais pas quoi faire ou comment faire d'ailleurs. J'osais à peine regarder Nes... Je regardais surtout ses meubles, puis le sol, en me demandant comment ça allait se passer... Comment il allait s'y prendre, si j'allais être à la hauteur, si... Bref, pleins de questions dans ma tête qui ne faisaient que me stresser davantage. Keep calm Isaure... Nes est ton ami, il s'occupera bien de toi... Essayais-je de me convaincre par ces quelques mots.
You take a woman by the neck to die I’m not afraid of what you’ll do
Les pas de Nesham s'entassaient dans les comportements schizophrènes cherchant les reflets casuistes d'une guerre intérieure, il martelait le métal dans ses veines, le fessant fondre et le laissant couler pour qu'il vienne ensuite ce geler comme une armure. Nesham est là mais, tellement ailleurs. Il est plongé dans interstice des mers de ses propagandes. Les prémices de sa conscience. Aucune religion, des souffles balafrés comprimés dans les épines de son corps. Le paradoxe de ses cadences cérébrale rythme une valse à trois temps, énigmatique et corrosive. Pour essuyer ses dettes, Nesham livrait sa chair. Faute d'avoir noyé toutes les proses de cette injustice qu'il l'a bercé, il s'est habitué et c'est vendu. L'anémie de l'amour, s'irradie de son corps. L'altersexualité, charogne tremblante d'un homme ou d'une femme comme masque. Nesham sait au fond. Enfouie dans ses codex, une pudeur et une timidité inexplicable. A ses cotés, Isaure. pression artificielle, factice qui s'étiole la nacre de sa marche, soleil levant des nuits d'été, les gestes de Nasham se voulaient rassurant contre son épine dorsal, sans doute pour éteindre les bruissements pluvieux de ses craintes.
C'était comme écouter le chant d'une mouche qu'on tient entre ses doigts, mais Nesham n'était pas le genre d'homme à forcer les choses. Surtout une femme enfant. Si elle n'avait pas envie, il n'insisterait pas. Nesham est ce type d'homme qui propose, qui attend la réponse mais, qui n'insiste jamais sauf en cas d'exception guidée par d'autres fièvres, l'arborescence là, n'était plus qu'un éclat futile qui scintille entre ses murs. Ses faiblesses c'était engouffré. Etant donné qu'il connaissait Isaure, fragile enfantine, c'était ce qui fessait son charme. Mais ce n'était pas grave si l'envie n'y était pas, ils n'auraient qu'à jouer à la Wii ou à la Xbox comme la capacité de Nesham a communiquer verbalement était réduite.
C’est à dire ? Avoir des rapports sexuelles ?
Il n'était pas crue dans son langage, sa voix était reposé, presque douce à travers les givres. Nesham comprit que toutes ses formes laudatives qu'ils pourraient donner à l'instant ne serait pas suffisante pour la mettre en confiance. Au fond, il reste qu'un homme de confrontation. Ses psychés sont prises dans les filés de l'anarthrie, l'indolence des fuites. Isaure, nom étrange, pâleur longiligne et écrin d'énergie. Perdu dans les eaux de la translation entre l'adulte et l'enfant. Miroir. Cassé. Une partie endolorie de Nesham. Brulure d'un assassin. Choque mélancolique. Eclat chromé à travers ses pupilles. Jolie, pureté. Le besoin de la saisir contre son torse pour lui dire que tout va bien. La calmer, se calmer. Faire taire les hurlements. Tuer la douleur. Anéantir ses doutes. Décimer, les pièces de Nesham. Il vacille légèrement d'un sourire d'ivresse. Il ouvre sa porte.
Oui ça m’arrive souvent, ça dépend des périodes aussi mais, tu sais, je te sens tendu, on peut faire autre chose que coucher ensemble, je suis pas un violeur non plus.
Au final ça lui paraissait idiot d’en parler car c’était évident.
On voit pas les choses de la même façon aussi mais ça je t’ai déjà expliqué, mais c'est pas grave.
Il est calme, Nesham enlève sa veste, va chercher à boire, lui donne une canette de soda, il en prend une pour lui, boit une gorgée et puis il regarde la jeune fille en ayant un léger rire. Elle est pure. La pureté de Nesham est loin.
Je l'écoutais parler et il semblait si calme tout si tout était... Normal. Quant à moi j'étais paniquée intérieurement mais je voulais le faire... Pourquoi? Car je l'aime? Non, enfin si, comme ami, mais surtout que je voulais avancer, grandir, vivre ma vie et non vivre celle que mes parents veulent.
- Bon je te fais confiance alors si tu le fais souvent!
Lançais-je subitement, le regardant se débarrasser de sa veste. Comment fallait-il faire? Fallait-il que je l'aguiche? Je ne connaissais même pas ses goûts, ses envies, ses... Tout. Avec mon ex c'était plus simple... Même si on ne la fait que 3 ou 4 fois... En 2 ans c'est rien, je vous l'accorde... Mais plus les jours passent, plus je me rends compte que je n'étais pas amoureuse de lui... Je me pensais amoureuse car mes parents me le disaient. Il n'y avait pas un seul jour où ils ne me vantaient pas les qualités de Monsieur Yoan.
Je baissais les yeux et j'inspirais, je me frottais les bras comme si j'avais froid mais ce n'était nullement le cas, je ne savais juste pas quoi faire, j'étais... Timide... Puis Nes c'est mon ami, peut-être qu'avec un parfait inconnu ça aurait été plus simple... Qui sait?
- Tu sais, je veux vraiment plus être ce que mes parents veulent que je sois...
Je souriais en coin en lâchant mes bras le long de mon corps, j'osais à peine le regarder, je me contentais de regarder autour de moi, j'avais l'impression qu'il fallait tout qu'on m'apprenne... Ce qui dans un sens n'était pas totalement faux, mais je ne voulais pas qu'il ait l'impression de me forcer ou quoique ce soit, je voulais vraiment le faire... Pour avancer.
- J'en ai marre qu'ils me disent ce qui est bien ou pas bien... Pourquoi devrais-je rester une enfant aux yeux de tout le monde ? Ok je suis peut-être jeune, je vais faire 19 ans en fin d'année, mais j'aimerais qu'on me traite différemment qu'une petite qu'on doit protéger...
Je levais ma tête vers Nes, il me regardait aussi, je me demande bien ce qu'il pensait de moi à cet instant précis. Il me trouvait débile ou?
- Tu dois me trouver nulle non?
Puis peut-être que je posais trop de questions aussi... Pour ce qu'on devait faire il n'en fallait pas autant... Non? Je devrais peut-être prendre des initiatives aussi, non? Mais s'il n'aimait pas? Il allait peut-être me rejeter et me dire de retourner chez papa et maman... Je fermais les yeux, je soufflais, je posais mon sac à mes pieds puis sans trop... Me demander "pourquoi" une seule question de plus, je m'avançais vers Nes et je déposais mes lèvres sur les siennes comme si c'était... Normal. Je pris sa tête entre mes mains, fermais les yeux et je l'embrassais... J'essayais de me concentrer sur ses lèvres tièdes sur les miennes en me disant que c'était ce qu'il fallait pour grandir et que c'était pour mon bien que j'agissais ainsi. Il le fallait. Je le devais.
You take a woman by the neck to die I’m not afraid of what you’ll do
La phrase d’Isaure avait engendré un léger rictus sur les lèvres de Nesham, elle pensait encore a ses parents, à ce qu’il voulait qu’elle soit. Nesham observait la métamorphose entre l’adolescence d’une femme et sa réelle floraison. Il pensait simplement que l’alliage des deux étaient une bonne combinaison, à l’image d’une rose à épine se trouvant entre les deux qui s’irisaient entre la rosé du matin et les éclats du soleil, entre la sensibilité et une assurance divine des pupilles éclatantent. Elle trouvait son équilibre toute seule, oui car elle avait été immergé dans la dépendance, la dépendance des autres, de ses parents, de son entourage. Elle s’accrochait aux attentions qui lui était livré sous condition d’être ce qu’ils voulaient qu’elle soit. Loin, de Nesham. Loin, de son histoire. Loin, de ses idées. Et d’ailleurs voir autant de dépendance était devenu insupportable à ses yeux, qu’il détestait littéralement que Isaure en parle. Elle restait toujours dans ses paroles préfabriquées, du mais mes parents m’aiment et je les aimes. Ouais. Nesham aime aussi sa mère, c’est la seule et unique femme qu’il est capable d’aimer et c’est pas pour autant qu’elle a contrôlé sa vie de A à Z. On né seul, on crève seul. Il fallait qu’elle le comprenne. Pour ça elle devait certainement se prendre des coups de rotules dans les genoux, tomber et se relever seule. Nesham n’allait pas plaindre la pauvre petite fille riche. Nesham n’était pas fait pour ressentir de la compassion ou encore de la pitié car il considérait que la pitié était une tare. Certain humain se complaisait dans ses gisements mais Nesham, ça le débèquetait.
- Tu as le choix de retourner dans ton château ou vivre dans le monde réel. Ton château est peut-être pas si mal car dehors c'est le chaos. Si tu veux que je te plaigne, je le ferais pas. Tu veux pas qu’on te traite comme une petite, agit pas comme tel.
Nesham est le type d’homme a parler peu et au final il sait pourquoi il ne le fait pas, car il ne peut s’empêcher de balancer les vérités en ne visualisant pas les conséquences étant donné qu’il est insensible aux rapports de cause à effet.
- Arrête de te prendre la tête, vie le moment comme il vient et te soucis pas de ce que les autres pensent.
Arrête de te prendre la tête, vie le moment comme il vient et te soucis pas de ce que les autres pensent.
Les mouvements d’Isaure sont remplie de maladresse qui font sourire Nesham, mais rien de moqueur apparait en lui. Il trouve que sa maladresse fait partie de son charme. Il sent la douceur de ses lèvres venir sur la sécheresse de les siennes et puis Isaure l’embrasse. Nesham la rapproche de lui en continuant de l’embrasser, d’amusant légèrement avec sa langue et les courbes légère de ses fesses. Nesham laisse la combustion de ses instincts s’éveillaient dans la douceur. Il n’avait pas pour habitude de s’éveiller dans la douce et une certaine tendresse. Il était le feu de la violence meurtrière. Il se mourait d’un souffle divin qui viendrait torturer les bases de son indifférence. Oui. Son indifférence. Sa maitresse. Nesham recherche l’alerte dans les coins de son cerveau. C’est pour cette raison qu’il l’embrasse avec plus de chaleurs dans chacun de ses mouvements mécaniques. Il lèche singulièrement sa nuque en la portant un peu contre le rebord du bar pour dévaler sa langue sur sa nuque en lui retirant son haut pour se plonger dans les courbes de sa poitrine légére. Les mains de Nesham se baladaient sur sa poitrine, le long de son échine en la regardant et en l’embrassant entre la douceur et l’arrachement.
Ses mots restaient dans mon cerveau j'avais du mal à les ignorer ou à ne pas les prendre en compte. Nes faisait parti de ces personnes qui m'avaient aidé à prendre conscience de ma dépendance abusive envers mes parents et leur monopole sur ma petite personne. Je le connaissais depuis quelques années déjà, dans le monde de la mode il était un peu comme mon modèle, même si la mode féminine et masculine en reste différente, mais je l'admirais par son professionnalisme et le fait de tout faire tout seul, non avec maman qui le couvre derrière... Comme moi quoi.
J'étais là à l'embrasser, timidement, voire maladroitement... Ca faisait plus d'un an que je n'avais pas pratiqué cela et j'avais l'impression d'avoir perdu la main. C'est ridicule n'est-ce pas? Mais je pense que cela doit quand même compter.
J'avais mes yeux fermés, mes lèvres prenant peu à peu possession des siennes, il me guidait en quelques sortes. Ses coups de langues me faisaient frissonner, j'avais oublié quel genre de sensation cela donnait. C'est plutôt étrange, ça devrait me dégoûter ou m'apeurer davantage en fait... J'allais coucher avec un homme qui était mon ami et donc pour qui je n'avais aucuns sentiments. C'était tout sauf ce que ma mère m'avait appris au cours de ma vie mais je pense que c'était cela qui... M'excitait. Ok, je ne peux pas dire que vraiment je suis à fond, une part de moi à peur, Nes a l'air tellement d'avoir de l'expérience et moi... Je ne l'ai fait que 3 ou 4 fois, j'ai limite l'impression de passer pour la petite prude/vierge de service tant... Je ne suis pas comme les autres filles, était-ce cela mon défaut? Ca n'avait pas l'air de le déranger en tout cas...
Il prit vite les commandes, je me laissais entraîner dans son baiser... Il était doux au début puis les coups de langue de Nes se faisaient plus... Vifs. Je me laissais juste faire, je suivais son rythme même si j'avais toujours peur d'être à la traîne. Je sentais ses mains se balader sur mon corps, c'était trop... Bizarre mais je savais qu'il n'allait pas me faire mal ou me prendre pour une pute et me maltraiter. Il me connaissait. Je le connaissais. Je le laissais me poser sur le bar et ça me fit bêtement sourire, là, contre ses lèvres, mais je me concentrais et reprenais notre baiser là où il en était, il enleva aussitôt mon haut, je ne voulais pas réfléchir si c'était bien ou pas bien, je voulais juste... Grandir. Arrêter d'être la petite Isaure "fille de" emprisonnée dans sa cage en or.
Je dégageais mon cou pour qu'il puisse m'y embrasser et y déposer des petits coups de langue, je restais les yeux fermés pour me concentrer uniquement sur son muscle et à ma grande surprise, je m'y laissais vite entraîner... Car j'en avais envie et surtout besoin. J'avais l'impression que le fait de coucher avec Nes était l'étape ultime pour devenir... Grande. Me débarrasser de mes parents, devenir enfin moi et ne plus faire ce qu'ils veulent de moi mais faire ce que je veux.
Je le laissais découvrir mon cou de sa langue, tandis qu'à mon tour, je pris délicatement son haut et le lui enlevai pour qu'il rejoigne mon haut qui était déjà à ses pieds. Je n'étais pas réellement sûre de ce que je faisais mais je le faisais. Je ne pouvais pas ne rien faire et le laisser faire... Même si une part de moi adorait ça. Avec Yoan mon ex, tout avait été trop simple, mais une fois il avait été un peu plus rude et j'avais aimé ça, comme si j'aimais avoir mal et qu'on me montre réellement ce qu'est "un homme de pouvoir."
Ses mains se baladaient sur mon corps, dont une sur ma poitrine. De réflexe, je me cambrais comme pour mettre en avant ma légère poitrine, bon, je n'étais pas Pamela Anderson, certes... Tandis qu'il me touchait et embrassait mon cou, il s'arrêta soudain et me posa une question, ce qui me fit sourire. Je savais que Nes n'était pas un crevard avec moi et il me le prouvait encore, là.
Je répondis à son "Ca va?" en hochant la tête avant de prendre sa tête entre mes mains pour retrouver ses lèvres. Ca me rassurait de l'embrasser, comme si vraiment c'était mon copain, ça me destressait en quelque sorte, je ne pouvais pas faire autrement... Je pense qu'une part de lui comprenait cela, je me doute bien qu'il n'agit pas avec moi comme s'il agissait avec une autre personne.
J’entrouvris mes jambes pour l'entourer et qu'il puisse se serrer plus contre moi, j'avais plusieurs voix dans ma tête à cet instant là, une qui me disait d'être plus entreprenante, une autre qui me traitait de "pute", une autre qui me disait qu'il fallait que je le fasse, une autre qui me disait de calmer mes ardeurs, j'étais complètement perdue. Je me permis juste de poser mes mains sur son torse et de caresser sa peau du bout de mes doigts, en continuant de jouer avec sa langue comme si je jouais avec mon jouet préféré.
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